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21 juin 2025
LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE VEUT PERFORMER LE SYSTÈME D’ÉVALUATION DES MAGISTRATS
Le ministère de la Justice, à travers sa Direction des Services judiciaires, en partenariat avec l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, a démarré ce jeudi à Saly Portudal, un atelier de renforcement des capacités sur le système d’évaluation des magistrats
Etienne NDIAYE (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 25/03/2022
Le ministère de la Justice, à travers sa Direction des Services judiciaires, en partenariat avec l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, a démarré ce jeudi à Saly Portudal, un atelier de renforcement des capacités sur le système d’évaluation des magistrats. Cette rencontre de deux jours est destinée aux chefs de juridictions, notamment au premier président et le Procureur général de la Cour suprême, aux présidents et procureurs généraux près les Cours d’appel (CA) et aux présidents et procureurs près les tribunaux de grandes instance (TGI) du ressort de Dakar. La finalité de cette réforme est de mieux encadrer la gestion de la carrière du magistrat. Selon certains magistrats, elle devrait participer considérablement à changer la perception du justiciable sur la Justice et celle du fonctionnaire « intouchable » collée à tort aux magistrats.
La rencontre de Saly Portudal a pour objectif principal d’accompagner le processus de conduite du changement nécessaire à l’appropriation du système d’évaluation par les acteurs afin de disposer d’un outil objectif d’appréciation de l’activité et de la qualité professionnelle des magistrats et d’aide à la décision en vue du choix à l’inscription au tableau d’avancement. « Cela va nous permettre de mieux encadrer la gestion de la carrière du magistrat. A l’issue de cet atelier, les magistrats auront une meilleure connaissance de ce texte » a indiqué le directeur des Services judiciaires du ministère de la Justice, Abdoulaye Ndiaye, qui présidait l’ouverture des travaux. « Le statut des magistrats prévoit, à son article 43, un dispositif d’évaluation et précise que l’évaluation du magistrat se fait chaque année à partir du 15 août. Il sera régi à partir des fiches d’évaluation dont les caractères sont fixés par un décret », a expliqué le Directeur des Services judiciaires au ministère de la Justice. Le Bureau du développement, de l’assistance et de la formation en matière de poursuites à l’étranger (OPDAT, acronyme anglais) du département de la Justice des Etats-Unis d’Amérique a décidé de continuer d’appuyer le ministère de la Justice du Sénégal dans la mise en œuvre du système d’évaluation des magistrats. Thomas Bradley, conseiller Juridique DOJ /OPDAT à l’ambassade des Etats Unis d’Amérique au Sénégal, soutient que les magistrats sont au cœur de la Justice. Et qu’à ce titre, ils doivent être professionnels et indépendants. « C’est important. Lorsque le citoyen vient au tribunal, il réclame justice, il veut gagner le procès sans doute. Mais, je crois aussi qu’il veut être traité avec équité, savoir qui est son juge, sur la base des lois et des faits. Le procureur et les juges sont des professionnels, ils le méritent et nous aussi, en tant que magistrats. C’est pourquoi nous sommes ici pour garder cette mission, pour que le Sénégal reste leader en Afrique de l’Ouest. Je sais que vous êtes leaders, je l’ai dit partout ailleurs », a dit l’ancien procureur aux USA durant plus de 25 ans.
Mieux encadrer la gestion de la carrière des magistrats
« Il y a un travail participatif qui a été mené ces dernières années. Ce travail a abouti à l’adoption d’un décret portant sur l’adoption d’une fiche d’évaluation des magistrats. Donc l’atelier d’aujourd’hui, qui regroupe tous les présidents de Cours d’Appel et chefs de juridiction de Dakar, devrait nous permettre de partager ce texte et de partager les fiches d’évaluation qui ont été élaborées et qui font partie de ce décret. Et cela va nous permettre de mieux encadrer la gestion de la carrière du magistrat. A l’issue de l’atelier, les magistrats auront une meilleure connaissance de ce texte », a dit pour sa part Abdoulaye Ndiaye, Directeur des services judiciaires au ministère de la Justice. « Au Sénégal, cinq ans après l’adoption de ce projet de loi, l’évaluation des magistrats en est encore au stade des balbutiements. Cette évaluation se fait de manière erratique, très inégalitaire sur l’ensemble du territoire. Il y a des chefs de juridiction et des chefs de juridiction qui sont satisfaits. Il est temps que nous franchissions ce cap et que nous parvenions à l’effectivité de cette évaluation qui est un gage et d’un critère de performance. Toute administration et tout service public digne de ce nom et qui se qui se veut performant, doit sacrifier à ce processus. Il ne peut pas faire l’économie d’une évaluation objective qui est basée sur des critères scientifiques et dont l’efficience est reconnue », a fait remarquer de son côté Ciré Aly Bâ, 1er président de la Cour d’Appel de Dakar. « Les magistrats du Tribunal de grande instance sont suivis, supervisés et évalués par le président du TGI à l’intérieur du ressort, le président de la Cour d’Appel supervise tous ces gens-là. Maintenant, il faut que tout ça soit formalisé et doit résulter des procédures objectives égalitaires et contradictoires pour que celui qui est évalué ait son mot à dire et qu’au bout du compte, l’on puisse avoir une notation transparente et qui puisse rendre compte du profil du magistrat pour qu’au moment des nominations et même dans les procédures disciplinaires on connaisse le processus du magistrat afin qu’on sache à qui on a à faire » a estimé quant à lui Cheikh Ndiaye 1er président de la Cour d’Appel de Saint Louis. Pour lui, en effet, il n’est pas normal qu’on sorte le dossier d’un magistrat et qu’on ne voie aucune fiche de notation qui renseigne sur son comportement vis-à-vis de ses collègues et des justiciables. « Il faut faire des évaluations qui permettront d’avoir des renseignements sur la nature de la personne », insiste-t-il.
« Les magistrats ne travaillent pas en vase clos »
« Le processus d’évaluation, de notation des magistrats est connu dans la chaîne hiérarchique interne et ensuite au niveau de l’administration centrale. Mais il peut être utile aux justiciables parce que l’idée la plus répandue est que les magistrats travaillent en vase clos, personne ne sait ce qu’ils font et ils sont munis d’une certaine impunité alors que ce n’est pas le cas », a soutenu le magistrat Cheikh Ndiaye. Pour ce chef de juridiction, cet atelier est une initiative qui vient à son heure. « Le texte est nouveau, c’est vrai que le système d’évaluation était prévu depuis 2018. Mais il y a toujours un processus ou une phase d’adaptation au bout duquel tous les magistrats de toutes les juridictions se mettent au diapason pour pouvoir appliquer correctement les textes », estime-t-il.
Le système d’évaluation des magistrats est à usage interne à titre principal. Le statut des magistrats prévoit, à son article 43, un dispositif d’évaluation et ce texte précise que l’évaluation du magistrat se fait chaque année à partir du 15 août et sera régi à partir des fiches d’évaluation dont les caractères sont fixés par un décret. Le président du tribunal du travail hors classe de Dakar, le président du tribunal de commerce, le doyen des juges de Dakar, les magistrats à l’administration centrale et le président de l’Union des magistrats sénégalais (UMS), prennent également part à cet atelier.
