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22 juin 2025
GAGNER LE TROPHÉE EST NOTRE OBJECTIF
Le Burkina Faso ne va pas se présenter en victimes expiatoires. Alors que l’objectif associé est déjà atteint, Kamou Malo a décidé de ne plus de fixer de limites
De nos envoyés spéciaux Abdoulaye THIAM et Omar DIAW |
Publication 02/02/2022
Le Burkina Faso ne va pas se présenter en victimes expiatoires. Alors que l’objectif associé est déjà atteint, Kamou Malo a décidé de ne plus de fixer de limites. Mieux, il vise désormais le titre continental. Le sélectionneur des Étalons l’a fait savoir en conférence de presse hier, mardi 1er février. Morceaux choisis…
ETAT DU GROUPE
«Je pense que j’ai atteint mes objectifs. Quand je dis cela, je vise simplement le contrat que j’ai sous les mains. Mais en tant que compétiteur, à ce niveau de la compétition, on ne doit plus se fixer de limites. Nous sommes dans le même objectif que le peuple du Burkina c’est de gagner ce trophée. On ne vient pas en compétition juste pour se limiter. Il y a des bases qui ont été fixées par l’employeur. C’est de ça dont je parle. Quand il s’agit de mon envie d’aller au bout de la compétition, je le veux bien. Nous sommes décidé à vendre chèrement notre peau pour aller au bout de cette compétition ».
DÉDIER LA VICTOIRE AU PEUPLE, EN QUOI CELA RAJOUTE-T-IL UN SUPPLÉMENT D’ÂME À VOTRE ÉQUIPE EN VUE D’ABORDER CETTE DEMI-FINALE ?
«Nous avons dédié cette qualification à notre peuple qui traverse des remous politiques. Depuis quelques années, nous sommes confrontés à ce terrorisme qui ne cesse d’endeuiller quotidiennement notre peuple. Alors. Nous nous sommes fixés comme objectif, de donner un brin de sourire à notre peuple, mais tant qu’il y a espoir, il y a vie. Si nous pouvons avec notre part de contribution sportive donner de l’espoir à notre peuple, nous le ferons. Nous n’allons pas marchander les efforts pour rendre notre peuple heureux. Les évènements constituent un supplément de motivation pour nous. Nous savons ce que nous allons faire sera retenu par nos populations. On me demande déjà le trophée, alors nous aurons à cœur d’offrir la coupe tant que nous pouvons à notre peuple».
ARGUMENTS POUR BATTRE LE SÉNÉGAL
«Dans un premier temps, il faut être soi-même. Nous n’allons pas changer notre identité parce que nous allons affronter le Sénégal. Nous savions déjà que le Sénégal est une grosse armada. Et c’est l’une des meilleures équipes du football sur le plan africain. Mais quand vous allez jouer une telle équipe, l’essentiel est de rester vous-mêmes. On ne va pas venir à ce match avec une image qui n’est pas la nôtre. Nous allons garder notre identité de jeu ».
ERREUR JUVÉNILE EN DÉFENSE...
«Je ne pourrai pas vous répondre par l’affirmative parce que le football est constitué d’erreurs. Les grands joueurs dans ce domaine commettent des erreurs. Nous allons travailler à minimiser ces erreurs. Personne ne peut garantir que nous allons jouer ce match sans faire des erreurs. Nous avons de jeunes joueurs et parfois ça passe par des émotions. Et cela peut tétaniser les garçons. Mais depuis le début de la compétition, et au fur et à mesure que nous avancions de la compétition, les jeunes joueurs gagnent en expérience. Ils commencent à appréhender tout ce qui est émotionnel autour de cette compétition. A ce niveau, nous n’avons pas plus peur que l’adversaire du jour. Bien qu’il soit beaucoup outillé, commettent également des erreurs. »
4èME DEMI-FINALE EN 24 ANS
«Quand vous regardez ces quatre demi-finales, je pense qu’il y a un progrès. Il y a une constance dans le football Burkinabé. Il n’est pas facile d’être aujourd’hui le coach du Burkina. Quand, on vous assigne des objectifs. Certes la qualification en fait partie, on ne doit plus se cacher. Il y a des choses qui se font pour le développement du football Burkinabé. Il y a du progrès et nous le constatons tous les jours. De plus en plus, on a des joueurs qui évoluent dans les championnats étrangers et ils jouent et cela ajoute une prévalue sur le progrès de notre équipe ».
BERTRAND TRAORÉ, LE LEADER TECHNIQUE
« Je compte naturellement sur Bertrand Traoré parce que c’est le leader technique et capitaine de l’équipe. Quand les gens posent des débats, je pense que c’est un faux problème. J’ai beaucoup de respect pour ce garçon et son parcours en sélection. Il évolue dans le championnat le plus difficile et relevé au monde. Avoir un tel joueur et ne pas compter sur lui, je crois que c’est un peu jouer à la magie. Je ne dis pas que sans Bertrand notre équipe nationale ne joue pas. C’est faux! Dans notre équipe, nul n’est indispensable. Il n’ y a que des joueurs utiles. On n’a pas encore aligné notre équipe type depuis le début du tournoi. Mais je pense qu’on a un bon groupe de 28 joueurs qui vivent bien. Ils sont capables de remplir le contrat assigné. Il faut que les gens arrêtent d’imager notre sélection nationale parce qu’il y a Bertrand.l Traoré. C’est un jeune joueur. Il joue depuis longtemps mais c’est encore un jeune joueur. Tant qu’il est en jambes, il va jouer. J’ai confiance en lui. On compte sur lui. Ceux qui ne sont pas proches peuvent émettre des commentaires. On a vu des grands traverser la CAN comme une cour de récréation. Et les gens n’en parlent pas. Je pense que Bertrand Traore a l’opportunité de faire une bonne demi-finale et pourquoi pas une finale».
