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25 juin 2025
par Moussa KAMARA
GREVES ET AUTRES . .
Après les syndicalistes de l’enseignement élémentaire et secondaire désavoués par la plupart des élèves désireux de reprendre les cours, leurs compères de la Santé se signalent à l’opinion pour s’atteler à une autre grève
Après les syndicalistes de l’enseignement élémentaire et secondaire désavoués par la plupart des élèves désireux de reprendre les cours, leurs compères de la Santé se signalent à l’opinion pour s’atteler à une autre grève.
Ces messieurs qui pensent plus à leurs indemnités que tout le monde leur reconnait même par le gouvernement qui tarde à s’exécuter pour le payement, ne perdent rien pour réclamer ces dus. Nous tous savons qu’un protocole signé doit être respecté mais si l’argent est indisponible ou insuffisant du fait du nombre assez important de prétendants à ces indemnités, que faut-il faire ?
Je trouve que c’est le comble quand les personnels de santé réclament des indemnités qu’ils sont loin de mériter. Ou alors très peu d’entre eux qui ont des cœurs en or, prenant véritablement soin des malades et de leurs accompagnants. Autant dire tout de suite qu’ils sont loin de faire légion. Tous les syndicalistes ne déclenchent pas une grève au hasard. Ils pensent toujours au contexte qu’ils pensent favorable avant de lancer une grève. D’ailleurs la plupart de ces syndicats sont contrôlés et sont à l’écoute d’un leader politique.
Après l’Ecole publique et la Santé personne ne s’étonnera de l’irruption d’autres syndicalistes dans ces cycles de grève. Comme si le pays était composé de pro et anti Macky. Tout le monde n’est pas forcément politicien. Les politiciens veulent entrainer tout le monde dans leur sillage. Et là ils sont en train de réussir avec les réseaux sociaux sénégalais où la prédominance de ceux qui ne savent que parler est manifeste. Quand des politiciens chevronnés promettent de discuter avec l’Etat sur les initiatives à décider dans les communes qu’ils ont brillamment gagnées, les néo-politiciens comme Ahmet Aïdara adoptent encore le langage tout cru de la rue. On peut gouverner avec ses convictions mais dans un langage moins osé que celui entendu dans une vidéo.
Le langage fait partie intégrante de la communication et ce n’est pas en ouvrant des champs de bataille que tu vas diriger ta mairie. J’ai t’ai entendu exiger le vouvoiement au préfet et même la direction des débats entre autre. Tout le Sénégal sait que c’est toi le nouveau Maire de Guédiawaye et pour cinq ans à Dieu ne plaise ! Alors pourquoi exiger d’un seul individu ce que tu as gagné dans les urnes ?
COUPS DE FORCE DANS LA SOUS-REGION, LA QUESTION DE LA CITOYENNETÉ REMISE SUR LA TABLE
«Les transitions démocratiques en Afrique de l’Ouest». C’est le thème soumis au débat avant-hier, mercredi 16 février, au Pencum Warc.
«Les transitions démocratiques en Afrique de l’Ouest». C’est le thème soumis au débat avant-hier, mercredi 16 février, au Pencum Warc. Occasion pour les panélistes d’aborder le problème des coups d’états militaires et constitutionnels et la nécessaire transformation de la Cedeao.
«Je mets cette réflexion en lien justement avec la question de la citoyenneté. C’est pour ça que mon texte, je ne l’ai pas intitulé transition démocratique mais transition citoyenne. Comment, chacun d’entre nous, comment de manière collective, sommes-nous des propriétaires, sommes-nous les garants, sommes-nous les gardiens de notre pays, de notre sous-région et de notre continent », se demande Mme Eugénie Rokhaya Aw, professeur en journalisme. En guise d’illustration, elle invoque une réflexion d’un nigérien qui rappelle que «la démocratie devrait être un processus basé sur un contrat social et qui inclut l’existence de deux entités : l’Etat et l’institution citoyenne. Donc, les citoyens».
Selon, Mme Aw, «si la naissance du citoyen est la première étape sur le chemin de la construction de la démocratie, il ne peut y avoir de démocratie sans démocrate et aux yeux de l’histoire, l’acteur démocratique est le citoyen». «Où en est-on, aujourd’hui, quand on parle de citoyenneté autour de ces questions de gouvernance, de justice, de liberté publique ? La situation à laquelle nous faisons face aujourd’hui, montre à quel point la gouvernance a continué de s’éroder avec l’effondrement des valeurs», s’interroge-t-elle. Avant de relever que « les tenants du pouvoir d’Etats se montrent de plus en plus agrippés à leurs postes et agrippés à tout ce qui peut leur permettre d’être vus. Et la politique semble être un jeu d’acteurs interchangeables encouragé par la culture de la transhumance».
