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14 août 2025
MUSIQUE – VIOLENCES SUR LES ADOS : GENJI HIP-HOP REFUSE LE SILENCE
«Dotouniou nopi» pour dire que «Nous n’allons plus nous taire» en français, parle de pédophilie, d’inceste, de viol et des attouchements que subissent les adolescentes et adolescents.
Dans le cadre d’un projet de sensibilisation sur la santé de la reproduction des adolescents, «Genji», une association qui regroupe des femmes artistes, activistes et féministes évoluant dans le hip-hop et les cultures urbaines, a sorti un nouveau single. Comme toujours, l’engagement est au rendez-vous. «Dotouniou nopi» pour dire que «Nous n’allons plus nous taire» en français, parle de pédophilie, d’inceste, de viol et des attouchements que subissent les adolescentes et adolescents.
Dotouniou nopi est une nouvelle chanson de l’Association Genji hip-hop sortie depuis le 20 février et dont le clip-vidéo est déjà disponible sur Youtu¬be. Créée en 2016, «Genji» est le verlan de «Jiguéen» qui signifie femme en wolof. Réunies autour d’une association, ces femmes du hip-hop sénégalais, artistes et activistes, ont voulu porter la voix des sans-voix pour dénoncer les violences faites aux femmes et aux enfants. C’est tout le sens d’ailleurs de ce nouveau single Dotouniou nopi après une précédente chanson qui parlait de la loi portant sur la criminalisation du viol. L’objectif visé est de participer à ce combat de déconstruction de certaines connaissances ou pratiques néfastes, mais aussi accompagner les jeunes sur la santé de la reproduction. «Il faut qu’on participe à la libération de la parole de la femme, des jeunes pour que ces femmes puissent se sentir en sécurité. Et se sentir en sécurité veut dire, connaître son corps, connaître les voies et moyens pour être en sécurité dans ce pays. Et la santé a un rôle primordial à y jouer parce que, comme on le dit, un esprit sain dans un corps sain», explique Ndèye Fatou Tounkara dite Wasso. Selon la présidente de Genji hip-hop, le single a été réalisé dans le cadre d’un projet de sensibilisation sur la santé de la reproduction des adolescents. «Actuellement, nous accompagnons le Laboratoire d’analyse des sociétés et pouvoirs/ Afrique-diaspora (Laspad) de l’Université de Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis. Et ce laboratoire est en train d’exécuter un projet de recherche-action qui s’appelle Hira», souligne Wasso Toun¬kara, formatrice en activisme artistique.
A l’en croire, le but de l’association, c’est d’accompagner ce projet dans la communication en utilisant l’art. «Ce qui veut dire que tout le contenu du single nous a été donné par l’équipe de recherche. Ce sont des résultats que nous, en tant qu’artistes où actrices culturelles, essayons de rendre accessibles envers la population. Et donc, ce single sensibilise sur la pédophilie, l’inceste, le viol et les attouchements sur les adolescentes et les adolescents», a-t-elle expliqué. Joint par Le Quotidien, elle précise que ce single est la première étape de l’état des lieux pour savoir exactement ce qui se passe au Sénégal et les différents types de Vbg qui existent et ce que l’Etat du Sénégal, sur les plans juridique et sanitaire, a prévu pour accompagner les victimes.
Dénoncer les agresseurs
La culture urbaine ou le hip-hop se heurte souvent à des stéréotypes de genre où certains termes voire même mots sont considérés comme sensibles. Wasso Tounkara admet que c’est un peu tabou parce que déjà, le ministère de la Femme ainsi que le ministère de la Jeunesse et le ministère de la Santé leur ont recommandé de ne pas utiliser le terme «sexuel». « Donc c’est la raison pour laquelle, nous utilisons les termes santé de la reproduction parce qu’aussi, quoi qu’on puisse dire, c’est toujours un tabou de parler de la sexualité des ados au Sénégal. Et même quand il s’agit de femmes, c’est toujours tabou et même en parler en société, c’est compliqué», regrette-t-elle. Dans le single, il y a la participation de deux jeunes artistes qui ont écrit les textes et posé l’instrumental.
L’une s’appelle Magui Diop et l’autre Eve Crazy. Pour la militante, à chaque fois que l’association travaille sur un sujet concernant la femme, elle essaye d’impliquer les artistes qui s’intéressent à ce sujet-là. «Donc, elles ont été choisies parce qu’elles s’activent sur ces points-là», confirme-t-elle. A propos des instruments, elle explique que le single a été mixé, enregistré et masterisé dans le studio de Diksa et c’est elle-mê¬me qui a fourni l’instrumental.
Silence et tristesse
De l’émotion, il n’en manque pas dans cette chanson accompagnée d’une vidéo. Car, Dotouniou nopi qui veut dire, «nous n’allons plus nous taire en français», traduit le silence, la désolation et la tristesse, que subissent ces femmes. Evo¬luant dans le hip-hop depuis 2008, Ndèye Fatou Tounkara «invite» les victimes à ne pas perdre confiance, à savoir qu’elles ne sont pas seules dans leur combat et à savoir qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de femmes qui s’activent pour les accompagner dans leur vie, pour qu’elles aient gain de cause dans leur lutte mais aussi, à ce que leurs agresseurs puissent être sanctionnés. «Je les encourage à dénoncer et à continuer les procédures judiciaires sachant que c’est une procédure très longue, très difficile et très compliquée. Mais leur dire également qu’elles ne sont pas seules et qu’elles peuvent avoir confiance en toutes ces femmes qui sont devenues des sentinelles et qui luttent pour l’amélioration des conditions de vie des femmes et des enfants au Sénégal», a-t-elle lancé.
REVISION DES LISTES ELECTORALES DANS LA DIASPORA : PASTEF CRIE AU SABOTAGE
Les camarades de Ousmane Sonko affirment assister à un «vrai sabotage des opérations pour empêcher une grande masse de compatriotes de s’inscrire ou modifier leur inscription».
La révision exceptionnelle des listes électorales ouverte depuis le 7 mars, sera clôturée le 31 mars prochain. Le Comité de pilotage (Copil) de Pastef constate que le processus semble se dérouler normalement. Cependant, les camarades de Ousmane Sonko affirment assister à un «vrai sabotage des opérations pour empêcher une grande masse de compatriotes de s’inscrire ou modifier leur inscription».
