KEEMTAAN GI - DESSINE-MOI DAKAR
Où en est-on avec l’Emergence que l’on nous fredonne depuis 2013 ? Il suffit de se trimbaler dans quelques coins de la capitale pour se rendre à l’évidence que nous en sommes encore loin. Dakar se modernise certes avec des autoponts, pendant que, dans sa lointaine banlieue, on édifie une ville nouvelle. Un TER circule déjà et dessert de nombreuses localités de la périphérie. On attend le BRT pour d’ici fin 2022. Des commodités pour une ville en progrès. Mais là s’arrête le faciès de l’émergence. Dakar et sa banlieue restent répugnantes. L’embellie qu’elles offrent aux visiteurs est trompeuse. Nos marchés sont dégoûtants. L’hygiène est loin d’être la préoccupation de ces acteurs de l’informel qui proposent leurs marchandises dans un environnement insalubre. Un véritable problème de santé publique. Des produits alimentaires cohabitent chaleureusement avec des tas d’immondices ou des eaux usées. Des eaux venant souvent de fosses septiques. Pouah ! Les rues des quartiers sont encombrées de vendeurs de camelote douteuse, les trottoirs transformés en lieux de commerce. Des garages de mécaniciens ou des ateliers de menuisiers squattent le bitume même. Rien de tout cela ne semble déranger l’Autorité. Des routes balafrées, le ventre béant, jusque dans les entrailles du centre-ville de telle sorte que les véhicules slaloment pour éviter les nombreux nids de poule qui jalonnent les artères à l’instar de la mythique route nationale, indigne d’un Sénégal en 2022. Et plutôt que de nous construire des routes sécurisées sans trous, on tire la langue à ceux qui ne peuvent se payer le péage. Tant pis ! Au cœur de la ville, des souks et gargotes se disputent une clientèle paumée. Partout des déchets humains pour paraphraser l’auteure de « La grève des bàttu ». Signe d’une pauvreté qui ne recule pas. Les hôpitaux sont devenus des mouroirs pendant que l’on en inaugure d’autres à l’intérieur du pays sans le personnel d’appoint. Quant aux lieux où l’on instruit nos enfants, ils sont tout simplement effrayants. Ajoutez à ce tableau kafkaïen de vieux immeubles en ruine. L’émergence n’est assurément pas pour demain… KACCOOR BI
LES LIONS FÉLICITÉS EN CONSEIL DES MINISTRES
En réunion de Conseil des ministres ce mercredi 30 mars, le président de la République, Macky SALL, a adressé ses chaleureuses félicitations à l’équipe nationale de football du Sénégal, «les Lions», à leurs encadrements technique et administratif, pour leur brillante qualification aux phases finales de la Coupe du Monde de football, qui auront lieu au Qatar du 21 novembre au 18 décembre 2022.
FÊTE DE L’INDÉPENDANCE
Abordant la question de la célébration de la Fête de l’Indépendance, le chef de l’Etat a indiqué que le 62ème anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale se déroulera, le 04 avril 2022, sur l’ensemble du territoire national, avec, notamment à Dakar, une cérémonie de prise d’armes, suivie d’un défilé militaire, à la place de l’Indépendance, sous sa présidence.
PONT DE FOUNDIOUGNE ET HÔTEL RIU BAOBAB
Parlant des inaugurations du Pont à péage de Foundiougne, dénommé «Nelson MANDELA» et de l’Hôtel RIU BAOBAB de Pointe Sarène, le Chef de l’Etat a remercié les populations, les autorités administratives et les élus territoriaux des départements de Foundiougne et de Mbour, pour leur accueil chaleureux durant ces visites. Macky Sall a félicité le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement et ses services, notamment l’AGEROUTE Sénégal, pour le pilotage remarquable des travaux du Pont. Il a également adressé ses félicitations au ministre du Tourisme et des Transports aériens et à ses équipes, aux structures associées, en particulier, la SAPCO, l’APIX et le Groupe RIU, pour le suivi du développement des projets touristiques dans la zone émergente de Pointe Sarène. Selon le président de la République, ces deux réalisations d’envergure illustrent l’efficacité et la crédibilité du Plan Sénégal Emergent, le PSE, qui vise, dans une logique d’aménagement durable du territoire, la transformation structurelle de l’économie nationale à travers notamment la réalisation, dans l’équité, d’infrastructures de désenclavement de dernière génération et le développement de secteurs moteurs (tourisme) avec l’ancrage de l’initiative privée et de partenariats publics privés (PPP) innovants, efficaces et créateurs d’emplois décents dans les localités polarisées. Le chef de l’Etat a signalé, à cet égard, la nécessité d’optimiser la mise en œuvre du programme spécial de désenclavement et de veiller à la réalisation rapide de la route desservant le nouveau pôle touristique de Pointe Sarène.
RECHERCHE AGRICOLE L’ISRA AU CŒUR DES PRÉOCCUPATIONS
Sur la question liée au développement de la recherche agricole pour asseoir notre souveraineté alimentaire, un des axes du plan de relance de l’économie nationale, le président de la République a insisté sur l’importance qu’il accorde à ce volet pour améliorer les productions concernant toutes les spéculations. Dans ce cadre, Macky Sall a demandé au ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, de lui proposer, avant la fin du mois d’avril, un plan d’urgence de transformation de la recherche agricole, en cohérence avec nos objectifs de souveraineté alimentaire. Il a invité, dans cette perspective, le ministre de l’Agriculture à actualiser, dans le consensus, les missions, l’organisation, le fonctionnement de l’Institut sénégalais de Recherches agricoles (ISRA), ainsi que le statut des chercheurs en activité dans cette structure stratégique.
