Mansour Sow, ancien directeur du Service de la radiotélévision de la Rts, a posé un regard critique sur la façon de conduire un débat télévisé. Après plus de 30 ans passé dans les rédactions, il a tenu à rappeler les prérequis et règles pour ce genre d’émission lors de la cérémonie des 60 ans de l’Union de la presse francophone (Upf).
C’est le regard extérieur d’un homme du sérail. Après 30 années dans les rédactions, Mansour Sow a diagnostiqué la tenue du débat télévisé au Sénégal. En pédagogue, l’ancien directeur du Service de la radiotélévision de la Rts n’a pas critiqué ce qui se fait actuellement, mais il a tenu à rappeler les prérequis pour un débat télévisé dans les règles de l’art. Invité à donner une communication sur le sujet pour marquer les 60 ans d’existence de l’Union de la presse francophone (Upf), Mansour Sow a souligné, dans un premier temps, «l’importance pour un journaliste, d’apprendre à construire une émission de débat avec un plateau représentatif et vivant».
Ensuite, a-t-il précisé, «c’est le plus souvent en fonction de l’actualité. On tente de prendre les acteurs majeurs d’un dossier et, comme c’est une émission de débat, choisir les points de vue différents». Selon l’ancien directeur du Service de la radiotélévision de la Rts, la divergence des points de vue va offrir «aux téléspectateurs une palette de points précis et d’opinions différentes permettant aux participants de confronter leurs positions».
Et pour y parvenir, Mansour Sow a décliné le profil du présentateur. «Le présentateur doit se tenir au courant de l’actualité et veiller à ce que les thèmes choisis correspondent aux besoins et attentes des téléspectateurs, préparer une introduction qui pose le débat sans prendre parti», a-t-il affirmé. Avant de préciser que le travail de préparation et de documentation, de même que la programmation, sont aussi des clés pour la bonne tenue d’une émission de débat. A cet effet, a-t-il souligné, «le présentateur doit être animateur et arbitre. Couper les invités qui veulent monopoliser la parole, c’est d’abord faire en sorte que chacun puisse s’exprimer».
Toujours dans la célébration des 60 ans de l’Upf, un hommage a été rendu à des journalistes disparus et d’autres ayant marqué le métier. Sada Kane, Cheikh Tidiane Fall, Ibrahima Bakhoum, El Bachir Sow, Margaritte Thiam, Mamadou Ibra Kane, Eugenie Rokhaya Aw et beaucoup d’autres journalistes ont reçu des diplômes de reconnaissance. Des familles de journalistes disparus tels que Ibrahima Mansour Mboup, Moriba Magassouba, Mamadou Abdoulaye Fofana, Sidy Lamine Niasse, Pr Oumar Diagne et Cheikh Tidiane Djigo, ont aussi reçu des diplômes de la part de l’Upf.
ASSURANCES SUR L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU PROJET
L’usine de la discorde, dégradation de l’écosystème marin, pêcheurs inquiets… Le projet d’installation de l’usine de dessalement de l’eau de mer aux Mamelles déchaîne les passions depuis quelques années.
Malgré la saumure, la mer ne sera pas polluée par les travaux de l’usine de dessalement de l’eau des Mamelles. C’est l’assurance des responsables du projet pour qui, l’impact environnemental sur l’écosystème marin a été évité.
L’usine de la discorde, dégradation de l’écosystème marin, pêcheurs inquiets… Le projet d’installation de l’usine de dessalement de l’eau de mer aux Mamelles déchaîne les passions depuis quelques années. Alors que le Président Macky Sall lance les travaux demain, la Sones a réalisé une visite de terrain hier sur le site, afin de procéder aux derniers réglages. L’environnementaliste en charge de la conception du projet a rassuré sur l’impact des travaux. «Il y a eu des études physiques sur l’hydrodynamisme du plan d’eau.
Au début du projet, la Sones a fait l’état référentiel des données météos océan au niveau du site des Mamelles en faisant le point sur la courantologie, la batimétrie, l’énergie de la houle pour voir quelle serait la capacité de ce site à accueillir une telle infrastructure», a d’emblée souligné Pape Mamadou Mangane, ingénieur environnementaliste. D’après les responsables du projet, la zone de pêche ne sera pas dégradée par la saumure dégagée par l’usine. «Nous avons identifié les courants marins, l’énergie de la houle, la batimétrie. L’ensemble de ces points agrégés ont permis de modéliser un point de rejet spécifique qui devra permettre une dispersion du panache qui ressortira de l’usine de dessalement pour à peu près 125 mètres. Donc, l’impact potentiel sur les habitats marins, la faune marine, a été non pas atténué mais évité. C’est le principe d’évitement», a rassuré M. Mangane.
Le programme de communication sociale vise l’acceptabilité sociale du projet auprès de toutes les parties prenantes : autorités administratives, autorités locales, autorités coutumières, autorités religieuses, pêcheurs, associations de jeunes, groupements féminins, acteurs de l’école et de la santé, défenseurs de l’environnement, plagistes, etc. D’ailleurs, ce programme a permis d’identifier les participants au voyage d’imprégnation sur la technologie du dessalement à Oman, en 2017.
