iGFM (Cameroun) Ce soir, à Yaoundé, à 19h GMT, l'équipe du Sénégal affronte la Guinée équatoriale pour une place en demi-finales de la CAN 2021. Aliou Cissé devrait aligner Sadio Mané dès le coup d'envoi puisque ce dernier est désormais apte après son choc contre le Cap Vert.
CAN 2021, MBOUGAR SARR PAS TROP SATISFAIT D'ALIOU CISSE
Dans un entretien accordé à L’Équipe, l’écrivain sénégalais, Mohamed Mbougar Sarr, évoque sa passion débordante pour le football et la CAN qui se dispute actuellement au Cameroun.
Dans un entretien accordé à L’Équipe, l’écrivain sénégalais, Mohamed Mbougar Sarr, évoque sa passion débordante pour le football et la CAN qui se dispute actuellement au Cameroun. "Je ne fais que regarder ça depuis quelques jours, confie-t-il. Je passe parfois toute la journée, de 14 heures à 22 heures, à regarder les matches. J’ai une passion pour le jeu, pour les équipes, y compris les plus inconnues. Je me suis abonné à Beinsports juste pour cela".
Le lauréat du Prix Goncourt déplore toutefois le jeu peu spectaculaire des lions : "Pas très flamboyant. Avec les joueurs dont on dispose, on serait en droit d’attendre plus. Je ne veux pas trop accabler le sélectionneur Aliou Cissé, mais il a quand même une part de responsabilité. C’est un groupe avec lequel il a travaillé depuis très longtemps, ce n’est pas juste sur cette compétition".
LOCALES 2022, ALIOUNE TINE DECRYPTE LES RESULTATS
Le Jury du Dimanche a donné la parole à Alioune Tine, fondateur du think tank Afrikajom. Sur les ondes de la 90.3 Iradio, il a fait sa lecture des résultats des élections locales de dimanche dernier.
Le Jury du Dimanche a donné la parole à Alioune Tine, fondateur du think tank Afrikajom. Sur les ondes de la 90.3 Iradio, il a fait sa lecture des résultats des élections locales de dimanche dernier. "C’est une victoire électorale pour le camp du pouvoir de façon globale sur le plan quantitatif, note-t-il. Mais, c’est une défaite politique pour eux. Perdre Dakar c’est déjà une défaite politique. Parce que le pouvoir a beaucoup investi à Dakar. Ils ont gagné et c’est une victoire électorale sans bavure mais, il me semble que dans les zones urbaines il faut avoir une autre lecture. J’ai l’impression que les événements du mois de mars ont atterri dans les urnes".
"l’usure du pouvoir commence à se faire sentir au Sénégal"
Poursuivant son diagnostic, Alioune Tine analyse les causes profondes de la défaite de Benno dans les grandes villes : "Quand vous regardez un peu les zones qui ont le plus bougé c’est Dakar, Ziguinchor, Diourbel, Thiès. Donc, ma lecture c’est qu’il y a beaucoup de ressentiments, il y a beaucoup de bruits de fond dans ces élections qu’on n’a pas ressenti. Des gens qui ont nourri des frustrations depuis longtemps etc. Je dirai qu’il y a le désenchantement dans les zones urbaines, le ressentiment profond de beaucoup de couches sociales".
Selon l’invité du Jury du dimanche, l’usure du pouvoir commence à se faire sentir au Sénégal. "Il y a une nécessité absolue pour le pouvoir de bien lire le message et de savoir rebondir, observe-t-il. Le président de la République devrait lire le message et s’interroger pourquoi effectivement il a été sanctionné dans les zones urbaines. Et surtout à Dakar parce que l’écart entre Diouf Sarr et Barthélemy Dias est énorme. Il faut également mettre fin à la politisation de l’administration et la politisation tous azimuts. Il faut aussi investir sur la bonne ressource humaine. On a presque revu les mêmes attitudes d’arrogance qui avaient entraîné l’ascension de Wade."
"Nous avons un excellent système électoral"
Parlant toujours des élections locales, Alioune Tine pense que nous avons un excellent système électoral. Donc, insiste-t-il, il faut arrêter d’agiter l’épouvantail la fraude. "Il faut faire preuve de bonne foi qu’on soit de l’opposition ou du pouvoir. Nous connaissons les élections depuis 1993, il faut dire que nous avons un bon système électoral. Il faut qu’on arrête chaque fois de mettre en doute le système électoral. Sur le plan républicain il faut qu’on ait un consensus pour en faire un acquis définitif. Il est évident qu’il y a toujours des problèmes dans les élections mais on a un système qui, sur le plan universel, répond au standard des élections transparentes et démocratiques", relève-t-il.
