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4 septembre 2025
Par Moussa KAMARA
MARRE ! ! !
Depuis que le président Fadel Barro a été remplacé par Aliou Sané, le mouvement semble prendre d’autres voies. Et les affaires de se faire jour. Des affaires dans lesquelles seuls les Sénégalais les plus téméraires osaient s’aventure
Aujourd’hui, je vois les gens de ‘’Y’en a marre’’ tenter de retrouver leur allant d’antan. Après tous les scandales liés à leurs noms, les Sénégalais sont-ils prêts à oublier et pardonner ? Eux seuls savent puisqu’ils sont comme d’habitude magnanimes ou oublieux bref pas revanchards.
Si cette entité qu’est ‘’Y’en a marre’’ rassemble une foultitude de jeunes comme disent ses animateurs, ils seraient bien inspirés de changer de porte-paroles. Vous comme moi avions l’habitude de voir et d’entendre deux à trois rappeurs, icones du mouvement, assez pugnaces et tenaces aborder toutes sortes de sujets. Ils portaient la voix de ‘’Y’en a marre’’.
Depuis que le président Fadel Barro a été remplacé par Aliou Sané, le mouvement semble prendre d’autres voies. Et les affaires de se faire jour. Des affaires dans lesquelles seuls les Sénégalais les plus téméraires osaient s’aventurer. Tout le monde sait que les visas sont négociés dans les ambassades ou consulats. Pas dans des endroits bouseux ou dans des voitures loin des limousines qui sortent des ambassades.
Fadel Barro, débarqué de la tête du mouvement, entame une carrière de politicien et veut être de la prochaine Assemblée. Il était journaliste, un métier qui peut mener à tout à condition d’en sortir. Si les votants le décident, il sera député ! Quant aux autres, à part le rap, je ne leur connais aucune autre occupation pour la plupart. Ne venez surtout pas parler d’activisme. Une trouvaille de ces dernières années où semblent s’engouffrer beaucoup de jeunes, antipouvoir qui utilisent toute la virulence du monde pour se faire entendre.
La virulence, la véhémence et l’impertinence sont des voies royales pour se faire un nom dans le virtuel et souvent dans le réel. Nous tous connaissons d’anciens insulteurs reconvertis en politiciens plus ou moins vernis. Les gens de ‘’Y’en a marre’’ ont connu leurs heures de gloire. Ils ont reçu chez eux dans leur siège tant de personnalités du pays et d’ailleurs que beaucoup de portes se sont ouvertes devant eux. En ont-ils profité ou abusé ?
Après toutes ces années d’existence, leurs conditions de vie ont changé. On s’en réjouit pour eux. Ceux d’entre eux qui ont toujours vécu pour et par la musique continuent de proposer des albums. Aujourd’hui le groupe en est réduit à lancer des oukases pour un improbable départ du ministre de l’Intérieur ! Peut-être qu’avec le poids des ans ’’ Y’en a marre’’ se donne de nouvelles perspectives…
Par Abdoulaye DEMBÉLÉ
NÉCESSITÉ D’UN RETOUR À LA GESTION DU PAYS PAR DES TECHNOCRATES
Depuis (déjà) une myriade d’années, la médiocrité, le clientélisme politique, les lenteurs administratives, la politique politicienne, le laxisme… sont les maux dont souffre le Sénégal et qui maltraitent les citoyens jusqu’aux tripes.
Depuis (déjà) une myriade d’années, la médiocrité, le clientélisme politique, les lenteurs administratives, la politique politicienne, le laxisme… sont les maux dont souffre le Sénégal et qui maltraitent les citoyens jusqu’aux tripes.
Face à tous ces brouillaminis, une seule question trotte sans cesse dans ma tête, au point qu’elle me turlupine et m’empêche de dormir profondément : ne doit-on pas retourner à la gestion du pays par des technocrates ?
Dans la gestion des affaires étatiques, il y a une énorme médiocrité et des lenteurs administratives peu communes à tous les niveaux et dans tous les secteurs d’activités. Les Directeurs généraux (pour l’essentiel des directions), pour constituer leurs équipes, recrutent dans leurs bases politiques ou bien au sein de leurs familles biologiques.
Du coup, au moment de faire de la politique, c’est tout le monde qui se sent concerné pour des intérêts purement personnels. Voilà pourquoi tout le monde descend à la base pour des propagandes politiques afin de massifier leur parti et espérer gagner les élections dans l’ultime but de rester aux commandes.
Le poste à pourvoir devient, à ce propos, une affaire de tout le groupe, pour des intérêts notamment du collectif partisan. Car si on se met au combat pour que le Directeur général soit maintenu à son poste politique, toute son équipe sera également maintenue.
Conséquences : les bureaux sont constamment désertés au grand déplaisir des citoyens que nous sommes. Est-ce que ce n’est pas cela qui fait que, désormais, pour obtenir un document administratif au Sénégal, il faudra des rendez-vous qui durent malheureusement plusieurs semaines, voire des mois.
Face à des urgences, on est obligé de recourir au système «du bras long» pour pouvoir être servi comme un prince faisant partie du «système». Sinon, je ne vois aucune raison valable de prendre un rendez-vous sur des mois pour l’obtention d’un document officiel.
Pourtant, ce sont (nous) les contribuables qui cotisent (par le biais des impôts directs ou indirects) pour payer ceux qui devraient faire le job de façon normale et dans des délais raisonnables. Bref, rendre service. Et la raison de toutes ces lenteurs administratives, c’est que le responsable administratif principal, devenu un vrai pantouflard grâce à ses privilèges de politicien, qui devrait apposer sa signature sur le document officiel, ou bien ses subordonnés qui sont censés hâter le travail demandé, sont souvent tous hyper-occupés par des affaires purement politiciennes.
Le Sénégal est en train de sombrer dangereusement, peut-être même, sans en donner l’air. Le fonctionnement normal d’un Etat doit reposer sur des technocrates ou bien de vrais et compétents patriotes. Il s’agit des cadres de l’Administration, des bourgmestres qui ont la tête sur les épaules et qui assument des responsabilités républicaines, c’est-à-dire celles qui sont assises sur les intérêts supérieurs du pays. Pour moi, il est plus qu’urgent de faire appel à des technocrates qui ont des compétences diverses et variées dans différents domaines de la vie pour mettre debout le Sénégal.