JEUNESSE DU BURKINA…
«Cela peut être une arme supplémentaire mais aussi une suffisance. Dans la gestion des émotions au cours d’un match, notre équipe montre souvent deux visages. je pense qu’on est encore très court dans la gestion des émotions. On continue à travailler dans ce sens et gagner en maturité ».
MATCH AVEC CISSÉ
«C’est une occasion de rendre hommage à Aliou Cissé. C’est un devancier dans ce cercle très fermé de techniciens africains qui sont arrivés à ce niveau. J’ai beaucoup de respect pour lui. Aliou Cissé et moi avons le même combat pour beaucoup de visibilité sur les coaches africains. Il n’y a pas longtemps, chaque pays allait chercher son «sorcier». Je ne vais pas prononcer de couleur. C’est pour vous dire que nous avons faim et pour que nous puissions atteindre nos objectifs. Il faut que les dirigeants africains fassent confiance à cette expertise africaine et surtout à cet accompagnement. Les autres se sont développés à tel point qu’ils viennent nous envahir. Donc, il faut nous permettre de nous développer ».
RETOUR DE DAYO…
«C’est un joueur expérimenté et nous comptons sur lui. Je ne peux pas me prononcer sur son retour demain (aujourd’hui). Je préfère le garder pour moi ».
JE NE PENSE PAS À L’ÉCHEC
Nous avons bien préparé ce match même si on n’a pas eu beaucoup de temps. On a misé plus sur la récupération que sur le travail
De nos envoyés spéciaux Abdoulaye THIAM et Omar DIAW |
Publication 02/02/2022
Nous avons bien préparé ce match même si on n’a pas eu beaucoup de temps. On a misé plus sur la récupération que sur le travail. Le Burkina est une très belle équipe qu’on connait, on a partagé la même poule lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2018. Ce fut deux matchs âprement disputés. Entre temps, l’équipe a changé mais il y a une nouvelle génération qui arrive qui est très prometteuse et qui est en train de faire de très bonne choses. Cette génération est là parce qu’il y a du travail qui est fait. Kamu Malo est en train de faire du bon travail ; l’équipe progresse depuis qu’il est là. Nous allons vers une demi-finale, il faut travailler dur pour y être. Nous nous attendons à un match difficile.
GENERATION 2002
Les joueurs ne m’en ont pas parlé. Mais je crois que le football africain, c’est aussi ça : la joie de vivre, c’est être heureux et rendre heureux les téléspectateurs et les supporters ; cela fait partie du spectacle. Cette danse-là, c’est celle de feu Pape Bouba Diop. On a une pensée pour lui. Aujourd’hui ses jeunes frères reprennent ces danses là pour lui rendre hommage et pour rendre aussi hommage à toute la génération 2002 qui est une référence pour ces jeunes. Beaucoup de garçons nous ont suivis, il y a certains d’entre eux qui me disent qu’ils couraient derrière notre bus en 2002 et aujourd’hui, j’ai la chance de les entrainer... Donc oui, c’est émouvant ; ça veut dire qu’ils ont des références qu’ils veulent suivre.
LA BONNE ANNÉE ?
Je ne pense pas à l’échec. Là où je suis, je pense plutôt à passer ce cap des demi-finales. C’est vrai qu’on a rendu fier notre peuple, mais notre génération (2002) n’a pas gagné mais on ne peut pas aussi effacer tout ce que les joueurs, le staff et les dirigeants qui étaient là ont fait ; le bonheur qu’ils ont pu donner à notre peuple. La question se pose toujours : est-ce que réussir c’est toujours gagner ou faire un travail conséquent qui laisse un héritage ? Nous espérons bien sur cette étoile-là, nous travaillons pour ça depuis des années. On n’a jamais été aussi proche mais il y a l’obstacle burkinabé qui est là et qu’il faudra passer demain (aujourd’hui).
PRESSION
Depuis un mois on me pose toujours cette même question. Je pense que les 24 entraineurs qui sont là ont aussi une pression jusqu’à Kamu aussi mais peut-être différente de la mienne du fait de l’instabilité au pays qui peut motiver d’avantage les joueurs. Mais nous avons espoir que cette étoile-là viendra et on espère que ça sera au Cameroun.
INFIRMERIE
Al hamdulilah il n’y a pas de cas de Covid dans le groupe et pas de blessé pour l’instant à part Boulaye qui a reçu un coup mais je pense que ça devrait s’arranger. Mais pour l’instant tout se passe bien.
L’OSSATURE DE L’ÉQUIPE…
C’est toujours important d’avoir l’ensemble de son effectif, de son groupe pour un entraîneur c’est pour donner plus de possibilités, plus d’options, de donner aussi la possibilité de changer les choses en cours de match. Aujourd’hui, nous avons l’ensemble de ce groupe, cela me donne plus de cartes en main. Il faut savoir que nous allons vers des matchs compliqués, il nous faudra être patients, jouer notre jeu, mettre en place notre jeu et que oui ce match peut aller en prolongations, aux tirs au but et à ce niveau-là, le plus important est de passer mais c’est bien d’avoir l’effectif au complet.
