La 14e journée de Ligue 1 sera marquée ce week- end par le match au sommet qui oppose le dimanche 20 mars, le leader Génération Foot ( 23 points ) au Jaraaf ( 5e, 20 points). Cette rencontre sera en vedette de cette journée qui lance la phase retour du championnat. Surtout après le report jusqu’au 23 mars du grand derby entre As Pikine et Guédiawaye FC programmé au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio par la Fédération sénégalaise de football et qui servait pour tester l’état de sa pelouse mais aussi sur le plan organisationnel, la sécurité, la santé et la billetterie.
Après une première partie très disputée, place sera faite ce week-end à la phase retour du championnat de Ligue 1. Champion de la phase aller, Génération Foot (1er ; 23 points) amorce un nouveau virage ce week-end avec le déplacement qu’il effectuera pour affronter ce dimanche 20 mars au stade Iba Mar Diop, le Jaraaf ( 5e ; 20 points).
Au lendemain de leur éclatante victoire sur la pelouse de Mbour Petite côte ( (1-4), les Grenats auront besoin de confirmer et de conforter un peu plus leur fauteuil de leader. Mais la tâche s’annonce sans doute plus ardue devant une équipe revancharde après le match perdu (2-0) lors de la manche aller sur la pelouse des Académiciens.
C’est aussi une formation des « Vert Blanc » (5e, 20 points) qui sera toute aussi soucieuse d’être au contact avec le trio de tête après avoir été freinée par le CNEPS de Thiès lors du match retard de la précédente journée. Cette affiche phare de la 14e journée présentera également un intérêt pour le Casa Sport qui talonne le leader avec le même total de points (2e, 23 points). Le dauphin Ziguinchorois, qui rendra visite à l’équipe de Dakar Sacré cœur ( 10e ; 14 points) au stade Alassane Djigo, pourrait en cas de succès doubler les Académiciens et reprendre tout bonnement les commandes.
A la peine et scotchés à la 6e place avec 16 points, Teungueth Fc va tenter au stade Ngalandou Diouf de relancer une machine grippée depuis quelques journées. Les champions en titre feront face à l’As Douanes, première équipe non relégable (12e ; 13 points). Une équipe de Gabelous que les Rufisquois avaient réussi à battre à l’aller. Suite à un précieux succès qui l’a hissé à la 9e place (15 points), le Diambars de Saly ira de son côté défier ce samedi au stade Alboury Ndiaye de Louga, le Ndiambour, actuel lanterne rouge (14e ;9 points).
Première équipe relégable, Mbour Petite côte ( 13e ; 13 points) reçoit pour sa part la Linguère de Saint Louis (7e, 16 points). Le dernier match opposera ce dimanche au stade Maniang Soumaré de Thiès, le CNEPS Excellence ( 11e ; 14 points) à l’Us Gorée ( 8e, 16 points). A rappeler que le derby de la banlieue qui devrait opposer ce 19 mars l’As Pikine et Guédiawaye Fc a été reporté au 23 mars.
Programmé par la Fédération sénégalaise de football au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, cette affiche devrait servir de test sur la nouvelle pelouse et sur le plan organisationnel, de la sécurité, de la santé et de la billetterie.
Le président ne veut pas d’un Premier ministre, il cherche un « Medvedev » pour conserver le pouvoir. L’option de Macky Sall est claire, il n'est pas question de quitter le pouvoir : rester ou rester
Le président Macky Sall ne veut pas d’un Premier ministre, il cherche un « Medvedev » pour conserver le pouvoir. Il est constant. Toutes les réformes constitutionnelles initiées par le président de la République ont pour but ou pour effet de lui tailler confortablement un cadre juridique de consolidation de sa présence à la tête de l’Etat.
D’abord, pour clore la première scène de sa tragique volonté de réduire son mandat de sept à cinq ans, il enchaîne deux comiques pas de danse. Le premier a consisté à poser la mauvaise question au juge constitutionnel. En effet, au lieu de l’interroger sur la démarche à suivre pour opérer la réduction “ souhaitée ” et clamée partout, il lui demande s’il pouvait juridiquement opérer la réduction, sous l’empire de la Constitution en vigueur. Réponse évidemment négative. Deux ans dans la poche. C’est du « Meye ndagu!