En se mettant au travail, sans souci d’être pénalisés par des manœuvres politiciennes ou d’être sanctionnés par le président de la République, pour des représailles politiques, lesdits technocrates pèseront de tout leur poids, donneront forcément des ailes à notre cher pays et l’aideront sûrement à mieux se développer.
Les politiques ont fini par mettre à genoux le Sénégal. Il ne faudrait pas que nous attendions d’atteindre le point de non-retour pour prendre des décisions nécessaires dans l’ultime but de remettre les pendules à l’heure. Il est vrai que dans la classe politique actuelle, il y a une pléthore de technocrates. Il suffirait d’ôter de leur façon de faire des agissements purement politiciens pour les utiliser dans la gestion du pays, avec des objectifs précis à atteindre dans des délais raisonnables. D’autres sont dans d’autres pays du monde, très loin des affaires politiques, bardés par des envies féroces de mettre leurs compétences au service du Sénégal. Voilà la vraie mission ! Ils pourront étoffer la liste de technocrates disponibles et servir le Sénégal.
Pour ce faire, un «ndeup» (exorcisme) national s’impose dans le landerneau politique sénégalais. Nous sommes plus que menottés par la «chose politique» actuelle. C’est la politique politicienne qui nourrit la palabre partout et à tout instant. Ce lourd souci déferle en moi les vagues d’une immense répulsion, tristesse. Quand est-ce qu’on se mettra sérieusement au travail ? C’est la question que je ne cesse de me poser, avec un cœur battant d’angoisse, mais aussi avec un sincère désir de comprendre sans savoir vraiment quelle sera la suite de l’histoire…
Abdoulaye DEMBÉLÉ Journaliste
UN TRIO D’ARTISTES POUR POSER UN REGARD SINGULIER SUR LA SOCIETE…
Pour la Biennale de l’art africain contemporain, l’Institut culturel italien de Dakar a présenté il y a quelques jours, la première étape de IT Out OFF the Ordinary, Matérialité(s), un nouveau projet pour l’internationalisation de l’art italien
Pour la Biennale de l’art africain contemporain qui bat son plein à Dakar, l’Institut culturel italien de Dakar a présenté il y a quelques jours, la première étape de IT Out OFF the Ordinary, Matérialité(s), un nouveau projet pour l’internationalisation de l’art italien. L’exposition présente les œuvres produites par les artistes Leïla Bencharnia, Irène Coppola et Amy Celestina Ndione, au cours d’une résidence collective de recherche sur les pratiques artisanales au Sénégal et une collaboration avec des artistes féminines locales. Les visiteurs ont jusqu’au 21 juin pour voir les œuvres.
Leurs trois installations visuelles et/ou sonores se rejoignent. Leïla Bencharnia, l’artiste de la diaspora africaine, plonge les visiteurs dans un espace sonore imprégné d’un sentiment de déplacement perpétuel et d’un espace d’écoute multidimensionnel. Fille d’un musicien traditionnel marocain, son rapport avec le son, dit-elle, commence dans les vallées autour de Marrakech où elle a passé son enfance. Son travail sonore est constitué de matériaux analogiques tels que des bandes, des vinyles et des synthétiseurs. Elle reconnaît des formes d’écoute radicale comme une modalité de transmission des connaissances.
La pratique de Bencharnia ¬cherche à jouer un rôle actif dans la décolonisation de l’écoute comme moyen d’avoir un impact visible sur les questions sociales et politiques. L’installation et performance, terre rouge sur une plateforme en bois, chutes d’artisanat, chaussures gravées, robe, -calebasse, eau de l’artiste italienne, Irène Coppola réfléchit à la marche comme pratique de la mémoire de l’écriture du temps. Irène Coppola étudie l’espace liminal entre la nature et la culture, récupérant des souvenirs négligés par l’Histoire dominante qui sont traduits en dispositifs de relation. Ainsi, son installation met en scène un rituel qui nécessite la présence du corps pour être exécuté. De ce fait, l’artiste invite la performeuse sénégalaise, Clarisse Lea Sagna, à activer de ses pas la terre qui intègre son installation. Et Amy Celestina Ndione, s’inspire elle, d’une ¬histoire racontée par un vieux tisserand du village de Diobene.
A travers son installation, par le collage, la couture, les fils de pêche, l’entremêlement de ¬tissus sur des panneaux de grillage, elle raconte une histoire de l’origine du tissage à travers la métaphore d’un puits. «Je suis partie du tissage sachant que dans la plupart de ces pratiques endogènes, la matière change mais l’esprit reste le même. Le Tisserand tisse du coton, le cordonnier le cuir, le joaillier le métal, avec le filigrane. J’ai donc choisi à mon tour ma ¬propre matière, le grillage, que je présente sous forme d’installation», raconte la diplômée de l’Ecole national des arts de Dakar qui, avec ses trois panneaux successifs, invite les visiteurs à plonger dans le cercle fermé des pratiques ancestrales.
L’exposition intitulée «Matérialité(s)» est un projet qui a débuté en avril 2022 par une résidence collective féminine à Dakar, et est conçu par la Direction générale pour la créativité contemporaine du ministère italien de la Culture, en collaboration avec la Direction générale pour la diplomatie publique et ¬culturelle du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, nous explique Fatou Kiné Diouf, la -commissaire d’expo.
S’appuyant sur un exercice de recherche sur les pratiques artisanales au Sénégal et une collaboration avec des coopératives féminines locales, «la résidence questionne les rapports physiques, politiques et économiques à la matière, et par extension à la nature, qui s’expriment dans le processus de création. Les matériaux ainsi que les techniques artisanales de production inspirent le travail des artistes, dans le but de créer une possible carte des connexions culturelles entre l’Afrique et l’Italie», explique Fatou Kiné Diouf.
Les différents sensibilités et domaines d’expression de ces trois artistes ont habité les espaces de l’Institut impliquant les ¬visiteurs dans un parcours inédit avec des va-et-vient incessants. Ce qui donne une ambiance chaleureuse pour une symbiose des cœurs. Les profanes ¬s’émerveillent devant les œuvres affichant leur ignorance au langage des arts visuels et/ou sonores. Certains se tournent vers les artistes qui pour l’encourager, qui pour poser des questions pour mieux ¬comprendre les installations.
