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21 juin 2025
PRESENCE DE MENDIANTS NIGERIENS A DAKAR : NIAMEY DENONCE UN TRAFIC DE MIGRANTS
Tidjani Idrissa Abdoulkadri, ministre de l’Elevage, porte-parole du gouvernement de Niger, sur un ton stupéfait, précise que la présence de ces personnes n’a aucun rapport avec la situation d’insécurité liée au terrorisme ou à l’insécurité alimentaire
Vêtu d’un grand boubou blanc, bonnet haoussa sur la tête, Tidjani Idrissa Abdoul¬kadri, ministre de l’Elevage, porte-parole du gouvernement de Niger, parle sur un ton stupéfait, de la présence de plusieurs centaines de Nigériens s’adonnant à la mendicité dans les rues de Dakar. Evidemment, il précise que la présence de ces personnes n’a aucun rapport avec la situation d’insécurité liée au terrorisme ou à l’insécurité alimentaire.
Qu’est-ce qui l’explique ? «Il s’agit d’un trafic de migrants et de la traite de personnes organisés par des groupes criminels en direction de certains pays voisins et même au-delà», a-t-il expliqué lors d’une déclaration devant les médias. Autant cette pratique «jure» avec les valeurs sociales, religieuses, autant elle est interdite par les lois et règlements de la République du Niger.
Tidjani Idrissa Abdoul¬kadri «rassure» que des ins¬tructions ont été données aux services compétents, en rapport avec les autorités sénégalaises, pour prendre les mesures appropriées en vue d’évaluer la situation à Dakar.
Au-delà des mesures immédiates prises, il ajoute que d’autres ont été formulées par les plus hautes autorités à tous les démembrements de l’Etat nigérien en vue de prendre toutes les dispositions nécessaires pour «dé-manteler» ces «réseaux criminels» afin d’endiguer ce «fléau».
Niamey remercie les «autorités du Sénégal pour la bonne collaboration et les dispositions prises en vue du regroupement de ces personnes dans des sites sécurisés en attendant», dit-il, «leur prise en charge de façon conséquente».
LA POLICE REVISITE SON HISTOIRE
La cérémonie de célébration des 40 ans de présence des femmes dans la police a été lancée jeudi matin à l’Ecole nationale de police
La cérémonie de célébration des 40 ans de présence des femmes dans la police a été lancée jeudi matin à l’Ecole nationale de police. Les festivités vont durer 48 heures sous le thème : «Les 40 ans des femmes dans la police, bilan et perspectives.» Plusieurs autorités politiques, militaires et policières, en service ou à la retraite, ont pris part à cette rencontre aux allures de reconnaissance et d’hommage aux pionnières dans la police.
Dans son discours, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a magnifié «l’engagement» des femmes dans la police «au service de la Nation». Il a décrit un «bilan positif» de l’entrée des femmes dans ce corps à la faveur du décret n° 81-63 du 24 novembre 1981, ouvrant les portes des Forces de l’ordre aux femmes.
Antoine Diome a salué «un bilan fort élogieux de la présence des femmes dans la Police nationale». «A ce jour, dit-il, les femmes représentent 9,18% des effectifs. Au regard de l’importance du rôle que vous jouez dans la police, on est tenté de croire que ce taux est largement dépassé.» Soulignant «la pertinence» et «l’efficacité» des femmes dans tous les postes qu’elles ont occupés, le ministre de l’Intérieur a salué sa conseillère technique, qui «s’acquitte avec courage et intelligence, de ses missions».
Les pionnières dans cette institution sont, a-t-il dit, «les porte-drapeaux qui ont balisé cette voie, qui aujourd’hui permet de noter avec satisfaction tout ce qui a été fait depuis lors». Parlant des opérations de maintien de la paix, M. Diome a relevé que «le Sénégal est classé parmi les cinq premiers pays contributeurs de femmes» dans ce domaine.
La présidente de l’Asso¬ciation des femmes pionnières de la police, Codou Camara, Commissaire de police de classe exceptionnelle à la retraite, est revenue sur le bilan de cette présence des femmes au sein de la Police nationale. Elle a rappelé le recrutement des neuf premières femmes dont cinq officiers et quatre inspecteurs en 1981.