DÉBUT POUSSIF DE LA COMPÉTITION...
Tout dépend de l’analyse qu’on peut faire d’un début poussif ou d’un début difficile, sur quel plan, athlétique, physique, dans le jeu…Une chose est sûre est que nous n’avons jamais douté de ce que nous sommes capables de faire. Nous savons qui nous sommes comme je le disais il y deux ou trois semaines, nous venions ici avec des certitudes et petit à petit les cours de la vie ont fait que cette certitude s’est effritée un peu. Il a fallu s’accrocher, remobiliser tout le monde et avoir des croyances et travailler. Ce qui nous a amenés là où nous sommes aujourd’hui. Maintenant le chemin est encore long, ce n’est pas fini. Dans notre objectif, quand je le disais aux garçons, c’était de jouer sept matchs. Aujourd’hui, nous avons la possibilité de jouer sept, nous avons aussi envie de jouer la grande finale, pas la petite finale. Mais ce groupe est motivé et conscient et capable d’écrire l’histoire.
CE QUE DISENT LES CHIFFRES DU FOOTBALL SÉNÉGALAIS
C’est une très bonne question. Je pense que les journalistes sénégalais pouvaient répondre à cette question. En tout cas, c’est très bien de souligner le travail que cette génération est en train de faire, tout l’ensemble du staff technique, de l’ensemble des gens qui sont collés à cette équipe nationale. Nous travaillons avec nos hauts et bas mais tout en gardant notre ligne directrice. Depuis 2015 jusqu’à aujourd’hui, s’il y a progression au niveau international d’une équipe sur 6 ans, je crois que le Sénégal en fait partie. Quand je suis arrivé, je crois qu’ on était 14e sur le plan continental et 64e sur le plan de la Fifa. Je crois que le Sénégal est le premier en Afrique et dans le top 20 du classement Fifa. Ce n’est pas un hasard mais un travail de longue haleine. Nous continuons à travailler et ce travail ne pourra être couronné si cette génération gagne un trophée. Nous courons derrière ce trophée depuis 1960 avec de très belles générations et nous nous battrons pour le décrocher
LES LIONS À UN BOND DE LA FINALE
Plus de deux ans après avoir manqué l’occasion de remporter sa toute première Coupe d’Afrique des nations, le Sénégal repart ce mercredi au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, à la chasse d’une deuxième finale consécutive
De nos envoyés spéciaux Abdoulaye THIAM et Omar DIAW |
Publication 02/02/2022
Pour une place en finale, le Sénégal affrontera ce mercredi 2 février au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé le Burkina Faso en demi-finale de la 33e édition de la CAN. Un autre duel ouest africain qui s’annonce très âpre pour les deux nations qui n’ont encore jamais connu le sacre africain à la CAN. Première nation africaine au classement FIFA, les Lions seront à un bond d’une deuxième finale consécutive après celle perdue en 2019.
Deux ans après avoir manqué l’occasion de remporter sa toute première Coupe d’Afrique des nations à la finale de 2019, les Lions du Sénégal repartent ce mercredi 2 février au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, à la chasse d’une deuxième finale consécutive.
Le Sénégal affrontera le Burkina Faso, ancien finalistes en 2013 (1-0) face au Nigéria. Ce derby ouest africain sera un tournant décisif pour les Lions et les Etalons dans cette CAN 2021 qui n’est pas à une surprise près. Désignés comme la première nation africaine au classement FIFA, avec une dernière défaite en match officiel qui remonte en 2019 face à l’Algérie en finale de la CAN, les Lions ont toutes les cartes en main pour gagner ce duel et se hisser en finale de la CAN pour la troisième fois de l’histoire du Sénégal.
Dans cet élan, les hommes d’Aliou Cissé ont sans doute fini de trouver la bonne carburation dans la compétition. Très timides devant leurs débuts avec seulement un seul but marqué en matchs de poules, l’équipe du Sénégal a montré un tout autre visage et a développé un jeu nettement plus séduisant en huitièmes puis en quarts de finale contre une accrocheuse équipe de Guinée Équatoriale. Une prestation plus aboutie qui traduit la détermination de Sadio Mané mais cette montée de puissance attendue à ce stade de compétition. Avec à la clé cinq buts en seulement deux matchs, le sélectionneur Aliou Cissé qui a récupéré tous ses cadres devra encore compter sur ses meilleurs atouts offensifs. Surtout avec le retour d’Ismaila Sarr qui a encore apporté sa rapidité, sa vivacité dans les transitions offensives après seulement 20 minutes de jeu.
Le Burkina Faso qui était loin d’être attendu dans le dernier carré de la compétition, reste toutefois un adversaire redoutable pour les Lions. Même s’ils ne figuraient pas parmi les grands favoris, Bertrand Traoré et ses coéquipiers ont suffisamment montré qu’ils étaient loin d’ usurper cette place dans dernier carré après avoir éliminé le Gabon lors des huitièmes de finale et surtout la Tunisie qu’il ont terrassée en quart de finale.