De plus, elle parle de la justice qui est aujourd’hui très décriée un peu partout. «La justice semble être à deux vitesses. Quand nous avons ceux qui semblent être des concurrents politiques, la justice passe très rapidement, mais pour le petit peuple, il faut quelque fois des années. Mais, il y a aussi le traitement de certaines affaires sensibles comme les citoyens, victimes des violences des forces de sécurité et la vérité prend du temps à être connue».
Par conséquent, pour sortir de cette crise, Mme Aw recommande de «hausser le courage d’un retour général sur nous-mêmes, moralement et éthiquement et analyser l’incidence de nos mentalités sur les institutions et organisations. Apprendre le débat démocratique et contradictoire, récréer de véritables écoles de partis».
LES OFFRES SONT CERTES INTÉRESSANTES MAIS INSUFFISANTES
Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) apprécie l’ouverture de négociations sur le système indemnitaire dans la Fonction publique entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement mais ...
Pour résoudre la crise qui secoue le secteur de l’éducation, le gouvernement avait convié, samedi dernier, les syndicats d’enseignants à la table des négociations. Il avait fait huit propositions aux enseignants qui n’ont pas permis de lever le mot d’ordre de grève. En conférence de presse hier, le Sudes a salué l’ouverture des négociations mais juge «insuffisantes» les offres.
Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) apprécie l’ouverture de négociations sur le système indemnitaire dans la Fonction publique entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement mais considère que «les offres sont certes intéressantes mais insuffisantes au regard de plusieurs considérations». «Notre syndicat considère que l’option du Gouvernement de l’approche sectorielle pour corriger les fortes disparités dans les allocations indemnitaires entre le corps de la Fonction publique ne doit pas être dans les demi-mesures. Au contraire, pour le SUDES, il faut à cette occasion, une revalorisation salariale conséquente pour les enseignants qui ont le sentiment frustrant d’être marginalisés dans la Fonction publique et dans la société à cause de leurs difficiles conditions d’existence», a déclaré le secrétaire général national du Sudes, Amadou Diaouné lors d’une conférence de presse tenue hier, jeudi 17 février.
Selon lui, cela se justifie par trois raisons. Il s’agit de «l’installation d’une paix sociale durable dans le secteur public d’éducation et de formation qui a besoin de stabilité pour redorer son blason largement terni et regagner la confiance des populations qui ont besoin d’une «Ecole de la réussite» dont les enseignants suffisamment motivés sont la clé de voûte», de la «revalorisation conséquente de la profession enseignante rendra le métier attrayant et attractif pour les meilleurs étudiants et sera un moyen de renforcer la rétention des meilleurs enseignants dans le secteur». Et d’ajouter, «une des conditions fondamentales sera réunie pour l’offre d’un enseignement public de qualité de nature à tendre vers la réalisation du PAQUET et de l’ODD4».
Soulignant l’importance de la revalorisation salariale des enseignants, le Sudes a fait des propositions d’augmentations indemnitaires. On peut citer, entre autres, «l’indemnité d’enseignement à porter à 80% du salaire indiciaire, soit une augmentation de 30%», «l’indemnité de logement défiscalisée : Professeurs 200.000F, instituteurs 175.000F», «l’indemnité compensatrice de surcharge horaire : à augmenter de 40.000F», «l’indemnité de contrôle et d’encadrement : à augmenter de 100.000F». En effet, le système éducatif connait des perturbations depuis quelques semaines au Sénégal liées à des grèves des syndicats d’enseignants pour le respect des accords signés.
Toutefois, le Sudes soutient que «la cause de ces perturbations dans le secteur public d’enseignement réside dans le ponce pilatisme et le dilatoire du Gouvernement depuis 2016, pour ouvrir des négociations sérieuses sur le système indemnitaire en vigueur dans la Fonction publique depuis les augmentations de salaire de 2006/2007».
Parmi les huit propositions faites par le gouvernement aux syndicats d’enseignants, il y a, entres autres, la «défiscalisation de l’indemnité de logement à 100% », de «l’augmentation de 100% de la prime scolaire», de «l’augmentation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement», du «relèvement de 100% de l’indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire».
«IL FAUT ÊTRE DANS LA NUIT POUR LE FAIRE»
Malgré sa situation de handicap, Sidy plein d’inspiration, acteur et amoureux de l’écriture n’a pas voulu baisser les bras : il devient un «grand écrivain» qui a à son actif plusieurs œuvres
Né les années des indépendances, à Dakar, un homme multidimensionnel voire polyvalent, Sidy Boyan Mbaye a épousé la philosophie, l’économie et le droit. Un père de famille polygame atteint de la cécité à l’élite de sa vie, mais a eu la chance de voir son premier enfant ; ce qui n’a pas été le cas des autres. Malgré sa situation de handicap, Sidy plein d’inspiration, acteur et amoureux de l’écriture n’a pas voulu baisser les bras : il devient un «grand écrivain» qui a à son actif plusieurs œuvres. Faisons sa connaissance !
