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14 août 2025
LA PASTEF FACE A UN AUTRE CAS DE VIOL
Un peu plus d’un an après l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, une nouvelle affaire de viol éclabousserait Pastef. D’après L’Observateur de ce samedi 19 mars, un jeune responsable de ce parti, I. N., est accusé d’avoir abusé d’une fille mineure
Un peu plus d’un an après l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, une nouvelle affaire de viol éclabousserait Pastef.
D’après L’Observateur de ce samedi 19 mars, un jeune responsable de ce parti, I. N., est accusé d’avoir abusé d’une fille mineure «qui s’est échappée du cadre familial et s’est retrouvée entre les mains de son (bourreau présumé) et d’un de ses amis».
Le journal souligne que lors des dernières Locales, I. N. était dans une commune de Fatick le candidat de Yewwi Askan Wi, la coalition à laquelle appartient Pastef.
Arrêté «il y a quelques jours» par la brigade de gendarmerie de Hann, il a été déféré au parquet, d’après la même source.
L’Observateur rapporte qu’I. N. est originaire du village de Ndjilasseme. Il serait agent à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD)
ALIOU CISSÉ ET SON STAFF À MARRAKECH DÈS CE SAMEDI
Le staff technique des Lions du Sénégal quitte Dakar ce samedi 19 mars, en partance pour Marrakech, au Maroc, où la bande à Sadio Mané aura trois séances d’entraînement avant de rallier Le Caire.
Le staff technique des Lions du Sénégal quitte Dakar ce samedi 19 mars, en partance pour Marrakech, au Maroc, où la bande à Sadio Mané aura trois séances d’entraînement avant de rallier Le Caire. La dernière séance est prévue dans la capitale égyptienne, à la veille du match aller contre l’Égypte, en barrages du Mondial Qatar 2022. « Nous voyagerons normalement dans la nuit de samedi à dimanche pour arriver à Marrakech. On aura l’ensemble des joueurs avant le lundi. Ils vont atterrir à partir de 15 heures. La première séance (aura lieu) vers 19 heures, le temps de les laisser récupérer », a détaillé le sélectionneur des Lions du Sénégal, Aliou Cissé, face à la presse, hier, pour la publication de la liste (26 fauves) pour la qualification au rendez-vous mondial. Le retour de l’équipe est prévu le vendredi 25 mars, tout juste après la rencontre. La manche retour aura lieu le mardi 29 mars.
UNE CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION DE L'OIGNON A COMPTE GOUTE A PODOR
Le président de l’Interprofession de l’oignon au Sénégal, Boubacar Sall, a déploré vendredi ‘’la morosité inquiétante’’ qui entoure à Podor (nord) le début de la campagne de commercialisation de l’oignon local
Podor, 18 mars (APS) – Le président de l’Interprofession de l’oignon au Sénégal, Boubacar Sall, a déploré vendredi ‘’la morosité inquiétante’’ qui entoure à Podor (nord) le début de la campagne de commercialisation de l’oignon local, dont la production peine à trouver preneur.
‘’Depuis le démarrage presque, les commerçants ne sont pas venus acheter les récoltes d’oignon. A pareil moment de l’année, plusieurs camions partaient d’ici pour rejoindre les grands marchés du pays’’, s’est désolé M. Sall lors d’une réunion des producteurs à Boubé, dans la commune de Ndiayène-Pendao.
Le directeur général de l’Agence de régulation des marchés, Amadou Abdoul Sy, et la ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta, y prenaient part.
Le but de la rencontre était de trouver des solutions à la mévente de l’oignon, à ‘’la campagne de commercialisation, qui est plongée dans une morosité inquiétante’’, a précisé le président de l’Interprofession de l’oignon au Sénégal.
Il estime que le remboursement des crédits contractés auprès des banques risque d’être hypothéqué, si ‘’au terme d’une campagne de production difficile, marquée par le manque et la cherté de l’engrais’’, les producteurs ne parviennent pas à ‘’écouler les récoltes’’.
Le directeur général de l’Agence de régulation des marchés s’est montré rassurant en affirmant que la situation devrait s’améliorer. ‘’Déjà, il n’y a plus de stocks d’oignon importé dans les entrepôts. Donc, c’est une situation favorable pour les commerçants et les producteurs nationaux’’, a-t-il assuré.
La ministre du Commerce a invité les acteurs de la filière à ‘’jouer leur rôle’’, pour une bonne campagne de commercialisation de l’oignon.