POUR LES BURKINABÈ, LA CEDEAO N'EST PAS UNE CEDEAO DES PEUPLES
Alors que deux missions de la Cédéao vont se succéder au Burkina Faso, la crainte de potentielles sanctions économiques inquiète des populations aux vies déjà précaires. Une telle perspective serait catastrophique et très mal perçue
Une délégation ouest-africaine est arrivée samedi au Burkina Faso. Elle a pour objectif d’évaluer la situation sur place, à la suite du coup d’État qui a eu lieu le lundi 24 janvier. La veille, la Cédéao annonçait la suspension du Burkina Faso de ses rangs. La crainte de potentielles sanctions économiques inquiète des populations aux vies déjà précaires.
C’était une première sanction attendue par tous, ou presque. Le Burkina Faso a été suspendu de la Cédéao. La décision a été prise à l'issue d'un sommet virtuel de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, vendredi 29 janvier.
Pour Sarka Coulibaly, économiste au Centre ivoirien de recherche économique et sociale d’Abidjan, la décision prise par la Cédéao était évidente. « C’est arrivé et il fallait s’y attendre. En terme de répression, la Cédéao ne dispose pas de beaucoup d’outils», explique-t-il.
La sanction de la Cédéao sans surprise pour personne
Même son de cloche pour le sociologue et chercheur à l’Institut d’études de sécurité (ISS) Fahiraman Rodrigue Koné. Il qualifie de « classique », la suspension du Burkina Faso après le coup d’État. « Il s’agit de la démarche classique de la Cédéao, celle de systématiquement suspendre les coups de force et notamment les militaires. On le voit dans tous les autres cas, c’est la première sanction qui tombe automatiquement : le pays est exclu des instances décisionnelles ».
Dans une lettre ouverte adressée aux dirigeants de la Cédéao, le Mouvement Sauvons le Burkina Faso, qui réclamait ardemment la démission de M. Kaboré, reconnaît la suspension du pays des bancs de la communauté. Cependant, le groupe issu de la société civile demande la patience des différents chefs d'États des pays ouest africains.
« La Cédéao est dans son rôle de veille vis-à-vis du respect des textes fondateurs des différents pays qui la composent. C’est pourquoi nous disons qu’il faut adapter les textes en fonction des contextes du moment. (…)Nous exhortons nos excellences Messieurs les présidents membres de la délégation, (…) de donner aux nouveaux dirigeants, le temps de décliner les axes définis avec la nation pour relever les défis prioritaires de la sécurité nationale, condition sine qua non d’une paix durable», peut-on lire dans la lettre ouverte signée Valentin Yambkoudougou, porte-parole du mouvement de la société civile.
La mission des chefs d'état-major des armées de la Cédéao arrivée samedi sera suivie lundi d'une mission ministérielle. Un sommet de la Cédéao est prévu le 3 février à Accra et étudiera le compte-rendu de ces missions. L'organisation décidera alors d'imposer ou non d'autres sanctions comme elle l'a fait pour le Mali et la Guinée, où des militaires ont récemment pris le pouvoir.
De potentielles sanctions économiques pour une économie déjà précaire ?
Mais dans un pays à l’économie déjà précaire, les possibles sanctions économiques pourraient s’avérer catastrophiques. « Il s’agit d’un pays enclavé, frappé par une sécheresse et un climat qui n’est pas régulier, or l’économie est essentiellement agricole. Leur exposition à l’extrémisme violent a complètement laminé leur économie », explique le sociologue Fahiraman Rodrigue Koné.
Par ailleurs, le Burkina Faso souffrirait d’autant plus de son exclusion de la Cédéao et de possibles sanctions économiques, avec ses frontières, partagées avec des pays membres de la Cédéao.
« Comparé au Mali, le Burkina Faso souffrirait plus durement encore des sanctions économiques. Le Mali possède des frontières avec la Guinée, la Mauritanie, le Niger et l’Algérie. Le Burkina Faso, lui, est globalement encerclé par des pays de la Cédéao », précise le sociologue Fahiraman Rodrigue Koné.
Les relations commerciales fortes entre Abidjan et Ouagadougou seraient notamment les premières victimes des sanctions économiques.
"Nous aurions souhaité avoir une Cédéao plus solidaire avec le peuple burkinabè. Prendre des sanctions serait un acte criminel", a par ailleurs estimé Boubacar Sanou, premier vice-président du CDP, le parti du Congrès pour la démocratie et le progrès.
Un acte criminel, une vision partagée par de nombreux Burkinabé, habités par un profond sentiment d’injustice. « La situation socio-économique difficile et l’incapacité des leaders à répondre aux problèmes de fond a justifié le coup d’État, dans la réthorique des hommes qui ont pris le pouvoir, mais aussi dans ce que la population pensait », affirme Fahiraman Rodrigue Koné.
Interrogé sur le grand marché du centre Ouagadougou, Ousmane Zoungrana, quincaillier, est d’accord : "On ne veut plus de la Cédéao. Ils n’ont même pas envoyé de soldats pour aider le Burkina Faso contre les djihadistes".
Pour ces populations dans la précarité, la Cédéao n’est là que pour représenter les intérêts des chefs d’États. Un sentiment d’exaspération profonde face à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest s’est installé.