LES PROLONGATIONS DU MONDIAL 2018 ENTRE ETALONS ET LIONS
Ce choc aura également un fort parfum de revanche pour les Etalons qui ont encore au travers de la gorge leurs dernières confrontations avec les Lions en éliminatoires à la Coupe du monde de 2018. Logés dans la poule D, en compagnie de l’Afrique du Sud et du Cap-Vert, les deux pays s’étaient affrontés dans le cadre des Éliminatoires de la Coupe du monde 2018 de la Zone Afrique. Lors du match aller le 2 septembre 2017, les Lions avaient été tenus en échec à Dakar (0-0), avant d’accrocher à un autre nul Ouagadougou (2-2). Lors de cette seconde manche, Bertrand Traoré avait ouvert le score pour le Burkina avant l’égalisation d’Ismaila Sarr. Sadio Mané était parvenu à donner l’avantage aux siens (75e, 1-2) avant que le gardien de but Pape Seydou Ndiaye ne manque sa prise sur un coup franc de dernière minute d’Alain Traoré (89e). Le Sénégal avait terminé premier de la poule D, avec 14 points, devant le Burkina (9 pts), le Cap-Vert (6 pts) et l’Afrique du Sud (4 pts). Les Lions vont se qualifier pour leur 2ème Mondial après que la FIFA a pris la décision de faire rejouer le match perdu contre l’Afrique du Sud (2-1) en poules pour des soupçons qui pèsent sur l’arbitre ghanéen qui avait sifflé un penalty pour une main imaginaire de Koulibaly. Pour ce match rejoué, le Sénégal s’était imposé sur la marque de (2-0) à POLOKWANE.
La reprogrammation de ce match n’avait pas manqué de soulever la vive polémique surtout du côté burkinabé qui n’avait pas manqué de ruer dans les brancards pour évoquer une supposée influence de la sénégalaise Fatma SAMOURA, Secretaire générale de la FIFA en faveur du Sénégal. Or, les faits de corruption avaient découvert sur Lamptey qui sera d’ailleurs radié. Même le TAS avait donné raison au Sénégal.
REACTIONS..
JOSEPH LOPY : «REPRÉSENTER DIGNEMENT LE SÉNÉGAL »
«C’est le même discours du début qui reste toujours. C’est à dire qu’ils o t fait une CAN. Ils savent ce qu’il ya eu de bien et de moins bien. Aujourd’hui ils en tirent les conclusions et des enseignements. Le discours est surtout celui de rester solidaire. Ce qui va nous amener loin c’est que l’équipe soit vraiment soudée et qu’on soit là les uns pour les autres. C’est à dire que ceux qui jouent et ceux qui jouent moins et même ceux qui seront en tribune. Le plus important c’est qu’on tire tous dans le même sens et qu’on travail dure à l’entraînement. Plus on donne plus aide celui qui joue à être meilleur. Forcément c’est l’équipe qui en sort gagnant. Le discours C’est surtout celui de la solidarité entre nous ».
LES DISCUSSIONS ENTRE SADIO ET LES PLUS JEUNES
« Je ne suis pas plus jeune que lui. Il connaît des choses qu’on ne connaît pas forcément. Ça va peut-être vous surprendre mais c’est quelqu’un de très généraux qui partage sans forcément qu’on lui demande. C’est quelqu’un qui travaille beaucoup et qui nous donne envie de travailler. Il nous donne aussi le goût du haut niveau parce que quand on le voit travailler on se rend compte qu’on ne travaille peut être pas assez. On devrait peut-être s’y mettre aussi. Voilà c’est quelqu’un qui partage beaucoup et qui est toujours me premier à montrer qu’il a envie de gagner et de tirer l’équipe vers le haut. Ça se voir sur le terrain. Donc c’est un exemple à suivre tout comme beaucoup d’autres dans équipe ».
DISCOURS ABDOU DIALLO: 1/2 FINALE UNE REUSSITE OU ALLER CHERCHER LE GRAAL
« Le discours vous l’avez entendu comme moi. C’est un discours qui demande à ce qu’on reste concentré. On venait de faire un gros match qu’on a gagné et c’était le but. Là on sait qu’il y a des matchs important s qui vont arriver. Quand on a des objectifs, il faut toujours rester concentré et continuer à avancer. Il ya un match important qui arrive donc il faut rester mobiliser et concentré pour la suite ».
RETOUR ISMAILA SARR
Je pense que c’est un élément essentiel. Il avait envie d’être là et d’être avec nous surtout. De représenter sa nation et vous l’avez vu, quand il est rentré, le plus qu’il a apporté. C’est un joueur important pour nous. On est content de l’avoir j’espère que ce sera de bonne augure pour l’équipe
LES INVESTITURES ONT ÉTÉ LES PREMIERS ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DE LA DÉFAITE DE BBY AUX LOCALES
Une dizaine de jours après les élections, le ministre Abdoul Aziz Tall livre les enseignements qu’il tire des résultats sortis des urnes
Une dizaine de jours après les élections locales, le Ministre Abdoul Aziz Tall livre les enseignements qu’il tire des résultats sortis des urnes. De son analyse, il ressort que la perte de certaines localités sonne comme un sérieux avertissement à la majorité par rapport aux prochaines échéances. Quant à l’opposition, elle doit, à travers la gestion des circonscriptions remportées, relever le défi du passage promis aux populations d’une alternance à une alternative pour mieux aborder les législatives à venir. Entretien
Monsieur le ministre, les élections locales viennent de se terminer avec les résultats que l’on connaît. Quelle lecture en avez-vous ?