Pour rappel, au courant de l’année 2017, la volonté de modernisation du cadre juridique au ministère de la Justice a entrainé l’adoption de plusieurs lois organiques, notamment celle portant sur le statut des magistrats, loi organique n° 2017-10 du 17 janvier 2017 abrogeant et remplaçant celle n° 92-27 du 30 mai 1992 portant statut des magistrats.
L’ARCOP QUALIFIÉE DE TROMPERIE INSTITUTIONNELLE
Le bébé de Macky Sall destiné à promouvoir davantage de transparence encore dans la passation des marchés publics ne séduit pas
L’Autorité de Régulation de la Commande publique (ARCOP), dont l’avènement a été annoncé hier en Conseil des ministres en remplacement de l’Autorité de Régulation des marchés publics (ARMP), serait une véritable tromperie institutionnelle. C’est du moins la forte conviction de Birahim Seck du Forum civil.
Le bébé de Macky Sall destiné à promouvoir davantage de transparence encore dans la passation des marchés publics ne séduit pas. Du moins pas tout le monde. Les premières salves tirées contre l’Arcop viennent d’une autorité qui fait référence dans le domaine notamment le coordonnateur du Forum Civil Birahim Seck. Lequel a publié illico un communiqué dans lequel il écrit que « le changement du nom de l’Autorité de Régulation des Marchés publics (ARMP) pour l’Autorité de Régulation de la Commande publique (ARCOP) qu’on présente comme une avancée majeure vers plus de transparence est une véritable tromperie institutionnelle. Ce changement de nom semble être une ruse pour solder le passif de l’ARMP, en matière de contrôle de la Commande publique avec la complicité du gouvernement » estime Birahim Seck.
Le Coordonnateur du Forum Civil ajoute que « l’ARMP est la championne incontestée de décisions accordant des marchés de gré à gré avec un déconcertant et régulier justificatif «à titre exceptionnel», sans compter une absence totale de Redevabilité sur sa gestion de la redevance de régulation de marchés publics. L’Armp a pourtant déjà les compétences de contrôler les marchés publics, les Délégations de services publics (Articles 4.13, 82.1.a du Code des marchés publics) et un volet essentiel des contrats de PPP à savoir les offres spontanées (article 81 du CMP) que l’on gagnerait à supprimer d’ailleurs car sources de gouffre à milliards ».
Un manque de cohérence
L’initiative du Gouvernement révèlerait un manque de cohérence et de maîtrise d’une politique stratégique de gestion de la commande publique selon toujours le conseiller économique, social et environnemental. « Il y a juste 5 mois, le Président avait pris le décret n°2021-1443 du 27 octobre 2021 portant application de la loi n°2021-21 du 2 mars 2021 relative aux contrats de partenariat public-privé qui prend en charge les modalités d’organisation et de fonctionnement des organes de gouvernance (Comité interministériel, Comité national d’appui au CPPP etc.) des contrats PPP. Une situation qui dénote un déficit de rigueur dans la formulation de politique publique en matière de conduite de la commande publique au Sénégal. Si le Gouvernement veut effectivement aller dans le sens de plus de transparence dans la commande publique, il doit, entre autres actions, supprimer les offres spontanées, revoir les critères de qualification qui empêchent les entreprises nationales de gagner des marchés, autonomiser les cellules de passation des marchés, sortir l’organe de gestion de la commande publique de la Présidence de la République, auditer l’Armp, arrêter l’illégalité toujours en cours du mandat du DG de l’Armp et faire le point sur les montants de la redevance de régulation et son utilisation. La liste est loin d’être exhaustive. En réalité, le projet de réforme est une tentative du gouvernement de répondre au communiqué du FMI qui avait demandé de «réviser le cadre des marchés publics» car, l’idée de l’ARCOP date de plus de 5 ans » conclut le coordonnateur du Forum Civil.
«IL FAUT INVERSER L’INTÉRÊT DES JEUNES EN LES ORIENTANT VERS LA SCULPTURE, LA LITTÉRATURE OU LE CINÉMA»
La danseuse et chorégraphe Germaine Acogny, fondatrice de l’Ecole des Sables, souhaite une diversification des intérêts des enfants, en les faisant aimer la culture.
La danseuse et chorégraphe Germaine Acogny, fondatrice de l’Ecole des Sables, souhaite une diversification des intérêts des enfants, en les faisant aimer la culture.
Pour Germaine Acogny, le football est extraordinaire, mais ne doit pas seulement être l’activité que les enfants suivent. “Il faudrait inverser cet intérêt des jeunes, en les orientant par exemple sur la sculpture, la littérature ou encore le cinéma”, a-t-elle dit, hier, lors de la cérémonie d’ouverture du festival Cinéma 72, initié par le journaliste Alioune Diop.
Pour la célèbre danseuse, c’est grâce à la culture que le Sénégal a émergé. Elle cite les prix remportés par des sénégalais évoluant dans la culture. C’est le cas de Boubacar Boris Diop, lauréat du Prix International de Littérature Neustadt 2022 ou Mouhamed Mbougar Sarr qui a remporté le Prix Goncourt ou encore, elle -même avec le Lion d’Or. Ce qui a fait, selon elle, que le Sénégal a longuement été au-devant de l’actualité. La fondatrice de l’Ecole des Sables, où sont formés des danseurs et chorégraphes sénégalais et étrangers, soutient qu’il n y a pas que le football qui gagne. “Les autres sports comme le basket ont beaucoup gagné. Il faut donc absolument que les gouvernants et ceux qui sont là diversifient l’intérêt des enfants pour qu’ils ne s’intéressent pas uniquement au football où on gagne beaucoup d’argent, parce qu’il existe aussi d’autres valeurs”, a lancé Germaine Acogny. D’après, elle, son école implantée à Toubab Dialaw, dans le département de Rufisque, a réussi ce que les politiciens n’ont pas pu faire, à savoir réunir toute l’Afrique et le monde par la danse.
« Iya Tunde » et « Amadou Lamine Sall: La poésie en action » à l’affiche
Le film “Iya Tunde” (La mère est revenue) a été projeté lors de la cérémonie d’ouverture. Selon Germaine Acogny, la réalisatrice Laure Malecot retrace son travail de chorégraphe. Un documentaire sur le poète Amadou Lamine Sall, intitulé “La poésie en action”, a été également projeté. Ce film, qui retrace la vie du poète de sa ville natale à Kaolack à Dakar, s’intéresse à l’enfance de Sall, marquée par le décès de son père alors qu’il était âgé de dix ans. La danseuse n’a pas manqué de féliciter l’initiateur du festival, Alioune Diop, qu’il qualifie de courageux. Cependant, elle a suggéré au journaliste de délocaliser l’événement en l’amenant dans les lycées et les universités, aller vers la jeunesse pour leur montrer le patrimoine du pays. Un avis partagé par le poète Amadou Lamine Sall qui invite le promoteur à convier la jeunesse à assister aux projections.
Cette édition 2022 est consacrée aux documentaires du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, de la République du Congo et de la France. Il y aura également des documentaires longs, moyens et courts métrages au tour du thème, Patrimoine : “Quelle coopération africaine pour une restitution”. Ce festival est dédié aux films d’art et de littérature.” A travers le thème, nous cherchons également à fédérer les pays dans le but de réclamer nos objets et biens patrimoniaux”, a soutenu l’initiateur du festival qui est aussi fondateur et administrateur de Production Artistiques Culturelles d’Afrisie (PACAF).
