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12 juillet 2025
UNE COMMISSION CONJOINTE POUR ORGANISER LE DÉPART DES ÉLÉMENTS FRANÇAIS
Selon un communiqué, cette commission aura pour mission d’organiser la restitution des emprises militaires françaises au Sénégal d’ici la fin de l’année 2025.
Le Sénégal et la France ont convenu de mettre en place une commission conjointe afin de définir les modalités de départ des éléments français présents sur le sol sénégalais.
Cette décision, annoncée dans un communiqué conjoint du ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères et du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, marque une étape importante dans la coopération militaire entre les deux pays.
Selon le communiqué, cette commission aura pour mission d’organiser la restitution des emprises militaires françaises au Sénégal d’ici la fin de l’année 2025.
« Les deux pays entendent travailler à un nouveau partenariat en matière de défense et de sécurité qui prenne en compte les priorités stratégiques de toutes les parties », précise le communiqué conjoint.
KAOLACK, LES ÉTUDIANTS DE L’USSEIN BLOQUENT LA RN1
Ils dénoncent leurs mauvaises conditions d’études et exigent des améliorations. Pour se faire entendre, ils ont brûlé des pneus et érigé des barricades, perturbant fortement la circulation.
Des étudiants de l’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) ont bloqué la route nationale numéro 1 (RN1) ce mercredi matin à Kaolack. Ils dénoncent leurs mauvaises conditions d’études et exigent des améliorations.
Pour se faire entendre, ils ont brûlé des pneus et érigé des barricades, perturbant fortement la circulation. Les forces de l’ordre sont intervenues avec des grenades lacrymogènes pour les disperser, mais les tensions persistent.
Les étudiants affirment avoir alerté les autorités depuis plus d’un mois sans réponse. La semaine dernière, ils avaient déjà organisé une marche pacifique, sans succès. Face à cette situation, ils promettent de poursuivre leur mobilisation jusqu’à obtenir satisfaction.
LE RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES CONFIRME OUSMANE SONKO
L’économiste Babacar Gaye alerte sur un déficit budgétaire plus élevé que prévu et une dette masquée, renforçant ainsi les critiques du Premier ministre sur la gouvernance financière passée.
Le rapport d’audit des finances publiques, récemment publié par la Cour des comptes, a provoqué des réactions d’inquiétude et de consternation, notamment de la part de l’économiste Babacar Gaye.
Selon lui, l’étude des finances publiques met en évidence des « irrégularités énormes » dans la gestion des fonds publics sous l’ancien régime, un constat qu’il qualifie de « préoccupant ».
Babacar Gaye commente : « Globalement, le rapport confirme les déclarations de Sonko, et même si certains chiffres sont plus importants que ceux avancés par ce dernier, comme pour le déficit. Sonko parlait de 10 %, mais le rapport révèle un déficit de 12,30 %, contre 4,90 % déclaré sous l’ancien régime. »
Concernant la dette, M. Gaye précise que le montant de la dette garantie par l’État dépasse celui annoncé précédemment, atteignant 2 265 milliards de FCFA, principalement dans le secteur de l’énergie.
« Ce qui est encore plus frappant, c’est que ces irrégularités ont eu lieu en 2023, année de l’élection présidentielle », ajoute l’économiste.
Il souligne également que « l’encours de la dette est stabilisé à 99,67 % du PIB en 2023, ce qui résulte d’une dette bancaire hors cadrage ».
Babacar Gaye mentionne aussi que le montant des emprunts non enregistrés dans le TOFE (Tableau des Opérations Financières de l’État) s’élève à 696,7 milliards en 2023, soit 3,73 % du PIB. Cela masque l’ampleur réelle de la dette publique et fausse les indicateurs budgétaires. « C’est une chaîne, si les éléments en amont sont erronés, cela impacte toute l’analyse », précise-t-il.