« Pour les populations, la Cédéao intervient comme si elle venait rétablir l’ordre ancien. La sanction décrédibilise davantage l’image de la Cédéao qui est perçue comme un clan de chefs d’États et une institution qui fait du deux poids deux mesures. Pour les Burkinabés, elle n’est pas une Cédéao des peuples », explique Fahiraman Rodrigue Koné.
Cinq jours après sa prise de pouvoir, le lieutenant-colonel Damiba n'a pris publiquement la parole qu'une seule fois, jeudi soir dans une allocution à la télévision nationale.
Il a notamment indiqué que son pays avait "plus que jamais besoin de ses partenaires".
Dans le sillage du Mali et du Niger, le Burkina Faso est pris dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés djihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique. Ils ont fait plus de 2.000 morts et contraint au moins 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.
Plusieurs attaques récentes particulièrement meurtrières avaient suscité l'exaspération de la population qui reprochait à l'ex-président Kaboré de ne pas réussir à endiguer cette crise.
À OUAGA, LA CAN POUR OUBLIER UN PEU LA CRISE
Les rues de la capitale du Burkina Faso, étaient en liesse samedi soir, après la victoire de l'équipe nationale des Etalons en quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations.De quoi oublier pour un soir la crise sécuritaire et l'incertitude politique
Au coup de sifflet final, les centaines de personnes massées au "village CAN", dans le quartier de Bogodogo exultent. Sur les ronds points, le concert de klaxons et de vuvzelas ne s'arrête pas.
"Ils sont en mission, ils ont un rôle important pour la nation", crie Freddy Sawadogo, un médecin.
"Notre pays écrit une nouvelle page de son histoire, même dans le football.On peut compter sur eux", poursuit-il.
Samedi soir, chez les supporters des Etalons tombeurs de la Tunisie en quart (1-0), les références à la situation sécuritaire ou politique du pays n'étaient pourtant jamais loin.
Le Burkina Faso, cible d'attaques jihadistes récurrentes qui ont fait des milliers de morts, a connu lundi un coup d'Etat militaire qui a porté au pouvoir le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Et si le coup de force est plutôt soutenu par la population, ce succès des Etalons permet de parler d'autre chose que de l'incertitude politique.
"Après tout ce que l'on a traversé, le foot permet de retrouver un peu la joie de vivre", se réjouit Arsène Kaboré, maillot du Burkina floqué à son nom sur le dos.
"C'est une victoire pour le Burkina qui va permettre un peu de réconciliation.C'est vrai que la joie est là, on oublie le phénomène (le coup d'Etat, ndlr) qui est un peu passé", renchérit Zakaria Bouda, un agronome.
- "Pas de couvre-feu ce soir" -
"On est très contents, ils sont en train de mouiller le maillot, pour la nation, pour la patrie", ajoute à ses côtés Salfo Ganem Traoré, chauffeur pour une ONG.
Après l'explosion de joie sur le but de Dango Ouattara juste avant la mi-temps, la tension revient peu à peu au village CAN à mesure que la fin du match approche.
L'expulsion du buteur à sept minutes de la fin ne rassure personne.
"L'arbitre est un maudit", vocifère des supporters autour de grandes bouteilles de Brakina fraîches, la bière nationale.
Le Burkina gardera l'avantage jusqu'au bout et se qualifie dans le dernier carré de la CAN pour la quatrième fois de son histoire. Et certains se voient déjà couronnés.
"Ce serait une fierté nationale qui galvaniserait tous les secteurs de ce pays", rêve Salfo Ganem Traoré.
Officiellement, samedi soir, tout le monde devra rentrer chez lui à minuit, une des mesures de la junte désormais au pouvoir.
Mais les Ouagalais comptent bien célébrer la qualification toute la nuit.
"Ce soir il n'y a pas de couvre-feu.Même les militaires vont fêter" la victoire, assure Freddy Sawadogo.
WAGNER PILLE DÉJÀ LE MALI
Dans un entretien au JDD, le ministre des Affaires étrangères est resté très prudent sur l'avenir de la force européenne Takuba au Mali
Les mercenaires de la sulfureuse société paramilitaire russe Wagner ont "déjà" commencé à piller le Mali mais ne cherchent pas à remplacer la France et les pays européens dans le Sahel, a estimé le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
Wagner, "ce sont des anciens militaires russes, armés par la Russie et accompagnés par une logistique russe. En Centrafrique, ils sont allés faire de la prédation en échangeant la sécurité des autorités contre le droit d'exploiter impunément des ressources minières", a-t-il commenté dans une interview publiée par le Journal du dimanche (JDD).
"Au Mali, c'est pareil. Ils se servent déjà en ce moment des ressources du pays en échange de la protection de la junte. Ils spolient le Mali", a-t-il critiqué. "Wagner utilise la faiblesse de certains Etats pour s'implanter elle-même, pas pour remplacer les Européens (dans le Sahel, NDLR), et au-delà pour renforcer l'influence de la Russie en Afrique", a encore affirmé M. Le Drian, pour qui l'objectif de l'entreprise russe est "clairement d'assurer la pérennité (... du) pouvoir" de la junte.
