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18 août 2025
LA COTISATION DE IDY
En vue des prochaines élections législatives, Benno bokk yaakaar (Bby) investit le terrain. Dans la quête de parrainage, 30 000 parrains ont été décrochés en une semaine par Idrissa Seck, qui est le délégué régional de la coalition à Thiès.
En vue des prochaines élections législatives, Benno bokk yaakaar (Bby) investit le terrain. Dans la quête de parrainage, 30 000 parrains ont été décrochés en une semaine par Idrissa Seck, qui est le délégué régional de la coalition à Thiès. Dans un communiqué rendu public hier, il est notifié que dans les rangs de la majorité présidentielle dans la Cité du rail, « l’heure est à la remobilisation des troupes avec comme commandant de bord, le Président Idrissa Seck ». En effet, le document renseigne que le leader de Rewmi est redescendu sur le terrain « pour booster » la coalition présidentielle. « Il se rend tous les week-end à Thiès où il accorde des audiences, effectue des visites de proximité et travaille avec tous les responsables de la coalition.
Il mène les opérations de parrainage d’une main de maître, de plein concert avec les responsables de la grande majorité présidentielle des départements de Thiès, Mbour et Tivaouane », rapporte le communiqué, qui explique ainsi la collecte des « 30 000 parrains en une semaine ».
Un premier lot remis au nom du délégué régional, par Ass Babacar Guèye à la coordinatrice nationale, Aminata Touré. « Idrissa Seck a remercié le Président Macky Sall sur le choix porté sur sa personne.
Il a aussi, par ailleurs, souhaité pour la coordinatrice nationale, une réussite totale pour sa mission », indique le communiqué. Pour sa part, Aminata Touré a magnifié la « qualité » de la collecte ainsi que le nombre important de parrains déposés comme premier lot.
Elle a « vivement félicité » Idrissa Seck et tous les responsables de Bby et de la grande majorité présidentielle. « L’opération de parrainage doit être aussi, d’après elle, un prétexte pour faire du porte-à-porte afin de mieux faire connaître les réalisations du président de la République aux populations », lit-on dans le document.
par l'éditorialiste de seneplus, Jean-Claude Djéréké
TCHUNDJANG POUEMI, L'AFRICAIN QUI DÉMISSIONNA DU FMI
EXCLUSIF SENEPLUS - Tchundjang fait partie des héros africains, non parce qu'il serait irréprochable, mais parce qu'il a incarné de façon intense et radicale la fidélité à l'Afrique, la résistance
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 07/04/2022
Après ses études primaires et secondaires dans son Cameroun natal, Tchundjang débarque à l'université de Clermont-Ferrand. Il y décroche le doctorat en sciences économiques en 1968. Le titre de sa thèse est “Les critères de choix des projets d’investissement en pays sous-développés par les organismes internationaux, fondements théoriques et problèmes d’application”.
Rentré au Cameroun, Tchundjang enseigne à la Faculté de Droit et des sciences économiques de l’Université fédérale du Cameroun tout en dirigeant la fondation Carnegie qui donnera naissance à l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC). En 1971, il est le premier Camerounais admis à l’agrégation de droit et des sciences économiques. De 1973 à 1975, il est chef de département des sciences économiques. En même temps, il assure la direction de l’Institut d’administration des entreprises. En 1975, il intègre l’Université d’Abidjan dont il dirige le département d’Économie. Il est bon de savoir que Houphouët avait pris des mesures pour rendre le métier d’enseignant plus attrayant et que son but, en agissant de la sorte, était de faire comme aux États-Unis, c’est-à-dire attirer les cerveaux africains en Côte d’Ivoire. Fabien Eboussi Boulaga (Cameroun) et Elungu Pene Elungu (ex-Zaïre) font partie des cerveaux africains qui enseignèrent quelque temps à l’université d’Abidjan. Comme économiste en chef, Tchundjang participe aux travaux et études du Bureau national d’études techniques (BNET). Ses interventions sur les questions monétaires sont fort appréciées.