Difficile de dire qui est l’homme ! Sidy Boyan Mbaye est caractérisé par sa dimension spirituelle qui lui donne le courage de surmonter sa situation de handicap (visuel) et de percer le seuil des esprits. Le père de famille polygame qui vit avec ses épouses et enfants à Soumbédioune est atteint de la cécité à la fleur de l’âge. Mais il ne se plaint pas pour autant. Il puise sa force dans sa foi en Dieu, sa spiritualité. Grand par la taille, grand par ses idées, il vit dans un monde où, pour percer, l’on n’a pas besoin d’être un saint, dit-il. «Si ma vie à moi s’appelle l’enclos, c’est parce qu’il a pris un monde que j’ai voulu à mon image ; tout n’est pas qu’ordre et signification, calme et sérénités. Et pour accéder à ce monde, Dieu merci, tu n’a pas besoin d’être un saint, parce que les grandes choses sont toujours simples et que c’est seule la simplicité intérieure qui fait la grandeur de la personne», ajoute-t-il.
«…LE JOUR N’EXISTE PAS DANS MON MONDE… DONC L’APPARENCE N’EXISTE PAS CHEZ MOI»
N’allez pas demander la notion du temps, dont il n’a aucune emprise, à M. Baye. Encore moins celle de l’apparence qui «n’existe pas chez moi», car il ne peut voir ses enfants. «Je suis au crépuscule de ma vie, un habitant de la nuit éternelle, le temps n’a aucune emprise sur moi. Alternance du jour et de la nuit fonde le temps. Chez moi, le temps ne s’alterne pas, il n’a aucune possibilité de jour sans nuit mais aussi de possibilité de nuit sans jour. Oui ! Une longue nuit dans laquelle je suis. Le jour n’existe pas dans mon monde, je n’ai pas vu mes enfants donc l’apparence n’existe pas chez moi. Hegel et Platon disait : ‘’lorsque vos yeux physique s’estompent avec la tombée de la nuit, c’est là ou s’ouvre les yeux de l’esprit’’», confie M. Mbaye.
L’ACCIDENT DE VELO FATAL A LA VUE DE M. MBAYE
Sidy Boyan Mbaye n’est pas né avec son handicap visuel. Il a perdu la vue suite à un accident de vélo. «Je me souviens lorsqu’on était petit, j’étais avec un ami et on louait des vélos. C’était au niveau du stade Demba Diop. On conduisait, j’étais derrière, on est tombé et le bout du frein s’est pointé dans mes yeux. Heureusement, ça n’a pas atteint la partie noire. Il y avait du sang et on est allé à l’hôpital de Bopp pour récupérer des choses. Heureusement que l’iris n’était pas atteint, mais on avait sous-estimé l’ampleur des dégâts. Plus tard, on a constaté qu’il y avait une brèche d’air optique. Et, par la suite, on a transféré quelques échantillons en France pour les besoins d’analyses médicaux. Et, par-là, on a sauvé ma vie.» Il revient sur les durs moments qu’il a passé à l’hôpital. «Un jour, je suis retourné à l’hôpital pour dire aux médecins que ça ne va pas et je lui ai présenté mon diagnostic. Ils m’ont retenu jusqu’à 19 heures. Alors que le muezzin appelait à la prière, j’étais tombé dans un début de coma et ils ont eu du mal à me neutraliser et à m’emmener à l’hôpital Fann ; durant cette nuitlà, à deux reprises et après 10 jours de coma, Dieu me sauva la vie. Mais, j’ai perdu la vue. C’était en 1990, ça fait bientôt 32 ans.»
CE QUI EST ARRIVE A M. MBAYE, «CE N’EST PAS DE L’ECHEC ; C’EST PEUT-ETRE UNE VICTOIRE DE LA VIE PAR RAPPORT A LA MORT»
Malgré la tournure des choses, Sidy Boyan Mbaye refuse de parler d’échec. Au contraire, expliquant ce qui lui est arrivé, il pense qu’il s’agit d’une victoire de la vie sur la mort. «Ça dépend la manière dont-on voit les choses, c’est trop lourd de parler d’échec. C’est vrai que le succès n’est que le l’envers de l’échec. Pour autant, est-ce un échec ? Je ne pense pas ; c’est peut-être une victoire de la vie par rapport à la mort. Dans ces circonstances, peu de gens auraient pu échapper. Mais Dieu m’a donné la vie et me projette dans un monde extraordinaire : la nuit est belle, donc ce n’est pas de l’échec.» Ecrivain de son état, beaucoup de personne se pose la question à savoir comment Sidy Mbaye fait pour écrire, lui qui est dans «le noir».