Le ministre français des Affaires étrangères avait déjà accusé mi-janvier Wagner de "soutenir" la junte, qui souhaite "confisquer le pouvoir" au Mali, sous couvert de lutte antijihadiste. Quelques centaines de ces soldats privés seraient actuellement au Mali. Des instructeurs russes ont été déployés ces dernières semaines, notamment à Tombouctou, selon des responsables militaires maliens. La France a cherché, en vain, à dissuader Bamako de faire appel aux services du groupe paramilitaire.
Alors que Paris avait prévenu que l'arrivée sur le territoire malien de Wagner serait "incompatible" avec le maintien de ses soldats déployés au Mali, le discours français semble avoir évolué. Dans son entretien au JDD, le chef de la diplomatie française reste très prudent quant au devenir de la force européenne Takuba dans ce pays, alors que la junte a exigé cette semaine le départ du Mali du contingent danois, qui en est membre. "Nous discutons avec nos partenaires pour envisager le type de réponse à apporter à cette nouvelle donne. (...) Notre combat contre le terrorisme doit se poursuivre mais sans doute dans d'autres conditions", a-t-il expliqué.
Questionné sur un départ du Mali, le ministre a répondu : "Je n'ai pas dit cela".
CAN 2021: LE MATCH ÉGYPTE-MAROC PRÉVU POUR 17H REPOUSSE A 16H
La Caf a informé les fédérations d’Égypte et du Maroc que leur rencontre de quart de finale prévue ce dimanche 17h au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, a été avancée d’une heure.
La Caf a informé les fédérations d’Égypte et du Maroc que leur rencontre de quart de finale prévue ce dimanche 17h au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, a été avancée d’une heure. Le match se jouera donc à 16h (15H GMT). Simplement parce que les deux matchs de dimanche (Egypte-Maroc et Sénégal-Guinée équatoriale) vont se jouer sur le même stade et il faut prévoir d’éventuelles prolongations, tirs au but. Sans oublier que les équipes du second match doivent avoir un temps minimum pour s’échauffer et le rituel d’avant match (sortie du tunnel, hymnes, désignation des camps, photos) avant leur face à face prévu à 20h.
LA BAD DECAISSE 3 MILLIARDS DE DOLLARS POUR LE SECTEUR PHARMACEUTIQUE AFRICAIN
Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Dr Akinwumi Adesina, a annoncé un financement de 3 milliards de dollars, soit 1 764 milliards de francs CFA pour renforcer l’industrie pharmaceutique du continent.
Dakar, 29 jan (APS) - Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Dr Akinwumi Adesina, a annoncé un financement de 3 milliards de dollars, soit 1 764 milliards de francs CFA pour renforcer l’industrie pharmaceutique du continent.
’’La Banque africaine de développement (BAD) a décidé de mettre à la disposition de l’Afrique la somme de 3 milliards de dollars pour renforcer l’industrie pharmaceutique africaine", a-t-il dit.
Adesina, en visite au Sénégal, s’exprimait en présence du ministre Abdou Karim Fofana en charge du Plan Sénégal émergent (PSE) et l’Administrateur général adjoint de l’Institut Pasteur de Dakar, Ousmane Faye, à une conférence de presse.
L’Afrique doit avoir la capacité de gérer tout ce qui est lié au Covid-19 en étant capable de faire des tests, d’avoir accès aux vaccins, mais aussi de pouvoir les produire sur place, a déclaré le président de la BAD au siège de l’Institut Pasteur de Dakar.
L’inégalité qui existe dans la distribution des vaccins doit être réglée, a soutenu Akinwumi Adesina, insistant sur le fait qu’ailleurs, "les gens parlent de quatrième et de cinquième dose, après avoir pris les trois premières, alors qu’en Afrique on cherche la première".
"Les Africains ne doivent pas être laissés au plus bas de l’échelle concernant les vaccins. Ils ne peuvent pas aussi dépendre toujours d’un système qui produit tout ce qui lié aux vaccins, aux tests et qui est concentré hors de l’Afrique", a déploré Adesina.
Il a estimé entre 80 et 95% le taux d’importations des produits pharmaceutiques, alors qu’il y a ’’une concentration’’ de maladies en Afrique telles que le Paludisme, le Sida, la Fièvre jaune ou encore Ebola.
"On devrait avoir la capacité de produire des médicaments pour assurer la santé de la population et ne pas laisser la santé d’1,4 milliard de personnes à la générosité des autres. Ce qui est bon, mais avec le Covid-19, chacun s’est préoccupé de la santé de ses populations", a déclaré le Nigérian.
D’après l’économiste, pour contrôler l’industrie pharmaceutique, il faut avoir les capacités techniques, la matière première, les laboratoires, mais aussi soutenir le secteur pharmaceutique africain.
Il prend l’exemple des antigènes, précisant "que ceux qui ont la capacité intellectuelle de le faire maîtrisent le marché".