En 1977, il rejoint le Fonds monétaire international (FMI) à Washington. Il en démissionne deux années plus tard parce qu'il était en désaccord avec les prescriptions économiques et monétaires du FMI. Tchundjang appellera d'ailleurs le FMI le Fonds de misère instantanée parce que les programmes d’ajustement structurel (PAS), partout où ils furent appliqués, ne laissèrent derrière eux que souffrance, misère et pauvreté. Or plus un pays s’appauvrit, moins il est capable de prendre en charge la santé et l’éducation de ses populations, et plus il abandonne les clés de sa souveraineté entre les mains de ceux qui lui ont conseillé de passer sous les fourches caudines du FMI.
En 1979, Tchundjang retourne au Cameroun. Au Centre universitaire de Douala qui vient d’être créé, il occupe les fonctions de professeur des techniques quantitatives à l’École supérieure des sciences économiques et commerciales et de chef de département d’analyse de données et de traitement de l’information. Le 22 août 1983, il est nommé Directeur général du Centre Universitaire de Douala, fonction qu’il assume jusqu’en août 1984. L’université de Yaoundé a besoin de lui à la rentrée académique 1984-1985. Malheureusement, Tchundjang meurt brutalement, le 27 décembre 1984. Il n’avait que 47 ans. Beaucoup pensent qu’il a été éliminé. Mais par qui et pourquoi ? Quels intérêts dérangeait-il ? Un nègre jaloux, cupide et indigne a-t-il accepté la sale besogne de le faire passer de vie à trépas ? Tout cela reste aussi mystérieux que l’assassinat d’Engelbert Mveng et d’autres illustres fils du Cameroun.
Ahmadou Ahidjo et Houphouët-Boigny lui proposèrent d’entrer dans leurs gouvernements mais Tchundjang refusa parce qu’il n’était intéressé ni par le matériel ni par les honneurs (marcher sur le tapis rouge, avoir des gardes du corps, voyager en première classe, etc.), parce qu’il voyait comme une perte de temps le fait de travailler avec des chefs d’État qui n’ont pas les coudées franches et qui sont en permanence contrôlés par Paris. Et puis, Tchundjang n’avait pas sa langue dans sa poche, à en croire veuve Thérèse Semi Bi-Zan qui le côtoya quand il était à Abidjan. Or, disait Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de François Mitterrand, “un ministre, ça ferme sa gueule. Si ça veut l’ouvrir, ça démissionne”. Tchundjang n’aurait pas tenu longtemps dans un gouvernement dirigé par un sous-préfet de la France. Ce qui l’intéressait, c’était comment faire pour que l’Afrique soit autonome, pour que les Africains soient maîtres chez eux et respectés à l’extérieur. Son combat, c’était d’agir pour permettre à l’Afrique d’avoir sa propre monnaie, qui est une expression de souveraineté, car celui qui fabrique votre monnaie, contrôle votre économie.
Tchundjang est l’auteur de quelques études (“Microéconomie appliquée”, Faculté de Droit et des Sciences économiques de Yaoundé, 1974; “Monnaie et indépendance nationale”, BENET / ministère du Plan, Abidjan, 1977; “Le système bancaire et le financement de l’économie ivoirienne”, BENET / Ministère du plan, Abidjan, 1977) et d’un ouvrage majeur : “Monnaie, Servitude et Liberté. La répression monétaire de l’Afrique” (Paris, Édition Jeune Afrique, 1980). C’est un livre qui attaque frontalement la vassalisation de l’Afrique par la France par le biais du franc CFA. Il y défend les idées suivantes : 1) L’Afrique doit accorder aux questions monétaires l’attention qu’elles méritent ; 2) La monnaie doit cesser d’être l’affaire d’un petit groupe de spécialistes qui jouent aux magiciens ; 3) Il n’est pas normal que le Trésor public français soit placé au-dessus de la BCEAO et de la BEAC. Certains universitaires camerounais, on ne sait pourquoi, feront disparaître l’ouvrage pendant de nombreuses années. C’est en 2000 que le livre sera réédité par Ménaibuc, une maison d’édition basée à Paris.
