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14 août 2025
LE TEMPS DE L’ADMINISTRATION N’EST PAS CELUI DE LA RECHERCHE
Le Syndicat autonome pour la recherche agricole et agro-alimentaire (SARAA) de ladite institution dénonce la gestion administrative "calamiteuse" de la direction générale de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA).
Le Syndicat autonome pour la recherche agricole et agro-alimentaire (SARAA) de ladite institution dénonce la gestion administrative "calamiteuse" de la direction générale de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA). Selon son secrétaire général, l’institut croule et coule doucement sous les innovations administratives. Le Dr Mame Farma Ndiaye, le SARAA, dénonce des dysfonctionnements graves suite aux nouvelles dispositions administratives de la direction générale : un centre régional d’excellence, reconnu par la CEDEAO, se retrouve sans connexion internet pendant plus d’un mois ; des essais et expérimentation en souffrance, suite à des contrats de prestations arrêtés ; des travaux en retard, suite à la centralisation de l’achat d’intrants, de produits de laboratoire, et même de papeterie, par le service de passation des marchés ; pour ne citer que ceux-là.
Le SARAA dénonce aussi la gestion des ressources humaines, qui ne favorise pas l’excellence, mais au contraire pousse le personnel, les chercheurs en particulier, à chercher de meilleurs horizons. En effet, au moment où le Président de la République nomme des Professeurs d’Universités ayant concouru au CAMES, l’ISRA freine les ardeurs des chercheurs en retardant leur reclassement, pire encore, l’avancement interne est même bloqué, malgré de nombreuses relances. Au moment où le personnel arrive à décrocher une formation auprès d’un bailleur, indique le document, la direction générale oppose un niet catégorique pour des motifs d’attente d’un plan de formation que cette même direction générale doit livrer. Au moment où les chercheurs travaillent à renforcer les élites intellectuelles, les simples contrats de stagiaires sont en attente de signature de leur convention. Au moment où la direction générale parle d’autonomisation des centres, des directeurs de centres se retrouvent sans voix.
Déjà que l’ISRA souffre de retard de salaire récurrent, depuis des années, avec un budget limité à 4,5milliards CFA, faudrait-il que s’en rajoute cela !
Au moment où le PSE vert se construit avec l’ISRA au cœur, devrons nous rappeler que "la recherche agricole à l’ISRA, c’est, entre autres : des productions de semences de qualité et certifiées ; des travaux aboutissant à des variétés de riz hautement productives ; des millions de doses de vaccins vétérinaires de qualité reconnus pour leur efficacité et vendues à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest ; des itinéraires techniques améliorant la performance agricole ; une disponibilité de semences et produits maraîchers de qualité" ? Déjà porté à l’attention du conseil d’administration, depuis plus de 6 mois, le SARAA porte à l’attention du public que "l’ISRA est sous le diktat d’une administration qui n’accompagne pas les enjeux de la recherche et sans aucune vision pour son rayonnement encore moins pour le développement du secteur agricole, avec un manuel de procédures de plus de 10 ans !".
L'UMS NE PEUT RIEN CONTRE OUSMANE SONKO
Les mises en garde du président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS),Ousmane Chimère Diouf contre l'opposant Ousmane Sonko qui s’attaquerait à la justice ne peuvent aucunement empêcher le leader de Pastef de dire ce qu’il a envie sur la magistrature
Les mises en garde du président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), Ousmane Chimère Diouf, contre l'opposant Ousmane Sonko qui s’attaquerait à la justice ne peuvent aucunement empêcher le leader de Pastef de dire ce qu’il a envie sur la magistrature, sur la base de faits. C’est ce que pense Bassirou Diomaye Faye, Président du Mouvement national des cadres patriotes (Moncap), invité à l’émission Grand Jury de la RFM de ce dimanche 20 mars 2022.
