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19 mai 2025
FRANC CFA, SONKO APPELLE À UNE RATIFICATION DE LA RÉFORME DE LA BCEAO
Cette réforme ambitionne de poser les bases d’une monnaie unique en Afrique de l’Ouest, marquant une avancée majeure dans l’intégration économique régionale.
Dakar, 27 déc (APS) – Le Premier ministre a souhaité, vendredi, à Dakar, la ratification de la réforme faite par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2019, concernant le franc CFA, en vue de l’instauration de l’eco, la monnaie que souhaitent partager plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.
‘’Monsieur le président de l’Assemblée nationale, faites des recherches pour voir si vous avez dans vos archives la réforme de 2019 de la BCEAO sur le franc CFA. Elle doit être ratifiée, car c’est déjà un pas en avant dans notre volonté d’avoir une monnaie unique, dans un cadre communautaire’’, a dit Ousmane Sonko en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés.
Selon lui, cette réforme du franc CFA devait servir à préparer plusieurs pays de la région à l’avènement d’une nouvelle monnaie commune, l’eco.
Cette réforme envisage ‘’le changement de nom du franc CFA en eco, lorsque les pays de l’UEMOA intégreront la nouvelle zone eco de la CEDEAO’’, a poursuivi le Premier ministre.
Cette mesure prise par la banque centrale en 2019 préconise ‘’l’arrêt de la centralisation des réserves de change [des pays de l’UEMOA] au Trésor français, la fermeture du compte d’opérations et le transfert à la BCEAO des ressources disponibles dans le compte’’, a-t-il dit.
La réforme menée par la banque centrale prévoit en même temps ‘’le retrait de tous les représentants français dans les organes de décision et de gestion de l’Union économique et monétaire ouest-africaine’’, a poursuivi Ousmane Sonko.
‘’Il s’agit là, à mon avis, de très belles avancées […] qui méritent d’être concrétisées’’, a-t-il martelé.
LE LONG CHEMIN D'AND-JËF VERS LES GEÔLES DE DAKAR
Retour sur le 5 juillet 1975 lorsque Le Soleil révélait une vaste opération policière ayant conduit à l'arrestation de douze militants du mouvement clandestin, dont Eugénie Rokhaya Aw, Mamadou Diop Decroix, Ibrahima Wane entre autres
Le 5 juillet 1975, le journaliste Papa Amet Diop révèle dans les colonnes du "Soleil" les dessous d'une vaste opération policière ayant conduit à l'arrestation de douze militants du mouvement clandestin And Dieuf. Tout commence sur la route Kaolack-Mbour, où un simple contrôle routier permet l'interpellation d'Ibrahima Wane, porteur de documents compromettants. De fil en aiguille, les enquêteurs remontent jusqu'au cœur de l'organisation, dévoilant une structure sophistiquée dirigée par Landing Savané, un haut fonctionnaire des statistiques.
Au fil des perquisitions, la police découvre dans une baraque de Grand-Dakar le quartier général clandestin du mouvement, équipé de ronéos et de machines à écrire servant à imprimer "Xarébi", le journal du groupe, en français et en wolof. Parmi les personnalités arrêtées figurent une journaliste du "Soleil", Eugénie Rokhaya Aw, des fonctionnaires, un professeur et même un greffier de tribunal. Du 10 au 23 juin, ces douze militants aux profils variés prennent tour à tour le chemin du parquet, marquant ainsi la fin d'un mouvement qui rêvait de "démocratie nouvelle" au Sénégal.
L'article ci-dessous, lève le voile sur les rouages internes de cette organisation née en avril 1975, héritière du mouvement Réni-Rew, et sur son démantèlement progressif par les services de sécurité.
"Arresrations
Papa Amet Diop du « Soleil » le Samedi 5 Juillet 1975
« Plusieurs militants du mouvement clandestin « Xaré bi » ont été arrêtés. Ils appartenaient à un mouvement clandestin
Douze personnes sont sous les verrous pour appartenance à un mouvement subversif. Douze, très exactement. Dès qu'une affaire de cette nature éclate, «cancan» a tôt fait de s'en emparer et d'«il paraît que» et «es-tu au courant de» en «sais-tu que», les faits réels prennent une dimension qui n'est pas la leur.
Ainsi, pour cette affaire, que l'on peut appeler «affaire Xarébi», le bruit a couru sur l'arrestation de plusieurs personnes qui auraient, par la suite, été relaxées. Or, d'après nos informations, en dehors des personnes actuellement en détention, une personne, une seule, a été interpellée, interrogée et rendue aussitôt en liberté. Sa présence dans des locaux de la police n'aurait pas excédé en tout et pour tout, une heure. Il s'agit de Mme Landing Savané. Et l'on comprendra que la police ait éprouvé le besoin de l'entendre si l'on sait que son époux, M. Landing Savané, cadre statisticien actuellement en détention, est impliqué dans une précédente affaire considérée comme fortement liée à celle qui nous intéresse ici, pour ne pas dire qu'elle en est en fait l'origine.