Moustapha DIA
Par Abdoul Aly KANE
GESTION DE L’EAU ET SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE
En 2030, près de 40% de la population mondiale vivra dans une zone de stress hydrique élevé (situation où la demande en eau est supérieure à l’offre).
Le Forum Mondial de l’Eau se tient cette fois ci au Sénégal du 21 au 26 mars courant. Cet évènement est le plus grand rassemblement des différents acteurs du secteur de l’eau dans le monde. L’évènement est d’importance, et il convient par conséquent de saluer les initiateurs qui ont décidé de tenir cette rencontre, pour une première, en Afrique subsaharienne. Le discours d’ouverture du Président du Conseil Mondial de l’Eau, M. Loïc Fauchon, nous a paru désabusé voire empreint de lassitude. Les prévisions sont inquiétantes en effet.
Selon le World Resources Institute (Institut des ressources mondiales, spécialisé dans les questions environnementales), 14 mégalopoles du monde sur 20 font face à une pénurie d’eau ou sont en situation de sécheresse.
En outre, en 2030, près de 40% de la population mondiale vivra dans une zone de stress hydrique élevé (situation où la demande en eau est supérieure à l’offre). La thématique de ce sommet se rapporte à 4 préoccupations majeures, à savoir la sécurisation de la ressource en eau, le droit à l’eau, la mobilisation des ressources financières pour la mise à disposition des usagers du liquide précieux, et la diplomatie indispensable à l’extinction des conflits autour des bassins, liés à la rareté de la ressource.
En Afrique subsaharienne, 40 % de la population n’a pas accès à l’eau potable. C’est une situation de crise dans la mesure où l’accès à l’eau et à l’assainissement a été reconnu comme un droit humain en 2010 par l’ONU. Le défaut d’infrastructures est le véritable problème de l’accès à l’eau, car ceux qui détiennent les ressources financières escomptent en retour, outre le remboursement, la valorisation de leurs financements sous forme d’intérêts à recevoir. En revanche, ceux qui ont la charge de fournir l’eau à leurs populations, à savoir les Etats, sont contraints de s’adresser aux bailleurs et autres marchés financiers par voie d’emprunt, quitte à accepter les modes de gestion (Partenariat Public Privé) donnant tout apaisement au prêteur de deniers quant à l’efficacité de la gestion commerciale et la sécurisation du remboursement.
Les investissements hydrauliques sont onéreux
L’accès à l’eau étant un droit humain, les Etats ne peuvent facturer la ressource aux populations à son prix réel ; ils sont par conséquent contraints d’accorder des subventions d’équilibre permettant aux gestionnaires de couvrir les charges d’exploitation et les remboursements de prêts. Subventionner le prix de l’eau, et payer la dette lorsque les revenus de l’eau n’en permettent pas la couverture, voilà les charges herculéennes pesant sur les épaules des Etats africains, déjà lourdement chargés des contraintes de la gestion de leurs budgets nationaux en déficit structurel. Le président du Conseil mondial de l’eau, Loïc Fauchon, a appelé dans son discours à l’annulation de la dette de l’eau pour les États et collectivités les plus pauvres, à la mise en place d’un Fonds bleu international émanant des financements du climat, au couplage de financements non conventionnels en eau et en énergie afin de sécuriser l’accès universel à l’eau, et enfin au recours à des financements hybrides. Ces perspectives traduisent à notre sens la vanité de tous les schémas de financement proposés depuis une vingtaine d’années dans le cadre de l’atteinte des objectifs du millénaire des Nations Unies, notamment les recours aux marchés bancaires et financiers, les financements innovants de toutes sortes proposés ici et là, en particulier dans le Rapport Camdessus.
Qu’en est-il pour le Sénégal ?
D’avis d’experts, le potentiel hydraulique du pays couvre largement les besoins de la population. En effet, seuls trois pour cent (3 %) des eaux de surface et environ de 30 % des eaux souterraines seraient utilisés pour l'eau d’alimentation humaine (hydraulique urbaine et rurale) et l’agriculture. Les ressources souterraines et superficielles sont fragiles parce qu’agressées principalement par le sel dans les zones côtières, et accessoirement par le fluor, le fer, les nitrates, les pesticides non maîtrisés (zone des Niayes).
En réalité, le seul sous-secteur bénéficiant de financements substantiels est l’eau potable urbaine. La raison en est que son exploitation génère des revenus aptes à faire face au remboursement des concours financiers ayant permis l’érection du patrimoine, lequel est constitué d’infrastructures de matériels de production, de transport et de distribution de l’eau aux usagers. Les autres secteurs, y compris l’assainissement urbain permettant de préserver la qualité de la ressource, manquent cruellement de moyens financiers (ONAS). Pour ce qui concerne l’agriculture, les infrastructures hydro agricoles pour la maîtrise de l’eau sont les plus indispensables mais les moyens financiers y relatifs sont les plus difficiles à mobiliser auprès des partenaires financiers internationaux. C’est la raison pour laquelle l’après-barrage est davantage incarnée aujourd’hui par la fourniture de l’électricité que par le développement agricole des Etats. Au-delà de la question financière, le secteur de l’eau souffre d’un problème organisationnel du fait de l’éclatement des centres de gestion et de décision.
Le cadre juridique de l’eau est très complexe au Sénégal
La gestion des ressources en eau est régie par un certain nombre de textes législatifs et réglementaires, à savoir le Code du Domaine de l'État, qui traite du statut juridique des ressources en eau, le Code de l'eau, qui détermine les régimes d’utilisation des eaux et organise leur préservation et leur protection, le Code de l’assainissement, le Code de l’environnement, le Code de l’hygiène et les règlements divers. Les acteurs sont nombreux et relèvent de départements ministériels différents. La Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau (DGPRE), relevant du ministère en charge de l’Hydraulique, est la principale structure en charge la gestion des ressources en eau de surface et eaux souterraines du Sénégal.
Sa mission fondamentale est d’assurer une gestion intégrée des ressources en eau du pays. Elle est chargée d’élaborer des études générales relatives aux ressources hydrauliques et le plan directeur d’utilisation des ressources en eau, de l’inventaire, de la planification et de la gestion des ressources en eau. Les prélèvements d’eau et rejets sont soumis à réglementation, et doivent donc donner lieu à paiement de redevances de la part des usagers pour les prélèvements sur la ressource et les rejets des industries riveraines. Faute de moyen cette direction parvient difficilement, hélas, à assurer une police de l’eau permettant de gérer la ressource, en particulier d’assurer sa protection.
Les redevances de rejets souffrent d’un déficit de recouvrement auprès des pollueurs, et il n’y a pas d’application de mesures coercitives. L’obligation de traiter les rejets polluants n’est pas respectée par les pollueurs ; la plupart des rejets sont effectués dans les milieux naturels sans autorisation ni retraitement préalable. Le Conseil Supérieur de l’Eau (CSE) décide des grandes orientations d’aménagement et de gestion des ressources en eau du Sénégal ; il arbitre les différends nés des utilisations diverses de l’eau (alimentation en eau potable des populations urbaines, rurales, l’élevage, l’agriculture, la pisciculture, la sylviculture, les industries, les mines, l’énergie hydro-électrique et même la navigation).