Je pense d’abord qu’il faut se féliciter du déroulement effectif de ces Locales qui, faut-il le rappeler, auraient dû se tenir depuis 2019, après donc plusieurs reports dont les motivations ont été diversement appréciées. Se féliciter également du déroulement normal du scrutin avant et durant le jour du vote, même si quelques incidents, sans gravité majeure, ont été notés çà et là.
Avez-vous été surpris par les résultats ?
A vrai dire, non. Je m’attendais un peu à la même configuration des résultats tels que livrés par les urnes. A savoir qu’au niveau des grandes villes comme Dakar, Diourbel, Ziguinchor, Kaolack, Rufisque, les Parcelles assainies, Guédiawaye, Tivaouane, Thiès et Touba notamment, une victoire de la majorité présidentielle m’aurait surpris.
Comment expliquer ces revers de la majorité présidentielle dans ces localités?
A mon avis, les investitures ont constitué les premiers éléments constitutifs de cette défaite. En effet, la décision de conserver à quelques exceptions près tous les maires sortants aura été une grosse erreur. Face à l’usure du temps, à l’incapacité pour certains maires sortants de ces localités d’honorer leurs engagements et de satisfaire les promesses faites durant leur mandat, il leur serait difficile de retourner vers leurs électeurs et de leur tenir d’autres promesses, alors que celles déjà formulées n´ont été mises en œuvre que partiellement et même quelquefois pas du tout. Ceux-là, les populations les attendaient de pied ferme pour les sanctionner. Et c’est ce qui est arrivé dans certaines localités où les candidats embourbés dans « leur admirable désinvolture » et investis sans consensus, ont été battus à plate couture.
Oui, mais l´on a constaté que dans certaines zones comme à la Médina, à Castors, Yeumbeul , Grand yoff et Yoff, des cadres du pouvoir dont certains n’ont jamais participé à un scrutin en tant que candidat à la mairie, ont été battus. Comment expliquez-vous cette débâcle ?
Pour dire vrai, c’est là où j’ai eu le moins de surprise quant aux résultats du vote.
Pourquoi ?
Pour la première fois, le choix des maires et présidents de Conseil départemental s’est fait au suffrage universel direct, or, on dit bien souvent qu’une élection est la rencontre entre une personne et les populations de la localité dont les suffrages sont brigués. Mais une telle jonction ne s’improvise pas à la veille d’une élection. Elle doit avoir un passé, un vécu avec ces populations, solidement incrustées dans les traditions et valeurs sociologiques du milieu. Ces candidats malheureux ont-ils suivi tout ce long processus d’intégration dans le corps social de leur électorat avant de venir solliciter leurs voix ? Rien n’est moins sûr, dès lors que le critère de choix qui semble avoir été déterminant dans leur investiture, repose apparemment sur le fait qu’ils sont cadres, qu’ils occupent de hautes responsabilités au niveau de l’Etat ou ses démembrements et qu’ils disposent de suffisamment de moyens à la fois matériels et financiers à même d’entretenir une clientèle politique, le temps d’une élection. La greffe n’a pas tenu, pas plus qu’on n’aurait échoué à vouloir greffer des prunes sur des cocotiers. On ne s’improvise pas leader politique par le simple biais d’une fonction quelle que puisse être son importance, encore moins parce que l’on dispose de substantielles ressources financières. On le devient au fur et à mesure que l’on fréquente les populations et que l’on crée une relation de confiance fusionnelle, affective avec elles.
Pourtant, ces candidats ont suffisamment investi en termes de moyens matériels et financiers au cours de cette campagne au bénéfice de leur électorat.
De plus en plus, les populations considèrent que ces investissements opérés par les candidats, surtout issus des services de l’Etat, leur reviennent de droit d’une certaine manière. Il n’est pas rare d’entendre leurs adversaires dire aux populations de prendre toute somme qui leur est offerte, prétextant que c’est de l’argent public qui appartient aux contribuables sénégalais, et qu’après, libre à chacun de voter selon sa conscience. L’allusion est claire ici que ces candidats « fortunés » se servent des ressources publiques pour mener leur campagne. Force est de reconnaître que dans certains cas, il n’y a aucune corrélation entre l’étalage des moyens matériels et financiers mis en œuvre en temps de campagne, et les revenus supposés des candidats indexés. D’où les soupçons portés par leurs adversaires et une certaine opinion à leur égard.
Au-delà des effets de surprise, avez-vous d’autres éléments d’analyse ?
Certainement ! A côté de ces défaites symboliques de BBY, il y a les victoires traditionnelles obtenues dans les communes rurales et certaines grandes villes, notamment à St-Louis, Dagana, Richard-Toll et bien sûr le Fouta dont les résultats sont sans grande surprise. Cette campagne électorale a aussi révélé une réelle vacuité du discours politique en termes d’offre programmatique, généralement réduite à de belles promesses plus ou moins difficiles à tenir. A cela, il convient d’ajouter les effets pernicieux de la transhumance observés à Thiès et aux Parcelles assainies, pour ne pas nommer les « cas » des anciens « maîtres » de ces deux localités. Cette situation traduit nettement que la transhumance est loin de générer une arithmétique électorale. Bien au contraire. Dans la même logique, les moyens financiers ne peuvent, loin s’en faut, garantir l’acquisition du vote citoyen ! La défaite de Dakar pourrait être aussi analysée sous l’angle des dures épreuves subies par l’ancien maire de la capitale. De ce point de vue, la victoire de son équipe apparaît comme le « verdict » des dakarois sur l’affaire de la caisse d’avance, et le désir de ces derniers de le réhabiliter, considérant qu’il n’a été qu’une simple victime d’un règlement de compte politique. Le fait que le nouveau Maire élu de la capitale lui dédie sa victoire est loin d’être un acte anodin de courtoisie protocolaire.