Dans son analyse, l’économiste met en lumière l’ampleur des écarts financiers, qu’il considère comme un signe inquiétant d’une gestion défaillante. Ces révélations s’inscrivent dans le cadre de l’audit sur la gestion des finances publiques de 2019 à mars 2024 et viennent renforcer la position du Premier ministre, Ousmane Sonko, qui a toujours dénoncé les dysfonctionnements dans l’administration des finances sous l’ancien gouvernement.
Le rapport définitif de la Cour des comptes, intitulé « Audit du rapport sur la situation des finances publiques », précise que l’audit a été mené selon les procédures prévues, avec une attention particulière portée aux réponses du Ministère des Finances. Cette démarche contradictoire visait à garantir la transparence et la fiabilité des résultats.
En outre, le rapport met en évidence plusieurs faits pouvant constituer des fautes de gestion, voire des infractions pénales. Ces éléments feront l’objet d’une analyse approfondie, avec la possibilité de référés ou de déférés en fonction des conclusions des enquêtes.
L’économiste invite les autorités « à prendre au sérieux les recommandations de la Cour des comptes pour une bonne santé des Finances publiques.
par Juliette Ba
LETTRE À FEU MATAR DIAGNE
Je le vois tous les jours en coaching. Des gens brisés, à terre, complètement vidés, épuisés mais qui sortent de chez eux, "sangssé". Le soutien moral, mental et psychologique ne devrait être ni tabou, ni un luxe
Deukk ak Société bo khamni paraître Moy la norme :
Tu te sens seul.e ?
"Sa yeufou toubabi yi nak ?"
Tu es découragé et déprimé ?
"Yow li nga rewée !"
Tu as des envies suicidaires eh tu t'isoles ?
"Ki da nu koy ligueey khana !"
Et quand au fond du trou tu oses enfin en parler ...
"Mo yow khana da nga guemoul yalla nak !!!"
Li dale Matar moome bettouma tey, bettouma euleuk...
Je le vois tous les jours en coaching. Des gens brisés, à terre, complètement vidés, épuisés mais qui sortent de chez eux, sangssé, tirés à quatre épingles, coiffés, parfumés et qui sourient toute la journée comme si tout allait à la perfection. Paraître di neu rey nitt nak !
Voilà le résultat d'une société ou paraître et faire semblant sont tellement devenus la norme que lorsque tu traverse une zone de turbulences tu n'as pas d'autres choix que de lécher tes plaies dans la solitude et en silence, tel un animal blessé...
Je ne connais que trop bien l'isolement et la solitude ressentis lorsque, au bout du rouleau et sans aucune solution, tu ne peux que t'en remettre à la toute puissance. Seulement voilà, parfois même une connexion avec la religion ou la spiritualité ne suffit pas.
Dans le brouillard de la détresse et la boue d'un quotidien qui te paraît de plus en plus sombre, en finir te semble le seul moyen d'arrêter la souffrance.
Car il faut toujours s'en rappeler. Ceux qui décident de partir avant l'heure veulent en finir avec la souffrance. Et cette impression de gouffre sans fin ...
Seule la capacité à dépasser les "futilités terrestres" libère l'Homme.
Sénégal ak Aduna sakh, kou fi amoul détachement ak lâcher prise do dem.
Do meussa Dem.
Cher Matar, di la Massa wou
Ak di massa wou sa njaboot ak sey mbokk.
Di la baalou akh nak !
De n'avoir pas vu
Ou pas voulu voir
De n'avoir pas su
Ou pas voulu savoir
De n'avoir pas pu
Ou pas voulu pouvoir
J'espère que ton départ et ton livre serviront la cause de toutes les personnes dont la santé mentale nécessite un accompagnement, un soutien, et surtout de la bienveillance ...
Pour avoir fait plusieurs dépression et plusieurs tentatives de suicide, je sais combien un psychologue, un psychiatre, un prêtre, un imam, une meilleure amie, un parent compréhensif peuvent changer la donne...
Pouvoir libérér la parole, vider son sac et son coeur et recevoir de l'amour, de la compassion et de l'empathie en échange.
