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13 juillet 2025
OUSMANE DIAGNE PROMET DES POURSUITES JUDICIAIRES APRÈS LE RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES
Le ministre de la Justice évoque de possibles infractions graves, dont détournement de deniers publics, blanchiment d’argent et enrichissement illicite. L’implication d’anciens ministres, directeurs généraux et comptables est pointée du doigt.
Le ministre de la Justice promet une suite judiciaire après la publication du rapport de la Cour des comptes sur la situation des finances publiques au titre des gestions de 2019 au 31 mars 2024. Selon Ousmane Diagne, l’exploitation de ce document a permis « de relever des coûts élevés de la dette et des manquements graves qui pourraient revêtir diverses qualifications pénales ».
Il poursuit en les citant : « faux en écriture, faux en informatique, détournement de deniers publics, escroquerie portant sur des deniers publics, blanchiment d’argent et enrichissement illicite, complicité et recel… », qualifie le magistrat.
Le ministre est convaincu que l’analyse de ces chefs d’accusation démontre l’implication de diverses personnes notamment d’anciens ministres et directeurs généraux, des comptables, des gestionnaires et d’autres particuliers.
« C’est pourquoi, il est envisagé dans le respect strict des principes directeurs de la procédure pénale notamment la présomption d’innocence, le respect des droits de la défense, le respect du principe du contradictoire, la mise en œuvre diligente de toutes les mesures judiciaires nécessaires à l’élucidation de ces faits et l’identification complète de tous les responsables de ces irrégularités et leur traduction devant les juridictions répressives compétentes », promet le ministre de la Justice.
Donc, la haute cour de Justice et le Pool judiciaire financier seront activés à cet effet. » Des enquêtes exhaustives et approfondies seront menées pour retracer les finances en vue d’identifier et entendre tous les auteurs, coauteurs et complices présumés en vue d’engager des poursuites devant les juridictions compétentes », conclue-t-il.
ABDOURAHMANE SARR DÉVOILE LA STRATÉGIE DU GOUVERNEMENT POUR RÉDUIRE LA DETTE
Lors de la Conférence de presse du gouvernement, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération a détaillé les mesures envisagées pour ramener la dette du Sénégal à 70 % du PIB d’ici 2029-2035.
Lors de la Conférence de presse du gouvernement ce jeudi 13 férié, Abdourahmane Sarr a pris la parole. Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération a parlé de l’impact économique du rapport de la Cour des Comptes, ainsi que les leviers qui seront actionnés pour permettre au Sénégal de se sortir de cette situation.
Abdourahmane Sarr a d’abord insisté sur l’ampleur des déficits et des dettes accumulés par le Sénégal entre 2019 et 2024. Il révèle ainsi que la dette accumulée était à 99,7% du PIB en fin 2023. Cela s’explique par le fait que « Beaucoup de dépenses ont été engagées en dehors des circuits budgétaires normaux, sans autorisation parlementaire. Ceci a été rendu facile par des pratiques budgétaires qui consistaient d’une part à effectuer des transferts budgétaires dans des comptes de dépôt de l’Etat afin de pouvoir effectuer des dépenses supplémentaires non autorisées et pouvoir assurer le service de la dette cachée contractée sans autorisation parlementaire ». Et d’ajouter que certaines de ces dettes venaient du secteur bancaire local, du décaissement sur des projets financiers, sur des ressources extérieures car l’argent était disponible via des partenaires afin de donner un caractère légal à ces pratiques. « Les autorités sortantes donnaient des lettres de confort ou des lettres de couverture budgétaire afin que les travaux en question non prévus par les lois de finances votées puissent se faire », poursuit le ministre.