Nous verrons pourquoi. En attendant, venons-en au processus même qui a amené les arrestations successives qui font qu'aujourd'hui douze jeunes sont à l'ombre. Douze jeunes qui sont:
- Ibrahima Wane, employé à l'ONCAD de Kaolack
- Ismaïla Diakhaté, ex-employé à la direction de la Statistique
- Abdourahmane Kounta, chef comptable à la SOSAP, trésorier du mouvement
- Amadou Top, programmeur à l'ONCAD de Dakar, secrétaire à l'organisation
- Mamadou Diop, dit «Decroix» ancien étudiant
- Mamadou Sow, dit Abdou, secrétaire d'administration au ministère de l'Intérieur
- Mme Sow, née Eugénie Rokhaya Aw, journaliste au «Soleil»
- Abdou El Mazid Ndiaye, ingénieur à BUD-Sénégal
- Joseph Diop, dit Jo, professeur au CNEPS de Thiès
- Moussé Guèye Seck, employé de régie des chemins de fer à Thiès
- Boubacar Keïta, assistant à la faculté des sciences
- Sadel Ndiaye, greffier au tribunal de Tambacounda
Le bon bout
C'est l'arrestation du premier nommé Ibrahima Wane, interpellé pendant qu'il était porteur d'un important lot de «Xarébi» qui, de fil en aiguille, ou, plus exactement d'interrogatoires en perquisitions, amènera l'arrestation de ses camarades. Cela s'est passé le 2 juin 1975, sur la route de Kaolack-Mbour. Au cours d'un contrôle de routine, Wane fut trouvé en possession de documents on ne peut plus compromettants.
Le paquet de tracts dont Wane était porteur va être dès lors à l'origine d'une patiente enquête riche en rebondissements. Il apparaîtra ainsi qu'Ibrahima Wane était un agent de liaison. Son interrogatoire débouchera sur l'arrestation de Ismaïla Diakhaté, sous le lit duquel il était allé prendre le paquet de tracts avant son départ de Dakar pour Kaolack.
L'interrogatoire de l'agent de liaison et de la «boîte aux lettres», amènera l'arrestation du secrétaire à l'organisation, Amadou Top. A partir de cet instant, les enquêteurs pouvaient considérer qu'ils tenaient le bon bout. Et il en sera effectivement ainsi. La confrontation des trois premiers est suivie de l'arrestation de Kounta, Trésorier qui va lui-même révéler que l'impression des tracts était le fait de Mamadou Sow et de Mazid Ndiaye. Une perquisition chez Sow dont on saura qu'en fait le domicile servait de siège au mouvement, qui en payait la location, fera découvrir une ronéo et de nombreuses rames de papier. Les précautions par l'organisation pour se servir d'un domicile anonyme comme couverture parfaite de son siège n'auront en définitive pas servi à grand chose. Pas plus celles prises en louant dans le populaire Grand-Dakar, une baraque qui abritait un important matériel de duplication.
Et à Grand-Dakar, ce sera la saisie de trois ronéos, de trois machines à écrire, encore d'importantes quantités de papier, des exemplaires du journal du mouvement «Xarébi», des exemplaires d'un «livre blanc» sur «l'opération Xarébi» intitulé «Nous sommes tous en liberté provisoire», et le procès verbal du congrès constitutif du mouvement dont le nom exact apparaît ainsi comme étant : « Organisation des ouvriers, paysans et intellectuels révolutionnaires de type nouveau.»
Ce procès-verbal, en date du 28 décembre 1974, atteste de la présence de délégués venus de toutes les régions du Sénégal ce qui laisse croire que si le mouvement n'a pas à vrai dire une véritable assise populaire, elle n'a pas manqué de partisans dispersés à travers le territoire national.
Une des caractéristiques essentielles de ce mouvement est le cloisonnement rigoureux qui a toujours été appliqué très strictement. D'ailleurs, chez eux, le secret était statutairement une obligation. Il semble avoir été si bien respecté, que certains membres ne savent qu'aujourd'hui avec nous, que Mamadou Diop, dit «Decroix», était chargé de traduire (avec une étonnante compétence, m'a-t-on dit) les textes destinés à l'édition en ouoloff arabisé (ouoloffal), des deux derniers numéros de «Xarébi»; qu'Eugénie Rokhaya Aw rédigeait des articles, aidait à la correction des épreuves et au tirage à la ronéo; que le trésorier Kounta n'était guère ménagé quant à ses propres deniers pour que fonctionne l'organisation, lui qui n'hésitait pas d'y aller de sa poche à chaque fois par exemple qu'il fallait de l'essence pour les déplacements d'un agent de liaison chargé d'aller, ici ou là, distribuer des paquets de tracts ou des journaux.
