SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
22 juin 2025
LE 9ÈME FORUM MONDIAL DE L’EAU ET LES OPÉRATIONS DE SÉCURISATION EN CASAMANCE À LA UNE L'APS CE SAMEDI
De nombreux journaux reçus, samedi, à l’APS, ont mis l’accent sur la polémique entre la Mairie de Dakar et le Secrétariat exécutif du 9ème Forum mondial de l’eau à Dakar, sur l’organisation de cette rencontre
Dakar, 19 mars (APS) – De nombreux journaux reçus, samedi, à l’APS, ont mis l’accent sur la polémique entre la Mairie de Dakar et le Secrétariat exécutif du 9ème Forum mondial de l’eau à Dakar, sur l’organisation de cette rencontre, là où d’autres se sont intéressés aux opérations de sécurisation menées par l’armée sénégalaise dans le Nord Sindian, en Casamance (Sud).
Le 9ème Forum mondial de l’eau, qui se tient sous le thème de ‘’La sécurité de l’eau pour la paix et le développement’’, abordera ‘’les enjeux globaux pour l’homme et la nature, aujourd’hui et demain’’.
Le sommet permettra d’accélérer la concrétisation efficace de l’agenda mondial de l’eau, qui conditionne l’atteinte des Objectifs de Développement Durable’’.
En prélude de l’ouverture officielle, lundi, de la rencontre, plusieurs journaux se sont intéressés à la polémique entre le Secrétariat exécutif du 9ème Forum mondial de l’eau et la Mairie de Dakar, qui selon ces publications, a ouvert depuis vendredi son contre-sommet.
Sur la question, le Soleil titre : ‘’9ème Forum mondial de l’eau : les enjeux de Dakar’’.
Selon la publication, le Secrétariat exécutif du 9ème Forum mondial de l’eau, dans un communiqué de presse, a affirmé hier que ‘’la ville de Dakar a été associée tout le long de la mobilisation et de la préparation de cet évènement qui s’ouvre lundi à Dakar’’.
Il ajoute qu’’un protocole de partenariat a été conclu entre la ville de Dakar et le Secrétariat exécutif du 9ème Forum mondial de l’eau le 8 septembre 2021, cela à l’instar d’autres partenaires’’.
‘’Forum contre Forum : l’eau bout à Dakar’’, note Vox Populi. Le journal souligne que ‘’le Secrétariat exécutif du 9ème Forum mondial de l’eau se lave à grande eau des accusations de mise à l’écart de la Mairie de Dakar’’.
Il écrit : ‘’Barthélémy Dias déroule déjà son Forum et pose des problématiques cruciales dans la région-capitale’’.
‘’Comme annoncé, le maire de Dakar a lancé ce vendredi, les activités du contre-sommet du Forum mondial de l’eau, prévu du 21 au 24 mars 2022 dans la capitale sénégalaise’’ souligne Vox Populi.
Il précise : ‘’Pendant trois jours, diverses activités dont le panel +l’eau à Dakar, Dakar dans les eaux+ seront menées autour de la problématique de l’au à Dakar, où selon Barthélémy Dias, plus de trois millions de Sénégalais n’ont pas accès au liquide précieux’’.
‘’Polémique autour du Forum mondial de l’eau au Sénégal : Barth +confine+ Dakar’’, dit Sud Quotidien.
Le journal écrit : ‘’le maire de la capitale sénégalaise boycotte et organise son contre-forum sur la problématique de l’eau à Dakar’’. Il ajoute : ‘’le Secrétariat exécutif du Forum monde, en mode éclairage sur la +mise à l’écart+ de la ville de Dakar’’.
Le journal l’Info titre : ‘’Problématique de l’eau et de l’assainissement à Dakar : Barth tient son contre-forum’’.
Selon la publication, ‘’Barthélémy Dias a attendu la veille de l’ouverture du 9ème Forum mondial de l’eau et la célébration de la Journée mondiale de l’eau, pour poser la problématique de l’eau et de l’assainissement dans la capitale sénégalaise’’.
‘’Gestion de l’eau et de l’assainissement : Barth veut responsabiliser les élus locaux’’, écrit à sa Une le Quotidien.
Le journal indique que ‘’Barthélémy Dias, maire de la ville de Dakar, souhaite jouer un rôle dans la gestion du problème de l’eau et de l’assainissement. ‘’Il a organisé une réflexion autour de la question afin de se doter d’une feuille de route’’ constate le Quotidien.
D’autres quotidiens ont eux mis l’accent sur les opérations de sécurisation menées ces derniers jours, par l’armée sénégalaise dans le Nord Sindian, dans le département de Bignona, en Casamance (Sud).
‘’Casamance : opération de démantèlement des bases de Salif Sadio : Incursion dans la zone de feu’’, écrit Bès bi le jour. La publication note : ‘’16 villages déplacés, des familles traumatisées, un deuxième soldat succombe à ses blessures’’.
Selon Bès bi le jour : ‘’ce sont des familles entières, des femmes et des jeunes, traumatisés, qui sont obligés de quitter leurs villages à cause de la violence des combats entre l’armée et le MFDC’’.
Il constate que ‘’chefs de village, maires, directeurs d’école cherchent secours pour ces centaines de réfugiés dont des élèves’’.
‘’Ratissage de l’armée dans le Nord Sindian : Casamance, voyage au cœur des villages déplacés’’, souligne à sa Une L’Observateur.
‘’Plus de 300 réfugiés rencontrés et d’une dizaine d’écoles fermées’’, selon le journal qui publie des témoignages de personnes qui ont vécu cette situation d’insécurité en Casamance.
LES SEQUENCES DU DESHONNEUR
La tendance est préoccupante. En effet, il est de plus en plus fréquent de voir une sextape dévoilée par l’un des partenaires ou bien une tierce personne malintentionnée.
La diffusion de vidéos intimes par fuite ou vengeance, devient de plus en plus récurrente au Sénégal. Et dans la plupart du temps, les images sont prises dans le cadre privé, mais finissent par se retrouver sur la place publique.
