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22 juin 2025
GREVE DES ENSEIGNANTS, LE G7 MET EN GARDE
Le G7, une coalition regroupant des syndicats d’enseignants, d’inspecteurs et de maîtres contractuels, a mis en garde lundi le gouvernement et l’opinion publique contre ‘’les conséquences désastreuses’’
Dakar, 31 jan (APS) – Le G7, une coalition regroupant des syndicats d’enseignants, d’inspecteurs et de maîtres contractuels, a mis en garde lundi le gouvernement et l’opinion publique contre ‘’les conséquences désastreuses’’ que pourrait engendrer la non-application des accords signés en 2014 avec les enseignants.
Lors d’un point de presse tenu à Dakar, Alcantara Sarr, son porte-parole, a fait état de ‘’quelques manquements relevés dans la mise en œuvre et les résultats attendus’’ des accords conclus avec le gouvernement.
La ‘’non-prise en compte des points relatifs au passif sur les protocoles d’accord’’ entre le gouvernement et le G7 est l’un des autres griefs soulevés par M. Sarr, secrétaire général du Syndicat des inspecteurs de l’enseignement (SIENS).
Il a également signalé, parmi les manquements notés par les enseignants, ‘’l’absence d’informations fiables sur la gestion des cotisations sociales des corps émergents par l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal et la Caisse de sécurité sociale dans le processus d’immatriculation des professeurs contractuels et des maîtres contractuels’’.
Alcantara Sarr a déploré ‘’le rythme lent des rappels d’intégration, de validation et d’avancement’’.
Le G7 fustige aussi ‘’le retard inexpliqué dans la publication d’arrêtés d’admission définitive au CAP et au CEAP depuis un bon moment et le manque de transparence de la convention avec l’association des banques et le gouvernement, dans le cadre de l’externalisation des prêts DMC’’, octroyés pour le logement des enseignants.
Le G7 a dénoncé également le non-respect par l’Etat du principe de ‘’restauration de l’équité dans le système de rémunération en octroyant de nouvelles indemnités ou en procédant à un relèvement du niveau de celles [qui existent] pour certains corps de l’administration publique’’.
En présentant ces manquements, a expliqué Alcantara Sarr, le G7 veut prendre à témoin l’opinion publique et les partenaires, et interpeller le chef de l’Etat, ‘’garant des protocoles d’accord avec les syndicats d’enseignants, sur la nécessité de s’engager résolument vers leur matérialisation, afin de répondre aux fortes attentes du peuple et des travailleurs’’.
Le regroupement de syndicats d’enseignants, d’inspecteurs et de maîtres contractuels dit aussi travailler à ‘’un apaisement de l’espace scolaire’’.
Le G7 reste fidèle à ses ‘’principes de responsabilité, de fermeté et de cohérence’’, soutient son porte-parole.
La fédération syndicale compte ‘’poursuivre des rencontres thématiques sectorielles dans le cadre du monitoring, pour un suivi rigoureux des points d’accord et une rencontre de partage avec les syndicats membres du G20’’.
Le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS/Authentique), Abdou Faty, explique qu’il s’agit d’aller vers l’harmonisation des positions avec le G20 et tous les syndicats d’enseignants.
‘’Nous allons discuter avec le G20 cet après-midi pour avoir le même argumentaire’’, a dit M. Faty.
Le G7 a également fait part de sa solidarité avec les sortants de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation et des centres régionaux de formation des personnels de l’éducation.
Ils sont ‘’restés pendant des mois sans recevoir [leur] salaire’’.
Le G7, créé le 1er mai 2019, regroupe le Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire, le Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen-secondaire, le Syndicat des enseignants libres du Sénégal, l’Union démocratique des enseignants, le Sels/Authentique, le Syndicat national des enseignants en langue arabe et le SIENS
CAN2021, LES LIONS SANS REPIT
L’équipe nationale de football du Sénégal s’est entraînée lundi après-midi sur un terrain annexe du stade Olembé de Yaoundé, dans le cadre de la préparation de sa demi-finale de Coupe d’Afrique des nations (CAN) de mercredi contre les Étalons du Burkina
Yaoundé, 31 jan (APS) - L’équipe nationale de football du Sénégal s’est entraînée lundi après-midi sur un terrain annexe du stade Olembé de Yaoundé, dans le cadre de la préparation de sa demi-finale de Coupe d’Afrique des nations (CAN) de mercredi contre les Étalons du Burkina Faso.
Dans une ambiance très relaxe, les titulaires ont commencé leur séance du jour par un dégraissage, au lendemain de la victoire (3-1) du Sénégal aux dépens de la Guinée équatoriale.
Il s’en est suivi une session footing dirigée par le préparateur physique des Lions.
En deux groupes, Sadio Mané et ses partenaires se sont employés pendant une dizaine de minutes sur la moitié de la petite pelouse.
Certains joueurs dont Sadio Mané, Idrissa Gana Guèye, Bouna Sarr, Pape Guèye, Boulaye Dia ont ensuite rejoint la salle de musculation pour continuer le travail de récupération.
Les remplaçants ont de leur côté été soumis à des ateliers axés sur la conservation du ballon, avant d’être séparés en deux groupes pour une petite opposition sur la moitié du terrain.