MATÉRIALISATION DES ACCORDS SIGNÉS AVEC LES ENSEIGNANTS
Le suivi des négociations et l’application des accords avec les syndicats : sur ce point, le président de la République a instruit les ministres concernés de veiller, avec les syndicats d’enseignants, à la matérialisation effective, à partir de mai 2022, des accords récemment signés afin de garantir la stabilité sociale durable du système éducatif. Il a demandé, en outre, au ministre de la Santé et de l’Action sociale, en liaison avec le ministre de la Fonction publique et le ministre du Travail, d’assurer le suivi rapproché de la prise en charge des revendications des syndicats et personnels de santé.
MESURE INDIVIDUELLE
M. Ansou Souba BADJI, Commissaire aux Enquêtes économiques, matricule de solde n° 653 038/A, précédemment adjoint au Directeur du Commerce extérieur, est nommé Directeur du Commerce Extérieur au Ministère du Commerce et des PME, poste vacant.
KARIM WADE FÉLICITE LES LIONS
Depuis Doha au Qatar (tiens, tiens !), Karim Wade a tenu à féliciter les Lions pour leur brillante qualification au mondial de son pays d’hébergement. « Toutes mes félicitations à nos Lions pour leur belle qualification pour la Coupe du Monde 2022 au Qatar. Une victoire incroyable lors du premier match joué dans le plus grand stade d’Afrique, le stade Abdoulaye Wade. Je tiens à remercier le Président Macky Sall pour sa reconnaissance envers le Président Abdoulaye Wade et cela malgré nos divergences politiques. Impatient de voir nos Lions découvrir ce merveilleux pays qu’est le Qatar, avec son hospitalité, ses fantastiques infrastructures construites sous le leadership de Son Altesse Sheikh Tamim pour accueillir les plus grandes équipes du monde. Sénégal ci Kanam ! » écrit l’ancien ministre d’Etat du Ciel et de la Terre.
LE DRAPEAU DU SÉNÉGAL HISSÉ À DOHA
Le drapeau sénégalais flotte désormais parmi ceux des 27 pays qui ont déjà assuré leur qualification au mondial du Qatar sur les 32 attendus. A travers une courte vidéo postée par la représentation diplomatique du Sénégal au Qatar, on voit l’ambassadeur du Sénégal au Qatar, Mamadou Mamoudou Sall, entouré d’autres compatriotes et de député Cheikh Tidiane Gadio en séjour à Doha hisser avec des responsables qataris le drapeau du Sénégal. Le tout rythmé par l’hymne national. Un honneur pour le Sénégal d’être présent à ce plus grand banquet du foot mondial qui se déroulera de novembre à décembre 2022 au Qatar.
REVUE DES TITRES ET DE LA PRESSE SUR SEN TV ET ZIK FM : LE CNRA INTERDIT D’ANTENNE AHMED AÏDARA
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a pris une décision portant interdiction de l’animation des revues des titres et de presse par Ahmed Aïdara sur Sen Tv et Zik Fm. Dans sa décision reçue à Libération online, le Cnra explique sa motivation : «Attendu que suite à des constats de manquements à la réglementation, le Conseil avait mis en demeure la Sen Tv et la Zik Fm « de prendre les dispositions pour mettre définitivement un terme aux violations de la réglementation par Monsieur Ahmed Aïdara dans ses revues des titres et de presse » ; Attendu que dans la mise en demeure, le Cnra avait décidé que « la constatation de nouveaux manquements aux principes d’objectivité, de neutralité, d’équité et d’équilibre commis par Monsieur Aïdara expose la Sen Tv et/ou la Zik Fm aux sanctions prévues par la réglementation, notamment la suspension partielle ou totale des programmes ». Malgré la mise en garde, les manquements à la réglementation évoqués dans la mise en demeure ont persisté, M. Ahmed Aïdara continuant, parfois en abordant des contenus ou des sujets non traités par les quotidiens dont il est censé rapporter le contenu ou en étendant à souhait, par des commentaires inappropriés, les informations évoquées, afin de s’en prendre de manière indue à autrui en violation des règles qui régissent ces genres journalistiques. Le collège du Conseil national de régulation de l’audiovisuel a fait injonction ce 29 mars à La Sen Tv et la Zik Fm de faire animer les revues des titres et de presse par M. Ahmed Aïdara: La Sen Tv et la Zik Fm sont tenues de respecter scrupuleusement la présente décision sous peine des sanctions prévues par la loi.
CRISE A LA CBAO INNOCENCE NTAP NDIAYE INVITE LES PARTIES À UN SURSAUT DE RESPONSABILITÉ
En marge de la tenue à Saly de la 25ème assemblée plénière du Haut Conseil du Dialogue Social, Mme Innocence Ntap Ndiaye s’est prononcée sur la crise sociale qui mine la Compagnie Bancaire de l’Afrique de l’Ouest (CBAO), filiale du Groupe (marocain) Attijariwafa Bank. L’institution qu’elle dirige ayant été sollicitée par les travailleurs de la CBAO, l’ancienne ministre de la Fonction Publique et des Organisations Sociales, demande aux travailleurs d’accepter de conclure avec la direction générale un accord. Elle dit se soucier des répercussions que ce bras de fer pourrait avoir sur l’économie nationale étant entendu que c’est la première banque du pays qui est affectée. « C’est une crise qui a impacté le secteur économique, qui a impacté également la vie économique. C’est pour ça que j’interviens, juste pour lancer un appel aux travailleurs, à la direction générale et au Gouvernement. Ça fait plus d’un mois que nous travaillons sur ce dossier et nous lançons un appel aux travailleurs à accepter la conclusion d’un accord avec la direction générale. C’est parce que CBAO est la première banque du pays. C’est de la même manière que j’invite l’Association des professionnels des banques à faire en sorte qu’il y ait un climat apaisé au sein des institutions financières de cette nature. Je pense que c’est extrêmement important parce que les banques constituent le levier pour atteindre l’émergence dans la mesure où ce sont elles qui financent l’économie de notre pays. Encore une fois j’invite les parties prenantes à arrêter le conflit », a dit Innocence Ntap Ndiaye, lors de la tenue à Saly de la 25ème assemblée plénière du Haut Conseil du Dialogue Social. Pour rappel, depuis janvier, une crise sans précédent s’est installée entre le personnel et la Direction générale de la CBAO Sénégal, Filiale du Groupe Attijariwafa Bank
Première nation africaine au classement FIFA, champion d’Afrique et qualifiée pour le Mondial, l’équipe du Sénégal est face à un nouveau challenge cet automne. Reste à savoir si le groupe d’Aliou Cissé est prêt à briller à l’échelle planétaire
Les Lions du Sénégal ont assis leur règne sur l'Afrique. Après avoir remporté leur tout premier sacre en Coupe d'Afrique des nations (CAN), ils ont confirmé leur statut de leader du continent en enchaînant avec une qualification décrochée de haute lutte ce mardi. Reste à savoir si le groupe d’Aliou Cissé est fin prêt pour briller à l’échelle mondiale. Le chantier est en tout cas déjà ouvert pour le sélectionneur Aliou Cissé et son équipe qui connaitront demain, vendredi, leurs futurs adversaires lors du tirage au sort du mondial qatari.
