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22 juin 2025
AU MALI, MALAISE APRÈS LA SUSPENSION DE FRANCE 24 ET RFI
Les deux chaînes françaises ont été mises sur liste rouge par les autorités de transition à Bamako, laissant un grand vide dans le paysage de l'information malienne. Dans le secret de l'anonymat, beaucoup s'inquiètent de cette décision
La censure est assumée. Le ton du communiqué, lapidaire. Mercredi, le gouvernement de transition au Mali a annoncé la suspension de France 24 et RFI. Les deux chaînes de l'audiovisuel français ne seraient rien de moins que la «radio Mille Collines» version malienne, allusion à cette station rwandaise qui prêchait sur les ondes le génocide des Hutus contre les Tutsis. Leur tort? Avoir relayé un rapport de l'ONG Human Rights Watch (HRW), ainsi que divers témoignages, accusant les soldats maliens d'exactions, notamment sur une trentaine de personnes «aspergées d'essence et brûlées vives» le 3 mars dernier. «Désinformation», a objecté l'armée, indiquant que ses unités «ne pouvaient pas être responsables d'une telle abjection».
De plus en plus isolées sur la scène internationale avec le départ des partenaires européens et les sanctions de la Cédéao, les autorités ont également alerté les médias maliens: est formellement prohibée toute «rediffusion, et/ou publication des émissions et articles de presse» de ces deux chaînes. «Les journalistes présents au Mali sont désormais prévenus», a réagi l'ONG Reporters sans frontières (RSF). «Les sujets qui fâchent les militaires au pouvoir conduiront à des menaces, des expulsions ou des suspensions».
Gêne à Bamako
Côté français, bien sûr, le Quai d'Orsay, puis le chef de l'État, ont condamné «avec la plus grande fermeté» cette annonce. Au Mali, loin de provoquer un tollé, la décision a reçu un accueil froid. Les communiqués des deux faîtières de la presse ont simplement pris acte. Certains ont rétorqué aussi: qui est la France pour crier à la censure, après la suspension de RT et Spoutnik? Seule à exprimer ses réserves, la CNDH, organisme national de défense des droits de l'Homme à Bamako, s'est inquiétée pour «le droit fondamental à l'information», dont «les populations ne devraient pas être privées».
De son côté, la Maison de la Presse a invité «tous les médias nationaux et étrangers à davantage de RESPONSABILITÉ (sic)», et à «œuvrer à soutenir les forces armées et de sécurité dans le noble combat contre le terrorisme». «La confraternité n'est pas de mise», grince une figure de la presse à Bamako, qui pointe une décision «clairement liberticide et stupide».
TROP D'AFRICAINS SONT MORTS AU NOM DE LA DÉMOCRATIE
Guerre en Ukraine, coups d’État en Afrique de l’Ouest, réconciliation dans son pays… L’icône ivoirienne du reggae, Alpha Blondy, livre son analyse des problématiques qui lui tiennent à cœur
Jeune Afrique |
Aïssatou Diallo |
Publication 19/03/2022
La star ivoirienne du reggae revient avec Eternity, un album de 18 titres disponible en précommande sur les plateformes de streaming. Dieu, la paix, ou encore l’amour sont au cœur de l’œuvre de l’artiste, qui se pose désormais en réconciliateur. Jeune Afrique l’a rencontré dans sa résidence d’Abidjan, pour une heure d’un entretien intense durant lequel le chanteur a livré sa vision des grands sujets qui font l’actualité du moment dans son pays et dans toute l’Afrique de l’Ouest.
Jeune Afrique : Dans un des titres de votre prochain album – Pompier pyromane –, vous dénoncez les pays vendeurs d’armes qui se nourrissent des conflits. Pourquoi ce choix ?
Alpha Blondy : Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU – à savoir les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni – sont aussi les plus grands marchands d’armes du globe, et je trouve cette situation inacceptable. Il y a clairement là conflit d’intérêt.
L’ONU a été créée après la 2e guerre mondiale pour éviter que les humains ne se maltraitent comme cela a été le cas pendant ce conflit. Mais les Nations unies ne sont plus crédibles. Comment expliquez-vous que, malgré l’opposition de Kofi Annan à l’époque, les membres de l’organisation ont quand même bombardé et détruit l’Irak ? Pour qui se prennent-ils ? J’ai écrit le titre « Pompier pyromane » il y a 4 ans, mais les coupables sont toujours les mêmes. Ces derniers ont failli à leur mission, qui est de préserver la paix.