«Cette initiative salutaire, selon elle, a été renouvelée en 1982 avec le recrutement des deux premières femmes commissaires, deux officiers de police et quatre inspecteurs.» Depuis leur entrée dans cette institution, les femmes y ont occupé presque tous les postes nominatifs et sélectifs, du commissaire aux directions les plus élevées dont celui de Directeur général.
IDY ZAPPE DIATTARA
Idrissa Seck a reçu des coordonnateurs départementaux de Rewmi depuis mercredi. Mais Thiès était représenté par l’ancien du Conseil régional, Mor Sène, alors que Yankhoba Diattara se présentait jusqu’ici comme le patron du parti dans ce département
Idrissa Seck a reçu des coordonnateurs départementaux de Rewmi depuis mercredi. Mais Thiès était représenté par l’ancien du Conseil régional, Mor Sène, alors que Yankhoba Diattara se présentait jusqu’ici comme le patron du parti dans ce département. Paie-t-il son échec électoral pour la Ville de Thiès ?
Il était programmé pour le sommet. Mais Yankhoba Diat¬tara comprendra dans le temps qu’en politique, les perdants sont promus à la rétrograde. Le responsable de Rewmi et candidat malheureux de Benno bokk yaakaar (Bby) pour la Ville de Thiès lors des Locales, qui s’était autoproclamé coordonnateur départemental du parti Rewmi, a été zappé au profit de Mor Sène dans les audiences en perspective des élections législatives du 31 juillet. Sur le calendrier des audiences du président du parti Rewmi au Conseil économique, social et environnemental (Cese) et au Cyber campus de Thiès, Idrissa Seck a reçu ce mercredi à Dakar Mor Séne à la place de Yankhoba Diattara. Paie-t-il son échec électoral ? Le Quotidien a appris que le patron de Rewmi a décidé d’amorcer la «remontada» dans la Cité du rail.
Mor Sène n’est pas un inconnu dans le parti. Le président du Conseil régional de Thiès entre 2013 et 2014 chemine avec Idrissa Seck depuis 1993 après le décès de Bou¬bacar Sall. Déjà, il militait au Parti démocratique sénégalais (Pds) depuis 1988. M. Sène est originaire de Ndiéyène Sirakh, une communauté rurale de Thiès dont il était président de 2002 à 2008. Sa fidélité au leader de Rewmi a occasionné la dissolution de sa collectivité locale en même temps que Oumar Guèye à Sangalkam, Pape Diouf à Bambey en 2008. C’était durant la guerre Wade-Idy.
Mor Sène, nouveau coordonnateur de fait
Huit mois après le décès de Mamadou Dialane Faye, ancien député et coordonnateur de Rewmi à Thiès (Mor Sène était son adjoint), Diattara avait «fomenté un coup d’Etat», d’après ses détracteurs, pour être à la tête de la coordination de Thiès. Neuf des quinze communes du département avaient vivement contesté ce statut mais Diattara s’était farouchement accroché à son siège de patron du département. Selon des responsables rewmistes, le président du Cese «a mis Diat¬tara au frigo» et a «repris la gestion de son parti» pour la reconquête de la ville de Thiès. «Idrissa Seck a reçu des responsables po¬li¬tiques de la coalition Rewum Ngor qui l’avait battu dans son propre bureau de vote et ceux de Yewwi askan wi ainsi que des mouvements de soutien de Bby», nous souffle-t-on par ailleurs.
Yankhoba Diattara, secrétaire national en charge de la Vie politique et directeur des structures du parti, a été présenté comme étant le seul responsable de la cuisante défaite de Bby aux dernières Locales à la Ville de Thiès et ses 3 communes à savoir Thiès Est, Thiès Nord et Thiès Ouest.
«LE SÉNÉGAL EST ICI POUR ÉCRIRE SON HISTOIRE»
Aliou Cissé veut continuer sur sa dynamique victorieuse de la dernière Coupe d’Afrique des nations (Can). Face à l’Egypte ce soir au stade international du Caire, le sélectionneur national des Lions veut aborder cette manche avec beaucoup de sérénité
Aliou Cissé veut continuer sur sa dynamique victorieuse de la dernière Coupe d’Afrique des nations (Can). Face à l’Egypte ce soir au stade international du Caire, le sélectionneur national des Lions veut aborder cette manche avec beaucoup de sérénité. En conférence de presse, le technicien sénégalais a évoqué l’importance de ce match mais également les attentes du peuple sénégalais.
Comment comptez-vous aborder cette manche aller ?
