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18 août 2025
L’ARMÉE LANCE L’ASSAUT DANS LES BASES REBELLES DE CÉSAR ATOUTE BADIATE
C’est tôt le matin d’hier, jeudi, que l’armée sénégalaise a lancé l’offensive dans la zone de Djibidione (Arrondissement de Sindian, Département de Bignona) qui abrite les bases du chef rebelle César Atoute Badiate.
Sale temps pour le chef rebelle César Atoute Badiate. Jugé en ce moment par contumace à la chambre criminelle de Ziguinchor dans le procès de la tuerie de Boffa, le chef rebelle qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt et qui risque la perpétuité (d’après le réquisitoire de l’avocat général) voit ses bases pilonnées par l’armée sénégalaise qui a lancé hier un assaut dans ses bastions du Nord Sindian. Ses bases sous bombardements de l’armée, César Atoute Badiate et ses hommes sont acculées par les Jambars, à l’image de Salif Sadio qui a vu toutes ses bases démantelées dans la zone.
C’est tôt le matin d’hier, jeudi, que l’armée sénégalaise a lancé l’offensive dans la zone de Djibidione (Arrondissement de Sindian, Département de Bignona) qui abrite les bases du chef rebelle César Atoute Badiate. L’armée a pilonné ces positions rebelles de Niambalong contrôlées par Eboungatia, un des lieutenants du chef rebelle César Atoute Badiate. La position rebelle avancée de Madiédiam est vite tombée et les soldats de l’armée sénégalaise poursuivent l’offensive vers les fiefs rebelles contrôlés par les lieutenants de César Badiate. Selon nos sources, les hostilités se déroulent autour des villages de Massatra, Soutoukéne et Madiédiame.
Quelques villages comme Massara, Djiguinone, Djina, Djiadjibing, Kabounkoute ont été déplacés. Une offensive de l’armée qui a contraint les femmes et les enfants à quitter les villages. Seuls quelques personnes âgées et des jeunes sont restés sur place. Comme récemment dans le Nord Sindian, les écoles de la zone sont fermées. Un enseignant de la zone pris de panique nous confie : « Nous sommes obligés de libérer les élèves pour les protéger car la situation n’est guère rassurante», lâche-t-il un peu dépité. Apres le Nord Sindian où l’armée a démantelé neuf bases rebelles de Salif Sadio désormais sous contrôle, la « grande muette » comme pour nettoyer totalement la zone a enclenché une autre offensive en direction des bases sous contrôle de César Atoute Badiate.
A signaler que ces opérations se déroulent dans le même périmètre de l’arrondissement de Sindian en proie depuis quelques semaines à des opérations de sécurisation de l’armée. Toutes les bases contrôlées par le chef rebelle Salif Sadio ont été anéanties par l’armée qui occupe désormais ces positions.
Le chef rebelle Salif Sadio introuvable, l’armée ne lâche cependant pas prise puisque le ratissage se poursuit dans la zone. Et c’est au tour d’un autre chef rebelle : César Atoute Badiate d’être acculé, du moins ses hommes installés dans cette zone. Le département de Ziguinchor complètement «débarrassé» des bandes armées, le département de Bignona se retrouve ainsi en proie à une offensive de l’armée contre les rebelles du Mfdc. Une grande muette déterminée à «nettoyer» la partie sud des bandes armées qui sont en train de perdre le… Nord.
LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE AU PRIX D’UNE PANOPLIE DE RÉFORMES
L’Assemblée Nationale a adopté en séance plénière hier, jeudi 7 avril, le projet de loi modifiant le Code de la route. La loi, une fois entrée en vigueur, prévoit plusieurs dispositions qui visent notamment à lutter contre les nombreux accidents de route
L’Assemblée Nationale a adopté en séance plénière hier, jeudi 7 avril, le projet de loi modifiant le Code de la route. La loi, une fois entrée en vigueur, prévoit plusieurs dispositions qui visent notamment à lutter contre les nombreux accidents de la route.
Les députés ont adopté hier, jeudi 7 avril, le projet de loi n°22/2021 portant sur la législation du Code de la route. Celui-ci abroge et remplace la loi n°2002-30 du 24 décembre 2002 portant Code la route. Le rapport des travaux de commission reçu du service de presse de l’Assemblée Nationale, signale qu’une fois mise en œuvre, cette loi autorisera la création du Conseil supérieur de la sécurité et de l’éducation routière. Le permis à point sera également instauré. Dans les réformes, il y a aussi que le passage à l’autoécole est désormais obligatoire pour tous les candidats au permis de conduire. Mansour Faye indique sur ce point que des dispositions règlementaires viendront compléter l’organisation et le fonctionnement des auto-écoles.