Bassirou Diomaye Faye reste convaincu que l’UMS ne peut rien faire contre son leader d’autant plus qu’elle ne peut pas donner des consignes à des magistrats intègres pour liquider Ousmane Sonko.
Pour lui, Ousmane Chimère Diouf fait simplement dans la corporatisme, mais qu’il ne fera absolument « rien », si le Pastef revenait sur les même propos tenus contre la justice sénégalaise. Encore que, il estime que ces magistrats savent pertinemment qu’il y a des brebis galeuses en leur sein.
Il a, par ailleurs, invité au président de l’UMS et son association d’exercer leur rôle de contrôle et de s’affranchir de leur tutelle, à savoir le pouvoir exécutif.
Interrogé sur les élections législatives de juillet, Bassirou Diomaye Faye est "optimiste" pour imposer une cohabitation au régime de Macky Sall. Selon lui, l'objectif est de permettre à l'Assemblée nationale de contrôler l'action du gouvernement et non de créer de l'antagonisme ou d'applaudir toutes les actions du régime.
FORUM MONDIAL DE L'EAU, LE SENEGAL PAIE UNE LOURDE FACTURE POUR L'ORGANISATION
Pour avoir le droit d’organiser le 9e Forum Mondial de l’Eau prévu en 2021, le Sénégal a accepté de payer des «droits d’inscription» d’un montant de 4 millions d’Euros (soit 2 milliards 624 millions de francs Cfa).
Pour avoir le droit d’organiser le 9e Forum Mondial de l’Eau prévu en 2021, le Sénégal a accepté de payer des «droits d’inscription» d’un montant de 4 millions d’Euros (soit 2 milliards 624 millions de francs Cfa). L’accord-cadre a été paraphé le 23 juin 2018 à Dakar entre Benedito Braga, président du Conseil mondial de l’eau (WWC) et Mahamed Boun Abdallah Dionne, alors premier ministre du Sénégal.
Un échéancier établi d’un commun accord a fixé le calendrier de paiement des droits d’inscription en 4 tranches : 1 million d'euros versés au cours du second semestre 2018 ; 1 Million d'euros versés au troisième trimestre 2019 ; 1 Million d'euros versés au troisième trimestre 2020 ; et 1 million d'euros versés avant la tenue du 9ème Forum mondial de l'eau, le tout «en franchise de taxe».
Selon les documents en notre possession, cette somme «représente la valeur de la marque et de l’image du World Water Forum et l’accès fourni par le Conseil mondial de l’Eau à son réseau mondial de membres, partenaires, experts et praticiens, en échange du droit d’organiser le Forum mondial de l’Eau.» Le WWF (qui) se pose en effet comme le « gardien du Forum mondial de l’eau, de son nom, de sa marque et de son format, a enregistré le ‘’Forum mondial de l’eau’’ en tant que marque internationale qui reste la propriété du Conseil mondial de l’eau.»
Pour l’usage des 2 milliards 624 millions de francs Cfa, l’accord entre les deux parties stipule : « Le Conseil mondial de l’eau utilisera les ressources pour soutenir toutes ses activités et la réalisation de sa stratégie triennale, y compris le Forum mondial de l’eau, et il ne sera pas nécessaire de justifier leur utilisation.»
BUDGET PREVISIONNEL DE 13,8 MILLIARDS DE FRANCS CFA
Le budget prévisionnel du Forum accepté par le Sénégal s’élève à 21 millions d’euros, soit environ 13,8 milliards de francs Cfa, dont 4,132 milliards de francs Cfa (6,3 millions d’euros) sont garantis par notre pays. Néanmoins, comme pour laisser la porte ouverte à une augmentation des dépenses, le Conseil mondial de l’eau indique par ailleurs que « le coût de l’organisation d’un Forum réussi est estimé à environ 30 millions d’euros (environ 20 milliards de francs Cfa, hors coût des mesures de sécurité), en fonction du niveau d’implication et de l’intérêt du pays hôte. Le budget du Forum mentionné ci-dessus doit être compris comme la somme du budget du pays hôte et du budget du Conseil pour le Forum.»