La baraque de Grand-Dakar
Cette même règle de secret fera que sur les documents ne figurait aucun nom écrit en entier. Il y avait toutefois des mentions de pseudonymes et des initiales. Ces secrets là furent vite percés par l'instruction. Ainsi, toujours au cours de cette riche perquisition de la baraque de Grand-Dakar, après qu'avec ce qui a déjà été mentionné, plus les statuts de «And Dieuf» (l'Unité dans l'action), des paquets de tracts prêts à l'envoi furent saisis, les initiales qui les distinguaient furent autant d'indices qui amenèrent les arrestations précitées. Et une organisation qui s'était donné beaucoup de mal était amputée de ses éléments les plus actifs.
Il semble que les services de sécurité savaient pas mal de choses; mais il leur manquait l'essentiel, c'est-à-dire les moyens de prouver l'appartenance de tel ou tel suspect à un mouvement subversif. Il serait d'ailleurs plus proche de la réalité de parler de mouvements au pluriel. En effet, c'est bien en face du regroupement de plusieurs petites organisations gauchissantes, se disant «démocratiques» ou «révolutionnaires», que l'on s'est trouvé.
Parmi elles, la seule qui ait été considérée comme suffisamment structurée est «Réni-Rew» dans lequel le rôle de Landing Savané est tenu pour prépondérant - ce qui justifie nos propos du début. Nous croyons savoir que c'est vers le mois d'avril 1975 qu'autour de «Réni-Rew», organisation mère, que vinrent se regrouper plusieurs mouvements contestataires pour créer «And Dieuf». Avant cette période, seul «Réni Rew» diffusait son organe, «Xarébi». Depuis la création de «And Dieuf», on en était arrivé à deux éditions l'une en français, l'autre en «ouoloffall».
Mais ce qui prouve que les services de police avaient bien quelque idée de la situation c'est qu'une première vague d'arrestations a atteint les militants de «And Dieuf», alors même que Landing Savané, qui est considéré comme leur chef de file, était à l'étranger. Lui-même, rentré au Sénégal le 18 mars, sera arrêté dès sa descente d'avion sur mandat délivré le 13 mars par le juge d'instruction de la Cour de Sûreté de l'Etat.
En effet, on avait saisi chez son frère Alassane Savané - jusqu'ici en fuite, les statuts d'un parti qui se dénommerait «Réni Rew». Toutefois, il convient de préciser ici que Landing, lui, a soutenu qu'il s'agissait de l'ébauche de statuts d'un parti qu'il reconnaît avoir eu l'idée de créer. Ce parti, selon lui, devait être socialiste, puisque lui-même ne nie pas ses convictions socialistes. Mais, si ce parti qui devait être un parti d'opposition, se voulait socialiste, il n'était pas question, toujours selon Landing Savané, qu'il soit marxiste-léniniste.
C'est l'ébauche des principes qui devaient guider l'action de ce parti que Landing dira avoir envoyé à son frère. Toujours est-il que pour la première affaire comme pour celle-ci l'on considère Landing Savané comme l'élément moteur. C'est lui qui aurait trouvé les financements nécessaires à l'achat du matériel saisi et c'est lui-même qui aurait acheté ce matériel à l'étranger. On soutient encore que ce serait dans le cadre de ces déplacements hors du Sénégal, (Landing Savané était un haut-fonctionnaire du service national de la Statistique, et à ce titre se déplaçait beaucoup).
Péchés mignons
Ses relations personnelles dans certains milieux auraient même joué un rôle non négligeable dans le financement des activités du mouvement. Ici, il est nécessaire de préciser qu'en ce qui concerne le regroupement connu sous le nom de «And Dieuf», il ne semble pas y avoir eu de collusion entre d'autres groupes et le fameux P.A.I auquel d'aucuns pensent dès qu'il s'agit d'affaires de ce genre.
Au sein de ce P.A.I., qui doit être le plus ancien des mouvements se voulant révolutionnaires il semble même que certains problèmes se sont fait jour. Il s'agirait en gros d'un conflit que l'on pourrait appeler de générations. Les plus jeunes acculent les «vieux» de passivité, d'apathie et de tout un tas de péchés mignons, tandis que les «vieux», à leur tour, reprochent aux jeunes leur fougue désordonnée. Enfin c'est bien entre eux...