Mais l’intéressé répond : «l’inspiration est la chose de l’âme. Issa Samb, paix à son âme, disait : ‘’écrire n’est pas donné à n’importe qui’’. Sinon, tout le monde serait écrivain. C’est des questions de l’âme ; ça ne vient pas de l’esprit. Comment j’écris ? Je n’ai pas trouvé de mot pour qualifier ce que je fais. Je ne peux apprendre à une personne comment on écrit et comment j’écris moi. Il faut être dans la nuit pour le faire. Je ne connais pas la page blanche, c’est un don de Dieu. Je peux écrire à tout moment, j’y peux rien. Vous présentez une feuille et j’écris toute la feuille. J’ai écrit un roman «la longue nuit». Ecrire pour moi, c’est transmettre mes pensées et vous me prêtez vos yeux.»
MAIRIE DE GUEDIAWAYE, AHMED AÏDARA PREND FONCTION ET «ANOBLIT» GAKOU
Installé maire, Ahmed Aidara a posé un acte fort vis-à-vis de Malick Gakou, leader du Grand Parti.
Le successeur du maire sortant de la ville de Guédiawaye Aliou Sall a été installé hier, jeudi, dans ses fonctions de premier édile de la ville. Ahmed Aïdara, le candidat de la coalition Yewwi Askan Wi, qui a été installé par le préfet de Guédiawaye, a vu toutefois l’élection de son bureau municipal se dérouler avec beaucoup de heurts. Et pour cause, ce qui devait être une simple opération de routine a vite viré au vinaigre.
Vives contestations, invectives et altercations ont ainsi jalonné par moments hier, jeudi, l’installation du nouveau maire de Guédiawaye Ahmed Aidara et l’élection du bureau municipal. La tension, très palpable en début de séance, est vite montée d’un cran, au moment du vote du premier adjoint au maire que se disputaient Cheikh Sarr (ancien édile de Guédiawaye, Bby) et Mor Diaw (Yewwi Askan Wi, Grand parti).
Après avoir signalé une erreur matérielle commise par le camp du maire déchu, Ahmed Aidara a eu un houleux échange avec le préfet de Guédiawaye. Une vive altercation s’ensuivit pendant que les conseillers des deux camps se jetaient des projectiles. Suite à ce blocage qui a duré plusieurs heures, la séance a été suspendue pendant pas mal de temps avant que le calme ne revienne. La commune de Guédiawaye compte 14 adjoints sur les 92 conseillers que compte la ville.
GAKOU, MAIRE HONORAIRE DE LA VILLE DE GUÉDIAWAYE
Installé maire, Ahmed Aidara a posé un acte fort vis-à-vis de Malick Gakou, leader du Grand Parti. Porté à la tête de la collectivité à l’issue du scrutin local du 23 janvier dernier, le nouveau premier édile Ahmed Aidara a fait de son mentor, Malick Gakou, leader de Yewwi Askan Wi et président du Grand parti, le maire honoraire de la Ville de Guédiawaye. Un geste de reconnaissance à l’endroit de celui qui l’a mis en selle et soutenu sa candidature. « Je rends grâce à Dieu et remercie ma famille pour le soutien de tous les jours. Je voudrais spécialement et du fond du cœur remercier mon mentor et grand frère de sang, le Président Malick Gakou, sans qui rien ne serait possible. Cette victoire lui est dédiée pour tout ce qu’il a accompli pour moi », avait-il déclaré suite à sa victoire devant Aliou Sall, maire sortant et frère du président Macky Sall.
BARTHELEMY DIAS REDONNE À KHALIFA SALL SON TITRE DE MAIRE DE DAKAR
Khalifa Ababacar Sall va retrouver son titre de maire de la ville de Dakar. Cinq ans après sa révocation par le président de la République à la suite de sa condamnation dans l’affaire de la caisse d’avance de la ville de Dakar
Khalifa Ababacar Sall va retrouver son titre de maire de la ville de Dakar. Cinq ans après sa révocation par le président de la République à la suite de sa condamnation dans l’affaire de la caisse d’avance de la ville de Dakar, l’ancien Secrétaire national chargé de la vie politique du Parti socialiste qui a dirigé cette institution municipale dans la période 2009-2017 a été proposé hier, jeudi 17 février, par Barthélémy Dias, nouveau de la ville au titre de maire honoraire de la ville de Dakar. Le maire Barthélémy Dias a fait cette annonce lors de la cérémonie de son installation comme maire de la ville de Dakar.