On me dit toujours : pourquoi tu racontes ta vie et tes souffrances dans tes vidéos : la réponse est là : c'est avant tout une thérapie !!!
Le soutien moral, mental et psychologique ne devrait être ni tabou, ni un luxe. Surtout à l'Université où tout peut basculer si tu n'es pas solide dans ta tête ou si l'épuisement te ronge à petit feu...
Il devrait exister des unité d’accueil et de soutien dans toutes les universités...
Ta lettre est un cri dont le silence est assourdissant...
Cher Matar, massa et bon voyage là où tu ne souffriras plus.
Juliette Ba est journaliste et coach en mieux-être et harmonie du couple.
LIGUE DES CHAMPIONS, GUIRASSY PREND LES COMMANDES
L’attaquant guinéen du Borussia Dortmund poursuit son impressionnante saison européenne en s’emparant du titre provisoire de meilleur buteur de la compétition. Une performance qui a largement contribué à la victoire de son équipe face au Sporting Portugal
L’attaquant guinéen du Borussia Dortmund poursuit son impressionnante saison européenne en s’emparant du titre provisoire de meilleur buteur de la compétition. Une performance qui a largement contribué à la victoire de son équipe face au Sporting Portugal.
Serhou Guirassy continue son festival en Ligue des Champions. L’attaquant international guinéen a inscrit son dixième but dans la compétition lors de la victoire éclatante du Borussia Dortmund face au Sporting Portugal (3-0), en barrage aller.
Toujours aussi décisif, Guirassy a marqué de la tête à la 60e minute avant de se muer en passeur, permettant au club allemand de prendre une sérieuse option pour la qualification en huitièmes de finale.
Cette réalisation propulse l’attaquant africain en tête du classement des buteurs de la plus prestigieuse des compétitions européennes. Une performance qui confirme sa saison exceptionnelle sous les couleurs jaune et noir.
Le match retour, prévu le 19 février au Signal Iduna Park de Dortmund, devrait offrir à Guirassy l’opportunité de consolider sa position de meilleur buteur et d’aider son équipe à valider son billet pour les huitièmes de finale.
par Adama Dieng
MARIE JOSÉ CRESPIN, L'INTÉGRITÉ PLUTÔT QUE LES HONNEURS
Elle ne courait pas derrière les honneurs. Une perle rare dont l'éclat continuera à briller sur la terre du Sénégal. Une perle qui était passionnée par les perles. Elle n'était pas attirée par l'or
Depuis Abu Dhabi, alors qu'il était 4 h du matin à Dakar, j'ai été effondré en ouvrant le journal. Marie José était une amie intime. Récemment, à mon retour de Nouakchott, je disais à Dior Fall que je ne cessais de penser à Marie José et qu'à mon retour des Émirats arabes unis, je me rendrais à l'île de Gorée pour la revoir.
Allah, Le Tout Puissant, en a décidé autrement. Marie José s'en est allée sans que je la revoie ici-bas. Que les jardins du Paradis soient sa demeure éternelle. Mon cher Cherif Salif, je confirme ton témoignage. Elle était une femme merveilleuse, une juge d'une intégrité sans faille. Je l'avais associée aux travaux du Centre pour l'indépendance des magistrats et des avocats (CIMA) en qualité de membre du Conseil consultatif. Le CIMA était une structure créée au sein de la Commission internationale de juristes à Genève à l'époque où j'en étais le Secrétaire général.
Je me souviens de lui avoir demandé d'accepter d'être présidente de la Cour de cassation et Wade était disposé. Mais cela n'intéressait pas Marie-José. Elle me dira que même l'ambassadeur de France avait aussi tenté de la convaincre, mais en vain. Elle avait fait son choix. Elle ne courait pas derrière les honneurs. Une perle rare dont l'éclat continuera à briller sur la terre du Sénégal. Une perle qui était passionnée par les perles. Elle n'était pas attirée par l'or, ce métal qu'elle associait avec les pires horreurs qui ont marqué l'histoire de l'humanité.
Que Dieu lui accorde une place au Paradis.