Dans un communiqué, Pastef regrette : «En effet, au lieu d’ouvrir leurs services aux mandataires des partis politiques, certains ambassadeurs et consuls politiciens, en violation de la loi électorale, exigent de nos représentants, une accréditation émanant du ministère des Affaires étrangères même s’ils sont détenteurs d’un mandat et malgré la présentation de la décharge attestant du dépôt effectif des lettres par notre parti.»
Pastef souligne que pour justifier le retard des opérations par certaines ambassades, il est avancé des problèmes de visa pour les agents du ministère de l’Intérieur et de prise en charge de leurs déplacements. «Leurs ordres de missions ne prévoyant pas les déplacements à l’intérieur d’une même juridiction. Pour le respect de la Constitution et des droits constitutionnels des Sénégalais, Pastef-les patriotes invite les services du ministère des Affaires étrangères et ceux du ministère de l’Intérieur à prendre, dans les meilleurs délais, les dispositions additionnelles né¬ces-saires pour une amélioration des inscriptions des Sénégalais de la diaspora», concluent Ousmane Sonko et Cie.
LE COMES BLOQUE LA TENUE DE LA COMMISSION D’ATTRIBUTION DES BOURSES DE SPÉCIALISATION
Le Collectif des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation (Comes), qui dénonce le nombre limité des boursiers, a décidé «de bloquer la tenue de la commission d’attribution jusqu’à ce que le nombre prévu soit revu à la hausse
Après le secteur de l’Education, c’est celui de la Santé qui risque d’être perturbé. Le Collectif des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation (Comes), qui dénonce le nombre limité des boursiers, a décidé «de bloquer la tenue de la commission d’attribution jusqu’à ce que le nombre prévu soit revu à la hausse».
En plus du mouvement d’humeur des syndicats de la Santé, le gouvernement doit aussi faire face au «problème que pose l’accès à la spécialisation au Sénégal en raison du nombre très limité, voire insignifiant de boursiers que le ministère de la santé s’apprête à octroyer cette année 2022». Dans un communiqué, le Collectif des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation (Comes) attire l’attention sur le fait que ce problème risque «encore une fois, de briser la carrière de nombreux médecins généralistes qui avaient pour ambition de se spécialiser».
L’organisation, qui informe «avoir rencontré les autorités du ministère de la Santé et de l’action sociale, écrit à la présidence de la République sans suite et fait plusieurs communiqués d’alerte sans réaction majeure de l’autorité, a décidé de bloquer la tenue de la commission d’attribution des bourses jusqu’à ce que le nombre prévu soit revu à la hausse». Dans la même dynamique, le collectif se réserve «le droit de recourir à tous les moyens de lutte syndicaux pour plaider sa cause si des efforts ne sont pas consentis par les autorités».
Dans son document, le Comes rappelle qu’il «est un organisme dont la vocation principale est de veiller à ce que tous les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes puissent avoir un accès équitable à la spécialisation».
Selon les membres de cette organisation, «force est de constater que le Sénégal est encore loin de cet objectif, essentiellement à cause des difficultés de prise en charge des frais liés à la spécialisation rencontrées par la plupart des médecins aspirant à la formation». D’après eux, «l’attribution de la bourse de spécialisation pour tous semble à l’évidence être une utopie que l’Etat a laissé entrevoir aux médecins pour les amener à s’engager dans une spécialisation, et ensuite les laisser à eux-mêmes». Pire, ajoute ledit collectif, «au lieu de se rapprocher de l’objectif promis en augmentant progressivement et de manière conséquente, le nombre de boursiers, aujourd’hui on se retrouve avec un taux de 60% de Docteurs en spécialisation (Des) non boursiers, ce qui constitue un frein sans précédent à l’accès à la spécialisation».
Par ailleurs, le Comes renseigne que pour l’année universitaire 2020-2021, «sur deux cent soixante-seize (276) demandes, seules cent quatre (104) bourses ont été octroyées par le ministère de la Santé et de l’action Sociale, soit un taux de 37,6%. Il est rappelé aussi dans le document qu’en 2018, «le Président Macky Sall avait émis le souhait que cette bourse, en plus d’être revalorisée, soit généralisée à l’ensemble des médecins sénégalais souhaitant poursuivre une formation spécialisée». Ce même vœu, souligne-t-il, «a été réitéré dernièrement en Conseil des ministres où il a été demandé aux différents ministères concernés de «proposer un dispositif permanent de facilitation de l’accès à la spécialisation médicale des médecins sénégalais».
Malheureusement, regrette ledit collectif, «cette promesse, entrevue par beaucoup comme une bouffée d’air pur dans l’agonie du système de santé sénégalais, n’a pas encore été matérialisée». Pendant ce temps, font remarquer les membres de cette organisation, «un peu plus du quart d’entre eux se voient ainsi contraints d’abandonner les études de spécialisation en cours de parcours, contribuant ainsi à creuser le gap déjà trop grand des spécialistes au Sénégal».
Interpellé sur les revendications du Collectif des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation (Comes), le ministère de la Santé et de l’action sociale avait promis de donner sa version. Mais, il n’a donné suite à nos demandes d’interview.
L’ANSD LANCE LA CARTOGRAPHIE CENSITAIRE
L’Ansd prépare le cinquième Recensement général de la population et de l’habitat, prévu en 2023. L’agence a partagé hier en Crd, la cartographie censitaire qui est la première étape de cet exercice.
L’Ansd prépare le cinquième Recensement général de la population et de l’habitat, prévu en 2023. L’agence a partagé hier en Crd, la cartographie censitaire qui est la première étape de cet exercice.
Le Sénégal va compter pour la cinquième fois sa population, mais également les infrastructures de base se trouvant dans chaque localité. Cet exercice est un outil pour préparer les outils de planification, de programmation du développement pour le pays. Il s’agit, selon le Directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), d’un exercice stratégique d’une importance extrême pour le pays, puisque tous les programmes de développement découlent de l’utilisation de ces données.
La cartographie censitaire consiste à localiser l’ensemble des habitats du Sénégal, en vue de préparer le grand recensement qui aura lieu en 2023. Une activité qui nécessite la mobilisation des services décentrés et de tous ceux de l’Etat. Elle demande également une forte mobilisation de ressources humaines.
A cet effet, 2060 cartographes sont déjà recrutés et seront déployés dès la semaine prochaine sur le terrain, pour délimiter les zones de recensement appelées District de recensement (Dr) mais aussi estimer la charge de travail de chaque enquêteur afin de pouvoir préparer le grand recensement de juin 2023.