Après cette grande première réussie dans leur nouvel antre inauguré par une deuxième participation consécutive inédite à une phase finale de Coupe du Monde, les Lions ont imposé leur suprématie sur le continent africain. Première nation africaine au classement FIFA, champion d’Afrique et finalement qualification au Mondial en poche, l’équipe du Sénégal se tourne vers un nouveau challenge cet automne 2022 en se mesurant avec les meilleures nations de football.
Le sélectionneur Aliou Cissé a sans doute posé les jalons d’un avenir grandissant après avoir bâti un groupe solide. Si elle a atteint la phase de maturité, le chantier reste encore ouvert. Il faudra être prêt pour briller à l’échelle mondiale. Pour cette nouvelle ambition, le sélectionneur peut naturellement compter sur son groupe de performance qui regorge de fortes individualités à l'image d’Edouard Mendy, Sadio Mané, Kalidou Koulibaly, Idrissa Gana Guéye, Youssou Sabaly que l’on cite comme des joueurs de classes mondiale et qui, pour la plupart, étaient présents à la dernière Coupe du monde de 2018 en Russie.
A cette « colonne vertébrale », on peut ajouter d’autres jeunes qui ont été intégrés en cette année 2020 la sélection et qui n’ont pas tardé à s’imposer durant la CAN camerounaise. Il s’agit notamment de Nampalys Mendy qui s’est transformé en titulaire, du polyvalent Bouna Sarr, des deux espoirs marseillais Bamba Dieng et Pape Guèye, ou encore Abdou Diallo qui forme avec Kalidou Koulibaly, une charnière centrale quasiment imprenable. En fonction de la forme des joueurs et de la disponibilité des uns et des autres, la porte de la Tanière reste cependant grandement ouverte. Le potentiel ne manque pas pour le Sénégal. Le nouveau titre du Sénégal pousse actuellement beaucoup de joueurs et surtout de binationaux à manifester leur volonté de porter le maillot national et d’intégrer l’équipe nationale. Et ce sont les noms de Malang Sarr, Sofiane Diop ou Boubacar Kamara qui sont les plus cités comme étant de potentiels renforts en direction des prochaines échéances.
L’équipe du Sénégal est en tout cas attendu par le monde du football. Elle a huit mois pour préparer ce rendez-vous majeur dans laquelle elle va rivaliser avec les meilleures nations du monde et pour briller au Qatar. Il va falloir se tester et se frotter surtout aux styles de jeux asiatiques et sud-américains auxquels les équipes sénégalaises ne sont pas encore habituées. Comme ce fut le cas lors du mondial 2018 où les Lions avaient buté sur le Japon et la Colombie. Quoiqu’il en soit, Aliou Cissé s’est déjà projeté et se dit suffisamment armé et prêt pour faire briller le Sénégal au mondial qatari. « On est passé. On sera meilleur. Au mondial 2018, on a été éliminé aux nombres de cartons. Cette fois, on y retourne. Si vous me dites si cette équipe est armée pour aller en Coupe du monde, je dirais oui. On a constitué une équipe pour aller à la Coupe du monde. On partira avec une forte ambition », promet-il. En attendant l’entame de la préparation, le Sénégal sera édifié sur ses prochains adversaires ce vendredi, à l’occasion du tirage au sort du Mondial 2022 au Qatar.
Premier sélectionneur à porter le Sénégal au sommet du football africain, le 6 février dernier au Cameroun, Aliou Cissé est aussi devenu le premier sélectionneur à qualifier les Lions en deux phases de Coupe du monde consécutives. Après 2018 en Russie, il aura une autre occasion de faire plus que son ancien entraîneur Bruno Metsu qui avait conduit les Lions en quart de finale de la Coupe du monde 2002.
VIOLENCE EN MILIEU SCOLAIRE, DIAGNOSTIC D’UN PHÉNOMÈNE QUI GAGNE DU TERRAIN
L’étude sur la violence scolaire dans le cadre du projet « Lycées Modèles de la Citoyenneté et du Civisme » a été restituée hier, mercredi 30 mars. Elle a permis d’analyser la violence en milieu scolaire et d’apporter des solutions
L’étude sur la violence scolaire dans le cadre du projet « Lycées Modèles de la Citoyenneté et du Civisme » a été restituée hier, mercredi 30 mars. Elle a permis d’analyser la violence en milieu scolaire et d’apporter des solutions.