On a donné la liste, il y a quatre à cinq jours pour 26 joueurs. Il ne manque personne. Par rapport au groupe qui était à la Can, il n’y a que trois joueurs qui manquent. Les deux sont blessés (Alfred Gomis et Seny Dieng) et le troisième, (Ibrahima Mbaye), c’est un choix sportif. On s’est regroupés lundi dernier et on a bien travaillé. Nous sommes arrivés hier (mercredi) au Caire, nous avons fini notre dernière séance d'entraînement. Tout le monde estOk. C’est un match éliminatoire de la Coupe du monde. Deux grandes équipes qui étaient finalistes à la dernière Can se retrouvent avec les meilleurs joueurs africains. Nous abordons ce match avec beaucoup de sérénité et de confiance.
Allez-vous changer de stratégie lors de cette rencontre ?
C’est vrai que cela fait plus d’un mois qu’on a joué contre cette équipe égyptienne. Est-ce qu’on a eu le temps de changer de tactique en si peu de temps ? Je dirais que non. Nous sommes dans cette continuité. Nous savons que nous pouvons nous améliorer et changer de système tactique au courant de la rencontre. Mais en réalité, nous sommes fidèles à ce que nous faisons. C’est à nous d’entrer dans ce match comme il se doit. Nous sommes conscients de ce qui nous attend. Nous savons que l’Egypte joue face à son public. On connaît l’ambiance de ce stade. Et comme le disait Koulibaly, ce sont deux grandes nations qui ont envie de retourner à la Coupe du monde. Mais le football du haut niveau ne se nourrit pas du passé. Aujourd’hui, nous avons face à nous l’Egypte pour deux rencontres très rudes et difficiles. Mais, le Sénégal est là pour continuer à progresser et écrire son histoire.
Vous avez battu votre adversaire en finale lors de la dernière Can. A quel genre de match vous attendez-vous ?
Nous, le staff, la Fédération, le pays et les joueurs avons envie de nous qualifier à la Coupe du Monde. Ce ne sera pas un match facile ; nous sommes en face d’une très bonne équipe. Mais nous avons aussi des arguments à faire valoir face à l’équipe d’Egypte. On a envie d’aller à la Coupe du monde. Nous travaillons dur pendant des années pour des compétitions comme ça. Cette équipe est constituée pour jouer la Coupe du Monde. Nous savons que ça se jouera en deux matchs, mais je dirais trois parce que la finale a été gagnée. On sait qu’il y a un deuxième match qui est important, mais quoi qu’il puisse se passer ici, il y aura un match décisif chez nous (mardi 29 mars 2022). C’est une rencontre qu’il faut aborder avec beaucoup d’intelligence. Il ne faut pas faire n’importe quoi. Toutefois, nous essayerons d’avoir le meilleur résultat possible ici pour mieux aborder le match retour.
Lors de la dernière Coupe d’Afrique, on a constaté un manque d’efficacité de vos attaquants. Avez-vous réglé ce problème ?
On n'a pas marqué beaucoup de buts dans cette Can, mais on a tous constaté que le Sénégal avait également une bonne défense. Les gens regardent souvent les attaquants, mais ils oublient l’assise défensive de l’équipe nationale du Sénégal. Nous sommes capables d’être costauds. Je crois qu’effectivement, une bonne équipe doit être très forte défensivement. Nous avons aussi des arguments à faire valoir devant. Nous continuons à travailler nos animations offensives. Nous avons des garçons capables de faire la différence à n’importe quel moment dans un match.
Après le sacre à la Can, l’équipe a-t-elle dépassé les moments d’euphorie ?
Vous m’avez beaucoup entendu parler, depuis que je suis en fonction, et utiliser le mot humilité. Pourquoi ce mot ? Parce que c’est l’essence même d’un champion. Tu as cette humilité que tu peux gagner. Avec cette humilité, tu ne seras jamais surpris. Nous sommes dans cette situation. Nous sommes vigilants. Certes nous sommes champions d’Afrique, mais le plus difficile, c’est de rester et de continuer à gagner. Ce groupe a beaucoup d’humilité. Les statistiques ne nous donnent pas favoris de cette double confrontation dans la mesure où on dit que toutes les équipes qui sont championnes d’Afrique n’ont pas participé à la prochaine Coupe du monde. Puisque je suis un garçon curieux, j’ai besoin de savoir pourquoi ces statistiques sont là ? Nous sommes motivés. Moi, j’ai faim et je n’ai rien fait ; les joueurs le savent aussi. Ils ont envie de gagner. Nous devons continuer à être une équipe conquérante pour atteindre nos objectifs.