Fodé Ballo Touré, blessé lors de la huitième de finale face au Cap-Vert, a travaillé en solo avec le préparateur physique.
Les Lions affrontent les Étalons du Burkina-Faso, mercredi, au stade Ahmadou-Ahidjo, à Yaoundé.
Les tests PCR effectués par les joueurs et l’encadrement ce lundi matin sont revenus négatifs.
Du coup, tous les joueurs sont aptes pour la demi-finale contre le Burkina Faso.
COUP D'ETAT EN AFRIQUE, L'AUTRE ANALYSE DE L'ECONOMISTE NDONGO SAMBA SYLLA
La ferveur populaire accompagnant par endroits les derniers coups d’Etat survenus en Afrique de l’Ouest, plutôt que de signifier une adhésion, traduit simplement la pleine aspiration des populations à une meilleure vie, estime l’économiste sénégalais
Dakar, 31 jan (APS) - La ferveur populaire accompagnant par endroits les derniers coups d’Etat survenus en Afrique de l’Ouest, plutôt que de signifier une adhésion, traduit simplement la pleine aspiration des populations à une meilleure vie, estime l’économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla.
Avec l’arrivée des militaires au pouvoir dans certains pays, les populations espèrent voir réaliser les performances qu’ils attendraient d’un régime dit démocratique, lesquelles ont trait au bien-être social et économique, à la sécurité, parmi d’autres préoccupations de base, soutient-il dans un entretien avec l’APS.
"Cette ferveur populaire ne veut pas dire que les populations aspirent à des régimes militaires. Elle traduit seulement le fait que ces populations espèrent avoir avec ces militaires les performances qu’elles n’ont pas pu avoir avec les régimes dits démocratiques. Lesquelles performances ont trait à un bien-être social et économique, à la sécurité", etc., a indiqué l’économiste sénégalais, spécialiste des politiques de développement et des questions monétaires.
Des coups d’Etat militaires sont survenus dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ces 22 derniers mois, au Mali d’abord, en août 2020, en Guinée ensuite (septembre 2021) et au Burkina Faso, le 24 janvier dernier, avec une certaine caution populaire, une bienveillance laissant penser que les populations se plairaient de vivre sous des régimes militaires.
Ndongo Samba Sylla relève que de 1960 à 2012, quelque 78 coups d’Etat militaires ont été perpétrés dans des pays africains ayant en partage le franc CFA.
Selon l’économiste sénégalais, les insuffisances notées dans l’action des gouvernants, en comparaison des attentes placées en eux, sont souvent à la base de frustrations régulièrement exprimées par les populations.
Ce qui ne veut pas dire au fond que ces dernières souhaitent vivre dans des pays dotés de régimes militaires, fait observer Ndongo Samba Sylla.
Il y a seulement qu’elles tablent avec les militaires sur de meilleures conditions de vie et espèrent accéder au bien-être social et économique qu’elles n’ont pas pu avoir avec les régimes dits démocratiques, dit-il.
Le système dit démocratique ne peut se limiter pas à des élections ou à des alternances politiques, au risque de voir les consultations électorales devenir "une présomption de légitimé qui amène, par moments, les acteurs politiques à s’enfermer dans leur tour d’ivoire", analyse l’économiste.
Une telle perspective "peut être à l’origine d’une cassure et d’un manque de dialogue entre les populations et les gouvernants", a poursuivi l’auteur de l’ouvrage "La démocratie contre la République : L’autre histoire du gouvernement du peuple" (L’Harmattan).
Il s’y ajoute, rappelle-t-il, que "les transitions bâclées ont favorisé par moments la résurgence du phénomène des coups d’Etat".
Selon l’économiste, la démocratie "est un concept qui n’a pas été très bien compris par l’élite politique africaine", au point que l’on a "l’impression de passer d’un régime du parti unique à celui du club unique".
En fait de démocratie, il faut selon lui plutôt parler, même en Occident, d’"oligarchies" qui ont plus ou moins réussi des performances que l’on attendrait d’un système dit démocratique, en permettant à la population de vivre dans un certain bien-être social.
Ndongo Samba Sylla insiste sur la nécessité d’une déconstruction intellectuelle, devant permettre aux Africains de réfléchir sur des modèles et systèmes qui leur conviendraient le mieux.
Surtout que selon lui, la démocratie n’a pas toujours fait l’unanimité et a été même considérée, à des moments donnés de l’histoire, comme "le concept le plus détesté dans la pensée politique occidentale".
LA FERVEUR POLITIQUE SUSCITÉE PAR LES DERNIERS COUPS D’ETAT NE VEUT PAS DIRE ADHÉSION
La ferveur populaire accompagnant par endroits les derniers coups d’Etat survenus en Afrique de l’Ouest traduit simplement la pleine aspiration des populations à une meilleure vie, estime l’économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla
La ferveur populaire accompagnant par endroits les derniers coups d’Etat survenus en Afrique de l’Ouest, plutôt que de signifier une adhésion, traduit simplement la pleine aspiration des populations à une meilleure vie, estime l’économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla.
Avec l’arrivée des militaires au pouvoir dans certains pays, les populations espèrent voir réaliser les performances qu’ils attendraient d’un régime dit démocratique, lesquelles ont trait au bien-être social et économique, à la sécurité, parmi d’autres préoccupations de base, soutient-il dans un entretien avec l’APS.