A votre avis qu’elle devrait être l’attitude du Chef de l’Etat, au vu de ces résultats ?
Si son attitude doit obéir à la même logique que celle qui avait prévalu à la suite des Locales de 2014, avec la sanction de tous les perdants, avertis bien avant les élections, il va de soi qu’il risque d’y avoir une cascade de départs. Mais là, les contextes sont très différents. Nous sommes à quelques mois des Législatives, si celles-ci seront effectivement tenues à la période indiquée. Il lui faudra donc faire preuve de beaucoup de lucidité politique, en évitant au maximum des sanctions à grande échelle qui pourraient déboucher sur une vague de frustrations supplémentaires entraînant une réorganisation plus soutenue et/ ou une opposition ouverte ou plus ou moins feutrée au sein de ses propres partisans. En conséquence, Il serait plus judicieux pour lui, à mon sens d’apprécier la présente situation au cas par cas. Au demeurant, faut-il le rappeler, certains ont perdu, tout en gardant intact leur bassin électoral qui pourrait servir aux prochaines échéances.
Pour en revenir aux élus locaux de l’opposition, à votre avis qu’elle devrait être leur attitude ?
Nombreux sont, parmi les nouveaux élus, des novices en matière de gouvernance publique. Leur engagement à gérer autrement est un défi majeur qu’ils doivent relever. Aucune erreur ne leur sera tolérée par les populations qui ont porté leur confiance en eux, et qui sont impatientes de les voir traduire en actes leurs promesses de passer d’une Alternance à une Alternative en matière de gouvernance. Mais ils devront aussi tenir compte d’une autre réalité qui ne tardera pas à se manifester, à savoir que le pouvoir central ne leur fera aucun cadeau dans le cadre de la collaboration institutionnelle qu’ils sont appelés à entretenir, et cela en dépit des déclarations de principe et des assurances qui leur seront données dans ce sens. Une transition réussie de la part de ces nouveaux maires d’ici les élections législatives, ouvrira pour leur coalition, à n’en pas douter, un large boulevard leur permettant de se lancer à l’assaut d’une Assemblée nationale, dont l’image est aujourd’hui fortement écornée par une série de scandales qui sont loin de connaître leur épilogue Gageons simplement que le jeu démocratique va se dérouler dans la sérénité que commandent le respect des lois de la République et le sens des responsabilités pour le bonheur exclusif des populations.
LA LEVÉE DU PÉAGE AU PONT DE MARSASSOUM EXIGÉE
Greve illimitée des transporteurs de la Casamance, ainsi en ont décidé les chauffeurs affiliés aux différents regroupements des transports des régions du sud du pays pour exiger la levée du régime de péage
Il n’y a pas eu de circulation des véhicules de transport en commun des voyageurs dans toute la Casamance en direction de Marsassoum hier, mardi 1er février.
Ainsi en ont décidé les chauffeurs affiliés aux différents regroupements des transports des régions du sud du pays pour exiger la levée du régime de péage. La mesure devrait entrer en vigueur hier mais aux dernières nouvelles, elle serait reportée sine-die.
Ce boycott annoncé pour une durée illimitée pourrait être suspendu si le péage n’entrait pas en vigueur dans les jours à venir. Les chauffeurs affiliés aux différents regroupements des transports publics de la Casamance ont en effet mis leur menace de boycott du nouveau pont de Marsassoum à exécution ce mardi 1er février, date annoncée de l’application du péage.
Le mouvement s’est épaissi aux conducteurs de moto taxis « Jakarta » à Marsassoum qui ont tout aussi mis la clé sous le paillasson. Dès les premières heures de la matinée, ils ont érigé des barricades sur l’entrée des deux sens du pont. Les gendarmes en service sur place les ont dissuadés à lever le blocus pour permettre aux particuliers de passer.
La gare routière de Marsassoum était quasi vide et du côté de Sédhiou tout comme à Ziguinchor, aucun départ des véhicules de transport en commun des voyageurs en direction de Marsassoum n’a été noté. Si l’on croit Modou Fall, le président du regroupement des transporteurs de Sédhiou, le mot d’ordre de boycott est strictement respecté et il en restera ainsi jusqu’à l’extinction de la mesure annoncée du péage de ce pont de Marsassoum, a-t-il martelé. Et Modou Fall de poursuivre que si les ponts intérieurs du Sénégal devront être payants, c’est l’acte d’une mort programmée des transports en commun des voyageurs qui sera signé.
A signaler que le péage annoncé n’a pas été effectif hier, mardi matin. Les transporteurs qui ont décrété un mot d’ordre de boycott illimité n’excluent pas de suspendre le mouvement s’ils constatent que l’option du péage est écartée.
TENTATIVE DE COUP D'ETAT EN GUINEE-BISSAU, PLUS DE PEUR QUE DE MAL
La Guinée Bissau était le théâtre, cette après-midi, d’une tentative de coup d’état. Des tirs d’armes automatiques se sont fait entendre autour du palais du gouvernement, en plein Conseil des ministres extraordinaire.