La tendance est préoccupante. En effet, il est de plus en plus fréquent de voir une sextape dévoilée par l’un des partenaires ou bien une tierce personne malintentionnée. Ce qui était censé être un moment d’intimité et de plaisir, du moins, pour l’un des partenaires, finit par être dévoilé au grand public. Et malgré les cas qui font les choux gras de la presse, la pratique continue de plus belle. Et, de plus en plus, les comptes se soldent à la barre.
Les procès pour diffusion de vidéos intimes ou images obscènes, sextorsion, chantage, entre autres délits, se multiplient. Mais dans la majeure des cas, c’est pour se venger après une rupture. Les cas de chantage, dans le but d’extorquer des fonds, commencent aussi à être nombreux. L’une des histoires les plus récentes et marquantes, date du dernier mois de l’année 2021. L’affaire a été jugée au tribunal des flagrants délits de Dakar, le 21 décembre 2021. Elle opposait le chef religieux Souhaibou Mané à son ex-conjointe.
Pour se venger de la mère de son fils qui lui aurait refusé la garde de leur chérubin, le mis en cause à tout simplement décidé de rendre publiques les photos de leur intimité. Sentant son image ternie, la victime n’a pas tardé à porter l’affaire devant la justice pour laver son honneur.
Le maître des poursuites avait, à cette occasion, invité le tribunal à être plus sévère, désormais, vis-à-vis de ces personnes qui ternissent à jamais l’image de leurs victimes.
Avant cela, c’est une histoire d’amour entre un imam et une infirmière qui finissait mal et atterrissait au tribunal. Le plaignant, imam El Hadji Aboubacar Diallo, reprochait à l’infirmière Marème Soda Ndiaye de l’avoir humilié en diffusant ses images obscènes. En effet, pendant leurs escapades en amoureux dans les auberges ou parfois dans le véhicule de son amant, la jeune dame prenait le soin de filmer leur intimité, à son insu. Puis, après 8 ans de relation amoureuse, le couple s’était séparé, avant de se retrouver, quelques années plus tard, pour le plus grand malheur de l’imam dont la vie a basculé, le jour où Marème Soda Ndiaye a partagé ses vidéos obscènes avec ses frères et son épouse.
A l’audience, imam Diallo disait : ‘’ C'était ma petite amie. Grâce à moi, elle a découvert plusieurs endroits huppés. J’ai tout fait pour elle. J’avais confiance en elle et je partageais avec elle mes peines et joies ». Dépité, le maitre coranique et prêcheur ajoutait que son ex copine l’a humilié, parce qu’il avait refusé d’offrir à sa mère, un plat à emporter, lors d’une de leurs sorties. Il soutenait que la prévenue avait mal pris son refus. Mais, Marème Soda avait donné une toute autre explication à son acte, après avoir précisé qu’elle n’avait envoyé la vidéo qu’au petit frère de la partie civile. Elle disait avoir agi de la sorte parce que les proches de son ex amant la traitaient de ‘’pute’’.
« Il leur a fait croire que c’est moi qui lui courais après. Alors qu’à chaque fois, c’est lui qui venait vers moi. Pis un vendredi, alors qu’il devait aller à la mosquée, il est venu chez moi. Dans son véhicule, il a exhibé son sexe et m’a demandé de lui faire plaisir. C’est là que je l’ai filmé », avait-elle avoué. Elle s’en était tirée avec une peine de 3 mois assortie du sursis.
Vengeance
Le 21 septembre 2021, le tribunal de Dakar a jugé un contentieux opposant le restaurateur Boulaye Ndiaye à son ex-dulcinée Dioba Ndiaye. Les deux tourtereaux voulaient s’unir devant Dieu et les hommes, mais ils se sont heurtés au véto de la mère de la demoiselle. Malgré cela, Boulaye Ndiaye n’a pas voulu lâcher l’affaire. Pas question, pour lui, de voir Dioba dans les bras d’un autre homme. Il a alors diffusé des images compromettantes de son ex dans des groupes WhatsApp.
‘’C’est lors d’un appel vidéo qu’il a fait une capture d’écran qu’il a gardée. En plus de cela, il a envoyé un message vocal à Sira pour lui dire que j’ai entretenu plusieurs rapports sexuels avec lui’’, s’était désolé la jeune dame.
Pour se disculper, Boulaye Ndiaye, après avoir reconnu la paternité de ces images, avait réfuté leur diffusion dans les réseaux sociaux. Il disait avoir perdu son portable pendant les fêtes de Tabaski, avant de présenter ses excuses. Mais la représentante du ministère public avait requis deux ans d’emprisonnement dont six mois ferme contre lui, car elle estimait que ses excuses ne pouvaient réparer le mal qu’il avait causé à la partie civile. Au final, le tribunal lui a infligé une peine d’emprisonnement de 2 ans dont 1 an ferme, plus que les 6 mois requis par le parquet.
Le cas du le chef religieux Souhaibou Mané est aussi emblématique des ravages causés par ce phénomène. En effet, pour se venger de son ex épouse qui a refusé de lui laisser la garde de leur fils de 3 ans, il a divulgué les images intimes d’elle, avant de partager des vidéos de leur intimité, alors qu’ils étaient encore mariés. Cela a eu des conséquences fâcheuses sur la carrière musicale de la dame et sa réputation. Face au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar, elle renseignait que ce n’était pas la première fois qu’elle trainait son ex-époux à la barre. « Je l’avais amené ici, car il m’avait battue jusqu’à causer mon avortement. Cette fois-ci, il a voulu ternir mon image, en divulguant les vidéos de notre intimité. Toute cette animosité, car j’ai refusé que mon fils habite chez lui ».
La plaignante ajoutait avoir été contrainte de fermer sa page YouTube, car, son ex menaçait de divulguer ses photos et vidéos intimes dans les commentaires.
Poursuivi pour atteinte à la vie privée d’autrui et diffusion d’images à caractère obscène, Souhaibou Mané avait regretté son acte. Après avoir reconnu qu’il détenait les images obscènes de son ex-femme, il confessait : ‘’Je n’ai envoyé la vidéo qu’à un ami’’. ‘’En tant que chef religieux, devrais-tu garder de telles images ? », lui avait demandé le substitut du procureur de la République. D’une voix hésitante, l’homme rétorquait : ‘’non’’.