Au sein de l’opinion publique africaine, nombreux sont ceux à faire un parallèle entre la guerre d’aujourd’hui en Ukraine et l’intervention occidentale en Libye. Ils soulignent notamment que l’implication de l’Otan dans la chute de Mouammar Kadhafi a provoqué la déstabilisation du pays et, au-delà, de tout le Sahel. Partagez-vous ce sentiment ?
Dans ce film macabre, on retrouve toujours les mêmes acteurs… C’est à se demander si les États-Unis n’ont pas besoin de guerre pour exister. Qu’est-ce que les Américains sont allés chercher au Vietnam, en Irak, en Afghanistan ou encore en Syrie ?
Tout ce qui se passe actuellement au Burkina, au Mali, au Niger, au Nigeria et au Tchad est la conséquence directe de ce qui s’est produit en Irak et en Afghanistan. Lorsque vous détruisez un pays sous prétexte de « démocratie », ce mot devient un épouvantail qui fait peur. Cela ne devrait pas être le cas.
En tant qu’amoureux des États-Unis, je me sens blessé, voire trahi, quand je les vois se comporter de la manière dont ils agissent. Il faut que la France et les autres pays européens arrêtent de les suivre dans leurs aventures guerrières. Et si je parle avec autant de franchise, c’est qu’ils ont franchi la ligne rouge.
Quel rôle les pays africains peuvent-ils jouer dans la crise en Europe ?
Il nous faut déjà apprendre à nous taire et à ne pas prendre parti. Nous devons soutenir la paix. Quand les marchands de couteaux se battent, les poulets se taisent ou vont se cacher. L’Union africaine doit se réveiller. Nos divisions sont la cause de nos malheurs. Il est grand temps que les pays membres de l’UA s’unissent réellement. Qu’attendons-nous, par exemple, pour mettre en place une armée de l’Union africaine ? Une telle initiative permettrait de lutter efficacement contre les groupes jihadistes.
A ses débuts, elle avait suscité beaucoup de curiosité. Aujourd’hui, l’école des maris commence à s’imposer et à susciter l’admiration, en banlieue, notamment à Djeddah-Thiaroye-Kao
A ses débuts, elle avait suscité beaucoup de curiosité. Aujourd’hui, l’école des maris, un concept qui initie des époux aux travaux ménagers, commence à s’imposer et à susciter l’admiration, en banlieue, notamment à Djeddah-Thiaroye-Kao, première commune où elle a été implantée en 2018.
Cela fait bien longtemps qu’El hadji Fallou Sarr se substitue tous les matins à sa femme pour balayer la cour de la maison, puiser de l’eau ou refaire le lit. Taille moyenne, l’air taquin, El Hadji Fallou Sarr ne s’est plus soucié des remarques désobligeantes de ses voisins lorsqu’ils l’ont vu, pour la première fois, sécher le linge. «Ils sont maintenant habitués et certains nous ont même rejoints», s’esclaffe El hadji Fallou Sarr. Qui se souvient encore de l’époque où l’école des maris était à ses balbutiements. «Au début, les populations nous regardaient de haut, d’autres nous méprisaient parce qu’elles n’étaient pas préparées à voir des hommes, de surcroît, chefs de famille, effectuer des travaux ménagers ou accompagner leurs épouses au poste de santé pour des visites prénatales.» Des pratiques entrées dans les habitudes des populations depuis 2018 avec l’implantation de l’école des maris dans la commune de Djeddah-Thiaroye-Kao. «Une première au Sénégal», se souvient Youssou Bâ, l’un des membres fondateurs qui confie que c’est à l’initiative de l’ONG Plan que l’idée a été présentée à la mairie de la localité, discutée au sein des délégués de quartiers avant d’être adoptée.