Le projet a obtenu un quitus environnemental. Cependant, la plage des Mamelles sera fermée le temps des travaux pour des raisons de sécurité. Les plagistes et utilisateurs de la plage seront indemnisés et une rencontre a déjà été organisée avec les autorités administratives. «A la fin des travaux, ils pourront revenir, parce que la plage ne sera pas fermée éternellement», a précisé Pape Mamadou Mangane.
Pour sa part, le Directeur général de la Sones a précisé que ce projet, qui va coûter 137 milliards de francs Cfa, va permettre un bon service de l’eau potable à Dakar. Charles Fall précise que 16 communes de Dakar vont bénéficier d’une amélioration de la distribution du liquide précieux
DIOUF SARR, LA VIE D’APRÈS
Le président Macky Sall voulait donner un nouveau souffle au secteur de la santé en limogeant le ministre Abdoulaye Diouf Sarr. Une décision risquée, à deux mois des législatives, concernant celui qui est 4ème sur la liste nationale de BBY
Le président Macky Sall voulait donner un nouveau souffle au secteur de la santé en limogeant le ministre Abdoulaye Diouf Sarr. Une décision risquée, à 2 mois des élections législatives, concernant celui qui est 4ème sur la liste nationale de Benno bokk yaakaar.
Depuis jeudi, Abdoulaye Diouf Sarr n’est plus ministre de la Santé et de l’action sociale. A deux mois des élections législatives, Macky Sall a décidé de limoger l’ex-maire de Yoff, histoire de redonner de l’énergie au secteur de la santé. La coalition Benno bokk yaakaar (Bby), battue lors des élections locales dans la capitale, était en quête de remontada, même si elle a toujours gagné les scrutins à dimension nationale depuis 2012. Investi à la 4ème place sur la liste nationale derrière Aminata Touré, Amadou Bâ et Aïda Sow Diawara, Diouf Sarr se retrouve sans poste, une première depuis 2012. Sera-t-il d’attaque pour engager le combat de Dakar ? Est-il gagné par la frustration ? Si ce dernier cas était établi, ce serait un coup dur pour le camp présidentiel. Dans l’entourage de l’ancien ministre, l’on commence à crier à une campagne de dénigrement au sein de l’Apr. Pourtant, Macky Sall a tout fait pour ne pas générer des frustrations au sein de sa coalition en vue des échéances du 31 juillet. Car après avoir annoncé un remaniement post-élections locales, le président de la République, sans doute rattrapé par les calculs politiques liés aux Législatives, a décidé de maintenir sa confiance aux ministres. Mais la pression populaire qui réclamait le départ du ministre de la Santé, était devenue visiblement insoutenable.
Directeur du Coud en 2012, ministre depuis 2014, Abdoulaye Diouf Sarr était devenu l’un des piliers de l’Apr dans le département de Dakar, surtout quand il a été le seul maire apériste à avoir gagné dans la capitale. Cependant, son échec dans sa quête de la Ville de Dakar, le 23 janvier dernier, l’a fragilisé. Sa place dans le gouvernement était en sursis. Aujourd’hui, dépourvu de poste, Diouf Sarr serait en pleine réflexion même s’il a renouvelé sa fidélité et sa loyauté au président de la République après son remplacement. La question est de savoir s’il pourra revenir dans le gouvernement. De hauts responsables contactés l’annoncent même comme futur président du groupe parlementaire de Bby. Mais, le coordonnateur des cadres républicains espère toujours revenir dans le gouvernement. Et il aurait des raisons d’y croire en jetant un regard dans le rétroviseur.
En effet, Thierno Alassane Sall, sorti du gouvernement en tant que ministre des Infrastructures après les Locales de 2014, était revenu avec le portefeuille de l’Energie. Dame Diop a quitté la Direction de Dakar dem dikk à l’issue de ces mêmes élections. Mais, on va le retrouver quelques années après au ministère de la Formation professionnelle. Donc, il ne faudrait surtout pas vendre la peau de Diouf Sarr avant de l’avoir tué. Un retour dans le gouvernement pour l’ancien de l’Afp est donc possible, et sans doute dans une station moins exposée que celle du ministère de la Santé. Pour cela, Diouf Sarr sait ce qui lui reste à faire : batailler pour donner une majorité confortable au Président Macky Sall. De plus, comme en 2017, Yoff devra faire la différence pour permettre à Bby de rafler les 7 députés de Dakar. Un score contraire pourrait précipiter la chute du Lébou de 58 ans.