La Guinée Bissau était le théâtre, cette après-midi, d’une tentative de coup d’état. Des tirs d’armes automatiques se sont fait entendre autour du palais du gouvernement, en plein Conseil des ministres extraordinaire. Il réunissait le président de la République, Umaro Sissoco Embalo, le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam et le reste du gouvernement. La séance avait été interrompue suite à ce coup de force.
Après une situation confuse, où les institutions internationales, ONU et CEDEAO notamment, se sont inquiétées du sort du Président Embalo, l’on a appris que le calme était revenu à Bissau.
Le Président a été exfiltré et conduit au Palais Présidentiel, et ses fidèles ont repris le contrôle de la situation.
Embalo va même prononcer un discours à la Nation dans les prochaines heures.
PÊCHE, DAKAR ET BISSAU RENOUVELLENT LE PROTOCOLE D’APPLICATION DE LEUR CONVENTION
Le ministre sénégalais des Pêches et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, et son homologue de la Guinée-Bissau, Mario Siano Fombe, ont procédé, mardi à Dakar, au renouvellement du protocole d’application de la convention liant les deux pays
Dakar, 1er fév (APS) – Le ministre sénégalais des Pêches et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, et son homologue de la Guinée-Bissau, Mario Siano Fombe, ont procédé, mardi à Dakar, au renouvellement du protocole d’application de la convention liant les deux pays dans le domaine de la pêche.
‘’Ce protocole d’application de la convention va permettre aux pêcheurs artisanaux et industriels sénégalais de pêcher dans les eaux bissau guinéennes. Il lie nos deux pays et va permettre à nos pêcheurs de reprendre sereinement leurs activités, dans le respect des règles de ce pays frère’’, a déclaré Alioune Ndoye.
Le ministre sénégalais des Pêches intervenait lors de la cérémonie de renouvellement du protocole d’application de ladite convention, en présence d’officiels et d’experts des deux Etats.
Il a rappelé que cette convention qui lie les deux pays avait été signée le 22 décembre 1978. Le protocole portant sur son application est renouvelé tous les deux ans, a-t-il précisé.
Alioune Ndoye explique que ce protocole est le fruit d’un travail validé par des experts des deux parties.
‘’Il va nous permettre de préserver nos ressources halieutiques’’, a estimé M. Ndoye, qui a salué l’excellence des relations de coopération entre le Sénégal et la Guinée-Bissau.
Il a aussi remercié les autorités bissau- guinéennes pour leurs efforts ‘’constants’’ pour secourir des pêcheurs sénégalais en difficulté dans leurs eaux territoriales.
UNE MOTION DE DÉFIANCE ADOPTÉE À RFI
La direction de Radio France Internationale a été visée mardi par une motion de défiance, approuvée par deux tiers des votants, qui dénoncent la gestion d'un conflit mettant en cause la déontologie d'un journaliste vedette de la radio
D'après les résultats transmis par la Société des journalistes, 67,1% des suffrages exprimés, soit 190 journalistes, ont voté pour la motion, et 32,9% contre, soit 93 journalistes. La participation, avec 287 votants, a été de 55%. Se félicitant "du bon déroulement du scrutin, d'une forte participation", la SDJ "invite la direction à réagir, et à tirer les conclusions de ce message fort envoyé par la rédaction", a-t-elle indiqué. "Notre rédaction a été profondément indignée à la fin de l'année 2021 quand l'enquête Congo Hold-up, dont nous sommes partenaires, a été gravement remise en cause dans une interview associée à l'image de RFI", souligne le texte de la motion.
En cause : la diffusion fin novembre d'un entretien mené par le journaliste vedette de la radio, Alain Foka, avec Jules Alingete, chef des services de l'Inspection générale des finances de la République démocratique du Congo (RDC), sur sa chaîne YouTube personnelle. Au cours de cette interview, diffusée avec le logo de la chaîne de télévision d'information en continu France 24 et un micro siglé RFI, le haut fonctionnaire congolais qualifiait l'enquête portée notamment par une journaliste de RFI, Sonia Rolley, d'"insinuations" visant à "brûler le Congo". La veille, M. Alingete saluait pourtant sur RFI les conclusions de cette investigation, réalisée par un consortium international de médias internationaux et d'ONG, selon lesquels l'ancien président de la RDC Joseph Kabila et ses proches famille auraient "siphonné" au moins 138 millions de dollars de fonds publics avec la complicité d'une banque.
Les signataires de la motion ont vu, dans l'absence de réaction de leur direction, une remise en cause inacceptable du travail des auteurs de l'enquête. "La direction aurait dû agir. Il n'en a rien été, ce qui a eu pour conséquence d'entraîner une campagne de dénigrement et d'insultes contre la collègue (...) et contre notre rédaction", dénoncent les auteurs de la motion de défiance. Face au tollé, la direction a amorcé des discussions avec les sociétés de journalistes de RFI et France 24 pour améliorer l'application des réglementations internes existantes et a lancé l'élaboration d'un "document de référence" pour encadrer "les collaborations et activités extérieures" de ses journalistes. Elle a indiqué avoir "procédé, pour un même collaborateur, à une double sanction", sans divulguer son nom, ni la nature des sanctions. Sollicitée par l'AFP, la direction a indiqué ne pas vouloir communiquer hors de l'entreprise pour le moment.