‘’Il faut que chaque acteur joue pleinement son rôle. Que le producteur se limite à son champ, le commerçant s’occupe de mettre le produit sur le marché, de manière à ce qu’il n’y ait pas de confusion de rôles ou de télescopages dans le circuit’’, a-t-elle recommandé aux producteurs.
Aminata Assome Diatta a annoncé la tenue, dès son retour à Dakar, de réunions sectorielles avec chaque collège d’acteurs, pour plus de visibilité du schéma de commercialisation de l’oignon.
Cette année, plus de 4.000 hectares d’oignon ont été mis en valeur à Podor. Malgré les difficultés d’approvisionnement en intrants, la production pourrait atteindre 80.000 tonnes.
MATAR DIOP PREND LES COMMANDES DE LA FORCE EN ATTENTE DE LA CEDEAO
Un officier général sénégalais, a été nommé nouveau Chef d’état-major de la Force en attente de la Communauté économique des États d’Afrique des l’Ouest (CEDEAO).
Un officier général sénégalais, a été nommé nouveau Chef d’état-major de la Force en attente de la Communauté économique des États d’Afrique des l’Ouest (CEDEAO). Ce vendredi 18/03/22, à Abuja, le général de division nigérian Usman Abdulmumuni Yusuf a passé le flambeau au général de brigade Mactar DIOP. au cours d’une cérémonie sobre mais solennelle.
ALTERNANCES ET GOÛT D’INACHEVÉ
Les alternances se suivent et se ressemblent à bien des égards. Abdoulaye Wade a fait 12 ans avant que les électeurs n’aient limité son mandat à deux par les urnes. Macky Sall en aura fait autant en 2024
19 mars 2000 et 25 mars 2012. Les alternances se suivent et se ressemblent à bien des égards. Abdoulaye Wade a fait 12 ans avant que les électeurs n’aient limité son mandat à deux par les urnes. Macky Sall en aura fait autant en 2024. Et une éventuelle tentative d’une 3ème candidature pourrait déboucher sur la même issue. La prochaine sera-t-elle encore en mars. Si c’est en février, ce sera au premier tour.
19 mars de Abdoulaye Wade
Mars est l’un des mois de la démocratie sénégalaise. 19 mars 2000 est encore dans les mémoires. Un dimanche. Mais cette année, ça tombe sur un samedi. Comme ce samedi du 18 mars, veille du scrutin qui devrait sceller définitivement le sort du régime socialiste, disons celui d’Abdou Diouf, après 20 ans de règne. Une « jeunesse malsaine », qui affûtait… son arme, la carte d’électeur, pour en finir. Parce qu’en envoyant le Président sortant au second tour, rien ne pouvait plus arrêter cet espoir de changement.
Avec 41% au premier tour, Abdou Diouf n’avait plus d’autre choix que d’espérer des retrouvailles avec ceux qui avaient sauté du navire socialiste : Djibo Ka et Moustapha Niasse. Le leader de l’union pour le renouveau démocratique (Urd) joue la carte imprudente, même s’il se considérait comme la clé du changement. Qui n’a rien à avoir avec le « Sopi » que réclamaient les jeunes. La jeune génération. Niasse, lui, reste constant dans son Appel du 16 juin et participe à l’alternance avec 17%. Diouf stagne à 41, 33%. Wade est élu président de la République avec 58, 49%. Le Sénégal respire, souffle.
Démocratiquement. Le coup de fil de félicitation d’Abdou Diouf à Abdoulaye Wade. Point besoin de rembobiner cette histoire... historique. Wade déroule son premier mandat avec une grâce plus ou moins longue. En dépit d’énormes scandales et écarts. Les chantiers de Thiès qui ont conduit Idrissa Seck en prison ont failli limiter son mandat à un. Il s’en dort avec 56% en 2007. Réélection contestée par une opposition groggy qui ne la reconnaît pas et boycotte les Législatives de juin de la même année. Et commence le goût d’un 3ème mandat. Ou la route vers le sommet pour le fils, disait-on. Mais que d’embuches : Défaite aux Locales 2009 dans plusieurs grandes villes, 23 juin, des morts… ça n’a pas été de tout repos pour le vieux qui tente d’imposer sa candidature. Le premier goût est toujours différent des autres qui suivent.
25 mars de Macky Sall
C’est ainsi que le 19 mars est consacré plus que l’alternance du 25 mars 2012. Même si la génération qui n’a connu que Wade peut sentir une autre saveur. On ferme la parenthèse Wade. On recommence. Celle de Macky Sall s’ouvre avec beaucoup d’espoir. Comme en 2000, la gauche qui avait, en partie, porté Wade au pinacle, tient l’échelle pour Sall qui monte au sommet. En attendant un second tour qui « achève » son adversaire qui n’a pu se relever de ses 34%. 13 candidats, dans une détermination du « tout sauf lui » et « tous contre un », bousculent un pan déjà à terre… Personne, ou en tout cas, peu de gens l’avaient vu venir.
