SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
13 août 2025
DES GAMBIENS FUIENT LA CASAMANCE
Des dizaines de Gambiens sont arrivés à Bujinha cette semaine fuyant la zone frontalière avec le Sénégal qui a lancé une opération contre des séparatistes de Casamance retranchés à la frontière entre les deux États
Des dizaines de Gambiens sont arrivés à Bujinha cette semaine fuyant la zone frontalière avec le Sénégal qui a lancé une opération contre des séparatistes de Casamance retranchés à la frontière entre les deux Etats, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Dimanche, le Sénégal a annoncé une opération militaire dans cette région du sud du pays, en vue de "démanteler" les bases du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). La Casamance, séparée du nord du Sénégal par la Gambie, est le théâtre d'un des plus vieux conflits du continent depuis que des indépendantistes ont pris le maquis avec un armement rudimentaire après la répression d'une marche du MFDC en décembre 1982. La rébellion a prospéré sur le particularisme de cette région fertile mais isolée en grande partie du Sénégal par la Gambie et encline au sentiment de délaissement. Le conflit a fait plusieurs milliers de morts.
Depuis dimanche, des résidents gambiens apeurés par les tirs d'artillerie ont commencé à fuir leurs habitations pour se mettre à l'abri, loin des opérations de l'armée sénégalaise. "Nous n'avions jamais été confrontés à une situation si terrible", a dit à l'AFP Ismaila Bojang, dans le village de Bujinha à cinq kilomètres de la frontière où des dizaines de Gambiens se sont réfugiés. M. Bojang, chef traditionnel de Karrol, un village frontalier, a raconté que l'opération de l'armée sénégalaise a déclenché des incendies dans cette région forestière et tué du bétail. "Nous sommes ici mais nos pensées sont à Karrol", a-t-il dit.
Selon une autre habitante du village, Tuti Jammeh, certains ont fui Karrol pieds nus. "Nous avons entendu des tirs et il fallait partir", a-t-elle dit avant d'ajouter qu'elle allait s'éloigner davantage de la frontière car elle pouvait encore entendre les tirs depuis Bujinha. Le nombre de personnes déplacées en Gambie reste incertain mercredi. Toutefois, un habitant de Bujinha a estimé que plus d'une centaine de personnes venues de la frontière sont entrées dans le village. Par ailleurs, un village voisin a également accueilli des déplacés, selon la même source.
Le gouvernement gambien a promis d'aider les personnes déplacées et le président Adama Barrow a ordonné des patrouilles renforcées près de la frontière, affirmant qu'il protégerait le petit Etat "contre toute menace étrangère".
Les rebelles casamançais, accusés de faire du trafic de bois et de cannabis, se sont souvent réfugiés en Gambie ou en Guinée-Bissau, qui a également une frontière commune avec le Sénégal. Le conflit de faible intensité s'était de nouveau animé l'an dernier lorsque le Sénégal a lancé une offensive pour déloger les rebelles.
Le président sénégalais Macky Sall a fait de la "paix définitive" en Casamance, la priorité de son second mandat.
LOIN DE KIEV, L'AFRIQUE FACE AUX RETOMBÉES ÉCONOMIQUES DE LA GUERRE
Du Nigeria au Malawi, les pays africains souffrent déjà des retombées économiques de l'invasion russe en Ukraine, entre hausses des prix des produits de première nécessité et de ceux du pétrole
A plus de 100 dollars le baril, les cours mondiaux de l'or noir ont atteint au début de la guerre leur plus haut niveau depuis dix ans, doublant les prix du carburant en Afrique, notamment au Nigeria, pays le plus peuplé du continent.
Trois semaines après le début de la guerre, les coûts grimpent et avec eux, l'inquiétude notamment pour la sécurité alimentaire car l'Ukraine et la Russie sont d'importants fournisseurs de blé et de céréales pour l'Afrique.
Avec les sanctions contre Moscou, le prix des engrais monte en flèche.Une menace pour les récoltes africaines qui risque de faire grimper encore plus le coût des denrées alimentaires.
"La guerre en Ukraine signifie la faim en Afrique", a déploré dimanche la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva.
Pour Julius Adewale, boulanger nigérian, la hausse du prix du carburant est une catastrophe.Comme beaucoup au Nigeria, il dépend des générateurs à essence car le réseau national ne fournit depuis peu que quelques heures d'électricité par jour.
"Il n'y a plus de courant depuis hier et nous tournons au générateur", se lamente Julius dans sa boulangerie à Lagos, capitale économique."Le coût de production a considérablement augmenté".
Le Nigeria, premier producteur de pétrole et première économie d'Afrique, doit importer la majorité de son carburant à cause de ses capacités insuffisantes de raffinage, ce qui rend le marché intérieur vulnérable.
Plusieurs compagnies aériennes locales ont récemment annoncé devoir annuler des vols à cause d'une pénurie de carburant.Et le prix à la pompe a plus que doublé pour atteindre 1,60 euro/litre.
"Je ne sais pas comment on va s'en sortir parce que 70% des industries dépendent du carburant", a souligné à la presse locale Lanre Popoola, président régional de l'Association des industriels du Nigeria (MAN).
- Défis considérables -
La guerre en Ukraine va provoquer différentes conséquences économiques selon les pays africains, explique Amaka Anku, analyste au cabinet de conseil Eurasia Group. Elle évoque d'abord la l'inflation pour les importateurs de matières premières ou de pétrole, comme le Nigeria qui en plus subventionne le carburant, creusant un peu plus son déficit.
D'autres comme le Ghana, très endetté, devront faire face à des coûts d'emprunt plus élevés, estime Mme Anku.
Toutefois à plus long terme, des pays producteurs de gaz comme la Tanzanie, le Sénégal ou le Nigeria, pourraient bénéficier de la baisse des importations européennes de gaz russe, affirme Danielle Resnick, de la Brookings Institution.
"Malgré ces possibilités, à court terme, l'invasion de l'Ukraine pourrait poser des difficultés aux ménages africains, au secteur agricole et à la sécurité alimentaire", insiste-t-elle.
Notamment en Ethiopie, où 20 millions de personnes touchées par la sécheresse et un conflit ont besoin d'aide alimentaire.
Le Kenya, troisième économie d'Afrique subsaharienne, importe habituellement un cinquième de ses céréales de Russie et 10% d'Ukraine, selon les chiffres officiels.
Et déjà, les prix augmentent.Un sac de 50 kg d'engrais coûte désormais 6.500 shillings kényans (52 euros) contre 4.000 shillings l'année dernière (32 euros).
En Ouganda, les prix du savon, du sucre, du sel, de l'huile de cuisson et du carburant flambent, selon le gouvernement.
