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24 juin 2025
AFFAIRE DES 6 POLICIERS TUES LE 16 FEVRIER 1994, CHEIKHNA KEITA FAIT LA RADIOSCOPIE DE CE DRAME NATIONAL
16 février 1994-16 février 2022, cela fait 28 ans jour pour jour que 6 policiers étaient froidement exécutés sur les Allées du Centenaire à Dakar rebaptisées Boulevard du Général De Gaulle par une foule en furie
*Les Allées du Centenaire rebaptisées aujourd’hui Boulevard du Général de Gaulle ont été le théâtre d’un drame national le 16 février 1994. En effet, 6 policiers y ont été atrocement «exécutés» par une foule en furie, lors d’un meeting organisé par l’opposition. Vingt-huit ans après cette tuerie, Cheikhna Kéita, président du Mouvement national des policiers à la retraite du Sénégal tous corps confondus, revient sur ces tristes événement et demande que l’endroit soit rebaptisé « Boulevard des martyrs du 16 février 1994 ».
16 février 1994-16 février 2022, cela fait 28 ans jour pour jour que 6 policiers étaient froidement exécutés sur les Allées du Centenaire à Dakar rebaptisées Boulevard du Général De Gaulle par une foule en furie. C’était lors des années de braise, dans l’éternelle confrontation entre le parti au pouvoir d’alors, le Parti Socialiste (PS) et son farouche opposant Me Abdoulaye Wade. Et le jour fameux jour, Me Abdoulaye Wade et les leaders de l’opposition étaient en meeting sur les lieux. Vingt-huit ans après Cheikhna Kéita, brigadier-chef des gardiens de la paix en retraite, président du Mouvement national des policiers à la retraite du Sénégal tous corps confondus, revient sur ces événements.
A l’en croire, le respect de la mémoire des policiers tués doit conduire l’Etat du Sénégal à rebaptiser ce boulevard au nom de «Boulevard des Martyrs du 16 février 1994». D’autant que souligne-til, ces policiers, venus veiller sur la sécurité des populations et de leurs biens à l’occasion d’un meeting, ont été atrocement tués par des manifestants déchaînés. Il ajoute que les pauvres étaient tranquillement assis dans le véhicule de police où ils ont été surpris par la foule qui avait brûlé juste à côté des pneus pour les contraindre à descendre. Il raconte que ceux qui avaient sauté pour sauver leur vie ont été tous rattrapés et 6 d’entres eux ont été froidement égorgés. Il s’agit entre autres du lieutenant Mamadou Diop, de l’adjudant Moustapha Dieng, de Ibrahima Faye dit Ira, de Abou Hane, El Hadji Sogui Seck grièvement blessé et qui a rendu l’âme à l’hôpital dans les bras du ministre de l’Intérieur d’alors, Djibo Leyti Kâ. «Le plus triste dans cet épisode, c’est que les assaillants ont été clairement identifiés, interpellés et déférés, mais libérés quelques temps après», s’offusque Cheikhna Keita.
Même si les familles des victimes ont été indemnisées à hauteur d’un million de Fcfa par famille et décorées à la médaille d’or de la police, se désole Monsieur Keita, les enfants que les défunts policiers avaient laissés mineurs n’ont jamais été considérés comme des pupilles de la nation. «Ils ont été abandonnés par les autorités. Et pourtant, leurs parents étaient dans une mission consistant à permettre aux Sénégalais de se rendre en sécurité au meeting et de rentrer chez eux en toute sécurité», rappelle Cheikhna Keita qui révèle que cette attaque a été planifiée, car les assaillants sont partis de Thiaroye où ils ont blessé deux policiers.
Près de trois décennies après ce massacre, le président du Mouvement national des policiers retraités du Sénégal demande à l’Etat et au Président Macky Sall d’honorer ces policiers assassinés dans l’exercice de leur fonction. «Il serait même logique de les décorer à titre posthume à l’Ordre National du Lion et d’indemniser les familles à la hauteur de cette forfaiture», dit-il. Il urge selon Cheikhna Kéita que le président de la République donne des instructions au ministre de l’Intérieur, au Directeur Général de la Police pour que des commissariats de police du Sénégal puissent porter le nom de ces policiers, pour qu’ils ne tombent dans l’oubli.
Rappelant que le Président Macky Sall avait posé «un acte hautement salué» à travers l’indemnisation des 1265 policiers radiés avec une enveloppe de 2 milliards FCFA, il supplie ce dernier d’en faire de même pour ces 6 policiers. En tout cas, il estime que le Mouvement national des policiers retraités n’oubliera jamais ces policiers et continuera de demander leur reconnaissance par l’Etat du Sénégal.
ELECTIONS LEGISLATIVES DU 31 JUILLET 2022, LA RÉVISION EXCEPTIONNELLE DES LISTES PRÉVUE DU 07 AU 31 MARS
Le chef de l’Etat a fixé la révision exceptionnelle des listes électorales pour les prochaines élections législatives à la période du 07 au 31 mars 2022. Macky Sall a pris un décret dans ce sens, le 14 février.
Le chef de l’Etat a fixé la révision exceptionnelle des listes électorales pour les prochaines élections législatives à la période du 07 au 31 mars 2022. Macky Sall a pris un décret dans ce sens, le 14 février.
Au moment où les amoureux étaient en train de célébrer la fête de la Saint-Valentin et pendant que les observateurs de la scène politique commentaient la transhumance du maire de la Médina, Bamba Fall, le Président Macky Sall a signé le décret portant révision des listes électorales en vue des élections législatives du 31 juillet 2022.
Selon le document daté du 14 février, «cette révision se déroule du lundi 07 mars au jeudi 31 mars 2022 sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger pour le vote des Sénégalais de l’extérieur». «L’organisation des commissions administratives ainsi que celle des opérations sont fixées par arrêté du ministre de l’Intérieur pour le territoire national et en relation avec le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur pour l’étranger. Les commissions administratives instituées à cet effet siègent au niveau de chaque commune et de chaque représentation diplomatique ou consulaire.
A l’étranger, la commission administrative peut être subdivisée en sous-commissions», informe le Président dans son décret. D’après le document, les commissions administratives peuvent être itinérantes. Cependant, précise le décret, leur composition et leurs modalités de travail sont fixées par arrêté du préfet ou du sous-préfet selon les spécificités locales et à l’étranger par décision du chef de la représentation diplomatique ou consulaire. Le texte prévoit une commission administrative au moins par commune sur le territoire national et par représentation diplomatique ou consulaire à l’étranger. «A chaque fois que de besoin, la commission peut être itinérante sur décision de l’autorité compétente, après une programmation d’activités préalablement définie et largement communiquée. La distribution des cartes d’électeur étant permanente, la commission administrative est également chargée de poursuivre cette opération», indique le décret. Il ressort du document que la commission administrative procède à l’inscription de nouveaux électeurs.
n effet, le requérant doit avoir au moins 18 ans révolus à la date du dimanche 31 juillet 2022. Cette inscription est faite sur présentation de la carte d’identité biométrique Cedeao et la justification du lien de rattachement avec la circonscription électorale. Cependant, à l’étranger, la justification de la résidence dans le ressort de la juridiction peut être faite par la présentation de la carte consulaire, d’un certificat de travail, d’un contrat de location ou de toute autre pièce permettant de prouver sa résidence. La commission administrative doit aussi procéder à la prise en charge des demandes de changement de circonscription ou d’adresse électorales, toute demande de cette nature doit être justifiée par la production de la preuve du lien de rattachement avec la circonscription ou l’adresse sollicitée. Elle doit également s’occuper du changement de statut d’un militaire ou paramilitaire redevenu civil ou inversement, conformément aux dispositions de l’article L.27 du Code électoral. Si l’on se fie au décret, la commission procède à la radiation d’électeurs décédés, frappés d’incapacité du fait de la loi ou ceux ne désirant plus figurer sur les listes électorales. «La production d’un acte justifiant la radiation est toujours demandée en cas de décès ou de condamnation à une peine privative de droit civique. Dans tous les cas, le demandeur doit prouver qu’il est électeur par la présentation de sa carte d’identité biométrique Cedeao. La photocopie de la carte de l’électeur radié pour décès ou à sa demande est jointe au dossier», ajoute le document.