Abdourahmane Sarr continue en insistant sur les déficits élevés du dernier régime. Néanmoins, il assure que le régime de Bassirou Diomaye Faye s’attellera à réduire le déficit du Sénégal. celui-ci, projeté à 7,1% du PIB pour 2025, « sera ramené à 3% du PIB dans un horizon raisonnable de sorte à réduire également la dette à 70% du PIB comme demandé par les critères de convergence dans un horizon raisonnable. Les projets qui seront inclus dorénavant dans le budget seront strictement alignés à la vision 2050, compatible avec les lois de finances ». Concernant la taille de la dette, il l’explique par le fait que les membres du régime sortant avaient tendance à facturer des travaux déjà effectués, ou en cours mais qui avaient été déjà payés.
Objectif : ramener la dette à 70% du PIB
Concernant la projection, Abdourahmane Sarr assure que l’objectif du gouvernement d’Ousmane Sonko est de ramener la dette à 70% du PIB à l’horizon 2029-2035. Pour y arriver, le ministre de l’Économie du Plan et de la Coopération sait comment faire. « Je voudrais dire que cette trajectoire est crédible car le déficit est déjà presque à ce niveau. Ensuite, la croissance sera forte avec une croissance en moyenne de 6,5%. Elle est déjà au-delà grâce à la production de pétrole et de gaz qui vient de démarrer, confortant la trajectoire de réduction de la dette sur la période 2025-2029 à venir ».
Rappelant que la dernière analyse conjointe afin de viabiliser la dette du Sénégal, réalisée en 2023 par la FMI et la Banque mondiale en 2023, avait maintenu le Sénégal en risque de surendettement modéré, Abdourahmane Sarr rassure : la dette du Sénégal, malgré la hausse du ratio d’endettement, est toujours soutenable. Il y aura donc un ajustement budgétaire pour aider à la stabilisation de cette dette. « La nouvelle stratégie d’endettement que nous avons élaborée devrait aider à réduire considérablement l’exposition du portefeuille d’endettement de la dette en devises et à améliorer la viabilité de cette même dette. Nous allons attirer les non-résidents sur notre marché en monnaie locale afin d’approfondir notre marché en collaboration avec la Banque centrale dans un environnement de stabilité macroéconomique ».
Par ailleurs, le Comité national de la dette sera mis à contribution. M. Sarr annonce également que « le front-office de la gestion de la dette sera unifié avec un back-office dans une seule entité. Le ministère de l’économie du plan et de la coopération s’occupera de ce qui est communément appelé middle-office qui élabore la stratégie d’endettement en ligne avec le cadre macroéconomique et la viabilité de la dette et mettra tous les projets proposés au budget. De ce fait les manuels de procédure que nous avons déjà et qui sont en ligne avec les standards internationaux, seront donc totalement exécutés. La direction générale de la comptabilité et du Trésor, compte tenu, de ses aptitudes spécifiques liées notamment à ses interactions avec les marchés et ses prérogatives en matière de comptabilité de la dette, devrait assurer aisément l’exécution des activités propres au fond du pack office ».
Le ministre de l’Economie tient également à préciser que la procédure de redressement de l’endettement sera fait en conformité avec le cadrage macroéconomique de la Banque centrale. Cette dernière sera consultée par les différentes fonctions de gestion de la dette.
Enfin, M. Sarr annonce que les ministres vont finaliser leur lettre de politique sectorielle d’ici la fin du mois de février, conformément au processus de sélection des priorités enclenché par le Premier ministre Ousmane Sonko.
RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES, DÉTHIÉ FALL APPELLE À DES SANCTIONS EXEMPLAIRES
Le leader du PRP rappelle que le Sénégal figure parmi les pays les plus pauvres du monde et estime qu’aucun dirigeant ne devrait se permettre de tels abus sur les deniers publics.
Les réactions se succèdent après la publication du rapport de la Cour des comptes. C’est au tour du président du Parti Républicain pour le Progrès (PRP), Déthié Fall. Dans un communiqué, il a fermement dénoncé les détournements de fonds publics révélés par cette enquête, soulignant ainsi l’ampleur des abus financiers commis par les précédentes autorités.
« Alors qu’ils nous réprimaient, emprisonnaient et calomniaient, ils pillaient en même temps les maigres ressources du peuple sénégalais », a-t-il déclaré avec indignation.