- "Victimes de la guerre" -
"La plupart des produits de base sont produits localement mais certains ingrédients sont importés et leurs prix sont dictés par les chocs sur les marchés internationaux", a déclaré à l'AFP le ministre ougandais des Finances, David Bahati.
Ritah Kabaku, vendeuse de 41 ans à Kampala, la capitale, explique qu'elle dépense en moyenne 1,25 euro par jour pour la nourriture et les autre produits de première nécessité.
"Mais cela ne suffit plus. Je dépense maintenant plus du double."
Inquiète de l'inflation alimentée par l'invasion russe en Ukraine, la banque centrale mauricienne a relevé son taux directeur à 2%, une première depuis 2011.
"Il est regrettable qu'au moment où le ciel se dégage après le Covid-19, d'autres nuages soient apparus", a déclaré le Premier ministre mauricien Pravind Kumar Jugnauth lors d'une allocution télévisée.
Au Malawi, les prix du pain et de l'huile de cuisson ont augmenté d'environ 50%.
"Cette guerre ne nous concerne pas et ce n'est pas juste que nous devions payer un prix aussi élevé", s'insurge Fatsani Phiri en achetant son pain à Lilongwe, la capitale.
"Nous ne pouvons pas toujours être les victimes chaque fois qu'une guerre éclate quelque part dans le monde."
EMPLOI, EDUCATION, AUTONOMISATION : LES FEMMES SE HATENT LENTEMENT
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a procédé hier à la restitution de ses travaux de recherche portant sur les thématiques de l’éducation, l’emploi et les violences faites aux femmes
Dans son projet intitulé «Women count» (les Femmes comptent), qui a pour but d’accélérer l’atteinte des objectifs de développement durable (Odd) niveau 5 visant l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et filles, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a procédé hier à la restitution de ses travaux de recherche portant sur les thématiques de l’éducation, l’emploi et les violences faites aux femmes. Et selon le Directeur général de l’Ansd, les statistiques montrent que les filles accèdent de plus en plus à l’éducation. Même s’il y a encore des barrières à franchir.
Dans le but d’informer sur la situation des femmes et des filles, notamment à l’école, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a procédé hier à la restitution de ses travaux de recherche auprès des actrices et acteurs de la politique publi¬que, du développement, de la Société civile et des organisations internationales. Selon Allé Nar Diop, Directeur général de l’Ansd, dans ces trois études, il s’agissait d’identifier les caractéristiques socio-économiques qui guident l’accès à l’éducation des hommes et des femmes, mais également à l’emploi. «Il est montré à travers ces études spécifiquement pour l’éducation, que la taille du ménage est un facteur clé dans l’accès à l’éducation des femmes. Il est constaté également que dans un ménage où le chef est sans niveau d’instruction, les femmes accèdent moins à l’éducation. Pour dire que le profil du ménage a un impact sur l’accès ou non de la femme, des filles à l’éducation», informe le professeur Allé Nar Diop.
Autre chose qui a été démontrée par les travaux de l’Ansd, c’est que ces mêmes caractéristiques guident le degré de l’accès à l’emploi. «Les femmes au niveau rural accèdent moins à l’emploi que les femmes urbaines, de même que les femmes ayant un chef de ménage sans instruction ont un niveau d’emploi plus faible», explique M. Diop qui ajoute que le profil du ménage a un impact sur ces trois variables, à savoir l’éducation, l’emploi et les violences faites aux femmes. Parlant des statistiques sur l’éducation, il estime qu’en Afrique, il existe de grandes disparités d’accès à l’emploi entre les hommes et les femmes et le Sénégal ne serait pas une exception. «Les statistiques montrent que plus de la moitié de la population du Sénégal est féminine», a-t-il fait savoir. Et selon les résultats issus de l’exploitation des données statistiques 2018-2019, le taux d’accès à l’élémentaire des enfants de 6-11 ans est plus élevé chez les filles (57,6 %) que chez les garçons (54,2%). Et 42,6% des filles de 16-24 ans ayant accédé au niveau moyen sont maintenus au niveau secondaire contre 38,5% des garçons.
Pr Allé Nar Diop : «Plus de la moitié de la population du Sénégal est féminine»
Malgré les avancées notées dans l’accélération de la scolarisation des femmes, qui ont contribué à atténuer les disparités au sein de l’accès à l’éducation au niveau élémentaire, l’atteinte des niveaux supérieurs demeurent toujours problématiques chez les filles. Le taux de transition du cycle moyen général au cycle secondaire général reste favorable aux garçons avec 61,9% contre 58,6% chez les filles, d’après le rapport national sur la situation de l’éducation de l’année 2019, informe M. Diop.
Mais pour mieux favoriser l’éducation des femmes, Pr Allé Diop plaide pour une certaine discrimination qui, selon lui, est déjà faite à travers les différentes politiques mises en œuvre, par l’emploi et les financements octroyés aux femmes.
Financés par l’Agence française de développement (Afd) et Onu-Femmes, ces travaux de l’Ansd avaient pour objectif d’une part, d’aider le Système statistique national à retraiter les données existantes relatives à l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et d’autre part, à soutenir la collecte de données dans les domaines thématiques de l’entreprenariat féminin et de la position des femmes dans les activités économiques. En travaillant sur ces thématiques, l’Ansd voudrait aussi apporter sa contribution à une meilleure connaissance sur les disparités et inégalités existant dans ces secteurs. Et pour le Directeur général de l’Ansd, Allé Nar Diop, ces recherches serviront à l’information non seulement pour les politiques et programmes sur la lutte contre les discriminations et l’autonomisation de la femme, mais aussi pour le Pse qui prête une attention particulière à l’équité et l’égalité homme-femme à tous les niveaux.
par Yoro Dia
AU-DELÀ DE L’AFFRONT, METTRE FIN À LA GUERRE DE SISYPHE
Si à la fin des opérations en cours en Casamance, l’armée ne contrôle pas toute la frontière avec la Gambie, si elle n’a pas démantelé toutes les bases rebelles de toutes les factions pour y restaurer l’autorité de l’État, ce serait un échec
Naturellement l’Armée doit laver l’affront que nous a infligé Salif Sadio qui a enlevé et humilié nos Jambars, mais il faut que les opérations en cours soient plus ambitieuses et ne se limitent pas à laver un affront. Il ne faudrait pas non plus que les opérations s’arrêtent uniquement à démanteler des «bases de la faction de Salif Sadio», comme le dit le communiqué de la Dirpa. Si à la fin des opérations, l’Armée ne contrôle pas toute la frontière avec la Gambie, si elle n’a pas démantelé toutes les bases rebelles de toutes les factions pour y mettre des cantonnements et y faire revenir des populations et restaurer l’autorité de l’Etat, ce serait un échec. Un échec parce que ce serait la continuation de la guerre de Sisyphe qui prévaut en Casamance depuis plus de trente ans.
