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22 juin 2025
UN NOUVEAU BLESSE DANS LE RANG DES LIONS
Pape Abou Cissé sera-t-il opérationnel face à l’Egypte ?Lors du match entre le PAS Giannina et l’Olympiacos ce dimanche, il est sorti sur blessure en première période. Sa présence en équipe nationale pour les prochains matchs des Lions est très incertaine
Pape Abou Cissé sera-t-il opérationnel face à l’Egypte ? Lors du match entre le PAS Giannina et l’Olympiacos ce dimanche, il est sorti sur blessure en première période. Sa présence en équipe nationale pour les prochains matchs des Lions est très incertaine.
Le défenseur international sénégalais, Pape Abou Cissé, qui jusque-là effectuait une excellente saison, a contracté une blessure qui n’augure rien de bon ni pour lui, ni pour son club ni pour l’équipe nationale du Sénégal. Le joueur de 26 ans s’est blessé au genou face au PAS Giannina en Championnat
ce dimanche et a cédé sa place après une demi-heure de jeu.
Dans un duel avec l’avant-centre colombien du PAS Giannina Juan José Perea, Pape Abou Cissé est tombé seul et s’est fait mal au genou droit. Le staff médical de l’Olympiacos est immédiatement venu a son chevet pour les premiers soins, avant qu’il ne demande le changement (30e). Puis, l’ancien joueur de l’AS Pikine s’est directement dirigé dans les vestiaires.
Un coup dur pour Abou Cissé mais aussi pour l’équipe nationale du Sénégal. Convoqué pour les barrages d’accession à la Coupe du Monde 2022, le défenseur ne devrait pas être en mesure de participer au rassemblement des Lions et devrait définitivement déclarer forfait. Le séle
ctionneur Aliou Cissé va devoir peut-être lui trouver un remplaçant
LES CONTRAINTES DU MARAÎCHAGE DANS LE BASSIN ARACHIDIER
Les recherches, basées sur la méthode « Indicateurs de durabilité des exploitations agricoles collectives » (Idea), révèlent un certain nombre d’obstacles qui ne militent pas pour une horticulture performante dans la zone
Malgré son fort potentiel agricole, le Bassin arachidier peine à être performant dans le secteur horticole. Des experts ont présenté, hier, un diagnostic des différents obstacles. C’était à la Direction générale de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra).
D’après une étude sur la durabilité des périmètres horticoles collectifs du Bassin arachidier réalisée dans le cadre du projet d’Appui au Programme national d’investissement dans l’agriculture au Sénégal (Papsen), plusieurs facteurs freinent l’efficacité de ces zones horticoles. Les recherches, basées sur la méthode « Indicateurs de durabilité des exploitations agricoles collectives » (Idea), révèlent un certain nombre d’obstacles qui ne militent pas pour une horticulture performante dans la zone. Par exemple, pour l’organisation de l’espace dans cette zone caractérisée par des ressources en eaux limitées et des températures élevées, il a été noté que, malgré une bonne présence de la rotation et de l’association, l’absence de jachère handicape fortement la reconstitution des sols. De plus, souligne l’étude, la faible dimension des parcelles ne permet pas une production suffisante. C’est pourquoi il est suggéré « le remembrement des parcelles au niveau des périmètres en mutualisant les parcelles de plusieurs individus pour garantir une meilleure productivité ». Autre facteur qui entrave la durabilité des périmètres maraichers collectifs du Bassin arachidier, c’est le manque de formation des acteurs. L’étude souligne que la faible technicité des producteurs favorise une utilisation inefficiente de l’eau et un recours excessif aux pesticides. C’est pourquoi elle préconise une meilleure formation des acteurs.
« Il faut également mettre l’accent sur les aménagements anti-érosifs pour une meilleure prise en compte de l’érosion hydrique et éolienne », plaident les experts. Dans le même sillage, il est recommandé de mettre l’accent sur la formation et la sensibilisation par rapport à l’importance de la gestion des déchets non organiques et de leurs impacts négatifs sur l’environnement, mais aussi sur la valorisation du patrimoine bâti pour faciliter la conservation et la mise en marché de la production. Par ailleurs, pour améliorer la durabilité, l’étude recommande de faciliter l’accès aux semences de qualité en quantité suffisante, en développant la production locale ou en facilitant l’installation des fournisseurs à proximité des périmètres. Un appui qui devra s’accompagner d’une sensibilisation autour de l’impact de l’utilisation des produits chimiques sur la santé et de l’utilité des équipements de protection individuelle et collective.