L’exposition, aussi rare que spectaculaire et originale dans sa démarche, a été enrichie d’une vidéo produite et dirigée par Tiziana Manfredi, artiste visuelle et réalisatrice italienne basée à Dakar. Le vernissage a connu la présence de plusieurs invités de marque dont l’ambassadeur d’Italie à Dakar, Giovanni Umberto De Vito, et de la directrice de l’Institut, Serena Cinquegrana, de Pascal Montoisy, Délégué général de Wallonie-Bruxelles, Irène Mingasson, l’ambassadrice de l’Union européenne au Sénégal. Selon la commissaire, Fatou Kiné Diouf, le fait de ¬n’avoir que des femmes à cette exposition est aussi une ¬manière d’ajouter quelques voix de plus aux critiques légitimes adressées à la sous-représentation des femmes dans le In et le Off de la Biennale.
MONDIAL FÉMININ 2022, LE MALI REMPLACE LE NIGERIA
C'est officiel ! Les championnes en titre d'Afrique de basketball ne participeront pas au Mondial féminin prévu du 22 septembre au 1er octobre 2022.
C'est officiel ! Les championnes en titre d'Afrique de basketball ne participeront pas au Mondial féminin prévu du 22 septembre au 1er octobre 2022.
Le ministère nigérian des Sports, via un courrier, a annoncé à l'instance mondiale du basketball (Fiba) sa décision de retirer pour deux ans, les sélections nationales de basket nigérianes. Et cela malgré la menace de la Fiba d'écarter celles-ci pour une longue période. La raison ? Un problème de leadership qui perdure au sein de la Fédération nigériane de basketball.
Ainsi, suite à ses récurrents problèmes, la Fédération est désormais dirigée par un Comité intérimaire avec pour objectif de «réorganiser le basket-ball de base au Nigeria, relancer les ligues nationales moribondes et attirer des sponsors». Le Nigeria manquera donc la Coupe du monde féminine en Australie.
Les D'Tigress vont être remplacées par les Aigles maliennes. L'attitude des autorités du Nigeria par rapport à la non-participation aux compétitions internationales leur sera énormément préjudiciable. L'instance fédérale promet de statuer sur cette décision les jours à venir. Le Mali profite de cette situation pour s'inviter dans les 12 meilleures nations de basket féminin à ce Mondial 2022.
LE STADE ABDOULAYE WADE À NOUVEAU CIBLÉ POUR ACCUEILLIR LA SUPERCOUPE !
Pour la Supercoupe, prévue en août prochain, le Stade Abdoulaye Wade est à nouveau sur les tablettes de l’instance continentale.
Dans la short-list de la Caf pour arbitrer la finale de la Ligue africaine des Champions entre Wac et Al Ahly, le Sénégal a finalement désisté au profit du Maroc. Pour la Supercoupe, prévue en août prochain, le Stade Abdoulaye Wade est à nouveau sur les tablettes de l’instance continentale.
Le Wydad de Casablanca, vainqueur de la Ligue africaine des Champions et la Renaissance sportive de Berkane, lauréate de la Coupe Caf, s’affronteront en Supercoupe africaine. La Caf a décidé que cette finale doit se jouer lors de la première semaine du mois d’août. Ce n’est pas souvent le cas de voir deux équipes du même pays disputer une finale de Supercoupe Caf. Du coup, c’est plutôt la désignation du lieu de la rencontre qui est attendue et scrutée. Le Qatar et le Maroc aussi candidats Et selon le site marocain Le360sport, «outre le Maroc, deux autres pays sont candidats pour accueillir la Supercoupe : le Qatar qui a abrité les trois dernières éditions et le Sénégal.» Justement, concernant le Sénégal, on se rappelle que le nouveau joyau de Diamniadio, le Stade Abdoulaye Wade, faisait partie des infrastructures ciblées par la Caf pour accueillir la finale de la Ligue africaine des Champions. Finalement Dakar s’est désisté au profit de Casablanca qui a abrité, le 30 mai dernier, le choc maghrébin entre Wac et Al Ahly, remporté par les Marocains (2-0) qui ont brisé le rêve des Cairotes de s’offrir un triplé historique. Une défaite d’ailleurs restée en travers de la gorge du coach de l’équipe égyptienne qui a pesté contre le choix de Casablanca par la Caf pour accueillir la finale. «Nous ne pouvons parler de victoire ou de défaite que lorsque nous jouons sur un terrain neutre et que les deux équipes ont un nombre égal de supporters. Je pense que ceux qui étaient derrière cette décision sont heureux aujourd’hui», a dégainé, à la fin du match, Pitso Mosimane, en dénonçant des «circonstances anormales». Avant d’enfoncer le clou en guise de provocation : «La meilleure équipe aujourd’hui est celle qui a perdu.»
La Supercoupe Caf 2022 se jouera-t-elle loin du Maroc alors que les deux finalistes sont des clubs marocains ? La balle dans les godasses de la Caf… Pour autant, les férus du foot au Maroc caressent l’espoir de voir la Supercoupe se jouer dans l’un des grands stades du Royaume. Ce sera, selon eux, l’occasion d’une nouvelle grande fête du ballon rond, après l’ambiance extraordinaire notée au stade de Casablanca lors du succès du Wac.
Par Serigne Saliou DIAGNE
S’INSPIRER DE L’EXEMPLE TRAGIQUE D’HAÏTI
Un dossier publié par le New York Times sur la dette d’indépendance payée par Haïti à la France après sa guerre de libération a fait beaucoup de vagues dans bien des anciennes colonies.
Un dossier publié par le New York Times sur la dette d’indépendance payée par Haïti à la France après sa guerre de libération a fait beaucoup de vagues dans bien des anciennes colonies. Les réactions à ce dossier ont interrogé les rapports économiques plus ou moins faussés par la situation coloniale et des relations de dépendance entre colons et colonisés d’une part, anciennes métropoles et Etats affranchis d’autre part.
La «rançon de l’indépendance», pour reprendre le mot de l’ancien-Président François Hollande, payée par Haïti à la France vingt-et-un ans après avoir obtenu son indépendance sur un échéancier précis et contre l’imminente menace d’une invasion en cas de refus, est considérée comme la source des maux de la première République noire. Haïti était considéré, durant la période du commerce transatlantique, comme «la colonie la plus lucrative du monde» avec une économie basée sur la culture de canne à sucre et de café. Elle eut une position de pivot dans les Caraïbes avec des colons puissants contribuant, par leur exploitation de façon dynamique, à l’économie coloniale de l’Hexagone.