La guerre de Sisyphe, c’est quand l’Armée démantèle des bases et ne les occupe pas, ce qui permet au Mfdc de revenir s’y installer jusqu’à la prochaine opération de sécurisation. L’autre aspect de la guerre de Sisyphe, c’est quand on permet au Mfdc d’avoir toujours, sur le papier, ce qu’il n’a jamais pu obtenir sur le terrain, à savoir le retour de l’Armée dans ses cantonnements à la suite de négociations ou d’agitations et de l’activisme des rentiers de la guerre et de la tension, qui sont soit des idiots utiles ou des satellites du Mfdc, qui lui permettent de continuer la guerre par d’autres moyens.
Pour mettre fin à cette guerre de Sisyphe qui n’a que trop duré, la seule solution est dans la doctrine de Rabin, c’est-à-dire «faire la guerre comme s’il n’y avait pas de négociations et négocier comme s’il n’y avait pas la guerre». Et fondamentalement, il n’y a rien à négocier car comme disait Amin Gemayel, «si je suis très fort, pourquoi je négocierai, si je suis trop faible, je n’ai rien à mettre sur la table pour négocier». Aujourd’hui, sur le plan militaire, le rapport de force est tel que le Mfdc n’a rien à mettre sur la table. La Gambie et la GuinéeBissau ont fermé leurs frontières au Mfdc qui n’a jamais été aussi faible, alors que dans les années 1990, il était très fort car soutenu par la Gambie de Jammeh et la Guinée-Bissau.
Concrètement, le Mfdc qui a été réduit sur le plan militaire à sa «plus simple expression», a en face l’une des plus grandes armées de la région. Ce qui fait que les négociations avaient juste pour objectif d’offrir une porte de sortie honorable à M. Salif Sadio, comme Lincoln l’avait fait avec Jefferson Davies, chef des Etats sécessionnistes du Sud des Etats-Unis. Salif Sadio, en tendant une embuscade et en humiliant nos soldats, a fermé définitivement la porte de sortie honorable. Aujourd’hui, la seule solution qui s’impose au Sénégal est le scenario sri-lankais, c’est-à-dire démanteler toutes les bases rebelles, les occuper, restaurer l’autorité de l’Etat et faire revenir les populations qui ne demandent que ça, comme le prouvent les opérations de démantèlement des bases rebelles dans le Nyassia.
A défaut du scenario sri-lankais, on va avoir le scénario colombien avec le mouvement rebelle des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), qui a dégénéré de mouvement de libération à association narco-terroriste. Aujourd’hui, comme les Farc, le Mfdc a dégénéré de mouvement politique à organisation criminelle qui vit de l’économie criminelle de guerre comme le trafic de bois, qui va transformer notre belle Casamance en zone sahélienne.
Un jour, Lincoln avait dit au très prudent Général Mc Cellan : «Général, si vous n’utilisez pas l’Armée, j’aimerais vous l’emprunter.» Lincoln «emprunta» l’Armée à Mac Cellan, pour la confier au Général Ulysse S. Grant qui sut s’en servir pour régler la question sécessionniste, en poussant le Général Lee à la capitulation. Macky Sall, le Chef suprême des armées, a entre ses mains un outil militaire mondialement réputé et que lui empruntent souvent les Nations unies ou les pays voisins. Ce serait dommage qu’il ne l’utilise pas pour mette fin à cette guerre de Sisyphe de basse intensité qui empoisonne la vie de notre Nation depuis plus de 40 ans. Donc les opérations en cours doivent être le début du «Thioki fin». C’est pourquoi il ne doit pas s’agir seulement de bombarder et détruire des bases de Salif Sadio pour laver un affront, mais il doit s’agir de détruire toutes les bases, démanteler toutes les factions, du nord Sindian au Médina Yoro Foulah. Il est de la responsabilité politique et historique de Macky Sall de régler définitivement cette question, car cette guerre de Sisyphe est le véritable affront pour notre grande Armée qui s’est couverte de gloire dans des guerres plus dangereuses et plus complexes que cette drôle de guerre du Mfdc, qui n’a que trop duré.
LA MISSION PÉRILLEUSE DE MALICK SALL À THIÈS
Une délégation nationale de Benno Bokk Yaakaar, conduite par Me Malick Sall, séjourne depuis hier à Thiès, pour rencontrer les différentes composantes de la famille politique présidentielle à Thiès
Une délégation nationale de Benno Bokk Yaakaar, conduite par Me Malick Sall, séjourne depuis hier à Thiès, pour rencontrer les différentes composantes de la famille politique présidentielle à Thiès. La mission du ministre de la Justice consiste à recoller les morceaux de la coalition, avant de sonner la remobilisation en direction des prochaines élections législatives. Mais force est de constater que la mission est périlleuse, parce que menée dans un contexte marqué par de fortes dissensions internes et des plaies encore béantes laissées par les investitures des dernières locales.
Conformément à la lettre circulaire du Président Macky Sall, leader de la grande coalition Benno Bokk Yaakaar, des délégations sillonnent les différents départements pour remercier les responsables et militants après les dernières élections locales et sonner la remobilisation en direction des élections législatives du 31 juillet prochain. Il s’agit en clair de recoller tous les morceaux de la coalition, pour attaquer à l’unisson ce prochain défi électoral. Et c’est Me Malick Sall, par ailleurs ministre de la Justice, qui dirige la délégation chargée de mener cette périlleuse mission à Thiès, en compagnie de l’ancien maire de Guédiawaye Aliou Sall de l’Alliance Pour laRépublique (Apr) et de Mamadou Faye du Parti Socialiste (Ps).
La mission est périlleuse à Thiès, pour la simple raison que la grande majorité présidentielle ne l’est actuellement que de nom, car profondément atteinte par des divisions internes, qui ont laissé des plaies encore béantes, suite aux dernières investitures en direction des élections locales du 23 janvier 2022. Des pans entiers de cette majorité n’ont jamais accepté que le Rewmi soit leur locomotive. Et certains responsables ont pris leur courage à deux mains pour s’opposer ouvertement et aller rejoindre des listes parallèles, là où d’autres ont caché leur jeu, en faisant semblant de rester dans la coalition, mais pour ramer à contrecourant et même promouvoir des votes sanctions. Ce qui s’est traduit par la déroute électorale au soir du 23 janvier. La division interne consécutive aux investitures a fait que la famille politique présidentielle, agrandie par le retour du Rewmi, s’est finalement retrouvée dans 4 listes concurrentes, qui ne se sont pas fait de cadeaux durant la campagne.