FIN DES DEMANDES D’OPERATIONS AUPRES DES COMMISSIONS ADMINISTRATIVES PRÉVUE LE 27 MARS 2022
Il est prévu que la carte d’identité biométrique Cedeao d’un électeur qui demande sa propre radiation ne doit être retirée qu’à la remise de la nouvelle carte issue du traitement de la demande sollicitée. Ainsi, pour toutes opérations au niveau de la commission administrative, si l’adresse domiciliaire ou le lieu de naissance qui figure sur la carte d’identité biométrique Cedeao ne se trouve pas dans la circonscription électorale, le demandeur est tenu de prouver son rattachement à la circonscription par la production d’un certificat de résidence ou la présentation de tout autre document de nature à prouver ce lien. «Les demandes d‘opérations auprès des commissions administratives par les électeurs prennent fin le dimanche 27 mars 2022, aussi bien sur le territoire national qu’à l’étranger. Les commissions administratives restent en fonction, mais arrêtent les enregistrements de demandes émanant des électeurs. Seules les décisions de justice et celles des chefs de représentation diplomatique ou consulaire sont prises en compte dans la période du lundi 28 mars au jeudi 31 mars 2022», précise le décret.
LES DÉFIS DU 6E SOMMET UNION AFRICAINE-UNION EUROPÉENNE
En prélude au Sommet Union africaine-Union européenne prévu à Bruxelles les 17 et 18 février prochain, le président en exercice de l’Union africaine a tenu hier une tribune conjointe avec Charles Michel, président du conseil européen.
La 6e édition du Sommet Union africaine-Union européenne se tiendra à Bruxelles les 17 et 18 février prochain. A cette occasion, le président en exercice de l’Union Africaine (UA), Macky Sall, a animé hier une tribune conjointe avec son homologue Charles Michel, président du Conseil européen, pour statuer sur les défis qui attendent l’Afrique, à l’occasion de ce grand rendez-vous international.
En prélude au Sommet Union africaine-Union européenne prévu à Bruxelles les 17 et 18 février prochain, le président en exercice de l’Union africaine a tenu hier une tribune conjointe avec Charles Michel, président du conseil européen.
Profitant de ce forum, Macky Sall est revenu sur les défis majeurs du continent. A l’en croire, l’objectif de ce sommet est d’établir ensemble les bases d’un partenariat renouvelé entre les deux continents, un nouvel élan dont l’idée est en gestation depuis un certain temps. Se voulant plus précis, il renseigne que la croissance, la prospérité partagée et la stabilité sont les grands objectifs de ce partenariat. Revenant sur les principes fondateurs de ce sommet, il souligne que la relation UE-UA repose sur des intérêts communs. Par conséquent, un partenariat entre les deux continents postule l’échange et le partage. «D’autant que chacun de nos deux continents dispose de possibilités gigantesques à mettre au profit de ce projet commun ».
L’UE apportera des capacités d’investissements publics et privés, ainsi qu’un savoir-faire en matière d’infrastructures et de technologies vertes, qui sont essentielles pour notre combat commun contre le changement climatique et la transformation des économies africaines. Quant à l’Afrique, le président de l’UA reste convaincu qu’elle dispose d’importantes ressources naturelles, d’une population jeune et dynamique qui ne demande qu’à être mobilisée, et de capacités d’innovation et d’inventivité impressionnantes. Aussi, Macky Sall rappelle-t-il que cette population a aussi besoin d’un meilleur accès aux ressources, y compris par la réallocation des droits de tirage spéciaux sur une base volontaire, pour financer ses énormes besoins de développement économique et social. Sur cette lancée, le président sénégalais lance un appel en faveur d’une transition énergétique juste et équitable, tenant compte des besoins spécifiques de l’Afrique, notamment pour son industrialisation et l’accès universel à l’électricité, au moment où plus de 600 millions d’Africains restent encore sans accès à l’électricité. Toutefois, il plaide pour l’allègement de la dette des pays pauvres pour soutenir les efforts de résilience et de relance des pays africains.
LE DEFI SECURITAIRE
Revenant en outre sur les défis sécuritaires à l’occasion de cette 6e édition, le président de l’UA déclare : « Notre partenariat renforcé mettra aussi la paix et la sécurité au cœur de ses priorités. Les menaces sont de plus en plus transnationales et de plus en plus complexes. Nous y sommes tous confrontés, quelles que soient leurs formes, y compris les cybers attaques et les attaques hybrides. » Pour lui, ces menaces communes interpellent tous les Etats à continuer à y faire face ensemble, y compris en Afrique, en particulier dans la lutte contre le terrorisme. D’où son invite à poursuivre ensemble la réflexion, sous l’égide de l’Union africaine et de l’Union européenne, pour une meilleure coordination des efforts dans cette lutte solidaire contre un ennemi commun. Car faire face à ce défi majeur requiert, selon lui, de partir des causes profondes, l’instabilité et la radicalisation, pour aller jusqu’à la résolution durable des crises et à la construction d’une paix réelle et durable. Alertant sur les risques de confrontation entre blocs, il invite les deux continents à travailler ensemble à l’avènement d’un monde meilleur pour tous, en privilégiant le dialogue et la coopération dans le respect mutuel.
L’ENJEU SANITAIRE
Convaincu que la pandémie a mis en évidence nos vulnérabilités communes, notre interdépendance, le président de l’Ua insiste sur la nécessité d’agir ensemble et de façon concertée pour y faire face et mieux nous préparer aux éventuelles crises sanitaires dans le futur. D’autant que la lutte contre la COVID-19 reste, pour lui, une priorité immédiate. A l’en croire, l’Europe s’est investie depuis le début pour organiser et financer la solidarité internationale en matière de vaccins, en particulier à travers l’initiative COVAX. Il révèle en ce sens que l’UE et ses États membres ont donné près de 400 millions de doses dans le monde entier, dont plus de 85% via COVAX. Faisant d’elle l’un des plus grands donateurs sur le continent, avec près de 130 millions de doses livrées en l’Afrique. Qu’à cela ne tienne, l’UE renforce aussi son soutien pour l‘administration des doses, car avec l’augmentation de l’approvisionnement, le plus grand défi sera la mise en place des plans vaccinaux. Cependant, il alerte sur l’urgence de relever ensemble le défi de la production de vaccins et d’autres produits médicaux et pharmaceutiques en Afrique pour satisfaire les besoins essentiels du continent. Nous saluons et soutenons les projets déjà en cours sur le continent, en allant au-delà de la solidarité relative au don de vaccins», dit-il. L’essentiel est pour lui d’adopter une approche concrète, celle d’identifier les obstacles, les frais aux livraisons, au stockage et à l’administration des doses, et d’y remédier.