Les partisans de Dramane Ouattara aiment répéter ad nauseam que leur champion a travaillé au FMI. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que Tchundjang y fit ses preuves avant Ouattara et qu’il eut le courage d’en démissionner quand il s’aperçut que les PAS faisaient plus de mal que de bien aux pays africains. Un carriériste accepte n’importe quoi, est prêt à aliéner sa liberté et sa dignité, ne recule devant aucune compromission, pour monter en grade. Tchundjang n’était pas carriériste. Ça, c’est la première différence entre lui et Ouattara. La seconde différence, c’est que personne n’a vu un ouvrage ni un article de Ouattara en économie alors que les Tchundjang Pouemi et Martial Ze Belinga (Cameroun), Nicolas Agbohou et Mamadou Koulibaly (Côte d’Ivoire), Kako Nubukpo (Togo), Sally N’Dongo (Sénégal) et d’autres ont fait des publications qui dénoncent le franc CFA et soutiennent que “le sort de l’Afrique ne se joue ni à Montpellier ni dans des salons obscurs de France, mais dans les têtes des Africains, en Afrique” (Célestin Monga). Ce qui sépare enfin Tchundjang et Ouattara, c’est que le premier militait pour qu'une monnaie soit créée et contrôlée par les Africains tandis que le second y est farouchement opposé.
Tchundjang fait partie des héros africains, non parce qu'il serait irréprochable, mais parce qu'il a incarné de façon intense et radicale la fidélité à l'Afrique, la résistance, le refus de courber l’échine devant les soi-disant maîtres du monde, le sens de la justice.
La vie de ce grand homme porte au moins deux enseignements : 1) du moment qu’on n’est pas d’accord avec un système qui nuit à l’Afrique, on devrait le quitter ; 2) Ce que l’on retiendra de vous, ce n’est ni ce que vous avez apporté à votre famille ni les biens matériels amassés (argent, voitures, maisons, titres et parchemins) mais ce que vous avez fait pour votre pays et continent.
Retrait brutal des militaires au Mali, rupture du « contrat du siècle » par l’Australie, absence de vaccin français face au Covid... Les échecs français sur la scène internationale s’accumulent. Qu’en est-il vraiment de l’état de la puissance française ?
Retrait brutal des militaires au Mali, rupture du « contrat du siècle » par l’Australie, absence de vaccin français face au Covid... Les échecs français sur la scène internationale s’accumulent jusqu’à s’inviter dans la campagne présidentielle. Mais qu’en est-il vraiment de l’état de la puissance française ? Que reste-t-il de la « grandeur » de la France défendue par le Général de Gaulle ? Pour le savoir, il faut remonter le temps et revenir à un événement qui a tout changé.
MOI TAXIMAN
Être taximan en plein ramadan, ce n’est pas seulement la faim qui vous tenaille l’estomac. C’est des horaires réduits et, par conséquent, moins de rentrées d’argent. « Ce n’est vraiment pas facile », se plaint El Hadji Ndiaye
Être taximan en plein ramadan, ce n’est pas seulement la faim qui vous tenaille l’estomac. C’est des horaires réduits et, par conséquent, moins de rentrées d’argent. « Ce n’est vraiment pas facile », se plaint El Hadji Ndiaye, barbe grisonnante, à bord de son véhicule jaune noir. « Je viens de démarrer alors que d’habitude, je commençais beaucoup plus tôt. Mais pendant le ramadan, c’est inutile. J’ai fait le constat que les clients sortent plus tard. C’est pareil le soir.
Du coup, après la rupture, je préfère rentrer chez moi », a-t-il dit. Pour ne rien arranger, il amasse peu de bénéfices après avoir rassemblé les 10 000 F CFA équivalant au montant de son versement journalier. Selon lui, le surplus lui permet juste d’assurer la dépense quotidienne, chez lui, après s’être approvisionné en essence. « J’espère que ça va changer », croisant les doigts.