Il s’agit de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Waa Thiès, And Siggil Thiès, Union Citoyenne Bount-bi. C’est dans ce contexte que la mission de la coalition conduite par Me Malick Sall est dépêchée pour tenter de recoller les morceaux. La complexité de la tâche fait que la mission a mis en mouvement une autre approche, pour communiquer avec ses cibles.
Contrairement à Tivaouane où il y a eu une grande plénière d’échanges sur les questions politiques, à Thiès la mission a installé ses quartiers dans un hôtel de la place, pour rencontrer séparément toutes les composantes de la famille politique présidentielle. Selon nos sources, il y a eu de grands moments, marqués par un procès contre le « Mburook Soow ». C’est ainsi que tous les facteurs externes et internes qui ont causé le naufrage électoral ont été exposés devant la délégation. Certains ont même clairement expliqué que dans le passé, ils ont passé le temps à dénoncer la gestion de Rewmi, ce qui a été confirmé par des responsables du même parti et de ce point de vue, ils ne sont pas prêts à ravaler leurs vomissures, pour adopter une posture qui laisse entendre qu’ils sont les meilleurs.
NAISSANCE D’UN NOUVEAU CADRE POLITIQUE PARALLELE
D’autres partis de la coalition ne digèrent pas le fait que le « Mburook Soow » fonctionne comme si les deux seuls partis, en l’occurrence le Rewmi et l’APR, étaient concernés et comme si donc les autres n’existaient pas. « C’est une inélégance inacceptable, qui a pesé sur la déroute électorale » nous souffle un responsable de BBY. D’un tel point de vue, tout laisse croire que la coalition BBY risque d’aller encore vers de grandes difficultés, avec les prochaines investitures en direction des élections législatives.
En tout cas, les trois listes parallèles qui ont défié la coalition BBY lors des élections locales et dont le cumul des voix obtenues dépasse de loin les scores de Yewwi Askan Wi et de BBY, ont décidé de se retrouver autour d’une plateforme politique partagée. Il s’agit de la grande coalition citoyenne And Siggil Thiès, de l’Union Citoyenne Bunt Bi et de Waa Thiès. Elles se sont retrouvées chez Souleymane Ndiaye « Brin », pour accorder leurs violons autour de la position à adopter devant la mission dépêchée par la coalition. Selon nos sources, elles ont décidé ainsi de fédérer leurs efforts, pour faire face à tous les cas de figure, même si le Président Macky Sall a laissé entendre que les listes parallèles ne seront acceptées par la mouvance, lors des élections législatives.
D’ailleurs, il est prévu une rencontre publique, pour acter officiellement la naissance de ce nouveau cadre politique, qui portera désormais la voix de ces listes parallèles. Selon une source ayant participé à la rencontre, le maître mot est que ces responsables ne se laisseront pas faire, en prenant leurs responsabilités afin que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets, en ce qui concerne les prochaines législatives.
En tout cas Me Malick Sall et Cie poursuivent leur mission, qui devrait s’achever normalement le jeudi. D’ici là prie un responsable, ils parviendront peut-être à dissiper tous les nuages de la discorde et remettre la grande coalition BBY sur ses pieds car jusqu’ici, elle n’existe que de façon conjoncturelle, pour gérer des élections dans la douleur.
SAMBA NDIOBÈNE KA ET BABACAR NGOM DANS LE VISEUR DES ADHÉRENTS DE LA MSAE
Une gestion de la Mutuelle de Santé des Agents de l’état du Sénégal (Msae) aux antipodes des principes de la mutualité. C’est ce que dénonce le collectif des adhérents de la Msae qui accuse le bureau exécutif
Une gestion de la Mutuelle de Santé des Agents de l’état du Sénégal (Msae) aux antipodes des principes de la mutualité. C’est ce que dénonce le collectif des adhérents de la Msae qui accuse le bureau exécutif dirigé par le magistrat Babacar Ngom de mal gouvernance. et selon eux, ce dernier agit en complicité avec le ministre du Développement communautaire, Samba Ndiobène Ka.
Créée en 2003, la Mutuelle de Santé des Agents de l’Etat du Sénégal (Msae) est une association laïque, apolitique, à but non lucratif, démocratique et solidaire ouverte à tous les agents de l’Etat et qui a pour objectif de mener, dans l’intérêt de ses adhérents et de leurs familles, des actions de prévoyance et d’entraide pour leur faciliter l’accès aux soins de santé.
Toutefois, d’après le Collectif des adhérents de la Msae, l’objectif de cette mutuelle a été dévoyé par certains des dirigeants dont son président Babacar Ngom. «Depuis l’installation de nouveaux organes (CA et BE) par l’assemblée générale de 2016, les problèmes de gouvernance de la mutuelle, du point de vue de l’application des textes réglementaires en vigueur (le Règlement n°07/2009/cm/uemoa portant réglementation de la mutualité sociale au sein de l’Uemoa, la loi n° 2003-14 du 4 juin 2003 relative aux mutuelles de Santé et son décret d’application, les statuts et le règlement intérieur ainsi que le manuel de procédures de la Msae), se sont exacerbés avec notamment la prégnance du BE sur les autres organes, entraînant une gestion aux antipodes des principes de la mutualité», dénonce le collectif dans sa déclaration. Sur les tares qui minent, selon lui, la gestion de la Msae, le collectif énumère «une course effrénée vers le foncier», «des achats de terrains se multipliant sans aucune cohérence», en contradiction avec les règles qui régissent le fonctionnement des mutuelles.
Les membres du collectif relèvent en outre la transgression du principe du cantonnement qui exige que l’essentiel des dépenses de la mutuelle doive porter sur la prise en charge des bénéficiaires. Ils indiquent dans la foulée qu’une accumulation de dettes vis-à-vis des prestataires ne s’explique pas, «si on tient compte de la solvabilité de la Msae hors dépenses extraordinaires et non prioritaires (non ordonnées par les instances habilitées)». Très en colère, le collectif indique que le non-respect dans l’exécution du budget des rubriques votées et l’isolement des sections (pourtant instances de proximité avec les adhérents et leurs ayants droit) dépourvues de moyens de fonctionnement et d’actions font partie des mauvaises pratiques qui plombent la gestion de la Msae.
Dans le même ordre d’idées, le collectif des adhérents est revenu dans sa déclaration sur l’audit financier commandé par le Conseil d’Administration (CA) pour enfoncer davantage Babacar Ngom dans sa gestion. En effet, il rappelle que le rapport produit par le cabinet AXE Audit et Expertise montre à suffisance que les appréhensions des administrateurs sont en deçà de la situation exacte de mal gouvernance qui prévaut au niveau de la Msae.