Accompagnement financier et organisationnel
Autre aspect important relevé par l’étude, c’est le besoin d’accompagnement financier. « Pour une meilleure gestion financière et économique de leurs périmètres et afin de leur permettre d’avoir une autonomie financière, une efficience du processus productif, une viabilité économique et une transmissibilité du patrimoine aux générations futures, il est recommandé de les accompagner dans l’aspect financier. « Les scores élevés de l’indicateur sensibilité aux aides et aux quotas de la composante indépendance montrent combien les périmètres ont besoin d’une assistance financière et économique pour relever le défi de leur rentabilité », précise l’étude.
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LE BLÉ, UN ENJEU DE FOOD POWER
De l’Antiquité grecque au plan Marshall, le blé a toujours été un outil de puissance. Mais plus récemment, c’est la Russie de Vladimir Poutine qui a décidé de miser sur ce "food power" en développant son industrie céréalière
Le blé : un enjeu de food power. L’envers de l'économie du blé, une céréale très géopolitique. De l’Antiquité grecque au plan Marshall, le blé a toujours été un outil de puissance. Mais plus récemment, c’est la Russie de Vladimir Poutine qui a décidé de miser sur ce "food power" en développant son industrie céréalière. "Le dessous des cartes" vous fait découvrir l’envers de cette économie du blé, une céréale très géopolitique.
On connaissait le "hard power" – la puissance économique, militaire, démographique – et le "soft power" – la puissance symbolique, culturelle, informationnelle. Le "food power", soit le fait d’utiliser la production de denrées alimentaires comme une arme sur la scène internationale. Céréale parmi les plus consommées au monde, coté en bourse, le blé est devenu un enjeu de puissance.
LA PREMIERE SECTION DE LA VDN BAPTISEE BOULEVARD ALIOU SADIO SOW
La première section de la Voie de dégagement Nord (VDN), comprise entre la place Omvs et le giratoire du Centre international du Commerce extérieur du Sénégal (CICES) est dénommée Boulevard Aliou Ardo Sadio Sow, par décret présidentiel signé le 10 mars
La première section de la Voie de dégagement Nord (VDN), comprise entre la place Omvs et le giratoire du Centre international du Commerce extérieur du Sénégal (CICES) est dénommée Boulevard Aliou Ardo Sadio Sow, par décret présidentiel signé le 10 mars dernier, par le chef de l’État, Macky Sall.
Les ministres des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, Oumar Gueye, et de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Sow, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du décret, précise le document reçu à Emedia.
Fondateur de Compagnie Sahélienne d’Entreprise (CSE), en 1976, feu Aliou Ardo Sow, décédé en 2017 à l’âge de 83 ans, était connu pour ses œuvres caritatives. Mécène, il a construit des maisons pour ses employés, ses parents et ses amis. Il a construit des mosquées dans plusieurs localités au Sénégal et notamment au Fouta. Il prenait en charge les soins médicaux de plusieurs milliers de personnes.
Les témoignages restent unanimes. « C’est une référence pour la jeunesse africaine, un modèle de vie et d’humilité », avait réagi Macky Sall.
PRÈS DE 5500 PARTICIPANTS ATTENDUS AU 9ÈME FORUM MONDIAL DE L’EAU DE DAKAR
Près de 5 500 personnes sont inscrites pour participer au 9ème Forum de l’eau, qui s’ouvre lundi à Diamniadio, a révélé le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, précisant que les 1200 proviennent du Sénégal.
Dakar, 20 mars (APS) - Près de 5 500 personnes sont inscrites pour participer au 9ème Forum de l’eau, qui s’ouvre lundi à Diamniadio, a révélé le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, précisant que les 1200 proviennent du Sénégal.
‘’A ces chiffres, s’ajoutent des représentations de haut niveau de chefs d’Etat, de grandes Institutions internationales et de tous les acteurs du monde de l’eau. Le forum de l’eau n’est pas seulement une activité des représentants des gouvernements’’ a-t-il indiqué.
M. Thiam intervenait, samedi soir à la télévision publique sénégalaise (RTS) dont, il était l’invité du journal de 20 heures, en prélude à l’ouverture officielle, lundi à Diamniadio, du 9ème Forum mondial de l’eau, axé sur le thème : ’la sécurité de l’eau pour la paix et le développement’’.
Selon lui, sont aussi attendus lors de ce Forum mondial de l’eau, des élus locaux, la société civile, les sociétés privées, le patronat de l’eau, des femmes des jeunes.