Le Comité Technique de l’Eau (CTE) étudie toute question relative à la gestion de l’eau pour le compte et à la demande du CSE. Les Collectivités locales sont en charge de la gestion des ressources naturelles et de l’environnement par le code des collectivités locales depuis la réforme de 1996. Les Administrations autonomes comme la SAED et la SODAGRI gèrent l’eau pour les besoins agricoles de leurs localités d’intervention.
La SONES, l’ONAS, la SEN’EAU gèrent l’eau urbaine et l’Office du Lac de Guiers gère le Lac de Guiers. En conséquence, c’est toute l’architecture organisationnelle de l’eau qu’il faut revoir pour davantage de centralisation, ainsi que le choix des investissements, en particulier agricoles de sorte à s’inspirer de l’expérience de pays exposés au stress hydrique comme le Maroc, exportateur net de fruits et légumes en Afrique. En conclusion, les ressources en eau tant superficielles que souterraines sont présentes en quantité dans notre pays. Toutefois, l’insuffisance des ressources financières pour leur protection face aux agressions chimiques, anthropiques, et la construction d’infrastructures idoines, en limitent l’exploitation. Dans un contexte où la dépendance alimentaire vis-à-vis de pays tiers nous contraint à assurer notre souveraineté alimentaire, une vigoureuse politique de l’eau doit être réamorcée.
L’ouverture à outrance au commerce international dans ce domaine a montré ses limites. La crise alimentaire de 2008 et celle en cours en Ukraine nous imposent la souveraineté alimentaire. La rareté des ressources financières doit nous conduire à privilégier de nouveaux modèles de promotion de notre agriculture, comprenant la mise en place de divers modes de protection. Il faut rompre d’avec les logiques marchandes détachant la gestion de l’assainissement de celle de l’eau. Les collectivités territoriales, du fait de leur proximité, doivent être renforcées dans leurs prérogatives de protection de la ressource en zone urbaine, péri urbaine et rurale.
Pour l’alimentation en eau potable, le système PPP a fait son temps. Le partage des revenus de l’eau entre l’exploitant et l’Etat est source de dispersion de revenus ; il ne permet pas le renouvellement en temps utile des infrastructures pour accompagner le croît démographique sans à-coups. Il faudra par conséquent bâtir de nouvelles stratégies en matière de gestion de l’eau pour ne pas être surpris en 2050 (dans 30 ans), date à laquelle la population africaine est prévue pour atteindre 2 milliards d’individus à nourrir mais aussi à alimenter en eau.
Abdoul Aly Kane
Par Boubacar CAMARA
CONTRE LE PLAN DE SAUVETAGE DU TROISIÈME MANDAT DE MACKY SALL
La meilleure façon d’asperger de l’eau sur le tapis de braises déroulé par le régime est de réussir le pari de disposer d’une majorité de députés de l’opposition à l’Assemblée nationale à l’issue des élections du 31 juillet 2022
Dans un article publié la semaine dernière et intitulé « Les balades du ciel avec le pilote préféré », j’affirmais avec force que « l’option de Macky SALL est claire, il n’est pas question de quitter le pouvoir : rester ou rester ». J’y lançais également un appel à l’opposition pour « surveiller comme du lait sur le feu les élections législatives (maintien de la date et déroulement transparent du scrutin), pour conquérir la majorité à l’Assemblée nationale. Ainsi, formant un bloc homogène malgré nos différences, nous amorcerons ensemble le changement de cap devenu un impératif de développement pour le Sénégal et l’Afrique ». La suite logique de ces messages est que Macky SALL n’organisera les élections législatives qu’à condition d’avoir la garantie de les « emporter » pour rester au pouvoir. Ensuite, sa crainte d’une cohabitation avec une opposition majoritaire est un cauchemar pour lui.
La première menace sur la tenue des élections, à bonne date et dans la transparence, résulte de la reconduction unilatérale du parrainage par le pouvoir malgré l’arrêt de la Cour de Justice de la CEDEAO du 28 avril 2021 qu’il me plaît de baptiser « arrêt Maitre TINE », en hommage à mon confrère du barreau de Paris, chef de parti au Sénégal et auteur de la requête. Cette décision enjoint le Sénégal à lever tous les obstacles à une libre participation aux élections en supprimant le système du parrainage électoral dans un délai de six mois, largement expiré aujourd’hui. La décision de la CEDEAO est contraignante, exécutoire et sans appel. De quelle logique les tenants du pouvoir peuvent-ils se prévaloir pour, au nom de la CEDEAO, engager notre pays dans la mise en œuvre de sanctions immédiates et réfutables contre le Mali au point de faire perdre à notre économie des dizaines de milliards de francs et dans le même temps, refuser systématiquement d’appliquer l’injonction incontestable de la même CEDEAO de supprimer le parrainage. C’est du maa tey !
Pourtant, l’introduction du nouveau système de parrainage le 19 avril 2018 et sa mise en œuvre chaotique à l’élection présidentielle de 2019, ont entrainé une levée de boucliers contre ce système inique de parrainage, échantillon unique dans le monde. Constant dans sa démarche, le régime de Macky SALL est resté sourd. Il a imposé le parrainage sous les grenades, l’a conduit en confisquant illégalement le fichier électoral non remis aux candidats de l’opposition et aux observateurs de la société civile, l’a contrôlé à l’aide d’une application informatique conçue et mise en œuvre sans aucune concertation avec l’opposition et sur la base d’un fichier miné. Résultat des courses : seuls cinq candidats ont été autorisés à participer à l’élection présidentielle y compris le candidat sortant avec une élimination annoncée et triomphaliste de 27 candidats.
Pour réaliser ce forfait, des parrains ont été volontairement déplacés de leur lieu d’inscription dans le but de réduire le nombre d’électeurs obtenu par les candidats ciblés pour qu’ils n’atteignent pas le seuil requis par région, d’autres ont été simplement éliminés pour erreurs matérielles. Quant au Conseil constitutionnel, il a manqué à son devoir de vérification préalable des informations reçues du ministère de l’Intérieur et à l’obligation de les partager avec les candidats pour sauvegarder sa neutralité absolue. Les récentes modifications du dispositif de contrôle comportent des pièges. Sous prétexte « d’aider » les candidats à éviter les doublons, un logiciel est proposé pour permettre de les détecter. Quelle manœuvre cousue de fil blanc ! « Ku sa wujj di sang doo set ! C’est connu. Rien n’empêche le pouvoir et son ministère de l’intérieur de procéder au pré-enregistrement, bien dissimulé dans le logiciel filé aux partis, d’une liste de parrains non réutilisables. Une forme d’asséchement ciblé du stock de parrains déjà à sa disposition ! Il en est de même du logiciel de contrôle des parrainages.
Cette application doit être conçu de concert avec l’opposition et combiné à une procédure consensuelle de contrôle des signatures. L’opposition doit refuser l’utilisation de tout logiciel à la conception duquel ses spécialistes n’ont pas participé. Il n’est pas question d’envoyer des techniciens pour assister en spectateur au fonctionnement d’une application préconçue unilatéralement par un ministère de l’intérieur partisan.