La réalisation du Rgph5 répond d’une part, à la nécessité de mettre à jour la principale source de données socio-démographiques suite aux nombreuses mutations observées dans la société sénégalaise et d’autre part, à suivre la recommandation des Nations unies réitérée par la Résolution 2015/10 du Conseil économique et social, qui demande aux pays en développement d’organiser un recensement durant la période 2015-2024.
Le Rgph étant une opération complexe et vaste, l’Ansd attend la mobilisation d’une très forte logistique en termes de véhicules, de ressources humaines, financières, entre autres. «Nous attendons l’administration déconcentrée de nous accompagner dans la mise en place du dispositif au niveau local et dans la mobilisation des ressources, que ce soient des moyens humains et matériels mais également des salles de réunions estimées autour de 788, qui seront utilisées pour la formation des enquêteurs. Il est aussi nécessaire que le Gouverneur, les préfets et sous-préfets soient mis dans le dispositif pour nous permettre de faire cette mobilisation et d’organiser au mieux le recensement de 2023», a dit Pr Allé Nar Diop.
Le Directeur général de l’Ansd s’exprimait hier au Comité régional de développement (Crd) sur la cartographie censitaire du Rgph5. L’idée était de partager avec les autorités administratives au niveau déconcentré, le plan de mise en œuvre de la cartographie censitaire.
Le Gouverneur de Dakar promet de mobiliser l’ensemble des acteurs territoriaux pour servir de manière efficace à l’atteinte des objectifs. Cela, en mobilisant les populations, en contribuant à la formation des agents et en participant au recrutement des agents recenseurs. «A travers des commissions départementales, des agents seront recrutés, formés, préparés, mais surtout ils se rapprocheront de leurs concitoyens pour procéder au recensement effectif des populations et de l’habitat de manière générale», indique Al Hassane Sall. Au-delà de la mobilisation des moyens humains et matériels, la sécurisation des opérations et des opérateurs sera assurée par les gouverneurs de région.
C’est quoi la cartographie censitaire ? Elle occupe une place déterminante dans le processus de mise en œuvre du recensement. C’est d’elle que «dépendent l’organisation et l’exhaustivité du dénombrement de la population à travers le découpage du territoire en Sections d’énumération (Se) qui seront attribuées aux agents recenseurs».
Selon l’Ansd, la cartographie censitaire permettra de procéder à la mise à jour des listes de concessions et ménages et au découpage du territoire national en aires géographiques regroupant un certain nombre d’habitants, communément appelées districts de recensement, en vue de préparer le dénombrement de la population et de l’habitat en 2023.
Réalisée dans les régions de Dakar, Fatick, Kaolack, Diourbel, Matam, Saint-Louis, Kédougou, Ziguinchor, elle a pour objectif général d’éprouver sur le terrain l’ensemble de sa méthodologie, surtout dans toute sa dimension technologique.
Par David MALPASS et Macky SALL
REPENSER LA GESTION DE L’EAU POUR EN GARANTIR L’ACCES A TOUS
L’eau est notre besoin le plus essentiel, indispensable au développement, à la croissance et à la résilience
David MALPASS et Macky SALL |
Publication 17/03/2022
L’eau est notre besoin le plus essentiel, indispensable au développement, à la croissance et à la résilience. Sans une eau salubre, un système d’assainissement adapté et de bonnes conditions d’hygiène, aucun résultat positif ne peut être atteint dans le domaine de la santé. Et pourtant, un quart de la population mondiale -2 milliards de personnes-manque d’eau potable et la moitié -3,6 milliards de personnes- ne dispose pas d’un système d’assainissement adéquat.1
L’impact de ces manques sur le capital humain est alarmant. En 2019, les maladies d’origine hydrique figuraient au 8ème rang des causes de mortalité dans le monde, coûtant chaque année la vie à 1,5 million de personnes, principalement du fait de la mauvaise qualité de l’eau et de l’assainissement. Ce sont surtout les femmes et les filles qui en subissent les pires conséquences. A titre d’exemple, le manque d’installations nécessaires à une bonne hygiène intime dans les écoles (a) entraîne de l’absentéisme scolaire chez les jeunes filles et des répercussions irrattrapables en matière d’acquisition des connaissances.
On estime que chaque dollar investi dans les services d’eau potable, apporte un retour sur investissement de 3 dollars et même davantage en zone rurale2. En Afrique subsaharienne, l’agriculture représente 23% du Produit intérieur brut, l’eau est donc essentielle pour la production. Elle est également indispensable aux secteurs de l’énergie hydroélectrique, des mines et de l’industrie. En outre, 90% des événements climatiques extrêmes sont liés à l’eau, ce qui signifie qu’une meilleure gestion de l’eau revêt un caractère déterminant pour l’adaptation et la résilience face au changement climatique.
Malgré les avantages clairement établis de l’investissement dans l’eau pour le développement, la sécurité hydrique -le fait de disposer de suffisamment d’eau- est loin d’être atteinte dans de nombreux pays3. La pandémie du Covid-19 a mis en évidence les inégalités criantes en matière de services d’adduction d’eau et d’assainissement, ainsi que leurs conséquences importantes sur la santé publique. Ces défis sont particulièrement sévères en Afrique où la mauvaise qualité de l’eau est à l’origine de 70% à 80% des maladies. Avec l’intensification des sécheresses et inondations, l’assèchement des nappes phréatiques, les villes et exploitations agricoles se retrouvent exposées aux pénuries d’eau.
Plusieurs pays et organisations ont mobilisé des investissements dans l’infrastructure, l’innovation technologique et d’autres solutions visant à s’attaquer aux différents risques et défis liés à l’eau. Néanmoins, une action plus ambitieuse est nécessaire pour généraliser les solutions efficaces et traiter les obstacles systémiques à l’atteinte de la sécurité hydrique et de l’assainissement universel.
Dans ce contexte, le Forum mondial de l’eau -le plus important événement sur ce thème- se réunira pour la première fois sur le continent africain, du 21 au 26 mars prochain. Alors que les décideurs politiques, les chefs d’entreprises, les Ong, les donateurs et les organisations internationales se retrouveront à Dakar, il est hautement prioritaire d’engager une action d’urgence dans le secteur de l’eau, pour avancer sur trois fronts : (i) le renforcement des réformes politiques et institutionnelles, (ii) l’augmentation de l’investissement public et privé et (iii) une plus forte participation citoyenne.