Faute de clients, il a choisi de travailler de 9h à 17h. Avant ou après, il soutient qu’il ne trouve pas de clients. Sauf qu’il arrive qu’il soit obligé de rompre le jeûne en pleine circulation à cause des embouteillages. D’ailleurs, il a vécu ce scénario pas plus tard que mardi dernier. J’ai quitté le centre-ville vers 17 h, pour les Mamelles, avec un client à bord, mais on a été bloqués sur la Corniche jusqu’au crépuscule. J’ai regagné notre garage sis sur la Voie de dégagement Nord (Vdn), près du cimetière Saint-Lazare, avant de rentrer à Fass Mbao, en banlieue dakaroise, où il habite avec son épouse et leurs enfants.
PLUS DE DEUX TIERS DES AFRICAINS POURRAIENT AVOIR EU LE COVID
L'OMS de la région Afrique, dont l'étude est encore en cours d'examen par des pairs, estime que les chiffres officiels n'étaient qu'une partie infime de "l'étendue réelle des infections au coronavirus en Afrique"
Plus de deux-tiers des Africains pourraient avoir contracté le virus du Covid-19 au cours de deux dernières années, soit 97 fois plus que les infections signalées, selon un rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) publié jeudi.
Au 6 avril, 11,5 millions de cas de Covid-19 avaient été détectés et 252.000 décès liés à ce virus recensés sur le continent africain, depuis le début de la pandémie. L'OMS de la région Afrique, dont l'étude est encore en cours d'examen par des pairs, estime que les chiffres officiels n'étaient qu'une partie infime de "l'étendue réelle des infections au coronavirus en Afrique". L'étude de l'OMS synthétise plus de 150 études sur la prévalence en Afrique entre janvier 2020 et décembre 2021. Et elle conclut que l'exposition au virus a connu une forte hausse, passant de 3% en juin 2020 à 65% en septembre 2021, soit 800 millions d'infections.
Or, 8,2 millions de cas seulement ont été signalés au cours de cette période. "Cette analyse montre que les cas confirmés de Covid-19 actuellement notifiés ne représentent qu'une fraction du nombre réel d'infections sur le continent", a souligné la directrice générale de l'OMS pour l'Afrique, Matshidiso Moeti dans un communiqué jeudi. "Cette sous-estimation se produit dans le monde entier et il n'est pas surprenant que les chiffres soient particulièrement élevés en Afrique où il y a tant de cas asymptomatiques", a-t-elle ajouté. Le nombre d'infections dans le monde serait "en moyenne 16 fois plus élevé que celui des cas confirmés", selon l'OMS qui précise toutefois que "la séroprévalence a fortement varié à l'intérieur des pays et d'un pays à l'autre en Afrique".
La plupart des populations africaines ayant un accès limité aux tests, beaucoup d'infections n'ont pas été notifiées. Si le Covid-19 a semblé ébranler nombre de régions du monde, l'Afrique est apparue relativement épargnée contrairement aux craintes initiales. Selon l'OMS, le continent s'est distingué des autres régions "par son nombre élevé de cas asymptomatiques, 67 % des cas ne présentant aucun symptôme de la maladie".
Mais toujours selon l'organisation, le continent africain a connu des cas moins graves en raison de la proportion moindre de "personnes présentant des facteurs de risque tels que le diabète, l'hypertension et d'autres maladies chroniques susceptibles d'entraîner une forme grave de la maladie". En outre, la jeunesse de la population africaine "a été un autre facteur de protection" pour le continent.
LA POLYGAMIE, LA PROBLÉMATIQUE RECOMMANDATION DE L’ONU
Honneur aux dames ! Le lundi dernier, la polygamie était au centre des discussions à la Commission des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies.
Honneur aux dames ! Le lundi dernier, la polygamie était au centre des discussions à la Commission des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies. Si certaines religions comme l’islam autorisent un homme à épouser plusieurs femmes, cette commission, ainsi que le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, estiment que les mariages polygames constituent une discrimination vis-à-vis des femmes et ont recommandé leur interdiction.