De plus, les porte-bagages sur les bus seront interdits par le nouveau code. Il y aura également la réforme de l’examen du permis de conduire. Il est par ailleurs annoncé la création d’un statut particulier pour les chauffeurs professionnels avec des exigences plus fortes pour la formation et l’accès à la profession; la détermination de la vitesse maximale autorisée, notamment en agglomération ainsi qu’aux abords des établissements scolaires, hospitaliers et édifices religieux. Et enfin, l’Etat prévoit la création de nouvelles infractions et, subséquemment, de nouvelles sanctions au Code de la route, tout en aggravant celles existantes, surtout en cas de récidive. Sur ce, le ministère des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, signale que des négociations seront entamées avec les acteurs afin de déterminer les modalités d’exécution.
Selon toujours la note reçue de l’Hémicycle, la loi permettra au Sénégal de se conformer à la directive n°15l5-2009-CM-Ueamoa du 25 novembre portant organisation du système de formation à l’obtention du permis de conduire dans les Etats membres de l’Uemoa et la directive n°12/2009/CM Uemoa portant institution d’un schéma harmonisé de gestion de la sécurité routière dans les Etats membres de l’Uemoa.
ROCK MARC CHRISTIAN KABORE RETROUVE SON DOMICILE
Roch Marc Christian Kaboré, renversé par un putsch fin janvier et en résidence surveillée depuis, a regagné son domicile à Ouagadougou, a constaté un journaliste de l’AFP, jeudi 7 avril, sans qu’on sache s’il est libre de ses mouvements.
Roch Marc Christian Kaboré, renversé par un putsch fin janvier et en résidence surveillée depuis, a regagné son domicile à Ouagadougou, a constaté un journaliste de l’AFP, jeudi 7 avril, sans qu’on sache s’il est libre de ses mouvements. Mercredi soir, un communiqué du gouvernement burkinabé indiquait qu’après trois de semaines de « concertations », M. Kaboré allait regagner son domicile dans la capitale, ajoutant que des mesures seraient prises « pour garantir sa sécurité ».
Jeudi matin, quelques militaires entouraient sa résidence, où des badauds tentaient d’apercevoir l’ancien président, selon un journaliste de l’AFP sur place. « Nous allons voir si on a la possibilité de lui rendre visite au cours de la journée et savoir s’il doit observer des restrictions de mouvements », a indiqué à l’AFP un cadre du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti de M. Kaboré, rencontré sur place et préférant garder l’anonymat.
LA COTISATION DE IDY
En vue des prochaines élections législatives, Benno bokk yaakaar (Bby) investit le terrain. Dans la quête de parrainage, 30 000 parrains ont été décrochés en une semaine par Idrissa Seck, qui est le délégué régional de la coalition à Thiès.
En vue des prochaines élections législatives, Benno bokk yaakaar (Bby) investit le terrain. Dans la quête de parrainage, 30 000 parrains ont été décrochés en une semaine par Idrissa Seck, qui est le délégué régional de la coalition à Thiès. Dans un communiqué rendu public hier, il est notifié que dans les rangs de la majorité présidentielle dans la Cité du rail, « l’heure est à la remobilisation des troupes avec comme commandant de bord, le Président Idrissa Seck ». En effet, le document renseigne que le leader de Rewmi est redescendu sur le terrain « pour booster » la coalition présidentielle. « Il se rend tous les week-end à Thiès où il accorde des audiences, effectue des visites de proximité et travaille avec tous les responsables de la coalition.
Il mène les opérations de parrainage d’une main de maître, de plein concert avec les responsables de la grande majorité présidentielle des départements de Thiès, Mbour et Tivaouane », rapporte le communiqué, qui explique ainsi la collecte des « 30 000 parrains en une semaine ».
Un premier lot remis au nom du délégué régional, par Ass Babacar Guèye à la coordinatrice nationale, Aminata Touré. « Idrissa Seck a remercié le Président Macky Sall sur le choix porté sur sa personne.
Il a aussi, par ailleurs, souhaité pour la coordinatrice nationale, une réussite totale pour sa mission », indique le communiqué. Pour sa part, Aminata Touré a magnifié la « qualité » de la collecte ainsi que le nombre important de parrains déposés comme premier lot.