Même s’il est vrai que Macky Sall a été favorisé par l’éclatement d’un Benno siggil senegaal, issue des Assises nationales, incapable de trouver ce candidat unique et consensuel entre Niasse et Tanor. Les leaders de l’Afp et du Ps, mais aussi de Rewmi, ont alors accompagné Macky Sall dans la coalition Benno bokk yaakaar. Le Président Sall n’a pu, à son tour, résister à la réalité et la pratique politiques. A l’épreuve, il y a quelques points d’héritage têtus.
La traque des biens mal acquis, comme celle de 2000 avec Wade, est lancée. Des dignitaires du régime défait sont poursuivis. Des opposants emprisonnés et même exclus d’élections. Des élections contestées comme celle de la Présidentielle de 2019 avec les 4 qui ne reconnaissent pas la réélection de Macky Sall à plus de 58%. Une intention prêtée de tenter un 3ème mandat, comme son prédécesseur…
Mais, tout compte fait, la démocratie électorale fonctionne. Bien sûr avec ses démons de la violence, de la trahison, de la répression, de la contestation… qui l’accompagnent. Mais l’alternance reste, « l’aboutissement d’un processus démocratisation », pour reprendre le juriste Alioune Badara Fall dans son article « La démocratie sénégalaise à l’épreuve de l’alternance », paru dans la revue Afrilex. Le Sénégal va vers d’autres échéances électorales et qui pourraient encore aboutir à une troisième alternance en 2024 ou après.
VIDEO
CONTRE FORUM DE L'EAU ET L'ANNONCE DE LA MARCHE CONTRE PARRAINAGE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE VENDREDI
Les quotidiens de ce samedi 19 mars 2022 mettent en évidence la mésentente entre le comité d'organisation du forum mondiale de l'eau et la mairie de Dakar ainsi que les mécontentements liés au parrainage pour les prochaines législatives.
Les quotidiens de ce samedi 19 mars 2022 mettent en évidence la mésentente entre le comité d'organisation du forum mondiale de l'eau et la mairie de Dakar ainsi que les mécontentements liés au parrainage pour les prochaines législatives. Suivez la revue de presse de Fabrice Nguéma sur Zik Fm.
LE 9ÈME FORUM MONDIAL DE L’EAU ET LES OPÉRATIONS DE SÉCURISATION EN CASAMANCE À LA UNE L'APS CE SAMEDI
De nombreux journaux reçus, samedi, à l’APS, ont mis l’accent sur la polémique entre la Mairie de Dakar et le Secrétariat exécutif du 9ème Forum mondial de l’eau à Dakar, sur l’organisation de cette rencontre
Dakar, 19 mars (APS) – De nombreux journaux reçus, samedi, à l’APS, ont mis l’accent sur la polémique entre la Mairie de Dakar et le Secrétariat exécutif du 9ème Forum mondial de l’eau à Dakar, sur l’organisation de cette rencontre, là où d’autres se sont intéressés aux opérations de sécurisation menées par l’armée sénégalaise dans le Nord Sindian, en Casamance (Sud).
Le 9ème Forum mondial de l’eau, qui se tient sous le thème de ‘’La sécurité de l’eau pour la paix et le développement’’, abordera ‘’les enjeux globaux pour l’homme et la nature, aujourd’hui et demain’’.
Le sommet permettra d’accélérer la concrétisation efficace de l’agenda mondial de l’eau, qui conditionne l’atteinte des Objectifs de Développement Durable’’.
En prélude de l’ouverture officielle, lundi, de la rencontre, plusieurs journaux se sont intéressés à la polémique entre le Secrétariat exécutif du 9ème Forum mondial de l’eau et la Mairie de Dakar, qui selon ces publications, a ouvert depuis vendredi son contre-sommet.
Sur la question, le Soleil titre : ‘’9ème Forum mondial de l’eau : les enjeux de Dakar’’.
Selon la publication, le Secrétariat exécutif du 9ème Forum mondial de l’eau, dans un communiqué de presse, a affirmé hier que ‘’la ville de Dakar a été associée tout le long de la mobilisation et de la préparation de cet évènement qui s’ouvre lundi à Dakar’’.