6EME SOMMET UE-UA, LE MALI AU CŒUR DES DISCUSSIONS
La situation du Mali sera sûrement au cœur des débats lors de la 6e édition du sommet UA-UE. Surtout que le chef de la diplomatie européenne a récemment annoncé la volonté deBruxelles de poursuivre ses missions militaires de formation au Mali. Selon Josep Borrell, l’Union Européenne (UE) veut rester engagée au Mali, mais pas à n’importe quel prix. Se faisant ferme dans un tweet publié le 13 janvier dernier, il révèle que les ministres de la Défense de l’UE se sont réunis à Brest (ouest de la France) dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne. Pour l’instant, soulignet-il, les missions de formation et de conseil aux forces armées et de sécurité intérieures maliennes vont continuer “par le biais de l’EUTM“, alors que l’aide budgétaire aux autorités maliennes a déjà été suspendue dès qu’il a été établi que les élections n’allaient pas avoir lieu. Il se désole de ne voir aucun signe de progrès, malgré tous les avertissements de l’UE aux autorités maliennes. «Nous allons suivre de près la situation et prendre des mesures (...) dans la même ligne que les lourdes sanctions prises par les dirigeants ouest-africains réunis au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest(Cedeao)», renseigne Josep Borrell. En dehors de la situation au Mali, les participants au somment vont discuter de la concrétisation des accords financiers du dernier sommet de l’UA-UE qui s’est déroulé en Côte d’ivoire. D’autant que le Président Emmanuel Macron qui a pris la présidence tournante de l’UE au début de l’année 2022 a affirmé sa volonté de «réviser complètement» la relation entre l’UE et l’UA. Il souhaite notamment «renforcer les investissements dans les économies africaines». Lors de sa tournée en Afrique, la présidente de la Commission européenneUrsula von der Leyen a présenté àDakar la nouvelle stratégie d’investissements de l’UE, Global Gateway. Cette stratégie est mise en place afin de faire face à l’influence de la Chine sur le continent, via ses Nouvelles routes de la soie. Elle a ainsi annoncé plus de 150 milliards d’euros pour alimenter des projets d’infrastructures en Afrique, d’ici 2027.
LES ENTREPRISES ET LES MÉNAGES AU BORD DU PRÉCIPICE
D’après l’étude de la Banque mondiale, les défauts de paiement pourraient augmenter considérablement et la dette privée se muer rapidement en une dette publique à mesure que les gouvernements déploient des mesures de soutien.
Les pays en développement sont confrontés à des risques croissants liés à la précarité financière engendrée par la crise de la Covid-19 et l’absence de transparence des données sur la dette. D’après un nouveau rapport de la Banque mondiale publié hier, les entreprises et les ménages sont particulièrement touchés par la précarité financière provoquée par la crise sanitaire.
«Des enquêtes réalisées auprès d’entreprises de pays en développement pendant la pandémie ont révélé que 46% d’entre elles s’attendaient à accumuler des arriérés». D’après l’étude de la Banque mondiale, les défauts de paiement pourraient augmenter considérablement et la dette privée se muer rapidement en une dette publique à mesure que les gouvernements déploient des mesures de soutien.
En dépit de la forte contraction des revenus et du chiffre d’affaires des entreprises du fait de la crise, l’institution financière internationale estime que la proportion des prêts non productifs reste essentiellement stable et inférieure aux attentes. «Mais cela peut être imputé aux politiques de tolérance et à l’assouplissement des normes comptables qui dissimulent un large éventail de risques cachés qui ne deviendront visibles qu’une fois les politiques de soutien retirées», ajoute-t-elle.
Par conséquent, la Banque mondiale invite à une gestion anticipatoire des prêts en difficultés. «Beaucoup d’entreprises et de ménages ploient sous une dette insoutenable à cause des baisses de revenus et de recettes. L’amélioration des régimes d’insolvabilité, la facilitation des règlements extrajudiciaires, particulièrement pour de petites entreprises, et la promotion de l’annulation de la dette peuvent permettre d’assurer une réduction ordonnée de la dette privée», lit-on dans le document dont «L’As» détient une copie.
Et la situation est plus catastrophique dans les pays à faible revenu où, selon la Banque mondiale, l’augmentation spectaculaire de la dette souveraine doit être gérée de façon méthodique et rapide. D’autant que, souligne-t-elle, l’expérience montre que le règlement tardif du surendettement souverain entraîne des récessions prolongées, des pressions inflationnistes et la diminution des ressources allouées à des secteurs essentiels tels que la santé, l’éducation et la protection sociale. Ce qui a, déplore-t-elle, des effets disproportionnés sur les pauvres. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, se désole-t-elle, 50% des ménages sont incapables de satisfaire leurs besoins de consommation de base pendant plus de trois mois.
La Banque mondiale indique que les ménages et les petites entreprises sont les plus menacées de perdre l’accès au crédit, alors que ce dernier renforce la résilience des ménages à faible niveau de revenu et permet aux petites entreprises d’éviter une liquidation, de rester en activité et, au bout du compte, de prospérer et contribuer à la reprise. «Le risque est que la précarité financière favorise la propagation de la crise économique inflationniste et la hausse des taux d’intérêts. Le durcissement des conditions de financement à l’échelle mondiale et l’atonie des marchés intérieurs de la dette dans de nombreux pays en développement découragent l’investissement privé et freinent la reprise», déclare le Président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass.
A l’en croire, il est essentiel d’œuvrer à l’élargissement de l’accès au crédit et de veiller à ce que les capitaux soient affectés de manière à stimuler la croissance. Cela permettrait, précise-t-il, à des entreprises de plus petite taille, mais plus dynamiques, et à des secteurs présentant un potentiel de croissance plus important, d’investir et de créer des emplois.
Macky Sall en visite en Europe
Le Président Macky Sall a quitté hier Dakar pour un séjour en Europe. A cette occasion, il effectuera une visite ce matin à l’usine du laboratoire Biontech, partenaire de l’Institut Pasteur de Dakar pour la production de vaccins, à Marburg, en Allemagne. En fin de journée, il se rendra à Paris sur invitation du Président Emmanuel Macron, Président du conseil de l’Europe, dans le cadre des consultations préparatoires au sommet Europe-Afrique qui se tiendra les 17 et 18 février à Bruxelles. Ce 6e Sommet intervient dans un contexte sanitaire inédit. En effet, l’intensification des menaces terroristes au Sahel et l’arrivée de la pandémie de Covid-19 accompagnée par ses profonds impacts socio-économiques ont relégué la question migratoire au second plan des préoccupations euro-africaines. Le Président Macky Sall prendra part à ce sommet en sa qualité de président en exercice de l’Union Africaine.
Fatick : «And Nawlé» et son recours
Le Président Macky Sall vole à nouveau au secours du maire de Fatick. Selon nos sources, le patron de l’Alliance pour la République (Apr) ne voudrait guère entendre parler d’un recours visant à casser le nouveau bureau municipal de Fatick. En effet, il aurait instruit son directeur de cabinet Mahmoud Saleh d’entrer en contact avec le leader de la coalition «And Nawlé» de Fatick afin de le convaincre de renoncer à son recours. Mamadou Camara et ses camarades ont accepté la requête du Président Sall par «discipline de parti». Toutefois, la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) ne compte pas laisser passer cette «violation de la loi sur la parité» au nom des retrouvailles de la famille politique de Macky Sall. Un responsable de Yaw à Fatick annonce l’introduction d’un recours pour le respect de la parité dans le bureau municipal de Fatick.