Une première cohorte de 20 pensionnaires
Aux premiers jours de classe, ils étaient une vingtaine de chefs de famille, communément appelés «pères-maris» et qui présentent le même profil. Ils sont tous des porteurs de voix écoutés dans leur communauté, afin de pouvoir porter le message aux populations facilement. Ils doivent être également convaincus par «le bien-fondé de la planification familiale», selon Youssou Bâ, l’un des vingt pères-maris, membres de la première cohorte de l’école. Ces membres qui remplissent les critères intègrent l’école dont les cours sont dispensés dans la cour de la maison d’un des leurs du nom d’El hadji Sarr appelé Coach. «Nous n’avons ni professeur ni guide. C’est l’un d’entre nous, acteur communautaire très engagé qui nous accueille dans la cour de sa maison où la leçon du jour porte sur un thème discuté d’avance avec l’infirmier chef du poste (ICP) de santé de Santa Yalla, un quartier de la commune de Djeddah-Thiaroye-Kao », confie Youssou Bâ. Et à l’occasion, ces thèmes varient de la santé maternelle, néonatale et infantile à l’éducation. De même, le thème peut porter sur comment alléger les travaux des épouses à la maison afin d’améliorer leur santé. Bon nombre de programmes à l’école des maris, déroulés par des hommes, tentent de trouver une réponse à cette question.
Dans la cour de la maison du coach Sarr, les hommes sont répartis selon les tâches que les femmes exécutent. El hadji Fallou Sarr, pensionnaire de l’école des maris explique : « Dans un groupe de trois hommes, l’un mime les gestes liés à la cuisine, le second le linge, alors que le troisième imite la gestuelle d’une nounou. Ainsi ces trois tâches qu’une seule femme exécute à la fois dans sa maison sont réparties entre trois hommes. Pendant le cours, l’un des trois hommes se retrouve à effectuer simultanément les trois tâches. L’objectif est d’évaluer la charge que peuvent représenter ces trois tâches effectuées séparément par trois personnes ou alors effectuées simultanément par une seule personne. Cela saute aux yeux que ces tâches effectuées séparément sont plus faciles à supporter que lorsqu’elles le sont par une seule et même personne. Et c’est exactement ce que vivent nos épouses dans nos maisons où elles s’occupent à la fois du linge, de la cuisine et du ménage. Certaines de ces activités peuvent bien être effectuées par l’époux pour reposer un peu la femme.»
Désapprobation et intransigeance de leurs pairs
Après les leçons dispensées par le coach sous la forme de discussions et de travaux pratiques basés sur des thèmes bien précis, arrive l’étape la plus difficile pour les pères-maris : Celle de diffuser et de transmettre les leçons à la communauté pour susciter des changements de comportement chez les hommes à l’égard de leurs épouses. Le pari était à la fois osé et risqué face à la ténacité des barrières sociales et religieuses. Au cours des quatre années qu’il a transmis les leçons de l’école des maris auprès de sa communauté, El hadji Sarr a eu à se frotter à des réactions parfois très virulentes. «On nous disait qu’il n’est pas dans nos habitudes, au Sénégal, de voir un homme aider son épouse dans l’exécution des tâches ménagères ou de l’accompagner au poste de santé et de l’assister jusque dans le bureau du médecin ou de la sage-femme. L’homme doit juste se limiter dans nos sociétés à donner l’argent nécessaire pour l’entretien de la maison ou les soins. C’était la conviction de la grande majorité des époux à qui nous avons parlé.» Faire passer la pilule ne fut pas une chose ardue pour El Hadj Sarr et ses pairs. Au cours des visites de sensibilisation dans les domiciles appelées « Vad ou visite à domicile », dans les mosquées, dans les grands-places, plus d’une fois les pères-maris se sont heurtés à l’intransigeance des hommes. «Certains refusaient de nous parler, d’autres nous tournaient en bourrique pendant que les plus intolérants se défoulaient carrément sur nous. Heureusement, nous étions préparés à ces réactions. Il y a eu des mots très durs à notre endroit. Préparés à cela, nous sommes allés avec tact, en procédant par étapes, pour ne pas bousculer certaines habitudes», confie El Hadji Fallou Sarr.
Les pères-maris, courroie de transmission
El hadji Fallou Sarr, le coach El hadji Sarr, Mamadou Sow, Youssou Bâ, aujourd’hui portés en triomphe dans la commune de Djeddah-Thiaroye-Kao ont permis aux populations de se défaire des carcans culturels. A eux quatre et avec les autres pensionnaires de l’Ecole des maris, ils incarnent l’évolution dans la commune de Djeddah-Thiaroye-Kao où les relations dans les couples sont devenues moins violentes. Au poste de santé de Santa Yalla impliqué dans l’expérience de l’école des maris, on confie que les visites de femmes accompagnées de leurs époux sont devenues plus fréquentes. «Les hommes viennent de plus en plus et cela a considérablement augmenté les visites. Les femmes ne se sentent plus délaissées», assure El hadji Fallou Sarr.