Selon un document de projection, ce serait au total 40% des coûts (qui) seraient pris en charge par le Sénégal, 30 à 40% par les sponsors, et le reste, soit 30%, assuré par les participants et les inscriptions attendues.
Pour mieux vendre le Forum, les participations aux éditions précédentes sont mises en évidence, notamment entre celle de Marrakech (500 personnes) et celle de Brasilia l’année dernière (100 000 personnes).
Le Forum mondial de l’eau a déjà été tenu à Marrakech (1997), La Haye, Tokyo, Mexico, Istanbul, Marseille, Daegu et Brasilia. Dakar sera donc la deuxième ville africaine à l’accueillir. Le siège du Conseil mondial de l’eau est à Marseille.
DES IMPACTÉS DES TRAVAUX À L’AÉROPORT DE KAHONE ATTENDENT LEUR INDEMNISATION
Sept personnes sur les 162 impactés par les travaux d’agrandissement de l’aéroport de Kahone, dans la région de Kaolack (Centre), attendent encore d’être dédommagées
Kahone, 20 mars (APS) - Sept personnes sur les 162 impactés par les travaux d’agrandissement de l’aéroport de Kahone, dans la région de Kaolack (Centre), attendent encore d’être dédommagées, a indiqué, dimanche, le président du Collectif des victimes, Boubacar Bocoum.
"Il n’y a pas encore un processus normal de payement. Depuis que le chef de l’Etat avait ordonné notre indemnisation, il reste encore sept personnes qui n’ont pas encore reçu leurs indemnités. Cela est dû à une mauvaise évaluation", a-t-il expliqué, lors d’un point de presse.
La DSCOS (Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol) avait déguerpi en décembre 2021 des habitations situées sur cette emprise pour les besoins des travaux d’agrandissement de l’Aéroport de Kahone dont la piste devra passer de 1600 m à 2000 m.
M. Bocoum a rappelé que le président Macky Sall, de retour de sa tournée économique à Kaffrine, Tambacounda et Kédougou, s’était arrêté le 1er juin 2021 à Kaolack.
Il avait visité le chantier de l’agrandissement de l’aéroport de Kahone. Cette visite a été marquée par sa rencontre avec le Collectif des personnes impactées.
‘’Et, c’était là que le chef de l’Etat avait longuement discuté avec les responsables du Collectif des impactés de l’Aéroport de Kahone, avant de leur annoncer leur indemnisation dans les plus brefs délais’’, a-t-il souligné.
Bocoum a assuré que la directive du président a été ‘’aussitôt’’ appliquée.
‘’A ce jour, sur les 162 impactés, seuls les sept ne sont pas encore dédommagés. Ces sept personnes ne sont payées parce que l’évaluation a été mauvaise", a dit Boubacar Bocoum.
Selon lui, son Collectif avait saisi, en ce sens, le préfet du département de Kaolack qui avait pris la filiation de ces impactés omis.
"Depuis lors, nous attendons la réaction des autorités mais en vain", a-t-il regretté.
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TANT QUE LE CONFLIT CASAMANCAIS NOURRIRA PLUS DE GENS QU'IL N'EN TUE, IL VA PERDURER
Invité de l’émission "Objection" sur Sud Fm, l’ancien aide de camp du président Abdou Diouf estime que si le conflit perdure, c’est que, d’une part, certains y trouvent leurs comptes.
«Tant que le conflit casamançais nourrira plus de gens qu’il n’en tue, il va perdurer", a déclaré Babacar Diouf, Colonel de l’armée de l’air à la retraite.
