LE RETRAIT DU MALI, UNE CERTAINE DÉFAITE FRANÇAISE
L’arrogance, le côté donneur de leçons — même justifié sur le plan des valeurs —, ne sont plus supportés en Afrique. Les Européens, et surtout les Français, vont devoir changer de logiciel
Le départ des militaires français du Mali est dû, selon les dires officiels, au refus de la transition démocratique des Maliens. Mais c’est la décision de la junte militaire de bloquer le renouvellement des effectifs de Takuba, de limiter certains mouvements aériens (drones, avions…) qui est le déclencheur de la décision prise par l’Élysée.
Savoir partirà temps
Ce départ est tout d’abord l’illustration d’un défaut de certaines opérations militaires : le refus de passer à la stratégie de sortie. En Afghanistan hier, au Mali aujourd’hui, il y a toujours une excellente raison pour rester. Ce n’est pas que la stratégie de sortie n’a pas été réfléchie ; elle n’a pas été mise en œuvre. L’erreur n’est donc pas de partir maintenant, mais de ne pas avoir décidé de partir avant (1). La tête haute. De son propre gré.
Une certaine ambiguïté
Depuis le coup d’État au Mali, surtout le deuxième, et la condamnation intensive de celui-ci par le pouvoir français, il y avait une réelle ambiguïté. Comment rester dans un pays dont on estime le gouvernement dirigé par des militaires « non légitime » et « illégal » ? Comment continuer à coopérer de façon politique et militaire avec une armée dont on estime les Chefs justiciables de la prison ? La situation n’était ni politiquement ni éthiquement tenable.
Un zeste d’arrogance
Les Maliens, malgré tous leurs défauts, sont un peuple “gentil”. Il n’était pas nécessaire de les insulter publiquement comme l’ont fait, tour à tour, le gouvernement français, Emmanuel Macron, en tête, secondé par la ministre des Armées, Florence Parly, et le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Ces propos, même justifiables sur le fond, ne se disent pas entre États qui se respectent. Ils ont fait beaucoup de mal sur place (2). D’autant que la France, comme les Européens, étaient beaucoup moins diserts sur d’autres zones.
Un double standard évident
Sur le plan de l’éthique démocratique dans le monde, la France et les Européens ont, en effet, une attitude contrastée. On tolère largement un régime autoritaire, semi-militaire en Égypte, en Arabie saoudite (qui mène une guerre sanglante au Yémen), aux Émirats arabes unis (à qui on déroule le tapis rouge). On murmure à peine quand un fils succède à son père au Tchad, au mépris des règles constitutionnelles (ce qui s’appelle en termes juridiques un « coup d’État »). Mais on mène une offensive violente verbalement quand cela se passe à Bamako. L’argument du double standard (souvent évoqué à tort) trouve là un fondement objectif.
Le 14 février de chaque année se dit la fête des amoureux. Journée où l'on doit témoigne de son amour à son ou sa partenaire. Ce pendant, le sens attribué cette fête est très discuté.
Le 14 février de chaque année se dit la fête des amoureux. Journée où l'on doit témoigne de son amour à son ou sa partenaire. Ce pendant, le sens attribué cette fête est très discuté. Suivez dans cet élément, une émission qui décrypte le sens et l'origine de cette vieille tradition.
UN NOUVEAU LIVRE DE BOUBACAR BORIS DIOP EN WOLOF
Après Doomi Golo en 2003, Bàmmeelu Kocc Barma en 2019, Malaanum Lëndëm inspiré de la quête de réponse de Keebaa Jakite à propos de son ami Jonas Akintoye disparu, sera lancé le mardi 22 février 2022
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de la maison d’édition Éjo à propos de la sortie du nouveau livre de Boubacar Boris Diop, le troisième en wolof, le 22 février 2021.
« L’auteur sénégalais, Boubacar Boris Diop, lauréat du Prix Neustadt de l'Université d'Oklahoma en octobre 2021, sort son troisième livre en wolof.
Après Doomi Golo en 2003, Bàmmeelu Kocc Barma en 2019, Malaanum Lëndëm sera disponible en librairie le mardi 22 février 2022.
Dans ce nouveau roman, Boubacar Boris Diop relate l’histoire de deux amis, le Sénégalais Keebaa Jakite et le Nigérian Jonas Akintoye. Ce dernier, vraisemblablement assassiné, a disparu dans des conditions suspectes. Keeba l'apprend et décide de mener une enquête courageuse. Ses investigations se déroulent dans une petite ville du Nigeria. C'est le fil rouge de ce livre. »
Contact presse :
Ndeye Codou Fall
+221 77 651 68 48
Mariam Diop
+221 77 798 02 52
DAKAR ET TOKYO METTENT SUR PIED UN COMITÉ DE PILOTAGE DE LEUR COOPÉRATION SANITAIRE
Le Japon et le Sénégal ont créé un comité de pilotage chargé de suivre et d’évaluer la coopération entre les deux pays dans le domaine de la santé, a constaté l’APS, jeudi, à Dakar.