Par Madiambal DIAGNE
MACKY S’ESSAIE À LA PÉDAGOGIE DU LIMOGEAGE
Le président feignait de ne pas voir les carences ou lacunes de son désormais ex-ministre de la Santé. Le gouvernement était en relâchement suite à la décision de reporter le remaniement pour l'après-législatives
Le président Macky Sall a su réagir, bien à propos, suite à l’incendie mortel du service de néonatologie de l’hôpital de Tivaouane le 25 mai 2022, qui a coûté la vie à 11 tout petits «bouts de bois de Dieu». Le chef de l’Etat a interrompu sa participation à un sommet avec ses pairs de l’Union africaine à Malabo (Guinée Equatoriale), pour rappliquer au Sénégal. Il a piqué dare-dare sur Tivaouane pour constater de visu le sinistre et essayer de consoler les familles éplorées. D’ailleurs, c’est tout le Sénégal et le monde entier qui sont frappés d’émoi, de stupeur, de consternation. Le drame a meurtri tout être humain. Un deuil national de trois jours a été observé, une période de recueillement et d’introspection. Le Président Sall a juré que plus jamais un tel sinistre ne devra être déploré. Ainsi, a-t-il ordonné des audits et enquêtes tous azimuts pour situer, sans complaisance aucune, les responsabilités et apporter les solutions idoines aux causes d’un tel drame. Dans la foulée, le président Sall a promis aux familles l’aide et le soutien de la Nation et s’engage à donner un coup d’accélérateur au projet de relèvement de l’offre hospitalière et du plateau médical dans la ville de Tivaouane. Mais la mesure la plus populaire prise par le Président Macky Sall aura été de limoger le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr.
Macky Sall pardonnait tout à son ministre de la Santé
Abdoulaye Diouf Sarr était sur la sellette ces deux dernières années. Si le Sénégal a été cité en exemple pour la bonne prise en charge de la pandémie du Covid-19, il n’en demeure pas moins que son ministre de la Santé a été fortement décrié. La gestion nébuleuse, pour dire le moins, des fonds dégagés par le gouvernement pour l’achat de matériels et équipements de santé afin de faire face à la pandémie a suscité la polémique. D’ailleurs, dans une chronique en date du 19 juillet 2021, nous nous interrogions avec véhémence : «Le Sénégal dont la gestion de la pandémie avait pu être donnée en exemple, retombe au même niveau que tous les autres pays (…).
Les alertes lancées par les médecins et autres professionnels de la santé ont été ignorées. (…) Où sont passées les dizaines de respirateurs artificiels et les unités de production d’oxygène, pour qu’on en arrive à devoir en commander à nouveau dans l’urgence ? Ainsi, apprend-on que les Centres de traitement des épidémies (Cte) avaient été démontés alors que la pandémie n’était pas encore vaincue. Où sont passés les matériels démontés ? Et on découvre, comme par enchantement, que toutes les cliniques médicales privées de Dakar, qui ne disposaient pas de matériels et autres appareils respiratoires, ont pu s’en doter après le démantèlement des Cte. Allez savoir, mais une telle coïncidence est fort troublante ; surtout qu’on assiste à la naissance d’un nouveau business, apparemment lucratif et qui se développe, avec des privés disposant d’appareils respiratoires qu’ils mettent à disposition de malades restés à domicile faute de places à l’hôpital ou ne pouvant bénéficier d’une assistance respiratoire au niveau des structures hospitalières.»
Le tollé a aussi été amplifié par l’exaspération des professionnels du secteur de la santé. Le ministre Abdoulaye Diouf Sarr s’était brouillé avec la plupart des principaux responsables de son ministère et de ses services déconcentrés. Des démissions retentissantes avaient été déposées sur la table du ministre Sarr et il avait fallu l’implication personnelle du Président Macky Sall pour par exemple, estomper les frustrations de l’icône de la lutte contre le Covid-19 au Sénégal, le Pr Moussa Seydi, et bon nombre de ses collègues.
Ces polémiques étaient également intervenues dans un contexte où, malheureusement, de nombreuses voix s’étaient déjà élevées pour demander la démission du ministre Abdoulaye Diouf Sarr. Le service de néonatologie de l’hôpital Maguette Lô de Linguère avait cramé en avril 2021, provoquant la mort de quatre nouveau-nés. Peut-être que si Abdoulaye Diouf Sarr avait été limogé à l’époque, son successeur aurait mesuré les enjeux et la gravité de la situation pour faire procéder à l’inspection des différents services de néonatologie du pays ; une opération qui aurait certainement permis d’épargner la vie des onze nouvelles victimes de Tivaouane.
