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22 juin 2025
UN ÉTUDIANT SE DONNE LA MORT PAR PENDAISON
« Je vais mettre fin à ma vie parce que je ne supporte plus d’être le fils d’un père qui ne se soucie pas de ses enfants et ne voue aucun amour pour la mère de ses enfants. Un père qui ne pense qu’à ses propres intérêts », a-t-il écrit
Une découverte macabre a eu lieu ce samedi dans l’enceinte de l’école élémentaire Touba Diacksao située en face de la mairie de Pikine-Est. Le corps sans vie du jeune Mbaye Wade, âgé de 25 ans et étudiant à l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS), a été retrouvé par le gardien de l’école qui faisait sa ronde. Informée, la police a très vite rallié les lieux en compagnie des sapeurs-pompiers qui ont déposé le corps sans vie à l’hôpital Aristide Le Dantec vers les coups de 1h30 du matin.
Le cou attaché à une corde blanche, les yeux fermés, la langue mordue, le masque sous le menton, un sac noir sur le dos, le corps qui balance du haut d’un arbre, telle est l’image effrayante sur laquelle est tombé le vieux Tambédou, gardien de l’école élémentaire Touba Diacksao qui fait face à la mairie de Pikine-Est, lors de sa ronde, ce samedi soir. « Comme tous les soirs avant d’aller dormir, je fais un dernier tour dans toute l’école pour vérifier. C’est ainsi que je suis tombé sur quelqu’un. Je l’ai interpellé à plusieurs reprises sans réponse, je me suis approché pour voir de plus près et j’ai aperçu qu’il s’était pendu à l’arbre. J’ai tout de suite appelé le directeur qui m’a demandé d’appeler le délégué de quartier qui, à son tour, a informé les policiers », narre le gardien. Il s’agit du corps sans vie du jeune Mbaye Wade, étudiant à l’UVS de Dakar. Apparemment, ne pouvant plus supporter le manque d’amour de son père, il a décidé d’en finir avec la vie.
En effet, quelques minutes avant de passer à l’acte, il a posté un message sur son statut WhatsApp. « Je vais mettre fin à ma vie parce que je ne supporte plus d’être le fils d’un père qui ne se soucie pas de ses enfants et ne voue aucun amour pour la mère de ses enfants. Un père qui ne pense qu’à ses propres intérêts », a-t-il écrit. Sachant que ses amis et proches qui verraient ce message allaient l’appeler, le jeune natif de Kédougou a mis son téléphone sous silence, sûrement pour ne pas éveiller des soupçons, vu que la maison du gardien était à côté du lieu du drame. D’ailleurs, le téléphone qui a été retrouvé par terre n’arrêtait pas de sonner avant l’arrivée de la police et des secours. Habillé d’un pantalon bleu kaki, d’une Lacoste bleu-blanc, d’un blouson multicolore et de chaussures noires, le jeune étudiant portait par devers lui un sac à dos de couleur noire, qui contenait 3 cartes bancaires, une pièce d’identité nationale qui a facilité son identification, un portemonnaie et des affaires personnelles.
Trouvé sur place, le délégué de quartier de wakhinane Nimzaat, Fara Daffé, nous relate les faits : « C’est aux environs de 23 heures que le vieux Tambédou est venu me voir sur la demande du directeur de l’école. Je me suis rendu sur les lieux, accompagné de mes deux jeunes frères. Sur place, j’ai vu le corps du jeune homme qui balançait du haut de l’arbre. J’ai tout de suite appelé le commissaire Mame Arouna Bâ qui a dépêché une équipe. Les policiers ont informé les sapeurs-pompiers et ils sont venus à l’école Touba Diacksao. Son téléphone n’arrêtait pas de sonner, sûrement ses amis et proches qui s’inquiétaient de ne pas le voir rentrer à cette heure de la soirée ».
Arrivés sur place, les sapeurs-pompiers ont utilisé des ciseaux pour couper la corde et allonger le corps par terre. Les forces de l’ordre disent n’avoir décelé aucune trace de lutte, ni de violence sur les lieux. Aussi, précisent-ils, le corps de la victime ne présentant pas de blessure confirme la thèse du suicide. C’est donc après constat qu’une réquisition a été délivrée aux sapeurs-pompiers qui ont déposé le corps sans vie à la morgue de l’hôpital Aristide le Dantec, vers 1h 30 du matin.
Par Abdou SANE
9EME FORUM MONDIAL DE L’EAU : ENJEUX, PORTÉE ET PERSPECTIVES
L’eau est au cœur de la vie (humaine, végétale, animale). Elle est à l’origine de l’éclosion de biens de civilisations (cf. au rôle du Nil, du Tigre et de l’Euphrate dans l’éclosion des civilisations mésopotamiennes).
Le forum mondial de l’eau qui se tiendra à Dakar du 21 au 26 Mars 2022, intervient dans un contexte marqué par entre autre une grave menace de ce liquide précieux et aggravé par les effets néfastes des changements climatiques.
L’ouverture du forum aura lieu le 21 Mars à la veille de la célébration de la journée mondiale de l’eau. Celle-ci a lieu le 22 mars de chaque année depuis 1993, et est une célébration des Nations Unies qui met l'accent sur l'importance de l'eau douce. L'un des principaux objectifs de la Journée mondiale de l'eau est de soutenir la réalisation de l'objectif de développement durable 6 : eau propre et assainissement, pour tous d'ici à 2030.
L’eau est au cœur de la vie (humaine, végétale, animale). Elle est à l’origine de l’éclosion de biens de civilisations (cf. au rôle du Nil, du Tigre et de l’Euphrate dans l’éclosion des civilisations mésopotamiennes). La gestion de l’eau est d’un enjeu de taille car au-delà de l’objectif de développement durable 6, elle conditionne d’autres objectifs comme ceux liés à la pauvreté et à la faim (ODD1 et ODD2), à la santé (ODD3), aux villes et communautés durables (ODD11), aux changements climatiques (ODD 13), à l’éducation (ODD4), à la vie terrestre (ODD15). D’où la nécessité de connaître l’état de la ressource, d’analyser son évolution, de la maîtriser afin d’améliorer sa gestion et les conditions de son utilisation. La sécurité de l’eau s’impose en priorité. Elle comporte de multiples aspects concernant la disponibilité, la préservation, l’accès, la répartition équilibrée entre les divers usages, la protection des infrastructures hydrauliques.
Au niveau du Sénégal, les enjeux à relever restent nombreux et sont principalement liés à :
- La préservation et à la gestion efficace des ressources en eau pour éviter leur surexploitation et leur contamination par diverses sources de pollution (naturelle ou anthropique).
- La réduction du nombre de personnes non raccordées à des services d’alimentation en eau potable ou ne disposant pas de services d’assainissement adéquat ;
- La mobilisation des ressources en eau pour aussi satisfaire les besoins des projets de développement.
Pour relever ces défis, il serait indiqué de procéder à une évaluation sans complaisance de certaines formes d’exploitation et d’utilisation de cette précieuse ressource. Il s’agit entre autres de l’exploitation minière .
A titre d’illustration :
- Grande Cote Operation(GCO) dispose de plusieurs forages captant la nappe maastrichtienne avec des débits de 160 m3/h et un prélèvement annuel pouvant atteindre sept (07) millions de m3 .
- Sabodala Gold Operation (SGO) dispose d’un bassin de rétention d’eau pluviale d’une capacité de 15 millions de m3 avec une utilisation annuelle pour les besoins de la mine de 2,11 millions de m3 / an.
- L’exploitation des phosphates nécessite le captage des eaux souterraines in-situ, soit un volume annuel estimé à 17 millions de m3 pour une production respectivement de 40 millions et 100 millions de tonnes avec les Phosphates de Matam et les Industries Chimiques du Sénégal (ICS) au niveau des Niayes.