En 2019, la ville de Touba avait également été secouée par une affaire de mœurs, mettant en scène des proches de la famille maraboutique. La victime dans cette affaire était Sokhna Tayratou Mbacké, fille de Serigne Abdoul Ahat Mbacké dont des photos nues d’elle avaient été partagées dans les réseaux sociaux par la femme de son ex-amant, fille d’un conseiller municipal à Touba.
A ces exemples, on peut ajouter, en 2020, les vidéos d’une bande d’adolescents s’adonnant à des pratiques indécentes dans un appartement de la cité Mixta. D’autres Sénégalais, célèbres comme anonymes, ont également été acteurs de ces scènes choquantes.
Les mises en garde de CDP
Dans ces cas de figure, la Commission des données personnelles (CDP) rappelle que ‘’toute publication qui part d’une intention malveillante de nuire ou de ternir l’image ou la réputation d’une personne, peut avoir des conséquences désastreuses. (…) La divulgation d’une photo compromettante sur un réseau social peut salir durablement la réputation d’une personne’’. Cependant, dans un entretien, le chef de la Division du contentieux à la CDP précisait sur la question, que ces vidéos privées devenues publiques sont plus liées à la vie privée et à la cybercriminalité qu’à la protection des données. Leur diffusion est considérée par le Code pénal comme une infraction avec des sanctions pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.
Par conséquent, Siradiou Bâ fait savoir que, dans ces situations, la CDP ne peut qu’accompagner la victime pour demander le retrait du contenu auprès des géants du net ou saisir le procureur, comme l’impose la loi, en cas de constatation d’une infraction où les données personnelles sont utilisées.
VENUE À LA RESCOUSSE DES VICTIMES : La CDP reçoit plusieurs plaintes par an
Pour aider les populations à préserver leurs images et à sécuriser leurs données personnelles, la Commission de protection des données personnelles (CDP) a été mise en place. Instituée par la loi n° 2008-12 du 25 janvier 2008, elle est chargée de vérifier la légalité de la collecte et du traitement des données personnelles des sénégalais et de s'assurer que toutes les précautions sont prises pour qu’elles soient sécurisées.
Durant le premier trimestre de l’année 2021, la CDP a reçu 12 plaintes et signalements. Et sur ces plaintes et signalements, 3 concernaient la diffusion d’images intimes. Au second trimestre, le nombre de plaignants en la matière connut une légère baisse. En effet la commission n’a reçu que 2 plaintes. Le même nombre a été comptabilisé durant le troisième trimestre. En outre, au quatrième trimestre de l’année 2021, sur 18 plaintes et signalements reçus, la CDP a traité 4 plaintes contre X pour chantages et menaces de divulgation de vidéos et photos intimes.
Dans ces cas de figure, la Commission des données personnelles (CDP) rappelle que ‘’toute publication qui part d’une intention malveillante de nuire ou de ternir l’image ou la réputation d’une personne, peut avoir des conséquences désastreuses. (…) La divulgation d’une photo compromettante sur un réseau social peut salir durablement la réputation d’une personne’’.
Si une bonne partie des dossiers sont traités et bouclés à la Commission, d’autres sont transmis au Procureur de la République pour qu’une action en justice soit ouverte.
En outre, la CDP, en application des articles 363 bis et 431-19 de la loi n°2016-29 modifiant le Code pénal, et pour plus de célérité dans le traitement desdites plaintes, invite les plaignants à saisir directement, la Division Spéciale de la Cybersécurité de la police, en leur recommandant de rompre tout contact avec la personne mise en cause ; à ne pas céder aux chantages et d’éviter de verser une somme d’argent.
Elle recommande également de faire des captures d’écran de ses échanges sur WhatsApp, des vidéos et photos... à titre d’éléments matériels pouvant servir de preuves
D’ailleurs, dans un entretien, le chef de la Division du contentieux à la CDP précisait sur la question, que ces vidéos privées devenues publiques sont plus liées à la vie privée et à la cybercriminalité qu’à la protection des données. Leur diffusion est considérée par le Code pénal comme une infraction avec des sanctions pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.
Par conséquent, Siradiou Bâ fait savoir que, dans ces situations, la CDP ne peut qu’accompagner la victime pour demander le retrait du contenu auprès des géants du net ou saisir le procureur, comme l’impose la loi, en cas de constatation d’une infraction où les données personnelles sont utilisées.
TROIS CAS DE SUICIDE EN TROIS SEMAINES À SÉDHIOU
Cette forte propension des jeunes de la région à mettre un terme à leurs jours et dans le plus grand anonymat inquiète plus d’un
Une série noire de suicides taraude de plus en plus les esprits dans la région de Sédhiou. Le dernier cas en date remonte à hier, vendredi 18 mars, au quartier Djiroffcounda de Madina Wandifa, dans le Nord de Sédhiou. Un jeune homme a mis fin à ses jours, par voie de pendaison, sans laisser derrière les mobiles de son acte. Deux semaines plus tôt, deux autres hommes s'étaient livrés au même exercice mortifère. Durant la même période, une collégienne de Karantaba avait aussi tenté de se donner la mort. Cette forte propension des jeunes de la région à mettre un terme à leurs jours et dans le plus grand anonymat inquiète plus d’un. Contingences et complexité des raisons de vivre ou forces irrationnelles en action, la réponse des psychologues et les esprits initiés est attendue.
Les cas de suicide sont de plus en plus fréquents chez les jeunes de la région de Sédhiou. En l’espace de trois semaines seulement, quatre (4) cas dont une tentative avortée sont enregistrés dans la région. Le dernier en date remonte à hier, vendredi matin, à Madina Wandifa où un jeune garçon du quartier Djiroffcounda, exerçant en voiture le petit commerce inter-villageois, a mis fin à ses jours par voie de pendaison.