La seconde menace sur les élections législatives tient à l’entêtement du pouvoir à priver des leaders politiques, Karim WADE et Khalifa SALL en l’occurrence, de leur droit de participer aux élections, à la suite de procès inéquitables et de modifications ciblées du Code électoral. La même volonté du pouvoir d’écarter Ousmane SONKO est évidente. La lutte pour sauvegarder leurs droits est légitime et doit être menée par tous les démocrates. Enfin, les techniques traditionnelles de fraude mises en œuvre par le pouvoir sont encore en cours et doivent être paralysées.
L’opposition doit se mobiliser, quelle que soit l’entité à laquelle ses membres appartiennent, pour surveiller le processus électoral de bout en bout. Il faut, en particulier, refuser la participation au vote des électeurs mercenaires recrutés des pays frontaliers du Sénégal, les achats de bulletins ou de procès-verbaux et les transferts massifs d’électeurs.
Pour l’exécution du Plan de Sauvetage du 3ème mandat de Macky SALL, c’est l’argent qui manque le moins. Rien n’est de trop : les cargos masqués d’euros, les jets privés bourrés de pétro dollars, la distribution bruyante de financements de campagnes électorales, les dividendes des « actionnaires confidentiels », les tickets d’entrée des multimilliardaires et les appuis politiques extorqués. Les moyens financiers pour réaliser le forfait sont là.
Les complices pour y contribuer aussi. Leur prix est connu. Les uns le font de bon gré, les autres y sont contraints et forcés, du fait de leurs forfaits du passé et leurs travers découverts, certains pour respecter leurs signatures, d’autres par crainte d’être vilipendés. Je comprends bien que l’évaporation des soucis d’argent ait laissé la place à l’omniprésence de l’angoisse du lendemain. C’est essoufflant ! Mais ce n’est pas une raison pour s’agripper aux plans casse-cous mijotés par des cerveaux amortis qui s’affolent en privé et font les féroces devant le chef pour l’aider à exorciser sa panique. Le projet déraisonnable et aventureux de garder le pouvoir en 2024 et au-delà ne prospérera pas. En tout état de cause, il n’est pas question de boycotter les élections. Macky SALL a déjà perdu le pouvoir. Il ne lui reste qu’un choix : ruser pour mettre l’Assemblée nationale dans sa poche dans le dessein de procéder à toutes les modifications constitutionnelles nécessaires pour sauver le troisième mandat dont il rêve. Il faut l’en empêcher. Il n’a même pas besoin de l’Assemblée nationale pour perpétuer l’héritage de la belle aventure de l’APR de 2008 et de la coalition Benno Bokk Yaakaar de 2012. Ku añaane sa ndono…..
Le sage et riche laboureur de Jean de La Fontaine avait bien compris, sentant sa mort prochaine, qu’il ne fallait pas vendre l’héritage laissé par les parents. Il fit alors venir ses enfants et les exhorta au trésortravail de si belle manière : « ne laissez nulle place où la main ne passe et repasse ». Le Trésor du Sénégal, c’est sa stabilité. C’est l’héritage laissé par les précurseurs politiques et les guides spirituels. Nous inspirant de cette leçon, ne laissons nulle fenêtre, nul trou de souris ou nulle fissure pouvant ouvrir la porte d’un troisième mandat à Macky SALL et pouvant menacer la stabilité de notre cher pays. La meilleure façon d’asperger de l’eau - denrée rare, il est vrai, même si on en parle beaucoup ces derniers jours et qui manque horriblement aux populations - sur le tapis de braises déroulé par le régime de Macky SALL est de réussir le pari de disposer d’une majorité de députés de l’opposition à l’Assemblée nationale à l’issue des élections du 31 juillet 2022. En nous épargnant un combat inutile, le pouvoir aura fait l’essentiel : bien partir ! Nos compatriotes sont patients et conscients qu’ils sont quelque part obligés d’assumer la gestion du pouvoir, même avec regret, car ils en ont élu les tenants actuels.
Le peuple sénégalais traverse des moments difficiles. Il n’a pas besoin de laisser exploser sa colère et sa déception. De grâce, ne lui en donnez pas l’occasion. Ne privez pas, non plus, vos fidèles partisans de la joie et de la dignité de vous accompagner jusqu’à votre domicile, si vous choisissez de rester au Sénégal à la fin de votre mandat. Ils méritent de lever la tête comme l’ont fait les partisans de vos trois prédécesseurs : SENGHOR, DIOUF et WADE.
Rejet de la demande de mainlevée du contrôle judiciaire de Sonko
Le doyen des juges, Maham Diallo, a rejeté à nouveau la demande de mainlevée du contrôle judiciaire d’Ousmane Sonko. D’après l’un des avocats du leader du Pastef, Me Cheikh Khoureychi Ba, le doyen des juges a rendu l’ordonnance le 23 mars 2022 qui a été notifiée hier à la défense. Seulement, indique Cheikh Khoureychi Ba, les diligences se poursuivent plus que jamais d’accord parties pour obtenir dans les meilleurs délais l’audition au fond de l’édile Ziguinchor. Sonko est sous contrôle judiciaire depuis mars 2021.
Dakar Dem Dikk condamnée à payer 90 millions…
Le feuilleton judiciaire entre l’ancien Directeur général de la Société Dakar Dem Dikk et son successeur se poursuit. Et Me Moussa Diop gagne une manche contre l’actuel Directeur général Oumar Boun Khatab Sylla. Limogé le 02 septembre 2020 par le président de la République Macky Sall de la tête de la société Dakar Dem Dikk pour son avis sur le 3e mandat présidentiel, Me Moussa Diop a vu ses indemnités conventionnelles de départ bloquées. Le 05 janvier 2021, il avait obtenu l’autorisation de la justice de saisir les comptes bancaires de la société en référé, saisie qui a été levée à la demande de la société qui introduisit une requête au fond. Le 23 mars 2022, la justice a à nouveau tranché en faveur de Me Moussa Diop en condamnant la société Dakar Dem Dikk à lui payer l’intégralité du reliquat des 90 millions FCFA. Me Diop salue le professionnalisme de son conseil, Me Moussa Sarr.
L‘assainissement passé au crible
Les différentes parties prenantes du forum mondial de l’eau sont revenues hier sur la problématique de l’assainissement dans les pays de l’Afrique. Au Sénégal, les acteurs sont revenus sur le changement de comportements et la nécessité d’appliquer effectivement les dispositions du code de l’assainissement. C’est un truisme de dire qu’au Sénégal, l’assainissement fait défaut. Étant au cœur des préoccupations majeures du gouvernement, la problématique fait débat. Mais pour le président du conseil national de la jeunesse, son institution a un rôle à jouer dans l’approche communautaire. Et pour ce faire, il a estimé devant les experts de l’eau et de l’assainissement que la sensibilisation, l’éducation citoyenne et la communication pour un changement de comportements peuvent faire bouger les lignes. A l’en croire, le problème de l’assainissement, c’est également la gestion des infrastructures et du comportement. Il invite le gouvernement à s’appuyer sur la jeunesse qui est un levier, un instrument pour trouver des stratégies innovantes. Soulignant dans la foulée que l’assainissement est un secteur qui nécessite des investissements forts et intelligents. Pour sa part, le directeur de l’assainissement, Omar Sène, pense qu’il faut une application des dispositions du code de l’assainissement.