Les calcaires sont principalement exploités par les trois cimenteries du Sénégal que sont la SOCOCIM, DANGOTE, les CIMENTS DU SAHEL. La SOCOCIM ne dispose pas de forage, elle est alimentée par le service public en eau potable en milieu urbain et péri-urbain. Les deux autres cimenteries utilisent les nappes maastrichtiennes et paléocènes pour un prélèvement de plus de 2 millions de m3 / an. Au même moment la quantité consommée par personne et par jour est passée de 7 litres en 1981 à 28 litres en 2000. Malgré ces progrès, des efforts restent à faire pour atteindre l’objectif de 35 litres par personne et par jour tel que recommandé par l’Organisation mondiale de la santé. En effet, le déficit en eau de consommation est estimé à 54 %. La pression sur l’eau résulte principalement de l’exploitation excessive de la ressource pour soutenir les activités des mines (ICS, Cimenteries). Les pollutions notées sont de forme atmosphérique et hydrique.
À Darou Khoudoss (région de Thiés), l’arrêt d’utilisation de certains puits et la faible rentabilité des cultures seraient liés aux contaminations issues des carrières. En réponse et pour une meilleure rationalisation de la gestion de la ressource eau ,les autorités ont procédé à la revue du plan d’action pour la gestion intégrée des ressources en eau et à l’élaboration d’un autre pour l’horizon 2017- 2025 en vue de prendre en compte les nouveaux enjeux et défis liés notamment à la mise en œuvre des orientations de la Lettre de Politique Sectorielle de Développement 2017-2025, aux exigences relatives à la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable , à la gouvernance participative, au Genre et aux changements climatiques.
En outre, le Plan d’action pour la gestion intégrée des ressources en eau, s’aligne sur les réformes majeures dont celles liées à l’approche de gestion axée sur les résultats et à la programmation budgétaire par objectif définie dans le cadre de la réforme de la gestion des finances publiques et adoptée par les États membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africain .
Le Plan d’action pour la gestion intégrée des ressources en eau 2017- 2025 s’articule autour de cinq enjeux et défis majeurs qui ont permis d’identifier et de retenir cinq axes stratégiques d’intervention :
- Gouvernance, Instruments de gestion et Système d’informations ;
-Qualité des masses d’eau et des services d’eau, d’hygiène et d’assainissement ;
- Résilience face aux Changements climatiques ;
-Valorisation des eaux pour la croissance et la Sécurité alimentaire ;
- Connaissance et recherche action sur l’eau et l’assainissement.
Les autorités en charge de la gestion de l’eau ont proposé comme modèle de développement du secteur, une gestion intégrée reposant sur la mise en place d’Unités de gestion et de planification des ressources en eau qui veille à la cohérence des usages sectoriels et à la protection des écosystèmes.
La Gestion intégrée des ressources en eau demeure une solution qui assure la satisfaction des demandes diversifiées tout en préservant la ressource pour les générations futures. C'est tout le sens des attentes des populations qui ne demandent qu'à être rassurées face à un horizon de plus en plus incertain quant à l'accès à l'eau et à l'assainissement.
Monsieur Abdou SANE
Géographe –Environnementaliste.
Ancien Député
Conseiller municipal délégué auprès du maire chargé de l’environnement, de l’urbanisme et de l’état civil à la mairie de Ziguinchor.
Téléphone +221701059618
Email : abdousanegnanthio@gmail.com
Ziguinchor, Sénégal
VERS L’AUGMENTATION DES DÉPUTÉS À L’ASSEMBLÉE
Le nombre de députés à l’Assemblée nationale risque de dépasser 165 en perspective des prochaines élections législatives prévues le 31 juillet 2022.
On s’achemine inéluctablement vers l’augmentation du nombre de députés. Avec l’érection de Keur Massar en département, le pouvoir propose d’augmenter le nombre de députés à l’Assemblée nationale. Selon des informations de ‘’L’AS’’, l’idée ne semble pas prospérer aux yeux des opposants dits ‘’radicaux’’, mais cela va s’en dire que l’idée trouve sa pertinence dans le quotient national retenu pour le partage des sièges.
Le nombre de députés à l’Assemblée nationale risque de dépasser 165 en perspective des prochaines élections législatives prévues le 31 juillet 2022. Selon des informations de ‘’L’AS’’, le pôle du pouvoir tente de convaincre l’opposition de la pertinence de l’augmentation du nombre de parlementaires, suite à l’érection de Keur Massar en département. Il se trouve aussi que malgré l’érection de Keur Massar en département, le poids démographique de Pikine est tel qu’il lui faut toujours garder les six sièges de députés conformément à l’esprit de la loi. D’autres départements devenus plus peuplés à l’image de Goudiry devraient pouvoir bénéficier d’un siège supplémentaire, si l’augmentation est actée.
Seulement l’idée est mal perçue du côté de l’opposition qui verrait d’un mauvais œil cette mesure, surtout dans ce contexte où l’image des députés est fortement éprouvée par des scandales à répétition. Cependant, d’après certaines indiscrétions, le Parti démocratique Sénégalais (PDS) ne serait pas loin de la position de la majorité. Joints au téléphone, des libéraux nient et soutiennent que l’idée n’a pas fait l’objet de discussion au sein du Pds. En revanche, l’opposition et les nonalignés sont foncièrement opposés à toute augmentation du nombre des députés. Il faut dire que ce n’est pas la première fois qu’un régime décide d’augmenter le nombre de députés à l’Assemblée nationale.
En 1983, le Président Abdou Diouf avait décidé de porter le nombre des députés de 100 à 120. En 1998, le même Président Abdou Diouf décida pour une deuxième fois d’augmenter de 120 à 140 le nombre des députés. En 2001, le Président Abdoulaye Wade diminue pour la première fois le nombre de 140 à 120. En 2007, lors de la onzième Législature le nombre passe de 120 à 150. Et depuis la treizième législature, le nombre de députés passe à 165, avec l’intégration des députés de la diaspora par le Président Macky Sall. Aujourd’hui, un député sénégalais coûte en salaire 1,3 million de francs CFA par mois. A cela, il faut ajouter les frais liés à son véhicule de fonction, un 4x4, soit 300 litres d’essence par mois.
Parmi les 165 députés qui seront élus, certains devront remplir des fonctions plus importantes qui leur offriront des avantages supplémentaires. Le président de l’Assemblée et les membres du bureau, c’est-à-dire les huit vice-présidents, les six secrétaires élus, les deux présidents de groupe parlementaire et les deux questeurs toucheront un salaire mensuel de 2 millions de francs CFA, bénéficieront de deux véhicules de fonction et de 1 000 litres d’essence par mois. Pour les douze présidents de commission et les deux vice-présidents de groupe parlementaire, le salaire s’élèvera à 1,6 million de francs CFA, un 4x4, une seconde voiture de fonction et 1 000 litres d’essence par mois.
THIERNO DIAGNE BA ELU NOUVEAU PRESIDENT DE L'ADAC
L’animateur culturel, Thierno Diagne Bâ, a été élu samedi, président de l’Association des animateurs culturels et des conseillers aux affaires culturelles (Adac).
L’animateur culturel, Thierno Diagne Bâ, a été élu samedi, président de l’Association des animateurs culturels et des conseillers aux affaires culturelles (Adac). Le gestionnaire des industries culturelles remplace ainsi Hugues Diaz, son ancien patron à la Direction de la cinématographie (Dci), en place depuis 2014.
L’Assemblée générale ordinaire de l’Association des animateurs culturels et des conseillers aux affaires culturelles (Adac) s’est tenue ce samedi, à la Place du souvenir africain. Animateur culturel de formation, Thierno Diagne Bâ, titulaire d’un Master en développement à l’Université Senghor d’Alexandrie, est le nouveau patron de l’Adac. Sa tâche sera de défendre les intérêts matériels et moraux des membres, ainsi que le volet social par la révision du statut du cadre des fonctionnaires de la culture, le recrutement des animateurs culturels fraîchement sortis de l’Ecole nationale des arts, entre autres. Un autre grand chantier : reformer et moderniser les instruments de politique culturelle, les adapter de façon dynamique à l’ère du numérique, a promis Thierno Diagne Bâ avant son élection. Le nouveau président estime que le temps est venu pour les gouvernements, les parlementaires, les experts, la Société civile, de s’engager dans une action collective pour saisir et comprendre les nouveaux paradigmes et enjeux, afin d’avoir les bonnes réponses au bouleversement de l’univers culturel. L’Assemblée générale de l’Adac était axée sur le thème : «La culture, le numérique et la mondialisation : nouveaux paradigmes et nouveaux enjeux.»