Selon lui, les chiffres du rapport viennent non seulement confirmer, mais aussi aggraver les révélations faites par le Premier ministre Ousmane Sonko concernant la gestion des finances publiques. Déthié Fall rappelle que le Sénégal figure parmi les 25 pays les plus pauvres du monde et estime qu’aucun dirigeant ne devrait se permettre de tels abus sur les deniers publics. Il appelle donc à une action rapide et rigoureuse pour sanctionner les responsables de ces malversations.
Le président du PRP exhorte les Sénégalais à rester patients et mobilisés derrière le Président de la République et le Premier ministre pour bâtir un Sénégal « souverain, juste et prospère. » Cette déclaration intervient alors que le gouvernement affiche sa volonté de rompre avec les pratiques du passé en mettant en œuvre des réformes visant à renforcer la transparence et l’intégrité dans la gestion des finances publiques.
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LA GRANDE RÉFORME DES FINANCES PUBLIQUES
"Chaque franc dépensé devra être justifié". Le gouvernement a dévoilé ce jeudi, un plan de transformation radicale de sa gouvernance financière, allant de la digitalisation au contrôle renforcé, en passant par la responsabilisation individuelle
(SenePlus) - Suite à la publication d'un rapport critique de la Cour des comptes sur la gestion de la dette et du déficit budgétaire pendant la présidence de Macky Sall (2019-2024), le ministre des Finances sénégalais Cheikh Diba a présenté ce jeudi 13 février 2025 un vaste programme de réformes visant à redresser la gouvernance financière du pays.
Dans une déclaration qui marque un tournant dans la gestion des finances publiques sénégalaises, le ministre a dévoilé un plan structuré autour de trois axes majeurs, témoignant d'une volonté de transformation profonde du système.
Le premier axe concerne le renforcement du contrôle budgétaire et la modernisation des processus. "Cette modernisation permettra d'améliorer la qualité et la fiabilité des données financières, de faciliter leur accessibilité et d'assurer la sincérité des comptes publics", a souligné le ministre Diba. Une innovation majeure sera l'introduction d'un système d'information intégré pour la gestion des finances publiques, accompagné par la nomination d'un agent comptable dédié au suivi des projets financés sur ressources extérieures.
Le deuxième volet de la réforme s'attaque à la gestion de la dette publique, un point particulièrement sensible relevé dans le rapport de la Cour des comptes. "Le retour à l'orthodoxie en matière de gestion de la dette par une centralisation des fonctions de négociation, d'utilisation et de gestion de la dette publique" constituera le pilier de cette transformation, selon les termes du ministre. Cette centralisation vise à résoudre les problèmes liés à la dispersion actuelle des compétences dans l'administration de la dette.
Le troisième axe met l'accent sur la transparence et l'efficacité. Une innovation significative sera "l'instauration d'une déclaration de responsabilité personnelle de tous les agents impliqués dans la production de l'information financière", a précisé le ministre.
Dans un discours empreint de gravité, le ministre Diba a insisté sur l'importance historique de ces réformes : "Il ne s'agit pas d'un simple exercice de constatation, mais du début d'une transformation profonde et irréversible de la gouvernance financière au Sénégal". Il a notamment souligné que "chaque franc dépensé doit désormais être justifié" et que "chaque engagement budgétaire doit être optimisé".
"Nous devons cette rigueur aux Sénégalais. Nous devons cette transparence à nos partenaires. Nous devons cette exemplarité à l'histoire", a-t-il conclu.
MOUSSA FAKI MAHAMAT ALERTE SUR L’IMPACT DU DÉFICIT DE FINANCEMENT DE L’UNION AFRICAINE
Le président de la Commission de l’Union africaine a déploré le poids du déficit de financement sur l’efficacité et l’indépendance de l’organisation. Il a appelé les dirigeants africains à se saisir de cette question cruciale.