Le renforcement des réformes politiques et institutionnelles est nécessaire pour garantir l’accès universel à l’eau potable et à l’assainissement et pour soutenir l’adaptation au changement climatique. Les institutions en charge de l’eau -comme les agences de bassin hydrographique, les sociétés de service public ou les munici¬palités- ont un rôle crucial à jouer dans la mise en œuvre, mais elles se trouvent souvent freinées par le manque de capacité ou des mandats mal définis. Le Sénégal fait partie des pays qui ont su réaliser des avancées probantes dans la construction d’infrastructures hydrauliques et en matière de réformes politiques et institutionnelles, notamment par le biais d’une société de portefeuille dédiée à la fourniture d’eau, d’une agence d’assainissement qui concentre son action sur l’investissement et de partenariats efficaces avec le secteur privé.4 D’une façon générale, des mesures politiques ciblées et des institutions réformées peuvent permettre une utilisation durable et équitable de l’eau, une appréciation juste du prix de l’eau, ainsi qu’une fourniture plus efficace des services d’adduction d’eau à davantage d’usagers.
L’augmentation de l’investissement public et privé est également importante pour garantir la sécurité hydrique. Les besoins en investissement seront multipliés par six d’ici 2030. Alors que l’Afrique devra investir jusqu’à 20 milliards de dollars chaque année, les pays n’allouent aujourd’hui que 0,5% de leur Pib au secteur de l’eau. Les gouvernements, à eux seuls, ne pourront pas assumer ces dépenses, particulièrement à l’heure où nombre d’entre eux peinent à payer les services essentiels dans un contexte de montée de la dette. Si les banques multilatérales de développement se sont engagées à augmenter de 25% à 35% leur financement dans le secteur de l’eau, l’investissement privé aura un rôle clé à jouer pour combler l’écart dans le cadre de partenariats public-privé solides, indispensables au renforcement de la participation du secteur privé dans le secteur.
Pour que ces efforts soient couronnés de succès, une plus forte participation citoyenne est nécessaire à tous les niveaux pour transformer notre façon d’utiliser, de partager, d’économiser, d’éviter les gaspillages et de valoriser l’eau. Au Sénégal, les agriculteurs collaborent avec les organismes publics d’irrigation sur les innovations en matière d’agriculture climato-intelligente, afin de mettre en place des systèmes d’irrigation à énergie solaire et de réhabiliter les projets de mobilisation des ressources en eau. Pour les agriculteurs, cela permettra d’accroître la production, de réduire les risques et d’augmenter leurs revenus. L’irrigation gérée par les agriculteurs offre de grandes perspectives, mais cela exige un appui politique et des investissements pour développer les connaissances des agriculteurs et l’accès au financement.
Il nous faut passer à l’action dès aujourd’hui pour protéger les populations, les moyens de subsistance et les ressources. Cela implique de renforcer les filets sociaux afin qu’ils couvrent les chocs hydriques, de développer la résilience en augmentant les solutions de stockage et de revoir la conception de nos villes afin d’améliorer la gestion de l’eau. Les crises liées à l’eau peuvent fournir des opportunités de changement et surtout en renforcer l’urgence.
Comme le souligne la Vision africaine de l’eau pour 2025, «on ne peut trouver des solutions à ces problèmes tant que perdurent les vieilles pratiques en matière de gestion de l’eau». La Banque mondiale et l’Union africaine s’engagent à renforcer la sécurité hydrique et la résilience du continent.
Enfin, nous voudrions souligner combien la coopération pour le partage et la gestion concertée des bassins transfrontaliers est fondamentale pour éviter les conflits autour de l’eau et contribuer à la préservation de la paix et de la sécurité internationales. En Afrique de l’Ouest, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) et l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie, créées respectivement en 1972 et 1978, offrent des exemples concrets d’une collaboration efficace.
Sur tous nos objectifs communs, nous pouvons continuer à travailler ensemble et aller plus loin dans nos réalisations.
3 Définition initialement proposée par Grey et Sadoff dans “Sink or Swim? Water Security for Growth and Development”, Water Policy, Septembre 2007. Elle a été réutilisée dans plusieurs publications de la Banque mondiale. La définition complète est : « l’accès à une eau de qualité en quantité suffisante pour l’alimentation, la santé, les écosystèmes et la production, associé à un niveau de risques liés à l’eau acceptable pour les populations, l’économie et l’environnement. »
PIB – RELANCE POST-COVID 19 : LE SENEGAL SORT DE LA VAGUE – AMADOU HOTT ANNONCE UN TAUX DE 6,1%
En marge de la troisième Conférence sur la Francophonie économique, qui se tient toujours à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, Amadou Hott a annoncé que l’économie sénégalaise est dans une trajectoire de croissance
En marge de la troisième Conférence sur la Francophonie économique, qui se tient toujours à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, Amadou Hott a annoncé que l’économie sénégalaise est dans une trajectoire de croissance. Le taux devrait atteindre 6,1%.
Eprouvée par deux ans de Covid-19, l’économie sénégalaise «a retrouvé» une certaine robustesse. «A la faveur du début de la mise en œuvre du Pap 2A, l’économie a retrouvé sa trajectoire de croissance d’avant Covid-19, et nous tablons sur une croissance de 6,1 % pour l’année 2021 selon les dernières estimations», dévoile Amadou Hott, qui a présidé hier la troisième Conférence internationale sur la Francophonie économique à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar. Le taux de croissance avait chuté à 1,5% en 2020 après avoir atteint 4,4% en 2019, selon les données publiées sur le site de la Direction de la prévision et des études économiques.
Ces résultats ont été obtenus, dit-il, grâce au programme de relance de l’économie, c’est-à-dire le Pan d’action prioritaire ajusté et accéléré, qui a été validé le 30 septembre 2020. Ce n’est pas tout ! «Beaucoup de réformes ont également été adoptées pour booster les investissements du secteur privé, et l’une des réformes phare, c’est la réforme du cadre du partenariat public-privé au Sénégal», dit le ministre de l’Economie.
Leur impact serait réel, à l’en croire. «Ces réformes ont abouti à une simplification des procédures mais également à une part plus importante du secteur du privé national, non seulement dans le financement du Btp, mais aussi dans l’exécution de ces projets.»
Sans oublier de citer le programme d’urgence de l’insertion socio-économique et l’emploi des jeunes, validé le 22 avril 2021 à Diamniadio, d’un coût de 450 milliards F Cfa, visant à enrôler plus de 65 000 jeunes sur la période 2021-2023. Il y a aussi le programme Etat-Employeur qui veut soutenir la création de plus de 20 000 emplois. «Avec l’Etat qui contribue au paiement de leurs salaires», précise Amadou Hott.