La violence est une réalité dans les écoles au Sénégal. C’est ce que montre l’étude sur le phénomène de la violence en milieu scolaire dans le cadre du projet « Lycées Modèles de la Citoyenneté et du Civisme » restituée hier, mercredi 20 par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l'éducation publique (Cosydep). « Le projet a permis de sensibiliser les élèves sur les notions de civisme, de citoyenneté, de démocratie, de tolérance et surtout de culture de la paix. Les élèves ont discuté sur ça et ont apporté des solutions. A travers cette étude, nous avons donné la parole aux professeurs, aux proviseurs, aux témoins pour apporter des témoignages sur la violence dans le milieu scolaire », a déclaré le responsable de recherche et de documentation de la Cosydep, Mamadou Ndiaye.
Prenant la parole, le sociologue Djiby Diakhaté, par ailleurs professeur à l’Ucad, est revenu sur les types de violences dans le milieu scolaire. « Nous sommes partis des formes de typologies de violence qui existent dans le milieu scolaire. Il y a une pluralité de formes de violence et chaque forme a sa spécificité. Nous avons la violence physique, elle est présente à travers les formes de viols, d’agressions diverses et les victimes peuvent être les élèves, les membres du personnel, les enseignants », a-t-il fait savoir.
Et d’ajouter : « elle est liée souvent à des malentendus entre les relations des différents familles de l’école mais aussi l’usage de certains produits comme le drogue. Nous avons la violence verbale, elle se présente sous la forme d’une menace, d’une injure. Elle est tenue dans les écoles mais aussi sur les réseaux. Il y a aussi la violence psychologique due au fait que l’école n’est plus forcément dans le cadre social un ascenseur socio-économique comme elle était traditionnellement. Nous avons la violence économique, c’est à dire des distinctions dans la société, l’école des riches et l’école des pauvres ».
Lors de la restitution de l’étude, les élèves ont fait des démonstrations à travers des sketchs pour sensibiliser sur la violence. Pour réduire les violences en milieu scolaire, Djiby Diakhaté propose la mise en place des assistants sociaux dans les écoles. « Je crois que nos écoles ont besoin d’assistants sociaux. Ils ont besoin d’éducateurs spécialisés. Et les assistants vont prévenir les difficultés chez les enfants », a-t-il dit. Le projet « Lycées Modèles de la Citoyenneté et Civisme » a été financé par la coopération portugaise.
APPEL À DES ACTIONS CONCRÈTES POUR RENFORCER LE LEADERSHIP DES FEMMES AFRICAINES
ONU Femmes et l'ARC s'engagent, conformément à l'accord de Nairobi, à renforcer les politiques de gestion des risques de catastrophe par l’intégration du genre et de l’inclusion
En marge de la 66e session de la Commission de la condition de la femme (CSW66), qui s’est tenue du 14 au 25 mars 2022, l’African Risk Capacity (ARC) et ONU Femmes lancent un appel conjoint pour une meilleure promotion de l’intégration de l’égalité des sexes et les besoins des femmes et des filles dans les politiques et programmes de gestion du changement climatique et des risques de catastrophe.
La 66e session de la Commission de la condition de la femme (CSW66) s'est tenue du 14 au 25 mars, sous le thème "Parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles dans le contexte des politiques et programmes de lutte contre le changement climatique, l’environnement et la réduction des risques de catastrophe". Elle a permis au CSW66 de dénoncer, dans ses conclusions, les conditions des femmes et des filles victimes de manière disproportionnée du changement climatique, des catastrophes naturelles et d’autres chocs d'une part, et, d'autre part, l'inexploitation du potentiel et les capacités des femmes et des filles mais aussi du leardeship des femmes dans les processus de renforcement de la résilience. Alors que leur pleine participation et leur leadership dans les politiques et programmes de lutte contre le changement climatique, l’environnement et la réduction des risques de catastrophe sont essentiels pour les rendre plus efficaces pour tous, informe un communiqué de presse parvenu à la Rédaction de Sud Quotidien, hier mercredi.
Selon la directrice régionale d’ONU Femmes Wcaro, "Pour atteindre cet objectif ambitieux, il faudra intégrer les besoins spécifiques des femmes et des filles dans les politiques et programmes de lutte contre le changement climatique et de réduction des risques de catastrophe, mais aussi développer les financements sensibles au genre, en augmentant les investissements dans des politiques et des programmes de réduction des risques liés au changement climatique, à l’environnement et aux catastrophes qui tiennent compte des sexo-spécificités". En parallèle, pour renforcer la résilience des femmes et des filles, des mesures ont été prises afin de financer et de fournir des infrastructures et de services publics durables, d'améliorer les conditions de travail des femmes, promouvoir une approche sensible au genre, pour une meilleure transition équitable vers des économies vertes et bleues régénératrices, entre autres, note la source.
Dans cette optique, ONU Femmes et Afrique Risk Capacity, une mutuelle panafricaine de gestion des risques, s'engagent à réduire les inégalités entre les sexes dans l’accès aux mécanismes de renforcement de la résilience et promouvoir une meilleure intégration de l’égalité des sexes dans la gestion des risques de catastrophe au Sahel et dans d’autres pays africains notamment au Sénégal et au Mali où ils s'engagent à mettre à l’essai des services innovants et sensibles au genre, contre les catastrophes, des formations d’alphabétisation financières, des services climatiques et des systèmes d’alerte précoce adaptés aux besoins spécifiques des femmes rurales.
Et pour Ibrahim Cheikh Diong, Sous-Secrétaire général des Nations Unies et Directeur général de African Risk Capacity (ARC) d’ajouter : "Les considérations de genre dans la gestion et le financement des risques de catastrophe doivent être une priorité pour les acteurs étatiques et non étatiques, car les aspects sexo-spécifiques recoupent tous les thèmes. Le financement des risques de catastrophe, la préparation et la réponse aux catastrophes impliquent d’accorder une attention maximale aux besoins des femmes. Bien que les femmes et les groupes vulnérables soient les plus touchés par les catastrophes, ils ne sont pas prioritaires dans les budgets de gouvernements du continent africain".