Seulement, le président Macky Sall feignait de ne pas voir les carences ou lacunes de son ministre de la Santé. Autrement, il n’en aurait pas fait son champion pour porter les couleurs de sa coalition politique Benno bokk yaakaar (Bby) aux élections locales du 23 janvier 2022. Abdoulaye Diouf Sarr avait été désigné pour briguer la mairie de la capitale. Mal lui en a pris car il a essuyé une déconvenue historique face à Barthélemy Dias de la coalition Yewwi askan wi (Yaw). La défaite de Bby à Dakar a sans doute tenu à une sanction (à tort ou à raison ?) de l’action gouvernementale, mais le coefficient personnel de Abdoulaye Diouf Sarr a pu accentuer la déroute. Le candidat de Bby a manqué de magnétisme sur les électeurs et mené une campagne «exclusiviste», pour ne pas dire sectaire. La sanction des urnes aura été implacable, jusque dans son patelin de la commune d’arrondissement de Yoff où il a été battu par un parfait inconnu de la scène politique. Tous les observateurs étaient alors acquis à l’idée que le ministre de la Santé ne ferait plus de vieux os à son poste et que le premier remaniement gouvernemental l’emporterait. Macky Sall différa le remaniement qu’il avait lui-même annoncé. Et comme «un malheur n’arrive jamais seul», la fatalité ne laissera pas le temps au ministre de la Santé de faire remonter sa cote auprès de l’opinion. La mort en couches de Mme Astou Sokhna et de son bébé à Louga, suite à des négligences médicales, en avril 2022, le jour anniversaire de l’incendie du service de néonatologie de l’hôpital de Linguère, mettra à nouveau Abdoulaye Diouf Sarr sur le banc des accusés. Les personnels de santé et leurs syndicats ruèrent dans les brancards pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail et la précarité de leurs situations sociale et professionnelle. Rien ne sera épargné à Abdoulaye Diouf Sarr et un autre scandale se révélera avec la découverte, à la morgue de l’hôpital de Kaolack, d’un bébé encore en vie. Plus d’une fois, les pharmaciens du pays sont allés en grève pour protester contre des autorisations délivrées par le ministre de la Santé, qui pour des ouvertures d’officines sujettes à caution, qui pour protester contre la vente sur la place publique de médicaments et matériels médicaux soustraits des services hospitaliers publics.
On voit bien que chacune de ces multiples situations suffirait pour emporter un ministre ou le jeter dans la disgrâce. Abdoulaye Diouf Sarr affichait une désinvolture et tout semblait lui glisser sur la peau. Face aux critiques et interpellations, des cadres du parti présidentiel, l’Alliance pour la République (Apr), au nom d’un soutien grégaire et borné, refusaient de voir la réalité et continuaient de chanter les mérites du ministre de la Santé. Quand on montre la lune, certains regardent le doigt ! Je me rappelle avec le sourire avoir été pris à partie par des responsables de l’Apr comme Pape Malick Ndour qui demandait mon arrestation, pour avoir mis le doigt sur des anachronismes et autres incongruités dans la gestion de Abdoulaye Diouf Sarr. Mais le Président Macky Sall continuait, contre vents et marées, de ménager, avec une indulgence béate, Abdoulaye Diouf Sarr. Mieux, il l’investit à la quatrième position de la liste nationale de Bby aux prochaines élections législatives du 31 juillet 2022 ! Cette investiture lui garantit non seulement une élection mais aussi préfigure d’un rôle important dans l’appareil d’Etat. Le dernier drame survenu à Tivaouane changera-t-il la donne ? Rien n’est moins sûr car le remplacement de Abdoulaye Diouf Sarr par sa Directrice générale de la Santé, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, pourrait aussi être lu comme un souci du Président Sall de ménager ou d’assurer les arrières de son ministre déchu. On ne voit véritablement pas Marie Khémesse Ngom Ndiaye fouiner, plus que de raison, dans une gestion dont elle pourrait elle-même répondre, au même titre que le ministre, des éventuels manquements, fautes ou ratés. En tout cas, elle n’aurait pas de gros comptes à régler avec son prédécesseur.
La pédagogie du limogeage
Les enquêtes ouvertes établiront les causes du sinistre de l’hôpital Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane. Défaillances humaines ou techniques ? Les équipements seraient-ils en cause, peut-on légitimement se demander, vu la récurrence des incendies de services de néonatologie et autres «couveuses» dans des structures publiques et privées de santé. Quels sont les fournisseurs et quelle est la qualité des équipements et les garanties offertes ? Qui s’est occupé des travaux d’électricité ? Comment les chantiers de ces structures sanitaires ont été réalisés ? Au demeurant, le ministre pourrait peut-être ne pas être coupable mais il n’en demeure pas moins qu’il reste indubitablement responsable. C’est sans doute la philosophie de la décision du chef de l’Etat de faire partir Abdoulaye Diouf Sarr, comme première mesure conservatoire.
La décision ne manque pas de mérite et d’intérêt. Elle constitue un précédent majeur et une certaine mise en garde pour tous les autres membres du gouvernement. Il devra désormais être clair que le chef de l’Etat ne va plus hésiter à se séparer d’un ministre dont les contre-performances rejailliraient négativement sur l’action gouvernementale et son bilan. Il faut dire qu’un relâchement était observé dans les rangs du gouvernement, dès lors que tout le monde avait fini de se faire à l’idée que le remaniement du gouvernement aura été différé jusqu’au lendemain des élections législatives de juillet 2022. Le leitmotiv devenait de chercher à se faire une base politique et de se faire élire pour s’assurer une reconduction au gouvernement. Pendant ce temps, cette propension au «tout politique» aura pour conséquence de négliger les actions et missions gouvernementales.