ADAMA DIENG SALUE L'HÉRITAGE DE SAM NUJOMA
Pour l'ancien Sous-Secrétaire général des Nations Unies le premier président namibien incarne à lui seul la résistance et la détermination d’un continent aspirant à sa liberté et à son émancipation
C’est avec une profonde tristesse qu’Adama Dieng, ancien Sous-Secrétaire général des Nations Unies et ex-Conseiller spécial de l’ONU pour la prévention du génocide, a réagi à l’annonce du décès de Son Excellence Samuel Shafiishuna Daniel Nujoma, premier président de la République de Namibie.
Dans un message empreint d’émotion et de reconnaissance, M. Dieng a salué la mémoire d’un homme dont l’héritage dépasse largement les frontières de son pays. Figure emblématique de la lutte pour l’indépendance, Sam Nujoma fut à la tête de la South West Africa People’s Organization (SWAPO), jouant un rôle clé dans la lutte contre le colonialisme et l’oppression de son peuple.
Pour Adama Dieng, le premier président namibien incarne à lui seul la résistance et la détermination d’un continent aspirant à sa liberté et à son émancipation.
« Le président Nujoma était un combattant infatigable de la liberté et un visionnaire dont le sacrifice et l’engagement ont marqué l’histoire de la Namibie et de l’Afrique », a déclaré M. Dieng. Il a rappelé que l’accession de la Namibie à l’indépendance en 1990 sous la présidence de Sam Nujoma représentait l’aboutissement de décennies de lutte contre la domination étrangère et le début d’une nouvelle ère de souveraineté nationale. En tant que chef d’État, Sam Nujoma a œuvré à la consolidation de l’État namibien, à l’édification d’institutions démocratiques solides et à la promotion de la paix et de la cohésion nationale. Son leadership a permis d’établir l’État de droit, d’unifier la nation et de préserver les valeurs culturelles et traditionnelles de la Namibie.
« Son engagement en faveur de la paix et de la justice a laissé une empreinte indélébile non seulement en Namibie, mais aussi à travers l’Afrique et le monde. Son courage et sa vision resteront une source d’inspiration pour les générations futures », a souligné Adama Dieng.
Un hommage solennel au nom de PATROL–Africa
S’exprimant en sa qualité de fondateur et président d’honneur de l’Alliance Panafricaine pour la Transparence et l’État de Droit (PATROL–Africa), Adama Dieng a adressé ses sincères condoléances à la famille du défunt, à Nangolo Mbumba, président de la Namibie, ainsi qu’au peuple namibien tout entier. « Nous perdons un homme d’État d’exception, mais son héritage de sagesse, de sacrifice et de leadership continuera de guider l’Afrique et le monde », a conclu M. Dieng.
Alors que le monde rend hommage à Sam Nujoma, son nom restera gravé dans l’histoire comme l’un des grands artisans de la liberté en Afrique. Sa disparition constitue une immense perte, mais son combat et sa vision demeureront un héritage précieux pour les générations à venir.
DES ANOMALIES NOTEES DANS LES RECETTES DE 2022 ET 2023
La Cour des comptes constate ‘’des anomalies relatives à des rattachements de recettes’’, une absence de rapports d’évaluation des dépenses fiscales en 2022 et 2023 ‘’contraire’’ à la règlementation de l’UEMOA
La Cour des comptes constate ‘’des anomalies relatives à des rattachements de recettes’’, une absence de rapports d’évaluation des dépenses fiscales en 2022 et 2023 ‘’contraire’’ à la règlementation de l’UEMOA, des transferts de crédits contraires aux règles en la matière, entre autres, dans son ‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques–Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’.
‘’La Cour [des comptes] constate, à la recette générale du Trésor, des rattachements irréguliers consistant à comptabiliser des recettes recouvrées en année N à l’exercice N-1’’, lit-on dans le rapport définitif de l’audit mené depuis plusieurs mois.