LE FONSIS ET LA SFI SE DONNENT LA MAIN
Offrir aux Sénégalais la possibilité de disposer d’un logement. C’est l’objectif de la Société Financière Internationale ( Sfi) et du Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (Fonsis) qui ont signé hier jeudi un accord de collaboration.
Offrir aux Sénégalais la possibilité de disposer d’un logement. C’est l’objectif de la Société Financière Internationale ( Sfi) et du Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (Fonsis) qui ont signé hier jeudi un accord de collaboration.
Atravers cette alliance, la Sfi etle Fonsis comptent contribuer à accroître l’offre de logements abordables au Sénégal.Ainsi, au cours des huit (8) à dix (10) années à venir, au moins 20.000 logements modernes seront construits dans le pays, à travers Kajom Capital, la nouvelle trouvaille du Fonsis. Le procédé est simple. Le Fonsis et le Sfi vont acquérir des maisons de qualité auprès de promoteurs, avant de les mettre à la disposition des populations à faible revenu.
Avec leur programme de location-vente, ils espèrent aider des milliers de personnes à réaliser leur rêve en disposant de leur propre maison. “En plus d’accélérer et de favoriser l’accès à la propriété, ce véhicule de location-vente encouragera également les Sénégalais à épargner et à mieux planifier leur retraite et l’éducation de leurs enfants. Il offrira des opportunités d’investissement aux structures financières comme les assurances», a soutenu Papa Demba Diallo, Directeur général du Fonsis.
Pour lancer ce projet, 200 logements sont prévus dans la région de Dakar. Et à en croire les porteurs du projet, au moins 120.000 familles devraient bénéficier directement de cette initiative. «Il est primordial de renforcer l’accès à des logements abordables de qualité pour améliorer le bien-être social et accélérer le développement économique. La Sfi est fière de collaborer avec le Fonsis pour aider à remédier à la pénurie d’offre de logements abordables au Sénégal, à travers une solution innovante, portée par le secteur privé», a déclaré Makhtar Diop, Directeur général de la Sfi.
A noter que ce partenariat contribue directement à l’atteinte de l’objectif du Gouvernement du Sénégal d’augmenter l’offre de logements abordables dans le pays de 100.000 unités d’ici 2025, grâce à son programme «100 000 Logements».
Selon les termes de cette collaboration, Kajom Capital devrait bénéficier d’un investissement initial de la Sfi d’environ 10 millions de dollars à moyen terme et de plus de 50 millions de dollars à long terme.
A travers cette initiative, la Sfi etle Fonsis espèrent mobiliser et attirer d’autres investisseurs institutionnels locaux et internationaux pour soutenir ce projet de développement.
ME ASSANE DIOMA NDIAYE EXHORTE L’ETAT À ÉDIFIER LES FAMILLES DES VICTIMES
Ayant entamé une grève de la faim pour pousser l’Etat du Sénégal à répondre à leurs exigences, les familles des 93 soldats morts dans un crash d’avion pendant la guerre du Golfe entendent aller jusqu’au bout de leur combat.
L’Etat du Sénégal doit édifier les orphelins des 93 Jaambar décédés dans le crash d’un avion en Arabie Saoudite lors de la guerre du Golfe. C’est le sentiment de Me Assane Dioma Ndiaye, l’avocat des familles, qui a alerté sur la situation délicate des orphelins qui ont entamé une grève de la faim.
Ayant entamé une grève de la faim pour pousser l’Etat du Sénégal à répondre à leurs exigences, les familles des 93 soldats morts dans un crash d’avion pendant la guerre du Golfe entendent aller jusqu’au bout de leur combat. Un combat qui s’avère risqué, puisque plusieurs d’entre eux ont vu leur état de santé se dégrader au fil des heures. Ce qui a poussé leur avocat, Me Assane Dioma Ndiaye, à tirer la sonnette d’alarme, en invitant l’Etat à réagir. «Cette grève de la faim des orphelins des Jaambar commence à inquiéter. Ceux qui font la grève de la faim étaient des enfants à cette époque. Aujourd’hui, ces personnes ont besoin de savoir ce qui s’est vraiment passé. Il y a des informations rapportant que leurs pères qui sont décédés ont été indemnisés par l’Arabie Saoudite. Mais jusque-là, l’argent n’est pas parvenu aux familles des victimes», s’offusque Me Assane Dioma Ndiaye, par ailleurs nouveau coordonnateur du groupe d’actions de la Ligue Sénégalaise des Droits de l’Homme (Lsdh).