Il ajoute qu’’un protocole de partenariat a été conclu entre la ville de Dakar et le Secrétariat exécutif du 9ème Forum mondial de l’eau le 8 septembre 2021, cela à l’instar d’autres partenaires’’.
‘’Forum contre Forum : l’eau bout à Dakar’’, note Vox Populi. Le journal souligne que ‘’le Secrétariat exécutif du 9ème Forum mondial de l’eau se lave à grande eau des accusations de mise à l’écart de la Mairie de Dakar’’.
Il écrit : ‘’Barthélémy Dias déroule déjà son Forum et pose des problématiques cruciales dans la région-capitale’’.
‘’Comme annoncé, le maire de Dakar a lancé ce vendredi, les activités du contre-sommet du Forum mondial de l’eau, prévu du 21 au 24 mars 2022 dans la capitale sénégalaise’’ souligne Vox Populi.
Il précise : ‘’Pendant trois jours, diverses activités dont le panel +l’eau à Dakar, Dakar dans les eaux+ seront menées autour de la problématique de l’au à Dakar, où selon Barthélémy Dias, plus de trois millions de Sénégalais n’ont pas accès au liquide précieux’’.
‘’Polémique autour du Forum mondial de l’eau au Sénégal : Barth +confine+ Dakar’’, dit Sud Quotidien.
Le journal écrit : ‘’le maire de la capitale sénégalaise boycotte et organise son contre-forum sur la problématique de l’eau à Dakar’’. Il ajoute : ‘’le Secrétariat exécutif du Forum monde, en mode éclairage sur la +mise à l’écart+ de la ville de Dakar’’.
Le journal l’Info titre : ‘’Problématique de l’eau et de l’assainissement à Dakar : Barth tient son contre-forum’’.
Selon la publication, ‘’Barthélémy Dias a attendu la veille de l’ouverture du 9ème Forum mondial de l’eau et la célébration de la Journée mondiale de l’eau, pour poser la problématique de l’eau et de l’assainissement dans la capitale sénégalaise’’.
‘’Gestion de l’eau et de l’assainissement : Barth veut responsabiliser les élus locaux’’, écrit à sa Une le Quotidien.
Le journal indique que ‘’Barthélémy Dias, maire de la ville de Dakar, souhaite jouer un rôle dans la gestion du problème de l’eau et de l’assainissement. ‘’Il a organisé une réflexion autour de la question afin de se doter d’une feuille de route’’ constate le Quotidien.
D’autres quotidiens ont eux mis l’accent sur les opérations de sécurisation menées ces derniers jours, par l’armée sénégalaise dans le Nord Sindian, dans le département de Bignona, en Casamance (Sud).
‘’Casamance : opération de démantèlement des bases de Salif Sadio : Incursion dans la zone de feu’’, écrit Bès bi le jour. La publication note : ‘’16 villages déplacés, des familles traumatisées, un deuxième soldat succombe à ses blessures’’.
Selon Bès bi le jour : ‘’ce sont des familles entières, des femmes et des jeunes, traumatisés, qui sont obligés de quitter leurs villages à cause de la violence des combats entre l’armée et le MFDC’’.
Il constate que ‘’chefs de village, maires, directeurs d’école cherchent secours pour ces centaines de réfugiés dont des élèves’’.
‘’Ratissage de l’armée dans le Nord Sindian : Casamance, voyage au cœur des villages déplacés’’, souligne à sa Une L’Observateur.
‘’Plus de 300 réfugiés rencontrés et d’une dizaine d’écoles fermées’’, selon le journal qui publie des témoignages de personnes qui ont vécu cette situation d’insécurité en Casamance.
LES SEQUENCES DU DESHONNEUR
La tendance est préoccupante. En effet, il est de plus en plus fréquent de voir une sextape dévoilée par l’un des partenaires ou bien une tierce personne malintentionnée.
La diffusion de vidéos intimes par fuite ou vengeance, devient de plus en plus récurrente au Sénégal. Et dans la plupart du temps, les images sont prises dans le cadre privé, mais finissent par se retrouver sur la place publique.
La tendance est préoccupante. En effet, il est de plus en plus fréquent de voir une sextape dévoilée par l’un des partenaires ou bien une tierce personne malintentionnée. Ce qui était censé être un moment d’intimité et de plaisir, du moins, pour l’un des partenaires, finit par être dévoilé au grand public. Et malgré les cas qui font les choux gras de la presse, la pratique continue de plus belle. Et, de plus en plus, les comptes se soldent à la barre.