Elle a « vivement félicité » Idrissa Seck et tous les responsables de Bby et de la grande majorité présidentielle. « L’opération de parrainage doit être aussi, d’après elle, un prétexte pour faire du porte-à-porte afin de mieux faire connaître les réalisations du président de la République aux populations », lit-on dans le document.
par l'éditorialiste de seneplus, Jean-Claude Djéréké
TCHUNDJANG POUEMI, L'AFRICAIN QUI DÉMISSIONNA DU FMI
EXCLUSIF SENEPLUS - Tchundjang fait partie des héros africains, non parce qu'il serait irréprochable, mais parce qu'il a incarné de façon intense et radicale la fidélité à l'Afrique, la résistance
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 07/04/2022
Après ses études primaires et secondaires dans son Cameroun natal, Tchundjang débarque à l'université de Clermont-Ferrand. Il y décroche le doctorat en sciences économiques en 1968. Le titre de sa thèse est “Les critères de choix des projets d’investissement en pays sous-développés par les organismes internationaux, fondements théoriques et problèmes d’application”.
Rentré au Cameroun, Tchundjang enseigne à la Faculté de Droit et des sciences économiques de l’Université fédérale du Cameroun tout en dirigeant la fondation Carnegie qui donnera naissance à l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC). En 1971, il est le premier Camerounais admis à l’agrégation de droit et des sciences économiques. De 1973 à 1975, il est chef de département des sciences économiques. En même temps, il assure la direction de l’Institut d’administration des entreprises. En 1975, il intègre l’Université d’Abidjan dont il dirige le département d’Économie. Il est bon de savoir que Houphouët avait pris des mesures pour rendre le métier d’enseignant plus attrayant et que son but, en agissant de la sorte, était de faire comme aux États-Unis, c’est-à-dire attirer les cerveaux africains en Côte d’Ivoire. Fabien Eboussi Boulaga (Cameroun) et Elungu Pene Elungu (ex-Zaïre) font partie des cerveaux africains qui enseignèrent quelque temps à l’université d’Abidjan. Comme économiste en chef, Tchundjang participe aux travaux et études du Bureau national d’études techniques (BNET). Ses interventions sur les questions monétaires sont fort appréciées.
En 1977, il rejoint le Fonds monétaire international (FMI) à Washington. Il en démissionne deux années plus tard parce qu'il était en désaccord avec les prescriptions économiques et monétaires du FMI. Tchundjang appellera d'ailleurs le FMI le Fonds de misère instantanée parce que les programmes d’ajustement structurel (PAS), partout où ils furent appliqués, ne laissèrent derrière eux que souffrance, misère et pauvreté. Or plus un pays s’appauvrit, moins il est capable de prendre en charge la santé et l’éducation de ses populations, et plus il abandonne les clés de sa souveraineté entre les mains de ceux qui lui ont conseillé de passer sous les fourches caudines du FMI.
En 1979, Tchundjang retourne au Cameroun. Au Centre universitaire de Douala qui vient d’être créé, il occupe les fonctions de professeur des techniques quantitatives à l’École supérieure des sciences économiques et commerciales et de chef de département d’analyse de données et de traitement de l’information. Le 22 août 1983, il est nommé Directeur général du Centre Universitaire de Douala, fonction qu’il assume jusqu’en août 1984. L’université de Yaoundé a besoin de lui à la rentrée académique 1984-1985. Malheureusement, Tchundjang meurt brutalement, le 27 décembre 1984. Il n’avait que 47 ans. Beaucoup pensent qu’il a été éliminé. Mais par qui et pourquoi ? Quels intérêts dérangeait-il ? Un nègre jaloux, cupide et indigne a-t-il accepté la sale besogne de le faire passer de vie à trépas ? Tout cela reste aussi mystérieux que l’assassinat d’Engelbert Mveng et d’autres illustres fils du Cameroun.