Daour Niang Ndiaye, sauveur de BBY
Minoritaire dans le Conseil municipal à la Ville de Pikine avec ses 43 conseillers sur 100, la coalition Benno Bokk Yaakaar avec à sa tête le maire apériste Abdoulaye Thimbo a été sauvé de justesse par l’ancien édile libéral Daour Niang Ndiaye. Avec ses 10 conseillers de la coalition «Geum Sa bopp», il a inversé la tendance en contrecarrant la dynamique Yewwi -Wallu Sénégal - République des Valeurs (Rv). Ce qui va permettre à Benno d’imposer sa suprématie en raflant tout le bureau municipal avec «Gueum sa Bopp». Le maire Abdoulaye Thimbo a comme adjoints respectifs, la députée Awa Niang de l’Apr, Daour Niang Ndiaye de «Gueum sa Bopp», Khady Ndiaye de l’Apr, Abdou Ndoye du Parti socialiste , Aïda Sougou de l’Apr, Aliou Badara Diouck, Marième Paye, Amadou Diarra de l’Apr, Nafi Fall, Samba Bathily, Khady Diop Mané, Mbaye Sène actuel maire de Thiaroye gare, Maty Guèye et Magatte Thiandoum. C’est dire que le maire de Pikine a intérêt à bien traiter ses alliés au risque de blocage du conseil municipal.
Installation sous haute surveillance policière
Restons à l’installation du bureau municipal de Pikine pour signaler qu’elle s’est déroulée sous haute surveillance policière. En effet, les alentours de l’institution étaient quadrillés par la police. Les quelques militants libéraux mobilisés par Cheikh Dieng pour tenter de perturber la rencontre ont été stoppés par les limiers qui filtraient les entrées.
Trois morts suspectes à la prison de Kaolack
La Maison d’Arrêt et de Correction de Kaolack est encore secouée par un mouvement d’humeur de ses pensionnaires. Le Secrétariat exécutif national (SEN) du FRAPP informe que les détenus de la prison de Kaolack sont en grève de la faim de 72h depuis lundi pour protester contre leurs conditions de détention. Ils réclament la baisse du coût des appels téléphoniques et la lumière sur la mort de trois de leurs codétenus dont l’un a succombé à ses blessures parce que tabassé avant d’être mis sous mandat de dépôt. Les détenus trouvent suspectes ces morts. Depuis le démarrage de cette grève de la faim, 03 détenus ont été mis en isolement, renseigne la même source. Frapp alerte sur les conditions de détention et les violences que certains agents des forces de défense et de sécurité exercent sur les citoyens. L’organisation qui apporte son soutien aux détenus du Sénégal exige l’amélioration de leurs conditions dans les 36 établissements pénitentiaires du Sénégal.
Inauguration du centre régional de Gériatrie de Thiès
Thiès tient désormais son centre régional de Gériatrie. Le joyau qui a été inauguré hier par la directrice de la Santé publique, Dr Marie Khemess Ngom, en présence du ministre de l’Économie Numérique Yankhoba Diattara, du Directeur de la Sonatel, Sékou Dramé et des autorités politico-administratives de la ville de Thiès. Le centre qui est exclusivement dédiée à la prise en charge médicale des personnes âgées porte le nom de Souleymane Kanté âgé de 105 ans. D’un coût de 500 millions Fcfa, selon le ministère de la Santé et de l’Action Sociale, ce centre est doté d’équipements de dernière génération au grand bénéfice des personnes du troisième âge qui constituent une couche vulnérable. Il est constitué d’un pôle médicotechnique avec 6 cabines individuelles d’hospitalisation de jour, 4 salles de consultation, d’un pôle d’aide au diagnostic, d’un bloc administratif et d’une zone logistique et ses annexes. Le centre de gériatrie de Thiès est une contribution de la Fondation Sonatel aux orientations de l’Etat de voir chaque région disposer d’un centre destiné aux personnes du 3e âge
Travaux du Bus Rapid Transit (BRT)
Le Conseil exécutif des Transports urbains de Dakar (Cetud) a tenu hier un atelier d’échanges et de partage avec différents responsables d’établissements scolaires situés sur la zone d’influence du projet(BRT), ainsi que les associations œuvrant dans le domaine de l’éducation et de la sécurité routière. Le Directeur général du Cetud, Thierno Birahim Aw, a profité de la tribune pour faire le point sur l’état d’avancement des travaux du Bus Rapid Transit (BRT). Il rassure que le projet est sur une bonne voie, car sur dix sections, les neuf sont déjà engagées. A ce rythme, souligne-t-il, les travaux seront livrés dans le premier trimestre de 2023. Pour rappel, la ligne pilote de bus sur voies réservées s’étendra sur une longueur de 18,3 km, de la gare routière de Petersen à la Préfecture de Guédiawaye.
Interdiction de la marche des enseignants à Ziguinchor
En mouvement d’humeur depuis plusieurs mois, les syndicats d’enseignements du Moyen secondaire, notamment le Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire (Cusems) et du Syndicat autonome des Enseignants du Moyen Secondaire (Saemss) ont déroulé depuis lundi leur 9e plan d’action. Dans leur stratégie de lutte, les enseignants avaient prévu d’organiser une marche nationale ce jeudi à Ziguinchor pour exiger du gouvernement le respect des accords signés en avril 2018 et la fin de la discrimination entre les fonctionnaires. Mais d’après nos sources, le préfet de Ziguinchor a décidé d’interdire la manifestation pour menace de trouble à l’ordre publique. Mais, les enseignants attendent le mot d’ordre des secrétaires généraux pour défier ou se plier à la décision de l’autorité. En tout cas, tout porte à croire qu’ils vont marcher de gré ou de force comme ils ont eu à le faire dans le passé. Affaire à suivre.
Kolda : 76 ASP et un membre de Frapp interpellés
Les Agents de sécurité de proximité (Asp) ont secoué hier plusieurs villes du pays. Ceux de Kolda ne sont pas en reste, d’autant qu’ils ont bravé l’interdiction de l’autorité en tenant leur marche. Mais, la police a dispersé à coups de gaz lacrymogènes la manifestation des ASP qui réclament leur intégration dans la Fonction publique et un meilleur traitement salarial après huit ans de bénévolat. Les manifestants voulaient marcher du quartier Bouna Kane à la Gouvernance de Kolda, en passant par le centre-ville avant de remettre le mémorandum au gouverneur. Les affrontements se sont soldés par l’interpellation de 76 agents Asp et d’un membre de la section locale de Frapp France Dégage, en l’occurrence Malick Diallo Biaye. A rappeler que le préfet de Kolda a motivé son arrêté par des risques de troubles à l’ordre public, la perturbation de la circulation sur un axe routier à trafic dense et le non-respect de l’article 35 de l’arrêté fixant le statut des ASP.
Kaolack : une dizaine d’Asp interpellés par la police
A l’instar du Préfet de Kolda, son collègue de Kaolack avait aussi interdit la marche des agents de sécurité proximité (Asp). Venus de Kaffrine, Malem Hodar, Koupentoum, Fatick et Kaolack, ces Asp ont défié l’autorité préfectorale. Ainsi, les manifestants ont été dispersée par les forces de l’ordre. D’ailleurs, les policiers de Kaolack ont interpellé une dizaine d’Asp avant de les libérer dans l’après-midi. Plus chanceux, leurs collègues de Saint-Louis avaient obtenu l’autorisation de marcher. Selon leur parole-parole Abou Diop, soit ils sont recrutés dans la fonction publique par le gouvernement, soit ils sont libérés. Mais, ils n’accepteront plus le renouvèlement de leurs contrats parce qu’ils ont droit à un Contrat à Durée indéterminée (Cdi).