Pour ce qui est des huit années écoulées, le président sortant, Hugues Diaz, tire un bilan satisfaisant. «Vraiment, il faut se réjouir qu’il y ait eu d’énormes avancées sur la considération que portent les autorités en termes de placer la culture au centre des politiques. Aujourd’hui, la plupart des centres culturels régionaux sont en train d’être rééquipés, réhabilités pour jouer leur véritable rôle. Une autre satisfaction que nous avons, c’est vraiment la promotion des compétences avec la nomination des nouveaux directeurs qui sont l’émanation de notre corporation. Des jeunes qu’on promeut avec des compétences avérées et je pense que ce sont des débuts de solutions», se réjouit-il. Avant d’ajouter que la meilleure illustration est venue lorsqu’il y a eu la pandémie du Covid-19. «3 milliards consacrés à l’appui des acteurs culturels dans le domaine privé», dit-il. Même s’il y a des avancées, Hugues Diaz reconnait qu’il reste beaucoup de choses à faire.
A rappeler que l’Adac qui regroupe près de 90% des fonctionnaires du ministère de la Culture, est régi, dit-il, par un décret qui date de 1980 et aujourd’hui, en 2022, le décret n’évolue pas. «Le monde évolue, les métiers de la culture évoluent, mais le décret n’évolue pas. J’espère que les autorités auront l’oreille attentive et iront très vite pour rétablir cette injustice, cette iniquité ; ce qui permettra de nous remettre tous à niveau, au même titre que les autres fonctionnaires de l’Etat», a-t-il lancé.
L’Assemblée générale qui s’est tenue ce samedi à la Place du Souvenir africain, a enregistré la participation de près de quatre-vingt membres de l’association et a été présidée par Demba Faye, le directeur de Cabinet du ministre de la Culture, qui a annoncé, à cet effet, le démarrage des travaux du Comité ad hoc, chargé de la révision du décret portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la culture, dans les prochaines semaines.
BRAQUAGE A BADIOURÉ, DES PASSAGERS DÉPOUILLÉS DE LEURS BIENS
Une bande armée a immobilisé samedi dans la matinée plusieurs véhicules sur l’axe Ziguinchor-Sénoba, à hauteur du village de Badiouré, dans le département de Bignona.
Une bande armée a immobilisé samedi dans la matinée plusieurs véhicules sur l’axe Ziguinchor-Sénoba, à hauteur du village de Badiouré, dans le département de Bignona. Les individus ont dépouillé les passagers de leurs biens avant de battre en retraite dans la forêt.
Le braquage s’est produit avanthier (samedi) dès les premières heures de la matinée, à côté du village de Badiouré situé dans l’arrondissement de Tenghory. Des hommes armés ont fait irruption sur la route nationale numéro 4 et ont immobilisé une vingtaine de véhicules. Selon un chauffeur de clando, témoin du braquage, qui a requis l’anonymat, les assaillants ont dépouillé les passagers de tous leurs biens avant de se fondre dans la nature. Il signale que ces braqueurs supposés appartenir au mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) n’ont pas exercé de violence sur leurs victimes mais ils ont menacé de poursuivre les actions du genre pour, disent-ils, apporter la réplique à l’Etat du Sénégal qui s’est attaqué aux bases rebelles de Salif Sadio.
Les soldats sénégalais qui ont été mis au parfum se sont déployés sur les lieux. Mais l’intervention était tardive puisque les malfrats s’étaient déjà retirés avec leur butin. Ce braquage intervient au moment où l’armée sénégalaise est en train de mener des opérations de sécurisation dans le Nord-Sindian, zone frontalière à la Gambie où étaient nichés les cantonnements rebelles contrôlés par Salif Sadio. Des bases qui ont d’ailleurs été toutes démantelées par les forces de défense sénégalaises. Et tout porterait à croire que ces braqueurs armés seraient des éléments rebelles délogés de leurs cantonnements par l’armée sénégalaise. Ces bandes armées, poursuivies par l’armée, ont été signalées aux alentours de la ville de Bignona où des tirs ont été entendus dans l’après-midi d’avant-hier (samedi). Les populations étaient même obligées de se terrer plus tôt que prévu à cause des crépitements des armes.
LA HANTISE D’UNE REPRISE DES BRAQUAGES
Ce braquage opéré par des individus armés, qui fait suite au démantèlement des bases rebelles du Nord-Sindian, hante le sommeil des populations de la région sud qui sont restées plusieurs années sans vivre ce phénomène. « Il fallait s’attendre à la reprise de ce type de pratique. Parce que ces éléments délogés du Nord-Sindian se sont enfuis avec leurs armes, laissant derrière eux toute leur économie de guerre. N’ayant pas de moyens de subsistance, ils vont utiliser leurs kalachnikovs pour trouver de quoi survivre à travers des braquages et des pillages de boutiques, entre autres, comme ce fut le cas il y a une dizaine d’années. Malheureusement, les populations seront les principales victimes de ces actes qui risquent de se répéter », confie Cheikh Tidiane Cissé, coordonnateur du mouvement contre les armes légères en Afrique de l’ouest (MALAO) en Casamance.
Selon lui, cette situation est un coup dur qui risque d’installer la peur en Casamance. « C’est vraiment déplorable de devoir vivre cette situation après dix ans d’accalmie. Nous risquons de faire un retour en arrière qui va mettre les populations entre deux feux. Mais aussi cette insécurité va mettre un coup d’arrêt aux investissements qui sont en cours dans la région naturelle de la Casamance», ajoute M. Cissé qui invite l’Etat à garantir la sécurité des populations.
LA LUTTE SOUS TOUTES SES COUTURES
A la fois phénomène sportif, culturel et social, la lutte est un sujet de recherche, qui a attiré la curiosité du Centre national de recherche scientifique (Cnrs) de France.
A la fois phénomène sportif, culturel et social, la lutte est un sujet de recherche, qui a attiré la curiosité du Centre national de recherche scientifique (Cnrs) de France.
L’enjeu est de taille : mieux cerner la lutte en tant que phénomène social dépassant le cadre purement sportif. Dominique Chauvet, anthropologue et chercheure au Cnrs (Centre national de recherche scientifique- France), et une dizaine de ses collègues se sont focalisés sur la lutte avec frappe qui est devenue au fil des ans, un phénomène caractérisé par sa complexité et son hybridation.
A l’occasion d’un panel sur initiative de la Fondation Sococim qu’elle a co-animé, la chercheure a partagé les résultats de ses recherches. «Ça fait plus d’une dizaine d’années que nous travaillons sur la lutte, non pas simplement sur les aspects sportifs ou socioéconomiques ou sur les aspects mystiques, mais globalement sur le phénomène total qu’est la lutte au Sénégal», a-t-elle dit lors de la rencontre au centre culturel Maurice Guèye de Rufisque.
Les résultats des travaux sur «le mode de vie de la lutte» qu’elle considère comme «complexe avec des logiques qui sont à la fois celles de tout sport qui est traversé par la globalisation et la mondialisation mais aussi par les pratiques locales» constituent chapitre de l’ouvrage Politiques de la vie et du vivant en Afrique de l’Ouest. «J’étais plus particulièrement chargée du chapitre sur la lutte, sur l’arène de lutte et ce qu’elle représente, comment les acteurs s’en emparent, ce qui s’y passe et tous les jeux et enjeux socio-économiques, mystiques qui la traversent. J’ai appelé ça l’arène de lutte comme une hétérotopie», a-t-elle noté parlant de sa partition à l’ouvrage qui sera prochainement publié aux éditions Kartalla. Elle a remercié la Fondation Sococim dont le soutien à partir de 2013 a facilité les travaux. «Nous remercions la Sococim pour le soutien, sinon les travaux ne pourraient pas être trop productifs», a-t-elle expliqué.