Selon les voisins, le jeune homme du nom de Omar Dieng dit Dicko, âgé d’environ 30 ans, habite avec ses parents et entretenait de bons rapports avec les siens. Célibataire et la mine souvent joviale, en instance de mariage pour la semaine prochaine, il a été retrouvé, hier matin, accroché à un arbre situé à un peu moins d’un kilomètre de leur domicile familial. Son entourage immédiat témoigne de la bonne santé mentale du jeune-homme et sans ennuis particuliers portés à leur connaissance. Omar est titulaire d’un Baccalauréat général obtenu au lycée de Bounkiling. L’ancien proviseur de cet établissement, Landing Danfa, a témoigné, sur sa page Facebook, le sérieux, la discipline et les aptitudes de persévérance de ce jeune-homme dont il tient à saluer la mémoire. Les gendarmes de la Brigade de Bounkiling ont procédé au constat d’usage et ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de cette mort tragique. En attendant, il importe de rappeler que le suicide affecte de plus en plus des jeunes de la région. La semaine dernière, c’est un jeune de Diareng, souffrant de pathologie mentale, diton, qui s’est donné la mort.
Auparavant et non loin de là, à Karantaba, une jeune fille élève avait tenté de mettre fin à ses jours, mais elle a été sauvée de justesse. Le 27 février dernier, c’est aussi un jeune enseignant de Djidinky Manjaque, en service à Sobaly, dans l’arrondissement de Karantaba (département de Goudomp), de retour de l’hôpital, qui s’est fait tuer toujours par le même procédé de pendaison. Son père avait fait savoir qu’il se plaignait de douleurs bénignes.
LA SANTE MENTALE EN QUESTION, SOUFFRANCE SI LENTE ET EN SILENCE !
La santé mentale des jeunes est-elle si affectée que cela, au point de systématiser l’option de la mort ? La question taraude les esprits et il urge une prise en charge psychologique de masse, selon certains observateurs. «C’est une situation sociale assez préoccupante car une personne qui décide de mettre fin à ses jours vit en lui un fait qui finit par avoir le dessus sur lui. Certains arrivent à s’en sortir, s’ils réussissent à s’en ouvrir à d’autres personnes car j’ai connu un jeune-homme, dans notre village, qui expliquait avoir été tenté par cette option de suicide face à une situation délicate. Mais, après avoir partagé sa confidence à un proche, son problème était réglé», explique un enseignant qui préfère garder l’anonymat. Ailleurs en ville comme en milieu rural, les spéculations vont bon train. Pour nombre de citoyens rencontrés, « ce sont les problèmes de la vie à savoir le sous-emploi, absence ou insuffisance de revenus qui charrient le trop plein de stress. D’autres considérations d’ordre occultes s’invitent dans le débat faisant remarquer que certaines victimes sont envoûtées et n’agissent pas de leur propre chef, d’où la nécessité de solliciter des prières et implorer la Miséricordieux pour conjurer les forces nichés derrières leur esprit.
LES PÉPINIÈRES DE LA PROSPÉRITÉ ÉCONOMIQUE
le projet lancé dans un but initial de lutte contre la désertification, par la restauration des écosystèmes au Sahel, commence à avoir un impact économique remarquable sur les communautés qu’il traverse, notamment dans la zone du Ferlo au Sénégal.
Les effets positifs de la grande muraille verte commencent à se faire sentir sur le plan économique. C’est ce qu’a annoncé, au cours d’une conférence à l’initiative de la fondation SOCOCIM, une chercheure du CRNS et membre d’une équipe de recherche sur ce programme africain, notamment sur le tracé au Sénégal. En effet, selon Priscilla Duboz, le projet lancé dans un but initial de lutte contre la désertification, par la restauration des écosystèmes au Sahel, commence à avoir un impact économique remarquable sur les communautés qu’il traverse, notamment dans la zone du Ferlo au Sénégal.
Selon la chercheure, des activités économiques sont en train de se développer autour des pépinières dans le nord du Sénégal. La chercheure au CNRS et directrice adjointe à l’Observatoire Hommes-Milieux International Tessékéré, qui s’exprimait au cours d’une conférence, à l’initiative de la fondation SOCOCIM a soutenu qu’au-delà de son intérêt sur la lutte contre la désertification, le projet était aussi un moyen d’amélioration des conditions de vie des populations dans les zones traversées. Elle a notamment fait savoir que grâce aux réalisations de la grande muraille verte, des activités économiques sont en train d’être développées par les communautés riveraines le long du tracé, en dépit des tribulations notées dans certaines parties du Sahel et qui ralentissent quelque part la progression dans la mise en œuvre.
En effet, au niveau des pépinières, divers plants d’arbres adaptés au contexte de l’écosystème sahélien dans le nord sont cultivés avant d’être repiqués sur le tracé prévu dans le cadre du projet au niveau du Sénégal, particulièrement au nord dans la zone du Ferlo. « Il y a 09 pépinières énormes tout le long du tracé de la grande muraille » a-t-elle dit avant de rappeler que le but principal de cette grande muraille est de régénérer l’écosystème et faire en sorte que le tapis herbacé y soit de plus en pérenne. Ces périmètres de pépinières fermés pendant une durée annuelle, sont souvent ouverts en fin de période sèche au début du mois de juin, au moment où les plants sont à maturité et que l’herbe est épaisse. Les populations de la zone, surtout au niveau du Ferlo, en profitent pour faire brouter leurs troupeaux et vendre le surplus sur les marchés au niveau des foirails.
Ainsi quotidiennement plus d’une centaine de charrettes sont chargées d’herbes, à partir de ces pépinières, pour être vendues. « Au niveau de Labgar où je travaille, l’agence de la grande muraille ouvre les parcelles et les gens entrent pour faucher la paille, cela permet de donner à manger aux animaux d’une part et vendre le surplus sur le marché d’autre part. C’est la création d’une économie et cela implique aussi les habitants plus qu’il y a un avantage pour eux. L’année dernière, c’était 150 charrettes par jour pendant deux mois ».