Le limogeage de Abdoulaye Diouf Sarr dans ces conditions où la main du Président Sall n’a pas tremblé le moins du monde, devrait se révéler être un coup de semonce ou, mieux, un acte pédagogique. Par cet acte, Macky Sall a pu mettre la pression sur son gouvernement. Pourtant, cette doctrine du limogeage sans grand ménagement a déjà été éprouvée par le Président Macky Sall. On se rappelle le limogeage en mars 2022, de Pape Amadou Sarr de la Délégation générale pour l’Entreprenariat rapide (Der/fj), au motif d’une incartade lors de la Journée internationale de la femme et qui avait vivement effarouché des notables religieux musulmans. Aussi, tirant les leçons des manifestations sanglantes de l’opposition en mars 2021, pour empêcher l’arrestation du leader de Pastef, Ousmane Sonko, accusé de viol, le Président Sall n’avait pas hésité à limoger les patrons de la Police et de la Gendarmerie nationales dont la responsabilité avait pu être en cause quant à l’inefficacité de l’intervention des troupes. Avant ces actes de fermeté, il fallait remonter à 2017, avec le départ de Thierno Alassane Sall du gouvernement, pour voir le Président Macky Sall limoger brutalement un collaborateur. Peut-être que le «Macky Sall nouveau est arrivé…». Gare à son monde !
L’œuvre de Macky Sall chahutée
Toutes les opinions qui se sont exprimées sur la mort tragique des bébés de Tivaouane ont fustigé «un système sanitaire obsolète et défaillant» au Sénégal. Justement, c’est cette perception qui est révoltante, car elle apparait ingrate devant tous les efforts du gouvernement du Sénégal. Le Sénégal s’est doté en un temps record de quatre nouveaux hôpitaux, les plus modernes en Afrique au Sud du Sahara, dans les localités de Touba, Kaffrine, Kédougou et Sédhiou. Le contrat de construction de ces hôpitaux avait été bouclé par la ministre Eva Marie Coll Seck. Un autre hôpital du même calibre est en chantier à Ourossogui. Le Président Macky Sall a eu à inaugurer des hôpitaux secondaires et un important service des maladies infectieuses tropicales que le maître d’œuvre, le Pr Moussa Seydi, a présenté comme le plus avancé du monde. Le plateau technique et médical de l’hôpital Principal de Dakar a été relevé pour lui permettre d’offrir aux patients les meilleurs services qu’ils pouvaient attendre. Le Sénégal a réfectionné, construit ou rééquipé nombre d’hôpitaux et de centres de santé et leur a fourni plus de 500 nouvelles ambulances. Il en est de même la mise aux normes de 33 unités d’accueil d’urgence et de réanimation dans les régions de Diourbel, Fatick, Kaolack, Louga, Matam, Saint-Louis. De nouveaux centres de dialyse ont été ouverts à Kaffrine, Ndioum, Sédhiou, Agnam et Kédougou. Le Sénégal a engagé le recrutement de 500 médecins et de 1500 agents de santé. La conduite de certains projets a pu pécher, ce qui explique par exemple que les travaux du nouvel hôpital de Tivaouane, annoncés depuis plus de trois ans, n’ont même pas encore débuté. Autrement, le drame des bébés calcinés aurait pu être évité et le gouvernement ne serait pas aussi embarrassé. Encore une fois, tous ces efforts ont été éclipsés ou éclaboussés par ces drames impardonnables. Leçon de l’histoire ? En évitant de faire mal à ses collaborateurs, le Président Macky Sall finit par se faire mal à lui-même !
Le Casa Sport de Ziguinchor a consolidé sa place de leader de la Ligue 1 sénégalaise en dominant 3-1 hier, dimanche, le Ndiambour de Louga.
Cueillis à froid par le Ndiambour dès la 20-ème minute grâce à un but des visiteurs inscrit par Amady Diop, les ziguinchorois ont réagi grâce à Mouhamed Camara (28-ème mn). Lamine Jarju et Abdoulaye Gassama vont par la suite aggraver le score en deuxième mi-temps. Finalement le seul hic rencontré par le Casa Sports a été la perte de son gardien international, Alioune Badara Faty sorti prématurément à la suite d’une blessure. Grâce à cette victoire l’équipe fanion du sud du pays compte 43 points (+14) et n’a besoin que d’un point lors des deux derniers matchs du championnat pour remporter le titre de champion du Sénégal. De son côté, Génération foot, grâce à sa victoire (3-1) devant Guédiawaye FC s’empare de la deuxième place. Les académiciens de Déni Biram Ndao devancent le Jaraaf de Dakar contraint au nul par Dakar sacré cœur (DSC). Les médinois sont relégués à la troisième place. Dans le bas du classement, CNEPS excellence est sorti de la zone rouge. Les thièssois ont battu (2-1) Mbour Petite côté. Une défaite synonyme de relégation en Ligue 2 pour cette équipe mbouroise. La rencontre Douanes-Diambars a été reportée à lundi à 17 heures.