Les péripéties de l’exploitation coloniale entraînent une insurrection et une guerre de libération qui sera un camouflet historique des troupes napoléoniennes face à une «armée indigène». Un récit historique poignant de cet épisode, souvent occulté, est fait par l’historien canadien Jean-Pierre Le Glaunec, dévoilant l’une des guerres de libération les plus violentes. Le résultat de cette guerre entre maîtres et anciens esclaves sera la libération d’Haïti, le massacre de familles entières dans des conditions atroces et l’expropriation de milliers de colons français.
La reconnaissance internationale d’Haïti, après ce terrible épisode, passera pour le pouvoir français de l’époque conduit par Charles X, dernier des rois Bourbons, par une indemnisation et une réparation pour les colons dépossédés. L’émissaire du roi français, le baron de Mackau, ne se gênera pas de dire à son interlocuteur haïtien, le Président Boyer, qu’il ne venait pas pour négocier, en étant accompagné d’une flotte prête à l’attaque. Haïti se pliera à rembourser la dette s’élevant, selon les estimations, à «560 millions de dollars en valeur actualisée». Le New York Times qualifie la dette haïtienne de «double dette», car le paiement des colons expropriés s’adossait à la sollicitation de crédits auprès de banques françaises pour solder les sommes dues. Certains de ces établissements de crédit, réalisant d’énormes profits par cette opération haïtienne, financeront la construction de la Tour Eiffel !
D’autres comme l’américaine Citigroup connaîtront un essor fulgurant en étant prêteurs attitrés de l’Etat haïtien. Haïti comme nation entrera dans une logique d’endettement sans limite pour honorer sa dette et se verra également trahie par une gestion coupable de son économie par sa classe dirigeante. On dira que les trois-quarts de toute pièce d’impôt sur le café, la production majeure du pays, allait au paiement de la dette d’indépendance.
A une dette trainée comme un boulet, une gestion calamiteuse des ressources publiques sera l’autre goulot qui étranglera la perle des Antilles. Ses possibilités d’essor seront hypothéquées dès le départ car ne disposant pas de ressources pour honorer sa dette. Les voix ont été nombreuses sur cette question pour exiger une réparation d’un mal à l’origine de la déstructuration d’Haïti, mais elles ne prospèreront guère.
Un regard dans le rétroviseur et une comparaison avec la gestion de la dette actuellement, par plusieurs pays africains, poussent à s’interroger sur sa soutenabilité par nos nations et des arbitrages qu’elle conduit à faire. Haïti a «sacrifié» son développement et ses chances de prospérité pour s’acquitter des dettes. Nos Etats dans certains cas de figure, ne sont-ils pas en train de faire pareil ? Un appel avait été fait par le Président Macky Sall pour demander une annulation de la dette des pays africains dans la foulée de la pandémie du Covid-19. On avait constaté que certains prêteurs du continent africain s’étaient opposés à une telle idée afin de protéger les dettes auprès de bailleurs privés. Des cycles d’allégement de la dette ont pu être connus à différentes époques, mais n’est-il pas logique que le bien-fondé de certaines dettes soit mis sur la table pour espérer les mettre à plat ? L’exemple d’Haïti est celui d’une dette injuste aux conséquences désastreuses au vu de toute la spirale de mal gouvernance qui a accompagné la conduite des destinées de ce peuple. Il y a bien des dettes dans une histoire récente ou lointaine dont il serait salutaire pour nos pays de se libérer. Les dettes également pour lesquelles du patrimoine public est gagé et faisant loi sur notre continent méritent aussi d’être adressées dans leur fondement. Le charme de la relecture de l’histoire est qu’il peut nourrir toutes les utopies. La République dominicaine, voisine d’Haïti, s’en sort mieux que sa sœur. L’absence d’une dette aux allures d’une lourde dîme est un début de réponse et peut donner foi en l’utopie qu’il y a une chance au développement en se débarrassant de certaines dettes.
PAR Mody Niang
LE DRAME DE TIVAOUANE NE SERA SÛREMENT PAS LE DERNIER
Soixante-deux ans après l’indépendance, nous continuons de traîner comme un boulet ce que Senghor appelait « les maladies infantiles du sous-développement ». Il est vraiment grand temps que nous devenions majeurs et nous comportions comme tels
Le titre de ce texte n’est pas un souhait et ne saurait l’être. C’est plutôt une crainte fondée sur l’expérience. Nous avons connu des drames aussi graves, sinon beaucoup plus graves que ceux qui nous ont endeuillés à Tivaouane, à Louga, à Linguère et dans de nombreuses autres localités du pays. J’en retiens deux particulièrement graves et qui sont restés impunis. Quand j’aurai fini de les rappeler, le lecteur comprendra que ceux qui interviendront après ne devraient surprendre personne.
Le premier, c’est la catastrophe de la Sonacos intervenue le mardi 24 mars 1992, et qui avait fait environ 140 morts et des centaines de handicapés, dont certains à vie. La citerne qui avait explosé à l’intérieur de l’usine, du laboratoire exactement, contenait 27 tonnes d’ammoniac pour une capacité de 22 tonnes autorisée. Elle était, en outre, rafistolée en de nombreux endroits. La commission d’enquêtes qui avait été mise en place par les autorités d'alors, plus par simple formalité que par volonté réelle de situer les responsabilités, fut sans lendemain. Aucune sanction n'avait été prise, surtout pas contre le Président-directeur général d’alors qui était un très proche du président Diouf et était, partant, intouchable. Situation encore plus inacceptable, les nombreuses victimes ont couru pendant des années derrière leurs indemnités, les autorités de la Sonacos, des Industries chimiques du Sénégal et les assurances se renvoyant indéfiniment la balle de la responsabilité.