Invité de l’émission "Objection" sur Sud Fm, l’ancien aide de camp du président Abdou Diouf estime que si le conflit perdure, c’est que, d’une part, certains y trouvent leurs comptes. D’autre part, ajoute-t-il, "on peut dire que le problème de tous les mouvements de guérilla ou indépendantistes, c’est qu’à un moment, obligé de vivre - puisque le premier objectif de toute organisation, c’est sa propre survie - on vire vers une forme de criminalisation. On l’a vu avec les Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie). Pour avoir des ressources, on fait du trafic et d'autres choses".
L’officier supérieur à la retraite estime que le Sénégal a le droit et le devoir d’envoyer son armée aux gens qui prétendent avoir le monopole de la violence dans une portion du territoire et qui ont attaqué ses soldats à la frontière gambienne. Et ceci pour leur montrer que "l’Etat est la seule organisation qui a revendiqué avec succès le monopole de la violence légitime".
D’après le colonel Diouf, si "ce mouvement existe, c’est parce qu’il a pu bénéficier de soutiens locaux, mais aussi des pays limitrophes".
Pour en venir à bout, il pense que "la stratégie russe est valable". C’est-à-dire, "vous menez de concert la négociation et le déploiement des forces". "Il faut que les gens sachent qu’il n’y a que la paix des braves qui est possible dans ce conflit, parce que l'Etat du Sénégal ne peut pas s’amuser à accepter l’existence d’une rébellion", fulmine-t-il.
PARITE, LE RIAL PRECONISE LA HPRESENCE MASSIVE DE FEMMES AUX INSTANCES DE DECISION
Promotion du leadership féminin, la place de la femme dans les instances de décision fut le thème d’une rencontre organisée, hier, par le Réseau International des Amazones Leaders (RIAL).
Promotion du leadership féminin, la place de la femme dans les instances de décision fut le thème d’une rencontre organisée, hier, par le Réseau International des Amazones Leaders (RIAL). Un rendez-vous qui avait pour objectif de matérialiser la participation de l’entité aux élections législatives mais aussi de contribuer à une représentation massive voire paritaire des femmes à l’Assemblée nationale. « On a toujours combattu pour que la femme occupe la place qu’elle mérite dans la société, a déclaré Ndèye Ngoné Fall, Présidente de RIAL. Cela à travers la lutte contre les violences, la discrimination, l’accès aux terres entre autres. Mais, le seul combat qu’il faut gagner pour y parvenir, c’est de faire en sorte qu’un leadership féminin fort émerge dans les instances de décision. C’est seulement de cette manière que nous réussirons à convaincre l’opinion sur les autres causes de la femme .
Dans la même dynamique, Fodé Sakho, de la Conférence des Nations Unies, a soutenu que le fait que les femmes soient plus nombreuses que les hommes doit contribuer à leur garantir une présence massive dans les instances de décision. « Elles doivent élargir leurs ambitions, plaide-t-il. Les hommes ont démontré leur insuffisance dans les postes de gestion. 18 femmes maires sur 558 mairies et 8 ministres sur 37 dans le pays, qui a nommé en premier au poste de premier ministre une femme en l’Afrique de l’ouest, ce n’est pas suffisant ». A l’en croire les femmes peuvent inverser la tendance en changeant leur communication mais aussi en profitant de loi sur la parité pour occuper des postes de responsabilité. Pour y arriver, note-t-il, “il leur faut parvenir à l’autonomisation sur tous les domaines nécessaires pour incarner un leadership et lever les obstacles qui dérangent ».
Par ailleurs, Fatou Sarr Sow, également panéliste, estime que le leadership des femmes a toujours existé au Sénégal, bien avant l’époque coloniale. « Ils ont trouvé des femmes qui dirigeaient des localités, renseigne-t-elle. C’est le colonisateur qui n’a pas donné de la valeur à la femme, même le droit de vote a été durement gagné des années plu tard ». Sur la parité, elle précise que 26% des têtes de listes étaient des femmes soit 146 femmes candidates aux locales. « Pour les élections, il revenait à la population de voter pour elles surtout leurs pairs femmes », conclut-elle.