Selon eux, en 2019, une étude portant sur 130 pays de Pew Research Center, un think tank américain basé à Washington qui fait des recherches sur la vie sociale, avait affirmé que c’est en Afrique subsaharienne que la polygamie est plus pratiquée. D’après le Pew Research Center, ce phénomène concerne environ 11% de la population. Il ajoute que 2% de la population mondiale vit dans des foyers polygames. Cette pratique est interdite dans une grande partie du monde mais demeure tolérée, voire légale dans plusieurs pays.
Voilà une proposition qui peine à passer chez les Ouest-africains qui y voient encore une façon pour les Occidentaux de leur imposer leur agenda. Sur les réseaux sociaux, c’est une pilule qui peine à passer. Et d’autres pensent que c’est même l’islam qui est visé à travers cette recommandation de la Commission des droits de l’homme de l’Onu.
ADOPTION D'UN NOUVEAU CODE DE LA ROUTE A L'ASSEMBLEE NATIONALE
L’Assemblée nationale a adopté, jeudi, à l’unanimité le nouveau Code de la route instituant le permis à points, une des innovations principales de cette loi.
Dakar, 7 avr (APS) – L’Assemblée nationale a adopté, jeudi, à l’unanimité le nouveau Code de la route instituant le permis à points, une des innovations principales de cette loi.
Ce projet de Loi, numéro 22/2022, portant Code de la route abroge et remplace la loi numéro 2002-30 du 24 décembre 2002, a été défendu devant les députés par le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du désenclavement, Mansour Faye.
La séance a été présidée par Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale.
Selon le ministre la nouvelle loi de 104 articles permet de se conformer à la directive numéro 15-2009-CM de l’UEMOA du 25 septembre 2009, portant organisation du système de formation à l’obtention du permis de conduire au sein des huit Etats membres.
‘’Elle se conforme également, à la directive numéro 12-2009-CM de l’UEMOA, portant institution d’un schéma harmonisé de gestion de la sécurité routière dans les Etats membres’’, a expliqué Mansour Faye.
‘’Ce nouveau code de la route vise à promouvoir une meilleure gestion de la circulation routière, dans le cadre de systèmes collectifs de transports modernes, sûrs, confortables et durables’’, a-t-il ajouté.
Pour lui, "il est apparu indispensable d’adapter la législation relative à la politique de l’état dans le sous-secteur des transports eu égard à la recrudescence notée des accidents de la route’’.
’’La sécurité dans les transports routiers est devenue une préoccupation majeure des pouvoirs publics. Le projet de loi relatif au code de la route consacre un durcissement des sanctions pour mieux lutter contre l’insécurité routière’’, a poursuivi M. Faye.
Il estime que ce Code de la route ‘’va contribuer à réduire le nombre trop élevé de décès sur les routes’’.
Le Code de la route comporte des innovations relatives au statut du conducteur, des dispositions techniques et administratives relatives au véhicule et du permis à points applicable d’ici trois ans, selon le ministre.
‘’Il y inclut aussi les sanctions applicables aux diverses infractions, la création du Conseil supérieur de la sécurité et de l’éducation routière, le passage obligatoire à l’auto-école pour tous candidats au permis de conduire’’, a indiqué Mansour Faye.
Selon le ministre, le nouveau Code de la route prend en compte la réforme de l’examen du permis à conduire et la création d’un statut particulier pour les chauffeurs professionnels, entre autres.Il a rappelé
que ce nouveau Code adopté a suivi un long processus débuté depuis septembre 2016.
LE LEYLATOUL KHADR SERA CÉLÉBRÉ LE 28 AVRIL
La communauté mouride (confrérie religieuse) va célébrer le leylatoul Khadr (nuit du destin, dans la religion musulmane) dans la nuit du 28 au 29 avril prochain à Touba (Centre), a appris jeudi l’APS, des organisateurs
Diourbel, 7 avr (APS) - La communauté mouride (confrérie religieuse) va célébrer le leylatoul Khadr (nuit du destin, dans la religion musulmane) dans la nuit du 28 au 29 avril prochain à Touba (Centre), a appris jeudi l’APS, des organisateurs.