SEYDOU GUÈYE DÉCLINE LE POSTE DE 9ÈME ADJOINT À LA VILLE DE DAKAR
La collaboration entre la coalition Yewwi Askan Wi et celle du régime en place au sein du Conseil municipal de Dakar semble partie sur un mauvais pied. La preuve, malgré les multiples appels au « rassemblement de toutes les composantes de la ville de Dakar dans une parfaite et intelligente unité de tous les Dakarois pour le rayonnement de notre capitale », formulé par le nouveau maire de la ville, Barthélémy Dias lors de la cérémonie de son installation, l’élection des autres membres du bureau municipal a fait transparaître des premières sources de friction entre les deux entités.
En effet, proposé au poste de 9ème adjoint à la ville de Dakar, le ministre-conseiller porte-parole de la présidence de la République, Seydou Guèye, a décliné à la surprise générale cette offre du maire Barthélémy Dias, « faite dans une dynamique d’avoir un bureau municipal inclusif ».
Et pour justifier sa décision, Seydou Guèye tout en réaffirmant sa volonté « de travailler pour la ville de Dakar à travers son statut de conseiller » a indiqué que ses camarades de la coalition au pouvoir, battue lors des locales du 23 janvier dernier par Yewwi Askan Wi, « ne sont pas d’accord pour qu’il s’engage dans le bureau municipal ».
Interpellés, certains élus de la minorité Benno Bokk Yakaar ont indiqué que ce poste ne correspond pas au taux de 25% des suffrages qu’ils ont obtenu lors des élections. Selon eux, leur coalition devrait avoir au moins trois adjoints au maire. Pour sa part, Cheikh Guèye, maire réélu de la commune de Dieuppeul-Derklé qui ne fait partie des adjoints au maire, s’est dit « surpris de cette décision des élus de la coalition Benno Bokk Yakaar».
Poursuivant son propos, le maire de la commune de Dieuppeul-Derklé tout en saluant « l’esprit d’ouverture du maire Barthélémy Dias » a indiqué que « ce n’est pas aux élus de Bby de dire le nombre de postes qui doit leur être accordé ».
LA PÉRILLEUSE TRAJECTOIRE DU LIBERIA
Le pays fondé par les descendants d'esclaves venus d'Amérique il y a 200 ans a vu son destin périclité par de nombreuses tensions politiques et la guerre civile. Décryptage avec l'historien Mohamed Mbodj et le journaliste Francis Kpatindé
Le pays fondé par les descendants d'esclaves venus d'Amérique il y a 200 ans a vu son destin périclité par de nombreuses tensions politiques et la guerre civile. Décryptage avec l'historien Mohamed Mbodj et le journaliste Francis Kpatindé sur VOA à travers l'émission Washington Forum.
Par Fadel DIA
LA RTS EST-ELLE ENCORE UNE CHAÎNE PUBLIQUE NATIONALE ?
Les nouvelles d’intérêt national justifiant son existence sont ravalées à la rubrique des chiens écrasés. L’information vise surtout à magnifier les actions du gouvernement. Son excès de zèle non seulement nuit à sa crédibilité, mais il est offensant
Le 11 février, un grave accident fait sur nos routes huit morts et de très nombreux blessés, dont certains grièvement, et le même jour, mais dans une autre partie du Sénégal, un incendie fait trois victimes, de très jeunes enfants. Comme si de rien n’était, et contrairement à la plupart des chaines de télévision privées, la RTS ouvre sereinement sa grande édition de vingt heures avec… l’audience accordée à l’ambassadrice du Royaume-Uni, qui quitte le Sénégal, et enchaine avec un reportage sur une séance de travail entre notre ministre des Affaires Etrangères et une délégation de l’Union Européenne…
Le 14 février, sept soldats sénégalais pris en otage par le MFDC depuis le 24 janvier sont remis en liberté, sans leurs armes et leur équipement, grâce à une médiation de la CEDEAO et de plusieurs ONG. Bien que l’annonce ait été faite officiellement par la DIRPA, la grande édition de vingt heures de la RTS, à l’inverse une fois encore des chaines privées, s’ouvre par une audience de l’ambassadrice du Niger et un reportage sur la visite à Dakar du président ougandais. La libération des soldats sénégalais n’est même pas mentionnée parmi les principaux titres, alors qu’elle a fait la une des journaux de TV5 et de RFI, avec témoignages à l’appui !
On pourrait multiplier les exemples et je ne m’en tiens qu’aux tout derniers, car c’est presque une règle que notre télévision nationale bafoue souvent nos droits, ignore nos centres d’intérêt et fait peu cas de nos émotions. Elle nous regarde par le petit bout de la lorgnette et toutes ses caméras sont tournées vers le Palais que n’habite d’ailleurs pas le président de la République. Les nouvelles d’intérêt national, celles qui justifient son existence, sont ravalées à la rubrique des chiens écrasés, à l’exclusion peut être de la victoire du Sénégal à la coupe d’Afrique, et même dans ce cas, l’information vise surtout à magnifier les actions du gouvernement. Nos écoles sont fermées depuis des semaines, élèves, parents et enseignants défilent dans la rue, mais il n’y a pas un jour où l’édition de nuit du journal télévisé ne s’ouvre par le compte rendu des activités du président de la République, souvent d’ailleurs plus mondaines que porteuses de vraies innovations. A croire qu’il est le seul à travailler dans ce pays !