Les menaces du Directeur général des ASP
Restons avec les Asp qui ont mis dans tous ses états le Directeur général de l’Agence de sécurité et proximité. Selon Birame Faye, leur statut d’Asp ne leur permet pas d’aller en grève, même s’il est conscient de leurs sacrifices en acceptant de répondre à l’appel du Président Macky Sall. «8 ans d’engagement, c’est quelque chose, mais sur les principes nous sommes intransigeants», menace Birame Faye. Il ajoute toutefois que le Président Macky Sall a accepté de prolonger leur engagement légal et promis la pérennisation de l’institution et la garantie de l’emploi. Birame Faye compte prendre les mesures idoines par rapport à cette situation.
Arriérés de salaires des travailleurs de la Sapco
Les Agents de sécurité de proximité (Asp) ne sont pas les seuls travailleurs frustrés. Les employés de la Sapco courent aussi derrière des arriérés de salaires depuis 4 mois. D’où leur protestation pour dénoncer cette situation. La Direction générale de la Sapco qui reconnait le retard parle plutôt de deux mois. Elle rassure que c’est en cours de règlement, parce qu’ils ont reçu le premier mois de salaire et le second sera réglé d’ici la fin de la semaine.
«JE SUIS VRAIMENT IMPRESSIONNÉ PAR CETTE GRANDE DAME »
Mamadou Diagna Ndiaye a été impressionné par le trophée de la Coupe D’Afrique qui a, le temps de quelques heures, séjourné dans les locaux du Comité national sportif sénégalais ( CNOSS).
Mamadou Diagna Ndiaye a étrenné le trophée de la Coupe d’Afrique des nations qui lui a été présenté hier, mardi par la Fédération sénégalaise de football. Une occasion que Me Augustin Senghor a mis à profit pour rappeler le processus et le travail de fond engagés depuis la mise en place du comité de Normalisation en 2008 et conduit par Mamadou Diagna Ndiaye. Tout en réjouissant de cette visite, le président du CNOSS s’est dit impressionné devant “la Grande Dame” de valeur.
Mamadou Diagna Ndiaye a été impressionné par le trophée de la Coupe D’Afrique qui a, le temps de quelques heures, séjourné dans les locaux du Comité national sportif sénégalais ( CNOSS). Une occasion pour le président du CNOSS de manifester toute sa satisfaction devant le trophée qu’il assimile comme “une Grande Dame” de valeur. “Je suis vraiment impressionné par cette Grande Dame. Je n’ai jamais vu une grande dame avec une escorte, mitraillettes aux poings, masques et encadrée par des forces spéciales. C’est vraiment une grande dame qui a de la valeur. Je voudrais vraiment m’incliner devant elle en le remerciant d’être sénégalaise” s’est-il réjoui. “ Nous sommes ensemble avec cette Grande Dame. Je voudrai également vous dire que Thomas Bach, président du CIO est au courant que vous êtes venus nous rendre visite. Il est à Pekin pour les JO d’hiver. Le président de la République l’avait invité pour l’inauguration du stade du Sénégal mais il quitte Pékin le 22 février et ne pourra pas être au Sénégal”, ajoute t-il.
Le président Mamadou Diagna Ndiaye a aussi répondu aux déclarations du président Augustin Senghor qui n’a pas manqué de rappeler le rôle qu’il a joué lors de la mise en place du comité de Normalisation en 2008 qui a servi de base à la relance du football. “Le président Baïdy Agne avait joué un rôle pour me convaincre. Le comité de Normalisation avait fait le toilettage des textes pour faire rouler le ballon dans le pays. J’ai résisté à une personne qui voulait que l’on verse les recettes des stades à son ministère (Bacar Dia, Ndlr). J’ai refusé parce que ce n’était pas ce que disait les textes. Cette rigueur fait partie de l’arrivée de cette Grande Dame. Nous vous avons accompagné et cette coupe nous ravit vraiment “ , souligne-t-il avant de remercier la Fédération de football et lui donner rendez-vous pour l’inauguration du Stade du Sénégal le 22 février prochain. “C’est la famille et le gouvernement du sport qui vous remercient. Je vous donne rendez-vous à l’inauguration du stade du Sénégal. On l’a toujours théorisé, le sport est une belle vitrine de cohésion nationale”, confie-t-il.
FAMILLE ET SOCIETE SENEGALAISES, QUAND ÊTRE CÉLIBATAIRE DEVIENT UN FARDEAU SOCIÉTAL
Qu’est-ce qui explique ces regards et pressions de la société sur ces célibataires ? Eléments de réponses avec les religieux Imam Makhtar Kanté et Abbé André Nala Mandef et le sociologue Dr Souleymane Lo
ALHOUSSEYNI DJIG) M DJIGO & SEYNABOU BA |
Publication 16/02/2022
Vivre célibataire devient de plus en plus un fardeau pour les hommes comme les femmes au sein de la société sénégalaise. Confrontés aux sempiternelles remarques négatives, regards pesants et inquisiteurs et pressions de la famille, des proches, parents et amis, en plus la société, des jeunes d’un certain âge, notamment à partir de 25 ans pour la femme et 30 ans pour l’homme, n’en peuvent plus de vivre ces injonctions pour le mariage. Qu’est-ce qui explique ces regards et pressions de la société sur ces célibataires ? Eléments de réponses avec les religieux Imam Makhtar Kanté et Abbé André Nala Mandef et le sociologue Dr Souleymane Lo.
MAKHTAR KANTÉ, IMAM MOSQUEE POINT E «Le mariage est une obligation conditionnée à des critères qui...»
«C’est (le mariage) une obligation conditionnée à des critères quand ces critères sont réunis ça devient une obligation. Quand les critères ne sont pas réunis ça ne devient plus obligatoire. Ces critères : il faut que la personne qui se marie ou qui veut se marier soit capable de combler ses devoirs envers son futur épouse ou future conjointe. Vous savez, les droits et les devoirs ne sont pas les mêmes par rapport à l’homme et à la femme ; donc il faut que l’homme connaisse ses droits et savoir respecter ses devoirs vis-à-vis de son épouse et l’inverse aussi. Et parmi ces critères-là, en détails, il y a le critère de pouvoir loger son épouse, de satisfaire les désirs sexuels de sa femme et la prise à charge qui suit ; ce sont là les obligations pour l’homme. Pour la femme, son devoir c’est d’obéir à son mari ; c’est la principale obligation de la femme. Beaucoup de choses peuvent expliquer la pression de la société. Nous sommes dans une société synthétique où on mélange tradition et religion.
Il y a des pressions qui viennent de notre culture, de notre tradition ; ça ne veut pas dire que c’est mauvais, il faut savoir quels sont les fondements de cette culture, de cette tradition. Et aussi il y a des pressions qui viennent effectivement de l’Islam, de la Charia qui ont été enseignés par le Coran, que nos marabouts, les imams enseignent aux gens et qu’ils rapportent dans leurs familles. Ce qui fait que, principalement, il y a deux choses pour lesquels il y a des pressions. La première chose et qu’on ne trouve pas de la débauche parce qu’une personne normale, un garçon normal à un certain âge, une fille normale à un certain âge, a des besoins sexuels ; il faut bien les satisfaire donc. Dans quel cadre ? Le cadre responsable prévu par la tradition et la Charia, c’est le mariage. Donc s’il n’y a pas de mariage, eh bien ces jeunes garçons et filles vont tomber dans la fornication, dans la débauche comme ce qui se développe actuellement au Sénégal, le concubinage. Donc c’est la raison qui justifie qu’on mette la pression sur les jeunes pour se marier. La deuxième chose, c’est le fait de fonder un foyer et avoir des enfants, c’est valorisé aussi par la tradition et par la religion même s’il n’y a pas d’obligation pour avoir d’enfant ; ce n’est pas parce qu’on se marie que forcément on doit avoir un enfant. C’est quand-même un cadre approprié pour avoir des enfants, les éduquer et s’en occuper. Voici les deux choses, à mon point de vue, qui font que la société met la pression sur les jeunes et ne veut pas du célibataire.»