Ce qu'il convient pour nous de retenir, c'est que les services de sécurité semblent connaître certains des éléments qui gravitent autour des milieux suspects. Cela cependant ne peut être considéré comme constitutif d'un délit. Il s'agirait d'anciens membres de Mouvements comme le M.E.P.A.I (Mouvement Etudiants du P.A.I.) qui avait des cellules dans chaque faculté, de l'A.G.E.S, ou d'éléments ayant appartenu à d'anciens partis politiques ou encore d'anciens syndicalistes qui, tous idéologiquement, gardent leurs distances vis-à-vis des partis reconnus.
Le mouvement auquel appartiennent l'ensemble des douze personnes arrêtées, a en tout cas, malgré l'obligation de se développer dans la clandestinité, eu ses statuts, son programme, ses structures... Le tout noir sur blanc, ce qui franchement d'ailleurs m'a étonné... L'article 1 de leurs statuts stipule que leur but est (...) «d'élever le niveau de conscience politique des masses populaires (ouvriers et paysans en particulier) afin de les amener à assumer leurs responsabilités historiques». L'article 4 précise que «l'opportunisme, l'individualisme, l'indolence, l'aventurisme, le subjectivisme, l'apathie politique, le suivisme, l'absentéisme et le découragement sont les principaux ennemis du membre». Nous n'épiloguerons guère sur une telle énumération...
Précisons plutôt que «And Dieuf» a voulu son congrès national, ses congrès régionaux et, à sa base, des comités dans les «quartiers, les usines, les villages, les écoles». C'est dans de tels milieux que des efforts devaient être faits pour diffuser le programme qui s'élève en général contre l'emprise - selon eux du néo-colonialisme sur notre pays, sur les plans économique, politique, culturel, et qui s'élève en outre contre les formes actuelles des systèmes d'éducation, de l'appareil répressif policier et de l'appareil militaire etc... «L'organisation révolutionnaire ''And Dieuf'', dit-on, se fixe pour tâche politique immédiate le renversement du régime néo-colonial et son remplacement par un régime de démocratie nouvelle».
En fait «And Dieuf» n'a pas caché qu'il visait au centralisme démocratique, à partir des paysans et des ouvriers surtout. Mais il s'est trouvé confronté au problème de l'analphabétisme de ceux qu'ils voulaient contacter. Ils ne pouvaient le faire que de la façon qui seule pour eux pouvait présenter quelque garantie de sécurité. C'est-à-dire à travers les tracts et leur publication. Or on sait ce qu'il en est. C'est là d'ailleurs qu'il faut voir l'origine de l'édition de «Xarébi» en «ouoloffal». Fait qui a nécessité des efforts qui méritaient vraiment un meilleur usage.
Mais notre rôle ici n'étant pas de commenter, disons pour finir qu'Ibrahima Wane a été déféré au parquet le 10 juin. Il sera suivi le 17 juin par Diakhaté, Kounta et Top tandis que Abou Sow et son épouse les rejoindront le 20 en compagnie de Keïta et de Decroix. Le 21 juin, ce sera le tour des deux Thiessois, Joseph Diop et Moussé Guèye Seck. Le dernier à passer par le parquet sera le greffier de Tambacounda, Sadel Ndiaye, qui va rejoindre ses camarades le 23 juin. L'affaire suit son cours et nous nous efforcerons de tenir nos lecteurs de tout développement éventuel»."
LA COUR DES COMPTES PUBLIERA DANS QUELQUES JOURS SON RAPPORT
Le Premier ministre a fait cette annonce ce vendredi à l'Assemblée nationale. Ce rapport, tant attendu sur l'état des finances publiques, pourrait éclairer la gestion des ressources publiques.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, ce vendredi à l’Assemblée nationale, que la Cour des comptes s’apprête à publier son rapport sur l’état des finances publiques. Une publication très attendue, qui pourrait faire la lumière sur la gestion des ressources publiques.
Pour rappel, le gouvernement avait fait une conférence de presse en septembre dernier pour annoncer que l’ancien régime avait maquillé les chiffres réels de l’économie sénégalaise.
Lors de son intervention, Ousmane Sonko a précisé qu’il n’a pas encore pris connaissance du contenu de ce rapport. Cependant, il a avancé une hypothèse. « Je ne connais pas les conclusions de l’audit de la Cour des comptes, mais je peux affirmer que si les chiffres qu’il avance ne dépassent pas ceux fournis par le gouvernement, ils ne seront en aucun cas inférieurs », a-t-il déclaré.
Cette affirmation laisse entendre une certaine confiance dans la véracité des données déjà partagées par le gouvernement.