Pour la mise en œuvre de stratégies de réduction des risques de catastrophe sensibles au genre et inclusives, de programmes et plans d’action à tous les niveaux, ONU Femmes et l'ARC s'engagent, conformément à l'accord de Nairobi, "à renforcer les politiques de gestion des risques de catastrophe par l’intégration du genre et de l’inclusion, en favorisant la participation et l’inclusion des femmes, des jeunes et d’autres groupes vulnérables et en formulant des politiques, des stratégies, des plans et des cadres juridiques de gestion des risques de catastrophes sensibles au genre, pour assurer un développement sensible aux risques", précise-t-on dans le document.
LE SYNDICAT DES PHARMACIENS PRIVÉS DU SÉNÉGAL MENACE DE FERMER LES OFFICINES
Le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal s’est offusqué hier mercredi, de la décision du ministère de la Santé abrogeant l’arrêté qui porte autorisation d’exploitation de la pharmacie dénommée « Grande Pharmacie Dakaroise » au profit de Mme Mbodji
Le Syndicat des Pharmaciens Privés du Sénégal (SPPS) a annoncé hier mercredi, la convocation prochaine d’une Assemblée générale extraordinaire pour déterminer de la conduite à tenir dans l’affaire dite de la Grande Pharmacie Dakaroise. Il n'exclut pas d'appeler à la fermeture des officines de pharmacie.
L’affaire dite « de la grande pharmacie dakaroise » connait des rebondissements. Le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal s’est offusqué hier mercredi, lors d'un point de presse tenu dans ses locaux , de la décision du ministère de la Santé abrogeant l’arrêté qui porte autorisation d’exploitation de la pharmacie dénommée « Grande Pharmacie Dakaroise » sise au Plateau, 1 Place de l’Indépendance, au profit de Mme Mbodji Aicha Goundiam.
Selon le Président du Syndicat des Pharmaciens Privés du Sénégal, Docteur Assane Diop, la décision prise par le ministère de la Santé à la date du 11 février 2022, sur la base de la note de présentation du Directeur de la Pharmacie et du Médicament est injustifiable. « La notification à l’intéressée par ce dernier n’a été faite qu’un mois après, c’est-à-dire le 08 mars 2022. Ce qui est surprenant, c’est que le même Directeur recommande à Mme Mbodji dans sa note d’information, de déposer un dossier de demande de transfert, alors que l’arrêté portant autorisation d’exploitation de son officine a été abrogé un mois auparavant », a–t-il avancé.
Et de renseigner : « pour rappel, en 2020 la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) avait pris la décision illégale d’instruire un dossier de transfert de la Pharmacie Nation sur le site appartenant à la Grande Pharmacie Dakaroise depuis 1953, en violation des dispositions relatives aux conditions de création et de transfert des officines. Cette décision a été prise malgré tous les efforts effectués par Mme Mbodji pour informer les autorités concernées de son transfert provisoire et de son intention de rejoindre son site, dès la fin des travaux de rénovation, qui concernaient l’immeuble qui abritait son officine ».
Pour Dr Diop, la concernée avait d’ailleurs attaqué cet arrêté devant la Chambre Administrative de la Cour Suprême qui a tranché en sa faveur ( arrêt n°51 du 25 novembre 2021) en annulant l’arrêté du ministre de la Santé portant autorisation de transfert de la Pharmacie Nation au rez de chaussée de l’Hôtel indépendance . Face à ce qu’il considère comme une injustice en direction de Mme Mbodji, le SPPS renouvelle son engagement pour le respect des lois et règlements régissant la profession. « Nous userons de tous les moyens à notre disposition pour qu’il en soit ainsi » a déclaré Dr Diop.
En outre, le syndicat a invité ses membres à l’assemblée générale extraordinaire qui se tiendra dans les jours à venir. « Le Syndicat des Pharmaciens appelle tous ses membres et sympathisants à se mobiliser pour faire barrage à cette décision inique, qui constitue un précédent dangereux pour la profession. Le syndicat exhorte enfin ses membres à répondre massivement à la convocation dans les prochains jours de l’assemblée générale extraordinaire pour déterminer la conduite à tenir face à cette forfaiture. "Nous n’excluons pas de fermer les pharmacies pour que le droit soit rétabli » a averti le Président du SPPS.
SONKO BIENTÔT AUDITIONNÉ ?
Accusé de « viols répétés et menaces avec armes à feu » par Adji Sarr, Ousmane SONKO, appelant à ses militants et les populations de rester chez eux et de ne pas manifester, a annoncé avoir demandé à être auditionné le 6 avril prochain
Accusé de « viols répétés et menaces avec armes à feu » par Adji Sarr dans le cadre de l’affaire « Sweet beauté » qui était à l’origine des manifestations du mois de mars 2021 et qui avaient failli faire basculer les institutions républicaines du Sénégal, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, va enfin faire face au doyen des juges pour être entendu dans le fond de cette affaire. Dans un live sur Facebook hier, mercredi 30 mars, le nouveau maire de Ziguinchor, appelant à ses militants et les populations de rester chez eux et de ne pas manifester, a annoncé avoir demandé à être auditionné le 6 avril prochain.