DR SOULEYMANE LO, SOCIOLOGUE : «Beaucoup de jeunes persistent dans leur situation de célibat non parce qu’ils s’y plaisent, mais…
«Le mariage étant en effet une institution sociale, l’un des cadres par lequel s’établissent les structures familiales d’une société donnée, devient une obligation pour la survie légitime des générations présentes à travers la postérité. Sans le mariage, dans les règles socialement acceptables, il n’y aura point de continuité ni de transmission des valeurs, qu’elles soient religieuses, culturelles et coutumières, entre les générations actuelles et celles du futur. Sous cet angle, déjà, le célibat, au-delà de la limite d’âge tolérable, apparait comme une menace à l’équilibre sociétal et à son maintien par la perpétuation du genre humain. En outre, vivre en société revient à être investi de missions et de jouer des rôles sociaux que la société ne confie qu’à la personne qu’elle juge responsable. Cette responsabilité est l’un des nombreux critères qui définissent un homme marié, digne de recevoir les astuces et les arcanes, comme la Vulgate* lui autorisant à accéder à tous les chapitres de la vie sociale. Ce qui n’est pas à la portée d’un célibat encore caractérisé par l’immaturité et la souillure qui s’emparent de son esprit non encore initié à la vie d’adulte que matérialise le mariage. Quant à la réticence des personnes ankylosées dans la vie de célibataire, il faut saisir les éléments d’explications à partir de quatre facteurs essentiels que sont : L’éVOLUTION DANS LA CONCEPTION DE L’ENFANT Si autrefois, l’enfant avait été considéré comme une force de travail et de richesse dans la société sénégalaise, aujourd’hui, il est devenu, au regard de la génération actuelle endurcie au célibat, une charge économique. Plus on en a, moins on pense pouvoir réussir dans la vie. Sous ce rapport, les jeunes célibataires, imbus de cette croyance cartésienne, se perdent dans les labyrinthes de la réflexion, même s’il faut en avoir les cheveux blancs. Ainsi, ils remettent toujours au lendemain le projet imminent de mariage qu’ils avaient déjà ficelé la veille.
LES CAS D’ÉCOLE
Beaucoup de jeunes persistent dans leur situation de célibat non parce qu’ils s’y plaisent, mais parce qu’ils se laissent hanter par la silhouette fantomatique des autres ayant soit essuyé les revers d’un mariage scabreux ou soit vivant encore les torpeurs traumatisantes d’un mariage. Ainsi, c’est souvent le vécu cauchemardesque des amis qui les précèdent au mariage qui constitue un obstacle majeur à leur engagement. Seulement, ils ignorent qu’on peut toujours réussir là où les autres ont échoué.
LA VIE DE LA FAMILLE NUCLÉAIRE
Jadis et jusqu’à présent dans le monde rural, la famille est une famille élargie parce que parenté. Le mariage y est beaucoup plus souple et soutenable qu’il ne l’est dans la famille moderne notamment la famille nucléaire. Celle-ci demande et exige, pour les hommes, des moyens matériels et financiers pour survivre des aléas socio-économiques tels que les frais de location mensuels pour sauver la face et satisfaire les caprices d’une conjointe victime des délires de la modernité et du «qu’en dira-ton ?» de son monde. Entretenir une famille nucléaire est un fardeau plus qu’un luxe de vivre heureux, loin des tracasseries de la famille élargie. A cet effet, faute d’être à jour, le célibat demeure le meilleur refuge pour les hommes.
LE POIDS SOCIAL DE LA DOT
L’un des freins phycologiques au mariage des jeunes filles est bien l’époustouflante épreuve de la dot. Elles peuvent tout accepter et tolérer, sauf une modique dot reçue. Elles sont plus exigeantes sur la qualité de la dot car celle-ci constitue l’alpha et l’oméga de la valeur qu’elles valent aux yeux de la société. C’est le prix auquel elles évaluent leur engagement dans le mariage. Plus elle est importante, mieux leur propension à se marier se concrétise. Par la dot, les jeunes filles se rivalisent d’ardeur à travers la qualité des réceptions qu’elles sont en mesure de fournir non seulement au public invité mais surtout comme réponse aux amies qui les ont précédées et qui les avaient invitées lors des leurs. C’est un moment tellement symbolique qu’elles préfèrent rester encore dans le célibat que manquer de savourer à sa juste valeur leur entrée en mariage. Et là est le paradoxe, si l’on sait que l’homme qui doit en faire les frais, lui-même, est dans l’incapacité financière d’assumer toutes ces charges, toute chose égale par ailleurs. Bref, la situation de célibat endurci est loin d’être liée à une question d’amour entre les aimants mais, plutôt, elle est d’ordre existentiel face aux pesanteurs sociétales.»
*La Vulgate : Version latine de la Bible à partir du texte hébreu, due à saint Jérôme et reconnue comme officielle dans l’Église catholique depuis le concile de Trente. Elle est composée d’une part, en majorité des traductions faites à la fin du IV siècle par Jérôme de Stridon, et d’autre part de traductions latines indépendantes de ce dernier appelées Vetus Latina.
ABBÉ ANDRÉ NALA MANDEF,DIRECTEUR DU SÉMINAIRE SAINT-LUC DE SAINT-LOUIS : «Le souhait de l’Eglise, c’est le mariage parce que la religion interdit strictement le concubinage
«C’est le souhait de l’Eglise que quand tu arrives au moment de le faire, que tu puisses te marier. Parce que l’Eglise, dans la vie Chrétienne, on a sept (7) Sacrements. Maintenant on reçoit les cinq (5) Sacrements et entre le sixième (6e ) et le septième (7e ) on fait un choix. Le sixième c’est le mariage et le septième c’est l’ordre pour devenir prêtre. Donc entre les deux on choisit un des Sacrements. D’autres on choisit le mariage, certains, comme nous, on choisit l’Ordre pour devenir prêtre ; donc on n’a pas le droit au mariage. Maintenant, pour ceux qui on choisit le mariage, il faut le faire parce qu’arrivé à un moment de la vie, que ça soit la religion tout comme la société te demande de choisir pour te casser et pouvoir fonder une famille. Il y existe ta responsabilité. Alors, ceux qui ont choisi le mariage seront obligés de se marier et ceux qui ont choisi l’Ordre s’engagent dans la vie de la prêtrise. Pour se mettre à l’abri de toute caricature et autres, il est important que les gens se marient. En mettant la pression aux jeunes célibataires, on veut juste que les jeunes puissent faire un choix dans leur vie parce qu’il s’agit d’éviter l’infidélité, du fait que chaque jeune a trois (3) copines, cinq (5) copines… Ou même s’il a d’autres dans sa vie, les jeunes ont toujours du mal à choisir. On demande aux jeunes célibataires de faire un choix pour pouvoir se casser et d’exercer leur responsabilité. Il y a quand-même une différence entre un homme marié et un célibataire surtout sur la question de la responsabilité. Par exemple, si un homme marié conduit une voiture, on sent que c’est un homme marié, il est responsable parce qu’il calcule sa femme, ses enfants… Et si c’est un célibataire qui conduit, il prend la vie à la légère. Il est beaucoup plus responsable, beaucoup plus ambitieux de se marier, de choisir une personne et de fonder une famille. Donc, si la société met une pression sur les célibataires, c’est tout simplement parce que les filles sont à disposition, belles et veulent se marier mais les hommes ont peur de s’engager. Les hommes ne veulent pas où même parfois économiquement ne sont pas prêts ; du coup il faut leur mettre la pression pour qu’ils puissent choisir. Il ne faut pas oublier aussi que l’Eglise interdit strictement le concubinage. Il y a trois sortes de mariage : le mariage civil, le mariage traditionnel et le mariage religieux. Le mariage religieux est le plus important parce que je suis prêtre et je parle comme un prêtre. Peut-être que le juriste parlera lui du mariage civil. Ce (le célibat) n’est pas une bonne chose et ça ne reflète pas l’image d’une société respectable et le souhait c’est qu’on puisse se marier légalement, religieusement pour être beaucoup plus aptes à la religion que nous adorons, que ça soit en Islam qu’en Christianisme. La religion est contre le concubinage. Donc, on met la pression aussi pour éviter tout ça.»