"Cette ferveur populaire ne veut pas dire que les populations aspirent à des régimes militaires. Elle traduit seulement le fait que ces populations espèrent avoir avec ces militaires les performances qu’elles n’ont pas pu avoir avec les régimes dits démocratiques. Lesquelles performances ont trait à un bien-être social et économique, à la sécurité", etc., a indiqué l’économiste sénégalais, spécialiste des politiques de développement et des questions monétaires.
Des coups d’Etat militaires sont survenus dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ces 22 derniers mois, au Mali d’abord, en août 2020, en Guinée ensuite (septembre 2021) et au Burkina Faso, le 24 janvier dernier, avec une certaine caution populaire, une bienveillance laissant penser que les populations se plairaient de vivre sous des régimes militaires.
Ndongo Samba Sylla relève que de 1960 à 2012, quelque 78 coups d’Etat militaires ont été perpétrés dans des pays africains ayant en partage le franc CFA.
Selon l’économiste sénégalais, les insuffisances notées dans l’action des gouvernants, en comparaison des attentes placées en eux, sont souvent à la base de frustrations régulièrement exprimées par les populations.
Ce qui ne veut pas dire au fond que ces dernières souhaitent vivre dans des pays dotés de régimes militaires, fait observer Ndongo Samba Sylla.
Il y a seulement qu’elles tablent avec les militaires sur de meilleures conditions de vie et espèrent accéder au bien-être social et économique qu’elles n’ont pas pu avoir avec les régimes dits démocratiques, dit-il.
Le système dit démocratique ne peut se limiter pas à des élections ou à des alternances politiques, au risque de voir les consultations électorales devenir "une présomption de légitimé qui amène, par moments, les acteurs politiques à s’enfermer dans leur tour d’ivoire", analyse l’économiste.
Une telle perspective "peut être à l’origine d’une cassure et d’un manque de dialogue entre les populations et les gouvernants", a poursuivi l’auteur de l’ouvrage "La démocratie contre la République : L’autre histoire du gouvernement du peuple" (L’Harmattan).
Il s’y ajoute, rappelle-t-il, que "les transitions bâclées ont favorisé par moments la résurgence du phénomène des coups d’Etat".
Selon l’économiste, la démocratie "est un concept qui n’a pas été très bien compris par l’élite politique africaine", au point que l’on a "l’impression de passer d’un régime du parti unique à celui du club unique".
En fait de démocratie, il faut selon lui plutôt parler, même en Occident, d’"oligarchies" qui ont plus ou moins réussi des performances que l’on attendrait d’un système dit démocratique, en permettant à la population de vivre dans un certain bien-être social.
Ndongo Samba Sylla insiste sur la nécessité d’une déconstruction intellectuelle, devant permettre aux Africains de réfléchir sur des modèles et systèmes qui leur conviendraient le mieux.
Surtout que selon lui, la démocratie n’a pas toujours fait l’unanimité et a été même considérée, à des moments donnés de l’histoire, comme "le concept le plus détesté dans la pensée politique occidentale".
LA SUPERBE ANNÉE DES MILLIARDAIRES AFRICAINS
Le patrimoine des 18 africains les plus riches, selon le classement Forbes, a atteint son plus haut niveau depuis 2014. Revue des effectifs
Jeune Afrique |
Yara Rizk |
Publication 31/01/2022
Cette année encore, ce sont sept pays africains qui sont représentés dans ce classement. L’Afrique du Sud et l’Égypte comptent le plus de milliardaires (cinq chacun), suivis du Nigeria et du Maroc (respectivement trois et deux milliardaires ). Même en pleine pandémie, les plus grandes fortunes africaines ont continué de s’enrichir. En tout, les fortunes accumulées des 18 milliardaires du continent s’élèvent à 84,9 milliards de dollars. Une somme qui a augmenté de 15 % en douze mois, et qui représente le plus grand total combiné depuis 2014.
Selon le rapport publié par Forbes le 24 janvier, cet enrichissement s’explique par une augmentation de la demande des produits de luxe et des matériaux construction, et par la flambée des cours boursiers, notamment au Nigeria et au Zimbabwe.
Un Top 4 toujours plus riche
Les quatre premiers du classement restent Ali Dangote (13,9 milliards de dollars), Johann Rupert (11 milliards), Nicky Oppenheimer (8,7 milliards) et Nassef Sawiris (8,6 milliards).
En l’espace d’une seule petite année, le tycoon nigérian a vu sa richesse croître de 14,8 %. Un tour de force rendu possible par l’augmentation de 30 % du cours de l’action de Dangote Cement, consécutive à l’essor de la construction de logements au Nigeria et à l’accroissement des dépenses du gouvernement dans les infrastructures. Pour rappel, Dangote Cement est une multinationale nigériane cotée en bourse spécialisée dans la production et la commercialisation de ciment.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
BARTHÉLÉMY DIAS OU LE SACRE D’UN INSOUMIS
EXCLUSIF SENEPLUS - Dias-fils a cru en son étoile, et la voilà qui brille de mille feux dans le firmament des 602 collectivités du Sénégal. Il a ravi les cœurs des populations de sa commune et de Dakar
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 31/01/2022
« Tiens bon Guy, c’est bientôt fini… Le 23 janvier 2022 inchallah, je t’invite à venir rejoindre mon cabinet à la mairie de Dakar », déclarait Barthélémy Dias après que Guy Marius Sagna a reçu du ministre de la Santé et de l’Action sociale à la fin de l’année 2021, une affectation à Kédougou.