Dans son discours, il a aussi cité les financements octroyés par la Der/Fj, le Fongip, le Programme de résilience économique et sociale de près 1000 milliards de francs Cfa pour contenir les effets néfastes de la pandémie du Covid-19 sur l’économie. «Grace à ce programme de résilience économique et sociale de près 1000 milliards de francs Cfa, la récession a été évitée au Sénégal et le Pib réel maintenu à 1,23% en 2020», se félicite le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération.
Plainte de Djibril War contre Cheikh Oumar Diagne
Comme il l’avait annoncé sur sa page Facebook, Cheikh Oumar Diagne a déféré à sa convocation hier à la Division des investigations criminelles (Dic). Même s’il n’a pas été auditionné, M. Diagne sait que c’est Djibril War qui a déposé une plainte contre lui. Il informe avoir trouvé des hommes courtois et corrects à la Dic, mais il y retournera la semaine prochaine pour son audition. Il promet d’apporter les preuves de ce qu’il avance sur l’Action Mondiale des Parlementaires (Pga) et le rôle de ses membres dans l’agenda Osig (Orientation sexuelle et identité de genre). Cheikh Oumar Diagne réaffirme sa volonté d’être auditionné sur tout ce qu’il avance, car, dit-il, la vérité triomphe toujours. A l’en croire, le Sénégal est au cœur de toutes ses préoccupations et il est prêt à faire face à toutes les forces, tous les lobbys et toute forme de mafia dans son rôle de sentinelle.
Niveau bas du débat politique…
Le coordonnateur national du Forum Civil se désole du niveau très bas des débats politiques. Le constat de Birahime Seck est qu’aussi bien du côté du pouvoir que de l’opposition, le niveau du débat politique est très bas dans un contexte de crise profonde de secteurs névralgiques (eau, pêche, foncier, éducation, sécurité alimentaire etc.), sans compter l’impunité en croissance, la léthargie dans les administrations avec l’attente de la nomination d’un Premier ministre.
Le maire de Mbao et des agents à couteaux tirés
Entre le maire de Mbao et certains agents municipaux recrutés par le maire sortant Abdoulaye Pouye, c’est la guerre. Ces agents contractuels ont été remerciés par le maire apériste Abdou Karim Sall. Le nouvel édile de Mbao a coupé leurs salaires. Les agents qui sont une centaine réclament deux mois de salaires, mais Abdou Karim Sall demande qu’ils lui montrent d’abord leurs contrats de travail. Il promet de réintégrer tout agent qui fournira un contrat de travail. Affaire à suivre.
L’ex-maire Abdoulaye Pouye invité à rompre le silence
Dans ce bras de fer entre le maire Abdou Karim Sall et les agents municipaux licenciés, l’ancien maire Abdoulaye Pouye devrait rompre le silence pour éclairer la lanterne de l’opinion. Car d’aucuns sont en train de se poser des questions sur la nature des contrats qu’il avait signés pour les agents. S’agit-il de contrats fictifs ? En tout cas, c’est tout comme, puisqu’aucun de ces agents remerciés n’a brandi jusque-là un contrat de travail. Les populations de Mbao espèrent que leur ex-maire rompra le silence.
Rétention des biens de la mairie de Tivaouane Diacksao
On en sait beaucoup plus sur les motifs qui ont poussé la députée et ex-maire de Tivaouane Diacksao, Fatou Bintou Ndiaye, à refuser de remettre le véhicule de l’institution municipale et d’autres biens à son successeur Moussa Fall de Yewwi Askan Wi (Yaw). Nos sources renseignent que Fatou Bintou Ndiaye qui n’a pas toujours digéré sa défaite aurait introduit un recours à la Cour d’appel pour contester la victoire de Yewwi Askan wi. Un acte «ridicule» aux yeux de certains observateurs qui trouvent que Fatou Bintou Ndiaye qui est arrivée en troisième position aux Locales devrait plutôt se comporter en démocrate et accepter la volonté divine.
Alerte du Pape François sur la corruption
Le chef de l’Église catholique mondiale, le Pape François, a délivré hier un message pour alerter les dirigeants du monde et les fidèles sur la corruption qui commence à être banalisée dans nos sociétés et à être même institutionnalisée comme norme. Une situation décriée par le Pape qui appelle les fidèles à se reconvertir et à privilégier la droiture dans leur travail et la prière pour ne pas subir la sentence de Dieu.
9e Forum mondial de l’eau
Le Président Macky Sall veut que le 9e Forum mondial de l’eau se déroule dans les meilleures conditions à Diamniadio. En réunion de conseil des ministres hier, il a demandé au gouvernement de prendre toutes les dispositions requises, en relation avec le Conseil mondial de l’eau et le Secrétaire exécutif du 9ème Forum mondial. Le chef de l’Etat souligne qu’il attache du prix à la valorisation de la politique nationale en matière d’accès universel à l’eau (et à l’assainissement pour tous), mais également à la mobilisation des forces vives de la nation, pour faire du 9e Forum mondial de l’eau un succès historique du Sénégal et un marqueur de l’agenda de développement du secteur de l’eau. Il informe que ce rendez-vous mondial qui se tient du 21 au 26 mars 2022 au Sénégal verra la participation de plusieurs Chefs d’Etat et de gouvernement, de responsables d’institutions internationales, d’experts et acteurs du secteur de l’eau. Le forum sera un moment fort d’échanges et de partage d’expériences sur les problématiques liées à l’eau.
Création de la Société nationale de Gestion intégrée des Déchets
Bientôt, une société nationale de gestion des ordures sera mise en place. Le conseil des ministres a validé hier le projet de loi autorisant la création de la Société Nationale de Gestion Intégrée des Déchets (Sngid). Le conseil des ministres a également adopté le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP).
Oumar Abdoulaye Ba remplace Haidar El Ali
Ne quittons pas la réunion hebdomadaire du gouvernement sans signaler le départ de Haidar El Ali de la Direction Générale de l’Agence sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille Verte. Ce grand défenseur de la nature est remplacé par Oumar Abdoulaye Ba, ingénieur de conception, jusque-là conseiller spécial à la Présidence de la République. Titulaire d’une maîtrise en administration publique, Mme Sophie Diallo atterrit à la Direction générale du Fonds de Financement de la Formation professionnelle et Technique (3FPT), en remplacement de Mame Aby Sèye mutée à la DER/FJ. Quant à Abibou Ngom, Administrateur civil, il devient Secrétaire général de l’Université Amadou Makhtar Mbow (UAM), en remplacement de Ibrahima Wone, admis à la retraite.