Les procès pour diffusion de vidéos intimes ou images obscènes, sextorsion, chantage, entre autres délits, se multiplient. Mais dans la majeure des cas, c’est pour se venger après une rupture. Les cas de chantage, dans le but d’extorquer des fonds, commencent aussi à être nombreux. L’une des histoires les plus récentes et marquantes, date du dernier mois de l’année 2021. L’affaire a été jugée au tribunal des flagrants délits de Dakar, le 21 décembre 2021. Elle opposait le chef religieux Souhaibou Mané à son ex-conjointe.
Pour se venger de la mère de son fils qui lui aurait refusé la garde de leur chérubin, le mis en cause à tout simplement décidé de rendre publiques les photos de leur intimité. Sentant son image ternie, la victime n’a pas tardé à porter l’affaire devant la justice pour laver son honneur.
Le maître des poursuites avait, à cette occasion, invité le tribunal à être plus sévère, désormais, vis-à-vis de ces personnes qui ternissent à jamais l’image de leurs victimes.
Avant cela, c’est une histoire d’amour entre un imam et une infirmière qui finissait mal et atterrissait au tribunal. Le plaignant, imam El Hadji Aboubacar Diallo, reprochait à l’infirmière Marème Soda Ndiaye de l’avoir humilié en diffusant ses images obscènes. En effet, pendant leurs escapades en amoureux dans les auberges ou parfois dans le véhicule de son amant, la jeune dame prenait le soin de filmer leur intimité, à son insu. Puis, après 8 ans de relation amoureuse, le couple s’était séparé, avant de se retrouver, quelques années plus tard, pour le plus grand malheur de l’imam dont la vie a basculé, le jour où Marème Soda Ndiaye a partagé ses vidéos obscènes avec ses frères et son épouse.
A l’audience, imam Diallo disait : ‘’ C'était ma petite amie. Grâce à moi, elle a découvert plusieurs endroits huppés. J’ai tout fait pour elle. J’avais confiance en elle et je partageais avec elle mes peines et joies ». Dépité, le maitre coranique et prêcheur ajoutait que son ex copine l’a humilié, parce qu’il avait refusé d’offrir à sa mère, un plat à emporter, lors d’une de leurs sorties. Il soutenait que la prévenue avait mal pris son refus. Mais, Marème Soda avait donné une toute autre explication à son acte, après avoir précisé qu’elle n’avait envoyé la vidéo qu’au petit frère de la partie civile. Elle disait avoir agi de la sorte parce que les proches de son ex amant la traitaient de ‘’pute’’.
« Il leur a fait croire que c’est moi qui lui courais après. Alors qu’à chaque fois, c’est lui qui venait vers moi. Pis un vendredi, alors qu’il devait aller à la mosquée, il est venu chez moi. Dans son véhicule, il a exhibé son sexe et m’a demandé de lui faire plaisir. C’est là que je l’ai filmé », avait-elle avoué. Elle s’en était tirée avec une peine de 3 mois assortie du sursis.
Vengeance
Le 21 septembre 2021, le tribunal de Dakar a jugé un contentieux opposant le restaurateur Boulaye Ndiaye à son ex-dulcinée Dioba Ndiaye. Les deux tourtereaux voulaient s’unir devant Dieu et les hommes, mais ils se sont heurtés au véto de la mère de la demoiselle. Malgré cela, Boulaye Ndiaye n’a pas voulu lâcher l’affaire. Pas question, pour lui, de voir Dioba dans les bras d’un autre homme. Il a alors diffusé des images compromettantes de son ex dans des groupes WhatsApp.
‘’C’est lors d’un appel vidéo qu’il a fait une capture d’écran qu’il a gardée. En plus de cela, il a envoyé un message vocal à Sira pour lui dire que j’ai entretenu plusieurs rapports sexuels avec lui’’, s’était désolé la jeune dame.
Pour se disculper, Boulaye Ndiaye, après avoir reconnu la paternité de ces images, avait réfuté leur diffusion dans les réseaux sociaux. Il disait avoir perdu son portable pendant les fêtes de Tabaski, avant de présenter ses excuses. Mais la représentante du ministère public avait requis deux ans d’emprisonnement dont six mois ferme contre lui, car elle estimait que ses excuses ne pouvaient réparer le mal qu’il avait causé à la partie civile. Au final, le tribunal lui a infligé une peine d’emprisonnement de 2 ans dont 1 an ferme, plus que les 6 mois requis par le parquet.