Selon Akinwumi Adesina, moins d’1% des vaccins sont produits en Afrique.
Le président de la BAD a auparavant visité les laboratoires de Pasteur.
Il a annoncé une collaboration entre la banque panafricaine et l’IPD dans la production de tests rapides, de produits pharmaceutiques pour d’autres maladies et lui permettre de produire des vaccins contre le Covid-19.
’’La BAD est avec vous dans le but de s’assurer que les choses marchent, pour qu’on puisse rendre l’Institut Pasteur soutenable financièrement’’, a dit Adesina.
LE BURKINA REJOINT LE DERNIER CARRÉ DE LA CAN
Les Étalons continuent d'apporter un peu de réconfort pour leur pays en crise, en battant la Tunisie (1-0), samedi 29 janvier, en quart de finale de la CAN-2022
France 24 |
Romain HOUEIX |
Publication 29/01/2022
Le Burkina Faso s'est qualifié samedi pour la quatrième demi-finale de Coupe d'Afrique des nations (CAN) de son histoire en s'imposant face à la Tunisie (1-0).
Les Étalons continuent d'apporter un peu de réconfort pour leur pays en crise. Le Burkina Faso a battu la Tunisie (1-0), samedi 29 janvier, en quart de finale de la CAN-2022 et rejoint le dernier carré pour la quatrième fois de son histoire. Les deux premiers qualifiés pour les demi-finales sont donc issus du même groupe.
Le match débute sur un rythme tranquille : les deux équipes font tourner le ballon sans être pressées par leur adversaire. Le premier quart d'heure n'est animé que par un choc entre Msakni et Hervé Koffi (7e). Le portier burkinabè reste longuement au sol, il doit être soigné plusieurs fois pour pouvoir continuer à tenir son rôle.
Un match équilibré
Adama Guira sonne la première alerte. Après un coup franc à 25 mètres de Tapsoba repoussé par le mur, le ballon revient dans la surface de réparation vers Guira, mais sa reprise, déviée, est capté facilement par Ben Saïd (17e).
Puis Bayala se signale à son tour. Le Burkinabè efface Drager d'un crochet court extérieur et tente de frapper dans un angle fermé entre les jambes du gardien de la Tunisie. Ben Saïd ne s'en laisse pas conter (23e).
La Tunisie n'est pas en reste et peut compter sur son leader technique Wahbi Khazri pour sonner la révolte. Un de ses coups francs est dévié par Koffi d'une claquette (33e). Puis un de ses corners traîne dans la surface, repris au deuxième poteau par Bronn, dont la frappe s'envole (35e).
La légère blessure de Koffi manque d'avoir des conséquences dramatiques. Sa relance courte pour Tapsoba est proche de finir en but gag. Le défenseur, un peu trop tranquille, ne sent pas l'arrivée de Jaziri qui tacle son dégagement. Mais le ballon file juste à côté du cadre (36e).
Malgré la domination nette de la Tunisie en fin de première période, c'est le Burkina Faso qui finit par trouver la faille dans les derniers instants. Dango Ouattara conclut un contre éclair des Étalons en se jouant de deux défenseurs tunisiens. Ses dribbles lui permettent de trouver un angle de frappe et de tromper Ben Saïd (45e+2, 1-0).
Un penalty oublié ?
Les Tunisiens se remobilisent dès le retour sur le terrain. L'entrant Sliti s'écroule dans la surface burkinabè après un contact avec Tapsoba. L'arbitre fait signe de jouer (48e)... Puis Sliti, encore, trouve Khazri qui devance Kaboré et met son pied droit en opposition au second poteau. Mais son tir est dévissé et file devant la cage de Koffi (58e). Sur coup franc, l'autre entrant, Maaloul, oblige Koffi à une parade (68e).
Khazri met le feu dans la défense burkinabè. Après avoir éliminé deux joueurs, le Stéphanois est stoppé par un tacle très appuyé de Soumaila Ouattara. La VAR appelle l'arbitre pour qu'il vérifie l'action, laissant la Tunisie espérer un penalty. Il confirme cependant sa décision initiale (78e).
Le Burkina Faso est nerveux face à la furia tunisienne. Les fautes se multiplient et Dango Ouattara écope d'un carton rouge pour un coup de coude. Il laisse ses partenaires défendre à 10 leur maigre avantage (83e). Sans conséquence néanmoins puisque les Étalons vont tenir, notamment grâce à Hervé Koffi, acclamé sur chacune de ses interventions.
Le Burkina Faso se qualifie donc pour les demi-finales pour la quatrième fois de son histoire, 9 ans après la précédente. Les Étalons, qui faisaient part avant le match de leur espoir d'"apaiser la situation" dans leur pays en allant loin dans le tournoi sont en passe de réussir leur pari.
par Mamadou Mouth Bane
MONSIEUR LE PRÉSIDENT, VOUS AVEZ PERDU LES ÉLECTIONS
La perte des localités comme Dakar, Thiès, Ziguinchor, Kaolack, Guédiawaye, Parcelles, Keur Massar etc… est un signal fort pour ce qui vous attend aux prochaines élections
L’un des problèmes majeurs du président de l’APR, Macky Sall, c’est qu’il ne respecte personne : ni son parti, ni sa coalition, ni les responsables de son parti encore moins ses «amis».