Les femmes également y trouvent leur compte à travers les jardins polyvalents où, regroupées dans des GIE, elles font de l’horticulture pour leur consommation familiale mais aussi pour la commercialisation. Une activité qui est développée sur toute l’année. L’apiculture également connait un début de développement dans la zone avec la culture des mellifères, ce qui est en train de favoriser la production de miel dans le Ferlo. Autant de raisons qui doivent pousser les populations à épouser ce projet pour le retour de la verdure dans la zone sahélienne, mais aussi pour l’amélioration des revenus des populations dans les zones concernées.
BARTHÉLÉMY DIAS EN MODE CONTRE-FORUM
Les difficultés liées à l’accès à l’eau à Dakar ont fait l’objet de débat et d’échanges hier, vendredi 18 mars. C’était à l’occasion de l’ouverture du forum de Dakar sur le thème « L’eau à Dakar, Dakar dans les eaux » organisé par la ville de Dakar
Alors que le Sénégal se prépare à accueillir le 9ème Forum mondial sur l’eau prévu du 21 au 26 mars prochain à Diamniadio, la ville de Dakar organise son contre-forum depuis hier, vendredi 18 mars et ce jusqu’au 23 mars prochain. Lors de l’ouverture du forum de Dakar axé sur le thème « L’eau à Dakar, Dakar dans les eaux », le maire de la capitale sénégalaise, Barthélémy Dias, qui a décidé de boycotter le Forum mondial a posé, avec d’autres acteurs, un diagnostic sans complaisance de la problématique de l’eau dans la ville a été fait.
Les difficultés liées à l’accès à l’eau à Dakar ont fait l’objet de débat et d’échanges hier, vendredi 18 mars. C’était à l’occasion de l’ouverture du forum de Dakar sur le thème « L’eau à Dakar, Dakar dans les eaux » organisé par la ville de Dakar. « Il ne s’agit pas seulement de raconter les difficultés que rencontrent les populations dakaroises pour pouvoir avoir accès à l’eau. Nous le savons tous, il y a des quartiers à Dakar qui peuvent rester des jours voire de semaines sans eau mais il y a énormément de sites qui regroupent du public et qui n’ont pas accès à l’eau. Je prends pour exemple récemment à Dakar, l’incendie de la salle des ventes, il y a avait des difficultés pour éteindre cet incendie parce que malheureusement, il n’y avait pas de bouche d’incendie », a fait savoir le maire de Dakar, Barthélémy Dias.
Et d’ajouter, « Dakar capitale, Dakar ville, Dakar porte de l’Afrique sans bouche d’incendie, c’est une problématique ». En effet, la région de Dakar est touchée par des inondations depuis quelques années. « Les inondations sont assez traumatisantes pour les populations dakaroises mais Dakar dans les eaux nous interpelle en tant que peuple, en tant que Nation. Comment peut-on accepter aujourd’hui à Dakar de voir des lotissements se développer sans aucun assainissement ? Nous devons avoir l’honnêteté intellectuelle et le courage politique de crever l’abcès », dira Barthélémy Dias.
Selon lui, beaucoup de quartiers de Dakar ont un défaut d’assainissement. « Nous prenons les nouveaux quartiers dans des zones comme Keur Ndiaye Lô, Sangalkam, Bambilor, toutes ces nouvelles villes ne disposent d’aucun assainissement à l’exception de Tivaouane Peul et on ne peut pas se permettre de continuer dans cette voie parce que nous sommes en train de construire les germes d’une bombe écologique », a déclaré le maire de Dakar. C’est pourquoi, s’adressant au public, il dira : « les gouvernements locaux doivent être au cœur des efforts des politiques publiques en matière d’eau et d’assainissement avec vous, parties prenantes et acteurs, afin qu’ensemble, nous puissions dégager les enjeux et priorités d’une feuille de route pour des solutions durables dans la prise en charge des questions relatives à l’eau et l’assainissement dans la ville de Dakar ».
L’organisation du Forum de Dakar qui prend fin le 23 mars prochain, fait suite à la décision du maire de Dakar de ne pas participer au 9ème forum mondial de l’eau de Dakar qui se tiendra du 21 au 26 au mars 2022. Pour cause, la mairie de Dakar dit être écartée de l’évènement alors qu’elle est co-organisatrice.
LES ÉCLAIRAGES DU SECRÉTARIAT EXÉCUTIF DU NEUVIÈME FORUM MONDIAL DE L'EAU
C’est le Secrétariat exécutif du 9e Forum mondial de l’eau qui s’inscrit ainsi en faux par rapport à des informations, diffusées à travers la presse, le jeudi 17 mars 2022, et faisant état d’une mise à l’écart de la Ville de Dakar dans l’organisation
Le Sénégal, capitale mondiale de l’eau, le temps d’une semaine. Après un report pour cause de pandémie de Covid-19, en 2021, la 9e édition du Forum mondial de l’eau se tient à Dakar (Diamniadio), du 21 au 26 mars 2022, à l’initiative conjointement du Conseil mondial de l’eau et du gouvernement du Sénégal. Le thème retenu est la «Sécurité de l’eau pour la paix et le développement durable». Seulement, jeudi dernier, à quatre jours de l’ouverture de l’événement, des informations ont fait part de la mise à l’écart de la Ville de Dakar de l’organisation. Ce que le Secrétariat exécutif du 9e Forum mondial de l’eau dément, rappelant les règles protocolaires propres au Sénégal.
«Le Secrétariat exécutif du forum, qui n’a pas été officiellement saisi par la Ville de Dakar, tient cependant à apporter les précisions suivantes pour édifier l’opinion publique. Après l’acceptation de la candidature du Sénégal, un Accord-cadre a été conclu avec le Conseil mondial de l’eau pour l’organisation de la 9e édition du forum, par le Sénégal. Dans le cadre de la mobilisation nationale pour la préparation et l’organisation de l’événement, le Secrétariat exécutif du 9e Forum mondial de l’eau a mené plusieurs actions en direction de la Ville de Dakar et plus globalement de l’ensemble des collectivités territoriales.»