‘’L’absence de rapports d’évaluation des dépenses fiscales pour les gestions 2022 et 2023 est contraire à la décision n° 08/2015/CM/UEMOA du 2 juillet 2015 instituant les modalités d’évaluation des dépenses fiscales dans les États membres de l’UEMOA’’, notent les auteurs du document.
Ils disent avoir constaté que ‘’la masse salariale est passée de 744,96 milliards de francs CFA en 2019 à 1 303,50 milliards en 2023, soit une évolution de 74,97 %’’.
‘’La Cour [des comptes] relève des transferts importants au profit des services non personnalisés de l’État (SNPE) et des dépenses sur ressources extérieures non retracées’’ dans les documents budgétaires.
En plus, ‘’les services non personnalisés de l’État, entités dépourvues de personnalité juridique, ont bénéficié […] de transferts budgétaires d’un montant total de 2.562,17 milliards de francs CFA représentant 28,06 % des transferts globaux du budget général’’, alors que ‘’l’État ne doit pas accorder à ses propres services des transferts de crédits’’.
La Cour des comptes signale que ‘’les faits relatés dans le présent rapport, présumés constitutifs de fautes de gestion, de gestions de fait ou d’infractions à caractère pénal, feront l’objet, le cas échéant, de déférés, de référés ou de déclarations provisoires de gestion de fait’’.
L’audit a été fait à la demande des nouvelles autorités sénégalaises, à la suite de l’élection présidentielle de mars 2024.
Il a été conduit après que le ministre des Finances et du Budget a transmis à la Cour des comptes un rapport sur la situation des finances publiques couvrant la période allant de 2019 au 31 mars 2024.
‘’L’objectif général de l’audit est de s’assurer que le rapport produit par le gouvernement rend compte fidèlement de la situation budgétaire et financière de l’État, de 2019 au 31 mars 2024’’, rappellent les fonctionnaires auteurs de ce contrôle à la demande du gouvernement.
SCANDALES DANS LES COMPTES DE L'ÉTAT
Dette sous-évaluée de 5.000 milliards FCFA, déficit réel deux fois plus élevé qu'annoncé, 114 milliards d'emprunt jamais versés au Trésor public. Le rapport de la Cour des Comptes dévoile cinq années de manipulation massive des finances publiques
(SenePlus) - La Cour des Comptes vient de publier un rapport accablant sur la gestion des finances publiques entre 2019 et mars 2024, mettant en lumière des irrégularités majeures, des dettes non comptabilisées, et des pratiques financières opaques qui ont pesé lourdement sur les finances de l’État. Ce rapport, qui fait suite à un audit approfondi, révèle des écarts significatifs entre les données officielles et la réalité des comptes publics, ainsi que des manquements graves dans la gestion de la trésorerie et de l’endettement.
Des recettes irrégulièrement rattachées et des créances non recouvrées
Le rapport de la souligne que des recettes fiscales ont été irrégulièrement rattachées à des exercices antérieurs, faussant ainsi les données budgétaires. Par exemple, des recettes perçues en 2020 ont été comptabilisées en 2019, réduisant artificiellement le déficit budgétaire de cette année-là. Ces pratiques ont été observées à la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) et à la Direction générale des Douanes (DGD), avec un total de 131,04 milliards de F CFA irrégulièrement rattachés entre 2020 et 2024.
En outre, les restes à recouvrer (RAR), c’est-à-dire les créances fiscales non perçues, ont été sous-estimés. Le rapport du gouvernement indiquait un montant de 408,2 milliards de F CFA, mais la Cour a révélé que ce chiffre ne tenait pas compte des créances douanières de 261,71 milliards de F CFA, portant le total des RAR à 669,9 milliards de F CFA au 31 mars 2024.
Des dépenses fiscales non exhaustives et des exonérations non évaluées
La Cour a également constaté que les dépenses fiscales, notamment les exonérations accordées par l’État, n’ont pas été correctement évaluées. Le rapport du gouvernement ne fournissait pas de données pour les années 2022 et 2023, en violation des normes de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Selon la Cour, ces manquements empêchent une vision claire de l’impact des exonérations sur les finances publiques.