Le cas du le chef religieux Souhaibou Mané est aussi emblématique des ravages causés par ce phénomène. En effet, pour se venger de son ex épouse qui a refusé de lui laisser la garde de leur fils de 3 ans, il a divulgué les images intimes d’elle, avant de partager des vidéos de leur intimité, alors qu’ils étaient encore mariés. Cela a eu des conséquences fâcheuses sur la carrière musicale de la dame et sa réputation. Face au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar, elle renseignait que ce n’était pas la première fois qu’elle trainait son ex-époux à la barre. « Je l’avais amené ici, car il m’avait battue jusqu’à causer mon avortement. Cette fois-ci, il a voulu ternir mon image, en divulguant les vidéos de notre intimité. Toute cette animosité, car j’ai refusé que mon fils habite chez lui ».
La plaignante ajoutait avoir été contrainte de fermer sa page YouTube, car, son ex menaçait de divulguer ses photos et vidéos intimes dans les commentaires.
Poursuivi pour atteinte à la vie privée d’autrui et diffusion d’images à caractère obscène, Souhaibou Mané avait regretté son acte. Après avoir reconnu qu’il détenait les images obscènes de son ex-femme, il confessait : ‘’Je n’ai envoyé la vidéo qu’à un ami’’. ‘’En tant que chef religieux, devrais-tu garder de telles images ? », lui avait demandé le substitut du procureur de la République. D’une voix hésitante, l’homme rétorquait : ‘’non’’.
En 2019, la ville de Touba avait également été secouée par une affaire de mœurs, mettant en scène des proches de la famille maraboutique. La victime dans cette affaire était Sokhna Tayratou Mbacké, fille de Serigne Abdoul Ahat Mbacké dont des photos nues d’elle avaient été partagées dans les réseaux sociaux par la femme de son ex-amant, fille d’un conseiller municipal à Touba.
A ces exemples, on peut ajouter, en 2020, les vidéos d’une bande d’adolescents s’adonnant à des pratiques indécentes dans un appartement de la cité Mixta. D’autres Sénégalais, célèbres comme anonymes, ont également été acteurs de ces scènes choquantes.
Les mises en garde de CDP
Dans ces cas de figure, la Commission des données personnelles (CDP) rappelle que ‘’toute publication qui part d’une intention malveillante de nuire ou de ternir l’image ou la réputation d’une personne, peut avoir des conséquences désastreuses. (…) La divulgation d’une photo compromettante sur un réseau social peut salir durablement la réputation d’une personne’’. Cependant, dans un entretien, le chef de la Division du contentieux à la CDP précisait sur la question, que ces vidéos privées devenues publiques sont plus liées à la vie privée et à la cybercriminalité qu’à la protection des données. Leur diffusion est considérée par le Code pénal comme une infraction avec des sanctions pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.
Par conséquent, Siradiou Bâ fait savoir que, dans ces situations, la CDP ne peut qu’accompagner la victime pour demander le retrait du contenu auprès des géants du net ou saisir le procureur, comme l’impose la loi, en cas de constatation d’une infraction où les données personnelles sont utilisées.
VENUE À LA RESCOUSSE DES VICTIMES : La CDP reçoit plusieurs plaintes par an
Pour aider les populations à préserver leurs images et à sécuriser leurs données personnelles, la Commission de protection des données personnelles (CDP) a été mise en place. Instituée par la loi n° 2008-12 du 25 janvier 2008, elle est chargée de vérifier la légalité de la collecte et du traitement des données personnelles des sénégalais et de s'assurer que toutes les précautions sont prises pour qu’elles soient sécurisées.
Durant le premier trimestre de l’année 2021, la CDP a reçu 12 plaintes et signalements. Et sur ces plaintes et signalements, 3 concernaient la diffusion d’images intimes. Au second trimestre, le nombre de plaignants en la matière connut une légère baisse. En effet la commission n’a reçu que 2 plaintes. Le même nombre a été comptabilisé durant le troisième trimestre. En outre, au quatrième trimestre de l’année 2021, sur 18 plaintes et signalements reçus, la CDP a traité 4 plaintes contre X pour chantages et menaces de divulgation de vidéos et photos intimes.
Dans ces cas de figure, la Commission des données personnelles (CDP) rappelle que ‘’toute publication qui part d’une intention malveillante de nuire ou de ternir l’image ou la réputation d’une personne, peut avoir des conséquences désastreuses. (…) La divulgation d’une photo compromettante sur un réseau social peut salir durablement la réputation d’une personne’’.
Si une bonne partie des dossiers sont traités et bouclés à la Commission, d’autres sont transmis au Procureur de la République pour qu’une action en justice soit ouverte.