Coopération internationale de la ville de Dakar
L’édile de Dakar est dans une dynamique de relance de la coopération internationale de l’institution municipale. En tant que vice-président de «Cités et Gouvernements Unis d’Afrique», Barthelemy Dias a reçu hier une délégation de CGLUA conduite par le Secrétaire Général Jean Pierre Elong Mbassi. Les échanges ont porté sur des projets en cours, de la coopération entre les villes africaines et de la participation de la Ville de Dakar aux grands rendez-vous que sont le prochain Sommet Africités et le Forum des investisseurs. Dans la même journée, M. Dias a également accordé une audience au maire de la Ville d’Évry Courcouronnes, Stéphane Baudet et sa délégation. La construction du Skatepark, la valorisation des archives de la ville, l’artisanat, la maison de la culture urbaine, la Biennale de Dakar, entre autres, étaient au centre des discussions.
Coopération internationale de la ville de Dakar (bis)
Restons avec le maire de Dakar qui a reçu la délégation de l’association Climate Change et le Codatu pour discuter de l’organisation du sommet Climat qui se tiendra à Dakar au mois d’octobre, mais aussi de la mobilité urbaine, de l’accès à l’eau potable et d’un réseau d’assainissement de qualité. Barthelemy Dias s’est entretenu aussi avec une délégation de la ville sœur de Nouakchott conduite par la présidente de la région Mme Fatimatou Mint Abdel Malick. Un accord de jumelage sera signé dans les prochains jours à Nouakchott. M. Dias s’est entretenu aussi avec l’ambassadeur d’Iran, Mohammad Reza Deshiri avec qui il a discuté de la lutte contre la mendicité à Dakar à travers la construction de Daraa modernes. Ce partenariat sera renforcé par l’inscription de la semaine culturelle de Dakar et d’Ispahan dans l’agenda des deux villes.
Bougane Guèye Dany lance «Jokko Tiiñal Macky»
Le leader du mouvement «Gueum Sa Bopp» ne lâche pas les baskets du Président Macky Sall. Après l’opération «Tibb Tank», Bougane Guèye Dany et compagnie initient “Jokko Tiiñal Macky” pour contrecarrer le chef de l’Etat qui a lancé récemment «Jokko ak Macky ». Ainsi, dans le cadre de sa politique nationale de Jeunesse, le mouvement «Gueum Sa Bopp» lance une série de rencontres publiques d’échanges avec les jeunes de tout bord. «Jokko Tiiñal Macky », d’après Bougane Guèye Dany, est une réponse aux promesses non tenues du Président Macky Sall à l’endroit de la jeunesse sénégalaise sur les problématiques de l’emploi et de l’éducation. Le lancement est prévu lundi prochain avec la jeunesse des départements de Pikine et Keur Massar. Une rencontre d’échanges, de recueils des promesses non tenues et des attentes des jeunes Sénégalais.
Deux conventions de 10,494 milliards signées
L’axe Dakar - Rome se renforce davantage. Les deux pays ont procédé à la signature de conventions de financement portant sur deux projets d’une enveloppe financière de 16 000 000 d’euros, soit environ 10,494 milliards FCFA. Il s’agit du projet : «Faire l’École Plus - Favoriser l’Inclusion et la Réussite à l’École Plus». D’un crédit concessionnel de 10 000 000 euros, soit 6,559 milliards FCFA, ce projet vise à renforcer l’offre d’éducation inclusive au Sénégal en améliorant l’accès aux services éducatifs, en consolidant les capacités de pilotage du système et en redynamisant l’appui pédagogique fourni aux enseignants, aux écoles et à la communauté éducative. Coprésidant la cérémonie avec la vice-ministre des Affaires étrangères et ministre Déléguée pour la Coopération internationale d’Italie, Marina Sereni, le ministre Amadou Hott a souligné que la signature de ces conventions s’inscrit en droite ligne avec les stratégies nationales de développement. A l’en croire, le Sénégal ambitionne en effet de réaliser une croissance forte, inclusive et durable à travers un capital humain de qualité pour consolider la transformation structurelle de l’économie et répondre aux aspirations des populations à un mieux-être.
Deux conventions de 10,494 milliards signées (bis)
Restons avec le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott et la ministre Déléguée pour la Coopération internationale d’Italie pour dire que la seconde convention signée est une subvention de 6 000 000 d’euros, soit 3,935 milliards. Ce projet dénommé « Projet d’Appui à l’Insertion des Jeunes et des Femmes » a pour objectif de faciliter l’emploi des jeunes et des femmes auprès des petites, moyennes et micro-entreprises sénégalaises qui pourront également bénéficier d’un accompagnement technique et d’un renforcement de capacités. Dans son allocution, Mme Sereni a souligné qu’avec la signature de ces deux conventions, la Coopération italienne veut apporter un soutien concret aux jeunes hommes et femmes du Sénégal.
Inauguration de l’hôtel Riu Baobab à Pointe Sarène
Le Président Macky Sall va inaugurer lundi prochain l’hôtel Riu Baobab à Pointe Sarène. Le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr a effectué une visite dans la nouvelle station touristique, dans le cadre des préparatifs de la cérémonie d’inauguration du réceptif. A l’en croire, l‘objectif de cette visite est de s’assurer, de visu, que toutes les dispositions sont prises pour l’ouverture de cette infrastructure touristique d’un investissement global de 106 milliards FCFA. A la fin de la visite, Alioune Sarr a exprimé sa satisfaction pour les préparatifs.
Les activistes tirent sur la police
Les activistes ont tiré à boulets rouges sur la police et le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome. Pour cause, ils ont été jetés dans différentes localités, d’autres hors de Dakar, en pleine nuit. Le coordonnateur du mouvement Y en a marre, Aliou Sané et Guy Marius Sagna promettent que ces actes de torture de la police ne resteront pas impunis. M. Sagna a indiqué que tous les actes de torture seront documentés et une plainte sera déposée. Mieux, Aliou Sané et compagnie comptent saisir les Nations unies pour que les commissaires de police impliqués soient interdits de missions internationales pour le reste de leurs carrières. A l’en croire, les 18 activistes dont deux filles ont été torturés par la police. Selon Guy Marius Sagna, les policiers du commissariat central de Dakar ont refusé que leurs avocats les voient avant qu’ils les défèrent à 50 km de Dakar, sans téléphone, sans argent, sans moyen, dans la brousse et dans la nuit sombre. Certains, dit-il, ont été jetés aux filaos de Guédiawaye, d’autres à Rufisque, à Bargny, à Tivaouane Peul, sur le péage, àKeur Massar.Guy Marius Sagna lui, a été abandonné entre Diamniadio et Thiès. C’est scandaleux, crie l’activiste. Selon lui, la police montre qu’elle a des comportements voyous qui expliquent- mais ne justifient point - que des citoyens aient une haine contre elle. Il espère que le procureur de la République va ouvrir une enquête pour savoir qui est dans la police le donneur de ces ordres voyous. M. Sagna dit constater un changement de méthodes et donc de doctrine de la police qui est devenue une «voyoucratie». Pourtant, précise-t-il, d’autres flics agissaient avec eux comme des anges.