C’est le Secrétariat exécutif du 9e Forum mondial de l’eau qui s’inscrit ainsi en faux par rapport à des informations, diffusées à travers la presse, le jeudi 17 mars 2022, et faisant état d’une mise à l’écart de la Ville de Dakar dans l’organisation de ce grand rendez-vous mondiale du secteur de l’eau. Dans un communiqué daté du 17 mars, le secrétariat souligne que «l’Association des maires du Sénégal, la Ville de Dakar et la Commune de Diamniadio sont membres du Conseil d’Orientation et de Suivi (COS) du Secrétariat exécutif du Forum et ont régulièrement participé aux sessions. Aussi, un protocole de partenariat a-t-il été conclu entre la Ville de Dakar et le Secrétariat exécutif du 9ème Forum mondial de l’eau, le 8 septembre 2021 ; et ce, à l’instar d’autres protocoles avec d’autres partenaires».
Mieux, relève la source, «la Ville de Dakar a été associée à toutes les activités du forum, notamment : le Kick-Off Meeting des 20 et 21 juin 2019 et la deuxième Réunion des parties prenantes des 14 et 15 octobre 2021, avec chaque fois un discours du Maire de la Ville de Dakar à la cérémonie d’ouverture, prononcé par l’adjoint au Maire représentant la Ville au Conseil d’Orientation et de Suivi ; la première annonce du Forum éditée en novembre 2019 et la seconde annonce du Forum éditée en mars 2022 avec un message du maire de la Ville de Dakar ; l’étude sur la gouvernance de l’eau dans 39 villes africaines, avec l’intégration de la Ville de Dakar, en même temps que celles de Thiès, Mbour et Saint-Louis ; la participation de la Ville de Dakar dans la préparation du segment politique des autorités locales et dans la mobilisation des élus locaux du monde ; la tenue de nombreuses réunions préparatoires avec la Ville de Dakar, l’Association des maires du Sénégal (AMS), l’Association des départements du Sénégal (ADS) et l’Union des associations d’élus locaux (UAEL) ; la représentation de la Ville de Dakar au lancement du Roadshow dans le cadre du FESTI’EAU, le 12 mars dernier au Building Communal».
DISCOURS À L’OUVERTURE : LES RÈGLES PROTOCOLAIRES PROPRES AU SÉNÉGAL ÉCARTENT BARTH
Par ailleurs, rappellent les organisateurs, ce sont les règles protocolaires propres au Sénégal qui privent Barthélémy Dias de discours, lors de la cérémonie d’ouverture, devant des sommités mondiales. «Le processus inclusif et décloisonné de préparation du 9ème Forum mondial de l’eau a positionné et responsabilisé la Ville de Dakar comme un acteur de premier plan. En tout état de cause, il est rappelé que la prise de parole des autorités lors des évènements répond à des règles protocolaires propres à chaque pays. Cette tradition établit, pour le nôtre, que l’autorité locale prononce le mot de bienvenue lorsque sa collectivité territoriale accueille un évènement de dimension nationale.
Pour un évènement de dimension internationale en présence du Chef de l’Etat et de ses homologues, il est de pratique que seul le Président de la République prononce une allocution au nom de l’Etat et du peuple sénégalais. Il en fut ainsi, notamment lors du Sommet de l’OCI, du Sommet de la Francophonie, de la Conférence internationale sur le Financement de l’Education, plus récemment du Forum Chine-Afrique et du Forum Paix et Sécurité.»
Toutefois, informe-t-on, «le programme du Forum prévoit la tenue du segment politique des autorités locales le mercredi 23 mars 2022 ; la Commune de Diamniadio et la Ville de Dakar pourront y prononcer leur allocution de bienvenue et, avec les autres collectivités territoriales de notre pays et les élus locaux venus du monde, y apporter leur contribution au plan d’action des autorités locales pour la sécurité de l’eau et de l’assainissement», note-t-on dans le document.
Pour le Secrétariat exécutif de Dakar, «tous les Sénégalais devraient se réjouir de ce que, du 21 au 26 mars 2022, notre pays, le Sénégal, sera la capitale mondiale de l’eau, en accueillant, au nom de l’Afrique, le plus grand événement international sur l’eau. La participation de Chefs d’Etat, de dirigeants de grandes organisations internationales, de représentants notamment des parlementaires, des autorités locales, de la société civile, du secteur privé, du monde universitaire et de la recherche, des jeunes, des femmes, du monde de la culture et des arts, permettra d’organiser un Forum des réponses avec des actions fortes pour accélérer l’accès universel à l’eau et à l’assainissement», conclut-on.
GÉNÉRATION FOOT À L’ÉPREUVE DU JARAAF
Après une première partie très disputée, place sera faite ce week-end à la phase retour du championnat de Ligue 1.
La 14e journée de Ligue 1 sera marquée ce week- end par le match au sommet qui oppose le dimanche 20 mars, le leader Génération Foot ( 23 points ) au Jaraaf ( 5e, 20 points). Cette rencontre sera en vedette de cette journée qui lance la phase retour du championnat. Surtout après le report jusqu’au 23 mars du grand derby entre As Pikine et Guédiawaye FC programmé au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio par la Fédération sénégalaise de football et qui servait pour tester l’état de sa pelouse mais aussi sur le plan organisationnel, la sécurité, la santé et la billetterie.
Après une première partie très disputée, place sera faite ce week-end à la phase retour du championnat de Ligue 1. Champion de la phase aller, Génération Foot (1er ; 23 points) amorce un nouveau virage ce week-end avec le déplacement qu’il effectuera pour affronter ce dimanche 20 mars au stade Iba Mar Diop, le Jaraaf ( 5e ; 20 points).
Au lendemain de leur éclatante victoire sur la pelouse de Mbour Petite côte ( (1-4), les Grenats auront besoin de confirmer et de conforter un peu plus leur fauteuil de leader. Mais la tâche s’annonce sans doute plus ardue devant une équipe revancharde après le match perdu (2-0) lors de la manche aller sur la pelouse des Académiciens.
