L'ESSENTIEL DE L'ACTUALITE DE CE VENDREDI DEPOUILLE PAR L'APS
Les quotidiens se sont intéressés, pour leur édition de vendredi, aux assurances du chef de l’Etat sur l’homosexualité et à sa réaction aux résultats des élections locales.
Dakar, 28 jan (APS) – Les quotidiens se sont intéressés, pour leur édition de vendredi, aux assurances du chef de l’Etat sur l’homosexualité et à sa réaction aux résultats des élections locales. LES
‘’Macky Sall se veut catégorique. Le chef de l’Etat martèle à qui veut l’entendre que l’homosexualité ne sera pas légalisée dans le pays, tant qu’il est à la tête du pays’’, lit-on dans WalfQuotidien.
Selon la presse, le président de la République a fait cette déclaration lors d’une audience qu’il a accordée aux imams et oulémas du Sénégal.
‘’La question de l’homosexualité (…) aurait eu un impact considérable sur le verdict des urnes’’, suppose L’Observateur. Il relaye les assurances de Macky Sall sur ce sujet et sa lecture des élections locales de dimanche dernier.
‘’Le président de la République dit ne pas comprendre la polémique sur l’homosexualité (…) A en croire Macky Sall, il n’a jamais été question de dépénaliser l’homosexualité’’, rapporte L’As.
‘’Sans détour, sur un ton ferme, le chef de l’Etat est monté au créneau pour rétablir la vérité, donner la bonne information [et] réaffirmer avec force la position officielle de l’Etat du Sénégal sur cette question’’, écrit Bés Bi Le Jour.
Dans le même journal, Matar Ndiaye, l’un des imams reçus par Macky Sall déclare : ‘’Le président nous a rassurés, et nous transmettrons le message.’’
‘’Macky Sall fait son dépouillement’’
Le Soleil rappelle que l’audience a eu lieu à la suite du rejet, par le bureau de l’Assemblée nationale, d’une proposition de loi visant à ‘’corser les sanctions prévues pour les actes contre nature’’.
‘’Macky Sall fait son dépouillement’’, titre Le Quotidien, concernant les résultats des élections locales. A ce scrutin, l’opposition a fait une percée en battant Benno Bokk Yaakaar (BBY), la coalition de la majorité présidentielle, dans d’importantes circonscriptions électorales.
Les mairies de ville de Dakar et de Thiès, les communes de Ziguinchor et de Kaolack, entre autres.
‘’Benno Bokk Yaakaar contrôle 80 % des collectivités locales’’, note Le Quotidien, citant Macky Sall, le leader de BBY.
‘’Le chef de la majorité a réfuté toute défaite à Dakar, Ziguinchor ou Thiès’’, ajoute Le Quotidien. Il poursuit, citant le président de la République : ‘’On ne peut pas perdre [une élection] là où on n’a jamais gagné.’’
Vox Populi déduit de sa réaction que ‘’Macky Sall revendique toujours une confortable majorité’’.
‘’La majorité qui me maintient à la tête du pays n’a pas changé (…) Les résultats provisoires nous créditent (…) 80 % de l’électorat’’, rapporte L’info.
‘’Une Bérézina !’’
EnQuête et Le Soleil se préoccupent de l’avenir des communes dirigées désormais par de nouveaux maires.
‘’Les maires novices devront faire face aux défis des moyens financiers et des capacités de gestion’’, écrit le premier.
‘’Rien ne leur sera pardonné et l’Etat va les épier’’, avertit un analyste interrogé par le même journal.
Le Soleil évoque ‘’la dure réalité qui attend les nouveaux maires’’, qui ‘’devront relever des défis immenses, s’ils veulent réussir leur mission’’.
Le journal énumère les tâches qui les attendent : ‘’Un état des lieux de l’institution municipale, le [choix] de leurs adjoints, les corrections à apporter sur un budget déjà adopté, la mise en place d’un plan de développement local et, naturellement, le suivi des projets.’’
Tribune pose la question de savoir d’où les maires tirent leur richesse. ‘’Si certains maires et présidents des conseils départementaux vont servir, d’autres vont en profiter pour se servir’’, commente le journal.
Libération, comme d’autres journaux, évoque la large victoire de Yewwi Askan Wi à Dakar. Son leader pour les élections locales, Barthélémy Dias, s’est fait élire maire de la ville de Dakar, en plus d’obtenir la majorité dans 12 des 19 communes d’arrondissement de Dakar, avec une avance de 92.613 sur Abdoulaye Diouf Sarr, de Benno Bokk Yaakaar.
A Dakar, ‘’Yewwi Askan Wi enterre [BBY]’’, fait remarquer Sud Quotidien.
‘’Le candidat de BBY devancé de plus de 92.000 voix par celui de Yewwi. Une Bérézina !’’ écrit Le Témoin Quotidien.