Le départ se précise. Selon des informations de AS, confirmées par Fabrizio Romano, Sadio Mané a dit au revoir à ses coéquipiers, après la finale de Ligue des champions samedi soir. Le Sénégalais aurait décidé de quitter Liverpool et tenter une nouvelle aventure. Le Bayern Munich est en pole pour accueillir le champion d’Afrique, dans la course pour remporter le prochain ballon d’or.
Et si Sadio Mané a joué son dernier match avec Liverpool samedi soir au Stade de France ? Selon les informations du média madrilène AS, confirmées par le journaliste Fabrizio Romano, cela y ressemble fort. A un an de la fin de son contrat avec Liverpool, un départ semblait l’issue la plus probable. L’information d’un intérêt du Bayern Munich pour le Sénégalais s’était ébruitée dans les colonnes de BILD. Le club bavarois aurait formulé une offre de 30 millions pour le champion d’Afrique, jugée insuffisante par Liverpool. Dimanche, AS a confirmé sur son site que la finale de la Ligue des champions a été le dernier match du Sénégalais chez les Reds. Ce dernier, dont le contrat court jusqu’en 2023, aurait adressé ses adieux au vestiaire à l’issue de la rencontre : “Je voudrais remercier tout le monde. Je souhaite à cette équipe tout le meilleur du monde”.
Après six ans sur les bords de la Mersey (avec une Premier League et une Ligue des champions à la clé), Sadio Mané (30 ans) a donc choisi de changer d’air, alors que la concurrence de Luis Diaz s’intensifie. Le Sénégalais, pisté par le Bayern, pourrait trouver un environnement plaisant en Bavière, dans le jeu déséquilibrant de Julian Nagelsmann.
Par Parastou Donyai
VARIOLE DU SINGE, LE POINT SUR LES VACCINS ET TRAITEMENTS ANTIVIRAUX
Si impressionnante qu’elle soit, avec sa fièvre et ses éruptions cutanées, la variole du singe (monkeypox) ne nécessite habituellement pas de traitement spécifique.
Si impressionnante qu’elle soit, avec sa fièvre et ses éruptions cutanées, la variole du singe (monkeypox) ne nécessite habituellement pas de traitement spécifique. Longue à guérir (plusieurs semaines), la maladie est toutefois généralement bénigne et la plupart des personnes infectées se rétablissent spontanément – hors complications (déshydratation, surinfections bactériennes…). Il existe toutefois des vaccins qui peuvent être utilisés pour contrôler les épidémies de monkeypox, et certains pays les utilisent déjà. Il existe également des traitements pour les personnes qui tombent gravement malades à cause du virus.
La variole du singe appartient au genre de virus Orthopoxvirus, tout comme celui de la variole (petite vérole, smallpox en anglais). Redoutable (300 millions de morts au XXe siècle, ndlr), la variole a été déclarée éradiquée en 1980 suite à une campagne de vaccination mondiale menée par l’OMS. S’il n’y a pas de vaccin spécifique contre le virus du monkeypox, grâce à ce que l’on appelle la protection croisée, les vaccins contre la variole fonctionnent aussi contre la variole du singe (comme avoir été malade du Covid suite à l’infection par un variant offre une protection, réelle mais dégradée, contre un autre variant, ndlr).
L’INTÉRÊT DES VACCINS CONTRE LA VARIOLE
Aujourd’hui, 42 ans après la libération du monde de la variole, de nombreux pays conservent des stocks de vaccins antivarioliques en cas d’urgence (dont la France, qui dispose de vaccins des trois générations, ndlr). Ils sont notamment utilisés pour protéger les travailleurs de laboratoires de recherche qui entrent accidentellement en contact avec des poxvirus (comme celui de la variole du singe ou de la vaccine – un poxvirus similaire à la variole mais moins dangereux). Ils sont également conservés en cas d’attaques terroristes qui pourraient utiliser la variole comme arme biologique.
Le vaccin antivariolique peut être efficace jusqu’à 85 % au maximum pour stopper l’infection par le virus de la variole du singe, s’il est administré avant exposition au virus. l existe deux types de vaccin antivariolique déjà utilisables, tous deux basés sur le virus de la vaccine : Le premier est un type de vaccin antivariolique ancien, qui contient le virus de la vaccine « vivant » cultivé en laboratoire (vaccin de seconde génération). Le principal vaccin de ce groupe est le ACAM2000, qui est autorisé aux Etats-Unis.