En outre, la CDP, en application des articles 363 bis et 431-19 de la loi n°2016-29 modifiant le Code pénal, et pour plus de célérité dans le traitement desdites plaintes, invite les plaignants à saisir directement, la Division Spéciale de la Cybersécurité de la police, en leur recommandant de rompre tout contact avec la personne mise en cause ; à ne pas céder aux chantages et d’éviter de verser une somme d’argent.
Elle recommande également de faire des captures d’écran de ses échanges sur WhatsApp, des vidéos et photos... à titre d’éléments matériels pouvant servir de preuves
D’ailleurs, dans un entretien, le chef de la Division du contentieux à la CDP précisait sur la question, que ces vidéos privées devenues publiques sont plus liées à la vie privée et à la cybercriminalité qu’à la protection des données. Leur diffusion est considérée par le Code pénal comme une infraction avec des sanctions pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.
Par conséquent, Siradiou Bâ fait savoir que, dans ces situations, la CDP ne peut qu’accompagner la victime pour demander le retrait du contenu auprès des géants du net ou saisir le procureur, comme l’impose la loi, en cas de constatation d’une infraction où les données personnelles sont utilisées.
TROIS CAS DE SUICIDE EN TROIS SEMAINES À SÉDHIOU
Cette forte propension des jeunes de la région à mettre un terme à leurs jours et dans le plus grand anonymat inquiète plus d’un
Une série noire de suicides taraude de plus en plus les esprits dans la région de Sédhiou. Le dernier cas en date remonte à hier, vendredi 18 mars, au quartier Djiroffcounda de Madina Wandifa, dans le Nord de Sédhiou. Un jeune homme a mis fin à ses jours, par voie de pendaison, sans laisser derrière les mobiles de son acte. Deux semaines plus tôt, deux autres hommes s'étaient livrés au même exercice mortifère. Durant la même période, une collégienne de Karantaba avait aussi tenté de se donner la mort. Cette forte propension des jeunes de la région à mettre un terme à leurs jours et dans le plus grand anonymat inquiète plus d’un. Contingences et complexité des raisons de vivre ou forces irrationnelles en action, la réponse des psychologues et les esprits initiés est attendue.
Les cas de suicide sont de plus en plus fréquents chez les jeunes de la région de Sédhiou. En l’espace de trois semaines seulement, quatre (4) cas dont une tentative avortée sont enregistrés dans la région. Le dernier en date remonte à hier, vendredi matin, à Madina Wandifa où un jeune garçon du quartier Djiroffcounda, exerçant en voiture le petit commerce inter-villageois, a mis fin à ses jours par voie de pendaison.
Selon les voisins, le jeune homme du nom de Omar Dieng dit Dicko, âgé d’environ 30 ans, habite avec ses parents et entretenait de bons rapports avec les siens. Célibataire et la mine souvent joviale, en instance de mariage pour la semaine prochaine, il a été retrouvé, hier matin, accroché à un arbre situé à un peu moins d’un kilomètre de leur domicile familial. Son entourage immédiat témoigne de la bonne santé mentale du jeune-homme et sans ennuis particuliers portés à leur connaissance. Omar est titulaire d’un Baccalauréat général obtenu au lycée de Bounkiling. L’ancien proviseur de cet établissement, Landing Danfa, a témoigné, sur sa page Facebook, le sérieux, la discipline et les aptitudes de persévérance de ce jeune-homme dont il tient à saluer la mémoire. Les gendarmes de la Brigade de Bounkiling ont procédé au constat d’usage et ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de cette mort tragique. En attendant, il importe de rappeler que le suicide affecte de plus en plus des jeunes de la région. La semaine dernière, c’est un jeune de Diareng, souffrant de pathologie mentale, diton, qui s’est donné la mort.
Auparavant et non loin de là, à Karantaba, une jeune fille élève avait tenté de mettre fin à ses jours, mais elle a été sauvée de justesse. Le 27 février dernier, c’est aussi un jeune enseignant de Djidinky Manjaque, en service à Sobaly, dans l’arrondissement de Karantaba (département de Goudomp), de retour de l’hôpital, qui s’est fait tuer toujours par le même procédé de pendaison. Son père avait fait savoir qu’il se plaignait de douleurs bénignes.
LA SANTE MENTALE EN QUESTION, SOUFFRANCE SI LENTE ET EN SILENCE !