‘’La particularité cette année, est que toute la communauté musulmane dans son ensemble qui va fêter la nuit du Leylatou Khadr en même temps’’, a déclaré Serigne Abdou Lahat Mbacké, président du Comité d’organisation de cette manifestation religieuse.
Il s’exprimait au cours d’un Comité régional de développement (CRD), consacré aux préparatifs de la nuit du destin, organisée par la famille de feue Sokhna Maï Mbacké à Touba.
‘’Des récitals de Khassida, de Coran, qui seront au menu pour la célébration de ‘’la meilleure des nuits’’, a-t-il annoncé.
Selon lui pour une bonne organisation, ‘’il est important que les fidèles soient accueillis dans de meilleures des conditions sur le plan sécuritaire, sanitaire’’.
‘’C’est dans ce sens que le Comité d’organisation a sollicité la présence de 25 éléments de Gendarmerie et 100 éléments pour la Police’’, a-t-il précisé.
Les organisateurs ont aussi demandé à la SENELEC, de mettre certains sites notamment le quartier HLM hors délestage ainsi que les quatre forages qui alimentent les zones névralgiques pour cet évènement religieux.
S’agissant du volet Assainissement, le service régional a promis de mettre à la disposition du Comité d’organisation cinq camions qui vont faire 160 vidanges durant quatre jours. En plus, 20 toilettes mobiles seront installées au niveau des sites pendant trois jours.
Le service régional de l’Assainissement a aussi prévu des opérations de saupoudrage par le service d’hygiène mais également des contrôles qualité qui seront fait dans les marchés et commerces de la ville de Touba, en collaboration avec le service du Commerce.
Venu présider la rencontre, l’adjoint au Gouverneur, chargé des affaires administratives, Oumar Ndiaye, a donné les assurances d’une bonne organisation de ce évènement.
‘’Nous avons ensemble vidé les différentes questions liées à une bonne organisation de ce grand événement religieux. Les différents services se sont engagés et une réunion d’évaluation sera organisée à Touba et on verra (...)’’, a-t-il dit.
M. Ndiaye a invité les différents services notamment la SENELEC et l’hydraulique de faire le nécessaire pour que les engagements ‘’pris soient respectés’’ avant le jour de cette manifestation religieuse.
SIT-IN DES TRAVAILLEURS DE LA SANTÉ A LOUGA
L’union régionale du syndicat unique des travailleurs de la Santé et de l’Action sociale (SUTSAS) de Louga (Centre-Nord) a tenu, jeudi, un sit-in, pour exiger des pouvoirs publics, le respect des accords de 2018.
Louga, 7 avr (APS) - L’union régionale du syndicat unique des travailleurs de la Santé et de l’Action sociale (SUTSAS) de Louga (Centre-Nord) a tenu, jeudi, un sit-in, pour exiger des pouvoirs publics, le respect des accords de 2018.
"En 2018, lors d’une grève, le SUTSAS avait déroulé un plan d’action autour de huit points. Suite à un appel du chef de l’Etat, nous avions suspendu notre grève, car il avait promis de travailler sur la rémunération des agents de l’administration. Ce qui était l’une de nos principales revendications, mais jusque-là, rien n’a été fait. Rien à changé pour nous", a indiqué Aly Nadège.
M. Nadège, Secrétaire général de l’union régionale du SUTSAS Louga, s’exprimait lors d’un sit-in tenu au niveau de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga.
Il a à cette occasion, précisé que ‘’ce sit-in est aussi une manière d’informer les populations des difficultés auxquelles, ils sont confrontées depuis plusieurs années’’.
"Et pourtant, cette année, à notre grande surprise, nous avons été informés que les agents des services de l’Elevage, de l’Agriculture et du secteur de l’Education ont bénéficié de primes et d’augmentation de salaire’’, a-t-il souligné.
‘’Ce sont ces mêmes privilèges qui nous étaient promis et auxquels nous avons droit", a-t-il expliqué, estimant que leur situation est ‘’injustice et inéquitable".