Bien qu’ACAM2000 ne puisse pas provoquer la variole, le virus qu’il contient peut se répliquer après l’administration du vaccin et se transmettre de la personne vaccinée à une personne non vaccinée qui entre en contact avec le site d’injection ou tout liquide qui s’en écoule, et ce jusqu’à 21 jours après. De par sa nature même, l’ACAM2000 peut également provoquer de nombreux effets secondaires. Il ne doit donc pas être administré aux groupes à risque, tels que les femmes enceintes ou allaitantes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli (par exemple atteintes du VIH) – qui peuvent être très malades suite à l’injection.
Un autre vaccin est basé sur le virus de la vaccine « vivant » : l’Aventis Pasteur Smallpox Vaccine (APSV). Il n’est pas officiellement approuvé, mais peut être mis à disposition si les autres stocks sont épuisés (aux États-Unis). Le virus de la variole du singe appartient au même groupe que celui de la variole : les poxvirus. Ce qui permet une protection croisée en cas de vaccination contre la variole. Phanie/ Alamy Stock Photo Un nouveau type de vaccin antivariolique, de troisième génération, appelé Imvanex (ou Imvamune), contient lui aussi une forme vivante mais modifiée pour atténuer sa dangerosité du virus de la vaccine, appelée vaccinia Ankara.
L’Imvanex, fabriqué par la société de biotechnologie danoise Bavarian Nordic, a été autorisé dans l’Union européenne pour la prévention de la variole. Aux États-Unis, le vaccin porte le nom de marque Jynneos et est autorisé pour la prévention de la variole et de la variole du singe chez les adultes exposés. Jynneos a été utilisé au Royaume-Uni dans des cas antérieurs de monkeypox. Parce que les vaccins de Bavarian Nordic utilisent une forme modifiée du virus de la vaccine, ils sont considérés comme sûrs pour les personnes appartenant à des groupes à risque. Il faut généralement entre cinq et 21 jours pour qu’une personne en contact étroit avec une autre qui a été infectée par le virus présente des symptômes (et plus probablement sept à 14 jours) ; il est donc difficile de dire si l’administration du vaccin après exposition fournira une protection totale. Cependant, la recommandation des États-Unis et du Royaume-Uni est que, après évaluation du risque, les personnes exposées reçoivent une dose dès que possible, idéalement dans les quatre jours, mais jusqu’à 14 jours après. (En France, la surveillance est renforcée. La Haute autorité de santé « recommande la mise en œuvre d’une stratégie vaccinale réactive en post-exposition avec le vaccin de 3e génération uniquement […], administré idéalement dans les quatre jours après le contact à risque et au maximum 14 jours plus tard, ndlr)
QUAND UTILISER LES ANTIVIRAUX
Outre les vaccins, plusieurs médicaments pourraient être utilisés pour traiter la variole du singe ou limiter son impact. L’un d’eux est le tecovirimat (TPOXX), qui arrête la propagation de l’infection en interférant avec une protéine présente à la surface des Orthopoxvirus. Le Tecovirimat est approuvé aux ÉtatsUnis pour le traitement de la variole uniquement. Il a été testé sur des humains en bonne santé et s’est avéré capable de stopper le virus en laboratoire. Cependant, il n’a pas été testé sur des personnes atteintes de la variole ou d’autres Orthopoxvirus.
Néanmoins, en Europe, le tecovirimat a été autorisé pour traiter la variole, la variole du singe et la variole de la vache dans des circonstances exceptionnelles. Un autre antiviral potentiellement utilisable est le cidofovir, un médicament injectable autorisé au Royaume-Uni contre une grave infection virale de l’œil chez les individus atteints du Sida. Dans l’organisme, le cidofovir est transformé en un composé aux propriétés antivirales, le cidofovir diphosphate. Le cidofovir ayant stoppé la variole en laboratoire, il pourrait être autorisé en cas d’urgence lors d’épidémies de variole ou de variole du singe. Cependant, le cidofovir est un médicament assez puissant qui peut endommager les reins. Une meilleure alternative pourrait être le brincidofovir, un médicament très proche, qui a été approuvé aux États-Unis pour le traitement de la variole. Le brincidofovir (nom commercial Tembexa) est administré par voie orale et peut être prescrit à des personnes de tout âge. Sa conception permet de faire pénétrer la bonne quantité de médicament dans les cellules pour libérer le cidofovir, ce qui le rend moins dommageable pour les reins.
Le brincidofovir a été testé chez l’humain pour d’autres affections virales. Son autorisation d’utilisation dans le traitement de la variole aux États-Unis provient d’études de laboratoire montrant qu’il est efficace contre les Orthopoxvirus. Pour cette raison, il figure également sur la liste des médicaments potentiels pour le traitement de la variole du singe. Ce qui nous manque encore, donc, ce sont des données sur l’efficacité de ces trois antiviraux (cidofovir, brincidofovir et tecovitimat) dans le traitement des infections par le virus de la variole du singe chez l’être humain. Un article récent, publié dans The_Lancet_Infectious Diseases a étudié l’efficacité du brincidofovir (trois patients) et du tecovirimat (un patient) dans les cas de variole du singe entre 2018 et 2021 au Royaume-Uni. Les chercheurs ont rapporté une faible efficacité du brincidofovir et ont appelé à davantage d’études sur le tecovirimat dans l’infection humaine par le monkeypox. (D’où le lancement de cohortes d’évaluations internationales pour leur meilleure évaluation, ndir).