Le second, plus grave encore, était le terrible naufrage du Joola, intervenu le 26 septembre 2002, et qui m’avait inspiré une contribution publiée par le quotidien Walfadjri dans son édition du 3 octobre 2002. Il avait pour titre : « Le Sénégal a sérieusement besoin d’être repris en main ». Cinq jours après ce tragique événement, le Président de la République s’était adressé à la Nation, adresse ayant été, de l’avis de nombreux observateurs, ferme, déterminée et apaisante pour les quelques rares rescapés et les familles des disparus. Évidemment, ils ne connaissaient pas encore suffisamment l’homme qui gouvernait alors le pays. Une heure auparavant, deux ministres lui avaient présenté leur démission. Il s’agissait de Youssou Sakho (Ministre de l’Équipement et des Transports) et Youba Sambou (Ministre des Forces Armées)[1]. Dans son message, le Président de la République avait reconnu très tôt la responsabilité civile de l'État et les nombreuses négligences, fautes et légèretés qui s’étaient accumulées en amont et expliqueraient pour l’essentiel la tragédie du 26 septembre 2002. Il promettait alors des sanctions exemplaires à la suite des différentes enquêtes qui allaient être faites. La principale commission d’enquêtes était présidée par l’ancien recteur de l’Université de Dakar, l’ancien médiateur de la République, Seydou Madani Sy.
Dans ma contribution du 3 octobre 2002, j’exprimais déjà mes réserves en ces termes : « Je prends acte de la démission des deux ministres, de toutes les mesures prises ou annoncées par le Président de la République et attends la suite qui sera réservée à tout cela. N'oublions pas que nous sommes au Sénégal où on nous a habitués, depuis bientôt quarante-trois ans, à des commissions créées plus pour nous endormir que pour faire éclater la vérité et situer les véritables responsabilités. »
Je n’avais pas tout à fait tort : la commission présidée par M. Sy imputa facilement « la responsabilité des défaillances fatales au Commandant du navire ». Selon les rapporteurs, il aurait manqué de « compétence » ou ferait montre de « négligence », ce qui serait « une faute rarement aussi grave ». Il est vrai que le pauvre commandant était mort dans le naufrage et ne pouvait pas se défendre. Les autorités sénégalaises accusèrent également le constructeur du navire et déclarèrent avoir relevé « des défaillances au niveau de sa conception ». Pas seulement. Le Joola ne remplissait pas toutes les normes de sécurité requises et ne disposait même pas de permis de navigation. En outre, sa capacité d’accueil était de 540 personnes dont 44 membres d’équipage. Le naufrage a fait officiellement 2133 morts et disparus. Seules, près de 60 personnes avaient été sauvées plus de sept heures après le naufrage. Le bruit circulait même que le navire avait quitté Dakar avec un seul moteur. Le second, en panne, était trop cher pour être remplacé. Il coûterait à l’époque 500 millions de francs CFA. Pourtant, dans la même période, l’avion de commandement, La Flèche des Almadies, était en réhabilitation en Europe pour un coût de 30 milliards, selon Abdou Latif Coulibaly[2]. Dix-sept (17) « seulement », rectifiera le président Wade qui avait pourtant publiquement déclaré que l’opération de réhabilitation n’avait pas coûté un rotin au contribuable sénégalais, des amis qui préféraient garder l’anonymat lui ayant avancé l’argent.
Donc, dans cette tragédie, il n’y avait, de toute l’administration sénégalaise, qu’un seul responsable, le commandant décédé. Le Président de la République avait décrété très tôt la responsabilité civile de l'État, qui ne jugea donc pas utile d’ouvrir une enquête. Il s’abritait facilement derrière l’extinction de l’action pénale, en raison de la mort du « principal responsable ». Il décida enfin qu’une indemnité de dix millions serait octroyée à chacune des familles de victimes, démentant ainsi son Premier ministre d’alors qui avait annoncé officiellement cinq millions. Si on considère la manière cavalière dont les deux tragédies que j’ai prises en exemples a été traitée, on ne devrait pas trop s’étonner de ce qui s’est pas passé à Linguère, à Louga, à Tivaouane et dans nombre d’autres localités du pays. On ne devrait surtout pas se faire d’illusions avec les diverses enquêtes que le président-politicien a annoncées. Leurs rapports connaîtront le même sort que les dizaines et dizaines d’autres qui dorment d’un sommeil profond sur sa table comme sur celle de son procureur.
Ces événements malheureux ne nous honorent pas, surtout avec les reportages que les médias nationaux et étrangers en font. Dans ma contribution du 3 octobre 2002, je faisais remarquer avec amertume ce qui suit : « La tragédie du Joola, par-delà les centaines de morts qu’elle a entraînés et la douleur indicible qu’elle a engendrée, a été une honte pour notre pays et a porté un coup terrible à son image. Les images du naufrage ont fait le tour du monde. Elles ont été relayées par de nombreuses télévisions étrangères et principalement françaises, commentées avec par moment des pics qui ne nous honorent point. » Et je donnais des exemples, notamment celui de Juan Gomes de RFI qui avait consacré son émission « Appel à l’Actualité » des 1er et 2 octobre au malheureux événement. Un ressortissant français qui, intervenant de Dakar avait, par-delà le naufrage du Joola, pointé un doigt accusateur sur l'indiscipline caractéristique des Sénégalais et principalement sur celle des conducteurs de « cars rapides » et de « ndiaga ndiaye » qu’il considérait comme de véritables bourreaux sur les routes. Il termina son intervention par cette terrible assertion : « Le Sénégal se complaît de plus en plus dans la médiocrité et le laisser-aller. » Une dame, résidant à Paris, ira dans le même sens en regrettant que son pays (le Sénégal) « s’installe de plus en plus dans la culture du laxisme ». Je faisais remarquer aussi dans ma contribution que les Portugais, les Hollandais, les Suisses, les Espagnols, les Belges, etc., dont des ressortissants ont péri dans la catastrophe du 26 septembre, réfléchiront longuement et profondément à l’avenir, avant de se décider à venir au Sénégal qui se révèle de plus en plus comme le champion mondial incontesté de l’indiscipline et du laxisme.
Oui, par-delà la catastrophe de la Sonacos, le naufrage du Joola et les autres tragédies qui interviennent dans notre pauvre pays, nous nous comportons chaque jour qui passe comme une communauté de singes et d’hyènes adolescentes (que les walaf appellent nduulañ), communauté sans responsable où chacun fait ce que bon lui semble et selon son instinct du moment, sans se soucier le moins du monde du tort qu’il peut porter au voisin immédiat. Soixante-deux ans après l’indépendance (ce n'était donc que ça ?), nous continuons de traîner comme un boulet ce que le président Senghor appelait « les maladies infantiles du sous- développement », ces maladies les plus courantes aujourd’hui étant l’indiscipline, l'anarchie, le laisser-aller, l’incivisme, l’irrespect du bien public, etc.