Ahmadou Ahidjo et Houphouët-Boigny lui proposèrent d’entrer dans leurs gouvernements mais Tchundjang refusa parce qu’il n’était intéressé ni par le matériel ni par les honneurs (marcher sur le tapis rouge, avoir des gardes du corps, voyager en première classe, etc.), parce qu’il voyait comme une perte de temps le fait de travailler avec des chefs d’État qui n’ont pas les coudées franches et qui sont en permanence contrôlés par Paris. Et puis, Tchundjang n’avait pas sa langue dans sa poche, à en croire veuve Thérèse Semi Bi-Zan qui le côtoya quand il était à Abidjan. Or, disait Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de François Mitterrand, “un ministre, ça ferme sa gueule. Si ça veut l’ouvrir, ça démissionne”. Tchundjang n’aurait pas tenu longtemps dans un gouvernement dirigé par un sous-préfet de la France. Ce qui l’intéressait, c’était comment faire pour que l’Afrique soit autonome, pour que les Africains soient maîtres chez eux et respectés à l’extérieur. Son combat, c’était d’agir pour permettre à l’Afrique d’avoir sa propre monnaie, qui est une expression de souveraineté, car celui qui fabrique votre monnaie, contrôle votre économie.
Tchundjang est l’auteur de quelques études (“Microéconomie appliquée”, Faculté de Droit et des Sciences économiques de Yaoundé, 1974; “Monnaie et indépendance nationale”, BENET / ministère du Plan, Abidjan, 1977; “Le système bancaire et le financement de l’économie ivoirienne”, BENET / Ministère du plan, Abidjan, 1977) et d’un ouvrage majeur : “Monnaie, Servitude et Liberté. La répression monétaire de l’Afrique” (Paris, Édition Jeune Afrique, 1980). C’est un livre qui attaque frontalement la vassalisation de l’Afrique par la France par le biais du franc CFA. Il y défend les idées suivantes : 1) L’Afrique doit accorder aux questions monétaires l’attention qu’elles méritent ; 2) La monnaie doit cesser d’être l’affaire d’un petit groupe de spécialistes qui jouent aux magiciens ; 3) Il n’est pas normal que le Trésor public français soit placé au-dessus de la BCEAO et de la BEAC. Certains universitaires camerounais, on ne sait pourquoi, feront disparaître l’ouvrage pendant de nombreuses années. C’est en 2000 que le livre sera réédité par Ménaibuc, une maison d’édition basée à Paris.
Les partisans de Dramane Ouattara aiment répéter ad nauseam que leur champion a travaillé au FMI. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que Tchundjang y fit ses preuves avant Ouattara et qu’il eut le courage d’en démissionner quand il s’aperçut que les PAS faisaient plus de mal que de bien aux pays africains. Un carriériste accepte n’importe quoi, est prêt à aliéner sa liberté et sa dignité, ne recule devant aucune compromission, pour monter en grade. Tchundjang n’était pas carriériste. Ça, c’est la première différence entre lui et Ouattara. La seconde différence, c’est que personne n’a vu un ouvrage ni un article de Ouattara en économie alors que les Tchundjang Pouemi et Martial Ze Belinga (Cameroun), Nicolas Agbohou et Mamadou Koulibaly (Côte d’Ivoire), Kako Nubukpo (Togo), Sally N’Dongo (Sénégal) et d’autres ont fait des publications qui dénoncent le franc CFA et soutiennent que “le sort de l’Afrique ne se joue ni à Montpellier ni dans des salons obscurs de France, mais dans les têtes des Africains, en Afrique” (Célestin Monga). Ce qui sépare enfin Tchundjang et Ouattara, c’est que le premier militait pour qu'une monnaie soit créée et contrôlée par les Africains tandis que le second y est farouchement opposé.
Tchundjang fait partie des héros africains, non parce qu'il serait irréprochable, mais parce qu'il a incarné de façon intense et radicale la fidélité à l'Afrique, la résistance, le refus de courber l’échine devant les soi-disant maîtres du monde, le sens de la justice.
La vie de ce grand homme porte au moins deux enseignements : 1) du moment qu’on n’est pas d’accord avec un système qui nuit à l’Afrique, on devrait le quitter ; 2) Ce que l’on retiendra de vous, ce n’est ni ce que vous avez apporté à votre famille ni les biens matériels amassés (argent, voitures, maisons, titres et parchemins) mais ce que vous avez fait pour votre pays et continent.
Retrait brutal des militaires au Mali, rupture du « contrat du siècle » par l’Australie, absence de vaccin français face au Covid... Les échecs français sur la scène internationale s’accumulent. Qu’en est-il vraiment de l’état de la puissance française ?
Retrait brutal des militaires au Mali, rupture du « contrat du siècle » par l’Australie, absence de vaccin français face au Covid... Les échecs français sur la scène internationale s’accumulent jusqu’à s’inviter dans la campagne présidentielle. Mais qu’en est-il vraiment de l’état de la puissance française ? Que reste-t-il de la « grandeur » de la France défendue par le Général de Gaulle ? Pour le savoir, il faut remonter le temps et revenir à un événement qui a tout changé.