‘’C’est tout cela, le forum mondial de l’eau et nous avons aujourd’hui, des participants qui viennent de tous les continents, de près d’une centaine de pays’’ a-t-il indiqué, assurant que les délégations sont en train d’arriver.
Il a aussi dit que pour les inscrits, il y a une foire d’exposition qui sera installée durant le forum. ‘’Nous avions prévu 5000 m3 de stand mais, nous étions obligés d’augmenter, pour en être à 5300 m3 à date’’, a souligné le ministre.
Serigne Mbaye Thiam a en plus salué la vision et la volonté du chef de l’Etat Macky Sall, sur les réalisations en matière d’accès à l’eau au profit des populations sénégalaises.
‘’Les études ont montré qu’en 2014-2015, on allait connaître des problèmes d’alimentation en eau surtout dans le triangle Dakar-Thiès-Mbour, où, la consommation d’eau représente 80% de celle globale’’ selon le ministre.
‘’A partir de ce moment, a-t-il expliqué, une réflexion stratégique s’était engagée, consistant à mettre en œuvre le projet de Keur Momar Sarr3 qui devrait permettre d’injecter dans le réseau 200 mille mètres cube d’eau.
Il a rappelé qu’au mois d’avril dernier, le Président Sall avait inauguré les premiers 100 mille m3 injectés dans le réseau et que le Sénégal est ‘’très avancés’’ dans la construction de l’usine de dessalement des Mamelles.
‘’De fait, à quelques heures de l’ouverture du 9ème Forum mondial de l’eau, le Sénégal sera la capitale mondiale de l’eau pendant une semaine’’, s’est félicité le ministre de l’Eau et de l’Assainissement.
Il a également fait part de l’engouement que cet événement a eu auprès des décideurs et tous les acteurs du secteur.
INAUGURATION DE LA CENTRALE D’OXYGÈNE DE L’HÔPITAL EL HADJI IBRAHIMA NIASS A KAOLACK
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a inauguré samedi la centrale d’oxygène de 42 mètres cubes de l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack (Centre), a constaté l’APS.
Kaolack, 20 mars (APS) – Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a inauguré samedi la centrale d’oxygène de 42 mètres cubes de l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack (Centre), a constaté l’APS.
"Cette centrale d’oxygène de 42 mètres cubes va renforcer le dispositif de prise en charge de la Covid-19", a expliqué le ministre, en présence du maire de Kaolack, Serigne Mboup, ainsi que des autorités administratives et divers acteurs de la Santé.
Selon lui, "cette centrale fait partie des 35 que le gouvernement doit installer dans l’ensemble des structures de santé pour positionner définitivement notre pays sur l’orbite de l’autonomisation en oxygène".
"Nous avons mis en place à l’hôpital de Kaolack une mammographie numérique de dernière génération d’une valeur de 165 millions de francs CFA", a souligné M. Sarr.
Il a assuré que cette mammographie est destinée à faciliter la prise en charge du diagnostic des femmes atteintes par le cancer du sein et éviter les déplacements à Dakar pour ces types de soins.
Le ministre de la Santé et l’Action sociale a rappelé que trois autres appareils du même genre sont installés à l’hôpital Idrissa Pouye de Dakar, à l’hôpital Fann et à l’hôpital Cheikh Ahmadou Khadim de Touba.
Abdoulaye Diouf Sarr a aussi promis de travailler avec la mairie de Kaolack pour relever les plateaux techniques des structures de santé, notamment par l’octroi d’équipements médicaux et de renforcement en ressources humaines.
La commune de Kaolack compte actuellement un établissement public de niveau 2 (hôpital El Hadji Ibrahima Niass), 19 postes de santé, un centre de santé, un laboratoire régional et un centre de formation en santé, selon Abdoulaye Diouf Sarr.
La visite du ministre de la santé et de l’action sociale à Kaolack a été également marquée par l’organisation d’une journée de consultation médicale gratuite destinée au dépistage de l’hypertension artérielle, du diabète et de l’insuffisance rénale.
LES RH AU FÉMININ PRENNENT LE POUVOIR
L’Association sénégalaise des professionnels des ressources humaines (ASPRH) a célébré ses femmes, samedi, leur rendant hommage à l’occasion du mois de mars
L’Association sénégalaise des professionnels des ressources humaines (ASPRH) a célébré ses femmes, samedi, leur rendant hommage à l’occasion du mois de mars, à travers son spécial Café RH sur le thème : ‘’leadership féminin et gestion des ressources humaines dans les entreprises sénégalaises’’. Lequel a offert un cadre d’échanges et de partage d’expériences.