LES OPS ACCUSENT MODOU DIAGNE FADA DE VOULOIR TUER L’USINE DE LA SONACOS DE ZIGUINCHOR
La campagne de commercialisation de l’arachide connaît des flottements depuis le début de ce mois de janvier courant dans la région de Ziguinchor
Jean Diatta Correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 28/01/2022
La campagne de commercialisation de l’arachide connaît des flottements depuis le début de ce mois de janvier courant dans la région de Ziguinchor. Et pour cause, les opérateurs stockeurs de la région refusent de baisser le prix du kg de 20f comme le veut la Sonacos.
Face à cette situation, ils ont décidé de suspendre la campagne depuis le 12 janvier courant. Conséquence : on ne voit plus de camions débarquer des graines au niveau de l’usine.
Réunis ce jeudi à leur siège, ces OPS ont animé un point de presse pour parler de cette situation. Et dans un langage assez musclé, ils accusent Modou Diagne Fada, le directeur de la Sonacos de vouloir tuer l’usine de Ziguinchor. ‘’Ce que nous revendiquons aujourd’hui, c’est la baisse du prix que la Sonacos veut nous imposer. En début de campagne, la Sonacos prenait le kg de l’arachide à 296,5f et après ils ont enlevé 20f pour dire que désormais ils vont prendre le kg à 276,5f. Et nous, on ne peut pas accepter ça compte tenu des frais de transport très élevés que nous payons à cause de la distance qui nous sépare du bassin arachidier de la Casamance qui se trouve dans la région de Kolda. Nous payons 25f par kg pour évacuer les graines de la zone de Kolda à Ziguinchor. Car ils ont fermé le dépôt de réception de Kolda depuis hier, donc tous les opérateurs privés stockeurs de la Casamance sont obligés d’amener leurs graines à Ziguinchor afin de pouvoir vendre’’, fulmine Assane Mbaye, le responsable des OPS de Ziguinchor qui pointe un doigt accusateur sur le directeur de la Sonacos Modou Diagne Fada qui, selon lui, veut tout simplement tuer l’usine de la Sonacos de Ziguinchor.
‘’Il faut que Fada, comme je le lui ai dit une fois à Dakar, sache que les réalités de Ziguinchor ne sont pas les mêmes que celles des autres régions comme Diourbel ou Louga, les tarifs du transport ne sont pas les mêmes. Cette année, ils ont tablé sur 45 tonnes cette année, mais jusque-là, ils n’ont collecté que 11 000 tonnes. Modou Diagne Fada veut tuer la Sonacos de Ziguinchor, sa responsabilité est entièrement engagée lui et son ministre de tutelle qui a demandé à ce que le prix d’achat du kg soit maintenu à 250f en brousse. Nous lançons un appel à Macky Sall parce que notre activité est menacée tout comme l’avenir des paysans qui sont sous pression car l’échéance de payement des crédits qu’ils ont contractés au niveau des banques c’est pour le mois de février’’, martèle-t-il. Sur un autre plan Assane Mbaye et ses amis protestent également contre la lenteur de paiement des graines déjà réceptionnées par la Sonacos.
À l’en croire, depuis le 12 janvier courant aucun bon n’a été payé. Ce qui, selon lui, cause un grand préjudice aux OPS qui ne partent pas en brousse pour collecter faute de liquidités.
COMMENT ROBERT SAGNA AVAIT NÉGOCIÉ LA LIBÉRATION DES 8 SOLDATS EN 2012
Depuis le 24 janvier courant, 9 militaires de la mission de la CEDEAO en Gambie sont portés disparus, après des affrontements avec des combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance comme en 2011
Jean Diatta, Correspondant permettant à Ziguinchor |
Publication 28/01/2022
Depuis le 24 janvier courant, 9 militaires de la mission de la CEDEAO en Gambie sont portés disparus, après des affrontements avec des combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance. L’information a été donnée par la DIRPA. Et l’on suppose que ces soldats ont été capturés par les éléments de Atika (la branche armée du Mfdc).
Ce qui n’est pas une première car, en décembre 2011 aussi, 8 soldats avaient été capturés et faits prisonniers par la faction de Salif Sadio, le chef autoproclamé de Atika. Ces soldats ont vécu plus d’un an entre les mains de Salif Sadio, personne n’avait eu de leurs nouvelles. Le régime du président Wade avait remué ciel et terre pour obtenir leur libération en vain. C’est au début du magistère de Macky Sall que leur libération est intervenue. Mais que de négociations ! Et ces négociations conduites de bout en bout par l’ancien ministre d’Etat Robert Sagna avaient été menées dans la plus grande discrétion.