Quatre universitaires accèdent au grade de professeur titulaire
Plusieurs enseignants chercheurs de l’Université Assane Seck de Ziguinchor ont accédé au grade de professeur titulaire. Le chef de l’Etat a nommé hier, Oumar Sy professeur titulaire, spécialité : Géographie et Environnement ; Ansoumana Diatta professeur titulaire, spécialité : Pneumophtisiologie ; Boubacar Fall professeur titulaire, spécialité : Urologie ; et Evelyne Siga Diom Professeur titulaire, spécialité : ORL et Chirurgie Cervico-faciale
KEEMTAAN GI - NOS URGENCES
Ah, ce pays-là ! Plutôt que de s’attaquer aux urgences face à des lendemains incertains et qui seront difficiles pour le pays, ils sont là à s’accuser d’actes anthropophagiques. Chacun essayant de bouffer l’autre à travers des accusations grotesques d’une donzelle prise en otage par des salauds qui se fichent de la paix sociale. Ou encore de voir le Chef distribuer les maigres ressources du pays pour faire fléchir des militants ou amadouer des religieux. Plutôt que de travailler pour sortir ce pays de sa situation de dépendance économique, ils sont là à des calculs politiciens. Objectif ? Faire en sorte que la coalition au pouvoir sorte vainqueur des consultations de juillet. Quoique cela puisse leur en coûter. Il faudra encore éliminer des adversaires parle système d’un parrainage inique et condamné par la justice internationale et qui plongera le pays inéluctablement dans l’inactivité. Surtout avec une campagne électorale qui mobilisera beaucoup de segments de la société. Une période durant laquelle le pays sera en vacances électorales. Et quand la récession nous tombera dans la gueule — si elle n’est pas déjà à nos portes —, les populations se ficheront éperdument de notre statut de champion d’Afrique de foot ou que le pays dispose d’un stade digne d’une coupe du monde. La parole lâchée, ainsi que des bêtes, les crocs acérés et la bave à la bouche, ces messieurs et dames se livrent à un concours d’insanités et de mensonges burlesques. Tous contre un opposant traité de tous les noms comme s’il était le pire des criminels. Il nous faut revenir sur terre et savoir que la politique, ce n’est pas un concours d’insolence. La façon dont est décrit le député-maire de Ziguinchor est méprisante. Même Me Wade, qui a tant subi sous Diouf, n’a pas eu un tel traitement. Ce qui nous unit étant plus important que ce qui pourrait nous diviser et plonger le pays dans le chaos. Le grand combat de l’heure, c’est de s’attaquer aux urgences. Et tout est urgence avec une guerre à l’issue incertaine pour nos faibles économies. KACCOOR BI
9ÈME FORUM MONDIAL DE L’EAU
Macky Sall ne veut pas de couacs lors du 9ème Forum mondial de l’eau. Il a clairement indiqué hier en Conseil des ministres à son gouvernement de prendre toutes les dispositions pour une réussite totale de l’événement qui se tiendra du 21 au 26 mars au Centre international de conférences de Diamnadio. Le président de la République a souligné que cette rencontre internationale d’envergure, qui verra la participation de plusieurs chefs d’Etat et de Gouvernement, de responsables d’institutions internationales, d’experts et acteurs du secteur de l’eau, sera un moment fort d’échanges et de partage d’expériences sur les problématiques liées à l’eau. Macky Sall a souligné en outre qu’il attache du prix à la valorisation de la politique nationale en matière d’accès universel à l’eau (et à l’assainissement pour tous), mais également à la mobilisation des forces vives de la Nation, pour faire du 9ème Forum mondial de l’eau, un succès historique du Sénégal et un marqueur de l’agenda de développement du secteur de l’eau.
KEUR MASSAR
Poursuivant sa communication, le chef de l’Etat a abordé la question liée au développement durable du département de Keur Massar, 46ème département, qu’il a créé pour renforcer l’administration de proximité et consolider le développement territorial durable de cette localité. Sous ce rapport, et tirant les conclusions de la seconde séance d’écoute "JOKKO AK MACKY", échanges avec les jeunes et les forces vives de Keur Massar, durant lesquels les urgences et les priorités des populations ont été signalées et rappelées, le Président de la République a demandé au ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, en relation avec les ministres en charge de l’Urbanisme, des Finances et de l’Economie, d’accélérer en cohérence avec le Plan national d’Aménagement et de Développement territorial (PNADT), la finalisation, avant le 15 avril 2022, d’un programme spécial d’aménagement et de développement du département de Keur Massar. Ce programme spécial doit intégrer une phase d’urgence d’investissements publics prioritaires sur la période 2022-2023. Le chef de l’Etat a indiqué, dans ce cadre, l’impératif d’accélérer la finalisation des travaux de la route des Niayes, du Centre de Santé, ainsi que la réalisation d’une Gare routière, d’un Lycée d’enseignement technique, d’un Centre socio-culturel et d’un marché moderne. Le Président de la République invite, aussi, le Gouvernement à intensifier, avec la DER/FJ, les financements des jeunes et des femmes résidant à Keur Massar, afin de consolider la culture entrepreneuriale dans le département.
INFRASTRUCTURES SOCIALES DE BASE
Restons toujours avec le conseil des ministres pour dire que le président de la République veut un maillage continu du territoire en termes d’infrastructures sociales de base. C’est ainsi que le Président de la République a demandé, dans le cadre de l’amplification de la mise en œuvre des programmes d’équité territoriale et d’inclusion sociale, aux Ministres de tutelle (du PUDC, PUMA, PROMOVILLES, PACASEN urbain, PACASEN rural, PNDL), d’intensifier avec leurs équipes, les missions de terrain auprès des populations, en vue d’accélérer les réalisations d’infrastructures sociales de base au niveau territorial.