LA DIRPA, LES ENSEIGNANTS ET AUTRES N'AURONT PAS DE CARTE NATIONALE DE PRESSE
Tous les fonctionnaires de l’Etat ne peuvent pas prétendre à la carte nationale de presse. C’est l’avis du président de la Commission de carte nationale de presse (CCNP), Daouda Mine.
Tous les fonctionnaires de l’Etat ne peuvent pas prétendre à la carte nationale de presse. C’est l’avis du président de la Commission de carte nationale de presse (CCNP), Daouda Mine. Il s’exprimait ainsi, lors de l’atelier de partage et d’échanges sur le projet de loi relative à l’accès à l’information, organisé par la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) en collaboration avec la Fondation Friedrich-Ebert (18 et 19 mars), à Kédougou à l’intention des journalistes de la zone Sud/Est (Tambacounda et Kédougou),
«La loi est dure, mais c’est la loi. Elle nous dit que les fonctionnaires ne peuvent pas avoir la carte de presse. De ce fait, dès que nous recevions les dossiers et nous appliquons la loi devant la Commission de validation des acquis. Les candidats doivent faire un choix à savoir la Fonction publique ou le journalisme. Sinon, ce sera une double fonction », a précisé Daouda Mine. Il cite que les enseignants ainsi que la Direction de l’information et des relations publiques des Armées (Dirpa) sont des agents de l’Etat. Et cette dernière même si elle traite des informations, elle n’est pas une entreprise de presse », Tout en indiquant qu’il y a eu des enseignants ont quitté l’enseignement pour devenir journalistes comme Barka Ba, Johnson Mbengue, entre autres.
LA PASTEF FACE A UN AUTRE CAS DE VIOL
Un peu plus d’un an après l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, une nouvelle affaire de viol éclabousserait Pastef. D’après L’Observateur de ce samedi 19 mars, un jeune responsable de ce parti, I. N., est accusé d’avoir abusé d’une fille mineure
Un peu plus d’un an après l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, une nouvelle affaire de viol éclabousserait Pastef.
D’après L’Observateur de ce samedi 19 mars, un jeune responsable de ce parti, I. N., est accusé d’avoir abusé d’une fille mineure «qui s’est échappée du cadre familial et s’est retrouvée entre les mains de son (bourreau présumé) et d’un de ses amis».
Le journal souligne que lors des dernières Locales, I. N. était dans une commune de Fatick le candidat de Yewwi Askan Wi, la coalition à laquelle appartient Pastef.
Arrêté «il y a quelques jours» par la brigade de gendarmerie de Hann, il a été déféré au parquet, d’après la même source.
L’Observateur rapporte qu’I. N. est originaire du village de Ndjilasseme. Il serait agent à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD)
ALIOU CISSÉ ET SON STAFF À MARRAKECH DÈS CE SAMEDI
Le staff technique des Lions du Sénégal quitte Dakar ce samedi 19 mars, en partance pour Marrakech, au Maroc, où la bande à Sadio Mané aura trois séances d’entraînement avant de rallier Le Caire.
Le staff technique des Lions du Sénégal quitte Dakar ce samedi 19 mars, en partance pour Marrakech, au Maroc, où la bande à Sadio Mané aura trois séances d’entraînement avant de rallier Le Caire. La dernière séance est prévue dans la capitale égyptienne, à la veille du match aller contre l’Égypte, en barrages du Mondial Qatar 2022. « Nous voyagerons normalement dans la nuit de samedi à dimanche pour arriver à Marrakech. On aura l’ensemble des joueurs avant le lundi. Ils vont atterrir à partir de 15 heures. La première séance (aura lieu) vers 19 heures, le temps de les laisser récupérer », a détaillé le sélectionneur des Lions du Sénégal, Aliou Cissé, face à la presse, hier, pour la publication de la liste (26 fauves) pour la qualification au rendez-vous mondial. Le retour de l’équipe est prévu le vendredi 25 mars, tout juste après la rencontre. La manche retour aura lieu le mardi 29 mars.
UNE CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION DE L'OIGNON A COMPTE GOUTE A PODOR
Le président de l’Interprofession de l’oignon au Sénégal, Boubacar Sall, a déploré vendredi ‘’la morosité inquiétante’’ qui entoure à Podor (nord) le début de la campagne de commercialisation de l’oignon local
Podor, 18 mars (APS) – Le président de l’Interprofession de l’oignon au Sénégal, Boubacar Sall, a déploré vendredi ‘’la morosité inquiétante’’ qui entoure à Podor (nord) le début de la campagne de commercialisation de l’oignon local, dont la production peine à trouver preneur.