Très remonté, l’avocat souligne que les Nations unies avaient institué une commission d’indemnisation et le Conseil de sécurité avait pris une résolution confisquant les réserves de pétrole irakien devant servir à l’indemnisation des pays ayant souffert de cette guerre du Golfe. Et là-aussi, les soldats qui faisaient partie du contingent sénégalais n’ont reçu que la somme d’un million Fcfa chacun. «Quand ces jeunes orphelins apprennent que l’Arabie Saoudite a donné des milliards dont ils n’ont pas bénéficié, c’est normal qu’ils s’interrogent. C’est ce qui explique le combat qu’ils mènent aujourd’hui. Des réclamations ont été faites à qui de droit, mais l’Etat du Sénégal n’a jamais fourni une explication convaincante.
D’abord, il faudrait savoir s’il y a eu indemnisation. Lorsqu’il y a crash d’avion, la responsabilité du transporteur est établie. Et ici l’avion appartient à l’Arabie Saoudite. Est-ce que l’Arabie Saoudite a indemnisé ces familles des victimes? Et s’il y a eu indemnisation, où est allé l’argent ? Pourquoi ces familles n’ont rien reçu ? Ce sont des questions que se posent tous ces jeunes qui observent une grève de la faim», martèle-t-il.
Selon Me Assane Dioma Ndiaye, la situation devient de plus en plus alarmante pour les jeunes grévistes parmi lesquels deux ont été évacués par les sapeurs-pompiers, mercredi dernier. «Si cette grève perdure, elle pourrait engendrer des conséquences dramatiques. C’est pourquoi nous invitons l’Etat du Sénégal à parler avec ces orphelins et à leur donner les explications nécessaires. Et si les indemnisations ne sont pas effectives, que l’Etat mène les actions nécessaires afin que les familles rentrent dans leurs droits. Et que l’Arabie Saoudite qui a causé les torts répare, parce qu’elle a les moyens de le faire», plaide l’avocat.
L’INTERSYNDICALE DES TRAVAILLEURS EN EAUX TROUBLES
En plein Forum mondial de l’eau, les travailleurs de la société en charge de la distribution de l’eau potable au Sénégal (Sen’Eau) sont dans le désarroi.
L’intersyndicale des travailleurs de la Sen’eau, constituée du Sates, du Sutes, de l’Utis/Unsas, a fait face à la presse hier pour annoncer son deuxième plan d’action. Ce, suite à ses bisbilles avec la directrice générale Jahny Arnal qui évite, selon elle, le dialogue avec les syndicalistes pour vider les points du mémorandum de 2019.
En plein Forum mondial de l’eau, les travailleurs de la société en charge de la distribution de l’eau potable au Sénégal (Sen’Eau) sont dans le désarroi. Depuis son accession à la tête de l’entreprise en janvier 2020, la directrice générale Jahny Arnal n’a pas daigné les représentants syndicaux pour discuter avec eux du mémorandum déposé sur la table de son prédécesseur. Le point essentiel de ce document porte sur l’augmentation des salaires à hauteur de 40%.
Hier, l’intersyndicale est montée au créneau pour annoncer la mise œuvre de la seconde phase de son plan d’action. Celui-ci consiste, selon Ahmadou Dieng, «à saisir la direction générale du travail et de la sécurité sociale par une notification de conflit collectif. Dans le cas où une non-conciliation sanctionnerait ces négociations, un préavis de grève sera déposé afin d’amener la Sen’eau à apporter des solutions aux véritables préoccupations des travailleurs».
D’autant que l‘intersyndicale avait tiré la sonnette d’alarme lors de son point de presse du 14 mars 2022. Elle avertit l’opinion que les conséquences de son mouvement d’humeur seraient de la seule et unique responsabilité de la direction générale de la société.