Après cette cynique pirouette, il enclenche un référendum au pas de charge. Prenant de court tout le monde et soi-disant pour « tuer le débat sur le troisième mandat », il a, en réalité, préparé le lit pour couver Sa troisième candidature. Toutes les autres questions posées lors de cette consultation populaire de mars 2016 étaient accessoires et servaient d’os à grignoter aux partisans du non. Il venait de fermer une porte sans clé ni serrure qu’il suffit de pousser pour l’ouvrir.
Même scénario : clamer partout que ce sera et c'est le dernier mandat. Le dire, l'écrire, le faire dire dans le but d’émousser la vigilance de la population : la répétition engendre la contagion. Il est connu que la meilleure façon de cacher son mal est de crier contre ce mal !
Après avoir obtenu une majorité confortable à l’Assemblée nationale en 2017, il arrache une « brillante » réélection en 2019 après l’élimination sans gêne d’une vingtaine de candidats dont votre serviteur par le biais d’un parrainage sur mesure, d'élimination adversaires politiques à travers des procès inéquitables et d’autres procédés que l’Histoire révélera un jour ! Puis, premier coup de manivelle : supprimer, à la surprise générale, le poste de Premier ministre. Il faut aller plus vite, ne pas laisser les ambitieux se consolider. Fast track ! Deuxième coup de manivelle : couper les têtes qui débordent, enrôler le suivant immédiat à l’élection présidentielle avec une mort politique programmée. Avis aux mécontents, lance-t-il avec assurance, qui bouge meurt ! Regardez comment j'ai « réduit l’opposition à sa plus simple expression ». Les limogés se terrent.
La manœuvre se poursuit. Brusquement, il introduit un brin de suspicion en interdisant à ses partisans de parler du troisième mandat et en sévissant à l'encontre des récalcitrants. Puis, il nous gratifie d’une seconde dose d’incertitude : la réponse sarcastique à la question sur un éventuel troisième mandat qui a survécu à la « mise à mort », en guise de cadeau de fin d’année : « Ni oui, ni Non ».
Au moment où il scrutait le ciel pour trouver le moment favorable pour faire valider sa candidature, tous les calculs sont faussés par les mauvaises nouvelles : pandémie de la Covid 19, émeutes de Mars 2021, obligation de tenir les élections locales de janvier 2022 qu’il avait planifié de noyer dans le « dialogue national ».
En avril 2021, il dit avoir compris et promet des emplois et des milliards à la jeunesse, consciente de sa force.
En décembre 2021, à la surprise générale (parallélisme des formes oblige !), le président Sall annonce le rétablissement du poste de Premier ministre en procédure d’urgence, pour s’acquitter sérieusement de sa fonction de président de l’Union africaine, au titre de la présidence annuelle tournante. Pourtant, le titulaire de la Primature ne serait dévoilé qu’après les élections territoriales du 23 janvier 2022, soit dit en passant, ce délai n’expire jamais ! Il est même question de faire le nécessaire après le 31 juillet 2022, date provisoirement retenue pour les élections législatives ?
Il nourrit ainsi l’espoir des prétendants bannis et du coup, les remobilisent pour renforcer ses troupes qui ne font plus rêver et ne dorment plus que d’un seul œil. En janvier 2022, il essuie l’ « échec de la reconquête » pour reprendre l’expression consolante choisie pour éviter de nommer la belle percée de l’opposition aux élections territoriales.
L’option de Macky Sall est claire, il n'est pas question de quitter le pouvoir : rester ou rester. Les dauphins ont été étouffés, les opposants sont féroces et ne manquent pas de projets (de société et/ou de vengeance), les arrières ne sont pas protégés. Une seule question : comment partir sans partir ? Il est conscient que, de nos jours, solliciter un troisième mandat équivaudrait à un suicide sur la place publique. Il n'aurait le soutien ouvert et sincère de personne. Mieux, la plupart de ses partisans tiendrait leur revanche : « il exagère », serait le sentiment le mieux partagé dans ses propres rangs !