Le déficit de financement « continue de peser lourd » sur l’efficacité de l’Union africaine et à sa prise de décision indépendante, a déploré Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de cette organisation intergouvernementale à laquelle appartiennent les 55 États du continent africain.
»Le déficit de financement de l’organisation continue de peser lourd sur son efficacité et son indépendance de décision. La revitalisation du fonds de la paix et l’atteinte de son premier objectif est une lueur encourageante à ce sujet », a-t-il dit.
Moussa Faki Mahamat prenait part à la cérémonie d’ouverture de la 46ᵉ session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) qui se poursuit ce jeudi.
»Je continue de croire de plus en plus que si nous ne nous saisissons pas rapidement de la question de notre architecture politique, des faits de sécurité et de gouvernance, de la question des partenariats, du financement de l’organisation et des pouvoirs de la Commission et de son président, il y aurait franchement lieu de s’inquiéter sur l’avenir de notre organisation », a-t-il affirmé.
Selon Moussa Faki Mahamat, les dirigeants africains doivent se saisir de certaines questions dont la solution commande la survie de l’organisation panafricaine.
Il considère que »cette situation est d’autant préoccupante que nous nous trouvons à un moment où le multilatéralisme, déjà en mauvaise posture depuis un certain temps, semble devoir faire face à de nouveau défis ».
Il a déploré les violents conflits qui font rage au Soudan et l’Est de la République démocratique du Congo.
BARGNY, LA COUR SUPRÊME REJETTE L'ARRÊT IMMÉDIAT DE LA CENTRALE À CHARBON
Un verdict qui divise la communauté entre frustration et espoir, alors que les contestataires restent mobilisés pour obtenir son démantèlement.
La Cour suprême a déclaré recevable la requête des habitants de Bargny visant l'annulation de la centrale à charbon, mais a rejeté leur demande d'arrêt immédiat de son activité. Une décision qui suscite à la fois frustration et espoir au sein de la communauté, bien déterminée à poursuivre le combat contre cette installation jugée néfaste pour leur environnement et leurs activités économiques.
Ce jeudi 13 fevrier 2025, plusieurs femmes transformatrices de produits halieutiques, des défenseurs des droits environnementaux ainsi que des acteurs du développement se sont rassemblés devant la Cour suprême pour suivre le verdict tant attendu concernant la centrale à charbon de Bargny.
La juridiction a reconnu la recevabilité de leur requête visant à annuler la centrale. Cependant, elle a rejeté leur demande d’arrêt immédiat de son exploitation. Un verdict qui a plongé certains dans la déception, tandis que d'autres y voient une avancée dans leur combat.
"Nous considérons cette décision comme une première victoire, mais nous ne comptons pas en rester là", affirme Daouda Gueye,président du rapen luttant contre la centrale. Selon les habitants, l'installation constitue une menace majeure pour leur santé et leur environnement. De plus, elle freine considérablement les activités économiques de plus de 1 000 femmes, notamment dans la transformation des produits halieutiques.
Face à cette situation, les contestataires annoncent la poursuite de la mobilisation pour obtenir le démantèlement de la centrale. "Nous irons jusqu’au bout pour préserver notre cadre de vie et nos moyens de subsistance", martèle Fatou samba, présente au rassemblement.
Le combat des habitants de Bargny s’inscrit dans une lutte plus large pour la justice environnementale et la préservation des droits des populations locales face aux impacts industriels;un combat que mene l'ong LSD.
PLUS DE 6 TONNES DE PRODUITS IMPROPRES À LA CONSOMMATION INCINÉRÉES
Lors de cette incinération à Sédhiou, près de 1,9 tonne de chanvre indien et 4 tonnes de produits alimentaires impropres à la consommation ont été détruites, pour une valeur totale estimée à 154 553 000 FCFA.
Les forces de défense et de sécurité et le service régional du commerce ont incinéré, jeudi, à Sédhiou, plus de six tonnes de produits impropres à la consommation.
L’opération s’est déroulée en présence de l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Ba Ousmane Danfakha.