Outre la lutte, la Grande muraille verte était au menu de la rencontre et là aussi l’accompagnement de la Fondation Sococim à l’équipe de chercheurs a été salué. «On travaille avec l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille verte, plus particulièrement sur des parcelles expérimentales tout le long du tracé et chaque année également, on restitue nos résultats à l’université Cheikh Anta Diop avec le soutien de la Fondation Sococim qui nous accompagne depuis 10 ans déjà», a noté la chercheure au Cnrs, Priscilla Duboz, assurant que l’observatoire de la grande muraille verte, mis en place par la Cnrs et l’Ucad, a pour objectif d’étudier les impacts de la grande muraille verte dans le sahel sénégalais, particulièrement sur les populations humaine, animale et végétale et le biotope. «Ce sont deux projets sur des sujets qui ont des rapports avec l’éducation et la professionnalisation. Sur la lutte, c’est un phénomène populaire et il est impossible de ne pas s’intéresser à ce phénomène qui mobilise autant de jeunes. Celui de la grande muraille est d’enjeu fondamental pour le monde entier», a noté l’administratrice de la Fondation Sococim, Patricia Diagne.
«DAKAR A REPONDU À NOS ATTENTES»
Hôte de la 2e édition de la Basketball Africa League (Bal) du 5 au 15 mars, Dakar a répondu aux attentes, selon Amadou Gallo Fall. Le président de la Bal revient, entre autres, sur l’impact de cette compétition sur la destination Sénégal
Hôte de la 2e édition de la Basketball Africa League (Bal) du 5 au 15 mars, Dakar a répondu aux attentes, selon Amadou Gallo Fall. Le président de la Bal revient, entre autres, sur l’impact de cette compétition sur la Destination Sénégal.
Vous venez de vivre le lancement de la saison 2 de la Basketball Africa League que la capitale sénégalaise a eu l’honneur et le privilège d’accueillir. Dakar a-t-elle répondu aux attentes ?
D’abord il faut savoir qu’avant d’en arriver à la décision de venir à Dakar pour lancer la saison 2, nous avons bien étudié la question. Nous avons d’abord décidé de mettre le siège de la Basketball Africa League ici à Dakar. On a un staff sur place. Il y a une longue relation avec le Sénégal. On a mené beaucoup d’activités ici, deux fois le Basketball Without Borders en 2010 et en 2019. Pour dire que Dakar, on connaît bien. On a aussi observé des événements comme l’Afrobasket féminin en 2019, les différentes fenêtres de la Fiba. C’est pour dire que nous avons bien observé, passé du temps à visiter Dakar Aréna. Il n’y avait donc pas de grosses surprises. On savait aussi qu’il y avait un challenge par rapport à la distance de Dakar Aréna, mais on a tout géré dans la durée. On n’allait pas attendre jusqu’à ce que Diamniadio soit une ville complète et ouverte pour dire qu’on va à Dakar. Il faut y aller et le reste suivra. Donc à l’arrivée, Dakar a répondu à nos attentes. Mais comme je le dis, on ne peut jamais être satisfait lorsqu’on est sur un chantier. On fait l’état des choses, on évalue, on tire les leçons… L’ambition, c’est de mettre un produit sur le terrain qui est excellent. Et puis, en dehors du terrain, que cela réponde à des objectifs très clairs. L’objectif, c’est d’attirer le maximum d’intérêt autour de la Basketball Africa League. Et en termes d’engagement du public, ça s’est bien passé. Les matchs étaient retransmis à travers toute l’Afrique et le monde. Ce qui veut dire, qu’au vu des personnes qui sont venues à l’Aréna, il y a eu une audience et c’est consistant par rapport à l’année dernière où on n’avait pas le luxe d’avoir un public. On était à 15% du public autorisé dans Kigali Aréna.
Et sur la qualité du jeu sur le parquet, vous êtes satisfait ?
Ah oui, c’est très encourageant ce qu’on a vu, en termes de qualité du jeu, d’organisation des équipes, globalement le coaching sur le banc. On a vu vraiment des stratèges, des gens qui utilisent leur effectif de manière très efficiente. L’essentiel et le noyau de ce produit, c’est ce qui se passe sur le terrain. On a vu des joueurs, des équipes qui ont produit du beau spectacle, jouer des matchs extrêmement compétitifs, des matchs à couteaux tirés. Pour une première partie, ça c’est nettement amélioré par rapport à l’année dernière. On voit des équipes motivées parce qu’elles ont vu ce qui s’est passé l’année dernière et maintenant, tout le monde veut en faire partie.
Quel impact le partenariat avec la Basketball Africa League peut-il avoir sur la Destination Sénégal ?
Les partenariats qu’on a pu nouer ici avec l’Aspt, Destination Sénégal et Air Sénégal, c’est un objectif essentiel. Parce que lorsqu’on dit que notre Ligue va aider à développer le tourisme entre Etats africains, c’est pousser les économies des sites d’accueil où on va organiser. Travailler avec ces autorités du tourisme, c’est quelque chose de très important. On se réjouit donc de ce partenariat. Il y a d’autres partenaires avec qui nous sommes toujours en discussions et on va conclure avant la fin de la saison, en mai prochain.
Quand on voit Visit Rwanda partout dans le monde, est-ce possible de voir demain, Destination Sénégal ?
Sur le principe, Visit Rwanda, c’est l’équivalent de Destination Sénégal dans le cadre du partenariat avec l’Aspt. On a fait un partenariat avec le Rwanda Development Bord qui est un organisme au Rwanda, chargé d’attirer des investissements dans le pays et de promouvoir le tourisme. C’est une combinaison de l’Apix et de l’Aspt. Les expériences que les visiteurs vont avoir dans ce pays, c’est ce qui va les motiver à revenir ou d’en parler à d’autres. On a organisé des visites à l’île de Gorée, le Musée des Civilisations Noires, le Monument de la Renaissance Africaine. Il y a des gens qui ont voulu aller voir Saint-Louis, les Iles du Saloum, Cap Skirring… Dans le temps, ça va venir. Ces gens-là vont revenir visiter ces sites en dehors des jours de compétition.
Au niveau des innovations, il y a eu le programme «Elevate» avec la Nba Academy. Est-ce que c’était le bon moment pour lancer ce projet ?
Effectivement ! Cela fait un lien direct entre le travail qui s’est fait au niveau de Nba Africa pendant toutes ces années. Comme je le dis souvent, nous ne sommes pas venus en 2010 en ouvrant les bureaux en Afrique du Sud pour dire qu’on va commencer avec une Ligue professionnelle. On a déjà mis les jalons et travaillé stratégiquement, méthodiquement pour développer un parcours. Il fallait un minimum d’infrastructures, des terrains de proximité pour que les jeunes puissent pratiquer le sport. Mais aussi, intervenir dans la formation de coaches. Maintenant, avec les Juniors Nba qu’on a lancés dans plusieurs pays, le talent d’élite a commencé à émerger. Avec les Academy Nba, l’intention était de détecter et de développer ces talents. C’est ce que nous avons fait avec l’Academy Nba Africa à Saly. Et tout ce talent qui a été produit, il faut lui trouver un réceptacle et pour nous, c’était la Basketball Africa League. Il y aura un petit pourcentage qui ira en Nba, c’est le but ultime. Nous voulons vraiment que des jeunes partent d’ici pour intégrer la Nba. C’est un programme qui permet à ces jeunes de continuer leur formation. Il n’y a pas meilleur créneau pour acquérir de l’expérience, surtout avec les jeunes qui ont l’opportunité de jouer parmi et contre aussi les meilleurs joueurs d’Afrique. En termes de capital expérience, c’est énorme. On en a vu certains qui se sont distingués et même le fait d’être dans une équipe, de faire les mêmes routines que les professionnels, ça va accélérer leur formation. Ce programme est là pour rester. Lors de la Conférence du Nil, il y aura six autres jeunes qui sont concernés. Il faut savoir que chaque équipe est aussi assignée d’avoir au minimum deux joueurs de moins de 22 ans. De ce point de vue, on veut y aller par mesure.