«BABACAR NGOM ET LES MEMBRES DU BUREAU EXÉCUTIF PRENNENT EN OTAGE LA MSAE»
S’attardant sur certaines conclusions de l’audit en charge contre le Bureau exécutif, les adhérents déclarent : «La construction du siège de la Msae : une extension des travaux sur quatre étages + terrasse d’un montant de 560.354.200 FCFA a été conclue avec l’accord du Bureau Exécutif de la Msae, à une semaine de la fin de son mandat, soit 196% du montant initial du contrat (285 955 750 FCFA), ramenant ainsi le montant global à 846 309 950 FCFA». L’audit révèle qu’il n’y a pas une autorisation du CA et encore moins de l’Assemblée Générale approuvant l’extension de l’immeuble vers un R+6 avec une majoration des coûts de 560 354 200 FCFA.
A en croire les membres du Collectif, le président et son bureau, faisant fi des dispositions réglementaires, avaient entamé le renouvellement des bureaux des sections, pour l’essentiel, à l’insu des bureaux sortants et dans une nébulosité totale. «L’aboutissement des différentes violations a été la tentative de réunir une assemblée générale (AG) hors de Dakar qui traditionnellement abritait cette instance, alors que toutes les sections n’avaient pas encore tenu leur AG pour désigner leurs représentants. Face à la détermination des adhérents qui ont décidé de s’opposer fermement à la tenue de cette AG manifestement irrégulière, l’autorité administrative a décidé d’interdire son organisation. Défiant cette interdiction, le PCA Babacar Ngom a voulu, en catimini, poursuivre l’activité.
Le Commissaire de police de la localité avait dû effectuer un déplacement pour disperser la réunion, et l’AG n’a finalement pas eu lieu. Depuis cette AG avortée, le bureau exécutif dont le mandat a pris fin en mai 2019 continue de gérer en toute illégalité la Msae », peste le collectif avant de trancher : «L’autorité de tutelle, à savoir le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, bien informée de la situation, n’a pris aucune mesure de sauvegarde de ce patrimoine que représente la plus grande mutuelle de santé du Sénégal». Pour les membres du collectif, Babacar Ngom ainsi que les membres du Bureau exécutif «dont les mandats ont pris fin depuis mai 2019 prennent en otage la Msae».
Contacté par la rédaction, le président Babacar Ngom trouve que c'est une déclaration mal intentionnée. Selon lui, ce collectif veut juste profiter de la réunion des mutuelles qui se tient au Sénégal pour se faire entendre.
A l'en croire, preuve à l'appui, il peut démonter tout ce qu'il y a dans la déclaration et promet de battre en Bretagne tous les arguments qui se trouvent dans cette déclaration ''factice'' Abondant dans le même sens, son attaché de presse a estimé que le collectif en complicité avec le CUSEMS veut juste mettre le bras sur la Mutuelle. De son avis c'est ce qui sous-tend leurs agissements.
LES DIFFERENTES SORTIES DE LA CLASSE POLIQUE SUR L'AFFAIRE ADJI SARR AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
La réplique de la mouvance présidentielle à l’opposition et d’autres sujets ayant trait au fonctionnement de la justice sont au menu des quotidiens reçus mercredi à l’APS.
Dakar, 16 mars (APS) – La réplique de la mouvance présidentielle à l’opposition et d’autres sujets ayant trait au fonctionnement de la justice sont au menu des quotidiens reçus mercredi à l’APS.
’’La coalition Benno Bokk Yaakaar ( BBY) a fait face à la presse, hier, pour apporter des précisions sur certaines déclarations de l’opposition notamment sur les résultats de élections locales, le parrainage, le conflit en Casamance, l’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko’’, rapporte L’Info.
’’Sur toutes ces questions, note la publication, Aminata Touré et ses camarades dénoncent une stratégie d’enfumage de l’opposition qui ne passera pas au sein de l’opinion’’.
Selon Le Témoin, ’’Aminata Touré sonne la charge’’. ‘’BBY contre-attaque’’, dit Enquête qui écrit : ‘’A peine 24h après la sortie de Yewwi askan wi et des mouvements citoyens sur l’organisation des prochaines législatives, la coalition BBY a répliqué, hier, pour apporter des précisions sur certains points comme la suppression du parrainage’’.
Walfadjri estime que ‘’la mouvance présidentielle est dans une posture de combat’’. ‘’En conférence de presse, hier, l’ancien Premier ministre Aminata Touré invite les militants de Benno à rester fermes face aux provocations’’, écrit le journal.
’’Bby répond à l’opposition sur le parrainage’’, souligne le quotidien Bës Bi Le Jour qui écrit : ’’L’opposition veut la suppression du parrainage. Benno bokk yaakaar s’en étonne, puisque la question est +dépassée+. Aminata Touré estime que l’opposition avait adopté ce système pour avoir participé à la présidentielle de 2019 avec le même filtre’’.
Dans cette ‘’réponse du berger à la bergère’’, Vox Populi note que la coalition présidentielle ‘’n’a pas perdu du temps pour répliquer à la coalition YAW qui annonçait une +dégringolade+ de Macky Sall sur l’échiquier politique national’’.
’’En conférence de presse, Aminata Touré et ses camarades soutiennent mordicus avoir remporté les dernières élections territoriales du 23 janvier’’, écrit le journal.
Selon Source A, ’’BBY revendique la victoire et accuse YAW de manipulation de l’opinion avec de faux chiffres’’.
Dans l’affaire Ousmane Sonko-Ajdi Sarr, le Témoin se fait écho de la réponse du leader de Pastef, au président de l’Union des magistrats sénégalais (UMS), Ousmane Chimère Diouf.
’’L’UMS par le biais de son président a fait une sortie avant-hier pour fustiger les attaques dont l’institution judiciaire fait l’objet ainsi que celles personnelles envers des magistrats’’, rappelle le journal.
’’Se sentant visé par ses propos, le chef de file des patriotes n’a pas tardé à répliquer avant de le traiter de juge +impartial+’’, écrit Le Témoin.
Enquête s’intéresse au fonctionnement de la Justice et affiche à la Une : ’’L’heure de la sérénité’’.
’’Le constat est presque unanime. La confiance est rompue depuis des années entre la Justice et une bonne partie des populations. Soit, il faut le reconnaitre et essayer de trouver des solutions salvatrices. Soit, on est dans le déni, réfutant ce qui semble une évidence pour bien des Sénégalais’’, souligne la publication.
Dans le cadre de l’opération de démantèlement des bases rebelles au Nord de la Casamance, Le Soleil note que ’’l’Armée maintient la pression’’.
L’Armée sénégalaise mène, depuis dimanche, une opération dans le Nord Sindian (Bignona, sud) visant à démanteler des bases du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).