Mais depuis cette date, la directrice générale n’a apporté aucune réponse concrète au premier point du mémorandum des travailleurs de 2019 à savoir : « une augmentation des salaires à hauteur de 40%. En lieu et place, c’est une direction générale qui nous annonce des déficits répétés dans ses résultats, ce qui était prévisible pour toute entreprise qui démarre», souligne Ahmadou Dieng, porte-parole de l’intersyndicale. «Mais ce que Mme Arnal ne dit pas, c’est l’augmentation considérable de son chiffre d’affaires avec le démarrage de l’usine de Keur Momar Sarr 3, l’arrivée de 100 mille M3/jour, et la seconde phase de 100 mille m3 attendus dans quelques semaines», tonnent ElHadji Malick Guèye et Cie. Les camarades d’Elimane Diouf fustigent aussi la démarche de la direction générale de la Sen’eau. « Le nouveau gestionnaire tend à bafouer les acquis des syndicalistes notamment la demande d’augmentation des salaires de 40% ».
A côté de cela, les travailleurs s’émeuvent du manque de conciliation de leurs vis-à-vis afin d’apaiser la tension sociale qui prévaut dans la société nationale de l’eau. «Le Directeur des Ressources Humaines et de la Transformation (Drht) préfère instaurer la ruse et la division des acteurs comme mode de négociation. C’est le lieu de dénoncer ces méthodes d’un autre âge qui sont contraires au modèle de dialogue social de longue date dans notre pays et particulièrement dans notre entreprise depuis près de 30 ans. Les sacrifices consentis par le personnel n’ont pas été reconnus et rétribués à leur juste valeur par la direction», pestent les syndicalistes.
Par Moussa KAMARA
NEC PLUS ULTRA
C’est vrai qu’avec l’avènement des réseaux sociaux, aucun politicien de ce pays n’a fait mieux qu’Ousmane Sonko.
C’est vrai qu’avec l’avènement des réseaux sociaux, aucun politicien de ce pays n’a fait mieux qu’Ousmane Sonko.
Dans leur utilisation, leur transformation en medium de communication et de propagande entre autres. Bien sûr qu’avant Pastef, certains parmi nos hommes politiques utilisaient le Net. Et bien sûr les résultats sont en deçà de ce qu’ils attendaient ou espéraient.
De purs amateurs qui refusaient de le reconnaitre. Leur implication dans Internet se faisait selon l’air du temps pour ne pas dire par snobisme. Des sites ou des portails rarement à jour des évènements parce que sans agent dédié à cette tâche. Jusqu’à ce qu’un jeune politicien vienne tout bouleverser.
Avec des pros du Net. Simplement et fermement. Une bande de jeunes cadres, issus de tous les milieux, bon chic bon genre entoure le boss du Pastef. Ils sont efficaces dans les rôles qui leur sont assignés.
Et, au-delà du Net, des interventions ciblées dans les media de leur convenance avec des émissaires souvent au-dessus de leurs interlocuteurs. Ce sont eux qui mènent le bal et non les gens payés pour le faire. Jamais nous n’avons encore vu une conférence de presse des gens de Pastef avec des questions tout azimut lancées par les gens de la presse. Ils ont changé la donne sans que personne ne le relève pour s’en offusquer.
L’audace des gens de Pastef est sans commune mesure avec ce qui se faisait dans le champ politique. Ils règnent sur le Net jusqu’à susciter la peur des interventions hasardeuses. Pour vérifier ce que j’avance, il suffit d’intervenir dans les réseaux sociaux à charge contre Pastef pour récolter la curée.
Trop peu de personnes osent s’y aventurer. Surtout les gens d’un certain âge qui redoutent les insultes et les quolibets. C’est comme si les jeunes militants avaient trouvé en Sonko un messie. La différence entre lui et les autres jeunes non pastéfiens est que lui a l’étoffe d’un véritable chef de parti. Un parti qu’il a créé et mené de main de maitre jusqu’à présent. Une démarche originale qui n’a jamais été menée avant lui. Et jusqu’à présent il a su s’en sortir magistralement.
Pour l’avoir fréquenté, nous sommes bien placés pour savoir que le monde politique est plein de ressources brumeuses, fumeuses, incroyables et pitoyables pour se débarrasser d’adversaires coriaces. Des armes conventionnelles ou non sont hardiment usitées pour gagner. Mais quand l’adversaire ou l’ennemi est aussi coriace que ceux d’en face, sûrement que les cris de victoire fuseront de là où on ne les espérait guère. Du balcon, nous savourons les péripéties de ces batailles épiques.