C’est aussi une formation des « Vert Blanc » (5e, 20 points) qui sera toute aussi soucieuse d’être au contact avec le trio de tête après avoir été freinée par le CNEPS de Thiès lors du match retard de la précédente journée. Cette affiche phare de la 14e journée présentera également un intérêt pour le Casa Sport qui talonne le leader avec le même total de points (2e, 23 points). Le dauphin Ziguinchorois, qui rendra visite à l’équipe de Dakar Sacré cœur ( 10e ; 14 points) au stade Alassane Djigo, pourrait en cas de succès doubler les Académiciens et reprendre tout bonnement les commandes.
A la peine et scotchés à la 6e place avec 16 points, Teungueth Fc va tenter au stade Ngalandou Diouf de relancer une machine grippée depuis quelques journées. Les champions en titre feront face à l’As Douanes, première équipe non relégable (12e ; 13 points). Une équipe de Gabelous que les Rufisquois avaient réussi à battre à l’aller. Suite à un précieux succès qui l’a hissé à la 9e place (15 points), le Diambars de Saly ira de son côté défier ce samedi au stade Alboury Ndiaye de Louga, le Ndiambour, actuel lanterne rouge (14e ;9 points).
Première équipe relégable, Mbour Petite côte ( 13e ; 13 points) reçoit pour sa part la Linguère de Saint Louis (7e, 16 points). Le dernier match opposera ce dimanche au stade Maniang Soumaré de Thiès, le CNEPS Excellence ( 11e ; 14 points) à l’Us Gorée ( 8e, 16 points). A rappeler que le derby de la banlieue qui devrait opposer ce 19 mars l’As Pikine et Guédiawaye Fc a été reporté au 23 mars.
Programmé par la Fédération sénégalaise de football au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, cette affiche devrait servir de test sur la nouvelle pelouse et sur le plan organisationnel, de la sécurité, de la santé et de la billetterie.
Le président ne veut pas d’un Premier ministre, il cherche un « Medvedev » pour conserver le pouvoir. L’option de Macky Sall est claire, il n'est pas question de quitter le pouvoir : rester ou rester
Le président Macky Sall ne veut pas d’un Premier ministre, il cherche un « Medvedev » pour conserver le pouvoir. Il est constant. Toutes les réformes constitutionnelles initiées par le président de la République ont pour but ou pour effet de lui tailler confortablement un cadre juridique de consolidation de sa présence à la tête de l’Etat.
D’abord, pour clore la première scène de sa tragique volonté de réduire son mandat de sept à cinq ans, il enchaîne deux comiques pas de danse. Le premier a consisté à poser la mauvaise question au juge constitutionnel. En effet, au lieu de l’interroger sur la démarche à suivre pour opérer la réduction “ souhaitée ” et clamée partout, il lui demande s’il pouvait juridiquement opérer la réduction, sous l’empire de la Constitution en vigueur. Réponse évidemment négative. Deux ans dans la poche. C’est du « Meye ndagu!
Après cette cynique pirouette, il enclenche un référendum au pas de charge. Prenant de court tout le monde et soi-disant pour « tuer le débat sur le troisième mandat », il a, en réalité, préparé le lit pour couver Sa troisième candidature. Toutes les autres questions posées lors de cette consultation populaire de mars 2016 étaient accessoires et servaient d’os à grignoter aux partisans du non. Il venait de fermer une porte sans clé ni serrure qu’il suffit de pousser pour l’ouvrir.
Même scénario : clamer partout que ce sera et c'est le dernier mandat. Le dire, l'écrire, le faire dire dans le but d’émousser la vigilance de la population : la répétition engendre la contagion. Il est connu que la meilleure façon de cacher son mal est de crier contre ce mal !
Après avoir obtenu une majorité confortable à l’Assemblée nationale en 2017, il arrache une « brillante » réélection en 2019 après l’élimination sans gêne d’une vingtaine de candidats dont votre serviteur par le biais d’un parrainage sur mesure, d'élimination adversaires politiques à travers des procès inéquitables et d’autres procédés que l’Histoire révélera un jour ! Puis, premier coup de manivelle : supprimer, à la surprise générale, le poste de Premier ministre. Il faut aller plus vite, ne pas laisser les ambitieux se consolider. Fast track ! Deuxième coup de manivelle : couper les têtes qui débordent, enrôler le suivant immédiat à l’élection présidentielle avec une mort politique programmée. Avis aux mécontents, lance-t-il avec assurance, qui bouge meurt ! Regardez comment j'ai « réduit l’opposition à sa plus simple expression ». Les limogés se terrent.
La manœuvre se poursuit. Brusquement, il introduit un brin de suspicion en interdisant à ses partisans de parler du troisième mandat et en sévissant à l'encontre des récalcitrants. Puis, il nous gratifie d’une seconde dose d’incertitude : la réponse sarcastique à la question sur un éventuel troisième mandat qui a survécu à la « mise à mort », en guise de cadeau de fin d’année : « Ni oui, ni Non ».
Au moment où il scrutait le ciel pour trouver le moment favorable pour faire valider sa candidature, tous les calculs sont faussés par les mauvaises nouvelles : pandémie de la Covid 19, émeutes de Mars 2021, obligation de tenir les élections locales de janvier 2022 qu’il avait planifié de noyer dans le « dialogue national ».
En avril 2021, il dit avoir compris et promet des emplois et des milliards à la jeunesse, consciente de sa force.
En décembre 2021, à la surprise générale (parallélisme des formes oblige !), le président Sall annonce le rétablissement du poste de Premier ministre en procédure d’urgence, pour s’acquitter sérieusement de sa fonction de président de l’Union africaine, au titre de la présidence annuelle tournante. Pourtant, le titulaire de la Primature ne serait dévoilé qu’après les élections territoriales du 23 janvier 2022, soit dit en passant, ce délai n’expire jamais ! Il est même question de faire le nécessaire après le 31 juillet 2022, date provisoirement retenue pour les élections législatives ?
Il nourrit ainsi l’espoir des prétendants bannis et du coup, les remobilisent pour renforcer ses troupes qui ne font plus rêver et ne dorment plus que d’un seul œil. En janvier 2022, il essuie l’ « échec de la reconquête » pour reprendre l’expression consolante choisie pour éviter de nommer la belle percée de l’opposition aux élections territoriales.
