KEEMTAAN GI - MORTAL MATCH
Allez, on oublie tout ! Tout ! La crise, la vie chère, nos problèmes existentiels, nos petites misères. Tout ! Et également nos sempiternelles contestations du fichier électoral, les complaintes et plaintes des enseignants y compris tous ces syndicalistes constipés et qui ne discutent que sur des thunes. On oublie également l’état chaotique de certaines de nos routes pendant que le Chef construit des ponts et autoponts au coût pharaonique. Dans les méandres de l’oubli, également, ces histoires de cul qui meublent la vie politique de Galsen depuis plus d’un an. Même sort, c’est-à-dire aux oubliettes, le manque d’eau dans un pays qui vient d’accueillir le gotha des experts du liquide précieux. A la poubelle les règlements de comptes politiques ou ces disparitions de femmes que l’on retrouve assassinées ou encore ces suicides en série. Oublions tout pour un match. Celui qui va opposer, cet après-midi, le Sénégal à l’Egypte. Tous au stade ! C’est une question d’honneur. Que dis –je ? De vie ou de mort. On ne peut pas être sur le toit du monde, et après avoir célébré comme il se doit cette première coupe d’Afrique, et ne pas être au Qatar. Ce serait un sacrilège que de faire ça au Chef qui n’est pas près de descendre de son nuage de bonheur. Surtout que notre nouveau stade est digne d’une Coupe du monde. Voir tous ces jeunes appeler à rendre le séjour de l’équipe égyptienne infernal sans qu’aucune voix ne se lève pour dire stop ou appeler au calme, ne rassure guère. On semble oublier qu’il ne s’agit que d’un match de football et de rien d’autre. On fait comme s’il s’agissait du conflit Russie/Ukraine. Il faut craindre le meilleur ou le pire. On prie pour que cela soit le meilleur. Car cette jeunesse qui s’exprime depuis samedi sur les réseaux sociaux, promettant l’enfer aux Egyptiens, ne blague pas. Voir ces supporters faire dans l’incitation à la haine comme ce crétin de Zemmour aurait dû faire réagir les autorités dans le sens d’un appel au calme. Ce match, on peut le gagner sans animosité et dans l’honneur. Ou le perdre dans la dignité car, encore une fois, ce n’est que du jet et rien d’autre. Il faudra jouer avec manière et gagner avec fair-play. C’est dans les cordes de nos champions qui n’ont pas besoin de cette envie de meurtre de supporters belliqueux ! KACCOOR BI
PREMIER CABINET NI MANDAT D’ARRÊT, NI MANDAT D’AMENER CONTRE SONKO
Une information largement relayée fait état d’un mandat d’arrêt qui aurait été émis contre Ousmane Sonko pour violation de son contrôle judiciaire. En effet, comme le révélait en exclusivité Libération quotidien, le leader de Pastef n’a pas « émargé » vendredi dernier. Pour autant, Libération online a appris de sources judiciaires autorisées qu’aucun mandat n’a été émis à date contre Ousmane Sonko. En clair, il n’est sous le coup ni d’un mandat d’amener- pour le contraindre à se rendre dans le cabinet du juge- encore moins d’un mandat d’arrêt où il serait directement «déposé » en prison après arrestation. Par ailleurs, le doyen des juges et les avocats de Sonko ont calé une autre date après avoir convenu de se voir ce lundi. En cause : plusieurs membres du collectif des avocats de Sonko sont mobilisés à Ziguinchor dans le cadre du procès de l’affaire Boffa-Bayotte, selon l’un d’eux.
GLOIRE ET ARGENT
Un succès des Lions du Sénégal sur les Pharaons d’Égypte serait synonyme d’une seconde qualification d’affilée au Mondial tout aussi historique qu’inédite. Outre l’aspect purement sportif, sur le plan financier, un joli pactole est réservé aux équipes qui auront le visa pour Qatar 2022. En effet, la FIFA va attribuer une enveloppe qui représente près de 8 milliard de FCFA à chaque équipe qualifiée. De quoi galvaniser les champions d’Afrique devant leur bouillant public qui va sans doute transformer le tout nouveau stade Me Abdoulaye Wade en chaudron.
GUICHETS FERMÉS
Le stade Me Abdoulaye Wade va refuser du monde ce mardi lors du match Sénégal-Egypte. La Fédération sénégalaise de foot a annoncé hier que quelques 50.000 billets ont trouvé preneurs. La rencontre va donc se jouer à guichets fermés. Par conséquent, les fans des Lions qui n’ont pas encore de ticket ont deux possibilités : suivre ce match décisif pour la qualification au Mondial qatari à la télé ou acheter au marché noir un billet hors de prix.
BEAUTÉ FOUDROYANTE
Tout au long du Forum mondial de l’eau que le Sénégal a organisé avec brio du 21 au 26 mars, il y a une chose qui a impressionné un blogueur allemand par ailleurs photographe et auteur de films : la beauté des Sénégalaises. «J’ai déjà visité 137 pays. Je n’ai jamais vu autant de belles femmes au mètre carré «, a déclaré, plein d’étoiles dans les yeux, Alfred Diebold. Après Dakar, cet éternel voyageur âgé de 69 ans compte séjourner en Gambie et au Cap Vert. Avec un pincement au cœur à la perspective de quitter le pays de la Téranga et des femmes à la beauté foudroyante.