Comme je le soulignais déjà le 3 octobre 2002, le Sénégal a besoin d’être sérieusement repris en main. Malheureusement, il y a peu de chance qu’il le soit, avec l’homme qui nous gouverne, un politicien pur et dur, ne se préoccupant que de rester au pouvoir le plus longtemps possible et ayant, partant, les yeux toujours rivés sur les porteurs potentiels de voix qu’il caresse dans le sens du poil, eux et les leurs. Un politicien pur et dur qui exploite sans état d’âme notre naïveté et notre penchant facile à oublier rapidement les événements les plus tragiques. De nombreuses affaires dont certaines sont très graves et pour lesquelles des commissions d’enquêtes ont été mises en place avec beaucoup de bruit et de « solennité », sont tombées très vite dans l’oubli. Il en sera sûrement ainsi avec les enquêtes qu’il a annoncées à Tivaouane.
Nous ne sortirons donc jamais de l’ornière, en tout cas tant que cet homme qui nous gouverne continuera de traiter les différentes affaires de façon politicienne. Il devrait faire des efforts surhumains pour rompre sans tarder avec les plaies qui gangrènent notre société et notre administration et qui ont noms : le « deux poids deux mesures », le maslaa, le nëppnëppël, etc. Tous les citoyens doivent être sur un pied d’égalité, qu’ils soient proches du Président de la République, membres influents du parti au pouvoir ou de la famille présidentielle, fils ou protégés de chefs dits religieux, peu importe ! Ce qui doit faire la différence par-dessus tout, c’est l’attitude, le comportement de tous les jours par rapport à ce qui peut faire avancer le pays ou le retarder. Malheureusement, avec ce politicien pur et dur qui nous gouverne, nous ne devrions espérer rien de tout cela. Il en est incapable.
Nous pensions qu’après le 26 septembre 2002, le terrible naufrage du Joola devrait servir de déclic pour la réhabilitation du contrôle et de la sanction, dont l’absence quasi totale et à dessein entretenue dans notre pays, a toujours affaibli notre administration et explique bien des dérives et catastrophes que nous avons toujours connues. Nous connaîtrons la même désillusion avec cette tragédie de l’hôpital Serigne Abdoul Aziz de Tivaouane qui a endeuillé et indigné tout le pays.
Nous devrions quand même nous poser de sérieuses questions. De l’indépendance à nos jours, et particulièrement depuis le 1er avril 2000, le Sénégal est resté presque en l'état et rien de significatif n'y a vraiment changé. Les différentes tragédies que nous connaissons depuis lors, n’ont jamais servi de déclic qui nous entraînerait tous, gouvernants et gouvernés, vers cette introspection et cette prise de conscience nécessaires, et auxquelles les différents chefs de l’État qui se sont succédé à la tête de ce pays nous ont toujours appelés, mais apparemment sans conviction. Il est vraiment grand temps que nous devenions majeurs et nous comportions comme tels dans la conduite des affaires de notre pays, qui se cherche encore mais qui n’est pas sur le point de trouver son chemin. Ce chemin salutaire malheureusement hors de portée de l’homme qui nous gouverne depuis le 2 avril 2012.
3e retour de parquet pour les blouses blanches
Après un face-à-face d’une trentaine de minutes avec le juge du premier cabinet du Tribunal de Grande Instance de Thiès, les deux blouses blanches de Tivaouane Awa Diop et Coumba Mbodj, assistées par les avocats Me Ayi et Me Sène, ont bénéficié d’un troisième retour de parquet. Selon nos sources, c’est pour les besoins d’un autre transport sur les lieux du drame afin de compléter l’enquête. Pendant ce temps, la mobilisation des personnels de la santé de la région n’a pas faibli devant le tribunal. Selon Sidy Lamine Ndoye de l’intersyndicale de l’hôpital Dabakh, il est de plus en plus craint qu’un mandat de dépôt tombe sur la tête de la sage-femme et de l’aide-infirmière. Mais, avertit-il, le personnel de santé prendra toutes ses responsabilités pour apporter la réplique d’autant qu’à ses yeux, il y a «la main de l’Etat dans ce dossier qui est vide». Il en a profité pour fusiller à bout portant les consuméristes qu’il accuse d’être entrés dans la surface de réparation des agents de la santé, pour se livrer à un jeu de dénigrement. Il estime que ces derniers feraient mieux d’aller s’occuper de la vie chère qui frappe de plein fouet les Sénégalais.
Manifestation de YAW le mercredi 08 juin
La coalition Yewwi Askan wi (Yaw) tient à sa manifestation de sensibilisation des militants et des Sénégalais d’une manière générale sur la situation politique en perspective des élections législatives. A ce propos, le mandataire national de ladite coalition, Déthié Fall, a réintroduit hier une demande pour un grand rassemblement pour le mercredi 08 juin à la place de la Nation.
Le procès de Kilifeu et Cie renvoyé au 07 juillet prochain
L'affaire du trafic présumé de visas impliquant les deux membres fondateurs du mouvement « Y en a marre», en l’occurrence Landing Mbissane Seck dit Kilifeu, Simon Kouka ainsi que leur acolyte Thierno Amadou Diallo, a été appelée hier à la barre du tribunal de Dakar. Mais, le tribunal a renvoyé l'audience au 07 juillet prochain pour le retour des citations. Pour rappel, les mis en cause sont poursuivis pour les chefs d’association de malfaiteurs, de corruption, de tentative de faux dans un document administratif et tentative de trafic de migrants dans une affaire de visas. Kilifeu a été interpellé à la suite de la publication de vidéos qui ont été filmées à son insu.
Échauffourées au Marché HLM
C'était plus que tendu hier au marché HLM, entre les marchands ambulants et les forces de l'ordre. Des échauffourées ont été notées entre les policiers qui lançaient des grenades lacrymogènes et les marchands de tabliers qui répliquaient avec des jets de pierres. A l’origine de la bagarre, l’augmentation du prix des étals. A en croire les vendeurs, on leur propose 100.000 Fcfa pour la location d'un mètre carré de parcelle. Une somme qu'ils jugent exorbitante à quelques semaines de la Tabaski. Ainsi, les propriétaires des tables qui bordent les rues du marché Hlm depuis une dizaine d’années ont tiré à boulets rouges sur le maire qui n'aurait pas respecté ses promesses faites à leur endroit. Même si le marché est occupé de façon anarchique par les vendeurs, ils restent toutefois ouverts aux discussions avec les autorités étatiques pour trouver une solution.