Pour parler d’argent, à combien peut-on estimer déjà l’enveloppe dégagée par la Bal pour l’étape de Dakar ?
On ne peut pas pour le moment parler de chiffres, mais je peux vous dire qu’on investit considérablement parce que nous croyons au produit Bal. Nous sommes là pour construire dans la longue durée. Les investissements nécessaires, on va continuer à les faire. A terme, nous voulons aussi amener des partenaires qui ont besoin d’agrandir leur visibilité, à développer leur business. On avait six équipes ici avec pour chaque délégation, une vingtaine de personnes. Nous avons pris en charge le voyage, l’hôtel, le transport interne pendant quasiment une vingtaine de jours. Tout le staff de la Nba, de la Fiba, des arbitres… C’était plus de 250 à 300 personnes. En plus de cela, il y a la main d’œuvre locale, les gens qui assurent la sécurité, le transport. Même dans l’événementiel, on a engagé différentes compagnies de la place. L’idée, c’est d’engager ces petites et moyennes entreprises locales partout où on se produit. On fera après l’étude de l’impact économique, comme on l’a fait pour le Rwanda l’année dernière.
A ce niveau, au-delà de subventions allouées aux équipes qualifiées, est-ce qu’il est possible d’accompagner financièrement certains clubs qui n’ont pas les moyens de s’attacher les services des meilleurs joueurs ?
Il y a la prise en charge complète de ces équipes en termes de voyage et autres et aussi la subvention qui est donnée à chaque équipe. C’est la même chose qu’on donne à tout le monde. Maintenant, c’est aux équipes d’aller chercher d’autres moyens parce que notre saison, c’est pendant trois mois. Et les joueurs qui jouent dans la Ligue doivent être payés et il y a un minimum de salaire qui est exigé. Maintenant, pour le reste, c’est au club de gérer les fonds et d’en trouver d’autres. A ce niveau, il y a beaucoup de pays qui s’impliquent et qui veulent participer. Les gens investissent au sein de leur championnat pour décrocher le ticket. Tout le monde veut gagner le championnat dans son pays. C’est ce que nous voulons avoir. Même ici au Sénégal, après l’As Douanes et le Duc, d’autres vont vouloir participer.
Ce qui devrait accélérer le professionnalisme du basket sénégalais ?
Ça va arriver. C’est inévitable. Il y a une opportunité aussi. Les infrastructures sont là, il faut créer du contenu qui va faire vivre ces infrastructures et pas seulement une fois dans l’année, avec la Bal qui a été organisée ici.
Après les satisfecit au niveau de la mobilisation à Dakar, peut-on espérer le même engouement au Caire et à Kigali ?
Absolument, mais en respectant les règles par rapport à l’acceptation du public. On n’est pas en bulle. En Egypte, on sait que les supporters sont très engagés. Ce sera pendant le Ramadan, c’est pour cela qu’on jouera nos matchs plus tard, mais on s’attend aussi à du beau spectacle.
La première édition s’est jouée à Kigali, la deuxième dans trois villes, est-ce qu’on peut s’attendre à ce que la troisième puisse se jouer dans les six villes retenues au départ avec la Caravane ?
Je ne sais pas si ça va être l’année prochaine, mais le but ultime c’est de jouer dans un maximum de pays. On est en construction. Dans une certaine mesure, la pandémie nous a quand même permis de prendre du recul. On avait l’idée de commencer dans 7 villes, ce qui était très ambitieux et on allait le faire. Mais avec la pandémie, on va y aller progressivement. On ne se donne pas de limite dans ce qu’on peut faire. On prendra une décision suffisamment à temps.
Quelles sont les innovations attendues à Kigali, cette année ?
Nous espérons pouvoir accueillir un grand public cette année, être dans un environnement plus ouvert, moins restrictif par rapport à la pandémie. Il y a aussi, tout ce qu’on pourra organiser autour de l’événement. Il y a par exemple le Sommet des jeunes qu’on a organisé au Terrou Bi avec plus de 400 participants. A Kigali, on fait un Sommet de l’Innovation, toujours dans le même sillage pour parler de l’Afrique, des opportunités, mettre en place un cadre d’échange qui va motiver plus de pays encore à bâtir ces infrastructures pour avoir une opportunité d’organiser ces grands événements. On essaie de voir comment se rapprocher de l’Union africaine. D’ailleurs, c’est le chef de l’Etat, Macky Sall, qui est le président en exercice. Il y a une opportunité d’établir une collaboration. Je profite de l’occasion pour le remercier très chaleureusement pour son niveau d’engagement. On en a besoin pour valider et encourager les initiatives. Le Président Sall a été constant dans ce domaine.
Par Moustapha DIAKHATE
CEDEAO ET UEMOA : LA SAGA ENERGETIQUE DU SENEGAL
Lagos Nigeria, avec ses 20 millions d’habitants, parmi les villes les plus peuplées du monde avec Rio au Brésil, est plongée dans le noir depuis presque une semaine
Lagos Nigeria, avec ses 20 millions d’habitants, parmi les villes les plus peuplées du monde avec Rio au Brésil, est plongée dans le noir depuis presque une semaine. Ce qui ressemble à un scénario de film est en fait la situation apocalyptique du Nigeria, dont le système électrique est à l’arrêt à cause d’une panne sèche de combustibles. Les principales centrales électriques du premier Pib du continent ont cessé de fonctionner et les quelque 200 millions de Nigérians ne peuvent plus utiliser leurs groupes électrogènes à cause du rationnement de l’essence et du diesel, dont les prix ont doublé avec le conflit russo-ukrainien.
Un vrai paradoxe pour le premier pays producteur de pétrole en Afrique. Malgré ses gigantesques réserves d’or noir et de gaz ; le géant de la Cedeao importe 90% de son carburant et n’a pas investi dans le raffinage de son brut.
Malgré une capacité de production de 7000 Mw, la production réelle en électricité du Nigeria oscille entre 2500 et 5000 Mw, alors que l’Afrique du Sud seule, pays trois fois moins peuplé, produit 45 000 Mw.
Le gigantesque black-out au Nigeria, pourtant riche en hydrocarbures, souligne l’importance d’un investissement planifié dans la production d’électricité et la promotion d’un mix énergétique qui permet de diversifier les sources d’énergies avec un dosage fossile et non-fossile, afin de se prémunir des chocs et ruptures dans la fourniture de combustibles importés.
Le Sénégal, après les émeutes de l’électricité vécues par les régimes socialiste et libéral en 2010 et 2011, a entrepris une mise à niveau décisive de son bouquet électrique et la modernisation du système de distribution énergétique, une volonté politique affirmée du régime actuel avec un Président qui subventionne massivement l’électricien public, fait absorber les déficits de la Senelec par le Trésor public et accélère les réformes consolidantes pour préparer l’arrivée du gaz et du pétrole en 2023 .
Ainsi notre pays -le seul dans toute l’espace Cedeao et Uemoa- peut déjà se frotter les mains avec la production de 1500 Mw de la Senelec ; des centrales éoliennes de Taïba Ndiaye ; centrales solaires de Bokhol et Merina Dakhar, entre autres. Aussi, il faut déjà espérer la réception à date échue de 300 Mw d’Africa Energy, au Cap des Biches, avec des privés nationaux.
Les apports de capacité de l’Omvs et bientôt de l’Omvg, contribuent aussi à densifier le power-grid et à sécuriser l’offre.
Dans l’espace Cedeao et Uemoa, notre pays savoure déjà une saga sans toutefois baisser la garde. La résilience énergétique est désormais à notre portée, en attendant le système d’échange et d’interconnexion des réseaux électriques en Afrique du l’Ouest.