Lors des débats, le constat a été fait que les femmes ont renversé la tendance dans l’occupation des postes stratégiques dans des entreprises sénégalaises. « Nous avons constaté que beaucoup de femmes leaders sont des DRH maintenant », confirme le président de l’ASPRH, Ibrahima Mbaye, interrogé par des journalistes.
Choisies pour leur parcours de vie inspirant, des femmes ont été distinguées. Parmi elles, la responsable des Ressources humaines de la Direction des Eaux et Forêts, Chasse et Conservation des forêts (DEFCCS), Leissa Hariss SY, qui possède onze ans d’expérience au sein d’une structure paramilitaire.
Pourquoi leader ? Son administration « convaincue de (son) engagement et de (ses) performances au fil de nombreuses années de service » l’a honorée pour « (son) leadership développé » comme première dame pionnière des Eaux et forêts, prix décerné par le président de la République, (Macky Sall, en mars 2018.
Après sa nomination, elle a dû faire face aux « réfracteurs au changement », afin de relever les défis, qui l’ont poussée à se « surpasser pour obtenir les meilleurs résultats » : « c’est ainsi que je me suis fixée un objectif principal à savoir d’asseoir ma propre vision de la politique RH avec une adhésion de ma hiérarchie et une appropriation de tous les agents. Cependant, pour y arriver, il fallait partir de l’existant, évaluer les facteurs à améliorer, poser mes jalons à savoir exposer petit à petit ma vision, apporter un plus pour ne pas dire faire la différence et évidemment sans contraintes avec une adhésion maximale. Pour atteindre mes objectifs, j’ai dû adopter le culte du renforcement de la confiance en soi. J’avais mon propre caractère et ma propre personnalité en tant que dame dans un milieu d’hommes en uniforme. Toutefois, dans l’Armée, la rigueur, la discipline et l’audace sont des vertus cardinales qui nous amènent vers la réussite. Fort heureusement, en toute humilité, le Bon Dieu m’en avait doté. Certains me diront que le leadership peut être évident dans un poste de commandement parce que l’autre se sent obligé mais je dirai que ce n’était pas chose aisée et préciser que le leadership n’a rien à voir avec le commandement. »
Mais, « l’écoute, le respect et la franchise » doivent être également de mise, dans le cadre de la communication avec les agents.
Pour occuper ces stations, ces femmes ont dû faire preuve de résilience (refus d’abandon), être utiles, et faire montre de générosité. DRH du Centre hospitalier national universitaire de Fann (CHNUF), Aremata Danfakha Camara a insisté, elle, sur « la maitrise de l’environnement ».
Par ailleurs, la présidente de l’Association sénégalaise des assureurs-conseils (ASAC), par ailleurs présidente de la Commission Genre du Conseil national du patronat (CNP), Raqui Wane les a encouragés « à se former », pour surmonter les obstacles.
« Le leadership féminin est une nécessité aujourd’hui », a tranché Pr Amsatou Sow Sidibé, la première femme sénégalaise agrégée en sciences juridiques et politiques, et première candidate à l’élection présidentielle de son pays en 2012. Dans ce sillage, elle a exhorté ces femmes à investir le champ politique notamment en direction des élections Législatives prévues le 31 juillet prochain, afin de siéger à l’Assemblée nationale. Le but visé est de ne pas laisser le terrain à « d’autres » qui sont en train de s’y « crêper le chignon ».
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LES BANQUES NE SONT PAS NOS AMIES
Cachoterie, taux d’intérêt élevés, services imposés à l’insu du client, réticence à financer le développement, les banques se préoccupent plus de leur business que du développement
Cachoterie, taux d’intérêt élevés, services imposés à l’insu du lient, accueil de piètre qualité, réticences à financer le développement, à accompagner de jeunes entrepreneurs, les banques sont-elles au service du développement ? Les habitants de la capitale sénégalaise sont sceptiques et poussent un coup de gueuele sur le mode de fonctionnement des banques au Sénégal. Dans ce florilège, les personnes interrogées dans les rues relèvent les tares du systèmes bancaire au Sénégal.
Regardez !
par Momar Dieng
PARRAINAGE À LA TRAPPE
L’acte de dénonciation de ce système de parrainage conflictuel et sans valeur ajoutée devient une œuvre de salubrité démocratique trans-partisane. Ceux qui l’acceptent aujourd’hui parce qu’ils sont au pouvoir pourraient bien en souffrir demain
Pour une démocratie qui se respecte, rien ne doit remplacer une compétition électorale ouverte, libre, démocratique et dont l’issue ne doit dépendre que des citoyens et de leurs votes. En cela, le parrainage est un dispositif politique punitif qui dévoie totalement l’élection.