DES RÉFORMES DOUANIÈRES ANNONCÉES
Le gouvernement va procéder à plusieurs réformes douanières, dont une révision du code des douanes, a annoncé le Premier ministre en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés, vendredi, à Dakar.
Le gouvernement va procéder à plusieurs réformes douanières, dont une révision du code des douanes, a annoncé le Premier ministre en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés, vendredi, à Dakar.
« S’agissant des douanes, le système de dédouanement du Sénégal étant basé sur la valeur transactionnelle des marchandises, il entre souvent en contradiction avec la volonté de l’État d’élaborer des politiques de soutien au pouvoir d’achat des populations… » a-t-il signalé.
Le chef du gouvernement a évoqué « la nécessité d’une révision du code des douanes pour intégrer la possibilité légale d’adopter, pour une liste limitative de produits considérés comme essentiels, un système de dédouanement spécifique à l’importation ».
« Sur le plan de la transparence dans les lieux d’exercice du pouvoir de l’agent public, il sera procédé à l’ouverture des espaces de travail, surtout dans les bureaux de dédouanement », a-t-il annoncé.
Ousmane Sonko signale que « les efforts fournis en matière de dématérialisation des procédures, au lieu de créer un environnement nouveau marqué par un traitement sans papier et sans usager, ont laissé les pratiques ‘corruptogènes’ perdurer en l’absence d’une modification indispensable de l’espace de travail ».
« Pourtant, a ajouté M. Sonko, un pays […] comme la Gambie a adopté le système des ‘open spaces’ pour les agents chargés du traitement et de la vérification des déclarations dans les bureaux de dédouanement. »
Il assure que « les chantiers ambitieux en matière de digitalisation des procédures douanières et des formalités du commerce extérieur vont être accompagnés d’une réforme des structures portant notamment sur les bureaux de dédouanement hérités de la colonisation et ne répondant plus aux exigences modernes du service à l’usager ».
« Nous renforcerons le programme de modernisation de l’administration des douanes, particulièrement dans ses aspects de surveillance du territoire douanier et de lutte contre la criminalité transnationale », a promis le Premier ministre.
Il estime qu’il est temps de « digitaliser la surveillance douanière, avec l’érection d’un centre de commandement des opérations qui intègre les outils les plus modernes de suivi d’abord de l’action du service sur l’étendue du territoire, mais également du mouvement des expéditions et autres cargaisons ».
De même faut-il « avoir un regard permanent sur les points névralgiques de la frontière », a dit M. Sonko, assurant que le gouvernement « fera le nécessaire pour mobiliser et mettre en place le financement nécessaire à cet ambitieux projet déjà ficelé ».
par Mamadou Adje
UNE DÉCONSTRUCTION DE L'HISTOIRE, À QUELLE FIN ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Une armée est bâtie sur des traditions et sans la geste des tirailleurs ou irions-nous chercher le levain qui pousse nos Jambars au sacrifice suprême ? Le vent de la déconstruction souffle toujours vers le flambeau du négationnisme
Dans une sortie aussi verbeuse que bancale, et même haineuse par endroit, irrespectueuse envers la "Grande Muette", un proxy du négationnisme s'est plu à piétiner les traditions qui ont fait ce pays, aussi bien au plan politique que militaire et religieux. Et c'était à peine quelques jours après que le président de la République, toute la Nation, et son armée ont élevé, dans une parade impeccable, au rang d'événement national, le sacrifice des Tirailleurs à Thiaroye.
Quelle outrecuidance que de réduire cette tragédie en une vulgaire revendication pécuniaire. Quel pied de nez à une histoire sans laquelle nous sommes des "néants devant l'infini" et des nains au rendez-vous du donner et du recevoir. Ainsi, notre armée, admirée partout, sans socle, serait sortie de nulle part. Une armée est bâtie sur des traditions et sans la geste des tirailleurs ou iriont nous chercher le levain qui pousse nos Jambars au sacrifice suprême ? Bien sûr, nous ne sommes pas dupe, car le vent de la déconstruction souffle toujours vers le flambeau du négationnisme ; mais pourquoi faire, et à quelle fin ?
À Tombouctou, le mousolee "temple impie" des saints a été violé, à Bamya en Afghanistan, ces immenses statues de Bouddha, héritées de l'Histoire, ont été dynamitées, en Syrie Palmyre a subi la même loi, et au Rwanda on déconstruit le Génocide. Tout ceci a un objectif, car quand on déconstruit, on reconstruit aussi ; mais sur quoi ?