A l'étranger, les journalistes travaillant pour RFI, reliés par un réseau de discussion interne, ont été "choqués" de "voir une collègue chevronnée pointée du doigt et lâchée par la direction", rapporte une pigiste. "C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase", affirme une autre, évoquant des conditions de travail en forme de "longue descente aux enfers" pour les pigistes français de RFI, qui se sont vu supprimer début 2019 les cotisations sociales de leurs rémunérations, y compris sur les zones de conflits ou de pandémie type Ebola.
LE PRÉSIDENT BISSAU-GUINÉEN ASSURE QUE LA SITUATION EST SOUS CONTRÔLE
Umaro Sissoco Embalo, a assuré mardi soir que son gouvernement contrôlait la situation, après ce que les pays de la région et l'Union africaine ont qualifié de tentative de coup d'Etat
"Je vais bien Alhamdoulillah" (Dieu merci), a écrit le président bissau-guinéen sur son compte Twitter."La situation est sous contrôle gouvernemental".
"Tout va bien", avait-il dit plus tôt dans un très bref entretien téléphonique avec l'AFP.
M. Embalo devait "s'adresser à la nation" mardi soir depuis le palais présidentiel, a indiqué son cabinet, signifiant que le chef de l'Etat avait pu retourner à la présidence.
La capitale de la Guinée-Bissau, petit pays pauvre à l'histoire politique troublée, a été le théâtre mardi du dernier en date d'une série de coups de force en Afrique de l'Ouest en moins de deux ans.
Selon différents témoignages, des hommes en armes sont entrés en début d'après-midi dans le complexe du palais du gouvernement, qui abrite les différents ministères en périphérie de la capitale, près de l'aéroport, et où devait se tenir un conseil des ministres extraordinaire en présence du président et du Premier ministre Nuno Gomes Nabiam.Des témoignages ont présenté ces hommes comme des militaires, d'autres comme des civils.
Des tirs nourris ont ensuite été entendus une bonne partie de l'après-midi.Les alentours du palais ont été en proie à des mouvements d'habitants fuyant les lieux.
Des hommes lourdement armés ont encerclé le complexe, où le président et les ministres étaient présumés bloqués, sans qu'on sache si ces hommes étaient des mutins ou des forces loyales au pouvoir.
Une Française de 36 ans vivant en Guinée-Bissau, jointe au téléphone par l'AFP, a raconté être allée chercher en toute hâte ses deux enfants dans une école proche du palais du gouvernement après avoir été informée inopinément de la fermeture de toutes les écoles.Son mari, travaillant dans une banque, a reçu lui aussi la consigne de rentrer chez lui.
Au moment où elle passait devant le palais, elle a vu des soldats en armes y entrer, a-t-elle dit."Ils ont fait sortir le personnel féminin.C'était la grosse panique", a relaté Kadeejah Diop, 36 ans.
- Putschs et corruption -
Ce qui s'est ensuite passé à l'intérieur du palais et l'identité des auteurs du coup de force restent indéterminés.Aucun bilan fiable d'éventuelles victimes n'a été communiqué.
Un large cordon sécuritaire a été mis en place autour du palais, tenant les journalistes et les curieux à distance.
Avant le message du président, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait condamné "cette tentative de coup d'Etat et (tenir) les militaires responsables de l'intégrité physique du président Umaro Sissoco Embalo et des membres de son gouvernement".
Même son de cloche à l'Union africaine, dont le président de la Commission, Moussa Faki Mahamat, a dit suivre "avec grande inquiétude la situation en Guinée-Bissau, marquée par une tentative de coup d'Etat", selon un communiqué.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait réclamé plus tôt dans un communiqué "l'arrêt immédiat" des combats à Bissau et "le plein respect des institutions démocratiques du pays".
La Guinée-Bissau, petit pays d'environ deux millions d'habitants frontalier du Sénégal et de la Guinée, est abonnée aux coups de force politique.Depuis son indépendance du Portugal en 1974 après une longue guerre de libération, elle a connu quatre putschs (le dernier en 2012), une kyrielle de tentatives de coup d'Etat et une valse des gouvernements.
Depuis 2014, elle s'est engagée vers un retour à l'ordre constitutionnel, ce qui ne l'a pas préservée de turbulences à répétition, mais sans violence.
Le pays pâtit d'une corruption endémique.Il passe aussi pour une plaque tournante du trafic de cocaïne entre l'Amérique latine et l'Europe.Les forces armées jouent un rôle prééminent.
Depuis début 2020, Umaro Sissoco Embalo, un ancien général, est le chef de l'Etat, à la suite d'une présidentielle au résultat toujours contesté par le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap Vert (PAIGC), formation dominante depuis l'indépendance.
M. Embalo, 49 ans, avait forcé son destin en février 2020 en mettant l'écharpe de président et en s'installant au palais présidentiel, malgré la persistance de la contestation.
Au cours des derniers mois, il était à couteaux tirés avec le Premier ministre et la menace d'un limogeage de ce dernier et d'une dissolution du parlement planait constamment sur la vie politique nationale.
Ces évènements évoquent immanquablement les putschs en série qui agitent l'Afrique de l'Ouest depuis 2020: au Mali en août de cette année-là et à nouveau en mai 2021, en Guinée en septembre 2021 et au Burkina Faso en janvier de cette année.
La situation dans ces différents pays devait être discutée cette semaine lors d'un sommet de la Cédéao.