Saisie par l’Union sociale libérale (USL) de l’avocat Abdoulaye Tine en décembre 2018, veille de l’élection présidentielle de février 2019 emportée par Macky Sall, la Cour de justice de la Cédéao avait soigneusement décortiqué l’iniquité et la violence dont le système de parrainage version sénégalaise était porteur.
Selon la juridiction communautaire, « (…) les formations politiques et les citoyens du Sénégal qui ne peuvent se présenter aux élections du fait de la modification de la loi électorale doivent être rétablis dans leurs droits par la suppression du système de parrainage. »
Ce parrainage « constitue un véritable obstacle à la liberté et au secret de l’exercice du droit de vote, d’une part, et une sérieuse atteinte au droit de participer aux élections en tant que candidat, d’autre part ».
Les juges de la Cour communautaire avaient donné au Sénégal un délai de six mois pour supprimer totalement « le système de parrainage électoral » du processus de sélection des candidats. Le président Macky Sall, qui assure la présidence tournante de l’Union africaine depuis février, refuse d’appliquer l’arrêt rendu.
Imposer le parrainage parce que l’on détient les leviers de pouvoir, de répression et de normalisation de la vie politique revient à instrumentaliser l’Etat au service de ses propres ambitions. Et de réveiller inutilement de vieux démons enfouis dans quelque poubelle de l’histoire.
C’est pourquoi l’acte de dénonciation de ce système de parrainage conflictuel et sans valeur ajoutée partagée devient une œuvre de salubrité démocratique trans-partisane. Ceux qui l’acceptent aujourd’hui simplement parce qu’ils sont au pouvoir pourraient bien en souffrir demain, sait-on jamais !
Du reste, et au-delà des gains électoraux qu’une majorité peut espérer d’un système d’élimination de candidats adversaires potentiels, le Bulletin unique semble beaucoup plus utile à la consolidation du processus démocratique sénégalais qu’un semblant de parrainage qui ne satisfait que ceux qui tirent les marrons du feu…électoral.
LES COMBATS EN CASAMANCE FONT DES MILLIERS DE DÉPLACÉS
Plus de 6 000 déplacés et réfugiés ont été recensés en Gambie, fuyant les violences depuis une semaine entre l'armée et des rebelles
Plus de 6.000 déplacés et réfugiés ont été recensés en Gambie, fuyant les violences depuis une semaine entre l'armée et des rebelles en Casamance, dans le sud du Sénégal voisin, ont annoncé samedi les autorités gambiennes.
L'armée sénégalaise a annoncé avoir lancé le 13 mars une opération contre des rebelles de Casamance, séparée du nord du Sénégal par la Gambie. "L'objectif principal est de démanteler les bases" du chef militaire rebelle Salif Sadio, situées le long de la frontière nord avec la Gambie, a dit l'armée.
Les personnes fuyant les violences et recensées depuis le 13 mars sont au nombre de 6.350 dont 4.508 déplacés, a indiqué l'Agence nationale gambienne de gestion des crises, dans un document officiel transmis samedi à l'AFP. "A cause de la situation dans la région de Casamance, au Sénégal, la zone du Foni Kansala est devenue un refuge sûr aussi bien pour les réfugiés que pour les déplacés", a-t-elle déclaré. "Ces personnes ne peuvent plus rester dans leurs maisons à cause de la proximité des combats et de manière globale, des implications du conflit en cours", a-t-elle ajouté.
Le Foni Kansala, en territoire gambien, est frontalier de la Casamance et proche de la zone où se déroulent des combats entre l'armée sénégalaise et des rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), qui lutte depuis 1982 pour l'indépendance de cette région. Le gouvernement gambien a promis d'aider les personnes déplacées et le président Adama Barrow a ordonné des patrouilles renforcées près de la frontière, affirmant qu'il protégerait le petit Etat "contre toute menace étrangère".
Les rebelles casamançais, accusés de faire du trafic de bois et de cannabis, se sont souvent réfugiés en Gambie ou en Guinée-Bissau, qui a également une frontière commune avec le Sénégal. Le conflit de faible intensité s'était de nouveau animé l'an dernier lorsque le Sénégal a lancé une offensive pour déloger les rebelles.
Le président sénégalais Macky Sall a fait de la "paix définitive" en Casamance la priorité de son second mandat.