Dakar, 17 fév (APS) – Le Japon et le Sénégal ont créé un comité de pilotage chargé de suivre et d’évaluer la coopération entre les deux pays dans le domaine de la santé, a constaté l’APS, jeudi, à Dakar.
‘’La pertinence de [cette initiative] est le fait que ce comité de pilotage intégré nous permettra de faire un suivi rapproché des interventions en matière de santé’’, s’est réjoui le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Alassane Mbengue.
Cette nouvelle instance ‘’donnera plus d’efficacité et d’harmonie à l’aide fournie par [le Japon] au ministère’’ sénégalais, selon M. Mbengue.
Les membres du comité vont se réunir une fois par semestre pour ‘’identifier les défis’’ de la coopération entre Tokyo et Dakar en matière de santé et ‘’adapter les projets’’ de partenariat aux ‘’évolutions’’ du secteur.
Les domaines de coopération du Japon avec le Sénégal portent sur l’amélioration de la santé maternelle et infantile, le renforcement du système de santé sénégalais et le développement de ses ressources humaines, selon le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Alassane Mbengue rappelle que l’Agence nationale de la couverture maladie universelle du Sénégal bénéficie de l’assistance technique japonaise.
Le chargé d’affaires de l’ambassade du Japon au Sénégal, Nakajima Daisuke, a insisté sur l’importance que son pays accorde au volet suivi-évaluation de sa coopération avec Dakar.
Cette évaluation ‘’nous permet de faire des avancées et de promouvoir le secteur de la santé au Sénégal, de raffermir l’amitié et la solidarité entre nos deux pays’’, a-t-il ajouté.
LA TURQUIE OUVRE SES UNIVERSITES AUX ETUDIANTS SENEGALAIS
L’ambassadeur de Turquie à Dakar, Ahmet Kavas, a annoncé que son pays prévoit d’accueillir désormais jusqu’à 2.000 étudiants sénégalais par an dans ses universités.
Dakar, 17 fév (APS) - L’ambassadeur de Turquie à Dakar, Ahmet Kavas, a annoncé que son pays prévoit d’accueillir désormais jusqu’à 2.000 étudiants sénégalais par an dans ses universités.
"En 2021, nous avions quadruplé le nombre d’étudiants en octroyant 800 visas. Du coup, le nombre d’étudiants s’est élevé à 1.200. Cette année, ça va dépasser 2.000 dans les universités turques", a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.
Ahmet Kavas a rappelé qu’à son arrivée au Sénégal en 2020, il n’y avait que 120 étudiants sénégalais dans les universités et écoles de formations en Turquie.
Ce pays est devenue ces dernières années un des plus importants partenaires du Sénégal.
Les sociétés turques ont construit au Sénégal plusieurs infrastructures dans divers domaines. Et la Turquie est devenue une destination très prisée par les commerçants sénégalais.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan va entamer lundi une visite officielle au Sénégal, un séjour durant lequel il va assister à l’inauguration du stade du Sénégal construit par la société turque Summa.
M. Erdogan effectuera ainsi sa sixième visite au Sénégal, pays auquel il avait réservé son premier déplacement en Afrique en 2004, alors qu’il était Premier ministre.
LE LABORATOIRE BIONTECH VEUT SE DEPLOYER EN AFRIQUE
Le laboratoire allemand a annoncé que des unités de production mobiles de son vaccin contre le Covid-19 allaient être expédiées en Afrique.
Le laboratoire allemand a annoncé que des unités de production mobiles de son vaccin contre le Covid-19 allaient être expédiées en Afrique. À terme, cette solution permettrait également au continent de mieux lutter contre le paludisme et la tuberculose.
L’Afrique va-t-elle enfin pouvoir produire elle-même ses vaccins contre le covid-19 ? Ce 16 février, le laboratoire allemand BioNTech, qui a codéveloppé avec Pfizer le premier vaccin à ARN messager, a présenté son plan pour déployer des unités de production mobiles sur le continent à l’occasion de l’inauguration de sa nouvelle usine à Marbourg. En présence notamment de trois chefs d’État africains : le Sénégalais Macky Sall, le Ghanéen Nana Akufo-Addo et le Rwandais Paul Kagame.
Plus d’un an après l’administration des premières doses et deux ans après le début de la pandémie, l’Afrique est le continent le moins vacciné contre le Covid-19. « La situation actuelle où seulement 10% des Africains sont vaccinés, peut-être même 5 ou 6% dans les pays à faible revenu, contre plus de 60% dans les pays développés, n’est pas correcte », s’indigne la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, dans une interview à paraître prochainement dans Jeune Afrique. « Aujourd’hui, explique la Nigériane, 80 % des vaccins du monde sont exportés par dix pays. Nous devons décentraliser cette production », explique-t-elle.
C’est donc pour répondre à cette situation, au cœur des débats depuis plusieurs mois, que le géant pharmaceutique allemand a conçu une usine mobile baptisée « BioNTainer », qui offrira une capacité initiale pouvant atteindre 50 millions de doses du vaccin Pfizer-BioNTech Covid-19 par an.