30 bœufs, salaire du personnel sénégalais et carburant de Mercy
Le Président Macky Sall a décidé de prendre en charge le séjour de l’équipe du bateau-hôpital, Mercy Ships. Le chef de l’Etat s’est engagé à fournir 30 bœufs chaque mois pour la nourriture du personnel de Mercy Ships, assurer le paiement des salaires du personnel sénégalais de Mercy Ships et à fournir enfin le carburant du bateau. La révélation a été faite hier par le représentant du Président Macky Sall et point focal de Mercy Ships au Sénégal, Dr Serigne Guèye Diop, à l’occasion d’une cérémonie. Par ailleurs, Dr Serigne Guèye Diop avoue qu’au Sénégal, l'accès à la chirurgie est très difficile. A l’en croire, 93% des Sénégalais n'ont pas accès aux soins chirurgicaux. Et il ajoute que les personnes vivant en milieu rural ou dans les quartiers périurbains n'ont pas toujours accès à la chirurgie pour des raisons de coût ou d'indisponibilité des soins. Il estime que nos hôpitaux ne sont pas suffisamment équipés pour des opérations chirurgicales complexes. Dr Diop souligne que certaines opérations chirurgicales ne sont pas toujours faisables au Sénégal et par conséquent, les patients sont envoyés à l'étranger. Et c'est pour aider à résoudre ce problème, dit-il, que le Mercy Ships est venu au Sénégal comme une solution miracle pour ces patients qui sont dans le besoin.
Amadou Hott décroche 32 milliards à la BID…
Le Sénégal a trouvé un financement au projet de mobilisation des ressources en eau du bassin versant du Nanija Bolong. Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a signé hier en Egypte, avec le Président de l’Isdb Group, Dr. Muhammad Sulaiman Al Jasser, un accord de financement d’un montant de 50,61 millions d’euros, soit environ 32 milliards Fcfa. Selon Amadou Hott, le gouvernement du Sénégal bénéficie ainsi d’une importante contribution de la BID pour le projet de mobilisation des ressources en eau du bassin versant du Nanija Bolong, situé aux limites des régions de Tambacounda et Kaffrine. Il va contribuer à l’amélioration de la disponibilité des ressources en eau de surface du bassin versant de Nanija Bolong et créer les conditions de développement des activités agricoles et pastorales au profit de quelque 58 000 personnes.
Les syndicats d’enseignants valident les corrections…
Le gouvernement et les syndicats d’enseignants ont validé ensemble hier les corrections à apporter sur les salaires. D’après le secrétaire général du Sels, Amidou Diédhiou, les organisations syndicales ont validé le travail présenté par les services du ministère des Finances et accepté le principe de charger la plateforme «e-solde» dès cette nuit (jeudi soir, Ndlr) avant de procéder au virement de ces montants attendus dans les comptes des enseignants le demain vendredi 3 juin. Ce virement est dénommée indemnité spéciale compensatoire mai 2022 nette d'impôts. Aussi, la situation des chargés de cours qui avaient perdu l'Ird a été régularisée. Pour ce qui est des professeurs d'Eps qui ont été remplacés, le ministre de l'Education promet de saisir son homologue de l'Enseignement Supérieur pour que cette question soit réglée. La mise en position de stage, la situation de Meps, les Dmc, la question des comptes dormants ont été aussi abordés. Ainsi les enseignants qui ont des réclamations à faire pourront le faire auprès des Crf. Le gouvernement et la partie syndicale ont prévu de se retrouver avant le 15 juin pour valider ensemble les salaires du mois de juin. En sus, le ministère des Finances s’est engagé, à chaque fois que de besoin, pour apporter des réponses aux éventuelles erreurs.
Arrestation de deux dealers aux Parcelles
Les limiers du Commissariat des Parcelles Assainies ont interpellé deux dealers à savoir, Baye S. D. et Moussa C. Selon nos sources, les mis en cause qui s'activent dans le trafic de chanvre indien avaient établi leur quartier général entre le marché Gueule Tapée et l’Unité 22 des Parcelles Assainies. Mais les hommes du commissaire Kébé ont mis fin à leurs activités illicites. Baye. S. D. a été alpagué en premier avec 104 cornets de chanvre indien. Son acolyte, Moussa C. a été interpellé avec 500 grammes et 08 cornets. Ils ont été déférés pour détention et trafic de chanvre indien.
Popenguine : Les pèlerins invités au respect du «parcours du pèlerin»
Le directeur adjoint des Œuvres diocésaines, Père Paul Mandinka, a appelé les chrétiens attendus au pèlerinage marial de Popenguine à respecter le parcours du pèlerin constitué de cinq étapes. «Le Pèlerinage est une démarche spirituelle constituée d’un parcours qu’on appelle le Parcours du Pèlerin. Ce dernier est à respecter par tous les pèlerins qui arrivent à Popenguine. Ils doivent d’abord se confesser, participer à une célébration eucharistique, faire l’adoration, prier sur la Vierge Marie et faire des rencontres fraternelles», a-t-il dit. Intervenant lors d’une conférence de presse organisée par le Comité national d’organisation du Pèlerinage marial de Popenguine, le religieux a soutenu qu’un pèlerin ne peut pas aller à Popenguine et rentrer sans participer à une célébration eucharistique qui est le centre et le sommet de la vie chrétienne. C’est pour cette raison, selon lui, que ces célébrations ont été multipliées pour permettre à toutes les générations, des plus âgés aux plus petits, d’avoir le temps de prier avec Dieu, précisant que «ce sont ces cinq étapes qui rythment le pèlerinage». Il a rappelé que cet événement est aussi constitué de messes et de moments d’enseignements. Pour cette 134e édition, le thème porte sur : «L’amour familial, vocation et chemin de sainteté», selon l’abbé Augustin Sébastien Mamadou Diouf, le directeur des œuvres Diocésaines.