‘’Depuis le démarrage presque, les commerçants ne sont pas venus acheter les récoltes d’oignon. A pareil moment de l’année, plusieurs camions partaient d’ici pour rejoindre les grands marchés du pays’’, s’est désolé M. Sall lors d’une réunion des producteurs à Boubé, dans la commune de Ndiayène-Pendao.
Le directeur général de l’Agence de régulation des marchés, Amadou Abdoul Sy, et la ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta, y prenaient part.
Le but de la rencontre était de trouver des solutions à la mévente de l’oignon, à ‘’la campagne de commercialisation, qui est plongée dans une morosité inquiétante’’, a précisé le président de l’Interprofession de l’oignon au Sénégal.
Il estime que le remboursement des crédits contractés auprès des banques risque d’être hypothéqué, si ‘’au terme d’une campagne de production difficile, marquée par le manque et la cherté de l’engrais’’, les producteurs ne parviennent pas à ‘’écouler les récoltes’’.
Le directeur général de l’Agence de régulation des marchés s’est montré rassurant en affirmant que la situation devrait s’améliorer. ‘’Déjà, il n’y a plus de stocks d’oignon importé dans les entrepôts. Donc, c’est une situation favorable pour les commerçants et les producteurs nationaux’’, a-t-il assuré.
La ministre du Commerce a invité les acteurs de la filière à ‘’jouer leur rôle’’, pour une bonne campagne de commercialisation de l’oignon.
‘’Il faut que chaque acteur joue pleinement son rôle. Que le producteur se limite à son champ, le commerçant s’occupe de mettre le produit sur le marché, de manière à ce qu’il n’y ait pas de confusion de rôles ou de télescopages dans le circuit’’, a-t-elle recommandé aux producteurs.
Aminata Assome Diatta a annoncé la tenue, dès son retour à Dakar, de réunions sectorielles avec chaque collège d’acteurs, pour plus de visibilité du schéma de commercialisation de l’oignon.
Cette année, plus de 4.000 hectares d’oignon ont été mis en valeur à Podor. Malgré les difficultés d’approvisionnement en intrants, la production pourrait atteindre 80.000 tonnes.
MATAR DIOP PREND LES COMMANDES DE LA FORCE EN ATTENTE DE LA CEDEAO
Un officier général sénégalais, a été nommé nouveau Chef d’état-major de la Force en attente de la Communauté économique des États d’Afrique des l’Ouest (CEDEAO).
Un officier général sénégalais, a été nommé nouveau Chef d’état-major de la Force en attente de la Communauté économique des États d’Afrique des l’Ouest (CEDEAO). Ce vendredi 18/03/22, à Abuja, le général de division nigérian Usman Abdulmumuni Yusuf a passé le flambeau au général de brigade Mactar DIOP. au cours d’une cérémonie sobre mais solennelle.
ALTERNANCES ET GOÛT D’INACHEVÉ
Les alternances se suivent et se ressemblent à bien des égards. Abdoulaye Wade a fait 12 ans avant que les électeurs n’aient limité son mandat à deux par les urnes. Macky Sall en aura fait autant en 2024
19 mars 2000 et 25 mars 2012. Les alternances se suivent et se ressemblent à bien des égards. Abdoulaye Wade a fait 12 ans avant que les électeurs n’aient limité son mandat à deux par les urnes. Macky Sall en aura fait autant en 2024. Et une éventuelle tentative d’une 3ème candidature pourrait déboucher sur la même issue. La prochaine sera-t-elle encore en mars. Si c’est en février, ce sera au premier tour.
19 mars de Abdoulaye Wade
Mars est l’un des mois de la démocratie sénégalaise. 19 mars 2000 est encore dans les mémoires. Un dimanche. Mais cette année, ça tombe sur un samedi. Comme ce samedi du 18 mars, veille du scrutin qui devrait sceller définitivement le sort du régime socialiste, disons celui d’Abdou Diouf, après 20 ans de règne. Une « jeunesse malsaine », qui affûtait… son arme, la carte d’électeur, pour en finir. Parce qu’en envoyant le Président sortant au second tour, rien ne pouvait plus arrêter cet espoir de changement.