MOI TAXIMAN
Être taximan en plein ramadan, ce n’est pas seulement la faim qui vous tenaille l’estomac. C’est des horaires réduits et, par conséquent, moins de rentrées d’argent. « Ce n’est vraiment pas facile », se plaint El Hadji Ndiaye
Être taximan en plein ramadan, ce n’est pas seulement la faim qui vous tenaille l’estomac. C’est des horaires réduits et, par conséquent, moins de rentrées d’argent. « Ce n’est vraiment pas facile », se plaint El Hadji Ndiaye, barbe grisonnante, à bord de son véhicule jaune noir. « Je viens de démarrer alors que d’habitude, je commençais beaucoup plus tôt. Mais pendant le ramadan, c’est inutile. J’ai fait le constat que les clients sortent plus tard. C’est pareil le soir.
Du coup, après la rupture, je préfère rentrer chez moi », a-t-il dit. Pour ne rien arranger, il amasse peu de bénéfices après avoir rassemblé les 10 000 F CFA équivalant au montant de son versement journalier. Selon lui, le surplus lui permet juste d’assurer la dépense quotidienne, chez lui, après s’être approvisionné en essence. « J’espère que ça va changer », croisant les doigts.
Faute de clients, il a choisi de travailler de 9h à 17h. Avant ou après, il soutient qu’il ne trouve pas de clients. Sauf qu’il arrive qu’il soit obligé de rompre le jeûne en pleine circulation à cause des embouteillages. D’ailleurs, il a vécu ce scénario pas plus tard que mardi dernier. J’ai quitté le centre-ville vers 17 h, pour les Mamelles, avec un client à bord, mais on a été bloqués sur la Corniche jusqu’au crépuscule. J’ai regagné notre garage sis sur la Voie de dégagement Nord (Vdn), près du cimetière Saint-Lazare, avant de rentrer à Fass Mbao, en banlieue dakaroise, où il habite avec son épouse et leurs enfants.
PLUS DE DEUX TIERS DES AFRICAINS POURRAIENT AVOIR EU LE COVID
L'OMS de la région Afrique, dont l'étude est encore en cours d'examen par des pairs, estime que les chiffres officiels n'étaient qu'une partie infime de "l'étendue réelle des infections au coronavirus en Afrique"
Plus de deux-tiers des Africains pourraient avoir contracté le virus du Covid-19 au cours de deux dernières années, soit 97 fois plus que les infections signalées, selon un rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) publié jeudi.
Au 6 avril, 11,5 millions de cas de Covid-19 avaient été détectés et 252.000 décès liés à ce virus recensés sur le continent africain, depuis le début de la pandémie. L'OMS de la région Afrique, dont l'étude est encore en cours d'examen par des pairs, estime que les chiffres officiels n'étaient qu'une partie infime de "l'étendue réelle des infections au coronavirus en Afrique". L'étude de l'OMS synthétise plus de 150 études sur la prévalence en Afrique entre janvier 2020 et décembre 2021. Et elle conclut que l'exposition au virus a connu une forte hausse, passant de 3% en juin 2020 à 65% en septembre 2021, soit 800 millions d'infections.
Or, 8,2 millions de cas seulement ont été signalés au cours de cette période. "Cette analyse montre que les cas confirmés de Covid-19 actuellement notifiés ne représentent qu'une fraction du nombre réel d'infections sur le continent", a souligné la directrice générale de l'OMS pour l'Afrique, Matshidiso Moeti dans un communiqué jeudi. "Cette sous-estimation se produit dans le monde entier et il n'est pas surprenant que les chiffres soient particulièrement élevés en Afrique où il y a tant de cas asymptomatiques", a-t-elle ajouté. Le nombre d'infections dans le monde serait "en moyenne 16 fois plus élevé que celui des cas confirmés", selon l'OMS qui précise toutefois que "la séroprévalence a fortement varié à l'intérieur des pays et d'un pays à l'autre en Afrique".
La plupart des populations africaines ayant un accès limité aux tests, beaucoup d'infections n'ont pas été notifiées. Si le Covid-19 a semblé ébranler nombre de régions du monde, l'Afrique est apparue relativement épargnée contrairement aux craintes initiales. Selon l'OMS, le continent s'est distingué des autres régions "par son nombre élevé de cas asymptomatiques, 67 % des cas ne présentant aucun symptôme de la maladie".