Quels que soient les arguments des maîtres tailleurs, fussent-ils de haute couture, il leur sera impossible de tailler de nouveaux habits pour une vieille rengaine juridique devant les questions dont la réponse négative est indubitable. Peut-on politiquement engager une réforme pour limiter les mandats présidentiels à deux et en demander trois ? Peut-on, sur le plan éthique, déclarer partout qu’on en est au dernier mandat et en briguer un nouveau ? Peut-on moralement, après avoir mesuré les conséquences désastreuses de la prétention contestée à un troisième mandat, avec son cortège de risques y compris de pertes de vies humaines, continuer d’en rêver, pire, de se laisser tenter ?
Il faut donc truquer le match et mettre l’arbitre de son côté. Le coup du juge arbitre traditionnel pourrait réserver des surprises avec un revirement jurisprudentiel mettant fin au « cinéma du troisième mandat » et rejetant en bloc tous les subterfuges du passé, du présent et de l’avenir. Il vaut mieux se passer de ce disque rayé !
Alors, on prie. Quelle aubaine ! Les bonnes nouvelles reviennent avec la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football et les pompeuses inaugurations. Le Sénégal est champion d’Afrique, le président Macky Sall à la tête de l’Union Africaine, avec comme prime de match un stade ultra moderne, gouffre à milliards portant le nom du président Abdoulaye Wade qui a réussi à graver son immoralité politique sur son dos. Yalla ñëwna!
A propos des jeunes débordant d’énergie, le raisonnement est simple : troquons leur besoin d’emplois avec le rêve de trophées sportifs ! Après la CAN, la Coupe du monde. Essoufflons les dans le métier de supporters infatigables de nos valeureux Lions de la Teranga, dans l’extase des concerts musicaux gratuits et dans l’euphorie des combats de lutte du siècle ! Un autre jalon est concocté pour être enjambé après la victoire souhaitée des Lions contre l’Égypte, le 29 mars prochain, au Stade Abdoulaye Wade.
En ce qui concerne les hommes politiques, entrainons les dans la vague de la ligne de masse pour taire les critiques. C'est d'autant plus facile que certains d’entre eux ont déjà noué des deals qui vont les discréditer au moment choisi par le pouvoir : « ku ëmb sa sanxal, ëmb sa kersa ! ». L’ironie du sort est que les transhumants et les négociateurs politiques nocturnes finissent toujours par s’entre trahir. Ils s'épient, se retrouvent, se regroupent, se font des confidences, se tiennent et s’éteignent. Drôle de façon de tirer les marrons du feu !
On doit maintenant comprendre définitivement que les promesses d’amnistie et autres « ouvertures » sont des chimères destinées à faire patienter sagement et à constater, à la veille du scrutin, l’absence de certains candidats.
Quant au front social, il se réchauffe. Après le combat héroïque des enseignants, celui des travailleurs de la santé pointent à l’horizon tandis que les pêcheurs s’impatientent et les prix grimpent sans attendre. Minimisons cette situation lourde de danger !
La voie est-elle pour autant libre pour dérouler le vrai match, celui de l'organisation d’une élection présidentielle anticipée (les justifications ne manquant jamais !) pour rester dans les normes constitutionnelles avec « moins de deux mandats consécutifs » et éviter de parler de troisième mandat ?
Pour ce faire, il faut trouver un arbitre dans la poche, un Premier ministre qui accepte de « chauffer le fauteuil » en cautionnant un aller-retour, un faux départ de Macky Sall, un Premier ministre qui neutralise l’Assemblée nationale et son président, un Premier ministre pilote préféré de Macky Sall dédié à son service exclusif et non au service du Sénégal, un Premier ministre sans ambition qui ne change pas d’avis en cours de route.
Dès que cette condition est remplie, tout est sacrifié pour la conservation du pouvoir : la Constitution, la stabilité politique, la République, la démocratie, les élections législatives et la transparence.
La bonne nouvelle est qu’il lui est difficile de trouver ce Premier ministre-là, y compris dans ses rangs : il n’a aucune confiance en ces « avides de pouvoir », entend-on dans les couloirs ! D’ailleurs, on ne parle de ce plan hyper sensible que pendant les balades dans le ciel ! C’est également dans cet endroit discret, entre le ciel et la terre, que le pouvoir concocte des mises en scène pour discréditer les opposants qui ont toujours refusé de négocier une capitulation. Attention, tous les vols peuvent être annulés surtout en cette période de tension internationale !