Avec 41% au premier tour, Abdou Diouf n’avait plus d’autre choix que d’espérer des retrouvailles avec ceux qui avaient sauté du navire socialiste : Djibo Ka et Moustapha Niasse. Le leader de l’union pour le renouveau démocratique (Urd) joue la carte imprudente, même s’il se considérait comme la clé du changement. Qui n’a rien à avoir avec le « Sopi » que réclamaient les jeunes. La jeune génération. Niasse, lui, reste constant dans son Appel du 16 juin et participe à l’alternance avec 17%. Diouf stagne à 41, 33%. Wade est élu président de la République avec 58, 49%. Le Sénégal respire, souffle.
Démocratiquement. Le coup de fil de félicitation d’Abdou Diouf à Abdoulaye Wade. Point besoin de rembobiner cette histoire... historique. Wade déroule son premier mandat avec une grâce plus ou moins longue. En dépit d’énormes scandales et écarts. Les chantiers de Thiès qui ont conduit Idrissa Seck en prison ont failli limiter son mandat à un. Il s’en dort avec 56% en 2007. Réélection contestée par une opposition groggy qui ne la reconnaît pas et boycotte les Législatives de juin de la même année. Et commence le goût d’un 3ème mandat. Ou la route vers le sommet pour le fils, disait-on. Mais que d’embuches : Défaite aux Locales 2009 dans plusieurs grandes villes, 23 juin, des morts… ça n’a pas été de tout repos pour le vieux qui tente d’imposer sa candidature. Le premier goût est toujours différent des autres qui suivent.
25 mars de Macky Sall
C’est ainsi que le 19 mars est consacré plus que l’alternance du 25 mars 2012. Même si la génération qui n’a connu que Wade peut sentir une autre saveur. On ferme la parenthèse Wade. On recommence. Celle de Macky Sall s’ouvre avec beaucoup d’espoir. Comme en 2000, la gauche qui avait, en partie, porté Wade au pinacle, tient l’échelle pour Sall qui monte au sommet. En attendant un second tour qui « achève » son adversaire qui n’a pu se relever de ses 34%. 13 candidats, dans une détermination du « tout sauf lui » et « tous contre un », bousculent un pan déjà à terre… Personne, ou en tout cas, peu de gens l’avaient vu venir.
Même s’il est vrai que Macky Sall a été favorisé par l’éclatement d’un Benno siggil senegaal, issue des Assises nationales, incapable de trouver ce candidat unique et consensuel entre Niasse et Tanor. Les leaders de l’Afp et du Ps, mais aussi de Rewmi, ont alors accompagné Macky Sall dans la coalition Benno bokk yaakaar. Le Président Sall n’a pu, à son tour, résister à la réalité et la pratique politiques. A l’épreuve, il y a quelques points d’héritage têtus.
La traque des biens mal acquis, comme celle de 2000 avec Wade, est lancée. Des dignitaires du régime défait sont poursuivis. Des opposants emprisonnés et même exclus d’élections. Des élections contestées comme celle de la Présidentielle de 2019 avec les 4 qui ne reconnaissent pas la réélection de Macky Sall à plus de 58%. Une intention prêtée de tenter un 3ème mandat, comme son prédécesseur…
Mais, tout compte fait, la démocratie électorale fonctionne. Bien sûr avec ses démons de la violence, de la trahison, de la répression, de la contestation… qui l’accompagnent. Mais l’alternance reste, « l’aboutissement d’un processus démocratisation », pour reprendre le juriste Alioune Badara Fall dans son article « La démocratie sénégalaise à l’épreuve de l’alternance », paru dans la revue Afrilex. Le Sénégal va vers d’autres échéances électorales et qui pourraient encore aboutir à une troisième alternance en 2024 ou après.
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CONTRE FORUM DE L'EAU ET L'ANNONCE DE LA MARCHE CONTRE PARRAINAGE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE VENDREDI
Les quotidiens de ce samedi 19 mars 2022 mettent en évidence la mésentente entre le comité d'organisation du forum mondiale de l'eau et la mairie de Dakar ainsi que les mécontentements liés au parrainage pour les prochaines législatives.
Les quotidiens de ce samedi 19 mars 2022 mettent en évidence la mésentente entre le comité d'organisation du forum mondiale de l'eau et la mairie de Dakar ainsi que les mécontentements liés au parrainage pour les prochaines législatives. Suivez la revue de presse de Fabrice Nguéma sur Zik Fm.