Moustapha DIAKHATE
Expert et Consultant en Infrastructures
Ex-Conseiller Spécial PM
Ex Conseiller Spécial Présidente Cese
Par Madiambal DIAGNE
LA HONTEUSE INDIFFÉRENCE AU SORT D’UN OTAGE NOMMÉ ROCH MARC
L'ancien président du Faso paie-t-il son refus de donner suite à des interventions de certains chefs d’Etat contre les procédures judiciaires visant Blaise Compaoré, protégé par la Côte d’Ivoire depuis son départ du pouvoir en 2014 ?
Le Président déchu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, est entre les mains des militaires putschistes depuis plus de trois mois. Les conditions de sa détention ou de sa prise en otage, pour être plus exact dans les termes pour qualifier la situation, ont été renforcées la semaine dernière «pour sa propre sécurité», dit la junte. Une délégation ministérielle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a été à Ouagadougou du 15 au 17 mars 2022, conduite par la ministre des Affaires étrangères du Ghana, Mme Shirley Ayorkor Botchwey. La préoccupation avait plus été de connaître la durée que le Lieutenant-Colonel Damiba voudrait se donner à la tête de la Transition. Ce dernier s’est fixé un «mandat» de trois ans, en attendant sans doute de s’inspirer de ce qui se fait au Mali voisin. Il est à noter que le Conseil constitutionnel du Faso, qui a délibéré avec des chars d’assaut placés de part et d’autre de son entrée principale, a fini par affubler le chef putschiste du titre de Président du Faso.
A la fin de la visite, la cheffe de la délégation de la Cedeao a assuré que l’organisation sous-régionale, dont son pays assure la présidence en exercice, «n’abandonnera pas le Burkina Faso», un pays qui fait l’objet d’une suspension des instances communautaires. Interpellée par les médias sur le sort du Président déchu, elle indique que «sur autorisation du Président Damiba, nous avons pu le rencontrer et échanger avec lui. Il est bien portant et dans un bon état d’esprit». En d’autres termes, Roch tient le coup comme un roc. Tous ses amis vous diront que Roch Marc Christian Kaboré n’est pas du genre à chialer sur son sort ou à révéler des faiblesses. Il restera digne dans l’épreuve et va continuer de sourire et rester taquin, quelle que soit la dureté des conditions. Il s’était livré aux putschistes en échange de la vie de son épouse et de sa fille, que les hommes du Colonel Damiba menaçaient de passer par les armes. Ainsi, a-t-il aussi évité à ses «deux chéries», le déshonneur et l’humiliation dont avait été victime Mme Simone Gbagbo en Côte d’ivoire. En se rendant aux putschistes, contre l’avis de militaires loyalistes, Roch Marc Kaboré a évité un bain de sang. Depuis le 26 janvier 2022, il se trouve sous bonne garde dans une caserne militaire de Ouagadougou. Il est privé de téléphone et des restrictions lui sont désormais appliquées pour les visites de son épouse. Comme si on voudrait punir, pour on ne sait quel crime, l’ancien Président du Faso !
Roch était-il le mauvais camarade du syndicat des chefs d’Etat ?
La Cedeao laisse faire et son exigence, au tout début du putsch, de la libération «immédiate et sans condition» de Roch Marc Christian Kaboré, est vite apparue comme une rodomontade. On se rappelle que quand le Président Ibrahim Boubakar Keïta (IBK) avait été renversé en août 2020, la Cedeao avait fermement mis en garde les putschistes maliens qu’il ne serait toléré aucune exaction contre IBK ou sa famille. D’ailleurs, IBK avait été assigné à résidence dans son propre domicile de Bamako jusqu’à son évacuation sanitaire aux Emirats arabes unis, sous la surveillance stricte et diligente de la Cedeao. La même préoccupation a été exprimée quant au traitement réservé au Président guinéen, Alpha Condé, renversé le 5 septembre 2021 par le Colonel Doumbouya. Sur insistance de la Cedeao, les militaires avaient été obligés d’assigner Alpha Condé à résidence surveillée au domicile de son ancienne épouse (c’était sans doute une autre forme d’emprisonnement pour lui), jusqu’à son évacuation pour raison médicale à Abu Dhabi, le 17 janvier 2022. Le sort de Roch Marc Christian Kaboré ne semble intéresser grand monde, surtout pas ses pairs chefs d’Etat. Il n’avait peut-être pas d’affinités particulières avec certains d’entre eux, comme IBK pouvait en avoir avec Alpha Condé (Guinée), Nana Akuffo Addo (Ghana), Mouhamadou Issoufou (Niger) et Alassane Dramane Ouattara (Côte d’Ivoire). Roch Marc Christian Kaboré paie-t-il pour n’avoir pas accepté de donner suite à des interventions intempestives de certains chefs d’Etat pour empêcher les procédures judiciaires contre l’ancien Président Blaise Compaoré, protégé par la Côte d’Ivoire depuis qu’il avait été chassé du pouvoir par une insurrection populaire en 2014 ? On sait aussi que le Président Kaboré n’avait quelques similitudes de vue sur bien des questions sous-régionales, qu’avec le président Macky Sall du Sénégal. L’exemple le plus illustratif a été le Sommet de la Cedeao, par vidéoconférence, sur le Mali, tenu le 21 août 2020, qui évoquait l’attitude de la Cedeao vis-à-vis du premier putsch du groupe du Colonel Assimi Goïta. D’ailleurs à ce sujet, dans une chronique intitulée «Macky Sall a sauvé la tête du régime de Assimi Goïta», nous écrivions ces lignes : «Le Président Macky Sall, prenant certainement en compte les intérêts économiques et stratégiques du Sénégal, avait tenu tête devant la volonté de ses pairs, Alassane Dramane Ouattara, Mahamadou Issoufou et Alpha Condé, qui après avoir prôné une intervention militaire immédiate, refusée par le Sénégal et le Burkina Faso, demandaient d’asphyxier le Mali pour contraindre les militaires à rendre le pouvoir. D’ailleurs, les militaires maliens s’étaient montrés très reconnaissants à l’endroit du Sénégal et du Président Sall, qui avait ainsi sauvé leur tête. En jouant la carte de donner foi à leur engagement, Macky Sall et Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso croyaient en la promesse des militaires de faire long feu au pouvoir.» Le Président Kaboré était quelque peu «désobéissant» à l’égard de ses «aînés», notamment sur le débat relatif à la controversée problématique du troisième mandat présidentiel en Guinée et en Côte d’Ivoire. Roch Marc Christian Kaboré avait poussé la logique jusqu’à préconiser d’inscrire dans la Charte de la Cedeao, l’interdiction de briguer un troisième mandat dans l’espace communautaire. On peut aussi dire que le Burkina Faso de Roch Marc Christian Kaboré n’entretenait pas le grand amour avec la France. Les autorités françaises ont eu bien des occasions de s’offusquer de l’attitude rétive ou de méfiance ou même de défiance de la part de membres du gouvernement burkinabé.