L’option de Macky Sall est claire, il n'est pas question de quitter le pouvoir : rester ou rester. Les dauphins ont été étouffés, les opposants sont féroces et ne manquent pas de projets (de société et/ou de vengeance), les arrières ne sont pas protégés. Une seule question : comment partir sans partir ? Il est conscient que, de nos jours, solliciter un troisième mandat équivaudrait à un suicide sur la place publique. Il n'aurait le soutien ouvert et sincère de personne. Mieux, la plupart de ses partisans tiendrait leur revanche : « il exagère », serait le sentiment le mieux partagé dans ses propres rangs !
Quels que soient les arguments des maîtres tailleurs, fussent-ils de haute couture, il leur sera impossible de tailler de nouveaux habits pour une vieille rengaine juridique devant les questions dont la réponse négative est indubitable. Peut-on politiquement engager une réforme pour limiter les mandats présidentiels à deux et en demander trois ? Peut-on, sur le plan éthique, déclarer partout qu’on en est au dernier mandat et en briguer un nouveau ? Peut-on moralement, après avoir mesuré les conséquences désastreuses de la prétention contestée à un troisième mandat, avec son cortège de risques y compris de pertes de vies humaines, continuer d’en rêver, pire, de se laisser tenter ?
Il faut donc truquer le match et mettre l’arbitre de son côté. Le coup du juge arbitre traditionnel pourrait réserver des surprises avec un revirement jurisprudentiel mettant fin au « cinéma du troisième mandat » et rejetant en bloc tous les subterfuges du passé, du présent et de l’avenir. Il vaut mieux se passer de ce disque rayé !
Alors, on prie. Quelle aubaine ! Les bonnes nouvelles reviennent avec la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football et les pompeuses inaugurations. Le Sénégal est champion d’Afrique, le président Macky Sall à la tête de l’Union Africaine, avec comme prime de match un stade ultra moderne, gouffre à milliards portant le nom du président Abdoulaye Wade qui a réussi à graver son immoralité politique sur son dos. Yalla ñëwna!
A propos des jeunes débordant d’énergie, le raisonnement est simple : troquons leur besoin d’emplois avec le rêve de trophées sportifs ! Après la CAN, la Coupe du monde. Essoufflons les dans le métier de supporters infatigables de nos valeureux Lions de la Teranga, dans l’extase des concerts musicaux gratuits et dans l’euphorie des combats de lutte du siècle ! Un autre jalon est concocté pour être enjambé après la victoire souhaitée des Lions contre l’Égypte, le 29 mars prochain, au Stade Abdoulaye Wade.
En ce qui concerne les hommes politiques, entrainons les dans la vague de la ligne de masse pour taire les critiques. C'est d'autant plus facile que certains d’entre eux ont déjà noué des deals qui vont les discréditer au moment choisi par le pouvoir : « ku ëmb sa sanxal, ëmb sa kersa ! ». L’ironie du sort est que les transhumants et les négociateurs politiques nocturnes finissent toujours par s’entre trahir. Ils s'épient, se retrouvent, se regroupent, se font des confidences, se tiennent et s’éteignent. Drôle de façon de tirer les marrons du feu !
On doit maintenant comprendre définitivement que les promesses d’amnistie et autres « ouvertures » sont des chimères destinées à faire patienter sagement et à constater, à la veille du scrutin, l’absence de certains candidats.
Quant au front social, il se réchauffe. Après le combat héroïque des enseignants, celui des travailleurs de la santé pointent à l’horizon tandis que les pêcheurs s’impatientent et les prix grimpent sans attendre. Minimisons cette situation lourde de danger !
La voie est-elle pour autant libre pour dérouler le vrai match, celui de l'organisation d’une élection présidentielle anticipée (les justifications ne manquant jamais !) pour rester dans les normes constitutionnelles avec « moins de deux mandats consécutifs » et éviter de parler de troisième mandat ?
Pour ce faire, il faut trouver un arbitre dans la poche, un Premier ministre qui accepte de « chauffer le fauteuil » en cautionnant un aller-retour, un faux départ de Macky Sall, un Premier ministre qui neutralise l’Assemblée nationale et son président, un Premier ministre pilote préféré de Macky Sall dédié à son service exclusif et non au service du Sénégal, un Premier ministre sans ambition qui ne change pas d’avis en cours de route.
Dès que cette condition est remplie, tout est sacrifié pour la conservation du pouvoir : la Constitution, la stabilité politique, la République, la démocratie, les élections législatives et la transparence.
La bonne nouvelle est qu’il lui est difficile de trouver ce Premier ministre-là, y compris dans ses rangs : il n’a aucune confiance en ces « avides de pouvoir », entend-on dans les couloirs ! D’ailleurs, on ne parle de ce plan hyper sensible que pendant les balades dans le ciel ! C’est également dans cet endroit discret, entre le ciel et la terre, que le pouvoir concocte des mises en scène pour discréditer les opposants qui ont toujours refusé de négocier une capitulation. Attention, tous les vols peuvent être annulés surtout en cette période de tension internationale !
Faisons échouer ce plan A. Faisons également échouer le plan B qui consiste pour Macky Sall, à s’octroyer la majorité à l’Assemblée nationale pour opérer les modifications constitutionnelles afin, comme à son habitude, de garantir une participation et une « victoire » à l’élection présidentielle de 2024 et au-delà.
C’est l’occasion de lancer un appel aux militants et militantes de l’APR et de la mouvance présidentielle qui ont tout sacrifié pour accompagner Macky Sall en défendant Tout, avec un grand T, parfois même l’indéfendable, de se ressaisir et de ne pas se laisser entrainer dans le chaos pour assouvir la boulimie du pouvoir de leur désormais ancien chef !
C’est aussi l’occasion de lancer un appel à l’opposition pour surveiller comme du lait sur le feu les élections législatives (maintien de la date et déroulement transparent du scrutin), pour conquérir la majorité à l’Assemblée nationale. Ainsi, formant un bloc homogène malgré nos différences, nous amorcerons ensemble le changement de cap devenu un impératif de développement pour le Sénégal et pour l’Afrique.