Début du mois d’avril décisif pour l’affaire « Sweet beauté » qui était à l’origine des manifestations du mois de mars 2021 et qui avaient failli faire basculer les institutions républicaines du Sénégal à la suite de l’arrestation de l’ancien candidat classé troisième à l’issue de la présidentielle de 2019, Ousmane Sonko. Après un an de point mort, les auditions, dans le cadre de cette affaire d’accusation de « viols répétés et menaces avec armes à feu » contre le leader de Pastef, Ousmane Sonko, relancées depuis quelques jours par le nouveau doyen des juges d’instruction, Oumar Maham Diallo, vont certainement connaitre leur épilogue dans la première quinzaine de ce mois d’avril. Après les auditions des autres personnes impliquées dans cette affaire, c’est au tour du leader de Pastef, Ousmane Sonko, de passer devant le doyen des juges pour être entendu dans le fond de cette affaire. Dans un live sur Facebook hier, mercredi 30 mars, le nouveau maire de Ziguinchor est d’ailleurs monté au créneau lui-même pour camper les choses. Dans cette déclaration d’à peine dix minutes, l’ancien candidat classé troisième à l’issue de la présidentielle de 2019, réaffirmant son ambition d’être le prochain président de la République du Sénégal, a commencé par dénoncer son placement sous contrôle judiciaire. Soulignant qu’il ne compte aller nulle part ailleurs parce que c’est au Sénégal que se trouve sa sécurité, il a indiqué que la procédure de placement sous contrôle judiciaire ne se justifiait pas. Poursuivant son propos, il a indiqué que s’il y a une partie qui n’a pas intérêt à ce que la vérité éclate au grand jour dans le cadre de cette affaire, c’est bien le régime en place qui a échoué à le faire condamner grâce à la forte mobilisation du peuple sénégalais. « Le dossier a échoué depuis le mois de mars 2021 puisque le complot était de m’arrêter aussitôt après l’éclatement de cette affaire puis me placer sous mandat de dépôt et m’envoyer à Rebeus et faire trainer la procédure en convoquant le prétexte de matière criminelle», poursuit-il encore. Avant d’ajouter : « Le juge ou la justice ne devrait pas être une prolongation du régime en place dans ce dossier ».
EXPLICATION SUR SA DERNIÈRE SORTIE
Revenant sur sa dernière sortie, Ousmane Sonko a indiqué que c’était pour dénoncer le traitement à géométrie variable dont lui et ses avocats sont victimes dans ce dossier. « Depuis plus d’un an, on nous refuse, mes avocats et moi de se prononcer sur cette affaire. On nous dit qu’on n’a pas le droit de dire un mot concernant ce dossier, on a même vu l’ordre des avocats monter au créneau et menacer mes avocats de procédure disciplinaire quand ils ont voulu se prononcer sur l’affaire des 94 milliards. Pourtant, pendant tout ce temps, la partie civile et son avocat passent tout leur temps à parler de cette affaire dans les médias au vu et au su de tout le monde sans qu’on ne les dise rien », a-t-il martelé avant de lancer. « C’est donc pour dire non à cette injustice que j’ai fait ma dernière sortie qui a d’ailleurs fait bouger les lignes puisqu’après, le juge qui a toujours refusé de répondre aux correspondances de mes avocats, a réagi à leur dernière lettre. Et, il a ce juge juste 10 jours pour auditionner tout le monde. Il ne reste que moi pratiquement. Cela veut dire qu’on pouvait le faire depuis très longtemps». « L’instruction est presque bouclée, donc il n’y a plus de raison que les choses tirent en longueur. Ce dossier ne fait pas partie de ces dossiers compliqués où on doit entendre des témoins à l’étranger. Il est temps qu’on le traite et le vide une bonne fois pour toutes », insiste-t-il tout en affirmant : « J'ai eu ce que je voulais. Le dossier ne peut plus trainer entre les mains du juge ».
« J’AI DEMANDE A ETRE AUDITIONNE LE 6 AVRIL PROCHAIN »
Par ailleurs, révélant qu’il avait demandé à être auditionné par le doyen des juges plus tard le mardi 29 mars dernier, le leader de Pastef a demandé à être entendu dès la semaine prochaine. « La semaine passée, mes avocats m’ont appelé pour me rendre compte des discussions qu’ils ont eues avec le juge en vue de mon audition. Je leur ai clairement demandé que cela se fasse au plus tard le mardi 29 mars 2022. Cela ne s’est pas fait. Maintenant, j’ai demandé à être auditionné le 6 avril prochain. Je dois retourner à Ziguinchor lundi, mais je suis prêt à annuler mon billet. On n'attend que la réponse du juge », a indiqué le maire de Ziguinchor qui demande dans la foulée à ses militants et aux populations de rester chez eux et de ne pas manifester.
«JE N’AI JAMAIS CHERCHE A JETER LE DISCREDIT SUR L’INSTITUTION JUDICIAIRE»
«J’ai reçu plusieurs appels mais je veux dire que tout ce que j’ai fait jusqu’ici, c’est de les pousser à vider cette affaire le plus rapidement possible. Je n’ai jamais cherché à jeter le discrédit sur l’institution judiciaire avec qui nous n’avons aucun problème encore moins les magistrats. Mais si un magistrat pose un acte contraire au principe au droit, il est de notre devoir de dire attention puisque les magistrats sont des êtres humains et peuvent commettre des erreurs comme tout autre être humain».
Dakar, 30 mars (APS) - Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé le Conseil des Ministres, au Palais de la République, ce mercredi 30 mars 2022.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a adressé ses chaleureuses félicitations à l’équipe nationale de football du Sénégal, "les Lions", à leurs encadrements technique et administratif, pour leur brillante qualification aux phases finales de la Coupe du Monde de Football, qui auront lieu au Qatar du 21 novembre au 18 décembre 2022.
Sur la célébration de la Fête de l’Indépendance, le Président de la République a indiqué que le 62ème anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale se déroulera, le 04 avril 2022, sur l’ensemble du territoire national, avec, notamment à Dakar, une cérémonie de prise d’armes, suivie d’un défilé militaire, à la place de l’Indépendance, sous sa présidence.
Revenant sur les inaugurations du Pont à péage de Foundiougne, dénommé "Nelson MANDELA" et de l’Hôtel RIU BAOBAB de Pointe Sarène, le Chef de l’Etat remercie les populations, les autorités administratives et les élus territoriaux des Départements de Foundiougne et de Mbour, pour leur accueil chaleureux durant ces visites.