AN I DE LA NAISSANCE DU PRP DÉTHIÉ FALL APPELLE SES MILITANTS À SE MOBILISER DERRIÈRE YEWWI ASKAN WI
Le député Déthié Fall a profité du premier anniversaire de sa formation politique le Parti républicain pour le progrès (PRP), ce 28 mars, pour s’adresser à l’opinion nationale et internationale, mais surtout à ses militants. Il a demandé à ces derniers de faire bloc autour de Yewwi askan wi (Yaw) dont il est le mandataire national. « Depuis sa création, le parti s’est beaucoup développé partout au Sénégal et profondément dans la diaspora. A ce jour, nous pouvons constater des cellules et structures du PRP dans toutes les circonscriptions électorales du pays et dans la diaspora. Ils sont jeunes, femmes, étudiants, cadres, artisans, éleveurs, agriculteurs, toutes couches sociales confondues, à adhérer aux idéaux et principes du Prp et avec qui nous cheminons dans cette voie du diisóo ak askan wi », a indiqué Déthié Fall. L’ex-numéro deux du parti Rewmi précise à ses militants avoir reçu leurs « suggestions légitimement exprimées pour célébrer en apothéose, comme l’aurait exigé la normalité politique, l’an 1 de la naissance du Ppr ». Même s’il se dit « conscient de l’envie et de la détermination des secrétariats nationaux, des cellules et structures déjà montées au Sénégal et dans la diaspora pour faire des activités de grande animation », Déthié Fall, « au vu du contexte actuel et de l’immensité de la responsabilité », demande à ses militants « d’éviter de se singulariser en ces périodes et de mobiliser toutes les énergies, tous les efforts et toutes les forces au service de la coalition Yewwi askan wi ». Car « dans un compagnonnage, nous croyons fortement qu’il faut toujours être dans une dynamique de groupe, être dans une dynamique de consolidation, de solidification et de renforcement de la coalition, et éviter les positions singulières », argumente-t-il.
KALIDOU KASSÉ COOPTÉ PRÉSIDENT D’HONNEUR DE L’ASSOCIATION GLOB’ ARTS
L’Association Glob’ Arts est un creuset artistique international regroupant ce qui se fait de mieux dans le milieu des Arts. Elle a comme objectif de permettre à tous les artistes de s’exprimer dans leur art sous toutes ses formes dans le cadre de manifestations et/ou en permettant à ceux vivant dans les pays les plus pauvres qui n’ont pas ou peu de moyens de pouvoir exprimer leurs talents. Elle peut désormais compter sur l’expertise de l’artiste Kalidou Kassé. En effet, celui que l’on surnomme le « Pinceau du Sahel » a été coopté au titre de président d’honneur de l’association par le Conseil d’administration de cet organisme qui a son siège à Nice. «… Depuis nos différents échanges et entrevues artistiques, notamment celle lors de l’inauguration du CIAC à Dakar, nos démarches et nos volontés communes envers la promotion d’artistes et l’art en général au plus haut niveau sous toutes ses formes se rejoignent » écrit, dans sa correspondance adressée au Pinceau du Sahel, Mme Rachel Saturnin, présidente de l’Association Glob’Arts. Toutes nos félicitations au talentueux Kalidou Kassé pour cet honneur qui lui est fait !
MONDIAL 2022 UN «MARDI-NDER» À DIAMNIADIO !
« Talaatay Nder », courant 1819 les femmes de ce village du Walo l’ont fait ! C’est-à-dire sonner la résistance à des esclavagistes maures qui tentaient de les capturer afin de les réduire en esclavage. Cette fois-ci, il s’agit pour nos onze braves hommes qui seront sur la pelouse du stade Abdoulaye Wade cet après-midi de faire faire mieux que les femmes du Walo face à des chasseurs « maures ». Des maures venus « chasser » des Lions dans leur propre territoire qu’est le stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. L’enjeu, un seul ticket qualificatif pour la Coupe du Monde au Qatar 2022. Toujours est-il que tous les experts et observateurs du foot s’accordent à reconnaitre qu’il est impossible de barrer la route du Qatar à des Lions féroces et conquérants. Justement pour dire que la bande à Sadio Mané a pour mission de qualifier tout le Sénégal à la Coupe du Monde de Football. De quoi nous faire oublier, dès ce soir, la crise sociale et la hausse des prix des denrées alimentaires Car une victoire, une grande victoire à l’échelle mondiale comme celle que le peuple sénégalais attend aura toujours un effet de soulagement social pour ce brave peuple qui souffre tant depuis des années. Une victoire qualificative qui va certainement susciter un regain de dynamisme social dans un pays où pratiquement tous les « goorgorlus » sont socialement morts et enterrés. De grâce, chers champions d’Afrique, faites-nous rêver ne serait-ce que pour un mardi !