« Je serais dans mon bureau à 22 heures en tant que maire de Dakar… Mais je leur dis qu’il n’y aura que deux choses qui vont se passer à Dakar, ou à 22 heures je serais dans mon bureau en tant maire de Dakar, où je serais en prison et je ne compte pas aller en prison », avertissait l’alors candidat de coalition Yewwi Askan Wi (YAW) lors de son discours à la cérémonie de clôture de la campagne électorale.
Ces deux déclarations prononcées à trois semaines vaticinaient avec assurance et certitude la victoire de Barthélémy Dias à la mairie de Dakar. Et c’est ce qui est arrivé au soir du 23 janvier 2022 où le fils de Jean-Paul Dias a écrasé son principal challenger à la Ville de la capitale. Et du marchepied de la mairie de Mermoz/Sacré-Cœur, Barth accède à la Ville de Dakar. C’est la revanche de l’histoire. Très affecté par l’arrestation, l’inculpation et l’incarcération de son mentor Khalifa Sall, Barth s’était promis de récupérer cette station que Macky Sall a extorquée par des moyens politico-judiciaires. À un certain moment, l’idée de nommer le maire de la capitale avait même germé dans les officines du pouvoir. Et si Macky Sall a ajourné ce projet, c’est parce qu’il a cru, avec les pseudo-sondages de ses spin doctors illusionnistes, que toutes les conditions étaient réunies pour Bennoo de conquérir enfin, par le suffrage universel, la Ville de Dakar. La fantasmagorie a viré épouvantablement au cauchemar. Aujourd’hui, Khalifa Sall, par son poulain Barth, retrouve la mairie d’où il avait été injustement éjecté pour une fantaisiste histoire de caisse d’avance.
Dias-fils a cru en son étoile, et la voilà qui brille de mille feux dans le firmament des 602 collectivités que compte le Sénégal. Et cette étoile, Barth en avait fait son signe de bonheur en entrant en politique. Quand en 2004, ovni politique, cet électron libre, passé du statut d’agitateur à celui de brétailleur omniprésent dans les médias mainstream, débarquait des États-Unis et rejoignait le Parti socialiste qui se vidait de son sang à cause de l’hémorragie des nombreux départs et de la transhumance vers les prairies bleues, il était auréolé de l’étoile symbolique (un pentagramme) servant de logo à sa structure Convergence socialiste pour contrer le régime du président Abdoulaye Wade.
Chaque branche du pentagramme de Convergence socialiste revêtait une signification particulière. La première branche consistait à faire revenir tous les transhumants qui avaient quitté le PS après l’Alternance de 2000. La deuxième branche fouettait et revitalisait l’ardeur et la détermination de tous ces militants qui n’avaient pas quitté le PS mais qui étaient restés léthargiques. La troisième branche avait comme objectif le débauchage des militants de la mouvance présidentielle d’Abdoulaye Wade, la quatrième branche se donnait comme mission de récupérer tous ceux-là qui se considéraient comme des apolitiques et la cinquième et dernière branche s’engageait à convaincre tous ceux-là qui n’étaient pas apolitiques mais ne se réclamant d’aucun parti ou tous ces milliers de Sénégalais qui avaient été déçus par l’alternance de 2000. Son engagement avait redonné de la vitalité à un PS en déconfiture.
Depuis la Convergence socialiste en passant par les Jeunesses socialistes jusqu’à Taxawu Dakar, Barth Dias s’est toujours fait remarquer par sa détermination et son courage à lutter sans répit contre le pouvoir libéral de Wade et de Sall. Depuis le Prince de Nicolas Machiavel, on sait qu’un politicien a le plus souvent intérêt à être craint qu’à être aimé surtout par ses adversaires. Si Barth a connu cette percée-éclair dans la politique, c’est parce qu’il use voire abuse de cette approche machiavélienne de la politique. Quand le PS subissait les assauts répétés et les intimidations du pouvoir wadien, le jeune bretteur était l’un des rares responsables socialistes à se dresser contre le régime d’Abdoulaye Wade par le verbe à travers les médias et la lutte sur le terrain politique.
Charismatique, mais turbulent, énergique, impétueux, tempétueux, bouillant, bouillonnant, Dias sait galvaniser les foules par sa verve communicative. Il n’hésite pas, pour captiver son auditoire, à alterner dans son discours intonation gouailleuse et ton bémolisé. Adepte de la trinité discursive aristotélicienne (logos-pathos-ethos), le bouillant tribun à la verve churchillienne s’était beaucoup engagé et exposé dans la lutte contre le troisième mandat de Wade. Aussi avait-il préparé ses compagnons de lutte à se préparer à verser douloureusement de la sueur, du sang et des larmes aux fins d’empêcher la dévolution monarchique du pouvoir.