Que faut-il donc faire pour que la RTS soit réellement une télévision nationale et publique ? Ses responsables ne peuvent tout de même pas ignorer que dans la presse, écrite ou télévisée, il existe une hiérarchie des informations ? Qu’un titre n’est pas anodin et qu’on peut même dire : dis-moi ce qui fait tes titres et je te dirais quelle presse tu es ! Que le titre est une manière de résumer l’essentiel, que c’est lui qui souvent donne à chacun de nous l’envie de rester devant sa télévision et que beaucoup de téléspectateurs changent de chaine quand les titres ne répondent pas à leur attente !
Un accident de la route de l’ampleur de celui qui a eu lieu le 11 février, au retour d’une manifestation religieuse, est ressenti comme un drame national et mérite notre compassion. Il est aussi l’occasion d’appeler à plus de prudence sur les routes, dans un pays qui est le champion du monde des rassemblements religieux. La RTS est l’instrument le plus approprié pour jouer ce rôle puisqu’elle est le seul média qui couvre l’ensemble du territoire national. Quant à l’incendie qui a fait trois petites victimes, c’est un drame familial irréparable et le révélateur de l’inégalité de notre société, dont la réparation devrait être l’une des missions des gouvernants.
Les soldats sénégalais libérés par le MFDC étaient en mission de paix en Gambie, au sein des forces de la CEDEAO. lls ont été attaqués en territoire gambien alors qu’ils n’étaient pas en opération de guerre contre les rebelles casamançais, mais à la poursuite de trafiquants véreux qui mettent à mal notre environnement et notre santé. L’opération avait couté la vie à quatre soldats et l’hommage rendu à leurs dépouilles n’avait pas non plus fait l’ouverture du journal télévisé de la RTS. Dans les grandes nations démocratiques du monde, le sacrifice de soldats morts au service de la nation ne peut être éclipsé par aucun autre évènement et nous avons sous les yeux, tous les jours, les hommages que les médias publics européens ou américains rendent à leurs soldats tués en mission.
Car le problème est bien là : la RTS est une institution publique, la prise en charge de ses agents, de ses moyens, relève de l’effort public, c’est l’ensemble de la communauté nationale qui la fait vivre. Elle n’a pas d’autre justification que d’aider celle-ci à être bien informée, non pour applaudir, mais pour agir et se développer. Les adieux de notre ambassadeur à Londres passeraient totalement inaperçus à l’opinion anglaise, ceux de l’ambassadrice britannique à Dakar ne sont pas une priorité pour ceux qui suivent les programmes de la RTS à Cascas ou au Cap Skiring, et aucun d’entre eux ne saurait dire quelle réalisation significative le Royaume Uni a accomplie au Sénégal. Yoweri Musevini n’est pas Mandela, peu de Sénégalais peuvent localiser son pays avec précision, son séjour n’a pas le statut d’une visite officielle et il n’y a donc aucune raison pour qu’elle occulte ou renvoie aux oubliettes le sacrifice d’une armée qui, à la différence de toutes celles qui l’entourent, n’a jamais failli à sa mission.
Il n’est donc pas étonnant que, malgré les moyens colossaux qui sont mis à sa disposition, malgré sa double chaine et ses stations relais, malgré les monopoles et l’exclusivité qui lui sont souvent garantis, malgré le financement public qui lui permet de ne pas dépendre de la publicité, la RTS ne soit pas la télévision la plus regardée du Sénégal. Car son excès de zèle non seulement nuit à sa crédibilité, mais il est à la fois improductif et offensant. Nous ne pouvons pas prétendre être une démocratie exemplaire et nous complaire dans la glorification d’un homme qui tire sa légitimité du suffrage populaire. Nous ne pouvons pas inviter nos concitoyens au respect de la loi et au sacrifice, sans jamais leur faire une place dans notre quotidien, ni faire croire au peuple que ceux qui le gouvernent sont à son service et laisser notre télévision nationale devenir une lucarne vouée, prioritairement, au service d’un seul. C’est pour cela qu’il appartient à celui-ci de reprendre, pour le moins, le slogan brandi naguère contre Trump et proclamer haut et fort que ce que fait la RTS, elle ne le fait ni à son nom ni sur ses ordres !