En tous cas, dans ce pays d'intellectuels, toute tentative de déconstruction de notre Histoire trouvera sur son chemin des hommes libres, engagés et prêts à remettre les billes à leurs places. Au demeurant, ce prêche, qui n'avait aucune raison d'être, sinon pour un paraître futile, a transpercé le cœur de ceux dont les grands pères ont débarqué en Provence, emprunté le Chemin des Dames, fait le coup de feu à Verdun et sont revenus bardés de médailles de "la traîtrise". Il faut vraiment avoir un grand père défaillant, pour vouloir s'attaquer à ceux qui dorment aujourd'hui du sommeil du juste et qui n'attendent de nous que prières et souvenirs. Vouloir utiliser l'Histoire dans cette indigne entreprise est une grande ignominie que les dignes descendants de ces preux chevaliers ne regarderaient pas sans réagir.
L'histoire des Tirailleurs n'est pas née à Thiaroye. Elle a été écrite dans le sang dans les Vosges, dans les Ardennes, sur le Chemin des Dames, à Douaumont, à Toulon, en Provence avec le débarquement, dans les Thalwegs, les lignes de changement de pente, les tranchées de la drôle de guerre, les lignes d'opération, les lignes de phases des États majors, les bases d'assaut, dans la neige adverse des champs de bataille. L'histoire des Tirailleurs n'est pas une cour de récréation où on joue au tir-pigeon. C'est la geste qui a accompagné les vers de Verlaine : « les sanglots longs des violons de l'automne, blessent mon cœur d'une langueur monotone...», qui retentissent pour donner le signale du Jour le plus long. Thiaroye fut un évènement, un lieu de mémoire, où la France a montré son véritable visage, après le blanchiment des troupes a l'approche de la parade dans Paris libérée. Or, quand on exploite l'Histoire à des fins inavouées, on fini par se tirer une balle dans le pied, à force de vouloir justifier l'injustifiable par excès de polarité qui mène toujours à l'altérité.
En effet, le Général Lee a dirigé les forces confédérées pendant la guerre de sécession (1860/1865). Cette guerre conclue de manière tragique par l'assassinat du président Lincoln n'a pas empêché les vainqueurs de recevoir la reddition de Lee avec les honneurs ; et aujourd'hui sa statue trône au Capitole. Ces hommes qui ont écrit le "code Lieber" et plus tard le "Posse Comitatis" étaient des hommes d'Etat qui savaient que l'enjeu c'était moins la victoire ou le déshonneur dans la "traîtrise" de Lee et des Sudistes, que d'assurer la réconciliation de la Nation américaine. Ce faisant, ils prenaient date avec l'Histoire pour hisser leur pays, moins d'un siècle plus tard au rang de puissance mondiale. Voilà des exemples à citér et non ceux des concubines des Allemands poursuivies par le petit peuple de Paris harassé. Aujourd'hui, nous citons Guderian, l'homme de la "Blitzkrieger" qui était allemand et Nazi de même que Rommel "le Renard du Désert" plus que Montgomery son vainqueur. L'empereur Hiro Hito a été maintenu comme socle de la Nation nipponne pour assurer la reconstruction du pays par le Général Mc Arthur, au grand dam de la Chine qui lui promettait un "Nuremberg asiatique" ainsi qu'à tous les Samouraïs. Mac Arthur et les vainqueurs avaient raison quand on regarde le Japon d'aujourd'hui.
Quid de de Gaulle et Pétain !
Contrairement aux "barbus", toujours dans les guerres totales, perdues d'avance, ces deux icônes se sont voués une admiration réciproque. C'est Pétain qui a fait de Gaulle en le recevant au 33eme Régiment d'infanterie d'Arras, et il le protégera durant toute sa carrière ! De Gaulle a eu au moins la décence de ne l'avoir pas jugé, car pour lui ce fut "un grand homme mort en 1940" et de commuer sa condamnation à mort en détention à perpétuité ! C'est ça l'histoire des grands hommes, faite de confrontation féroces, mais aussi de respect réciproque. On l'apprend dans les écoles où on enseigne "l'Histoire-batailles" et où on n'interprète pas les faits au profit d'une idéologie qui avance masquée.
Qui osera traiter aussi librement de mercenaires la Garde Papale ? Peut-être un jour, quelqu'un au Sénégal, où nous surfons aux limites de la liberté d'opinion pour masquer parfois un mal-être, une étroitesse du costume que l'histoire a taillé pour ceux qui ne sont pas faits pour diriger.
Qui osera relever le rôle des mercenaires dans l'indépendance de l'Uruguay ? En tous cas pas les Uruguayens qui ont fêté le Centenaire de leur indépendance en organisant la première Coupe du monde en 1930, et en la gagnant. C'est ça l'essentiel. Alors ne faisons de notre pays une terre de "traitres". Lat Dior qui a combattu à côté de Maba à Paoskoto serait un "traître", même quand il dort du sommeil du juste à Dekheulé. Senghor, qui a bati ce pays, cette nation, après avoir goûté aux geôles allemandes et chanté la saga des tirailleurs était un "traître".