Artiste de la communication, le nouveau magistrat de la Ville de Dakar crève les audiences et les indices de popularité. Ses punchlines sont toujours dévastateurs et ses sorties médiatiques imposent quotidiennement une incontestable habileté de bon client pour la presse. Pourtant, ce sont ces mêmes médias qui ont toujours été au centre de ses déboires judiciaires. Dans l’affaire Ndiaga Diouf, l’image de Dias pétaradant avec son Torus 9 mm a joué un rôle fondamental dans son inculpation même s’il est avéré, par la suite, que le nervi Ndiaga Diouf, à la solde du pouvoir de Wade, a été abattu le 22 décembre 2011 par un revolver de calibre 38. Après le prononcé de la sentence de Khalifa Sall le 30 mars 2018, Barth a été cueilli par les gendarmes de la Section de recherche de Colobane au sortir des locaux de Dakaractu à la suite de cette diatribe qui traduisait toute sa colère mal contenue après la condamnation de son leader : « J’éprouve beaucoup de déception pour mon pays. La Constitution consacre la séparation des pouvoirs. Les trois makystrats qui ont jugé Khalifa Sall ont déçu les Sénégalais… Un homme doit avoir le sens de l’honneur. Je donne l’exemple du juge Ibrahima Dème, il aurait pu penser à sa carrière, mais il a préféré l’intérêt supérieur de la Nation. Il y a beaucoup d’hypocrites parmi les juges. Quand le président débarque chez vous pour vous demander de passer la nuit avec vos femmes, est-ce que vous allez l’accepter au nom de votre carrière professionnelle ? »
Et lors de la campagne des locales, le ferrailleur chouchou de la presse a été combattu par les journaleux et plumitifs avec la publication d’articles complaisants et de sondages fantaisistes en faveur de son challenger Diouf Sarr. Rares sont ses sorties de campagne qui ont été couvertes sérieusement par la presse. Pour autant, la discrimination dont certains groupes de presse ont fait preuve à son égard est incompréhensible, d’autant plus incompréhensible que Dias s’est toujours montré disponible pour répondre aux sollicitations de la presse. Certains journalistes ne le suivaient que pour mettre à nu la moindre faille discursive ou la moindre phrase où suinte une once de violence.
La seule vidéo qui passait en boucle sur certaines télés était celle qui relatait les affrontements à Mermoz entre partisans de Dias et certains de ses adversaires. Le dessein de la diffusion itérative à trois jours des élections de cette vidéo était de montrer l’image de violence et d’impulsivité qu’incarne le candidat à la mairie de Dakar. Histoire de le délester de certains électeurs épris de paix. Pourtant, il est avéré dans cette histoire, que Barth a été le premier à subir la violence de la part de la progéniture de la femme qui l’accusait, dans les réseaux sociaux, d’avoir caillassé sa maison et blessé des membres de sa famille. Mais la manipulation a fait long feu et les électeurs ont montré, à travers les urnes, que Barth, nonobstant l’image boutefeu qu’on véhicule sur lui, était leur candidat de prédilection. Un journaliste ubuesque comme Cheikh Yérim Seck, s’emberlificotant dans une analyse saugrenue et biscornue, a déblatéré, à 48 h du scrutin à la TFM, que Barth, maire de Dakar, Macky gèle les comptes de l’institution municipale de la capitale. Une telle déclaration sournoise et mesquine n’avait comme but que d’empêcher les Dakarois de voter pour un candidat qui, une fois élu, n’aurait pas les coudées franches pour mettre à exécution sa politique.
Quand les quotidiens comme Lii Quotidien, Source A, Kritik et autres feuilles de chou titraient quotidiennement sur Abdoulaye Diouf Sarr jusqu’à l’élire dans leurs délires sondagiers, Barth se faisait snober par une presse à qui il a toujours offert sa disponibilité. Quand les politiciens de Bennoo, fuyant le débat contradictoire pour soliloquer, faisaient le tour de certaines télés où on leur déroulait le tapis rouge parce qu’ayant casqué des millions, le maire de Mermoz/Sacré-Cœur impécunieux, se contentait des réseaux sociaux pour faire passer son message. Exaspéré par le traitement discriminatoire dont il a été injustement victime tout au long de cette campagne, l’enfant de Mermoz connu pour sa faconde intarissable, a, avec un aplomb imperturbable, refusé de répondre aux questions des journalistes à sa sortie du bureau de vote. In fine, ce solipsisme, dans lequel la presse l’a confiné pour oblitérer son image, a fini par produire l’effet inverse. En dépit de l’image de violence que des journalistes de révérence et des chroniqueurs génuflecteurs ont véhiculée en vain sur Dias-fils, les électeurs ont jeté leur dévolu sur lui. Il a ravi les cœurs et les suffrages des populations de sa commune et de Dakar.
En dernière analyse, les électeurs, en l’élisant à la commune de Mermoz/Sacré-Cœur et à la Ville de Dakar, l’ont jugé d’abord en fonction des effets de sa politique, c’est-à-dire de ce qu’il a fait comme réalisations à la commune de Mermoz et ensuite du combat politique qu’il mène avec constance contre les régimes libéraux anti-démocratiques.