BIONTAINER OFFRIRA UNE CAPACITÉ INITIALE DE 50 MILLIONS DE DOSES DU VACCIN PFIZER-BIONTECH COVID-19 PAR AN
Les premiers modèles sont attendus au Rwanda et au Sénégal au deuxième trimestre 2022 et les premières doses devraient être disponibles douze mois plus tard. L’Afrique du Sud devrait ensuite « potentiellement » rejoindre le réseau de production. À noter que la construction d’une usine conventionnelle peut durer trois ans.
Formation de spécialistes locaux
L’usine en kit de BioNTech est capable de prendre en charge la totalité du processus de fabrication. Elle est constituée de deux modules réalisés avec douze conteneurs au total, l’un pour la fabrication de l’ARNm et l’autre pour la finalisation du sérum du vaccin, qui doit ensuite être mis en flacons ailleurs. Ensemble, les deux modules nécessiteront 800 m² d’espace.
Alors que la fabrication du vaccin nécessite quelque 50 000 étapes à respecter minutieusement, « l’idée est de standardiser le conteneur, de valider le processus en avance » avant de l’installer, a détaillé M. Sahin à l’AFP. Des employés de BioNTech y travailleront avant de former des spécialistes locaux dans une logique de transfert de compétences à « moyen ou long terme », selon un communiqué du groupe allemand.
Le plan « laboratoires conteneurs » de BioNTech s’inscrit dans la stratégie de développement de la société, qui compte s’implanter sur tous les continents. « L’augmentation de la production locale est essentielle », alors que plus d’une centaine de pays « pourraient ne pas atteindre l’objectif d’une couverture vaccinale de 70% de la population que nous nous sommes fixés pour le milieu de cette année », a averti le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, également présent à Marburg.
MADAGASCAR, LES CATASTROPHES NATURELLES BARRENT LA ROUTE DE L'APPRENTISSAGE DES ELEVES
134 000 élèves n’ont toujours pas pu revenir sur les bancs de l’école à cause des dégâts au niveau des infrastructures scolaires, mais aussi parce que les salles sont utilisées comme hébergement.
Le Covid-19, la tempête Ana et ses inondations meurtrières, le cyclone Batsirai, la tempête Dumako… Sur la Grande Île, les écoles ont payé un lourd tribut aux calamités successives. 134 000 élèves n’ont toujours pas pu revenir sur les bancs de l’école à cause des dégâts au niveau des infrastructures scolaires, mais aussi parce que les salles sont utilisées comme hébergement. Il s’agit notamment des élèves résidant dans les zones les plus impactées par le cyclone, comme à Mananjary.
L’École primaire publique (EPP) Manara-penitra (« aux normes » en malgache, NDLR) dans le quartier dévasté de Fangato, avait été inaugurée en octobre dernier par le président de la République. Une partie de son toit a été emportée par le cyclone, avant même que des élèves aient pu venir s’instruire sur ses bancs. Les salles qui n’ont pas trop subi de dégâts abritent aujourd’hui des familles sinistrées.
Bresesca a 10 ans. Avec ses frères et sa maman, elle est l’une des cinquante personnes accueillies dans cette salle depuis dix jours pour dormir sous un toit. « Pendant le cyclone, j’ai eu peur, mais je n’ai pas pleuré, confie-t-elle. Je m’occupais de réconforter mon petit frère qui avait encore plus peur que moi. Au milieu de la nuit, on a dû partir parce que notre maison était emportée par le vent. Ce qui me rend triste aujourd’hui, c’est de dormir, ici, sur le ciment. »
La promiscuité échauffe les esprits. Pendant l’interview, une dispute éclate entre des enfants ; leurs mères en viennent aux mains. Pour Elita, 14 ans, cette situation « est trop difficile à vivre », dit-elle. « J’aimerais bien retourner à l’école, pas pour dormir, mais pour apprendre. Mais mon école a été détruite. Ma maison aussi a été détruite. Aide-moi s’il te plait. Toutes mes fournitures d’école sont fichues. Mes cahiers ont été trempés, les pages se sont collées et se sont déchirées. Mon papa et ma maman, ils n’ont pas d’argent pour me racheter mes cahiers. Aide-moi, je t’en supplie. »
Sur l’île, 2600 classes ont été totalement détruites et 2000 ont été endommagées. L’Unicef prévoit d’équiper 500 écoles en fournitures scolaires et d’appuyer une partie des écoles décoiffées dans les achats de tôles. À Mananjary, où 90% des constructions ont été endommagées, des militaires, des habitants et une trentaine de sapeurs-sauveteurs français ont commencé hier à déblayer trois des bâtiments scolaires de la ville en vue de les réhabiliter.
Depuis la rentrée de janvier à Madagascar, par mesure de précaution, les cours ont été suspendus, au total, plus de trois semaines. Le ministère de l’Éducation nationale vient d’autoriser les établissements scolaires à rattraper les heures de cours perdues durant les deux prochaines périodes de vacances.