COUP DE GUEULE LA COLÈRE DU DR MOMAR THIAM CONTRE ZEMMOUR
Docteur en communication politique, Momar Thiam est en colère contre les propos injurieux du candidat d’extrême droite à la présidentielle française Éric Zemmour. A travers un violent coup de gueule envoyé au quotidien « Le Témoin », Dr Momar Thiam condamne les déclarations d’Eric Zemmour indexant les Sénégalais de France comme des trafiquants de cocaïne. « Cette malheureuse sortie de route d’Eric Zemmour me laisse un goût amer pour plusieurs raisons. Premièrement, pendant mes douze années de mission consulaire (comme consul général du Sénégal à Bordeaux), je n’ai jamais eu dossier de trafic de cocaïne impliquant des compatriotes sénégalais. Deuxièmement, pour avoir visité plusieurs centres de rétention (et même au-delà de la juridiction du consulat général du Sénégal à Bordeaux), des dossiers ou procès verbaux impliquant des Sénégalais dans un quelconque trafic de cocaïne ne m’ont jamais été notifiés. Troisièmement, la communauté sénégalaise dans son ensemble est d’humeur tranquille et (sauf de rares cas atypiques en fonction des zones à Paris) garde une bonne réputation dans son ensemble » a fait savoir l’ancien consul général du Sénégal à Bordeaux.
COUP DE GUEULE LA COLÈRE DU DR MOMAR THIAM CONTRE ZEMMOUR (BIS)
En colère contre Éric Zemmour qualifié de « candidat informel » d’une élection présidentielle déjà jouée, Dr Thiam reste convaincu que l’homme fait dans la provocation en tout genre. « Zemmour ne veut pas perdre la face puisqu’il ne sera pas au second tour. Ainsi, il va certainement essuyer une troisième déculottée après avoir échoué à deux reprises au concours de l’Ena. La gueule maléfique et entachée d’injures qui tracent son visage de «bouc sans barbichette» ne mérite nullement d’être écoutée et entendue. Je lui réponds simplement avec cette réplique reprise chez un illustre homme politique français. « Ce que vous êtes parle si fort que je n’entends pas ce que vous dites » fusille élégamment Dr Momar Thiam, l’ancien conseiller spécial chargé de la communication du président Me Abdoulaye Wade puis consul général du Sénégal à Bordeaux. Et il parle en connaissance de cause !
«Nous sommes prêts à jouer et à gagner face au Sénégal. Je suis ravi d’être au Sénégal. C’est un beau pays. Je prévois de revenir ici. Mais demain c’est un autre jour. Nous connaissons la qualité de l’équipe nationale du Sénégal. Nous devons avoir le courage de jouer contre eux. Nous allons bien nous défendre pour gagner ce match. En tout cas, le meilleur va gagner. Tous mes joueurs sont disponibles. Nous n’avons aucun problème. Nous avons juste terminé tard notre préparation. C’est ce qui explique notre arrivée un peu tardive à Dakar. Nous n’avons pas encaissé contre le Sénégal grâce à la discipline de l’équipe. Nous ne nous préparons pas forcément contre le Sénégal, ni contre le Cameroun etc., nous considérons que nous jouons contre nous-mêmes. C’est ma philosophie. Nous avons une équipe humble, modeste et nous travaillons dur pour gagner. Si nous répétons la même chose demain, nous allons gagner le match. Le jour où j’aurai la certitude de ne pas gagner je vais quitter. Je fais ce travail depuis 45 ans. Je n’ai jamais vu une équipe qui joue contre elle-même et qui a la balle tout le temps. Au Caire on a eu 45 % de possession. A la Can, on a eu 51 % de possession. Si le Sénégal nous laisse 5% de possession, nous pourrons faire de choses magiques. Nous le savons. Le Sénégal le sait aussi. Nous avons des joueurs de talent. J’espère que le meilleur va gagner. Mais si ça ne se dépendait que de moi, les deux meilleures équipes de la CAN allaient se qualifier directement. Mais c’est la règle
LES SUPPORTERS DES LIONS CONFIANTS MAIS REDOUTENT LA ROUBLARDISE DES PHARAONS
Si l’espoir d’une revanche reste la chose la mieux partagée auprès des supporters, ils sont aussi nombreux à redouter l’adversaire égyptien
Battu par un (1-0) avec un but contre son camp du malheureux Saliou Ciss au match aller par l’Egypte, les Lions et leurs supporters ruminent leur revanche. Si l’espoir de valider le ticket de la qualification pour la Coupe du monde 2022 au Qatar est permis, nombreux sont ceux qui appellent à plus de concentration et de vigilance en mettant en épingle la roublardise des Pharaons dans leur jeu.
Si l’espoir d’une revanche reste la chose la mieux partagée auprès des supporters, ils sont aussi nombreux à redouter l’adversaire égyptien. Bouba Faye, est de ceux-là. S’il se montre confiant, ce riverain du marché Syndicat de Pikine n’hésite pas à prôner la vigilance devant la roublardise des Egyptiens. « Nos Lions n’ont pas manqué de faire un bon match à l’aller. On a vu un bon Sadio Mané qui n’arrêtait pas de faire peur à cette défense. Ce qui m’étonne, c’est peutêtre ce jeu des Egyptiens, ils ne jouent pas, ils passent tous les 90 minutes à tricher » A l’en croire, « les Lions doivent être très vigilants. Il faudra les faire jouer et éviter de commettre des fautes inutiles qui sont bénéfiques pour les Egyptiens. Parce qu’ils font semblant de se coucher pour gagner le temps. Je garde l’espoir que si nous jouons, on prend notre revanche » soutient t-il.