JUSQU'À AUJOURD'HUI, LA FRANCE A TOUJOURS CRU QU'ELLE ÉTAIT CHEZ ELLE EN AFRIQUE
Nouvel étape dans la rupture entre la France et le Mali, les autorités maliennes ont demandé à l’ambassadeur de France de quitter le pays "sous 72 heures". Pour Antoine Glaser, journaliste et écrivain spécialiste des rapports entre la France et l'Afrique
TV5 Monde |
Elena Lionnet |
Publication 31/01/2022
Nouvel étape dans la rupture entre la France et le Mali, les autorités maliennes ont demandé à l’ambassadeur de France de quitter le pays. La rupture semble consommée entre la France et le Mali. Le 27 janvier, à la télévision nationale, le porte-parole de la junte, le colonel Abdoulaye Maïga, invitait la ministre des Armées Florence Parly à se taire, après qu’elle ait déclaré à l’Assemblée nationale que la junte multipliait les "provocations".
La stratégie très habile de la junte malienne
Pour Antoine Glaser qui vient récemment de publier chez Fayard Le Piège Africain de Macron, c’était prévisible. "Habituellement, c’est la France qui prend les devants, maintenant ce qui change, c’est qu’on n’est plus dans la Françafrique, on est dans l’Afrique France ! Cette junte est beaucoup plus intelligente qu’on ne l’imagine. C’est très fort de leur part. Surtout après les récentes déclarations de Florence Parly et Jean-Yves Le Drian qui déclaraient 'on ne peut pas rester comme ça.' "
"Le fait de prendre les devants est une stratégie très habile" selon Antoine Glaser, "surtout dans ce moment où beaucoup de nations africaines éprouvent un fort sentiment anti-Français. Cela leur permet de renforcer leur position en interne." Quand le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian qualifie la junte d'"illégitime" et ses décisions d'"irresponsables", après que les autorités maliennes eurent poussé le Danemark à retirer son contingent de forces spéciales, "ils expulsent l’ambassadeur de France."
Un camouflet pour la France
Les conséquences sont importantes pour la France car cela remet en cause sa stratégie militaire, explique Antoine Glaser. "Ça piège complètement la France vis-à-vis de ses partenaires européens. Ça remet en cause la stratégie de la France pour ne plus être en première ligne et de faire monter la présence des alliés européens dans la force Takuba." Antoine Glaser nous rappelle le contexte dans lequel ce renvoi intervient, à quelques jours du sommet Europe-Afrique (sommet présidé par la France qui se tiendra les 17 et 18 février) où "vont être abordées les questions de développement et d’infrastructure en Afrique". Tout le monde va avoir à l’esprit le camouflet que vient de subir la France, "c’est très habile de la part de la junte".
Bamako a réitéré "sa disponibilité à maintenir le dialogue et poursuivre la coopération avec l'ensemble de ses partenaires internationaux, y compris la France, dans le respect mutuel et sur la base du principe cardinal de non-ingérence". Mais dans les faits comment ça va se passer ? "Une fois le retrait de l’ambassadeur, les seuls qui se parlent après sont les services secrets" explique Antoine Glaser "la DGSE va prendre le relais pour les relations avec la junte."
En renvoyant l’ambassadeur de France, "ce n’est qu’un pas de plus vers un discours de séparation avec la France" lance Antoine Glaser qui souligne que tous ces cadres "sont formés en Russie bien sûr, et ils doivent être confortés par les Russes. Il faut se rappeler ce qu’a dit le patron de Wagner, Prigojine, au moment du putsch au Burkina Faso, qui saluait une 'ère de décolonisation' ".
Antoine Glaser souligne également l’influence grandissante de la Chine, "d’abord via les infrastructures et les investissements économiques, mais maintenant également au niveau sécuritaire. Jusqu’à ce jour, c’était la France qui votait les résolutions au Conseil de sécurité de l’ONU. Mais ça aussi, ça ne va pas durer des années non plus ! La Chine voudra jouer un rôle grandissant dans ces instances surtout qu’elle clame qu’elle est le deuxième contributeur aux opérations de maintien de la paix."
Pour Antoine Glaser, "la France n’a pas du tout vu venir ce qui se passait au Mali. Ce n’est pas la lutte contre le terrorisme qui est en cause, mais nous vivons un tournant historique. Jusqu’à aujourd’hui, la France a toujours cru qu’elle était chez elle en Afrique" mais depuis la chute du mur de Berlin en Europe, les choses ont changé. "Cela a un impact sur l’Afrique qui se mondialise complètement. Alors que Paris a continué, compte tenu du fait de sa présence militaire, à ne pas le voir."
COUPS D'ÉTAT AU SAHEL, LE NIGER ÉCHAPPERA-T-IL À LA CONTAGION ?
Les récents coups d'Etat au Mali et au Burkina font craindre un effet domino au Niger, confronté aux mêmes défis économiques, sociaux et sécuritaires que ses deux voisins sahéliens
L'histoire du Niger, parmi les pays les plus pauvres au monde et en proie à des attaques jihadistes meurtrières, est jalonnée de coups d'Etat.
Depuis l'indépendance de cette ex-colonie française en 1960, il y en a eu quatre: le premier en avril 1974 contre le président Diori Hamani, le dernier en février 2010 qui a renversé le président Mahamadou Tandja.Sans compter une série de tentatives entre 2011 et 2021.