AND GUEUSSEUM DÉCLENCHE UNE GRÈVE DE 48 H À PARTIR DE MARDI
La tension qui prévaut ces derniers temps dans le secteur de la santé est en train de monter d’un cran. Après la Fédération des Syndicats de la Santé (F2S), c’est au tour de l’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) And Gueusseum de dérouler
La dernière rencontre entre la ministre de la Fonction publique Mariama Sarr et les syndicats de la santé laisse de marbre les membres de And Gueusseum. Qualifiant cette rencontre de farce, Mballo Dia Thiam et ses camarades ont décidé de passer à la vitesse supérieure en décrétant 48 heures de grève d’avertissement à partir de mardi prochain.
La tension qui prévaut ces derniers temps dans le secteur de la santé est en train de monter d’un cran. Après la Fédération des Syndicats de la Santé (F2S), c’est au tour de l’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) And Gueusseum de dérouler un nouveau plan d’actions.
En conférence de presse hier, le président Mballo Dia Thiam et ses camarades ont décrété 48 heures de grève pour exiger la signature du protocole d’accords et la revalorisation du système de rémunération. La grève va démarrer mardi prochain. «Prenant à témoin l’opinion nationale et internationale,(…) And Gueusseum engage un second plan d’actions dans la période du 17 au 26 mars, pour obtenir du gouvernement du Sénégal la signature du protocole d’accords Gouvernement-And Gueusseum, à la suite des négociations avec les ministres sectoriels entamées depuis le 21 mai 2021, et l’ouverture de négociations sérieuses sur le système de rémunération des agents de santé et de l’action sociale, à l’instar des autres catégories socioprofessionnelles de l’Etat», annonce le responsable syndical.
Outre les 48 heures de grèves, souligne Mballo Dia Thiam, il est des sit-in régionaux suivis de points de presse et d’une campagne d’affichages et de vulgarisation de la plateforme minimale revendicative de And Gueusseum. Pour le syndicaliste, ce présent plan d’actions n’est que la suite logique du premier, «clôturé par la grande marche nationale à Kaolack dont l’évaluation qui en a été faite avec satisfaction, le 12 mars, prouve à suffisance l’engagement et la détermination des militants à participer résolument à la lutte pour la valorisation de leur traitement salarial et leurs plans de carrière. L’évaluation de ce deuxième plan d’actions se fera le 26 mars au siège de l’Unsas par le Sep de And Gueusseum, éventuellement élargi aux présidents de comités de lutte régionaux».
«AMÉLIORER LA RÉMUNÉRATION DES TRAVAILLEURS DE LA SANTÉ»
Par ailleurs, les membres l’Alliance And Gueusseum ont profité de ce face-à-face avec la presse pour déplorer les manœuvres «dilatoires, de diversion et d’amalgame» de la ministre de la Fonction publique dans le traitement des accords sectoriels dont, disentils, le projet de protocole a déjà fait l’objet de partage et de validation avec les parties concernées bien avant les élections territoriales. «Sinon que cherche-t-elle en renvoyant And Gueusseum à d’autres rencontres de rattrapage avec d’autres organisations syndicales de notre secteur récemment regroupées et jadis constituées en pourfendeurs de nos actes?», fulmine Mballo Dia Thiam.
Pour lui, l’unité syndicale étant une construction de longue haleine ne saurait s’imposer au forceps à And Gueusseum sous le couvert d’une volonté verticale suspecte. «C’est pourquoi, les camarades sont invités à faire preuve d’engagement, de sérénité, mais surtout de vigilance face aux marchands d’illusions sans éthique ni foi», clame le secrétaire général du Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale (Sutsas). D’autant que, ajoute-t-il, «And Gueusseum s’inscrit dans la durée en cas de pourrissement de la situation par le gouvernement». Il demande ainsi au chef de l’Etat d’abréger les souffrances physiques et morales des patients et des travailleurs en acceptant, dans le parallélisme des formes, dans la justice et l’équité, d’inviter son gouvernement à améliorer la rémunération des travailleurs de la santé et de l’action sociale, notamment les paramédicaux, piliers et parents pauvres du système et victimes de la plus grande discrimination.
Sant’Egidio demande l’arrêt des opérations militaires
Médiatrice dans le cadre du processus de recherche de la paix en Casamance entre le gouvernement du Sénégal et le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (Mfdc), la Communauté de Sant’Egidio exprime sa profonde préoccupation quant à l’assaut de l’Armée contre les bases de Salif Sadio dans le nord de la Casamance. Dans un communiqué, Sant’Egidio demande la fin des opérations militaires actuelles de l’armée sénégalaise afin de sauvegarder la stabilité de la zone concernée et de maintenir ouverte la voie du dialogue. La Communauté réitère également sa pleine disponibilité à poursuivre le processus de négociation, convaincue que seule une négociation raisonnable permettra une paix définitive en Casamance. Pour rappel, après les affrontements qui ont eu lieu le 24 janvier entre des soldats sénégalais de l’Ecomig et des éléments du Mfdc de Salif Sadio, Sant’Egidio est intervenue pour faire cesser les incidents et limiter leurs conséquences. Elle avait réussi à obtenir la restitution des corps des soldats sénégalais tombés et la libération des sept autres soldats sénégalais faits prisonniers par le Mfdc.
Spécialiste d’escroquerie
Plus arnaqueuse que la dame Nd. A. Konaté, on meurt! Nd. A a eu le culot d’accuser de vol de portable le marchand ambulant Kh. Fall qui, pourtant, lui a prêté son téléphone. Mais elle ignorait que P. M. Sagna suivait la scène de loin. C’est ainsi qu’il est venu les départager. Il a composé le numéro du marchand ambulant et lorsque le téléphone a sonné, la dame Konaté a paniqué, et a essayé de s’expliquer. Le trio s’est ainsi rendu au commissariat de Police des Parcelles assainies. Interrogée sur ses agissements, Nd. A. Konaté soutient que le téléphone lui a été confié par un certain Talla. Après ses explications, elle a été placée en garde à vue avant d’être déférée au parquet pour escroquerie.
Le grand dealer de Arafat tombe
Les éléments du commissariat d’arrondissement de police de Grand-Yoff ont mis la main sur un présumé grand dealer, F. Ngo. Ce dernier avait établi son quartier général au quartier Arafat. Le quidam qui a été alpagué avec 14 kilogrammes de chanvre indien a tenté même de corrompre les hommes du commissaire Abdou Sarr pour sa libération. Mais il n’a fait qu’aggraver son cas. Âgé de 20 ans, F. Ngom a été placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour détention et trafic de chanvre indien et tentative de corruption.