"Nous demandons à ce que tous les agents de l’Etat soient traités de la même manière. Nous voulons que le régime indemnitaire soit réglé pour que nous bénéficions d’indemnité de logement, et que la prime de risque soit indexée et augmentée à 100 000 Francs CFA", a-t-il ajouté.
Le SG de l’union régionale du SUTSAS Louga a dit que "les paramédicaux font le triple des médecins en terme de nombre et abattent une importante charge de travail au sein des structures de santé".
De son côté, le Secrétaire général de la sous-section du SUTSAS du district sanitaire de Louga, Opa Diama Diallo, a indiqué que ce mouvement d’humeur est leur "dernier recours pour faire respecter les engagements pris par l’Etat du Sénégal depuis 2018’’.
"Nous exigeons une application des accords. Nous avons assez attendu. La grève est notre seule arme et nous ne reculerons pas tant que nos revendications ne seront pas satisfaites", a-t-il assuré.
M. Diallo a ensuite invité le ministre de la Santé et de l’Action sociale à recevoir les syndicalistes pour une issue favorable.
LE JOUR OÙ LES NARCOS ONT VOULU M'ABATTRE
Victime d’une tentative de coup d’État le 1er février, le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló raconte les longues heures où, retranché dans son bureau, kalachnikov à la main, il a vu son pouvoir vaciller
Jeune Afrique |
François Soudan |
Publication 07/04/2022
Pourquoi le cacher ? J’ai eu peur, c’est évident. Je sais que je vais mourir un jour, mais jamais je n’aurais cru que cela pouvait être comme ça, car pour moi l’époque des coups d’État et des assassinats en Guinée-Bissau, c’était du passé. Tout a commencé vers 13 heures, ce 1er février, à la cité gouvernementale située non loin de l’aéroport Osvaldo-Vieira de Bissau. Pour ce conseil des ministres de rentrée, la totalité du gouvernement – à l’exception de trois ministres : Affaires étrangères, Économie et Pêche, tous trois en déplacement – étaient réunis autour de moi et du Premier ministre, Nuno Gomes Nabiam.
Le conseil venait à peine de commencer dans la salle « Tchico Té » que des tirs tout proches de RPG-7 et des rafales de kalachnikov se sont fait entendre. J’ai cru tout d’abord que les roues d’un camion porte-conteneurs avaient explosé. Puis j’ai pensé à l’assaut d’un commando de jihadistes. En fait, il s’agissait d’une trentaine de militaires bissau-guinéens cagoulés et d’une dizaine de mercenaires casamançais en civil.
« Tuez-les tous ! »
Dans la salle du conseil, c’est la panique totale. Tout le monde cherche à fuir ou à se cacher. Moi, je me barricade dans mon bureau, une kalachnikov à la main. Je ne suis pas du genre à fuir et à sauter le mur. Je suis un général. Avec moi se trouvent mon aide de camp, deux gardes du corps et la ministre de la Justice, que j’ai tenu à protéger. Entre la Garde présidentielle et les rebelles, qui ont pénétré à l’intérieur du bâtiment et tiré de copieuses rafales sur la salle du conseil, les combats font rage. On relèvera onze morts.
À un moment, les mutins se sont approchés à une vingtaine de mètres de mon bureau. Je les entendais crier : « Tuez-les tous ! Pas de prisonniers ! » C’est ce qu’ils avaient planifié, en réalité : nous éliminer tous. Pas seulement moi, car ils auraient pu me liquider lorsque je circulais à vélo dans les rues de Bissau ou que je conduisais ma voiture, mais aussi le Premier ministre et tous les membres du gouvernement.
L’assaut puis la contre-attaque ont duré près de cinq heures, jusqu’à 18 heures. Pendant ce temps, j’ai reçu toutes sortes d’appels et de messages de soutien sur mon téléphone portable, auxquels je répondais parfois en chuchotant. Mes « papas » Denis Sassou Nguesso et Macky Sall, le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa, le chef de l’État français Emmanuel Macron, mes frères Ghazouani de Mauritanie, Bazoum du Niger, d’autres encore… Cette solidarité m’a fait chaud au cœur.