L'irruption des armées sur la scène politique au Mali et au Burkina Faso est autant condamnée qu’applaudie à Niamey.
Comme dans ces deux pays, la persistance des attaques jihadistes qui endeuillent les familles, ainsi que les scandales de corruption, sont des sources de préoccupation au Niger.
Des détracteurs du régime du président Mohamed Bazoum inondent les réseaux sociaux en prédisant que "ce qui est arrivé à Bamako et Ouagadougou risque d’arriver à Niamey", allant jusqu'à inviter "l'armée à prendre ses responsabilités".
"Tout le monde craint une contagion mais franchement, le mécontentement populaire n'a pas atteint le niveau du Burkina Faso ou du Mali", note l'analyste nigérien Amadou Bounty Diallo.
"Pour l'essentiel, le président Bazoum doit prendre la mesure de l'ampleur du mécontentement suscité par les massacres jihadistes et y remédier", et s'attaquer aux dossiers de corruption, dont celui des surfacturations de près de soixante millions d'euros à l'armée, estime-t-il.
- Putsch "pas envisageable" -
Sous couvert de l'anonymat, un diplomate africain pense également que "l'hypothèse d'un effet domino n'est pas envisageable" au Niger, car "le cocktail n'est pas aussi explosif" que chez ses voisins.
Contrairement aux présidents renversés Ibrahim Boubacar Keïta du Mali et Roch Marc Christian Kaboré du Burkina, Mohamed Bazoum "n'est pas contesté dans la rue", selon lui.
"Il est vrai que le pays a une longue tradition de coups d'Etat, et qu'il fait face à une crise sécuritaire qui va de mal en pis", mais "pour autant, il me semble que les éléments immédiats qui ont servi de déclencheurs au Mali, au Burkina ou même en Guinée (où les militaires ont aussi pris le pouvoir) ne sont pas présents", selon Ornella Moderan, responsable du programme Sahel à l'Institut des études de sécurité (ISS) basé à Bamako.
Parmi les "déclencheurs", elle cite "une crise sociale de longue date aggravée par le manque de réactivité des gouvernements, une crise post-électorale ouverte, et l'ampleur de l'échec des gouvernements malien et burkinabè à juguler l'insécurité".
- "Armée forte" -
"Pour le cas du Niger, le prétexte de l'insécurité ne peut pas être brandi: on a une armée forte, présente sur l'ensemble du territoire (...) on est le seul pays qui tient debout face à plusieurs fronts", rétorque une source à la présidence interrogée par l'AFP.
Momahed Bazoum "multiplie les signes d'une volonté d'améliorer de la gouvernance", constate le constitutionnaliste nigérien Amadou Boubacar."Il a pris le risque d'aller sur le terrain pour rendre hommage aux militaires (engagés contre les jihadistes) et il fait preuve d'une volonté d'instaurer le dialogue et lutter contre la corruption".
Pour Souley Oumarou, un des responsables de la société civile nigérienne, "l'idée (d'un coup d'Etat) peut tarauder l'esprit de certains militaires", mais "les conditions ne sont pas réunies", en l'absence "d'une opposition politique forte" ou d'une "société civile extrémiste" pour alimenter une fronde qui sert habituellement de déclic aux putschistes.
"L'armée n'a pas un rôle d'arbitre", soutient l'ex-ministre de la Défense Kalla Moutari: "si à chaque fois qu'on élit (un président) et qu'il échoue dans la mise en oeuvre de sa politique il faut faire un coup d'Etat, quand est-ce qu'on va en finir?", s'interroge ce député et membre influent du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir).
Les sanctions imposées par Commaunauté des Etats ouest-africains (Cédeao) risquent toutefois de porter un coup aux opérations conjointes de lutte contre les jihadistes qui ont conquis des pans entiers de territoires, surtout au Mali et au Burkina Faso.
"Il est clair que la lutte n'est pas faisable avec le Mali où la présence de forces russes (mercenaires de la société Wagner) est antagonique avec la logique du partenariat du G5-Sahel et la France", résume Souley Oumarou.
"Nous sommes déterminés à continuer cette lutte dans un cadre clair, dans des rapports civilisés avec des partenaires étatiques, pour combattre et vaincre le terrorisme", a déclaré jeudi à Paris Hassoumi Massoudou, ministre nigérien des Affaires étrangères.
WALLU SENEGAL SE CHERCHE DES EXCUSES
La coalition a été mise en place tardivement. Nous avons connu des lenteurs internes. Beaucoup d’investis pour la première fois ont commis des erreurs dans la préparation des dossiers - DÉCLARATION DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, l’essentiel du point de presse organisé ce lundi par la coalition Wallu Senegal, au lendemain de sa contre-performance aux élections locales.
« Mesdames, Messieurs les journalistes, techniciens, professionnels des médias et de la communication
Mesdames, Messieurs, camarades, frères, compagnons et sympathisants qui assistez au présent point de presse,
Nous vous avons convié à ce point de presse pour une première communication de notre coalition, la grande coalition Wallu Sénégal, sur l'issue des élections départementales et municipales du 23 janvier 2022.