KEEMTAAN GI - POURRITURE POLITIQUE
Jeu d’alliances, disent-ils pour se donner bonne conscience. Mon œil ! Il vaut mieux, plutôt, dire les choses telles qu’elles sont. Il ne s’agit ni plus ni moins qu’une vaste entreprise de corruption. Et cela a débuté avec le débauchage du tristement célèbre maire de la Médina. Et ça va continuer partout où l’armée mexicaine et ses alliés ont été défaits lors des Locales de janvier dernier. C’est un affront qui est resté en travers de la gorge du Chef. Battre son frère et avec la manière ! Quelle humiliation. Il faut chèrement payer cette effronterie. Humilier ce petit animateur qui a osé faire ça au frangin. D’ailleurs, celui qui nous a ramenés 60 ans en arrière, faisant de notre télévision nationale un médium entièrement au service du parti au pouvoir et ses alliés, lui avait promis la vie dure. Ce qui est en train de se réaliser. Et quel qu’en soit le prix. Ils corrompent, promettent, menacent de mettre le Fisc derrière des conseillers opérateurs économiques. Un système de corruption savamment entretenu pour changer le cours de l’Histoire. A ce rythme, c’est à se dégoûter de la politique telle qu’elle se pratique sous nos cieux. Car, il faut le dire sans pudeur, ceux qui tournent casaque ont été tout bonnement corrompus en monnayant leur dignité. Et pendant que nous y sommes, pourquoi ne pas tout simplement dissoudre l’'Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption ? Quand un Etat se met à corrompre à tout va, cet outil n’a plus sa raison d’exister. Et d’ailleurs, personne n’a jamais poursuivi à la suite des rapports de cet office. Au contraire, beaucoup de gens épinglés par lui, sont souvent promus à des stations disposant de budgets plus conséquents encore. Les mœurs politiques dans notre pays sont en déliquescence à l’image de la société qui se révèle être une pourriture. Une République ainsi résumée par un lucide lecteur : « Le pays stagne dans tous les domaines par la faute de politicards qui confondent politique et activités d'enrichissement personnel pour eux et leurs partisans. Tout le mal de ce pays vient de là ». Tout est dit ! KACCOOR BI
HAUTE TRAHISON TARIFAIRE AUCHAN HAUSSE SES PRIX !
En procédant à une hausse exagérée de ses tarifs, le grand distributeur français Auchan a trahi ses clients sénégalais. Une hausse qualifiée par « Le Témoin » quotidien de haute trahison tarifaire. Dans tous les hypermarchés Auchan, presque tous les produits alimentaires ont connu une hausse de leurs prix. D’ailleurs, il est bon de rappeler que si « Auchan » avait réussi à convaincre l’Etat jusqu’à être autorisée à s’installer dans notre pays, c’est parce que le distributeur avait juré à travers un cahier des charges de pratiquer une politique de bas prix. En s’implantant au Sénégal, Auchan s’était autoproclamé libérateur des clients « goorgurlous » pris en otage par les spéculateurs et commerçants véreux. Et, de fait, depuis son arrivée au Sénégal, Auchan vendait à très bas prix jusqu’à devenir le leader sénégalais en matière de « Mor Yombalé ». D’où le rush de nombreux clients et autres consommateurs aux revenus faibles ou moyens vers les supermarchés Auchan. Hélas ! Cette politique de bas prix n’était que ruse pour gagner d’importantes parts de marché, ruiner les commerçants sénégalais avant de relever ses prix une fois la concurrence par terre. C’est ainsi que, depuis plusieurs semaines, Auchan a augmenté ses prix de produits de première nécessité c’est-àdire les plus prisés et consommés par les Sénégalais. Par exemple, le pot concentré de tomate qui coûtait 1.190cfa est vendu désormais à 1.450 cfa. Les bouteilles d’huile dont les prix variaient entre 1.150 cfa et 1.250 cfa s’achètent aujourd’hui à 1.400 cfa voire 1.500 cfa. Même les tarifs des papiers hygiéniques et mouchoirs de cuisine ont pris l’escalier. En tout cas, le gouvernement du président Macky Sall joue avec une bombe sociale en assistant sans réagir à une augmentation généralisée des prix de pratiquement tous les produits alimentaires.