TRANSPORT IRREGULIER, LA GENDARMERIE ARRAISONNE PLUS DE 200 VEHICULES
La gendarmerie nationale a sorti la grosse artillerie, pour traquer les véhicules s'activant dans le transport irrégulier entre Touba, Thiès et Dakar.
La gendarmerie nationale a sorti la grosse artillerie, pour traquer les véhicules s'activant dans le transport irrégulier entre Touba, Thiès et Dakar. Ainsi, les éléments de l'Escadron de surveillance routière, basé à la caserne Waly Faye de Mbao (ex-Lgi), ont mené une vaste opération sur l'autoroute Ila Touba.
Selon des sources de Seneweb, le capitaine Malick Faye et ses hommes ont réussi à immobiliser plus de 200 véhicules "War Gaïndé" qui étaient en situation irrégulière. Tous ces véhicules sont actuellement mis en fourrière dans les locaux de la caserne de Mbao.
Ces chauffeurs étaient partis auprès de Serigne Mountakha Mbacké, Khalife général des mourides, protester contre, disent-ils, les tracasseries des forces de l'ordre.
Nouveau pont de Cambérène : Plusieurs charrettes immobilisées par la gendarmerie
Les éléments de la Section environnement de la gendarmerie basée à la Marine nationale, ont effectué une descente inopinée sous le nouveau pont de Cambérène.
Ainsi, le capitaine Ndongo Dièye et ses hommes ont immobilisé plusieurs charrettes qui occupaient illégalement les lieux, d'après nos informations.
UN NOUVEAU BLESSE DANS LE RANG DES LIONS
Pape Abou Cissé sera-t-il opérationnel face à l’Egypte ?Lors du match entre le PAS Giannina et l’Olympiacos ce dimanche, il est sorti sur blessure en première période. Sa présence en équipe nationale pour les prochains matchs des Lions est très incertaine
Pape Abou Cissé sera-t-il opérationnel face à l’Egypte ? Lors du match entre le PAS Giannina et l’Olympiacos ce dimanche, il est sorti sur blessure en première période. Sa présence en équipe nationale pour les prochains matchs des Lions est très incertaine.
Le défenseur international sénégalais, Pape Abou Cissé, qui jusque-là effectuait une excellente saison, a contracté une blessure qui n’augure rien de bon ni pour lui, ni pour son club ni pour l’équipe nationale du Sénégal. Le joueur de 26 ans s’est blessé au genou face au PAS Giannina en Championnat
ce dimanche et a cédé sa place après une demi-heure de jeu.
Dans un duel avec l’avant-centre colombien du PAS Giannina Juan José Perea, Pape Abou Cissé est tombé seul et s’est fait mal au genou droit. Le staff médical de l’Olympiacos est immédiatement venu a son chevet pour les premiers soins, avant qu’il ne demande le changement (30e). Puis, l’ancien joueur de l’AS Pikine s’est directement dirigé dans les vestiaires.
Un coup dur pour Abou Cissé mais aussi pour l’équipe nationale du Sénégal. Convoqué pour les barrages d’accession à la Coupe du Monde 2022, le défenseur ne devrait pas être en mesure de participer au rassemblement des Lions et devrait définitivement déclarer forfait. Le séle
ctionneur Aliou Cissé va devoir peut-être lui trouver un remplaçant
LES CONTRAINTES DU MARAÎCHAGE DANS LE BASSIN ARACHIDIER
Les recherches, basées sur la méthode « Indicateurs de durabilité des exploitations agricoles collectives » (Idea), révèlent un certain nombre d’obstacles qui ne militent pas pour une horticulture performante dans la zone
Malgré son fort potentiel agricole, le Bassin arachidier peine à être performant dans le secteur horticole. Des experts ont présenté, hier, un diagnostic des différents obstacles. C’était à la Direction générale de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra).