Trouvé dans son garage à Pikine Khourounar, Salif Barro pense que la pression sera du côté des deux équipes.« Le match ne sera pas facile pour les deux équipes. On sait que l’Egypte est une grande équipe avec des joueurs réputés. Tout comme le Sénégal avec des joueurs extraordinaires. Chacun d’eux veut chercher une qualification pour monter en puissance. Le Sénégal sera sous pression parce qu’il a été battu à l’aller. Si les Lions ne font très attention un but marqué par les Egyptiens gâcherait tout. C’est ce qu’ils doivent éviter. Du coté des Egyptiens, ils ont été battus lors de la finale du CAN. Ils veulent donc effacer cette souffrance. Mais j’ai confiance à nos Lions. On va décrocher la victoire», indique-t-il. Pour d’autres, cette confiance du reste assez mesurée, n’est toutefois pas de mise. Les chances de qualification ne souffrent d’aucun doute. C’est le cas de ce jeune du nom de Dahirou Sow, trouvé autour du thé. « Je ne sais pas pourquoi avoir peur pour se qualifier. Nous avons de bons joueurs qui sont capables de marquer et de nous faire vivre des beaux moments au niveau du stade », avance-t-il. « Je n’ai pas peur du jeu des Egyptiens et si vous voyez le match passé, cela saute à l’œil. Il y a eu une énorme possession des Lions. Donc soyons rassurés. On va gagner ».
De plus en plus intéressée par le football, Aicha Dramé, jeune écolière croisée à rue 10 à Pikine Nord ne se pose pas de questions. Sa confiance est totale. Elle a même la certitude que les Lions vont passer l’obstacle des Pharaons. « Depuis qu’on a remporté la finale, ma confiance eux Lions devient de plus en plus grande. J’ai la certitude que gagnerons ce match. Je ne suis pas tellement amatrice du foot mais, je connais Sadio Mané qui joue à Liverpool où il fait des choses extraordinaires et aussi Ismaila Sarr. Donc j’ai vraiment confiance à ces deux joueurs et je vous promets qu’ils vont faire la différence », espère-t-elle.
UN TOURNANT DÉCISIF POUR LES LIONS
Le Sénégal engage un tournant décisif, ce mardi 29 mars 2022, au stade Abdoulaye Wade à 17h 30, avec le match retour des barrages de la Coupe du Monde «Qatar» 2022
Le Sénégal affronte l’Egypte ce mardi 29 mars au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio pour le match retour des barrages de la Coupe du Monde « Qatar » 2022. Après la défaite que les Pharaons leur ont infligée vendredi dernier au Caire, les hommes d’Aliou Cissé sont dans un tournant décisif et ont l’obligation de gagner, avec au moins deux buts d’écart, pour être sur le bon wagon qui mène au Mondial. Les supporters sénégalais déjà mobilisés, entendent jouer pleinement leur partition en poussant les Lions et surtout en mettant suffisamment de pression sur la formation égyptienne après les faits anti-sportifs notés lors du match aller au Caire.
Le Sénégal engage un tournant décisif, ce mardi 29 mars, avec le match retour des barrages de la Coupe du Monde «Qatar» 2022. Quatre jours après la courte défaite subie devant l’Egypte au Caire (1-0), les Lions accueillent dans leur nouvel antre du stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, les Pharaons. Un match capital pour Sadio Mané et ses coéquipiers qui doivent se transcender pour remonter le petit but concédé devant l’équipe égyptienne. Mais assurer en même temps le ticket qualificatif qui mène au Mondial qatari en cette année 2022. Les enjeux seront donc énormes et multiples pour le Sénégal. Il s’agit de s’imposer avec au moins deux buts d’écart, de confirmer son statut de champions d’Afrique et de numéro 1 africain au classement Fifa depuis 37 mois consécutifs. Un standing qui permet aujourd’hui de mériter une des cinq places que l’Afrique doit pourvoir à cette Coupe du monde.
Les Lions savent également, plus que quiconque, qu’une qualification serait une cerise sur le gâteau et apporterait joie et unité à tout un peuple. Mais encore à leurs carrières respectives en club comme ce fut le cas pour la Génération dorée de 2022 lors du Mondial en Corée. Dans cet élan, forte de l’un des meilleurs effectifs du continent et comptant dans ses rangs l’un des meilleurs gardiens du monde, en l’occurrence Edouard Mendy, Kalidou Koulibaly, un défenseur de classe mondiale ou encore Sadio Mané, le ballon d’or africain en titre, l’équipe du Sénégal a de quoi tenir. Elle dispose sans conteste des armes pour dynamiter le rideau de fer Egyptien et passer l’obstacle de Mohamed Salah et autre Mahmoud.
Une équipe d’Egypte dont l’entraîneur Carlos Queiroz devra cette fois évoluer sans ses défenseurs centraux Mohamed El Wensh suspendu et Abdel Moneim blessé. Quoiqu’il en soit, les Lions n’aura aucune alternative. Il s’agira de renverser la vapeur et réparer cette injustice subie par les Lions après le but matinal survenu suite à un hors-jeu manifeste de Mohamed Salah. Un but gag, plus que malvenu qui ne doit pas cependant cacher cette manque d’efficacité dont ont fait montre les attaquants sénégalais, ce côté tueur qui manque souvent chez les attaquants sénégalais. Mais aussi ce lien qui, pour de nombreux observateurs, a fait défaut entre le milieu de terrain et l ‘attaque.