Des transferts massifs aux services non personnalisés de l’État
Le rapport révèle que les services non personnalisés de l’État (SNPE), des entités dépourvues de personnalité juridique, ont bénéficié de transferts budgétaires massifs, totalisant 2 562,17 milliards de F CFA entre 2019 et 2024. Ces transferts, effectués via des comptes de dépôt, ont échappé aux contrôles de régularité, exposant les deniers publics à des risques de mauvaise gestion.
Parmi les comptes de dépôt examinés, celui de la Cellule d’Appui à la mise en œuvre des projets et programmes (CAP/Gouvernement) a été utilisé pour des dépenses non autorisées, notamment des remboursements de dettes bancaires sans lien avec l’objet initial du compte. En 2023, un montant de 305,94 milliards de F CFA a été décaissé pour rembourser des dettes, sans que ces opérations ne soient retracées dans les comptes de l’État.
Des discordances dans les données sur les ressources extérieures
La Cour a relevé des écarts importants entre les données fournies par la Direction de l’Ordonnancement des Dépenses publiques (DODP) et celles du Tableau des Opérations financières de l’État (TOFE). Par exemple, en 2023, les dépenses financées par des prêts projets communiquées par la DODP étaient supérieures de 696,7 milliards de F CFA à celles enregistrées dans le TOFE. Ces écarts ont pour effet de minorer artificiellement le déficit budgétaire.
Une dette bancaire hors circuit budgétaire
Le rapport met en lumière une dette bancaire importante contractée hors des procédures budgétaires normales. Au 31 mars 2024, l’encours de cette dette s’élève à 2 517,14 milliards de F CFA, dont 1 961,07 milliards de F CFA de crédits directs et 357,89 milliards de F CFA de certificats nominatifs d’obligations (CNO). Ces dettes, souvent adossées à des lettres de confort signées par les ministres des Finances, n’ont pas été autorisées par le Parlement et ne figurent pas dans les lois de finances.
Un surfinancement utilisé pour des dépenses non budgétées
En 2023, un surfinancement de 604,7 milliards de F CFA a été dégagé, mais une partie de ces fonds (326,43 milliards de F CFA) a été utilisée pour des dépenses non prévues au budget, notamment des remboursements de dettes bancaires et des transferts à des entreprises publiques comme la Senelec et Air Sénégal. Ces dépenses, effectuées sans couverture budgétaire, ont été autorisées par le ministre des Finances, en violation des règles de la loi de finances.
Des dépôts à terme non reversés au Trésor
La Cour a également constaté que des dépôts à terme (DAT) d’un montant total de 141,09 milliards de F CFA, constitués par le Trésor public, n’ont pas été reversés. Ces fonds, bloqués dans des banques commerciales, ont été utilisés pour couvrir des dépenses non autorisées, sur instruction des ministres des Finances. Cette pratique contrevient aux règles de gestion des deniers publics, qui stipulent que seuls les comptables publics sont habilités à manier les fonds de l’État.
Un reliquat de 114,4 milliards de F CFA du Sukuk SOGEPA non versé au Trésor
Le rapport révèle également que sur les 247,33 milliards de F CFA issus de l’emprunt obligataire (Sukuk) émis par la Société nationale de Gestion et d’Exploitation du Patrimoine bâti (SOGEPA) en 2022, seulement 132,9 milliards de F CFA ont été reversés au Trésor public. Le reliquat de 114,4 milliards de F CFA a été utilisé en dehors des circuits budgétaires, sans justification claire.
Des déficits budgétaires sous-estimés
En recalculant les déficits budgétaires en tenant compte des dépenses non comptabilisées, des rattachements irréguliers de recettes et des dettes bancaires hors cadrage, la Cour a constaté que les déficits réels sont bien supérieurs à ceux affichés par le gouvernement. Par exemple, en 2023, le déficit recalculé s’élève à 2 291 milliards de F CFA, soit 12,3 % du PIB, contre un déficit officiel de 911,7 milliards de F CFA (4,9 % du PIB).