Il s’est taillé un manteau étroit de «roi» qui s’offre toutes les libertés sur ses sujets sans droits. Macky Sall aime les raccourcis et les escalades.
Comment le président de l’APR peut-il déclarer publiquement avoir gagné les élections locales du 23 Janvier 2022 à 80% ? Décidément il aime ce chiffre 80, car lorsqu’Idrissa Seck l’avait rejoint, il avait également déclaré avoir désormais 80% de l’électorat sénégalais en faisant la somme de leur score lors de la présidentielle de 2019. Voilà Macky ! Un homme qui cherche à se faire une bonne conscience en manipulant les chiffres à sa guise.
Monsieur le président, la seule chose que vous avez dite et qui est incontestablement exacte, c’est qu’au Sénégal, nul ne peut voler des élections. Seulement, ne manquez pas le courage de reconnaître que la coalition Benno Book Yaakar a trébuché et s’est retrouvée avec «03 appuis» pour emprunter aux lutteurs leur lexique. Et il s’agit d’une défaite psychologique avant d’être politique. Il va falloir alors procéder à des corrections pour redresser la barre avant les législatives.
Monsieur le président, vous avez perdu les élections, et vous devrez éviter d’engager le landerneau politique national dans des manœuvres qui pourraient, demain, avoir des conséquences dangereuses sur la stabilité du pays. N’écoutez pas ces thuriféraires «conseillers de nuit» qui vous font croire que vous avez gagné et que la prochaine fois ce serait encore mieux. Ils vous trompent avec des somnifères et, sous l’effet du diazépam vous risquez de vous réveiller en Avril 2024.
Monsieur le président de la République, nous vous invitons à faire une analyse lucide des résultats sortis des urnes ce 23 Janvier 2022. Ils reflètent le point de vue de vos concitoyens sur votre gouvernance depuis votre élection en 2012. Ce fut un référendum sur votre bilan aussi.
Monsieur le président, la perte des grandes villes traduit une volonté manifeste des électeurs à leur aspiration irréversible au changement. Les électeurs sénégalais ont procédé à un vote intelligent que l’on peut considérer comme une alerte pour les échéances électorales de Juin 2022 et de 2024. Me Wade n’avait pas bien compris le signal en 2009, espérons que vous serez plus chanceux que les libéraux.
Monsieur le président, votre récente sortie sur les élections prouve que vous êtes toujours sous l’effet du choc brutal de la chute, et que vous êtes entouré de flagorneurs qui vous flattent, vous encensent et vous caressent dans le sens du poil pour vous endormir et vous isolez de la réalité.
Monsieur le président, vous avez perdu les élections et vous en êtes le seul et unique responsable. Ne cherchez pas de bouc émissaire hors de votre palais. C’est votre gouvernance qui a été sanctionnée par les électeurs qui n’attendaient que ce moment pour vous faire un rappel à l’ordre.
Monsieur le président, les sénégalais souffrent d’un mal vivre. Ils sont pressés et exigeants. Ils sont las d’attendre. Ils sont découragés de voir à chaque fois, leurs préoccupations renvoyées à la prochaine fois. Cela, vous et vos successeurs devront le comprendre.
Monsieur le président, la perte des localités comme Dakar, Thiès, Ziguinchor, Kaolack, Guédiawaye, Parcelles, Keur Massar etc… est un signal fort pour ce qui vous attend aux prochaines élections. Ce n’est pas moins qu’un désaveu du sénégalais qui, pourtant, avait porté beaucoup d’espoir sur vous.
Ces villes perdues regorgent le plus important poids électoral du Sénégal. Nul ne peut espérer gagner une élection présidentielle en perdant ces localités. Votre victoire dans les petits bureaux de vote du Nord, ne peut pas combler le fossé créé dans ces grandes villes sur l’axe Dakar/Thiès/Kaolack/Ziguinchor.
Monsieur le président, vos réalisations ne peuvent pas suffire pour obtenir l’adhésion des populations à votre politique. Car, il y a des éléments fondamentaux qui vous font défaut. C’est la justice sociale, l’équité et l’égalité des citoyens devant la loi. Depuis votre arrivée à la tête du pays, le Sénégal a connu une mal gouvernance judiciaire qui a balafré votre magistère.
Depuis 2012, seuls les opposants sont trainés en justice et au risque de voir leur casier judiciaire rempli. Karim Wade et Khalifa Sall ont été éliminés à la présidentielle de 2019 et aux Locales de 2022 par la simple volonté de Macky Sall. Le seront-ils aux législatives de 2022 et à la présidentielle de 2024 ?