LA PARTITION DU « 12E HOMME »
Aliou Cissé et ses hommes y croient et comptent bien déployer tous les moyens possibles pour accomplir cette mission en remportant cette première victoire. Ce qui serait la meilleure manière d’inaugurer le nouveau joyeux de Diamniadio et nouvel antre des Lions.
Au stade Abdoulaye Wade, Aliou Cissé a déjà donné le ton au « 12e homme et l'implication de tous les acteurs surtout le public. Autrement dit, à des supporters mobilisés comme un seul homme pour pousser leur équipe. «Ceux qui viennent au stade en costume-cravate, qu'ils laissent la place aux supporters ou alors qu'ils viennent habillés aux couleurs nationales, prêts à supporter pendant tout le match», a-t-il lancé. Un appel qui n’est pas tombé dans les oreilles de sourds puisque les comités de supporters sont à pied d’œuvre et promettent tous l’enfer à la bande à Mohamed Salah. Histoire de répondre aux milliers de supporters égyptiens du stade international du Caire.
DIAMNIADIO SOUS HAUTE SECURITE
A quelques heures du match, force est constater que l’adrénaline a déjà commencé à monter surtout auprès des milliers de supporters et avec cette forte demande de tickets pour accéder au stade.
Devant cette frénésie qui s’est installée, la Fédération sénégalaise de football a déjà pris les devants et a déployé les grands moyens pour assurer la sécurité et éviter tout débordement qui serait préjudiciable. Comme ce match de sinistre mémoire entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal en 2012 et qui avait occasionné la suspension du stade Léopold Senghor
LE PRAPS 2 MISE SUR LA VACCINATION
« Il est attendu 183 unités de vaccination et plus de 13 millions de pasteurs seront ainsi impactés positivement »
Le projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (Praps) dans sa seconde phase a été lancé hier, lundi 28 mars à Dakar. Un projet qui entre dans le cadre de l’appui au pastoralisme au Sahel. Avec une enveloppe de 375 Millions de dollars US financée par la Banque mondiale, dans sa composante une, la vaccination occupe une large part pour la réussite dudit projet.
A cet effet, la mise en place de plusieurs points de vaccination pour la prise en charge des petits ruminants sera renforcée ainsi que la recherche sur des pathologies qui empêchent le développement correct des animaux. « Il est attendu 183 unités de vaccination et plus de 13 millions de pasteurs seront ainsi impactés positivement » a avancé Sékou Sangharé, commissaire chargé de l’Agriculture, de l’environnement et des ressources en eau de la Cedeao.
Face au manque de spécialistes dans les pays du Sahel, le Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (Cilss) a décidé d’investir sur deux masters afin d’appuyer les vétérinaires. Des informations qui ont réjoui les éleveurs. Pour Boubacar Ndaw, président de l’unité pastorale de Bouchra Ndawène, avant l’arrivée de ce projet, il lui fallait parcourir des kilomètres pour trouver un point de vaccination pour son cheptel. «Nous sommes aujourd’hui plus rassurés face à la prise en charge du troupeau. Nous avons des points de vaccination rapprochés. Il s’y ajoute qu’il y a des équipes mobiles pour la consultation avec un personnel qualifié conduit par un vétérinaire», a-t-il avancé.
Et de poursuivre : « ce qui n’était pas le cas avant le projet Praps où on a connu plusieurs difficultés qui nous conduit à la perte de beaucoup de nos troupeaux». Au niveau du ministre de l’Elevage, la santé animale peut sauver des vies et rendre la vie meilleure pour les gens qui s’y investissent. « A travers le projet Praps, nous avons réussi à soulager la souffrance des éleveurs à travers la disponibilité de l’eau, de l’aliment mais aussi de la santé animale. Nous allons renforcer la prise en charge et plus de 13 millions de bénéficiaires sont attendus dans cette seconde phase » a déclaré Aly Saleh Diop, ministre de l’Elevage et des productions animales du Sénégal.
Selon le Cilss, en raison de la persistance de certains défis et des évolutions récentes, les pays concernés dont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad avec l’appui de la Banque mondiale ont convenu de poursuivre les efforts engagés par le projet en développant une deuxième phase du Praps, permettant de consolider certains acquis, de renforcer la durabilité des investissements, de mettre à l’échelle certaines activités transformatrices et d’accroitre les actions visant à renforcer l’autonomie des femmes et des jeunes populations pastorales.
Par XIAO HAN
UN PONT MAGNIFIQUE QUI RELIE LES PEUPLES CHINOIS ET SENEGALAIS
Il y a un proverbe conclu par l’expérience du développement de la Chine : Pour devenir riche, il faut d’abord construire les routes
Le 26 mars dernier, j’ai eu un immense plaisir de me retrouver à Foundiougne, ville historique et importante de la région de Fatick, renommée pour son hospitalité exemplaire et sa beauté éblouissante qui s’inscrivent profondément dans la tradition du pays de la Téranga. A cette occasion, j’ai témoigné l’inauguration par Son Excellence Monsieur le Président de la République Macky SALL du grand pont de Foundiougne, nouveau fleuron de la coopération sino-sénégalaise.
LE GRAND PONT DE FOUNDIOUGNE, C’EST UN PONT DE PRESTIGE.