Le Président de la République félicite le Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement et ses services, notamment l’AGEROUTE Sénégal, pour le pilotage remarquable des travaux du Pont.
Le Chef de l’Etat adresse également ses félicitations au Ministre du Tourisme et des Transports aériens et à ses équipes, aux structures associées, en particulier, la SAPCO, l’APIX et le Groupe RIU, pour le suivi du développement des projets touristiques dans la zone émergente de Pointe Sarène.
Le Président de la République souligne que ces deux (02) réalisations d’envergure, illustrent l’efficacité et la crédibilité du Plan Sénégal Emergent, le PSE, qui vise dans une logique d’aménagement durable du territoire, la transformation structurelle de l’économie nationale à travers :
(i) La réalisation, dans l’équité, d’infrastructures de désenclavement de dernière génération ;
(ii) Le développement de secteurs moteurs (tourisme) avec l’ancrage de l’initiative privée et de partenariats publics privés (PPP) innovants, efficaces et créateurs d’emplois décents dans les localités polarisées.
Le Chef de l’Etat signale, à cet égard, la nécessité d’optimiser la mise en œuvre du programme spécial de désenclavement et de veiller à la réalisation rapide de la route, desservant le nouveau pôle touristique de Pointe Sarène.
Le Président de la République demande, au Gouvernement, de poursuivre et d’accélérer, à l’intérieur du pays, l’exécution des projets dans tous les secteurs, afin de valoriser les potentialités territoriales, conformément à ses ambitions pour un Sénégal émergent dans l’inclusion et la solidarité.
Poursuivant sa communication, le Chef de l’Etat a abordé la question liée à l’intensification du rythme d’exécution des projets d’accès universel à l’électricité à l’horizon 2025.
Dans cette perspective, le Président de la République a informé le Conseil qu’il a présidé, le jeudi 24 mars 2022, une revue générale de l’état d’avancement des différents programmes et projets en matière d’électricité, en présence des ministres et de l’ensemble des acteurs institutionnels impliqués (SENELEC, ASER, AEME, ANER, PUDC, PUMA, PROMOVILLES, MCA Sénégal II).
Le Chef de l’Etat demande, dès lors, au Ministre du Pétrole et des Energies de finaliser, dans une démarche inclusive, la cartographie nationale de l’accès à l’électricité et d’amplifier la mise en œuvre de la feuille de route pour l’accès universel à l’électricité.
Le Président de la République souligne, par ailleurs, l’impératif de renforcer les projets de promotion de l’efficacité énergétique en privilégiant l’éclairage public par le solaire.
Le Chef de l’Etat demande, enfin, au Ministre du Pétrole et des Energies, d’accélérer la deuxième phase du programme des lampadaires solaires portant sur les 115.000 unités, à déployer, de façon cohérente et équitable, au plus tard en juin 2022, en impliquant les maires et l’administration territoriale.
Sur la question liée à l’accélération des projets, chantiers et réformes universitaires, le Président de la République rappelle au Gouvernement, son ambition de faire de l’Enseignement supérieur un pilier du Sénégal Emergent.
Le Chef de l’Etat indique, à ce titre, avoir présidé, le jeudi 24 mars 2022, une réunion d’évaluation des projets et budgets de l’enseignement supérieur et demande au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et au Ministre des Finances et du Budget, en liaison avec les Recteurs et Chefs d’Etablissements, de renforcer le dialogue permanent de gestion, afin d’assurer l’exécution, dans les délais, des chantiers, projets pédagogiques et sociaux de l’enseignement supérieur.
Le Président de la République a informé le Conseil, qu’il recevra, le 07 avril 2022, les Recteurs d’Universités et les Chefs d’établissements d’enseignement supérieur.
Sur la question liée au développement de la recherche agricole pour asseoir notre souveraineté alimentaire, un des axes du plan de relance de l’économie nationale, le Président de la République insiste sur l’importance qu’il accorde à ce volet pour améliorer les productions concernant toutes les spéculations.
Le Chef de l’Etat demande, dès lors, au Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, de lui proposer, avant la fin du mois d’avril 2022, un plan d’urgence de transformation de la recherche agricole, en cohérence avec nos objectifs de souveraineté alimentaire.
Le Président de la République invite, dans cette perspective, le Ministre de l’Agriculture, à actualiser, dans le consensus, les missions, l’organisation, le fonctionnement de l’Institut sénégalais de Recherches agricoles (ISRA), ainsi que le statut des chercheurs en activité dans cette structure stratégique.
Sur le climat social et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat a insisté sur les points suivants :
1 - le suivi des négociations et l’application des accords avec les syndicats : sur ce point, le Président de la République demande, aux Ministres concernés, de veiller, avec les syndicats d’enseignants, à la matérialisation effective, à partir de mai 2022, des accords récemment signés afin de garantir la stabilité sociale durable du système éducatif.
Le Chef de l’Etat demande, en outre, au Ministre de la Santé et de l’Action sociale en liaison avec le Ministre de la Fonction publique et le Ministre du Travail, d’assurer le suivi rapproché de la prise en charge des revendications des syndicats et personnels de santé .
2 - l’amélioration de la situation des retraités et la préparation de la Fête du Travail : à ce sujet, le Président de la République demande, au Ministre du Travail d’examiner avec l’IPRES, les voies et moyens d’assurer l’application à tous les retraités du Sénégal, de l’augmentation effective de 10% des pensions.