Faisons échouer ce plan A. Faisons également échouer le plan B qui consiste pour Macky Sall, à s’octroyer la majorité à l’Assemblée nationale pour opérer les modifications constitutionnelles afin, comme à son habitude, de garantir une participation et une « victoire » à l’élection présidentielle de 2024 et au-delà.
C’est l’occasion de lancer un appel aux militants et militantes de l’APR et de la mouvance présidentielle qui ont tout sacrifié pour accompagner Macky Sall en défendant Tout, avec un grand T, parfois même l’indéfendable, de se ressaisir et de ne pas se laisser entrainer dans le chaos pour assouvir la boulimie du pouvoir de leur désormais ancien chef !
C’est aussi l’occasion de lancer un appel à l’opposition pour surveiller comme du lait sur le feu les élections législatives (maintien de la date et déroulement transparent du scrutin), pour conquérir la majorité à l’Assemblée nationale. Ainsi, formant un bloc homogène malgré nos différences, nous amorcerons ensemble le changement de cap devenu un impératif de développement pour le Sénégal et pour l’Afrique.
par Awa Ngom Diop Telfort
VLADIMYR, KIRIKOU ET LE PAPILLON RUSSE
Au lieu de scruter le ciel en se demandant à quel moment le papillon de Vlad le Grand va surgir des limbes et nous tomber sur la tête, on pourrait par exemple… se préparer à la tornade
En 1972, le météorologue Edward Lorenz jetait les bases de la théorie du chaos en l’associant à l’idée d’un papillon dont les ailes battantes changeraient le cours du monde. De façon bien plus tragique que les effets du nez de Cléopâtre. Le battement d'ailes d'un papillon au Brésil pourrait donc provoquer une tornade au Texas ? Mmmh ! Pris comme ça au premier degré, cela semble bien saugrenue comme idée, mais à force de calculer, modéliser et raisonner, l’effet papillon a fini par faire son petit bonhomme de chemin. Mais nous allons l’aborder autrement. En bonne conteuse, je vais d’abord vous raconter l’histoire de Vladimyr et Kirikou.
Voici le petit Vladimyr (avec un y svp), présenté au monde par les caméras déployées sur le théâtre des opérations à Kiev et Marioupol. Huit ans, la tête timidement enfouie dans les bras de sa maman épuisée et les nerfs à vif, il monte à bord d’un train bondé de futurs refugiés. De l’autre côté de la Pologne où il arrivera bientôt, un monde fou s’est mobilisé en solidarité pour lui et ses compagnons de fortune. Il sera dirigé vers un bus en partance pour Naples, où là aussi, un autre monde fou l’attend pour l’accueillir. Il y sera logé, nourri, et à l’école du quartier où on prépare son arrivée avec impatience, il fera sa nouvelle rentrée scolaire sous une haie d’honneur et des applaudissements nourris, pour le rasséréner d’avoir survécu aux bombes et pour saluer sa bravoure. Pour le petit Vladimyr, l’effet papillon russe est vite passé sous contrôle, car au milieu du chaos, en amont et en aval, il y a eu un effort de préparation pour amortir les rebonds de la guerre sur ce petit être innocent. Ouf, c’est pas gagné mais au moins quelques-uns de sauvés !
Au moment où le petit Vladimyr escalade les marches du bus le menant vers sa nouvelle vie, Kirikou, du même âge, déambule de l’autre côté du globe, dans les rues de la ville. Depuis 2020, ses parents ont fui les émeutes post scrutin de Conakry pour se réfugier à Bamako, en attendant de pouvoir passer la frontière fermée pour s’installer à Dakar. Autour de lui, il y a de l’agitation et des manifestations. Pour cause : tous les camions de farine de manioc sont bloqués. Sur toutes les lèvres, il n’y a plus qu’un seul mot que, lui, enfant non scolarisé, ne comprend pas très bien. Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire, sanctions ? Bon, tant pis. Tout ce qu’il sait pour le moment est qu’il n’a pas mangé d’aloco depuis plusieurs semaines. Il sait aussi que son quignon de pain au petit-déjeuner a bien raccourci, que son kinkéliba au lait est devenu tellement transparent qu’il y voit comme dans un miroir, et que le goût du sucre d’habitude si fondant dans ses papilles semble un bien lointain souvenir. Le déjeuner ? Pfff. Occasionnel et circonstanciel. Le diner ? Très sommaire.