Il est financé à hauteur de 70 millions dollars par l’Eximbank de Chine, et construit par l’entreprise chinoise CHICO (China Henan International Cooperation Group). Constitué de poutres-caissons continues en acier, le grand pont s’étend sur une longueur totale de 1597m, soit le pont le plus long du Sénégal. Dans le souci de mieux protéger l’environnement et la navigation du fleuve Saloum, beaucoup de technologies avancées ont été utilisées sur la construction des arches, des piles et sur son éclairage. Comme nous le constatons, ce projet majestueux correspond parfaitement à la condition locale et à l’architecture moderne grâce au génie des architectes chinois, sachant que parmi les 10 ponts les plus longs du monde, on en compte 6 en Chine.
LE GRAND PONT DE FOUNDIOUGNE, C’EST UN PONT DE PROMESSE.
Il est à la fois un projet phare de Plan du Sénégal Emergent (PSE), et un projet clé dans le cadre du Forum sur la coopération sinoafricaine (FOCAC). Aujourd’hui nous sommes fiers de dire que l’enclavement régional ainsi que la peine et le risque à traverser le fleuve sont définitivement laissés pour notre mémoire. Le pont de Foundiougne est à la fois un pivot pour le réseau routier régional et pour l’artère reliant le nord et le sud du pays comme reliant le Sénégal et ses pays voisins. Sa mise en service contribue à favoriser énormément l’exploitation agricole, industrielle et touristique de Fatick, et à servir à terme une solution durable pour optimiser les activités commerciale et sociale de la région de Fatick. Pendant la construction, plus de 8000 employés locaux ont été engagés et formés. Beaucoup d’entre eux sont devenus des spécialistes dans de différentes entreprises locales.
LE GRAND PONT DE FOUNDIOUGNE, C’EST UN PONT DE SOLIDARITE.
Malgré l’impact de la pandémie Covid-19, les ingénieurs et les techniciens chinois ont insisté à travailler au chantier sans cesse, pour permettre une mise en circulation dans les meilleurs délais. Et aussi, il est à souligner que ce pont ne saurait être réalisé à temps sans le soutien de nos frères sénégalais. Tout au long de sa construction, le gouvernement central, les autorités municipales et les habitants locaux ont fourni des aides généreuses aux constructeurs chinois et sénégalais. A sa réalisation, le pont magnifique de Foundiougne n’est pas seulement un pont d’acier à nos côtés, mais aussi un pont d’amitié dans notre cœur, qui relie les peuples chinois et sénégalais. Il y a un proverbe conclu par l’expérience du développement de la Chine : Pour devenir riche, il faut d’abord construire les routes. La Chine a depuis longtemps été très active en termes de financement, de construction, de maintenance et de cogestion pour accompagner le développement des infrastructures au Sénégal. Les projets de coopération comme l’autoroute Ila-Touba, le BRT Dakar, le Pont de Rosso et des dizaines de voiries municipales sont des fruits du partenariat sino-sénégalais, qui servent à promouvoir considérablement le développement local, et sont bien accueillis par le peuple sénégalais. La 8e Conférence ministérielle du FOCAC s’est tenue avec succès l’année dernière à Dakar. Pendant la cérémonie d’ouverture du FOCAC, le Président Xi Jinping et le Président Macky SALL ont tous insisté sur la coopération des infrastructures entre la Chine et le continent africain. Dans les Neuf Programmes illustrés par le président XI, les infrastructures occupent toujours une place prioritaire dans le plan d’action. En même temps, les deux parties se mobilisent main dans la main pour approfondir notre coopération de tous azimuts, en adoptant un chemin d’innovation sur de nouveaux champs dans la plus grande diversité et vivacité. Aujourd’hui, malgré la mutation profonde du monde, tous les pays sont liés et influencés mutuellement d’une manière plus étroite que jamais. Comme a dit le Président XI, dans les vagues turbulentes de notre époque, les pays du monde entier ne voyagent pas en 190 petits bateaux, mais partagent le destin commun sur un grand bateau. La coopération gagnant-gagnant constitue la seule voie à la recherche de la prospérité durable mondiale.
Dans l’esprit de promouvoir la coopération, l’ouverture, l’inclusion et d’autres valeurs communes de l’humanité, la Chine, le plus grand pays en voie de développement, et le Sénégal, président en exercice de l’Union africaine, oeuvriront à bâtir ensemble des ponts d’amitié et de fraternité afin de construire un monde meilleur. Retroussons-nous alors les manches pour y aller ensemble.
Qu’est-ce que cela dit de nous en tant qu’hommes quand, à quelques jours du match retour des barrages du Mondial 2022 entre nos Lions et les Pharaons, nos concitoyennes se dissuadent d’assister à cet événement de peur d'y être sexuellement agressées ?
Nous signataires de cette tribune, nous adressons, en tant qu’hommes sénégalais, aux hommes de notre pays.
Nos concitoyennes, à force de mobilisations depuis des décennies, des mouvements pour l’émancipation des femmes portés par nos aînées aux associations féministes de nos consoeurs actuelles, tentent d'attirer notre attention sur les questions des violences faites aux femmes. Leur détermination et leurs actions qui n’ont jamais faibli, ont certes porté des fruits, tels que la récente crimininalisation du viol et de la pédophilie, mais force est de constater que nous n’avons pas écouté, nous n'avons pas entendu. Nous avons été sourds à leurs revendications et l’actualité récente se rappelle à nous avec son lot de cruautés envers les femmes.