Le Chef de l’Etat invite, également, le Ministre en charge du Travail, à préparer la prochaine Fête du Travail, en relation avec les centrales syndicales, après une évaluation des recommandations et décisions de la 3ème conférence sociale sur le thème de la protection sociale ;
3 - le soutien de l’Etat aux projets de réinstallation des impactés du TER : à ce titre, le Président de la République demande, au Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement et au Ministre de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel, en relation avec APIX SA, d’examiner les modalités de soutien de l’Etat, à l’exécution du plan d’accompagnement économique, social et environnemental des personnes affectées par le projet du TER.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique et sur le suivi de la coopération et des partenariats.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
- Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives et instructions présidentielles ;
- Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la campagne de commercialisation arachidière et sur l’état de mise en œuvre du projet d’aménagement des fermes intégrées dans le cadre du programme "XEYU NDAW YI" ;
- Le Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires a fait une communication sur le Plan Spécial d’Aménagement et de Développement du Département de Pikine ;
- Le Ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale a fait une communication sur les transferts monétaires exceptionnels destinés aux ménages du Registre National Unique (RNU) ;
- Le Ministre des Pêches et de l’Economie maritime a fait une communication sur l’élaboration de la stratégie nationale portuaire (SNP) ;
- Le Ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion a fait une communication sur l’état d’avancement des travaux des centres de formation professionnelle et technique.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté :
- Le projet de décret portant approbation du Plan national d’Aménagement et de Développement territorial (PNADT) ;
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris la décision suivante :
• Monsieur Ansou Souba BADJI, Commissaire aux Enquêtes économiques, matricule de solde n° 653 038/A, précédemment adjoint au Directeur du Commerce extérieur, est nommé Directeur du Commerce Extérieur au Ministère du Commerce et des PME, poste vacant.
Fait à Dakar, le 30 mars 2022
Le Ministre des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, Porte-Parole du Gouvernement
Oumar GUEYE
PAR Marwane Ben Yahmed
FAUT-IL EN FINIR AVEC LA CEDEAO ?
Il faut avoir de la mémoire : la Cedeao peut s’enorgueillir d’avancées réelles. Le fiel que déversent sur elle les réseaux sociaux ne doit pas occulter aux yeux des Ouest-Africains ce qui peut être mis à son actif
Jeune Afrique |
Marwane Ben Yahmed |
Publication 30/03/2022
Mali, Guinée, Burkina… L’Afrique de l’Ouest égrène les coups d’État comme le dévot son chapelet de djalambane. Et il s’en est fallu de peu que la Guinée-Bissau ne rejoigne le cortège des pays membres de la Cedeao frappés par ce variant moderne d’un virus que l’on pensait disparu et qui a brusquement ressurgi en août 2020. Mêmes causes (la mauvaise gouvernance), mêmes effets (la confiscation du pouvoir par des officiers qui usent et abusent de la corde souverainiste et nationaliste pour asseoir leur légitimité comme leur popularité).
L’ancienne puissance coloniale française tient lieu de repoussoir, tandis que la Cedeao est vouée aux gémonies. Une grande partie de l’opinion lui reproche tout et son contraire : sa trop grande sévérité, notamment vis-à-vis du Mali, mais aussi son laxisme à l’égard de certains chefs d’État accusés d’incompétence ou qui s’accrochent à leurs trônes en modifiant les Constitutions. La rue ouest-africaine rêve d’une Cedeao des peuples et fustige donc une institution qui n’incarne rien d’autre à ses yeux qu’un vulgaire syndicat de présidents inféodés à Paris.
Assimi Goïta a franchi toutes les lignes jaunes
L’heure n’est visiblement guère à l’objectivité, à l’introspection, au retroussage de manches ou à la réflexion sur le chemin à emprunter en toute indépendance pour sortir de l’ornière, mais à la recherche de responsables, de coupables et de boucs émissaires. Qu’importe si pour se débarrasser du joug imposé par un maître honni (la France), il faut se jeter dans les bras d’un autre (la Russie) dont rien ne prouve qu’il fera mieux ou se comportera différemment, c’est-à-dire en se préoccupant d’autre chose que de ses propres intérêts. L’objectif est clair : quitter la proie pour l’ombre coûte que coûte. Demain est un autre jour…
La Cedeao mérite-t-elle d’être ainsi brulée sur le bûcher des vanités souverainistes ? L’Afrique de l’Ouest est-elle si mal lotie ? Prenons le cas du Mali, le plus emblématique des trois putschs menés dans la région, et de son chef, Assimi Goïta. De par ses textes et son ADN, l’organisation n’avait d’autre choix que de condamner le coup d’État et d’adopter des sanctions. La junte qui a renversé il y a dix-huit mois le président Ibrahim Boubacar Keïta, puis le président de la transition, Bah Ndaw, a franchi toutes les lignes jaunes.
Elle devait organiser des élections ce 27 février, soit dans un délai qui semblait raisonnable, mais elle a finalement décidé de n’en rien faire. Pas plus qu’elle ne le fera l’année prochaine et les suivantes puisqu’elle table sur une transition de quatre à cinq ans, rien que cela ! En lieu et place, elle gère tout, seule, sans aucune concertation ni gages de bonne volonté. Menace d’emprisonnement les récalcitrants ou les personnalités politiques jugées trop influentes. Fait régner la peur, notamment parmi la société civile ou les journalistes, sommés de courber l’échine et, surtout, de chanter ses louanges plutôt que d’émettre la moindre critique. Le culte de la personnalité devient la règle. Et puisque s’ériger en sauveur de la nation en jouant sur la corde nationaliste ou anticolonialiste et en flattant l’ego longtemps malmené des Maliennes et des Maliens est payant, la propagande tourne à plein régime.
Diatribes populistes
En la matière, la junte a même sorti les orgues de Staline ! Elle est également parvenue à transformer le très opportuniste (il a soutenu puis lâché Moussa Traoré, Amadou Toumani Touré et Ibrahim Boubacar Keïta…) et falot Choguel Maïga, le Premier ministre, en un véritable berserker, ces guerriers-ours de la mythologie scandinave qui, au combat, entraient dans une rage folle qui décuplait leur force et gommait tout sentiment de peur. L’intrépide Choguel pourfend donc à tour de bras la France, la Cedeao, l’Union européenne, les impérialistes, les ennemis du Mali.