Quand la légitimité électorale et populaire ne sert plus à rien en Afrique de l’Ouest
Qui pourrait se prévaloir d’une légitimité plus affirmée à la tête de son pays que Roch Marc Christian Kaboré ? Il avait été élu pour la première fois le 29 novembre 2015, au premier tour de scrutin avec un taux de 53,49% pour un premier mandat de cinq ans. Une élection saluée pour sa régularité et sa transparence et qui était donnée en exemple à travers le monde. Rebelote ! Le 22 novembre 2020, Roch Marc Christian Kaboré est réélu, toujours au premier tour de scrutin, avec un score de 57,87% des voix. A cette dernière élection, Eddie Komboïgo, le candidat du Cdp, le parti de l’ancien Président Compaoré, était arrivé deuxième avec 15,54% des voix, tandis que l’opposant historique Zéphyrin Diabré de l’Upc occupait la troisième place avec 12,46% des voix. Encore une fois, l’élection a été transparente et les candidats défaits avaient reconnu la victoire du Président sortant. Zéphyrin Diabré avait même accepté de répondre à la main tendue du nouveau vainqueur, qui prônait l’unité nationale afin de répondre aux défis sécuritaires et économiques auxquels le Burkina Faso reste confronté. Zéphyrin Diabré a été nommé ministre d’Etat auprès du Président du Faso, en charge de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale. Malheureusement, des militaires qui ont fini par révéler qu’ils avaient été inspirés par les caciques du régime de Blaise Compaoré, se sont emparés du pouvoir. Les bidasses dirigés par le Lieutenant Damiba n’avaient pas besoin d’aller trop loin pour justifier leur coup. Ils ont copié la rhétorique et la façon de faire des militaires maliens. Ainsi, le prétexte tout trouvé est l’insécurité dans une partie du pays, en proie à des exactions de bandes d’islamistes armés. Dire que pour le même alibi, le Colonel Zoungrana avait lui aussi cherché à renverser le Président Kaboré, quelques semaines plus tôt. Seulement, on constate que les bandes armées continuent, de plus belle, de dicter leur loi aux Forces de sécurité et de défense du Burkina Faso. En effet, depuis que son coup est consommé, le Colonel Damiba n’a pas encore trouvé urgent et nécessaire d’engager un front pour délivrer son pays des islamistes qui tuent des populations civiles et des gendarmes. Rien que la semaine dernière, une attaque de djihadistes a fait 36 morts dont 23 civils et 13 gendarmes dans la région de Dori, dans le Nord-Est du pays. Dans cette même zone géographique, les localités de Inata, Djibo et Titao sont tombées entre les mains des islamistes depuis un mois. Le bilan des nouvelles pertes dans la région, dépasse la centaine de tués. Ironie du sort, le Général Aimé Barthélemy Simporé, qui était ministre de la Défense du dernier gouvernement du Président Kaboré, garde son portefeuille sous la junte. De même que le Colonel Omar Bationo, Secrétaire général de la Défense nationale, qui est nommé ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité. Allez savoir comment on peut corriger les carences sécuritaires de Roch Marc Christian Kaboré en demandant à ses mêmes ministres de rester en poste. Tous les deux ont même pris du galon ! La leçon de l’histoire est qu’il ne suffit plus d’être légitimement et démocratiquement élu pour pouvoir rester à la tête d’un Etat, et que n’importe quel militaire détenteur d’armes létales peut imposer sa loi et s’installer comme chef d’Etat. Qui ne se rappelle pas qu’à la veille de son installation, le 2 avril 2021, le Président nigérien, Mohamed Bazoum, avait failli être emporté par une tentative de coup d’Etat militaire ?
L’histoire rattrape ceux qui fêtaient les putschistes
Trois mois après le putsch du Colonel Damiba, c’est le temps des regrets pour de nombreuses élites politiques et intellectuelles au Burkina Faso. Pourtant, ils se montraient enthousiastes, de nombreux Burkinabè, à l’idée de voir les militaires prendre le pouvoir et promettre de chasser illico presto les islamistes. Ces militaires ne semblent pas avoir la main plus heureuse que leurs camarades maliens. La situation empire. Le Burkina Faso s’enfonce dans le marasme sécuritaire et économique. La classe politique malienne et la Société civile reviennent de leurs désillusions quant aux promesses et professions de foi de Asssimi Goïta. En Guinée, Cellou Dalein Diallo dit, à haute et intelligible voix, toute sa déception causée par les putschistes du Colonel Doumbouya. On ne va pas remuer le couteau dans la plaie pour rappeler que nous avions pourtant prévenu ! Il reste que la Société civile africaine et les démocrates de tous horizons devraient se préoccuper du sort de Roch Marc Kaboré, ne serait-ce que pour se donner bonne conscience ! La Cedeao, qui doit avoir déjà réalisé que les militaires burkinabè la tournent en bourrique, devrait vaincre sa frilosité.
Le parti de Dr Abdourahmane Diouf en lice aux Législatives
Absent des élections locales, le parti Awalé du Dr Abdourahmane Diouf va prendre part aux Législatives. La décision a été prise samedi à l’issue de la première réunion de la délégation nationale. Dans sa résolution, l’instance lance un appel à tous les partis, aux mouvements et à toutes personnalités pour la formation d’une coalition forte pour avoir une majorité confortable au soir des élections. Aussi le parti Awalé invite-t-il les populations à parrainer les coalitions qui souhaitent y participer pour la victoire de la démocratie et pour avoir une Assemblée nationale qui représentera le Sénégal dans sa diversité. Dr Abdourahmane Diouf demande à ses militants de se mobiliser pour la réussite de toutes les étapes de la procédure.
Budget du Conseil départemental de Sédhiou 253 millions de francs CFA.
C‘est le budget du Conseil départemental de Sédhiou adopté ce samedi à l’unanimité par les conseillers présents au titre de l’exercice 2022. Ces fonds sont jugés insuffisants pour couvrir la forte demande sociale. La présidente du Conseil départemental de Sédhiou, Dr Annette Seck Ndiaye, sollicite un accompagnement substantiel de ses programmes par l’Etat pour relever les défis prioritaires.
La 1ère section de la VDN baptisée boulevard Aliou Ardo Sow
Désormais la première section de la Voie de dégagement nord (Vdn) porte le nom du fondateur de la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE). Le chef de l’Etat a pris un décret pour baptiser ce tronçon boulevard Aliou Ardo Sow. Il est compris entre la place de l’Omvs et le giratoire du centre International du Commerce extérieur du Sénégal (Cices). Ingénieur, Aliou Ardo Sow est décédé le 22 août 2017 à Paris, à l’âge de 83 ans.
Appel à la vigilance des représentants de YAW
A une semaine de la clôture de la révision exceptionnelle des listes électorales en vue des élections législatives du 31 juillet 2022, le mandataire national de la coalition Yewwi Askan wi, Det́hié Fall, demande à leurs représentants dans les commissions administratives de poursuivre le travail de surveillance des opérations déjà̀ entamées. M. Fall rappelle que l’enjeu de cette révision exceptionnelle consiste à aider, en les organisant, les milliers de jeunes qui ont plus de 18 ans ou qui atteindront cet aĝ e au plus tard le jour du prochain scrutin pour qu’ils s’inscrivent massivement sur les listes électorales. Le mandataire national de Yewwi Askan Wi invite aussi l’ensemble des responsables et militants à la base à se mobiliser davantage durant cette dernière semaine pour aider cette jeunesse dont le divorce avec le régime actuel ne fait aucun doute, à s’inscrire et à voter massivement pour définitivement permettre à la dynamique de victoire qui s’est enclenchée le 23 janvier passé de se concrétiser dans les urnes le 31 juillet. C’est pour, dit-il, permettre à la coalition de disposer d’une majorité́ confortable à l’Assemblée nationale, d’imposer une cohabitation et d’engager le changement dès après les Législatives.
Campagne de sensibilisation de Y en a marre
Il ne reste plus qu’une semaine pour s’inscrire sur les listes électorales afin de pouvoir voter aux prochaines élections législatives. Ce n’est pas encore le rush devant les commissions administratives de révision exceptionnelle des listes électorales. C’est ce qu’a compris le mouvement Y en a marre qui a entamé depuis samedi une campagne de sensibilisation pour des inscriptions massives sur les listes électorales. Aliou Sané et ses camarades ont sillonné les rues de la banlieue, notamment à Guédiawaye, à Pikine, pour inviter les populations à être prêts pour les prochaines échéances électorales en allant s’inscrire. Le coordonnateur du mouvement Y en a marre constate pour le regretter que les Sénégalais ne sont pas au courant que les inscriptions ont déjà débuté.Il accuse le ministère de l’Intérieur d’avoir failli à sa mission.