Serigne Fallou Fall et Habib Sy, dignes fils de grandes familles religieuses, qui auraient pu emprunter le manteau de la défaillance étaient des "traîtres" dans la neige blanche de Salonique. Assane Seck, ministre des Affaires Étrangères, Amadou Makhtar Mbow, ministre de l'Éducation ayant dirigé avec brio l'Unesco seraient des "traîtres". Les Généraux Amadou Fall, Jean Alfred Diallo, Idrissa Fall, Claude Mademba Sy, Tavares, tous ayant combattu sous le drapeau tricolore, et ayant bâti notre outil de défense, qui fait pâlir d'envie nombre de pays, seraient tous des "traîtres". Alors que vivent les "traîtres", bâtisseurs, au détriment des "défaillants" destructeurs de la Nation. Nous sommes preneurs et nous briguerons en foule un si digne sort. On nous tue, on ne nous deshnore pas.
AWA SECK PLAIDE POUR UNE MEILLEURE INCLUSION DES PERSONNES HANDICAPÉES
La députée a demandé au Premier ministre d’assurer leur intégration sans discrimination dans le monde professionnel, tout en soulignant la nécessité de respecter les normes de construction adaptées à leurs besoins.
Dakar, 27 déc (APS) – La députée Awa Seck (Pastef) a plaidé, vendredi, pour une meilleure prise en compte des préoccupations des personnes vivant avec un handicap, dans l’élaboration des politiques publiques.
»Aujourd’hui, je me réjouis de ma présence dans l’hémicycle en ma qualité de députée vivant avec un handicap. Ce qui témoigne de la volonté des nouvelles autorités d’accompagner cette frange marginalisée de la population. N’empêche, je vous demande monsieur le Premier ministre, une meilleure prise en compte de nos préoccupations dans les politiques publiques », a-t-elle déclaré.
Awa Seck s’exprimait ainsi après la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko.
Pour ce faire, dit-elle, »le premier acte du gouvernement doit consister à faire un recensement exhaustif de toutes les personnes vivant avec un handicap au Sénégal ».
»Il faudra ensuite veiller à ce qu’elles puissent être intégrées, sans aucune discrimination, dans le monde professionnel car, dans les secteurs et tous les domaines, nous avons des profils aptes au travail », selon Awa Seck.
Elle a aussi sollicité la mise en place d’un institut de formation dédié aux bacheliers déficients visuels, ainsi que le respect des normes de construction prenant en compte leur handicap, notamment pour les bâtiments et services publics.
»Notre souhait est que chaque personne handicapée au Sénégal puisse mener ses activités personnelles et professionnelles sans assistance humaine », a-t-elle avancé.
PAPE DJIBRIL FALL PRÉCONISE LE RÉTABLISSEMENT DU CHEMIN DE FER
‘’Rien que dans le département de Podor, les pertes post agricoles liées au transport sont estimés plus de 50 milliards de francs CFA. D’où l’importance de rétablir le chemin de fer", a-t-il déclaré.
Le député Pape Djibril Fall (Samm sa kaddu, opposition), a préconisé, vendredi, le rétablissement du chemin de fer pour favoriser le transport de masse et rapprocher les zones de production des zones de consommation.
‘’Rien que dans le département de Podor, les pertes post agricoles liées au transport sont estimés plus de 50 milliards de francs CFA par CFA. D’où l’importance de rétablir le chemin de fer pour rapprocher les zones de production des zones de consommation", a-t-il déclaré, après la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko.
Le rétablissement du chemin de fer permettra par la même occasion de développer le transport de masse des personnes et des marchandises et de réduire les nombreux accidents routiers enregistrés chaque année dans le pays, selon lui.
Il a par ailleurs plaidé pour le développement du logement social à travers la fiscalité
jibril Fall préconise le rétablissement du chemin de fer
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L’HEURE EST AUX RÉSULTATS, SELON ANTA BABACAR NGOM
La députée souligne que l’opposition adoptera une posture responsable, visant à contrôler de manière efficace l’action de l’État et du gouvernement, suite aux engagements et propositions qui ont été présentés.
Dans une déclaration suivant la présentation de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, Anta Babacar Ngom, figure de l’opposition, a clairement exprimé que le temps des discours était révolu. Elle insiste sur l’attente de l’opposition quant à des actions concrètes et des résultats tangibles de la part du gouvernement.