»Lors de cette incinération, près de 1,9 tonne de chanvre indien et 4 tonnes de produits alimentaires impropres à la consommation ont été détruites, pour une valeur totale estimée à 154 553 000 FCFA’’, a déclaré M. Danfakha.
Il a rappelé que ces produits sont composés d’aliments, de médicaments et d’autres substances interdites, représentant un danger réel pour la santé publique.
Selon le gouverneur de Sédhiou, cette opération témoigne de la vigilance et de l’engagement sans faille des services de l’État dans la lutte contre le trafic de stupéfiants et la commercialisation de produits dangereux.
À travers cette action, les services déconcentrés réitèrent leur engagement à protéger les citoyens et à assainir l’environnement économique et social de la région.
Les autorités appellent à une collaboration continue entre les différents acteurs pour renforcer la sécurité et la santé publique dans la région de Sédhiou.
CAN U17 : LE SENEGAL DANS UN GROUPE RELEVE AVEC LA GAMBIE ET LA TUNISIE
Tenant du titre, le Sénégal défendra sa couronne à la CAN U17 2025, qui aura lieu du 30 mars au 19 avril 2025 au Maroc.
Tenant du titre, le Sénégal défendra sa couronne à la CAN U17 2025, qui aura lieu du 30 mars au 19 avril 2025 au Maroc.
Les Lionceaux connaissent d’ailleurs leurs adversaires pour la phase de groupes après le tirage effectué ce jeudi 13 février. Les Sénégalais sont dans la poule C. Ils auront fort à faire contre la Gambie, la Tunisie et la Somalie.
Le Maroc, pays hôte, sera dans le groupe A en compagnie de l’Ouganda, de la Tanzanie et de la Zambie. La poule B, la plus relevée de cette CAN U17, mettra aux prises le Burkina Faso, l’Egypte, l’Afrique du Sud, et un dernier qualifié issu de l’UNIFAC.
Les groupes de la CAN U17 2025
Groupe A : Maroc, Ouganda, Tanzanie, Zambie
Groupe B : Burkina Faso, Qualifié UNIFFAC 1, Afrique du Sud, Égypte
Groupe C : Sénégal, Gambie, Somalie, Tunisie
Groupe D : Mali, Angola, Côte d’Ivoire, Qualifié UNIFFAC 2
FARBA NGOM RENTRE CHEZ LUI APRÈS SA PREMIÈRE AUDITION
Il s'est présenté devant le collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier dans le cadre d’une enquête sur des activités suspectes de blanchiment de capitaux dont la valeur est estimée provisoirement à plus de 125 milliards de francs CFA.
L’ancien député, Mouhamadou Ngom dit Farba, dont l’immunité parlementaire a été levée par l’Assemblée nationale le 24 janvier dernier, est rentré libre, après sa première comparution, jeudi, devant le collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF) dans le cadre d’une enquête sur des activités suspectes de blanchiment de capitaux dont la valeur est estimée provisoirement à plus de 125 milliards de francs CFA, a constaté l’APS.
‘’Notre client rentre chez lui, avec nous, et nous espérons pouvoir nous reposer. Nous nous retrouverons avec les juges dans 15 jours pour poursuivre les éclairages que nous devons apporter à notre société’’, a déclaré Doudou Ndoye, l’un des avocats du mis en cause.
Répondant à la question de savoir quelles charges pèsent sur leur client, la robe noire a indiqué que ‘’les avocats sont tenus par le secret de l’instruction’’.
‘’Je ne vais pas révéler ici les charges retenues contre mon client. Je sais aussi que mes confrères ne divulgueront pas les détails de cette audition’’, a fait savoir Doudou Ndoye.
Mouhamadou Ngom dit Farba est arrivé dans les locaux du PJF aux alentours de 10 heures et en est ressorti vers 13 heures, accompagné de ses conseils.
Plusieurs de ses partisans s’étaient ressemblés aux alentours de la juridiction avant qu’ils ne soient dispersés par des jets de grenades lacrymogènes des Forces de défense et de sécurité.