Quel fichu timing, dis donc. Les sanctions, la crise, et maintenant la guerre. Vlad le Grand, le doigt scotché sur le bouton de l’horreur, flanqué d’un papillon doré comme emblème de guerre, est bien décidé à semer le chaos et nous renvoie à la rigide réalité de l’ordre mondial. Celui que l’on avait perdu de vue durant la pandémie, tandis que le terrible virus nous rendait fatalement tous égaux devant la maladie. Ce même ordre mondial qui reviendrait donc narguer notre fragilité. Nous alertant que cette fois-ci, les choses vont vraiment chauffer pour l’Afrique, et qu’elle va baver des effets les plus pervers et les plus désastreux d’une guerre dont elle n’a pourtant rien à faire. Le chaos, et pas des moindres. Quel foutu timing vraiment. Que le battement des ailes du papillon russe s’acharne sur le petit Vladimyr, on condamne et on compatit, mais on comprend que c’est tombé sur lui à cause de l’effet de proximité. Mais que la tornade de ce même papillon russe vienne épaissir le lit de misère de Kirikou dans sa vie déjà trop ordinaire, voire tristement précaire, et en plus truffée de sanctions, nous donne envie de taper du pied comme un caprice d’enfant, et de crier à l’injustice. Zut et flûte !
Mais comme on dit chez nous, bou yoon diekhoul, wakhoucil dou diékh. Alors au lieu de scruter le ciel en se demandant à quel moment le papillon de Vlad le Grand va surgir des limbes et nous tomber sur la tête, on pourrait par exemple… se préparer à la tornade. A défaut de savoir voir venir et anticiper comme les gens de chez Vladimyr, on pourra au moins prendre la première vague, et s’accrocher pour surfer sur celles à venir. Car l’un dans l’autre, l’impréparation serait notre vrai ennemi. Mais à cela, on va pouvoir remédier aisément. Car s’il est vrai que ni le sort du pétrole ni celui du gaz n’ont jamais été de notre ressort, et que, comme disait notre Gorgui préféré, « nous sommes des nations qui pouvons encore nous éclairer à la bougie », la gestion de la crise alimentaire qui s’en vient et qui va secouer nos calebasses et délester nos casseroles, est bien entre nos mains. Pour cela, une multitude de mesures [et celles pour les accompagner] pourraient nous éviter de toucher le fond de la marmite, pour les prochaines deux ou trois années que vont durer la crise et la guerre et leurs effets collatéraux. Pour les pressés, maanam ci gatteul, disons que nous allons rester tout aussi pauvres mais au moins, nous pourrions ne pas mourir de faim.
Maintenant, en avant. Accrochons-nous pour la vague à venir. Et soyons créatifs. Pour réinventer notre devenir au milieu de ce tohu-bohu. Parce que nous le pouvons bien. 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1, top, c’est parti :
Première mesure : reporter les élections législatives. Car vouloir faire respecter un calendrier républicain à des ventres qui crient famine, dans un contexte d’approvisionnement mondial incertain, serait une extravagance aberrante, dispendieuse et déraisonnable ;
Ensuite, « travailler, encore travailler, toujours travailler » pour « accélérer la cadence » dans la production et la transformation de céréales locales et de féculents bien de chez nous ;
Puis, urgemment supplanter le blé, cet intrant que nous ne produisons pas et que nous ne produirons pas de sitôt. Inviter donc tous les corps de métiers de l’industrie alimentaire à trouver des alternatives pour la production des pâtes alimentaires et des produits boulangers ;
Ensuite, réduire l’exportation de nos ressources halieutiques, pour en garder un petit peu chez nous quand même. Et pas juste de la sardinelle, de grâce ;
A toute chose malheur est bon, dit-on. Voici venir le moment de gloire des Tollou Keur. Ce formidable projet dont la timide promotion reste emmurée dans de malheureuses brochures et quelques bouts d’articles de presse. Une occasion à saisir donc pour financer et former, à coups de milliards bien dépensés, un million de jeunes agripreneurs motivés ;
Soutenir la petite maraîchère pour qu’elle chouchoute nos précieuses cultures du combo diakhatou-bissap-kandia dont ne saurait se passer notre Sibon au gnankatang de la Vallée.