Mais toujours selon l'organisation, le continent africain a connu des cas moins graves en raison de la proportion moindre de "personnes présentant des facteurs de risque tels que le diabète, l'hypertension et d'autres maladies chroniques susceptibles d'entraîner une forme grave de la maladie". En outre, la jeunesse de la population africaine "a été un autre facteur de protection" pour le continent.
LA POLYGAMIE, LA PROBLÉMATIQUE RECOMMANDATION DE L’ONU
Honneur aux dames ! Le lundi dernier, la polygamie était au centre des discussions à la Commission des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies.
Honneur aux dames ! Le lundi dernier, la polygamie était au centre des discussions à la Commission des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies. Si certaines religions comme l’islam autorisent un homme à épouser plusieurs femmes, cette commission, ainsi que le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, estiment que les mariages polygames constituent une discrimination vis-à-vis des femmes et ont recommandé leur interdiction.
Selon eux, en 2019, une étude portant sur 130 pays de Pew Research Center, un think tank américain basé à Washington qui fait des recherches sur la vie sociale, avait affirmé que c’est en Afrique subsaharienne que la polygamie est plus pratiquée. D’après le Pew Research Center, ce phénomène concerne environ 11% de la population. Il ajoute que 2% de la population mondiale vit dans des foyers polygames. Cette pratique est interdite dans une grande partie du monde mais demeure tolérée, voire légale dans plusieurs pays.
Voilà une proposition qui peine à passer chez les Ouest-africains qui y voient encore une façon pour les Occidentaux de leur imposer leur agenda. Sur les réseaux sociaux, c’est une pilule qui peine à passer. Et d’autres pensent que c’est même l’islam qui est visé à travers cette recommandation de la Commission des droits de l’homme de l’Onu.
ADOPTION D'UN NOUVEAU CODE DE LA ROUTE A L'ASSEMBLEE NATIONALE
L’Assemblée nationale a adopté, jeudi, à l’unanimité le nouveau Code de la route instituant le permis à points, une des innovations principales de cette loi.
Dakar, 7 avr (APS) – L’Assemblée nationale a adopté, jeudi, à l’unanimité le nouveau Code de la route instituant le permis à points, une des innovations principales de cette loi.
Ce projet de Loi, numéro 22/2022, portant Code de la route abroge et remplace la loi numéro 2002-30 du 24 décembre 2002, a été défendu devant les députés par le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du désenclavement, Mansour Faye.
La séance a été présidée par Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale.
Selon le ministre la nouvelle loi de 104 articles permet de se conformer à la directive numéro 15-2009-CM de l’UEMOA du 25 septembre 2009, portant organisation du système de formation à l’obtention du permis de conduire au sein des huit Etats membres.
‘’Elle se conforme également, à la directive numéro 12-2009-CM de l’UEMOA, portant institution d’un schéma harmonisé de gestion de la sécurité routière dans les Etats membres’’, a expliqué Mansour Faye.
‘’Ce nouveau code de la route vise à promouvoir une meilleure gestion de la circulation routière, dans le cadre de systèmes collectifs de transports modernes, sûrs, confortables et durables’’, a-t-il ajouté.
Pour lui, "il est apparu indispensable d’adapter la législation relative à la politique de l’état dans le sous-secteur des transports eu égard à la recrudescence notée des accidents de la route’’.
’’La sécurité dans les transports routiers est devenue une préoccupation majeure des pouvoirs publics. Le projet de loi relatif au code de la route consacre un durcissement des sanctions pour mieux lutter contre l’insécurité routière’’, a poursuivi M. Faye.
Il estime que ce Code de la route ‘’va contribuer à réduire le nombre trop élevé de décès sur les routes’’.
Le Code de la route comporte des innovations relatives au statut du conducteur, des dispositions techniques et administratives relatives au véhicule et du permis à points applicable d’ici trois ans, selon le ministre.
‘’Il y inclut aussi les sanctions applicables aux diverses infractions, la création du Conseil supérieur de la sécurité et de l’éducation routière, le passage obligatoire à l’auto-école pour tous candidats au permis de conduire’’, a indiqué Mansour Faye.
Selon le ministre, le nouveau Code de la route prend en compte la réforme de l’examen du permis à conduire et la création d’un statut particulier pour les chauffeurs professionnels, entre autres.Il a rappelé
que ce nouveau Code adopté a suivi un long processus débuté depuis septembre 2016.