LE «CÉLIBAT ENDURCI», UNE VIE D’ANGOISSE ET DE HANTISE
«Qu’attends-tu pour te marier ?» «Tu es une veille fille, arrêtes de renvoyer les prétendants, tous tes amis(es) se sont mariés (es), pourtant tu n’es pas mal». «Arrêtes de «trier», tu risques de tomber sur une mauvaise ou moche femme».
Au Sénégal, nombreux sont ceux qui vivent le chagrin du «célibat endurci», même s’ils ne le montrent pas pour ne pas être la risée du quartier. Ce fait de société touche les deux sexes à savoir l’homme et la femme, même s’il est mal perçu surtout du côté de la femme qu’on finit par qualifier de «vieille fille». Ils rêvent tous de se pendre et vivre leur idylle au grand jour, mais le destin en a décidé autrement, en leur privant de partenaire, jusqu’à certain âge, notamment à partir de 25 ans environ, pour la femme, et 30 ans pour l’homme. Frustrés et mal jugés par la société, ils sont condamnés à vivre avec ce grand mal accentué par remarques venant surtout de leurs proches, parents et amis et qui, dans une certaine mesure, ont l’allure d’injonction plus qu’une incitation au mariage.
«Qu’attends-tu pour te marier ?» «Tu es une veille fille, arrêtes de renvoyer les prétendants, tous tes amis(es) se sont mariés (es), pourtant tu n’es pas mal». «Arrêtes de «trier», tu risques de tomber sur une mauvaise ou moche femme». Bref, ce sont là quelques phrases mythiques destinées aux garçons et filles adultes d’un certain âge qui peinent ou tardent à trouver chaussures à leurs pieds. Ils sont versés dans le lot du «célibat endurci». Ce phénomène, à la limite perçu comme un sacrilège, constitue un poids lourd chez la femme, contrairement à l’homme qui se soucie peu du regard de la société ou subit moins la pression familiale et sociétale. Dans les maisons, il y a souvent une personne en âge de se marier mais qui pourtant ne l’est pas. Une situation très difficile à supporter, surtout quand la pression sociale vient s’y ajouter et le petit-frère (pour l’homme) ou la petite sœur (pour la femme) réussissent à se marier avant. Dès lors, le «célibat endurci» devient gênant voire un lourd fardeau dans une société qui devient plus en plus exigeante et parfois même agaçante envers ces personnes qui peinent encore ou tardent à trouver un conjoint ou une conjointe, comme le voudrait la tradition et les croyances (Islam et Christianisme). Avec ces remarques «désobligeantes» qui bourdonnent ou agressent au quotidien leurs oreilles, comme s’ils ont choisi ou commis crime les mettant en «marge» de la société.
«TOUT LE MONDE TE DEMANDE CE QUE TU ATTENDS, COMME SI…»
Mlle Gnagna Sarr qui va bientôt souffler ses trente bougies est toujours célibataire. Elle dit avoir honte de ce statut. «Je suis fatiguée d’entendre toujours la même chose, à longueur de journée. Dans les cérémonies, c’est encore pire. J’aimerai bien me caser et fonder une famille comme mes amies. Mais je suis toujours là», fait savoir Gnagna qui dit ne pas manquer de prétends. «Mais, c’est l’heure qui n’a pas encore sonné». Selon Aissatou Dabo, à chaque fois qu’elle voit une amie se marier, elle verse toutes les larmes de ses yeux, une fois de retour chez elle car, soutientelle, «la situation me dépasse. J’ai envie de me marier ; mais je n’ai pas encore vu celui qu’il faut. J’envie toutes mes amies et à chaque fois que je vois l’une d’elles se marier, je pleure pour évacuer ma frustration. Certes, je veux me marier ; mais je ne veux pas être aussi aveuglée par cette envie jusqu’à tomber sur la mauvaise personne», faitelle savoir. Avant d’ajouter : «tout le monde te demande ce que tu attends, comme si cela dépendait uniquement de toi. Bientôt 35 ans, je suis toujours chez mes parents», lâche-t-elle sous un sourire franc.
«LA SOCIETE TE COLLE TOUTES SORTES D’ETIQUETTES ET CERTAINS MEME OSERONT TE DIRE QUE TU AS UN ‘’FARU RAB’’»
Abda Fall, père d’un petit garçon, avoue ne pas encore avoir rencontré celle qu’il lui faut. «C’est un peu gênant quand votre petit-frère se marie et que vous soyez toujours dans le célibat. Il aura beaucoup plus de considération et de respect que vous qui êtes l’ainé de la famille», relève-t-il. Avant de déclarer : «ma mère me fatigue et n’arrête pas de me répéter que je dois me marier. Mais je ne suis pas prêt car je n’ai pas rencontré celle que je veux. Les moyens pour entretenir une femme ne sont pas réunis. Je ne voudrai pas que ma femme soit une autre charge pour mes parents», confit Abda. La pression ne se situe pas unique au niveau de la famille, mais la société également qui porte un regard et des préjugés, une habitude «typiquement» sénégalais. Mlle Diadia Ndao n’a pas peur d’être critiquée par sa famille car elle dit avoir les mots pour se défendre. Cependant, elle a un faible pour les préjugés sociaux. «Quand tu es en âge de te marier et que tu sois toujours célibataire, la société te colle toutes sortes d’étiquettes. Et certains même oseront te dire que tu as un «faru rab» (amant djinn ou habité(e) par un mauvais esprit, qui repousserait tout(es) prétendant-es-). Ils te pointent du doigt en disant que tu n’as pas envie de te marier parce que tu aimes la liberté», explique cette célibataire de 25 ans qui indique avoir marre de vivre chez ses parents car, même ses petits frères lui rappellent son statut avec des mots parfois blessants.
LE RECOURS AUX MARABOUTS ET AUTRES CHARLATANS
Parmi celle qui vivent le «célibat endurci», certaines ont recours aux religieux pour solliciter des prières ou même des marabouts et charlatans, afin qu’elles soient la prochaine sur la liste. Mlle Yaka Fall, 37 ans, n’a pas de complexe pour avoir fait recours aux marabouts. Elle nous raconte sa situation en toute aisance. «Dans le groupe d’amies, je suis la seule qui n’ai pas encore de mari. Juste des prétendants qui ne sont prêts. Franchement, tu ne peux pas dire à un homme de venir demander ta main, s’il n’en a pas l’intention. J’ai plusieurs fois fait recours aux marabouts pour voir si ma situation serait décantée, mais rien. A chaque fois, je me rends chez un des marabouts recommandé par une amie, il me donne des bains et formule des prières, mais toujours rien», lâche telle. Comme pour montrer que le «célibat endurci» est un véritable poids, chargé par des stéréotypes difficile à vivre, qui nécessite toutes les forces du monde pour le supporter.