LA DÉMOCRATIE A L’ÉPREUVE
Abdoulaye Wade avait quand même laissé un bilan matériel plus ou moins acceptable. Et de visu, il y avait ces grandes infrastructures culturelles comme le Monument de la renaissance, controversée, le Grand Théâtre, la Place du Souvenir africain
Abdoulaye Wade avait quand même laissé un bilan matériel plus ou moins acceptable. Et de visu, il y avait ces grandes infrastructures culturelles comme le Monument de la renaissance, controversée, le Grand Théâtre, la Place du Souvenir africain… Ou encore ce bâtisseur des routes, autoroutes, Aéroport Blaise Diagne… C’était son « weddi guiss bokku ci » qu’il pensait être en mesure de lui offrir un 3e mandat. C’est justement, c’est que le « bâtisseur » a tout démoli : le bilan immatériel.
La démocratie n’est pas qu’électorale, elle est dans les libertés, le respect du calendrier électoral, l’accès équitable aux médias publics, le respect et la stabilité de la Constitution. Quand il a été élu en 2000, Wade a promis un mandat de 5 ans et l’a « verrouillé ». Quand il a été réélu en 2007, il a ramené, par la voie de l’article 27, le septennat à partir de 2012. Puis le 3è mandat.
Voilà pourquoi en 2012, pour tous ces cas de reculs démocratiques, les Sénégalais ont sanctionné ce jeu interminable. Et Macky Sall, qui a compris ce rejet massif dès le premier tour, a, dans sa première déclaration au 2e tour, promis de s’appliquer le quinquennat et de le verrouiller à 2. A l’épreuve, le nouveau président se livre aussi à la ruse politique : transhumance, la Crei comme épée de Damoclès sur la tête des opposants, les changements constitutionnels pour revenir sur sa promesse de s’appliquer 5 ans au lieu de 7 ans. Puis pour verrouiller le mandat à 2… sans le verrouiller puisque le débat sur la constitutionnalité d’une 3e candidature ou pas a ressurgi. La même ritournelle qu’en 2012 ! C’est donc, sous cet angle, un surplace.
Le système politique
Qui d’ailleurs, de façon générale, se manifeste dans le fonctionnement du système politique et électoral. Si cela est le fait de la classe politique dans sa globalité, il convient tout de même de souligner que c’est le président qui conduit la politique de la nation, y compris celle de l’organisation des élections libres, transparentes et sans contestations. Mais tout ne dépend pas du pouvoir ou de celui qui l’incarne. Il y a, en revanche, une absence de confiance entre les acteurs politiques, que seules des garanties de transparence par les paroles et les actes peuvent régler. A chaque élection, ce sont les mêmes choses : ouvrir le dialogue, auditer le fichier électoral, évaluer le processus électoral…
Emprisonnement des opposants
Abdoulaye Wade avait mis Idrissa Seck aux fers, officiellement pour l’affaire dite des chantiers de Thiès. Même si l’ancien premier ministre pensait que la prison était le chemin qui mènerait au palais, il s’en est plutôt éloigné. Le palais ne restera qu’un mirage pour lui. S’il s’en était approché, ce n’était que par son rang de 2e à la Présidentielle de 2007, mais qui n’a jamais pu envoyer Wade au second tour. Macky Sall a, en plus de Karim Wade condamné par la Crei, mis hors d’état de nuire Khalifa Sall qui, après avoir été maî(t)re de Dakar, pouvait approcher l’Avenue Léopold Sédar Senghor en 2019.
Deux « K » qu’il a réglés par une condamnation qui ne leur donnait aucune chance devant le Conseil constitutionnel, leur casier judiciaire étant finalement le « filtre » le plus compliqué. Même s’ils sont parvenus à mobiliser les parrainages sans gros soucis. Ce système n’est pas mauvais en soi. Mais le seul hic demeure le manque de discussions entre le pouvoir et l’opposition. Il reste que le système politique, loin d’être parfait, a permis à ceux qui ont contesté les victoires du pouvoir, de gagner des élections (locales de 2014 et de 2022 à Dakar).
SALIF SADIO ET SON ÉPOUSE FUIENT VERS LA GAMBIE
Lancée depuis le 13 mars dernier en Casamance, l’opération militaire de démantèlement des bases rebelles et autres sanctuaires de voyous n’a duré que deux semaines dans le Nord-Sindian. Elle s’est arrêtée faute de combats dans le camp en face !