Enfin, pour la construction, remettre au goût du jour la brique de terre en lieu et place du ciment, et aussi l’énergie solaire dont nous disposons à profusion.
(NB : liste non exhaustive).
Et alors, quand on nous posera la question de savoir si le battement d'ailes du papillon russe a provoqué une tornade par ici, on répondra fièrement : « pas tant que ça ». On racontera aussi comment nous avons su voler de nos propres ailes, et enfin avec nos propres ressources, pour que tous les petits Kirikou de la Guinée, les Sidiki du Mali, les Ali du Niger et les Samba du Sénégal, puissent, comme le petit Vladimyr, être mis à l’abri du chaos.
Et tiens donc : pour preuve, on diffusera en continu le reportage de notre cher Président qui, cette fois-ci, réussira à visiter gaillardement nos dépôts de stockage de denrées sans se faire railler ni susciter la colère des polémistes.
Finalement, tout vient à point à qui sait attendre. Comme dirait Fabrice Nguema : vive le Sénégal !
L’ARMÉE FILE VERS BATINGAYE
L’armée poursuit son avancée vers les bases stratégiques de Salif Sadio. Les combats ont été particulièrement violents hier puisqu’un mort a été enregistré du côté des Diambars. Il n’y a pas encore de bilan chez les rebelles
L’armée poursuit son avancée vers les bases stratégiques de Salif Sadio. Les combats ont été particulièrement violents hier puisqu’un mort a été enregistré du côté des Diambars. Il n’y a pas encore de bilan chez les rebelles, mais la chute de la base de Batingaye serait imminente.
Les combats entre l’armée et les hommes de Salif Sadio hier, jeudi, à Batingaye, ont été particulièrement violents et meurtriers. Si du côté de l’armée, on peut avancer un bilan d’un mort et cinq blessés graves, en revanche, c’est l’omerta totale du côté des combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc). L’armée, qui a lancé l’assaut contre Batingaye, considérée comme l’une des bases les plus importantes tenues par les hommes de Salif Sadio, a été sans pitié. Elle a intensifié les bombardements et les combats au sol qui ont fait beaucoup de dégâts chez les rebelles. Des sources militaires signalent que la chute de la base de Batingaye est imminente au vu de la violence des combats autour de cette zone. La grande muette, qui avait ouvert deux fronts contre les bases de Batingaye et de Kafoundo, n’a pas mis beaucoup de temps à récupérer ce dernier bastion aux mains des rebelles qui n’ont pas pu résister à l’intensité de l’offensive.
Batingaye mène vers la prise de Karounor
La prise de Batingaye devrait permettre l’assaut contre la base de Karounor, située sur la bande frontière nord. Elle est aussi très stratégique dans le dispositif tactique et militaire du chef rebelle, Salif Sadio. Bes bi a appris que de violents accrochages ont eu lieu hier, jeudi, entre les combattants du Mfdc et des soldats de la Cedeao positionné dans le village de Bouyam, situé en territoire gambien. Les combats font rage dans cette zone entre les militaires et les combattants d’Atika, fidèles au chef rebelle, Salif Sadio depuis le début des opérations dites de démantèlement de ses bases situées toutes sur le long de la frontière gambienne. Cinq jours après le début de cette opération, l’armée a presque réalisé plus de la moitié de son objectif en mettant la main sur deux bases rebelles, Tampindour et Kafoundo, et en attaquant la base de Batingaye qui ne devrait pas tarder à tomber dans l’escarcelle des hommes de Cheikh Thierno Ndour. Des sources affirment que l’armée semble tenir le bon bout avec les grandes avancées notées sur le terrain.
La Direction de l’information et des relations publiques des armées (dirpa) devrait faire un point sur cette opération surtout avec la perte d’un Diambar et plusieurs blessés hier dans les affrontements. Pour l’instant, aucune information précise concernant le chef rebelle qui devrait se trouver dans l’une des quatre bases situées dans cette zone du nord Sindian.
VISITE DU MEDIATEUR DE LA CEDEAO A BAMAKO
Une délégation de la Cédéao est attendue, ce vendredi 18 mars 2022, à Bamako. Le médiateur pour le Mali de l’organisation économique ouest-africaine, Goodluck Jonathan, tentera une nouvelle fois de s’entendre avec les autorités de transition
Une délégation de la Cédéao est attendue, ce vendredi 18 mars 2022, à Bamako. Le médiateur pour le Mali de l’organisation économique ouest-africaine, Goodluck Jonathan, tentera une nouvelle fois de s’entendre avec les autorités de transition sur un chronogramme électoral en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel au Mali. Les scrutins présidentiel et législatifs, initialement prévus fin février, n’ayant pas été tenus.