NEGOCIATIONS GOUVERNEMENT-SYNDICATS D’ENSEIGNANTS, COSYDEP ET CNEPT INVITENT À SAUVER L’ÉCOLE
Silèye Gorbal Sy, et Cheikh Mbow, saluent les avancées dans les négociations et espèrent qu’un consensus sera trouvé à l’issue de la prochaine rencontre entre les deux parties prévue dans la semaine
ALHOUSSEYNI DJIGO & M DJIGO |
Publication 16/02/2022
Décidé à trouver une solution à la crise qui secoue actuellement l’école sénégalaise, le gouvernement avait convié le G7 à la table des négociations samedi dernier. Toutefois, les huit propositions du gouvernement pour un impact budgétaire de 69 milliards de F CFA n’ont pas satisfait les syndicats d’enseignants. Ces derniers ont décidé de poursuivre le bras de fer. Interrogés sur cette situation, le président de la Coalition nationale pour l’éducation pour tous du Sénégal, Silèye Gorbal Sy, et le directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique, Cheikh Mbow, saluent les avancées dans les négociations et espèrent qu’un consensus sera trouvé à l’issue de la prochaine rencontre entre les deux parties prévue dans la semaine. Non sans manquer de mettre Etat et syndicats devant leurs responsabilités pour la sauvegarde de l’école publique.
CHEIKH MBOW, DIRECTEUR EXECUTIF DE LA COSYDEP : «L’urgence est de sauver l’école»
La COSYDEP (Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique) a pris part à la plénière de monitoring des accords gouvernement/syndicats du samedi 12 février 2022 sur les 2 points d’achoppement : la correction des iniquités décriées par les personnels de l’éducation dans le système de rémunération des agents de l’Etat, la problématique des administrateurs scolaires. Il faut rappeler que nous frôlons la phase critique : 250 heures déjà perdues avec les 8 plans d’action sur les 1270 heures prévues, des manifestations d’élèves qui rappellent qu’ils veulent apprendre, la détermination des enseignants face à leur faible pouvoir d’achat, l’angoisse justifiée des parents face à leurs enfants qui sont dans la rue et non à l’école et aussi 4 mois perdus durant l’année Covid-19 par des élèves devant subir les examens cette année, une crise qui impacte exclusivement l’école publique dont les élèves seront évalués au même niveau que les autres. Toutefois, il faut saluer les avancées : la disponibilité des parties prenantes à aller rapidement vers des consensus pouvant décrisper la situation, l’option d’affronter les conclusions du rapport sur le système de rémunération des agents de l’Etat, à partir d’une approche sectorielle. La COSYDEP rappelle la responsabilité du gouvernement à veiller au fonctionnement normal de l’institution scolaire, souligne que l’enseignant reste le moteur incontestable de la transformation qualitative des intrants, réaffirme son espoir que ce 9ème plan d’action des syndicats soit le dernier jalon marquant la fin de la crise, signale l’urgence de sauver l’école en dépassant cette question pour pouvoir trouver le temps d’adresser les autres problématiques à forts enjeux : effectivité du droit à l’éducation, exigences d’amélioration de l’environnement des apprentissages, résorption des déficits criards, amélioration des performances
SILEYE GORBAL SY, PRESIDENT DE LA CNEPT : «Nous avions demandé aux syndicats de suspendre leurs mots de grève et poursuivre les négociations»
« La Coalition nationale pour l’éducation pour tous du Sénégal, en rapport à ses missions de veille et d’alerte, a toujours œuvré pour une éducation inclusive de qualité pour tous. Dans cette optique, nous avons toujours eu à jouer notre partition pour un espace scolaire apaisé sans lequel il est difficile de respecter le quantum et atteindre une éducation inclusive de qualité et des Odd. Avec cette crise actuelle, nous avons eu à lancer des appels au gouvernement et aux syndicats au dépassement. Sous ce sillage, vendredi (11 février), nous avons participé à la rencontre d’échanges avec le Haut Conseil du dialogue social et les syndicats d’enseignants. Nous réaffirmons notre ancrage dans le comité du Dialogue social du secteur de l’éducation. Nous avons participé aussi à la rencontre de ce samedi entre le gouvernement et les syndicats. La CNEPT a apprécié à leur juste valeur les propositions du gouvernement qui a fait des efforts car nous avons toujours demandé au gouvernement de respecter ses engagements. A cet effet, nous avions demandé aux syndicats de suspendre leurs mots de grève et poursuivre les négociations. Comme une autre plénière est prévue le samedi prochain, nous avons bon espoir qu’une issue heureuse sera trouvée au service de notre système éducatif et des élèves.
HAUSSE DES PRIX DES DENRÉES ALIMENTAIRES, LES PRÉCISIONS DU DIRECTEUR ADJOINT DU COMMERCE EXTÉRIEUR
La hausse des prix des denrées alimentaires notée ces jours-ci au Sénégal est indépendante de la volonté du Gouvernement mais elle est plutôt liée en partie à l’insuffisance de la capacité de production et de transformation de nos produits locaux.
La hausse des prix des denrées alimentaires notée ces jours-ci au Sénégal est indépendante de la volonté du Gouvernement mais elle est plutôt liée en partie à l’insuffisance de la capacité de production et de transformation de nos produits locaux. C’est la conviction du Directeur Adjoint du Commerce Extérieur qui était à Saint-Louis dans le cadre de la campagne de sensibilisation sur la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF). Selon Ansou Badji, la ZLECAF aidera ce pays à augmenter sa production locale et sa transformation industrielle afin de satisfaire le marché local.
Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre de la tournée nationale de sensibilisation des acteurs économiques sur les enjeux et les opportunités de la Zone de Libre Échange continentale africaine (ZLECAF) mise en œuvre par le Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises. C’est la première étape de cette activité qui se tiendra partout dans le pays avec comme objectif de sensibiliser et d’informer les acteurs économiques à ce sujet. En effet, il s’agissait de partager les informations sur le processus de mise en place de la ZLECAF ; d’informer sur les enjeux et opportunités de la ZLECAF pour le Secteur Privé national ; de mettre à niveau les opérateurs économiques sur l’état des négociations sur la ZLECAF et de présenter les actions prévues pour la mise en œuvre au Sénégal. En marge de cette rencontre, le Directeur Adjoint du Commerce Extérieur en l’occurrence Ansou Badji a tenu à clarifier la lanterne des populations sur la question de la hausse des prix des denrées alimentaires.
Selon lui, celle-ci est indépendante de la volonté du Gouvernement. “La hausse des prix qu’on est en train de vivre depuis quelque temps est en partie liée à l’insuffisance de la capacité de production et de transformation de nos produits locaux. Et justement, la ZLECAF va nous aider à augmenter notre production locale et notre transformation industrielle pour permettre de satisfaire le marché local. Donc c’est une contribution que la ZLECAF pourra apporter pour régler un peu l’impact des prix au niveau international sur notre économie”, a dit Ansou Badji tout en précisant que cela est une façon d’atténuer et de stabiliser les prix au niveau international, vu la dépendance aux marchés extérieurs. Elle pourra ainsi contrecarrer cela en permettant au pays de s’appuyer sur ses propres ressources qui seront transformées au niveau national avec les partenaires des autres pays africains.