Du féminicide abominable de Seynabou Ka Diallo, étudiante à l’Université Gaston Berger, aux harceleurs et agresseurs sexuels dans les transports en commun en passant par toutes ces interactions non-consenties, donc ces agressions que l'on impose aux femmes dans l’espace public, l’urgence d’un sursaut en conscience et actes est plus que nécessaire de notre part. Il est d’autant plus urgent que même la célébration de notre première coupe d’Afrique de football a été salie par les agressions sexuelles subies par plusieurs femmes. Même dans un moment de communion de toute la nation, un moment qui ne devait laisser en mémoire que les images de la liesse d’un peuple uni dans la célébration d’un accomplissement exceptionnel, certaines de nos concitoyennes ne garderont qu'un souvenir : celui de la négation de leur humanité, de leur intégrité physique et morale, de leur viol.
Le ressort de notre prise de conscience ne doit se trouver ni dans le fait qu’elles soient
nos mères, nos sœurs ou nos filles, ni dans un quelconque élan paternaliste. Il est de
notre devoir de nous assurer de la jouissance pleine et entière de leur droit à occuper l’espace public comme tout un chacun. Nous sommes devant une rupture d’égalité manifeste entre les hommes et les femmes, ce qui va à l’encontre des principe fondateurs de cette nation.
Qu’est-ce que cela dit de nous en tant qu’hommes quand, à quelques jours du match retour des barrages de la Coupe du monde 2022 entre nos Lions et les Pharaons d’Egypte, nos concitoyennes prennent les réseaux sociaux pour partager leurs inquiétudes et se dissuader d’assister à cet événement de peur des agressions sexuelles qu’elles pourraient y subir ?
Il est de notre devoir de faire tout notre possible afin de prévenir de tels comportements, d'agir quand nous en sommes témoins et surtout de veiller à ce qu’aucune complaisance ni complicité ne reste impunie. La sécurité de nos concitoyennes n’incombe pas qu’aux autorités publiques mais également à tout un chacun car c’est cela que faire communauté. C’est de nous assurer que chacun de nous soit, en actes, en paroles et en conscience, le garant du respect plein et entier du droit des femmes à l’égalité. Il nous revient donc de nous savoir concernés en premier lieu par ce sujet et ne pouvant être neutres face à l’injustice, nous nous devons d’agir.
Bien évidemment il va nous falloir aller plus loin dans cette réflexion si nous voulons éradiquer une bonne fois pour toute les violences faites aux femmes. Aller plus loin, c'est commencer dans nos maisons où beaucoup de choses sont tues par un “sutura” qui n’est que le voile de la complicité. Aller plus loin, c'est agir sur nos fréquentations où les abus sont noyés dans un “masla” qui n’est que complaisance. Aller plus loin, c'est intervenir dans l’espace public où la complicité de nos regards détournés par le “màndu” assure la perpétuation de l’ignominie.
En nous adressant à chacun d'entre vous, nous ne serons ni pionniers ni éclaireurs, nous ne faisons que vous répéter ce que les femmes elles-mêmes nous disent depuis longtemps. Nous réitérons l’absolue nécessité de les écouter dans leurs constats et préconisations pour mettre fin à ce fléau. Nous en appelons donc à l'engagement ferme
et sans équivoque des leaders d’opinion, journalistes, des activistes, des citoyens à porter par tous les moyens cette démarche.
Et si pour cette fois-ci nos concitoyennes pouvaient se rendre au match sans craindre ni abus sexuel ni viol car chacun d’entre nous s’engagera pour faire en sorte que #EspacePublicPourToutes soit une réalité ?
Signataires :
Amadou Korka Sow, Consultant IT
Saliou Seck, Juriste, Musicien
Lamine Ndoye, Entrepreneur
Momar Sall, Actuaire
Pape Sène, Journaliste
Abdou Touré, Scout, Humanitaire
Papa Djigane Cissé, Juriste - Business Developer
Papa Ismaïla Dieng, Journaliste - Formateur
Cheikh Fall Fondateur Africtivistes
Alaaji Abdulaay, Blogueur
Mohamed Thiam, Consultant IT
Alassane Diedhiou, Développeur Web
Ousmane Gueye, Membre de FRAPP et Chargé de communication chez Blank
Hady Kodoye Anne, Porte parole Solidarité Sans Frontières Canada, Software
Specialist
Mouhamed Moustapha Sene, Ingénieur en Génie Électrique
Amadou Tidiane Ba, Mécanicien Industriel
Sai Seck, Étudiant en psychologie
Ousmane Aly Diallo, Chercheur, Amnesty International
Samba Dialimpa Badji, Journalist AfricaCheck, @bbcafrique
Mame Mor Sène, Assureur
Moussa Ngom, Journaliste et Coordonnateur de La Maison Des Reporters
Simel Sarr, Consultant en Communication
Abdoulaye Dièye, Entrepreneur
Pape Amar, IT System Engineer
Charles Diouf, Enseignant
Dr Mouhamadou El Hady Ba, Fastef UCAD
Youssoupha Féhé Sarr, Rappeur
Maodo Ndiaye, Juriste
Abdou Wahab Ben Geloune
Pape Ibrahima Seye, Enseignant Chercheur
Boubacar Seck, Architecte, Écrivain
Doudou Thiam, Recruteur, Chef d’entreprise
Brice Koué, Content Manager / Enseignant / HeForShe
Serge Hope, Informaticien
Maguette Niang, Médecin
Madiodio Gaye, Software Developer
Ansoumane Camara
Moustapha Lo, Enseignant-Chercheur
Alioune Dioume, Cadreur
Souleymane Diagne, Ingénieur du Son
Cheikh Badiane, Gérant de Station-Service
Amadou Dia, Avocat
par Mohamed Lamine Ly
SANTÉ : VERS L'UNITÉ D'ACTION, POUR DES ACQUIS SUBSTANTIELS
L’agitation syndicale en cours est plus le fait de syndicats de base dont les militants sont confrontés aux dures réalités de la crise économique, que des centrales syndicales, qui végètent dans une profonde léthargie
Les 30, 31 mars et le 1er avril prochains, deux grands cadres unitaires des syndicats de la santé vont aller en grève, en même temps. Même s’il ne s’agit pas d’une unité d’action concertée et souhaitable, on ne peut, non plus, imputer cette coïncidence apparente à un pur hasard.