Nous voudrions commencer par exprimer nos sincères remerciements aux Sénégalaises et aux Sénégalais qui se sont déplacés pour voter ce dimanche 23 janvier 2022 dans le calme et la sérénité. Parmi eux, les électeurs de la grande coalition Wallu Sénégal, à qui nous témoignons notre profonde gratitude.
Comme vous le savez, sans doute, la grande coalition Wallu a été mise en place un peu tardivement, suite à l'impossibilité constatée de réunir l'opposition et la société civile dans un cadre de large coalition de rassemblement de toutes les forces politiques et citoyennes, en lutte contre le régime de APR-BBY, pour le changement et pour de nouvelles perspectives dans la gouvernance de nos collectivités territoriales.
Nous gardons l'espoir qu’un jour cela se réalisera.
Une fois la grande coalition Wallu Sénégal mise en place, nous avons dans l’action connu des lenteurs internes, surtout dans le déploiement des équipes sur le terrain.
Nous avons également connu des départs de leaders d’envergure qui ont pourtant participé et à sa création et à son lancement.
De même, les investitures se sont déroulées avec beaucoup de difficultés compte tenu des enjeux et des ambitions des uns et des autres. De sorte que dans plusieurs localités, des responsables de nos différentes organisations sont allées aux élections sur d'autres listes, tout ceci ayant participé à affaiblir l'unité dans nos rangs et partant les résultats que nous étions en droit d'attendre.
Cette hypothèse s’est par la suite vérifiée sur le terrain.
Dans beaucoup de localités, la somme des différents scores de listes présentées par des membres de la coalition assure une victoire certaine.
Par ailleurs, le PDS moteur de la coalition n’avait pas encore terminé son processus de renouvellements de ses structures qu’il avait entamé. De plus, beaucoup d’investis pour la première fois ont commis des erreurs dans la préparation des dossiers par manque d’expérience et de vigilance. Il s'y est ajouté l’intransigeance de certaines autorités administratives, parfois dans une adversité féroce.
Au total, plus d’une centaine de listes ont été rejetées dans des localités où la présence politique de la coalition est indéniable. À ce propos, 15 dossiers de recours devant les tribunaux ont été transmis à la justice et nous sommes parvenus en définitive à en sauver 10 qui ont été finalement acceptées, mais bien tardivement, alors que la campagne électorale avait déjà démarré.
A l'arrivée, malgré tous les impairs, la grande coalition Wallu a remporté la victoire dans 28 communes.
La grande coalition Wallu a aussi gagné le département de Diourbel ainsi que la Ville de Pikine.
À Pikine justement, BBY défaite cherche à organiser un hold-up électoral pour s'emparer de cette ville. Un recours est introduit par nos avocats et le dossier est pendant devant la justice. Demain, les leaders de la coalition se rendront à Pikine pour apporter leur soutien politique aux frères et camarades en lutte pour préserver leur victoire contre cette tentative de forfaiture qui ne passera pas !
La grande coalition Wallu Sénégal exprime ses chaleureuses félicitations aux électeurs sénégalais de tout bord, en particulier aux électeurs de l'opposition qui ont porté la voix du peuple et des collectivités territoriales.
La grande coalition Wallu Sénégal salue la percée de la coalition Yewwi Askan Wi, félicite et encourage ses leaders comme ses militants et sympathisants.
En attendant, les résultats définitifs des élections départementales et municipales du 23 janvier 2022, les fortes tendances disponibles fondent à penser qu'il est possible dès juillet 2022, au sortir des élections législatives, d'imposer une cohabitation au régime en place pour la première fois dans l'histoire de notre pays.
Cet objectif stratégique est à notre portée et nous sommes persuadés que le peuple sénégalais le soutiendra massivement.
C'est donc pour la grande coalition Wallu une perspective à explorer.
Nous vous remercions de votre attention. »
LE MALI EXPULSE L'AMBASSADEUR DE FRANCE
Les autorités maliennes dominées par les militaires ont décidé d'expulser l'ambassadeur de France, dans une nouvelle escalade de la brouille entre Bamako et Paris, a annoncé lundi la télévision d'Etat
72h pour quitter le pays. C'est la limite qu'a fixée les autorités maliennes dirigées par la junte au pouvoir depuis août 2020 à l'ambassadeur français pour sortir du territoire.
"Propos hostiles et outrageux"
"Le gouvernement de la République du Mali informe l'opinion nationale et internationale que ce jour (...) l'ambassadeur de France à Bamako, son excellence Joël Meyer, a été convoqué par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale (et) qu'il lui a été notifié la décision du gouvernement qui l'invite à quitter le territoire national dans un délai de 72 heures", a annoncé un communiqué lu par la télévision d'Etat.
Les autorités maliennes ont justifié cette décision par "les propos hostiles et outrageux du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères tenus récemment et à la récurrence de tels propos par les autorités françaises à l’égard des Autorités maliennes, en dépit des protestations maintes fois élevées".
"Le Gouvernement du Mali condamne vigoureusement et rejette ces propos qui sont contraires au développement de relations amicales entre nations", ajoute ce communiqué.
Cette convocation marque un nouveau durcissemment des tensions entre le Mali et la France. Les relations n'ont cessé de se détériorer depuis que des colonels ont pris par la force en août 2020. La France y intervient à travers l'opération Barkhane depuis 2013, une intervention militaire de plus en plus controversée.