Professor of Social and Cognitive Pharmacy, University of Reading
ETAT ET SYNDICATS JOUENT LA PROLONGATION
Les nuées noires qui pèsent sur l’organisation des examens dans l’école sénégalaise, dont les premières épreuves débutent le 21 juin prochain avec le Cfee et l’entrée en sixième, sont en passe d’hypothéquer sérieusement l’année scolaire 2021-2022
Les nuées noires qui pèsent sur l’organisation des examens dans l’école sénégalaise, dont les premières épreuves débutent le 21 juin prochain avec le Cfee et l’entrée en sixième, sont en passe d’hypothéquer sérieusement l’année scolaire 2021-2022. Quoiqu’une sorte de négociation de la «dernière chance» soit programmée ce jour, lundi 30 mai, entre les syndicats qui menacent de boycotter les évaluations de fin d’année et un gouvernement accusé de ne pas respecter les protocoles signés d’accord partie, le 26 février 2022. Comme en témoigneraient les problématiques augmentations de salaires entrées en vigueur en cette fin mai mais décriées par les enseignants au point de les pousser à recourir encore à la grève.
L es syndicats d’enseignants et le gouvernement se retrouvent encore, ce lundi, pour parler des accords. Le ministère de la Fonction publique les a conviés en effet à une séance de « monitoring », ou selon de partage, ce 30 mai, au siège du ministère des Finances et du Budget. Cette rencontre intervient dans un contexte de nouvelle crise dans l’école.
En effet, avec la fin de ce mois de mai, l’Etat n’aurait pas respecté les engagements pris auprès des enseignants à travers l’accord du 26 février 2022. Les augmentations constatées auraient été largement inférieures à ce qui avait été indiqué dans le tableau récapitulatif. Face à la déception et la colère, les syndicats d’enseignants ont tout de suite déclenché la grève et lancé de nouveaux plans d’action. Après ainsi deux mois d’accalmie, le secteur de l’éducation renouait avec les perturbations. Après le Saemss et le Cusems, ce fut au tour des autres syndicats du G7 (Uden, Sels, Siens, Snelas/Fc, Sels/A) de décréter sept jours de grève totale à compter du vendredi 27 mai.
Dans une déclaration rendue publique, les cinq syndicats ont dit « tenir compte de la situation inqualifiable générée par les actes posés par le gouvernement qui, contrairement à ses engagements, a outrepassé le périmètre imposable et a empiété sur les montants nets annoncés; du désarroi provoqué par l’attitude irresponsable de gouvernement; de la forte attente de leurs mandants qui aspirent à une forte mobilisation dans une dynamique unitaire; de la nécessité de faire face à la forfaiture du gouvernement qui crée délibérément les conditions d’une déflagration préjudiciable du système d’éducation et de formation et au droit à l’éducation».
Dans la même dynamique, les syndicats d’enseignants du G20 ont aussi appelé à une mobilisation pour «faire respecter à la lettre les accords ». La Plénière de ses secrétaires généraux et plénipotentiaires décrétait trois jours de grève totale à compter du mercredi dernier 25 mai et un débrayage ce jour, lundi 30 mai.
De leur côté, le Saemss et le Cusems ont observé les vendredi 27 et samedi 28 mai une grève totale alors qu’un débrayage est envisagé pour aujourd’hui, lundi, et demain, mardi 31 mai 2022 suivi d’une Assemblée Générale. Il faut dire que la colère noire des enseignants grondait depuis l’annonce d’une fiscalisation des revalorisations par le ministère des Finances et du Budget. Selon les enseignants, les sommes annoncées par l’Etat dans le protocole d’accord du 26 février étaient des nettes à percevoir après impôts.
Lors d’une conférence de presse organisée dans la foulée du mot d’ordre quasi général de grève des enseignants, le gouvernement a tenu pour sa part à exprimer sa surprise, face à la réaction des syndicats, affirmant avoir « scrupuleusement » respecté ses engagements. Mais les ministres Abdoulaye Daouda Diallo des Finances, Samba Sy du Travail et autre Mamadou Talla de l’Education nationale ont été vite recadrés par les facilitateurs ou garants des négociations et parmi ceux-ci, on notait l’Unapees d’Abdoulaye Fané et la Cosydep dirigée par Cheikh Mbow.
Reste maintenant à savoir si les échanges d’aujourd’hui entre l’Etat, via le ministère de la Fonction publique, et les syndicats vont permettre d’arrondir les angles et de sauver les examens scolaires déjà décalés et/ou reportés par le gouvernement, après les mots d’ordre récurrents de grève des enseignants dans le premier semestre de l’année scolaire 2021-2022.