Le Mali vit sous sanctions économiques et financières depuis deux mois et demi et les autorités cherchent à obtenir la levée de ces sanctions qui pénalisent lourdement la population. Mais on sait peu de chose du programme des rencontres à venir. Ni la Cédéao, qui confirme cette visite, ni les autorités maliennes de transition n’ont communiqué l’agenda des rencontres prévues. On sait juste que Goodluck Jonathan doit arriver à la mi-journée.
Ce jeudi, le président en exercice de l’Union africaine, le Sénégalais Macky Sall, a déclaré s’être entretenu avec le président malien de transition, le colonel Assimi Goïta, « à la veille » de la visite du médiateur. « Je soutiens la reprise du dialogue pour une solution négociée de la crise au Mali », a déclaré le président Macky Sall. L’Union africaine a déjà exprimé sa position : une prolongation de la transition de seize mois au maximum. La Cédéao souhaite un allongement plus court, douze mois. C’est la durée jugée « acceptable » par le Ghanéen Nana Akufo-Addo, président en exercice de la Cédéao.
Du côté des autorités de Bamako, après une proposition initiale de cinq ans, ramenée à quatre ans début janvier, de nombreuses déclarations ont été formulées signifiant une ouverture au compromis, afin d’obtenir une levée des sanctions de la Cédéao au plus vite. Certaines sources croient savoir qu’une prolongation de vingt-quatre mois pourrait être proposée par les autorités maliennes de transition au médiateur de la Cédéao, ce qui n’a pas été confirmé officiellement.
AFFRONTEMENT ETUDIANTS-FORCE DE L'ORDRE A L'UGB
Les étudiants de l'Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis sont encore en mouvement d'humeur. Ils ont fait face aux forces de l'ordre ce vendredi 18 mars. En sus, ils ont décrété des journées sans tickets illimitées
Les étudiants de l'Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis sont encore en mouvement d'humeur. Ils ont fait face aux forces de l'ordre ce vendredi 18 mars. En sus, ils ont décrété des journées sans tickets illimitées et 48 heures de cessation de toutes activités pédagogiques. Les étudiants qui ont tenu une assemblée générale d'urgence, demandent la reprise des travaux de la voirie interne. Ils menacent de maintenir leur mot d'ordre si leur revendication n'est pas résolue, a fait savoir PressAfrik.
Pour Ousmane Guèye, président de séance de la coordination des étudiants de l'UGB, "Depuis quelques moments, la coordination a entamé plusieurs décrets de journées sans tickets pour ne pas user des moyens de violence mais en utilisant des moyens pacifiques pour essayer de résoudre cette question. Malgré toutes les rencontres avec les autorités universitaires, on n'est pas parvenus à avoir des informations palpables sur lesquelles on peut se baser pour suspendre le mot d'ordre", a t-il expliqué.
D’après ses propos, tant qu'ils n'auront pas obtenu gain de cause par rapport à la situation, ils ne lèveront pas leur mot d'ordre.
FORUM MONDIAL DE L'EAU, LES ORGANISATEURS REPONDENT A BARTHELEMIE DIAS
Dakar s'apprête à accueillir le 9e forum mondial de l'eau du 21 et 26 mars. Cette rencontre va réunir de nombreux chefs d'Etat et décideurs mondiaux pour discuter autour du thème :"Sécurité de l’eau pour la paix et le développement".
Dakar s'apprête à accueillir le 9e forum mondial de l'eau du 21 et 26 mars. Cette rencontre va réunir de nombreux chefs d'Etat et décideurs mondiaux pour discuter autour du thème :"Sécurité de l’eau pour la paix et le développement".