Qu’est-ce qui explique cet essor de luttes syndicales dans notre pays, au moment où la situation économique nationale, sous-régionale et même mondiale semble des plus précaires et incertaines ?
En effet, c’est dans la période, où le gouvernement pensait voir le bout du tunnel après l’épreuve inédite qu’a constitué la dramatique pandémie de la Covid-19, que la guerre russo-ukrainienne risque de plonger la plupart de nos pays dans une crise dont la nature et l’ampleur sont difficiles à évaluer, au regard du bouleversement des paradigmes économiques en cours.
Si nos décideurs en sont arrivés à cette situation des plus inconfortables, ils ne devront s’en prendre qu’à eux-mêmes, car ayant passé le plus clair de temps à faire dans le dilatoire, refusant d’appliquer des accords qu’ils avaient eux-mêmes signés, au moment où ils engageaient l’État dans la création d’institutions budgétivores ou autres dépenses somptuaires, loin d’être prioritaires.
De plus, leur approche des questions syndicales était teintée de subjectivisme voire de mépris, basée sur un postulat erroné, qui voudrait faire des agents de l’État et des travailleurs du secteur moderne de l’Économie des privilégiés par rapport aux populations rurales, dont ils sont pourtant issus et restent les plus grands soutiens.
Toujours fidèle à leur logique anti-travailleurs intrinsèquement liée à leur idéologie libérale, les autorités politiques auront déployé des efforts colossaux pour enfermer la plupart des dirigeants des centrales syndicales dans leur concept incongru de pacte de stabilité sociale, qui a fait long feu.
En effet, l’agitation syndicale en cours est plus le fait de syndicats de base dont les militants sont confrontés aux dures réalités de la crise économique, que des centrales syndicales, qui végètent dans une profonde léthargie par la faute de certains dirigeants, que leurs conditions concrètes de vie ont progressivement éloignées du monde du travail.
Ce sont les transporteurs, qui faisant preuve de détermination et d’un esprit unitaire remarquable, ont ouvert, en décembre 2021, le bal de la contestation syndicale. À leur suite, les enseignants allaient engager des actions vigoureuses, car ayant maintenant compris, que le manque d’efficacité de leurs grèves itératives était en rapport direct avec la fragmentation de leur mouvement syndical. De fait, c’est finalement, grâce à leur unité d’action, qu’ils arracheront les acquis les plus significatifs depuis plusieurs décennies.
Après cela, le gouvernement a accordé des primes aux travailleurs d’autres départements ministériels identifiés par l’étude sur le système de rémunération au sein de l’Administration publique sénégalaise (agriculture, inspection du travail ...) et à certains secteurs des forces de défense et de sécurité.
Force est de constater que le ministère de la Santé et de l’Action sociale a été complètement occulté, alors qu’il est celui dont les agents, ne disposant même pas d’indemnité de logement (pour ceux n’ayant pas de logement de fonction), sont les plus mal lotis, sur le plan du système indemnitaire.
C’est également, celui où le gouvernement a choisi une stratégie de séduction des cadres supérieurs, n’épargnant même pas les ordres professionnels, par l’allongement de l’âge de la retraite et l’octroi de nouvelles primes à eux seuls, qui même insuffisantes, n’ont pas pris en compte les cadres moyens et d’autres catégories de personnel, qui pourtant sont indispensables à la bonne marche du système sanitaire.
Cette démarche discriminatoire a contribué à radicaliser les jeunes travailleurs paramédicaux, prêts à tous les sacrifices pour une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Malheureusement, les organisations ayant fait les beaux jours de l’autonomie syndicale voire du syndicalisme révolutionnaire, caractérisées par un immobilisme flagrant au niveau de leurs instances de direction, donnent parfois l’impression d’avoir pour vocation de servir d’écran et d’outil de diversion face à la montée de nouvelles forces syndicales.
C’est le lieu de saluer le dynamisme d’organisations comme ceux de la fédération des syndicats de la santé (F2S), qui ambitionne d’entraîner l’ensemble des travailleurs vers de véritables batailles de principe, contrastant avec les habituelles comédies syndicales du passé.
Le moment est donc venu pour la F2S et AND GËSSËM d’aller vers l'unité d'action, pour enfin arracher des acquis substantiels, à l’image du mouvement syndical enseignant.