Aux mêmes moments, une impunité injustifiable est garantie aux membres du clan pris en flagrant délit de détournement de deniers publics, de trafic ou de blanchiment. Il suffit de militer à l’APR pour échapper à la justice. Ce constat est général. Et les sénégalais, dans leur écrasante majorité, dénoncent cette justice à sens unique. Alors que, le 03 Avril 2012, vous aviez dans votre message à la Nation déclaré : «Je ne protégerai personne». Ces propos ne reflètent pas les actes que vous et vos proches ont posés depuis lors.
Monsieur le président, vous avez perdu parce que vous ne respectez même pas vos collaborateurs. Les investitures ont été faites à quelques semaines du démarrage de la campagne, alors que l’opposition était déjà en campagne électorale depuis plus d’un an. Par exemple, Barthélémy Dias était sûr de sa candidature à la Mairie de Dakar depuis plusieurs mois, alors que Diouf Sarr attendait la décision du président du parti. Il avait une longueur d’avance sur le candidat de Benno. Dans ce cas, le miracle n’était pas possible. Cette défaite de Benno à Dakar, est une conjugaison de plusieurs facteurs dont le responsable principal s’appelle Macky Sall.
Le président de l’APR a beaucoup trainé dans le choix des candidats et personne ne pouvait démarrer ses activités jusqu’à moins de 30 jours du scrutin. S’il y a une personne à sanctionner, c’est bien Macky Sall qui est l’artisan de cette débâcle électorale.
Tout était suspendu à ses humeurs. Finalement, les candidats étaient désignés avec beaucoup de retard. Durant la campagne, depuis son palais, sourire aux lèvres, il observait la souffrance des responsables de l’APR et de Benno, se frottant sur le terrain, aux électeurs justement revanchards, sans argument pour pouvoir les convaincre à voter pour leur liste.
Monsieur le président, vous avez perdu les élections parce que les sénégalais sont excédés et révoltés par les actes irresponsables posés par certains de vos proches comme l’affaire Djibril Ngom ancien mandataire de Yewwi à Matam.
Cette audience que vous lui avez accordée vous a coûté des milliers voix, du seul fait que les sénégalais ont condamné l’acte politique, mais aussi les jeunes militants de l’APR qui courent depuis 2012 derrière une audience avec vous, n’ont pas eu cet honneur. L’image de cette audience a fait le tour des chancelleries.
Le Sénégalais, même dans la pauvreté, reste digne et allergique à l’insolence et à l’arrogance devenues les traits de caractère de votre régime. Le pays est plongé dans une ambiance sociale délétère alimentée par les maladresses de votre gouvernement. De hauts responsables de l’APR et des jeunes qui ont mené tous les combats avec vous depuis 2008, se sentent aujourd'hui trahis. Ils ont été les premiers à sortir dans les rues pour jubiler le soir du 23 Janvier 2022 à la suite de la victoire de l’opposition. Leur satisfaction face à cette débâcle de Benno, est une réponse au mépris qu’affiche votre regard à leur égard.
Monsieur le président, depuis quand les instances de l’APR ne se sont pas réunies. Les mouvements des Femmes, des Jeunes, des Cadres, le Secrétariat national sont plongés dans une profonde léthargie. Les réunions politiques ne sont plus convoquées, parce que vous ne voulez plus croiser leur regard accusateur et vous évitez d’essuyer des critiques de certains responsables qui n’ont pas froid aux yeux.
Monsieur le président, vous avez perdu les élections parce que vous êtes obsédé par votre volonté à vouloir «réduire l’opposition à sa plus simple expression». Vouloir créer un Sénégal sans opposition, c’est se tromper de pays. Cette ambition politiquement malsaine et démocratiquement abjecte a aujourd’hui engendré ce profil d’opposants jeunes qui risquent de réduire votre régime «à sa plus simple expression».
Monsieur le président, après avoir écarté Karim Wade, ancien ministre d’Etat et Khalifa Sall, ancien ministre et ancien maire de Dakar du jeu politique national et poussé Idrissa Seck à vous rejoindre, vous avez, sans le vouloir, créé une nouvelle opposition jeune et virile : Ousmane Sonko, Bougane Guèye, Barthélémy Dias, Guy Marius Sagna, etc…
Monsieur le président, vous êtes tombé dans votre propre piège. Il est évident qu’en écartant Karim Wade et Khalifa Sall, vous n’aviez pas imaginé la situation à laquelle vous risquiez de faire face en 2022. Ousmane Sonko leader de l’opposition, Maire de Ziguinchor, Barthélémy Dias Maire de Dakar, Ahmet Aidara, maire de Guédiawaye, Babacar Diop, maire de Thiès, voilà le résultat de vos calculs qui avaient abouti à l’emprisonnement de Karim Wade et de Khalifa Sall.