Anta souligne que l’opposition adoptera une posture responsable, visant à contrôler de manière efficace l’action de l’État et du gouvernement, suite aux engagements et propositions qui ont été présentés. Elle a également fait remarquer que le débat politique devrait s’intensifier et devenir encore plus intéressant durant les années 2025 et 2026.
CHAN 2025, LES LIONS LOCAUX REÇOIVENT LE LIBERIA POUR VALIDER LEUR QUALIFICATION
Le Sénégal, qui a ramené un nul de son déplacement à Monrovia la semaine dernière, 1-1, peut compter sur le renfort de deux nouveaux joueurs, dont le défenseur de Dakar Sacré-Cœur, Daouda Ba.
L’équipe nationale locale de football du Sénégal reçoit le Liberia, samedi, en match retour du deuxième tour des éliminatoires du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2025, avec l’ambition de valider son ticket pour cette compétition.
Le Sénégal, qui a ramené un nul de son déplacement à Monrovia la semaine dernière, 1-1, peut compter sur le renfort de deux nouveaux joueurs, dont le défenseur de Dakar Sacré-Cœur, Daouda Ba.
Le sélectionneur des Lions locaux a aussi fait appel à Moussa Diallo du Wally Daan, pour redynamiser une attaque qui a par moment manqué d’inspiration et de justesse dans le dernier geste.
Les Lions locaux, tenants du titre, peuvent aussi compter sur l’apport du public et bonifier le point qu’ils ont ramené de Monrovia, en validant leur ticket pour le CHAN 2025 prévu du 1er au 28 février au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda.
L’équipe du Liberia, de son côté, a des arguments à faire valoir en pensant à la victoire qu’il avait remportée aux dépens du Sénégal, 2-1, lors des éliminatoires du CHAN 2023. Sauf que sa confrontation de samedi contre les Lions se tient dans un tout autre contexte.
La Côte d’Ivoire, la Guinée, la Mauritanie, le Soudan, le Soudan du Sud, Madagascar, le Cameroun, l’Angola et la Zambie ont pris une sérieuse option pour la qualification au Championnat d’Afrique des nations (CHAN), grâce à leur succès lors de la manche aller du second tour des éliminatoires de cette compétition réservée aux joueurs locaux.
La Tunisie, la Libye et le Maroc sont déjà qualifiés pour cette édition, sans avoir à disputer les phases de qualification. Ils ont hérité des trois places réservées à la zone Afrique du Nord, suite au renoncement de l’Algérie et de l’Égypte à participer à la compétition.
UNE AGENCE NATIONALE DES DOMAINES ET DU FONCIER EN GESTATION
Cette agence aura aussi comme mission de ‘’relever les défis de la dématérialisation complète des procédures domaniales et foncières et la nécessité de bâtir une véritable infrastructure de données géo-spatiales à travers l’outil cadastral".
Le Premier ministre Ousmane Sonko a fait part, vendredi, lors de sa Déclaration de politique générale, de l’engagement de son gouvernement à adopter des réformes foncières, soulignant que des réflexions entreprises s’orientent vers l’érection d’’’une structure unifiée et autonome de gestion du foncier’’, sous la forme d’une Agence nationale des domaines et du foncier.
‘’S’agissant plus globalement de réformes foncières, les réflexions entreprises nous orientent dès à présent vers l’érection d’une structure unifiée et autonome de gestion du foncier, sous la forme d’une Agence nationale des Domaines et du Foncier’’, a-t-il déclaré.
Le Premier ministre a précisé que cette structure sera organisée conformément au décret n° 2009-522 du 4 juin 2009 portant organisation et fonctionnement des agences d’exécution.
Devant les députés, le PM a estimé que cette agence sera plus adaptée pour d’abord ‘’une prise en charge correcte de la gestion du domaine de l’État, de la conservation de la propriété et des droits fonciers et de la réalisation du cadastre national’’.
Cette structure, selon lui, va ensuite ‘’appuyer les communes à l’utilisation d’outils modernes de gestion foncière’’.
L’Agence nationale des domaines et du foncier aura aussi comme mission de ‘’relever les défis de la dématérialisation complète des procédures domaniales et foncières et la nécessité de bâtir une véritable infrastructure de données géo-spatiales à travers l’outil cadastral, élément de souveraineté et de développement durable’’.
Ousmane Sonko a souligné que la réforme foncière et une planification territoriale rigoureuse engagées visent à valoriser les terres agricoles, à sécuriser les droits des producteurs et à protéger les espaces agricoles contre l’urbanisation non planifiée et l’exploitation minière à grande échelle.
Elles favoriseront ainsi les investissements agricoles à long terme sur les parcelles.