La santé mentale des jeunes est-elle si affectée que cela, au point de systématiser l’option de la mort ? La question taraude les esprits et il urge une prise en charge psychologique de masse, selon certains observateurs. «C’est une situation sociale assez préoccupante car une personne qui décide de mettre fin à ses jours vit en lui un fait qui finit par avoir le dessus sur lui. Certains arrivent à s’en sortir, s’ils réussissent à s’en ouvrir à d’autres personnes car j’ai connu un jeune-homme, dans notre village, qui expliquait avoir été tenté par cette option de suicide face à une situation délicate. Mais, après avoir partagé sa confidence à un proche, son problème était réglé», explique un enseignant qui préfère garder l’anonymat. Ailleurs en ville comme en milieu rural, les spéculations vont bon train. Pour nombre de citoyens rencontrés, « ce sont les problèmes de la vie à savoir le sous-emploi, absence ou insuffisance de revenus qui charrient le trop plein de stress. D’autres considérations d’ordre occultes s’invitent dans le débat faisant remarquer que certaines victimes sont envoûtées et n’agissent pas de leur propre chef, d’où la nécessité de solliciter des prières et implorer la Miséricordieux pour conjurer les forces nichés derrières leur esprit.
LES PÉPINIÈRES DE LA PROSPÉRITÉ ÉCONOMIQUE
le projet lancé dans un but initial de lutte contre la désertification, par la restauration des écosystèmes au Sahel, commence à avoir un impact économique remarquable sur les communautés qu’il traverse, notamment dans la zone du Ferlo au Sénégal.
Les effets positifs de la grande muraille verte commencent à se faire sentir sur le plan économique. C’est ce qu’a annoncé, au cours d’une conférence à l’initiative de la fondation SOCOCIM, une chercheure du CRNS et membre d’une équipe de recherche sur ce programme africain, notamment sur le tracé au Sénégal. En effet, selon Priscilla Duboz, le projet lancé dans un but initial de lutte contre la désertification, par la restauration des écosystèmes au Sahel, commence à avoir un impact économique remarquable sur les communautés qu’il traverse, notamment dans la zone du Ferlo au Sénégal.
Selon la chercheure, des activités économiques sont en train de se développer autour des pépinières dans le nord du Sénégal. La chercheure au CNRS et directrice adjointe à l’Observatoire Hommes-Milieux International Tessékéré, qui s’exprimait au cours d’une conférence, à l’initiative de la fondation SOCOCIM a soutenu qu’au-delà de son intérêt sur la lutte contre la désertification, le projet était aussi un moyen d’amélioration des conditions de vie des populations dans les zones traversées. Elle a notamment fait savoir que grâce aux réalisations de la grande muraille verte, des activités économiques sont en train d’être développées par les communautés riveraines le long du tracé, en dépit des tribulations notées dans certaines parties du Sahel et qui ralentissent quelque part la progression dans la mise en œuvre.
En effet, au niveau des pépinières, divers plants d’arbres adaptés au contexte de l’écosystème sahélien dans le nord sont cultivés avant d’être repiqués sur le tracé prévu dans le cadre du projet au niveau du Sénégal, particulièrement au nord dans la zone du Ferlo. « Il y a 09 pépinières énormes tout le long du tracé de la grande muraille » a-t-elle dit avant de rappeler que le but principal de cette grande muraille est de régénérer l’écosystème et faire en sorte que le tapis herbacé y soit de plus en pérenne. Ces périmètres de pépinières fermés pendant une durée annuelle, sont souvent ouverts en fin de période sèche au début du mois de juin, au moment où les plants sont à maturité et que l’herbe est épaisse. Les populations de la zone, surtout au niveau du Ferlo, en profitent pour faire brouter leurs troupeaux et vendre le surplus sur les marchés au niveau des foirails.
Ainsi quotidiennement plus d’une centaine de charrettes sont chargées d’herbes, à partir de ces pépinières, pour être vendues. « Au niveau de Labgar où je travaille, l’agence de la grande muraille ouvre les parcelles et les gens entrent pour faucher la paille, cela permet de donner à manger aux animaux d’une part et vendre le surplus sur le marché d’autre part. C’est la création d’une économie et cela implique aussi les habitants plus qu’il y a un avantage pour eux. L’année dernière, c’était 150 charrettes par jour pendant deux mois ».
Les femmes également y trouvent leur compte à travers les jardins polyvalents où, regroupées dans des GIE, elles font de l’horticulture pour leur consommation familiale mais aussi pour la commercialisation. Une activité qui est développée sur toute l’année. L’apiculture également connait un début de développement dans la zone avec la culture des mellifères, ce qui est en train de favoriser la production de miel dans le Ferlo. Autant de raisons qui doivent pousser les populations à épouser ce projet pour le retour de la verdure dans la zone sahélienne, mais aussi pour l’amélioration des revenus des populations dans les zones concernées.