Vente et usage de produits cellulosiques
Omar. D. et son acolyte Adama Nd. apprentis chauffeurs ainsi que le charretier Joseph. C. croupissent en prison pour vente illicite et usage de produits cellulosiques. Ils ont été alpagués par les éléments de la brigade de recherches de la police de Grand-Yoff au cours d’une patrouille. Omar. D. a été interpellé en premier lieu avec une bouteille contenant du produit cellulosique et une somme de 2800 francs et 04 pièces de 200 francs, fruit de la vente. Le reste du groupe a été surpris en train de humer le diluant cellulosique. Ils sont déférés au parquet pour vente illicite et usage de produits cellulosiques.
Pâtissier adepte de chanvre indien
Pâtissier de profession, A. Ba âgé de 30 ans est un adepte de l’herbe qui tue. S’étant rendu à la Zone de Captage dans l’espoir de griller son joint, il est tombé sur une patrouille des hommes du Commissaire Abdou Sarr. Il a été interpellé en possession d’un joint de chanvre indien. Suffisant pour qu’il soit jeté dans le panier à salades avant d’être déféré au parquet pour détention aux fins d’usage de chanvre indien.
Panique à Thiaroye sur mer
Le problème des fuites d’hydrocarbure sur les pipelines de la Société africaine de raffinage (Sar) refait surface à Thiaroye Sur/Mer. Les habitants du quartier Ngagne Diaw demandent aux autorités étatiques de trouver une solution à cette lancinante question qui dure depuis plusieurs années.
Pénurie d’eau à Golf Sud
Golf Sud a soif et veut une solution de la part de l’Etat face aux problèmes d’approvisionnement en eau. Les populations et les autorités municipales qui ne savent plus où donner de la tête ont exprimé hier leur désarroi tout en invitant la Sen’eau à résoudre le problème.
Deux personnes blessées lors d’un braquage à Touba
Le pire a été évité hier au quartier Darou Marnane de Touba où une quincaillerie a fait l’objet d’un braquage vers 20H30. Le gérant et son neveu ont été blessés par les malfaiteurs. L’un a reçu une balle au niveau de la cuisse. L’autre a été roué de coups de marteau. La police a ouvert une enquête pour élucider cette affaire.
ASSANE GUEYE
TANT VA LA CRUCHE A L’EAU…
La quiétude règne dans le pays. Toute chose étant égale par ailleurs. C’est un de ces ingrédients qui fondent l’exception culturelle et démocratique sénégalaise. Le football reprend ses droits.
La quiétude règne dans le pays. Toute chose étant égale par ailleurs. C’est un de ces ingrédients qui fondent l’exception culturelle et démocratique sénégalaise. Le football reprend ses droits. Il a augmenté la sérotonine nationale, l’hormone de l’estime de soi. Jouer balle à terre, c’est l’exact opposé de l’arrogance. Les ateliers de la pensée tentent d’intellectualiser un tant soit peu. La culture est ce qui reste quand on a tout perdu. Elle est la corde quasi-incassable face au torrent de difficultés.
Les épisodes de sérénité sont de plus en plus évanescents. Depuis décembre 82, les plaies de la Casamance ne cicatrisent pas. Les cœurs à l’unisson battent au gré du vent. Le tape à l’œil ne procure pas de preuves d’amour ni d’eau fraîche ni même d’humanité. Le moment est venu de changer de logiciel. C’est le temps du bien. De tout essayer pour ne pas souffler des braises dans le cœur des hommes. Dans la vie, la rencontre des sapiens est un motif impérieux. Les colloques et foras permettent les contacts directs et chaleureux. La cascade de réunions sur le climat, l’eau, les océans est louable.
Toutefois, les tombereaux de discours sur fond de petits fours n’ont pas encore démontré leur efficacité. Tenter les mêmes choses à chaque fois et s’attendre à un résultat différent, c’est une forme de folie. S’appuyer sur des dinosaures comme Sassou Nguesso, c’est trop classique. L’eau est vitale comme il est vital d’être précis sur le diagnostic. La meilleure façon d’assurer la sécurité de l’eau, c’est de l’économiser en luttant contre son gaspillage. Ça suppose d’abord qu’elle soit disponible. Il faut une grande éducation pour favoriser cette étanchéité. Le choc salvateur sera possible aussi par le respect scrupuleux de toutes les entités vivantes. Pour ce qui nous concerne directement, une mobilisation générale contre l’avancée inexorable du désert doit être immédiatement engagée. Le Sahara qui nous guette était vert et humide.
7 milliards et demi d’êtres humains, 9 millions d’espèces du vivant, 3000 milliards de végétaux sont interdépendants. Homo Sapiens a intérêt à mettre de l’eau dans son breuvage. À défaut, la nature finira par le broyer.
Changer ou périr. La diète salvatrice au détriment du filet d’eau tiède. L’autre anomalie, c’est le Mali. Empêtré qu’il est entre le marteau de la guerre asymétrique et les professionnels putschistes et l’enclume du régime de sanctions de la communauté économique. On s’y perd aussi avec les structures sous-régionales. Qui prennent des sanctions à géométrie variable et finissent par en déconsidérer certaines. On est en face d’une véritable usine de gaz. Peut-être qu’à Accra en sommet extraordinaire, la CEDEAO va sauver la face. Rien de ce qu’elle a envisagé ne s’est passé comme prévu. Les Maliens se sont entichés de Goïta et consorts. Le problème sur place est plus complexe que la tenue d’élections.
Arrêtons de penser à la prochaine élection au détriment de la prochaine génération. Le gâchis est immense en Afrique. Particulièrement dans la zone sahélienne. On a tous eu un pincement au cœur en voyant sur ITV les familles entières arrivées du Niger errant dans Dakar le jour sur fond d’obole et de mendicité. Et se posant à la nuit tombée, au pied des murs face au canal de la Gueule tapée. C’est ici leur appartement, leur cuisine, leur latrine. C’est une crise humanitaire. Et un échec global. La mal-gouvernance, la corruption, la concussion font ami avec la misère crasse et la grande pauvreté. Ça brise le cœur pour un dossier à traiter à hauteur d’homme. Nos sociétés ont été largement désarticulées par les expéditions coloniales. Le sultanat de Zinder en pays haoussa bien avant le 19eme siècle était une entité florissante. L’âge d’or est fini. Le Moyen-Age peut bien ressurgir. Les politiques ne donnent pas encore l’eau à la bouche.
LE MATCH EGYPTE-SÉNÉGAL A LA UNE DE LA REVUE DE L'ACTUALITE DE L'APS CE VENDREDI
Le match des éliminatoires de la Coupe du monde devant opposer l’Egypte au Sénégal et la décision de la Cour de justice de l’UEMOA de suspendre les sanctions contre le Mali sont les deux principaux sujets au menu des journaux parvenus vendredi à l’APS.
Dakar, 25 mars (APS) - Le match des éliminatoires de la Coupe du monde devant opposer l’Egypte au Sénégal et la décision de la Cour de justice de l’UEMOA de suspendre les sanctions contre le Mali sont les deux principaux sujets au menu des journaux parvenus vendredi à l’APS.