PRÉVENTION DES INONDATIONS
L’hivernage s’approchant le temps de faire le point sur la stratégie préventive de lutte contre les inondations. Sur ce point, le président de la République demande au Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, en relation avec le Ministre de l’Intérieur, le Ministre en charge des Collectivités territoriales et le Ministre des Finances et du Budget, d’engager les diligences nécessaires au déploiement rapide des opérations pré hivernage et à l’accélération des travaux d’assainissement "eaux pluviales", dans toutes les localités concernées du pays, en accordant une attention particulière aux cas de Keur Massar (avec la finalisation intégrale de la phase d’urgence du PROGEP 2), de Mbao et de Touba (avec le déploiement du plan spécial de drainage des eaux pluviales d’un coût de 23 milliards de FCFA
MALADES DU REIN
Les malades du rein qui sont de plus en plus nombreux éprouvent énormément de problèmes dans la prise en charge de la dialyse. Lors de la récente célébration de la journée internationale de la maladie du rein, ils ont souhaité un soutien fort des pouvoirs publics. Il semble que leurs préoccupations ont été entendues par le président de la République. Hier en conseil des ministres, il a demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale et au Ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale (tutelle technique de l’Agence de la Couverture Maladie Universelle), de veiller à la mise en œuvre adéquate au niveau de l’ensemble des structures sanitaires de la politique de gratuité de dialyse, en vue d’assurer la prise en charge soutenable des patients insuffisants rénaux.
MESURES INDIVIDUELLES
M. Oumar Abdoulaye BA, Ingénieur de conception, précédemment Conseiller spécial à la Présidence de la République, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille Verte, en remplacement de Monsieur Haidar El Ali. Mme Sophie DIALLO, Titulaire d’une Maitrise en Administration publique, est nommée Directeur général du Fonds de Financement de la Formation professionnelle et Technique (3FPT), en remplacement de Madame Mame Aby Sèye, appelée à d’autres fonctions. M. Abibou NGOM, Administrateur civil, est nommé Secrétaire général de l’Université Amadou Mahtar MBOW (UAM), en remplacement de Monsieur Ibrahima WONE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
MIMI TOURÉ, LA NOUVELLE ÉGÉRIE DE BBY
Mimi Touré, la nouvelle égérie de Benno. On n’est pas dans le domaine de la mode mais force est de reconnaître que Mimi est une bête politique. L’ancien Premier ministre, qui ne se mettait pas souvent à la tête des troupes pour diverses raisons d’ostracisme dont elle était l’objet, a montré ce mardi lors d’un point de presse des grands dirigeants de la coalition présidentielle qu’elle a véritablement du répondant pour répondre à Ousmane Sonko et à l’opposition. Le leader du Pastef réussissait souvent à larguer très, vraiment très loin la réplique au niveau de Benno. L’impression, c’est que Benno avait des dirigeants qui n’avaient pas assez de couilles pour faire face à l’opposant terrible de la scène politique du pays. La task force apériste ou de Benno, sous la direction de Papa Mahawa Diouf Dg de l’ASPT, qui montait souvent au créneau pour apporter la réplique ratait totalement ses sorties. Elle s’affichait dans des postures lamentables parce qu’en réalité Papa Mahawa Diouf n’a pas l’étoffe politique et l’argumentaire pour se présenter en nawlé de Sonko. Mimi a été pendant longtemps combattue, reléguée au second plan, ostracisée et souvent mise à mal avec le président Macky Sall. Et pourtant, elle reste une vraie combattante qu’il vaut mieux avoir avec soi que contre soi. Ce mardi, sa réplique à Sonko et à l’opposition a été bonne et parfaite. Alliant puissance des mots, justesse des propos, le tout dans une dérision meurtrière en évoquant l’affaire de Sweet beauté. Et surtout disant à l’opposition que le camp présidentiel sait se battre puisque dans les rangs il y a d’anciens opposants. Mimi qui étrennait son titre de chargée des parrainages de BBY pour les législatives a démontré que le camp présidentiel doit compter sur elle pour mener la bataille de la réplique à Sonko et à l’opposition. Or, BBY souffre énormément de personnes aptes à un tel exercice. Mimi est en bonne place. Elle n’est pas passée par le moule trotskyste pour rien. Alors, rendons à Mimi ce qui appartient à Mimi. Ce serait un grand bien pour le camp présidentiel.
EMBELLISSEMENT URBAIN (UCG) LE SG MADANI SY S’EN FÉLICITE !
Dans son édition d’hier, « Le Témoin » quotidien avait exhibé le bref portrait d’un artiste bénévole du nom de Pape Samba Thioye, un agent de l’Unité de coordination et de gestion des déchets solides (Ucg). Un agent de nettoiement (journalier) qui a fait du « Clearing-day/Sénégal propre » du président Macky Sall un sursaut individuel. Ou alors un sursaut de citoyenneté ! Depuis des années, l’agent Pape Samba Thioye effectue des travaux d’embellissement et de décoration sur l'ensemble des grandes artères de la capitale. Dans les carrefours comme sur les trottoirs de Dakar en passant par les jardins publics et dépôts d’ordures, les graffitis, les arbustes, les fleurs et les peintures portent la signature de Thioye. Seulement, « Le Témoin » s’étonnait du fait que le directeur de l’Ucg, Mass Thiam, ne se soit jamais intéressé au travail de cet agent de l’Ucg spécialisé dans les arts urbains. Une ingratitude et un manque de reconnaissance décriés par la plupart des travailleurs et syndicalistes du nettoiement. Toujours est-il que, dès la parution d’édition d’hier, M. Madani Sy, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs du nettoiement (Sntn), s’est félicité de notre article sur sa page Facebook en ces termes « Pape Samba Thioye mérite tous les honneurs! Il est plus que méritant Ma Shaa Allah ! Mais son heure viendra tôt où tard et mieux vaut tard que jamais…» a commenté Madani tout en reconnaissant que l’agent Pape Samba Thioye fait la fierté de l’Ucg de par sa créativité artistique et son engagement citoyen « Je félicite le journal « Le Témoin » pour avoir remarqué et distingué le travail d’un de nos agents » a ajouté le Sg Madani Sy joint par la rédaction.
LE BOLIDE SONKO UN PETIT TOUR À DAKAR, ET TOUT S'ÉCROULA !