Une dette garantie sous-estimée
Le rapport du gouvernement indiquait une dette garantie de 535 milliards de F CFA, mais la Cour a révélé que ce montant est en réalité de 2 265,45 milliards de F CFA, incluant des garanties accordées à des projets dans le secteur de l’énergie, notamment à la Senelec. Ces garanties, non prises en compte dans les documents officiels, exposent l’État à des risques budgétaires importants.
Un appel à la transparence et à la responsabilité
La Cour des Comptes a formulé plusieurs recommandations pour améliorer la gestion des finances publiques, notamment la rationalisation des transferts aux SNPE, la clôture des comptes bancaires non gérés par des comptables publics, et la publication des rapports d’évaluation des dépenses fiscales dans les délais prévus par l’UEMOA. Elle appelle également à une meilleure coordination entre les différentes directions du ministère des Finances pour garantir l’exactitude et l’exhaustivité des données budgétaires.
Ce rapport, qui met en lumière des dysfonctionnements majeurs dans la gestion des finances publiques, soulève des questions cruciales sur la transparence et la responsabilité des gestionnaires publics. Il reste à voir comment les nouvelles autorités répondront à ces constats et quelles mesures seront prises pour éviter que de telles irrégularités ne se reproduisent à l’avenir.
TIRAGE CAN U-20 : LE SENEGAL PLACE EN TETE
L’équipe nationale du Sénégal des moins de 20 ans sera placée en position C1, jeudi, lors du tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations de la catégorie prévue en Côte d’Ivoire du 26 avril au 18 mai 2025, annonce le site de la CAF
L’équipe nationale du Sénégal des moins de 20 ans sera placée en position C1, jeudi, lors du tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations de la catégorie prévue en Côte d’Ivoire du 26 avril au 18 mai 2025, annonce le site de la Confédération africaine de football (CAF)
Le tirage au sort de la CAN U-20 CAF se tient jeudi au siège de la CAF, au Caire, à 14h25 heure locale (12h25 GMT), rapporte Cafonline.
L’ancien international malien Adama Coulibaly et l’ancien attaquant des Lions Souleymane Camara vont officier en tant qu’assistants du tirage.
La CAN U-20 va réunir 13 nations du 26 avril au 18 mai 2025 en Côte d’Ivoire. Les 13 équipes qualifiées seront réparties en trois groupes (A, B et C).
Le Groupe A comprendra cinq équipes, tandis que les Groupes B et C en compteront quatre chacun.
En tant que pays hôte, la Côte d’Ivoire sera automatiquement placée en position A1, dans le Groupe A.
Le positionnement des autres équipes sera déterminé en fonction du classement final de l’édition précédente de la CAN U-20 (Égypte 2023).
Le Sénégal, tenant du titre, sera placé en position C1, tandis que le Nigeria, médaillé de bronze en 2023, sera assigné à la position B1.
Le deuxième représentant de la zone UNIFFAC n’a pas encore été désigné en raison de la suspension de la République du Congo par la FIFA.
Toutefois, l’équipe qui représentera cette zone sera intégrée dans le Pot 1 (Niveau 2), aux côtés de l’Égypte et de la Zambie. Ces trois équipes se verront ensuite attribuer les positions A2, B2 et C2.
À l’issue de la phase de groupe, les deux meilleures équipes de chaque groupe ainsi que les deux meilleurs troisièmes se qualifieront pour les quarts de finale. La compétition se poursuivra ensuite sous un format à élimination directe.
Les quatre demi-finalistes vont se qualifier pour la Coupe du monde U-20 de la FIFA 2025, qui se déroulera au Chili du 27 septembre au 19 octobre 2025.
Voici la liste des équipes qualifiées : Côte d’Ivoire (pays hôte), République démocratique du Congo (RDC), Égypte, Ghana, Kenya, Maroc, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Afrique du Sud, Tanzanie, UNIFFAC 2 (à déterminer), Zambie