Un charretier violent
Charretier de profession, Nd. Diouf ne veut pas qu’on lui fasse des reproches même s’il a tort. Et le marchand ambulant M. Ngom l’a appris à ses dépens lorsqu’il lui a demandé de déplacer sa charrette qui obstruait son étal de commerce. Une demande assimilée à de la provocation par le charretier Diouf qui s’est saisi d’un bâton pour taper sur M. Ngom. Ce dernier tombe et perd trois de ses dents. Le charretier vaque tranquillement à ses occupations, pendant que sa victime est allée dans une structure sanitaire pour des soins. Et le médecin lui délivre un certificat médical d’Incapacité Temporaire de Travail(Itt) de 15 jours. Muni de ce document, le marchand ambulant se rend à la police des Parcelles assainies pour porter plainte contre le charretier Nd. Diouf. Ce dernier, ayant reconnu les faits qui lui sont reprochés, a été déféré au parquet pour coups et blessures volontaires.
Khadiata Sall condamnée à 2 mois avec sursis
Poursuivie pour le délit d’abus de confiance portant sur la somme de plus de 6 millions de nos francs, Khadiata Sall n’y est pas allée du dos de la cuillère. Attraite hier devant la barre du tribunal de Diourbel, elle a reconnu les faits, mais réfute le montant avancé parce qu’entretemps, elle dit avoir remboursé 495.000 Fcfa. A l’en croire, elle a placé la marchandise chez des clients qui jusqu’à présent n’ont pas encore payé, c’est pour cela qu’elle n’est pas en mesure de rembourser la totalité de l’argent à Dior Mbaye. Commerçante à Touba, Khadiata Sall avait complété pour 324.000 Fcfa la somme qui manquait à Dior Mbaye pour sortir son conteneur. Le conteneur, objet de leur collaboration, contenait 45 bidons d’encens, des matelas, 6 chambres à coucher, 4 salons, 3 frigos bar, 5 frigos Side by Side, 1.500 djellabas, des parfums, des tissus, des voiles etc. Commerçante établie à Thiès et de passage à Touba, Dior Mbaye indique que Khadiata Sall vendait la marchandise sans reverser l’argent. Constatant que Mme Sall donnait en prêt la marchandise, elle lui avait demandé de ne plus procéder de la sorte. Mais ce jour, selon Dior Mbaye, Khadiata Sall l’a humiliée devant son mari. C’était une manière, dit-elle, de faire comprendre à Mme Sall qu’elle avait contracté un prêt bancaire et qu’il ne fallait pas prendre des risques. Pour sortir sa nièce de l’auberge, Omar Cissé s’est engagé à donner une avance de 3 millions de francs. A l’issue des débats d’audience, le tribunal a condamné Khadiata Sall à 02 mois avec sursis et de contrainte par corps au maximum. Elle doit payer 2.612.500 Fcfa étalés sur 6 mois en raison de 470.000 Fcfa par mois à Dior Mbaye.
Toussaint Manga invite l’UMS à sermonner Macky
Le député et responsable libéral pense que l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) est en train de porter un combat qui n’est pas le sien en s’attaquant à Ousmane Sonko. Pour Dr Toussaint Manga, elle ne doit pas se substituer à la cellule de communication de Benno Bokk Yaakaar (Bby). A l’en croire, le président de l’Ums, Ousmane Chimère Diouf a été clair sur l’injustice infligée à certains magistrats et citoyens, mais il a été hué sur le refus manifeste de la justice sénégalaise d’exécuter des décisions de juridictions nationales et internationales. Il demande ainsi à M. Diouf soit de garder le silence comme il l’a fait sur des questions importantes qui ont décrédibilisé notre système judiciaire, soit prendre son courage pour aborder toutes les questions qui gangrènent notre justice. Selon lui, le traitement scandaleux dans un passé récent de dossiers d’opposants a légitimé les interrogations des citoyens sur l’impartialité de notre justice. S’il y a quelqu’un que l’Ums, doit sermonner, indique Dr Toussaint Manga, c’est bien le Président Macky Sall.
Retard des travaux de la Boucle du Fouladou
La situation du département de Médina Yoro Foulah (Myf) est scandaleuse et constitue une preuve irréfutable que le Fouladou est négligé par les autorités. C’est le cri de détresse de l’inspecteur de la Jeunesse, Abdoulaye Seydi. Annoncé depuis le premier mandat de la seconde alternance, le butimage des routes de ce département est devenu un véritable « projet de margouillat : chaque jour, c’est demain !» A l’en croire, le gouvernement a fini d’installer la frustration chez les populations qui ont pourtant tout donné au régime en place. Il rappelle que le jeudi 08 avril 2021, Mansour Faye, ministre en charge des Infrastructures, en visite de chantiers à Myf, avait annoncé en grande pompe l’accélération des travaux afin de soulager les populations du département. La réalité du terrain est autre, car les choses n’avancent pas à cause d’un supposé manque de crédit. Depuis un an, les entreprises en charge des travaux n’ont pas posé un mètre de goudron. En plus, ces entreprises courent derrière leur argent. Pour Abdoulaye Seydi, cette situation est un mépris pour le département. Il invite les populations de Médina Yoro Foulah à sortir de leur passivité coupable.
Nouveau syndicat des travailleurs de l’administration publique
Un nouveau syndicat a été porté sur les fonts baptismaux par des agents de l’administration publique. Il s’agit de l’Organisation Autonome des Travailleurs de l’Administration Publique du Sénégal (Oataps). Le syndicat s’est affilié à la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (FGTS/B) dirigée par Sidya Ndiaye. L’affiliation est intervenue lors de l’assemblée générale du syndicat tenue au siège de la Fgts//B dimanche dernier en présence de Sidya Ndiaye. Le nouveau syndicat est constitué de travailleurs issus des ministères, des gouvernances, préfectures, de la direction de la protection civile etc.. Ces agents entendent se battre à travers le syndicat pour défendre leurs intérêts et dénoncer leurs conditions de travail.
Colonel Bertrand Bocandé pour un effectif féminin…
Après deux ans de pause à cause de la covid-19, le Directeur de l’Administration Pénitentiaire (Dap), Bertrand Bocandé a offert hier, un déjeuner au personnel féminin pour marquer la journée internationale de la femme célébrée le 8 mars dernier. A cette occasion, colonel Bocandé a annoncé qu’au prochain recrutement, un quota important sera accordé aux femmes. En plus, il a recommandé la mise en place d’un cadre chargé de réfléchir sur les conditions visant à accroître l’efficacité du personnel féminin en prenant en compte d’abord les particularités sociales. Il s’est engagé à faire la promotion des droits de la femme. Pour le Dap, le plaidoyer en faveur des femmes demande une meilleure conscientisation des masses sur les questions relatives au genre. Pour assurer un avenir durable et une vie saine et normale aux enfants, indique-t-il, on a besoin de la femmes qui seule pourra sauver le monde. Après une descente à la maison d’arrêt de Rufisque et au Camp pénal pour rendre visite aux femmes détenues, colonel Bocandé dit avoir constaté une avancée considérable, car les prisonnières sont intégralement gérées par les femmes pénitentiaires. Prenant la parole, la représentante des femmes pénitentiaires, Inspecteur Rose Sarr, pense que la gent féminine est victime de disparités sociales.