’’Comme on se retrouve !’’, affiche le journal Le Quotidien au sujet de la rencontre Egypte-Sénégal, prévue le même jour au Caire, pour le compte de la phase aller du dernier tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 prévue au Qatar.
’’Jamais une affiche n’a autant accroché les férus africains’’, que cette rencontre, dont la première manche est prévue ce soir (19h30 GMT) au Caire, ’’sera un avant-goût de ce match-revanche entre les deux finalistes de la dernière CAN’’, écrit le journal.
Il illustre son propos par une image des stars des deux équipes, Mohamed Salah et Sadio Mané, coéquipiers à Liverpool, rivaux en sélection. Une photo sur laquelle les deux joueurs font face-face, sur le point de se faire une accolade, renvoie plutôt à une adversité sympathique.
Pour le Sénégal, il faut gagner ’’pour confirmer la belle dynamique de la CAN’’, remportée début février dernier au Cameroun, selon Les Echos. Cela tombe bien, puisque selon Bés Le jour, les Lions "ont toujours faim’’.
Surtout qu’en football, le haut niveau ’’ne se nourrit pas du passé’’, commente le coach sénégalais Aliou Cissé, dont les propos sont rapportés par le même journal. Un état d’esprit qui semble bien présent au sein de la Tanière si l’on en croit L’Observateur, dont la Une, se passe de commentaires (’’We don’t care’’).
Des propos de joueurs rapportés par L’Observateur, il ressort que les joueurs sénégalais sont conscients qu’il leur faut ’’enlever le manteau de champion d’Afrique’’, pour ’’continuer à écrire l’histoire’’.
’’Nous sommes prêts’’, assure le capitaine des Lions Kalidou Koulibaly, qui entend bien la prière de Walfquotidien : ’’Faites durer le plaisir !". Sud Quotidien estime que les Lions sont ’’en mission commando’’ en Egypte, consistant à ’’franchir les pyramides’’. ’’C’est une mission presque herculéenne (...)’’, ajoute le journal.
Un autre sujet d’actualité concerne la décision de la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de suspendre les sanctions économiques imposées au Mali pour amener la junte au pouvoir à rendre le aux civils.
’’L’étau se desserre’’, souligne le quotidien Enquête, lequel rappelle que depuis le début de l’année 2022, "Bamako multiplie les défauts de paiement de dette’’. ’’Les autorités maliennes qui ont toujours dénoncé cette décision abusive des dirigeants ouest-africains, avaient saisi la Cour de justice de l’UEMOA’’, signale Le Mandat.
Sud Quotidien note que malgré tout, le colonel Assimi Goïta, ’’a décidé de ne pas répondre à l’invitation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui tient sa conférence des chefs d’Etat aujourd’hui, dans la capitale ghanéenne, Accra’’.
’’Il envoie ses lieutenants à Accra’’, indique Walfquotidien, soulignant par ailleurs que la décision de la Cour de justice de l’UEMOA constitue ’’peut-être un signe avant-coureur des décisions de la Cédéao qui se réunit aujourd’hui en sommet extraordinaire sur la situation du pays’’.
L'ÉGYPTE VEUT PRENDRE SA REVANCHE SUR LE SÉNÉGAL
Un mois et demi après la victoire du Sénégal face à l'Égypte en finale de la CAN-2022, les deux équipes se retrouvent en match aller des barrages pour la Coupe du monde 2022 vendredi
France 24 |
Nicolas Bamba |
Publication 25/03/2022
Un mois et demi après la victoire du Sénégal face à l'Égypte en finale de la CAN-2022, les deux équipes se retrouvent en match aller des barrages pour la Coupe du monde 2022 vendredi. Meurtris par leur finale perdue au Cameroun, les Pharaons égyptiens veulent rendre aux Lions de la Teranga la monnaie de leur pièce. Mais les champions d'Afrique arrivent au Caire en confiance.
Comme on se retrouve... La dernière fois que Sénégalais et Égyptiens ont croisé le fer, c'était au stade d'Olembe de Yaoundé, au Cameroun début février, en finale de la dernière CAN. Au bout du suspense, les hommes d'Aliou Cissé avaient eu le dernier mot et brandi le trophée pour la première fois de leur histoire, devant des Pharaons dépités.
C'est donc avec un esprit revanchard que le sélectionneur Carlos Queiroz et ses joueurs vont accueillir les nouveaux champions d'Afrique, vendredi 25 mars au Caire, pour le match aller de leur barrage qualificatif pour la Coupe du monde 2022.
Salah y pense depuis la finale perdue
Impuissant et battu par Sadio Mané, son coéquipier à Liverpool, Mohamed Salah s'était montré déterminé dans le vestiaire égyptien du stade d'Olembe. "Nous aurons notre revanche sur eux", avait-il promis à ses coéquipiers, dans une scène captée par une chaîne de télévision nationale égyptienne. Avant même cette finale perdue, l'Égypte savait qu'elle allait retrouver le Sénégal pour les barrages.
Mohamed Salah a une histoire particulière avec le Mondial. En octobre 2017, l'attaquant était devenu un véritable héros quand, d'un doublé face au Congo-Brazzaville, il qualifia l'Égypte pour sa première Coupe du monde depuis 1990. Mais en Russie durant l'été 2018, le n°10 était apparu diminué par une blessure. Il ne put empêcher l'élimination de son équipe dès le premier tour (trois matches, trois défaites).
Quatre ans plus tard, celui qui s'est élevé parmi les meilleurs joueurs du monde veut, à bientôt 30 ans, goûter à nouveau à la compétition la plus prisée de la planète football. Une question d'ambition, bien sûr. Et aussi de revanche, quelques semaines après avoir été perdu une deuxième finale de CAN après celle de 2017.
Le Sénégal en confiance
Côté sénégalais, on aborde ces retrouvailles avec un état d'esprit plus léger. Après tant de rendez-vous manqués et une finale au scénario hitchcockien où ils ont cru voir leurs cauchemars reprendre vie, les Lions de la Teranga arrivent en confiance à l'heure d'affronter à nouveau les Pharaons. Leur couronne continentale symbolise leur nouveau statut.
Interrogé par l'AFP, Claude Le Roy, ancien sélectionneur du Sénégal, pense que cette équipe "s'est libérée" et a pris "un léger ascendant psychologique" sur les Égyptiens. "Ils doutent peut-être un peu plus. Les Sénégalais sont dans l'euphorie. Quoi qu'il arrive, il leur sera beaucoup pardonné. Les Égyptiens, pas du tout", explique le technicien français.
En 2002, Aliou Cissé était le capitaine de l'équipe du Sénégal qui, pour sa première Coupe du monde, s'était hissée jusqu'en quarts de finale, en battant au passage l'équipe de France. En 2018, devenu sélectionneur, lui et ses hommes furent sortis au premier tour, non sans frustration : à égalité de points avec le Japon, les Sénégalais avaient manqué l'accession aux huitièmes de finale parce qu'ils avaient reçu plus de cartons jaunes (6 contre 4 pour les Japonais). Pour espérer laver cet affront au Qatar, la bande de Cissé serait avisée de prendre un bon départ au Caire avant le barrage retour le 29 mars à Dakar, dans le stade Abdoulaye-Wade flambant neuf.