Moins de deux semaines après un assaut mené par des troupes d’élite de nos forces armées, dotées d’un matériel de guerre impressionnant, il n’y a plus de combats en Casamance. L’Armée a pratiquement démantelé toutes les bases rebelles et sanctuaires de voyous dans le Nord-Sindian. Sous un déluge de feu, le chef rebelle Salif Sadio et son épouse ont fui vers la Gambie. « Le Témoin » vous révèle également que l’Armée compte d’ailleurs user de son droit de poursuite pour localiser et capturer, morts ou vifs, tous ces bandits de grand chemin prétendument du Mouvement des forces démocratiques de Casamance. Ce jusqu’au delà de nos frontières.
Lancée depuis le 13 mars dernier en Casamance, l’opération militaire de démantèlement des bases rebelles et autres sanctuaires de voyous n’a duré que deux semaines dans le Nord-Sindian. Elle s’est arrêtée faute de combats dans le camp en face ! Il s’est agi en réalité d’une « blitzkrieg » ou guerre éclair à l’issue de laquelle pratiquement toutes les bases arrière de la faction du chef rebelle du Mfdc Salif Sadio et situées dans les villages de Diounor, Karounor, Kapa, Bakingaye, Djilanfalé, Guikess, Katama, Katinoro, Tampindo, Kanfounda et Younor ont totalement été détruites avant d’être occupées par nos forces armées. Sur place, nos braves soldats ne font désormais plus que des opérations de ratissage et de fouille des décombres des bases rebelles pulvérisées par la puissance de l’artillerie de nos « diambars ». « Le Témoin » a d’ailleurs appris que le chef rebelle Sadio Sadio s’est évaporé dans la nature. Une fuite éperdue dès les premiers bombardements à l’arme lourde.
Selon des villageois interrogés dans la zone, Salif Sadio a fui en compagnie de son épouse vers la Gambie. « Ils ont quitté leur sanctuaire pour fuir nuitamment en moto vers les villages frontaliers de la Gambie. Suivi d’une horde de rebelles et de lieutenants, Salif Sadio s’est évaporé dans la nature gambienne bien avant l’assaut terrestre des soldats » ont indiqué les villageois aux soldats dans leur chasse à l’homme. Comme l’attestent les prises de vues sur place (voir photos), Salif Sadio vivait dans une case en dur couverte de tôles et abritant un bunker souterrain. Un bunker qui lui servait d’abri et de poste de commandement.
En fouillant les décombres de cette base stratégique dévastée par les obus, les soldats ont découvert une importante logistique de « guerre » et surtout de survie tels que des marmites, des ustensiles de cuisine, des sacs de riz, des mortiers, des lance-roquettes, des fusils rouillés, des voitures volées, des munitions, des sachets de chanvre indien, des pipes à tabac ou à yamba, des motos en panne, des bicyclettes, , des matelas, ustensiles de cuisine, des panneaux solaires etc.. Sans oublier de petits pagnes de séduction et autres ceintures de perles pour femmes. Ce qui laisse croire que Salif Sadio vivait avec son ou ses épouse(s) dans cette forêt qui abritait sa base.
Une chasse sous-régionale à l’homme !
Dans son dernier communiqué faisant état du premier bilan de cette opération, la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) déclarait que plusieurs rebelles et autres voyous armés ont été tués dont certains dans leurs bunkers. Et indiquait que « d’autres rebelles ont pris la fuite abandonnant précipitamment une importante quantité d’armes et de munitions de guerre, des matériels divers et surtout des véhicules volés et gardés depuis plusieurs années » lit-on dans le communiqué de l’Etat-major des armées.
Face à cette criminalité frontalière tournant autour du trafic illicite de noix d’anacarde, de rapts, de chanvre indien, de coupe illégale de bois et de contrebande de marchandises, l’Armée avait martelé que « ces bandes criminelles en déroute seraient traquées jusque dans leurs derniers retranchements à l’intérieur du territoire national et partout ailleurs ».
Justement, que sous-entend le mot « Ailleurs » ? Eh bien, « Le Témoin » est en mesure de dire qu’« ailleurs » n’est autre qu’un droit de poursuite de manière étendue que compte user l’Armée sénégalaise. Autrement dit, localiser et traquer Salif Sadio et sa bande de malfaiteurs jusque dans leurs derniers retranchements. Que ce soit en Gambie, en Guinée-Bissau ou ailleurs !