Décidément ! Le nommé Dr Abdoulaye Fall est un homme très bien inspiré. En un seul clic « Kacc-Kacc », constate « Le Témoin » quotidien, notre bonhomme a brillamment résumé la sortie médiatique du leader de Pastef Ousmane Sonko en ces termes: «Vendredi : le matin, Sonko quitte Ziguinchor, direction Dakar. Le soir : un grand entretien avec la presse où il écrabouilla Macky Sall et ses juges soumis à ses ordres. Bronca dans la cage du faible Lion qui dort. Samedi à Tivaouane : le pin's de la mosquée de Tivaouane sur son bonnet. Et cerise sur le gâteau, le digne fils de Mame Abdoul Aziz Dabakh, Serigne Sidy Ahmed Sy lui décerna le titre : Zou Noureyni. Dimanche, la panique qui a débuté vendredi se propagea sur l'ensemble de la sphère étatique. Les services du ministère des Affaires étrangères, dirigé par Aissata Tall Sall, publièrent un communiqué laborieux et tendancieux. Lundi conférence de presse avec les leaders de Yaw. Il tira sur le Macky et sonna la mobilisation des troupes. Au même moment, le dirigeant de l'Ums organisait une conférence de presse et durant laquelle, il tenait des propos allusifs à l'encontre du chef de Pastef. Mardi : Retour à Ziguinchor et il dirigea le conseil municipal. En résumé : je viens à Dakar, je dicte l'actualité politique, je vous laisse pérorer et pendant ce temps, je suis retourné à Ziguinchor pour travailler. Je suis sûr et certain la fameuse mafia Kacc Kacc va s'occuper du service après-vente et de la toquée voleuse de diplômes » a ainsi écrit Dr Abdoulaye Fall dont le post a fait le tour des réseaux sociaux.
RFI ET FRANCE 24 PRIVÉES DE DIFFUSION AU MALI
La junte malienne a ordonné dans la nuit de mercredi à jeudi la suspension de la diffusion de RFI et France 24 au Mali en raison, selon elle, de "fausses allégations" d'exactions commises par l'armée malienne et rapportées par les deux médias français
Le gouvernement malien "rejette catégoriquement ces fausses allégations contre les vaillantes Fama" (Forces armées maliennes) et "engage une procédure (...) pour suspendre jusqu'à nouvel ordre la diffusion de RFI (...) et France 24", précise le communiqué signé du colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du gouvernement, et transmis à l'AFP. Les émissions des deux médias se poursuivaient jeudi matin, a constaté l'AFP.
Une telle suspension de deux grands médias d'information étrangers n'a pas de précédent récent au Mali. RFI et France 24 qui couvrent de près l'actualité africaine, sont très suivies au Mali. Le gouvernement malien estime que "ces fausses allégations" ont été rapportées notamment dans un reportage des 14 et 15 mars, dans lequel RFI a donné la parole à des victimes présumées d'exactions qui auraient été commises par l'armée malienne et le groupe privé russe Wagner. La junte "rejette catégoriquement ces allégations contre les vaillantes Fama", précise le communiqué du colonel Maiga qui "interdit à toutes les radios et télévisions nationales, ainsi qu'aux sites d'information et journaux maliens, la rediffusion et/ou la publication des émissions et articles de presse de RFI et de France 24".
Le colonel Maiga estime en outre que "les agissements de RFI et France 24 ressemblent, dans un passé récent, aux pratiques et au rôle tristement célèbre de la radio +Mille Collines+", qui avait encouragé le génocide au Rwanda en 1994.
LE PLAN SPÉCIAL POUR KEUR-MASSAR ET D’AUTRES SUJETS À LA UNE DE L'APS CE JEUDI
Le programme spécial d’aménagement et de développement du nouveau département de Keur-Massar annoncé par le chef de l’Etat et d’autres sujets sont au menu des quotidiens reçus, jeudi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Dakar, 17 mars (APS) – Le programme spécial d’aménagement et de développement du nouveau département de Keur-Massar annoncé par le chef de l’Etat et d’autres sujets sont au menu des quotidiens reçus, jeudi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le Soleil parle de ’’la grande offensive pour Keur-Massar’’. Le journal rapporte qu’en conseil des ministres, mercredi, le chef de l’Etat a demandé la finalisation du programme spécial d’aménagement et de développement du 46e département avant le 15 avril 2022.
Le président de la République, Macky Sall, a demandé mercredi au gouvernement de finaliser, "avant le 15 avril 2022", un programme spécial d’aménagement et de développement du nouveau département de Keur Massar, à Dakar.
Le chef de l’Etat, présidant le même jour la réunion du Conseil des ministres, est revenu sur "la question liée au développement durable du département de Keur Massar, 46e département, qu’il a créé pour renforcer l’administration de proximité et consolider le développement territorial durable de cette localité".
’’Macky Sall lance l’opération de reconquête après la déroute des locales’’, commente le quotidien L’Info.
Selon L’As, ‘’Macky Sall met le turbo’’ pour le développement de Keur-Massar. ‘’Pour renforcer l’administration de proximité et consolider le développement territorial durable du département de Keur-Massar, le chef de l’Etat accélère la cadence. Macky Sall a donné, dans ce sens, des directives à son gouvernement’’, écrit le journal.
Le Quotidien note que le président de la République est ‘’préoccupé par la question du développement durable du département de Keur-Massar’’. Le journal rappelle que ce nouveau département ‘’excroissance de Pikine et Guédiawaye’’ est ‘’dépourvue de plusieurs infrastructures’’.
Le président Macky Sall ‘’veut concrétiser sa politique d’équité territoriale dans le département de Keur-Massar’’, souligne le quotidien Bës Bi Le Jour.
‘’Pour renforcer l’administration de proximité et consolider le développement territorial durable, il a donné des instructions à ses ministres d’accélérer la finalisation, avant le 15 avril 2022, d’un programme spécial d’aménagement et de développement du 46ème département du Sénégal’’, rapporte la publication.
Sud Quotidien s’intéresse à l’impact que pourrait avoir le conflit Russie-Ukraine sur l’économie sénégalaise. ‘’Le conflit armé qui oppose (….) la Russie et l’Ukraine qui totalisent 29% des exportations mondiales de céréales, présage des lendemains incertains, principalement pour des pays émergents comme le Sénégal’’, écrit le journal qui alarme en Une ’’Avis de tempête’’.
L’Observateur met en exergue ‘’les métiers à risques’’. ‘’Ils paient souvent le prix fort dans l’exercice de leur métier. Cela, en exposant quotidiennement leur santé. Eux, ce sont les chaudronniers, ferrailleurs, soudeurs, vidangeurs et autres peintres. Des métiers qui leur permettent de gagner dignement leur vie, au péril de leur vie’’, écrit L’Obs.
Enquête a ouvert ses colonnes à la juge constitutionnelle Aminata Ly Ndiaye qui vient de publier aux Editions L’Harmattan le roman ’’Solitudes’’. Dans cet entretien, ’’elle apporte son regard en tant qu’écrivaine et juriste sur des faits de société tels que le travail des femmes, le refus de paternité, l’avortement médicalisé, la condition de la femme….’’, explique le quotidien.