Ablaye Pouye raille Abdou Karim Sall
Accusé d’avoir sacrifié des agents à la mairie de Mbao, qu’ils avaient recrutés sans contrat, l’ancien maire Ablaye Pouye tire à boulets rouges sur son successeur Abdou Karim Sall. Ce dernier a d’ailleurs viré une centaine d’agents recrutés sans contrat par M. Pouye. Face à la presse hier, Ablaye Pouye s’en est pris à son tombeur aux élections locales, qu’il qualifie de personne «versatile». A l’en croire, lors de leur passation de service, Abdou Karim Sall avait reçu des mains de son adjoint Allé Samb la liste de tous les agents et les dossiers de la municipalité. Pour Abdoulaye Pouye, son successeur devrait plutôt justifier le fait qu’il paye des salaires à des agents sans contrat en laissant en rade d’autres. Cette réaction d’Abdoulaye Pouye est le début d’un combat politique sans merci contre Abdou Karim Sall.
L’appel d’Alioune Tine à Salif Sadio
L’opération de démantèlement des bases de Salif Sadio dans le nord de Sindian préoccupe le président fondateur de Afrika Jomm Center. Contrairement à ce que pensent certains, Alioune Tine est d’avis que la guerre n’est pas la solution en Casamance, qu’elle n’apporte que malheurs, désolation et tristesse. Il invite Salif Sadio et César Atoute Badiate à déposer les armes pour négocier parce que les populations aspirent à une paix durable. Au Président Macky Sall, il l’invite aussi à s’engager au dialogue pour la paix. Le fondateur d’Afrika Jomm Center renseigne que la guerre en Casamance a fait déjà 6 000 réfugiés et déplacés en Gambie. Il est temps, selon M. Tine, d’observer immédiatement un cessez-le- feu.
Campagne de commercialisation des produits horticoles
La ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises (PME), Assome Aminata Diatta, sillonne actuellement le nord du pays pour constater de visu la situation de la présente campagne horticole. A l’issue de la tournée, elle va prendre toutes les dispositions nécessaires pour accompagner les producteurs de la région de Saint-Louis. L’objectif, dit-elle, c’est de faire en sorte que les producteurs ne connaissent pas les mêmes difficultés que les années passées, notamment celle de l’année dernière. La ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises (PME) a rencontré les producteurs des filières tomates, oignons et riz pour une bonne campagne de commercialisation. Aminata Assome Diatta a annoncé une rencontre avec les commerçants pour faciliter l’écoulement des produits comme l’oignon ou la pompe de terre. Elle a rassuré aussi les producteurs de la disponibilité d’intrants qui seront produits par les Industries chimiques du Sénégal (Ics). Et pour une meilleure prise en charge des doléances des producteurs du département de Saint-Louis, la salle de stockage de Ndiébène Gandiol va recevoir une cure de jouvence. En sus, une nouvelle salle sera érigée à Rao. Les producteurs se félicitent des dispositions annoncées par la ministre du Commerce qui vont sans doute contribuer à l’amélioration de leurs conditions de travail.
La transplantation rénale bientôt possible au Sénégal
Le gouvernement a mis en place un Comité national du don et de la transplantation pour permettre au Sénégal d’entrer dans l’ère de la transplantation rénale, a annoncé, à Kaolack, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr. «Nous avons mis en place un Comité national du don et de la transplantation qui est aujourd’hui en train de finaliser les dossiers pour que le Sénégal entre dans l’ère de la transplantation rénale», a-t-il révélé, samedi à l’APS. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale était en visite de terrain à Kaolack. Il était accompagné du maire de cette ville, Serigne Mboup ainsi que des autorités administratives locales. Selon lui, il y a des hôpitaux dont les dossiers sont prêts en termes d’agrément et d’homologation pour démarrer la transplantation. «Au Sénégal, nous allons vers la transplantation rénale», a insisté Abdoulaye Diouf Sarr. Il a rappelé qu’en Conseil des ministres, le chef de l’Etat est revenu sur l’urgence de mettre en place un plan de résolution des problèmes par rapport à la prise en charge des patients atteints de la maladie rénale. «Nous avons beaucoup de patients atteints de la maladie rénale qui sont sur la liste d’attente. C’est pourquoi un travail de maillage territorial est fait mais en plus de cela, des efforts doivent encore être faits pour toujours réduire les charges financières liées à la gestion globale de la maladie», a dit le ministre. Il a dit que «la maladie rénale affecte les populations et les plonge dans la pauvreté»
Des impactés des travaux à l’aéroport de Kahone attendent…
Sept personnes sur les 162 impactées par les travaux d’agrandissement de l’aéroport de Kahone, dans la région de Kaolack (Centre), attendent encore d’être dédommagées, a indiqué, dimanche, le président du collectif des victimes, Boubacar Bocoum. «Il n’y a pas encore un processus normal de paiement. Depuis que le chef de l’Etat avait ordonné notre indemnisation, il reste encore sept personnes qui n’ont pas encore reçu leurs indemnités. Cela est dû à une mauvaise évaluation», a-t-il expliqué lors d’un point de presse. La Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DSCOS) avait déguerpi, en décembre 2021, des habitations situées sur cette emprise pour les besoins des travaux d’agrandissement de l’aéroport de Kahone dont la piste devra passer de 1 600 m à 2000 m. M. Bocoum a rappelé que le Président Macky Sall, de retour de sa tournée économique à Kaffrine, Tambacounda et Kédougou, s’était arrêté le 1er juin 2021 à Kaolack. Il avait visité le chantier de l’agrandissement de l’aéroport de Kahone. Cette visite a été marquée par sa rencontre avec le Collectif des personnes impactées. «Et c’était là que le chef de l’Etat avait longuement discuté avec les responsables du Collectif des impactés de l’Aéroport de Kahone, avant de leur annoncer leur indemnisation dans les plus brefs délais», a-t-il souligné. Bocoum a assuré que la directive du Président a été aussitôt appliquée. Selon lui, son collectif avait saisi, en ce sens, le préfet du département de Kaolack qui avait pris la filiation de ces impactés omis. «Depuis lors, nous attendons la réaction des autorités mais en vain», a-t-il regretté.
Droit de réponse de Dr Oumar Dia
Dans une interview parue dans le quotidien «L’As» du vendredi 18 mars 2022 et reprise dans le site d’information Seneweb.com samedi 19 mars 2022, le Dr Mbaye Thiam affirme : «Depuis des années, M.Oumar Dia, et non son enfant qui n’a rien à voir dans cette histoire, a réussi à se faire rembourser périodiquement des soi-disant frais médicaux, pour des prestations qui, manifestement, ne sont pas justifiées.» « Le docteur Mbaye Thiam est un aîné avec lequel j’ai toujours entretenu les relations les plus cordiales. Je suis cependant dans l’obligation de respectueusement lui faire remarquer que les frais médicaux auxquels il fait allusion sont remboursés pour des prestations effectuées et facturées par une soignante spécialiste de l’autisme, dûment accréditée au Sénégal et qui se trouve être Secrétaire Générale de l’Association Sénégalaise de Psychologie clinique. Ces informations sont disponibles et vérifiables et toute affirmation contraire relève de la diffamation », dixit Dr Oumar Dia, Secrétaire général national du Sudes/Esr.
Mamadou Ibra Kane démissionne de la présidence du CDEPS
Le président du CDEPS, Mamadou Ibra Kane a rendu hier le tablier. Condamné à un mois de prison ferme et une amende d’un million pour injures publiques contre un de ses anciens employés, Mamadou Ibra Kane tire les conséquences. Dans un communiqué reçu à «L’As» le patron de Africome pense «qu’un délinquant ne peut diriger le patronat de la presse». A l’en croire, il n’a plus la légitimité morale de diriger le patronat de la presse. C’est pourquoi, il démissionne de son poste de président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS). Selon M.Kane les médias sénégalais sont actuellement confrontés à de grands défis, qui posent le problème même de leur survie, et il ne voudrais en aucun cas polluer la lutte pour une presse libre et indépendante. Toutefois, il promet de défendre son nom et l’honneur de sa famille. Pour cela, Mamadou Ibra Kane compte intenter toutes les actions légales nécessaires.