LE MALAISE CHEIKH DIBA
Son silence prolongé sur l'audit des finances publiques, alors même qu'il en a été l'interlocuteur principal auprès de la Cour des comptes, soulève des interrogations. Le ministère des Finances voit son pouvoir décisionnel se réduire
Le ministre des finances et du Budget a été le principal interlocuteur de l’équipe de la mission d’audit de la Cour des comptes sur les finances publiques sur la gestion 2019-2024. Malgré les révélations du Premier ministre, Cheikh Diba s’est jusque-là gardé de commenter en tout cas publiquement la gestion du régime précédent avec qui il a collaboré.
Silence radio! Jamais un ministre des Finances au Sénégal n’a été en retrait sur un dossier qui concerne les finances publiques. Malgré cette polémique qui tient le Sénégal en haleine depuis le 26 septembre 2024 avec l’annonce du Premier ministre qui, lors d’une conférence du Gouvernement, avait révélé des « maquillages de chiffres » par le pouvoir sortant, Cheikh Diba a brillé par son silence. Il s’est jusque-là gardé d’évoquer le sujet. En tout cas, pas en public. Pourtant le Sénégal l’attendait sur l’état des lieux des finances publiques commandité par le régime en place qui venait juste d’égrener 5 mois au pouvoir. Car, il a eu à occuper sous le régime de Macky Sall, l’influente direction de la Programmation budgétaire au ministère des Finances. Mais, en lieu et place de l’argentier de l’Etat, c’est le chef du gouvernement qui s’y est collé. Cheikh Diba n’était même pas à la table du gouvernement qui se livrait, selon les termes du Premier ministre, à un exercice de vérité. Ousmane Sonko était accompagné de « l’alter égo » du ministre des Finances et du Budget en l’occurrence le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr.
Ousmane Sonko était aussi entouré des ministres de la Justice et de l’Enseignement supérieur. Cette absence qui ne cesse de soulever de questions traduit-elle un malaise ? La prééminence du ministère des Finances au sein du gouvernement semble se rétrécir de plus en plus. En effet, le Premier ministre l’a dépouillé d’une de ses missions. Ousmane Sonko a décidé de centraliser toutes les dépenses d’investissements. Désormais, toutes les dépenses de l’Etat doivent être validées par le locataire du petit Palais.
Vers un isolement progressif de Cheikh Diba
Toujours est qu’il a été le principal interlocuteur de la Cour des comptes pour l’élaboration de l’audit. D’ailleurs, c’est Cheikh Diba, par ses services, qui a préparé le rapport qui a été envoyé, le 18 septembre 2024, à la Cour pour certification. C’est pourquoi, après la publication du rapport d’audit, le ministre des Finances et du Budget sera encore attendu. Va-t-il briser le silence aujourd’hui lors de la conférence de presse annoncée par le gouvernement ?
En tout cas, cité par le chroniqueur de Walfadjri, Pape Sané dans un scandale portant sur 8 milliards de Fcfa, il a, devant l’Assemblée nationale, tenue une sortie qui s’apparente à des adieux. En tout cas, en attendant qu’il soit blanchi par la Justice, les révélations portées contre lui jurent d'avec les principes sur lesquels le régime en place s’est engagé. D’ailleurs, lors d’une sortie, quelques jours après son installation, le chef de l’Etat avait appelé les membres du Gouvernement à « être irréprochables ».
« Si l’un d’entre nous, en toute responsabilité et en toute connaissance de cause, décide, dans l’intimité de son bureau, de transgresser, il ne peut entraîner personne dans une solidarité gouvernementale. Ce n’est pas notre rôle et nous devons tous le comprendre. Ce sont des choix et ils doivent être assumés par leurs auteurs», avait fait valoir le Président Bassirou Diomaye Faye. En tout état de cause, le ministre des Finance semble être à l'étroit dans ce gouvernement où il est plus perçu comme un résidus de l'ancien régime.