Mais à côté de ce colloque et du Forum Alternatif Mondial de l’Eau (FAME), qui se tient au même moment, un forum alternatif bis aura lieu à Dakar. Cette initiative du maire de la ville, Barthélémy Dias, se déroulera sur 3 jours ( du 21 au 26) avec comme thématique :"L’eau à Dakar, Dakar dans les eaux". Une initiative qui serait née de la frustration du nouveau maire de la capitale sénégalaise qui aurait reçu une "simple" carte d'invitation pour prendre part au 9e forum mondial de l'eau. Aussi, le fils de Jean -Paul Dias se serait vu refuser la possibilité d'effectuer un discours de bienvenue.
Sur ce dernier point, le secrétariat exécutif du 9e forum mondial de l'eau a tenu à apporter des précisions dans un communiqué parvenu à Seneweb. "Pour un événement de dimension internationale en présence du Chef de l’Etat et de ses homologues, il est de pratique que seul le Président de la République prononce une allocution au nom de l’Etat et du peuple sénégalais. Il en fut ainsi, notamment lors du Sommet de l’OCI, du Sommet de la Francophonie, de la Conférence internationale sur le Financement de l’Education, plus récemment du Forum Chine-Afrique et du Forum Paix et Sécurité", précise la note.
Le Secrétariat annonce qu'au cours de ce forum, une tribune sera mise en place pour permettre aux maires désireux de prendre la parole. "Le programme du Forum prévoit la tenue du segment politique des autorités locales le mercredi 23 mars 2022 ; la Commune de Diamniadio et la Ville de Dakar pourront y prononcer leur allocution de bienvenue et, avec les autres collectivités territoriales de notre pays et les élus locaux venus du monde, y apporter leur contribution au plan d’action des autorités locales pour la sécurité de l’eau et de l’assainissement", indique-t-il.
L'organe en charge de l'organisation du 9e forum mondial de l'eau a aussi précisé que la ville de Dakar a toujours été associée aux activités organisées par le forum dont "les réunions préparatoires et l’étude sur la gouvernance de l’eau dans 39 villes africaines".
COUP DE BALAI DE LA POLICE D'HYGIENE AU MARCHE DE THIES
Plusieurs vendeurs de viande de volaille ont été arrêtés hier par la police, au cours d’une opération coup de poing menée par la Brigade régionale d’hygiène de Thiès.
Plusieurs vendeurs de viande de volaille ont été arrêtés hier par la police, au cours d’une opération coup de poing menée par la Brigade régionale d’hygiène de Thiès.
Appuyés par la police, les agents du Service d’hygiène ont fait ce jeudi 17 mars une descente sur l’emprise de la voie ferrée, sise au marché central de Thiès. Ils ont été informés d’une activité économique dans cette zone. Il s’agit de la vente de viande de volaille à l’air libre. Seulement, informe le capitaine Idrissa Ndiaye, « ces produits sont impropres à la consommation au même titre que les produits périmés ou avariés« .
Idrissa Ndiaye, le chef du Service régional de l’hygiène de Thiès, a averti sur les amendes concernant la vente de viande de volaille. Selon le capitaine Ndiaye, « dans le code de l’hygiène, l’article L 39 dit que la viande et les produits assimilés doivent être vendus dans des locaux appropriés. Le même article stipule que ces denrées alimentaires vendues doivent être à l’abri de la poussière, des mouches, de la pollution… Ce qui n’est pas le cas ici parce que nous sommes au niveau de l’emprise de la voie ferrée et il y a des déversements accidentels de produits chimiques de toutes natures« .
Et, l’officier en charge de l’hygiène à Thiès, d’ajouter que « ce sont des produits qui sont impropres à la consommation au même titre que les produits périmés ou avariés. La seule chose à faire à ce niveau, c’est de procéder à leur retrait de la vente et de faire des amendes forfaitaires qui vont de 9 mille francs CFA jusqu’à 18 mille francs CFA. Il y a même des possibilités d’emprisonnement de 5 à 8 jours. C’est ça qui est prévu au niveau du Code de l’hygiène« .
Le patron de l’hygiène de Thiès n’a pas manqué de faire une plaidoirie auprès des responsables du marché central et des autorités locales et administratives pour encadrer cette filière afin de permettre à ces vendeurs de poulets d’adopter les bonnes pratiques d’écoulement de leurs produits. Avant la fin de l’opération ou plusieurs vendeurs de viande de volaille ont été arrêtés, le capitaine Idrissa Ndiaye a informé à la population qu’une opération de sensibilisation sera menée à Thiès.