AFFAIRE BOCAR SAMBA DIEYE LA CBAO N’ABDIQUE PAS ET CHERCHE SECOURS À LA COUR D’ARBITRAGE D’ABIDJAN
Alors que l’on pensait que la CBAO-AttijariWafa Bank allait sortir le chéquier pour rembourser l’homme d’affaires Bocar Samba Dièye après une condamnation définitive par les juridictions sénégalaises, la banque marocaine a transféré le contentieux au niveau de la Cour d’Arbitrage d’Abidjan. Au mois de juillet 2021, la Cour d’Appel de Thiès, qui a jugé le dossier transmis par la Cour Suprême, avait débouté la Cbao qui devait payer 08 milliards de frs, valeur des biens immobiliers de Bocar Samba Dièye qu’elle a confisqués. Au lieu de sortir le chéquier, donc, la CBAO-Attijariwafa fait du dilatoire en transférant le contentieux au niveau de la Cour d’Arbitrage d’Abidjan. Ce qui fait que Bocar Samba Dièye craint que la CBAO cherche à se soustraire aux décisions de la justice sénégalaise. Surtout qu’elle pourrait profiter d’un coup de pouce du Roi du Maroc pour se tirer d’affaire dans la capitale ivoirienne. Le magnat du riz sénégalais, selon des sources, souhaite obtenir le soutien du président Macky Sall et du Gouvernement pour contraindre la CBAO à respecter les décisions de la justice sénégalaise. En attendant, Bocar Samba Dièye peut compter sur l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (ACSIF) dirigée par le dynamique Famara Ibrahima Cissé. D’ailleurs, ce dernier et son bureau tiennent une conférence de presse ce vendredi pour aborder, entre autres sujets, ce dossier Bocar Samba Dièye/Cbao. L’ACSIF compte ameuter la République pour que la CBAO exécute la décision de la justice sénégalaise en payant à l’homme d’affaires ses 8 milliards de frs en attendant que ce dernier réclame des dommages et intérêts pour avoir été trainé dans la boue pendant 13 ans par la banque marocaine. Il nous revient que, dans les prochains jours, Bocar Samba Dièye pourrait se prononcer sur la nouvelle tournure de son dossier en interpellant directement le président Macky Sall pour un soutien fort du Gouvernement.
LOCALES 2022 LE PS SORT DE SA TORPEUR ET TIRE LES ENSEIGNEMENTS
Le Parti socialiste sort de sa torpeur pour tirer les enseignements des locales de ce 23 janvier 2022. Aminata Mbengue Ndiaye a convoqué pour ce vendredi le Secrétariat exécutif national à la Maison du Parti Léopold Sédar Senghor. Cette 79ème séance, élargie aux députés, aux membres du HCCT et du CESE donnera, selon le document de convocation, l’opportunité d’une part de tirer les premiers enseignements des élections territoriales du 23 janvier 2022, d’échanger sur les modalités préparatoires « d’une évolution exhaustive et, d’autre part de dégager de nouvelles politiques ». (SIC). A part les communes de Dakar Plateau avec Alioune Ndoye, de Grand-Dakar avec Jean-Baptiste Diouf, de la Somone avec Saliou Diouf qui ont sauvé le PS d’un véritable désastre, il est difficile aujourd’hui de trouver une commune socialiste. Les Verts ont connu une véritable Bérézina comme leurs alliés de la coalition Benno Bokk Yakaar. Le PS à l’instar des formations politiques de l’ancienne époque est vraiment en chute libre depuis quelques années puisque son compagnonnage avec Benno Bokk Yakaar ne permet guère d’avoir une réelle lecture de la représentativité de la formation politique dirigée par Aminata Mbengue Ndiaye.
LICENCIEMENT ÉCONOMIQUE IKAGEL CONDAMNÉE À PAYER ENVIRON 30 MILLIONS À SES 75 TRAVAILLEURS
Licenciés pour motif économique le 21 avril 2021 après un chômage de plus de 18 mois – d’octobre 2019 à avril 2021 - les 75 travailleurs de l’usine de transformation de produits halieutiques de la Petite Côte ont fêté autrement la Saint-Valentin cette année. Certaines familles disloquées par ce drame social ont renoué avec l’espoir de colmater les brèches financières, et ont vu les soucis causés par les retards de paiement des loyers et la scolarisation des enfants dissipés. Les raisons de ce regain d’espoir sont à chercher dans la décision rendue le 14 février par le juge des référés du tribunal de grande instance de Mbour en faveur de ces braves pères de famille défendus par Me Cheikh Koureyssi Ba. En effet, le juge des référés a condamné la société Ikagel à payer des indemnités de licenciement aux 75 travailleurs de l’usine. Des indemnités qui avoisinent la trentaine de millions de francs CFA. Le juge a également fixé une astreinte de 100 mille francs CFA par jour de retard et par travailleur à compter de la notification de la décision. Ce qui ne devrait pas poser un problème puisque Christian Langlois, le patron de Ikagel, a reçu récemment un chèque consistant de son assureur relativement au sinistre qui avait frappé l’usine. Bon seigneur, nous gageons qu’il va également passer à la caisse dans les plus brefs délais pour soulager, à son tour, ces braves pères de famille. Ainsi, il garderait intact l’esprit de la Saint-Valentin pour ces travailleurs qui étaient en perpétuelle lune de fiel.