D’après une étude sur la durabilité des périmètres horticoles collectifs du Bassin arachidier réalisée dans le cadre du projet d’Appui au Programme national d’investissement dans l’agriculture au Sénégal (Papsen), plusieurs facteurs freinent l’efficacité de ces zones horticoles. Les recherches, basées sur la méthode « Indicateurs de durabilité des exploitations agricoles collectives » (Idea), révèlent un certain nombre d’obstacles qui ne militent pas pour une horticulture performante dans la zone. Par exemple, pour l’organisation de l’espace dans cette zone caractérisée par des ressources en eaux limitées et des températures élevées, il a été noté que, malgré une bonne présence de la rotation et de l’association, l’absence de jachère handicape fortement la reconstitution des sols. De plus, souligne l’étude, la faible dimension des parcelles ne permet pas une production suffisante. C’est pourquoi il est suggéré « le remembrement des parcelles au niveau des périmètres en mutualisant les parcelles de plusieurs individus pour garantir une meilleure productivité ». Autre facteur qui entrave la durabilité des périmètres maraichers collectifs du Bassin arachidier, c’est le manque de formation des acteurs. L’étude souligne que la faible technicité des producteurs favorise une utilisation inefficiente de l’eau et un recours excessif aux pesticides. C’est pourquoi elle préconise une meilleure formation des acteurs.
« Il faut également mettre l’accent sur les aménagements anti-érosifs pour une meilleure prise en compte de l’érosion hydrique et éolienne », plaident les experts. Dans le même sillage, il est recommandé de mettre l’accent sur la formation et la sensibilisation par rapport à l’importance de la gestion des déchets non organiques et de leurs impacts négatifs sur l’environnement, mais aussi sur la valorisation du patrimoine bâti pour faciliter la conservation et la mise en marché de la production. Par ailleurs, pour améliorer la durabilité, l’étude recommande de faciliter l’accès aux semences de qualité en quantité suffisante, en développant la production locale ou en facilitant l’installation des fournisseurs à proximité des périmètres. Un appui qui devra s’accompagner d’une sensibilisation autour de l’impact de l’utilisation des produits chimiques sur la santé et de l’utilité des équipements de protection individuelle et collective.
Accompagnement financier et organisationnel
Autre aspect important relevé par l’étude, c’est le besoin d’accompagnement financier. « Pour une meilleure gestion financière et économique de leurs périmètres et afin de leur permettre d’avoir une autonomie financière, une efficience du processus productif, une viabilité économique et une transmissibilité du patrimoine aux générations futures, il est recommandé de les accompagner dans l’aspect financier. « Les scores élevés de l’indicateur sensibilité aux aides et aux quotas de la composante indépendance montrent combien les périmètres ont besoin d’une assistance financière et économique pour relever le défi de leur rentabilité », précise l’étude.
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LE BLÉ, UN ENJEU DE FOOD POWER
De l’Antiquité grecque au plan Marshall, le blé a toujours été un outil de puissance. Mais plus récemment, c’est la Russie de Vladimir Poutine qui a décidé de miser sur ce "food power" en développant son industrie céréalière
Le blé : un enjeu de food power. L’envers de l'économie du blé, une céréale très géopolitique. De l’Antiquité grecque au plan Marshall, le blé a toujours été un outil de puissance. Mais plus récemment, c’est la Russie de Vladimir Poutine qui a décidé de miser sur ce "food power" en développant son industrie céréalière. "Le dessous des cartes" vous fait découvrir l’envers de cette économie du blé, une céréale très géopolitique.
On connaissait le "hard power" – la puissance économique, militaire, démographique – et le "soft power" – la puissance symbolique, culturelle, informationnelle. Le "food power", soit le fait d’utiliser la production de denrées alimentaires comme une arme sur la scène internationale. Céréale parmi les plus consommées au monde, coté en bourse, le blé est devenu un enjeu de puissance.