Voilà le gain de votre volonté de «réduire l’opposition à sa plus simple expression». La certitude est qu’aujourd’hui, vous regrettez les milliards de franc CFA dépensés pour emprisonner et détruire les casiers judiciaires de Karim Wade et de Khalifa Sall. Tout ça pour ça ? Tout ça pour se retrouver seul dans la jungle face à Ousmane Sonko, à Barthélémy Dias, à Babacar Diop, à Déthié Fall et consorts…
L’alternance générationnelle est ainsi faite au terme de ces scrutins. Cette victoire de Yewwi Askan Wi est une dynamique qui va se poursuivre jusqu’aux élections législatives de 2022 et à la présidentielle de 2024. Les Sénégalais aspirent au changement d’hommes et de méthodes. La jeunesse sénégalaise et africaine en générale veut s’affirmer et aspirent à plus de liberté. Les leaders du continent qui le comprendront, auront la chance de sortir par la grande porte. Aujourd’hui, l’opposition s’est rajeunie, le pouvoir ne devrait pas être en reste.
Monsieur le président de la République, vous avez perdu les élections parce que vous n’avez pas voulu clarifier votre positon par rapport au 3e mandat. Ce mandat ne vous appartient pas et le suspens que vous tentez de créer va encore desservir votre coalition aux prochaines échéances. Car, les Sénégalais veulent t’entendre dire publiquement que vous n’allez pas vous représenter comme le président Muhamed Buhari vient de le faire au Nigéria et comme Mouhamadou Issoufou l’avait fait au Niger.
Monsieur le président, vous avez perdu les élections parce que vous n’avez jamais voulu écouter les conseils de votre défunt frère Me Alioune Badara Cissé. «Nous sommes à votre disposition pour vous écouter. Les Sénégalais veulent vous entendre pourquoi vous ne leur parlez pas ?» avait déclaré l’ancien médiateur. «Il est important de faire entendre le langage de la vérité aux autorités».
Monsieur le président, vous avez perdu les élections parce que vous êtes très en retard par rapport aux Sénégalais que vous dirigez. La société sénégalaise a connu une mutation très profonde qui semble vous échapper. Au-delà du Sénégal, c’est le monde qui est en train de subir une transformation avec l’influence du média social.
Aux Etats-Unis, un opérateur économique a été élu président de la République, Donald Trump. En Ukraine, c’est un humoriste collègue de Samba Sine alias «Kouthia» qui a été élu chef de l’Etat. En France, c’est un Eric Zemmour sorti de nulle part qui grimpe dans les sondages. Le système politique classique a atteint ses limites et les populations ont démystifié l’élite politique traditionnelle.
De nouveaux leaders émergents en Afrique et dans le monde. Le Sénégal n’est pas en reste et les profils élus dans certaines localités confirment cette mutation des sociétés politiques. Aucun pays n’échappera à l’influence de cette mutation. C’est tout ce qui explique la montée fulgurante de certains profils dans l’opposition et dans la société civile. Un leader averti devrait anticiper pour aborder paisiblement ce virage afin d’éviter une cassure des fondements de notre démocratie. Ibrahima Boubacar Keïta du Mali, Roch Kaboré du Burkina et Alpha Condé de la Guinée, ne l’ont compris que lorsqu’ils ont perdu le pouvoir. Au Sénégal, les électeurs ont réglé le problème par les urnes en attendant les échéances futures.
Monsieur le président, 2024 c’est demain. Il vous reste juste quelques cartes en main qui devraient vous servir à rectifier le tir en faisant confiance à la jeunesse. Mais, cela devrait passer par la clarification de votre non-participation à la présidentielle de 2024 d’abord. Vous avez publiquement déclaré que, «tant que vous êtes à la tête du pays, l’homosexualité ne sera jamais dépénalisée». Bravo ! Toutefois, vous devrez continuer en disant à vos compatriotes que «vous ne ferez pas moins que Diouf et Wade, et qu’en 2024, vous allez organiser des élections libres et démocratiques, que le meilleur gagne». En renonçant à une 3e candidature, vous rendrez un service à votre coalition qui certainement aura plus de chance aux prochaines élections législatives. Mais, en s’entêtant à vouloir maintenir le suspens, vous allez encore subir les conséquences de la pire des manières.
Monsieur le président, vous avez perdu, parce que les Ministres semblent remettre en cause votre autorité. Et cela se traduit par leur refus, pour la majeure partie d’appliquer vos directives. Les populations se sont alors rendues compte que le «fast track » n’était qu’un slogan.
Monsieur le président, êtes-vous au courant de la grève des enseignants depuis quelque temps ? Avez-vous des solutions pour satisfaire leurs revendications ou bien votre gouvernement compte continuer dans sa logique de dilatoire face aux engagements pris face aux syndicats ? Comment pouvez-vous gagner des élections alors qu’en pleine campagne électorale, les professeurs sèchent les cours, provoquant l’amertume des parents d’élèves ?
Monsieur le président, vous avez perdu les élections et il faudra faire une lecture lucide et sage des résultats, afin d’éviter de commettre des erreurs qui seraient fatales pour vous, pour votre famille et pour le Sénégal. Ensuite, dans vos paramètres de réflexion devant vous conduire à une prise de décision, tenez toujours compte de ce qui s’est passé au Mali, au Burkina Faso, au Tchad et en Guinée…