L’appel au calme des organisations de la société civile
Des organisations de la société civile ont lancé un appel au calme et à la sérénité aux responsables des listes de candidats aux Législatives du 31 juillet jugées irrecevables par le ministère de l’Intérieur, en leur demandant notamment d’utiliser les moyens légaux offerts par le cadre juridique sénégalais. Dans une déclaration, le Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Elections (Cosce) et la Plateforme des Acteurs de la Société Civile pour la Transparence des Elections (Pacte) disent avoir pris bonne note de la publication de l’arrêté du ministre de l’Intérieur portant recevabilité des listes de candidats pour les élections législatives du 31 juillet 2022. Évoquant l’irrecevabilité des listes des suppléants de Benno Bokk Yaakaar et des titulaires de Yewwi askan wi au scrutin proportionnel, ces organisations constatent que «cette situation exceptionnelle, soumise à ce stade à l’appréciation du Conseil constitutionnel à la lumière des dispositions du code électoral, a provoqué de part et d’autre des prises de parole fortes pouvant entraîner des risques graves de troubles du climat de paix et de stabilité». La société civile exhorte toutes les parties prenantes à la retenue et à ne pas appeler à des actions pouvant déboucher sur des manifestations violentes. Elle invite le Conseil constitutionnel à «user de son pouvoir de régulation pour prendre des décisions allant dans le sens d’une élection inclusive dans le respect des principes qui gouvernent un Etat de droit».
Variole du singe
Le Sénégal a pris les devants pour contrecarrer la variole du singe qui gagne de plus en plus de terrain en Afrique. Dr Badara Ly du ministère de la Santé et de l'Action Sociale a rassuré hier, lors d’une conférence en ligne de l'Organisation Mondiale de la Santé, que le Sénégal a déjà alerté tous les acteurs de la santé et conçu des fiches techniques sur la maladie (méthodes de prévention et traitement, conduite à tenir devant un cas suspect, mesures d'isolement). En outre, le Centre des Opérations d'Urgence Sanitaire (Cous) est placé en mode alerte. Selon Dr Ly, un plan de contingence spécifique est en train d’être fait avec les laboratoires pour bien diagnostiquer la maladie. Pour éviter toute surprise, les autorités sanitaires ont renforcé le dispositif de surveillance aux frontières. Pour ce qui est de la vaccination contre la variole du singe, il soutient que l’État du Sénégal entend travailler avec le bureau de l’Oms pour voir la pertinence, l'efficacité et la disponibilité, ainsi que toutes les informations nécessaires pour une éventuelle vaccination.
Dakar, 3 juin (APS) – Le bilan publié par la Police nationale sur la lutte contre l’insécurité est largement évoqué par les quotidiens pour leur édition de vendredi.
‘’Un sentiment d’insécurité a gagné les populations (…) Ce sentiment contraste avec le rapport 2021 publié hier par la Police, qui fait état d’une tendance baissière de la délinquance et de la criminalité’’, résume Le Quotidien.
‘’La délinquance et la criminalité sont en net recul au Sénégal, malgré les nombreux cas d’homicide qui ont défrayé la chronique durant ces derniers jours’’, note L’Observateur.
Mais les infractions liées à l’usage d’Internet sont en hausse. De 1.221 en 2020, elles sont passées à 1.510 en 2021, rapporte L’Observateur.
‘’En 2021, la Police n’a laissé aucun répit aux malfrats (…) Un grand bravo à elle !’’ lit-on dans Le Témoin Quotidien.
Le taux d’élucidation des crimes et délits est de 99 %, affirment les quotidiens sur la base des données de la Police.
La Police nationale a remarqué ‘’une hausse du trafic de drogue (…) Le chanvre indien est la drogue la plus répandue au Sénégal depuis dix ans’’, souligne Sud Quotidien.
Les journaux relayent aussi l’appel à la ‘’sagesse’’ adressé au Conseil constitutionnel par le Collectif des organisations de la société civile pour les élections.
‘’La tension née de l’irrecevabilité [de quelques-unes] des listes de Yewwi Askan Wi et de Benno Bokk Yaakaar inquiète la société civile. C’est pourquoi elle appelle les parties au calme et invite le Conseil constitutionnel à (…) garantir une ‘élection inclusive’’’, écrit Bés Bi Le Jour.
‘’La société civile pour désamorcer la bombe électorale’’, titre Kritik’.
EnQuête fait remarquer que ‘’depuis la publication des listes électorales, la tension est vive, avec une multitude de recours déposés auprès du Conseil constitutionnel’’.
‘’Les coalitions de l’opposition et du pouvoir multiplient les sorties guerrières et se préparent à des batailles rangées’’, poursuit le journal, ajoutant que ‘’la société civile appelle au calme’’.
Benno Bokk Yaakaar, la coalition de la majorité présidentielle, aura du mal à rassurer les électeurs lors de la campagne en vue des élections législatives du 31 juillet prochain en raison de l’insécurité, de la cherté de la vie et des tensions économique et sociale, laisse entendre WalfQuotidien.
‘’Ça clignote de partout pour le pouvoir’’, commente-t-il.
‘’Si on regarde (…) l’état actuel du pays, il est vrai qu’on ne peut pas dire que ça tourne à l’avantage du pouvoir’’, a dit à WalfQuotidien un chercheur en science politique.
Le Soleil annonce que l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) a obtenu un financement de 50 milliards de francs CFA destiné à la construction d’un centre de production de vaccins, qui sera implanté à Diamniadio (ouest).
Selon le journal, le financement provient de la Banque européenne d’investissement et a été l’objet d’un accord signé entre cette institution financière et l’IPD, une fondation privée française intervenant dans la recherche scientifique, la vaccination humaine, etc.
On apprend de Libération que l’époux et la mère d’Astou Sokhna, la jeune femme morte en couches en avril dernier à Louga (nord), par défaut d’assistance médicale, ‘’ont déposé une plainte avec constitution de partie civile pour non-assistance à personne en danger, homicide volontaire, faux et usage de faux’’.
Le tribunal de grande instance de Louga, saisie d’une plainte des proches de la défunte, a condamné des sages-femmes de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye à des peines de prison avec sursis pour non-assistance à personne en danger, rappelle Libération.
La nouvelle ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, déclare être partiellement responsable du bilan de ses prédécesseurs. ‘’Je suis comptable de ce que le ministre Abdoulaye Diouf Sarr et tous les anciens ministres de la Santé ont fait’’, rapporte L’info, citant Mme Ndiaye, ex-directrice générale de la santé.
‘’C’est un Abdoulaye Diouf Sarr très fier et ému qui a passé le témoin (…) à son successeur, le docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye’’, affirme Source A.
M. Sarr a été limogé la semaine dernière, à la suite de plusieurs incidents ayant entraîné des morts dans des hôpitaux publics.