L’Acmu disposée à renforcer les mutuelles de santé
L’Agence de la Couverture maladie universelle (ACMU) est disposée à accompagner, renforcer et repositionner les mutuelles de santé dans le but de leur donner une place dans le système d’assurance dans le respect de la politique définie par l’autorité, a déclaré, mardi, son Directeur général, le docteur Mamadou Bocar Daff. Il s’exprimait, selon l’APS, en marge de l’ouverture à Diamniadio de la Conférence de l’Association internationale des mutualistes portant sur le thème «Réaliser la Couverture sanitaire universelle en Afrique par les mutuelles. Articuler de nouveaux partenariats entre mouvements sociaux, acteurs économiques et pouvoirs publics». Près de 150 personnes venues de différentes organisations mutualistes du monde, la moitié en ligne, participent à cette rencontre de deux jours organisée par l’Association internationale de la mutualité sociale. Le DG de l’ACMU a expliqué que le Sénégal avait fait une évaluation externe du programme de Couverture maladie universelle et émis un certain nombre de recommandations. M. Daff a notamment insisté sur la nécessité de revoir les aspects d’assurance publique jouée par l’Agence, la gestion des mutuelles qui doivent se professionnaliser. Selon lui, le Sénégal et l’Association internationale des mutualistes sont en phase sur cette question avec déjà des discussions engagées dans ce sens.
LES ALIMENTS DE BÉTAIL ET LE RETOUR EN GRÂCE DU FOIN
Le renchérissement des tourteaux d’arachide (‘’rakal’’) et des aliments industriels destinés au bétail a fait se rabattre les éleveurs de Dakar et de sa banlieue sur le foin, une denrée de plus en plus convoitée sur le marché.
Le renchérissement des tourteaux d’arachide (‘’rakal’’) et des aliments industriels destinés au bétail a fait se rabattre les éleveurs de Dakar et de sa banlieue sur le foin, une denrée de plus en plus convoitée sur le marché.
Le foin est devenu le produit le plus prisé pour l’alimentation des animaux. Il est l’aliment traditionnel des animaux au Sénégal, surtout en milieu rural où les aliments industriels destinés au bétail ne sont pas toujours disponibles, ni à la portée de toutes les bourses. Les éleveurs se rabattent naturellement sur le foin, qui est toujours beaucoup moins cher et disponible en quantité suffisante. C’est des autres régions que le foin arrive à Dakar, principalement depuis les zones dans lesquelles la culture de l’arachide est prisée.
Au foirail de Diamaguène, une des portes d’entrée de la capitale sénégalaise, les piles de sacs de foin et de paille font partie du décor, avec de nombreux camions remplis de ces produits et en attente d’être déchargés. Un premier tableau est complété par ces nombreuses charrettes tirées par des chevaux, stationnées sans ordre apparent, venues, semble-t-il, s’approvisionner en foin.
Des dizaines de jeunes s’activent autour des tas de foin pour remplir des sacs de couleur bleue et blanche, dans une atmosphère empoussiérée, à laquelle s’ajoutent les rigueurs d’un temps très frais. ‘’Le foin nous provient essentiellement de Kolda, de Ziguinchor, de Karang, de Koungueul, de Fatick et même de Khelcom’’, renseigne Alassane Dialy, l’un des nombreux vendeurs trouvés sur les lieux. Il est convoyé par des camions gros porteurs habituellement chargés du transport de marchandises vers la capitale. Souvent, des camions plateaux et des camions ‘’dix tonnes’’, capables de transporter respectivement jusqu’à 500 et 300 sacs remplis de la précieuse denrée destinée au bétail. ‘’Nous achetons le sac de foin chez le paysan à 1.700 francs CFA, et nous payons 900 francs l’unité pour le transport vers Dakar, 500 francs selon qu’on vient de la Casamance ou des régions du nord’’ du Sénégal, explique Aliou Ndong, un vendeur adossé à sa pile de sacs de foin bien remplis. Le sac de foin est ensuite revendu à 3.500 francs CFA, le prix actuel du marché, mais en période hivernale, avec la rareté du produit, le prix peut facilement dépasser les 5.000 francs CFA, en raison de l’importance de la demande, précise-t-il. Cette acticité attire de plus en plus de monde, de simples citoyens essayant de gagner leur vie, mais aussi des diplômés et des étudiants, aussi surprenant que cela peut paraître. Ils sont principalement employés à remplir les sacs de foin et sont rétribués à raison de 100 francs l’unité.
Des acteurs ‘’de toutes les classes sociales’’
Des jeunes de toutes les catégories sociales viennent travailler au ‘’fora’’ de Diamaguène pour pouvoir subvenir à leurs besoins, selon Saliou Diagne, un étudiant en licence 1 de maths, physique, chimie et informatique à l’université Aliou-Diop de Bambey (centre). ‘’Nous pouvons rentrer à la fin notre journée avec 2.500 francs en poche’’, dit-il. Certains parmi eux préfèrent être payés en nature, pour ensuite revendre les sacs de foin échangés contre leur labeur jusqu’à 1.000 francs CFA l’unité.
Amdy Fall, un conducteur de camion ‘’dix tonnes’’, est un habitué du trajet Touba-Dakar, via Khelcom, un axe qu’il emprunte au moins une fois par semaine pour convoyer du foin vers la capitale. ‘’Ce trajet est effectué chaque semaine par des dizaines de gros porteurs transportant du foin à destination de Dakar’’, explique Amdy Fall, confirmant que le prix du transport est fixé à 500 francs CFA le sac. Les clients sont de profils tout aussi variés. ‘’Les acheteurs qui viennent ici sont de toutes les classes sociales’’, des éleveurs de maison aux fermiers, en passant par les charretiers et les revendeurs de quartier, ‘’tous ces gens viennent s’approvisionner ici’’, ajoute M. Fall. Même certaines autorités politiques ou militaires viennent ici s’approvisionner en foin pour leurs moutons et chevaux, selon Amdy Fall. Djiby Samb, sorte d’intermédiaire entre acheteurs et vendeurs, distingue deux types de foin, dont une qualité spécialement destinée aux moutons de race simple et aux charretiers qui l’utilisent comme nourriture pour leurs chevaux.