L’ancien maire de Ziguinchor, qui connaît bien le dossier du conflit casamançais, avait utilisé tous ses réseaux relationnels aussi bien en Casamance qu’en Gambie pour arriver à ses fins. Il avait notamment impliqué directement le président Yaya Jammeh qu’il savait incontournable dans cette affaire et cela compte tenu de l’influence que le natif de Kanilaï avait sur la rébellion indépendantiste. De même, des sages de la Casamance très respectés par le Mfdc avaient été mis à contribution. Certes, Robert Sagna avait accès directement à Salif Sadio entre les mains de qui les prisonniers se trouvaient mais il était conscient que, sans la bénédiction de Yaya Jammeh et de ces sages sa mission serait plus difficile. C’était un secret de polichinelle, en effet, que l’homme fort de Banjul de l’époque avait une influence certaine sur la faction de Salif Sadio.
Et Robert Sagna qui avait eu à gérer le dossier casamançais sous Diouf le savait aussi. C’est d’ailleurs avec le concours de Jammeh qu’il avait réussi à poser les jalons des premières négociations entre le Mfdc et le gouvernement pour le retour d’une paix définitive en Casamance en 1999, lors du magistère du président Abdou Diouf. On se rappelle qu’à l’époque, alors que Robert Sagna avait la gestion du dossier, le Mfdc s’était réuni à Banjul au mois de juin 1999 pour taire ses querelles internes et restaurer l’unité en son sein.
Cette unité retrouvée au sein du mouvement indépendantiste avait permis d’ouvrir, pour la première fois de l’histoire, des négociations directes entre les responsables du mouvement indépendantiste et l’Etat. Négociations qui avaient eu lieu le mois de novembre de la même année à Banjul avec les bons offices de Jammeh et de la Guinée-Bissau. Cette première rencontre avait été sanctionnée par des accords de cessez-le-feu qui ont permis aux deux parties de se retrouver deux autres fois avant la chute du président Diouf. La dernière avait eu lieu à Ziguinchor et avait abouti à la mise sur pied de la MOCAP, une structure qui regroupait les pays facilitateurs que sont la Gambie et la Guinée-Bissau mais aussi le Mfdc, la société civile, le comité clérical de Ziguinchor et des représentants de l’Etat.
Cette structure avait comme mission d’intervenir partout où le processus de paix est menacé pour éteindre le feu rapidement. Ce qui avait suscité un grand espoir quant au retour d’une paix définitive dans la région chez beaucoup d’observateurs. C’est l’arrivée de Me Abdoulaye Wade au pouvoir à la faveur de l’élection présidentielle de mars 2000 qui avait interrompu ce processus qui était à deux doigts de ramener la paix. Le nouveau président, en effet, avait remis en cause tous les acquis de son prédécesseur. Pis, il avait demandé à tous les acteurs qui étaient impliqués dans le processus de se mettre sur la touche. C’est ce qui explique que Robert Sagna et tous les autres acteurs s’étaient éloignés du dossier. Étant témoin de toutes ces péripéties, c’est peut-être pourquoi Macky Sall, dès son accession au pouvoir, a fait appel à Sagna Doba pour tenter de décanter cette épineuse question.
Impliquer de nouveau Robert Sagna
Ce dernier donc, après plus d’un an de va-et-vient entre Dakar, Ziguinchor et Banjul mais aussi des séjours le maquis avait réussi à convaincre Salif Sadio de lâcher les soldats prisonniers. Donc contrairement à ce que certains laissent entendre depuis quelques jours, ces « Diambars » n’avaient pas été libérés suite à des négociations entre l’Etat et la faction de Salif à Rome avec les bons offices de l’Ong catholique San Egidio.
Au contraire, la tentative de cette organisation de s’impliquer coûte que coûte dans les négociations qui étaient en cours avaient failli faire échouer celles-ci. De fait, le jour prévu pour la libération des 8 soldats, les responsables de l’Ong, qui avaient senti que les négociations étaient sur le point de connaître une issue heureuse, avaient débarqué à l’improviste dans le maquis, plus précisément dans le quartier général de Salif Sadio, pour demander qu’après la libération des soldats, eux-mêmes membres de la communauté de San Egidio se chargent de les acheminer à Dakar où ils devaient être reçus dès leur arrivée par le président Macky Sall.
Irrité par cette attitude, qu’il avait qualifiée de tentative de récupération, le président Yaya Jammeh avait demandé à Salif Sadio d’annuler la cérémonie de remise des soldats à Robert Sagna et à la Croix rouge. Robert Sagna qui était déjà sur place, dans le maquis, a dû remuer ciel et terre et par téléphone pour convaincre Jammeh de revenir sur sa décision. C’est ce qui avait fait que cette cérémonie avait été différée de 24h.
A présent, avec cette nouvelle prise de soldats par le Mfdc, toute la question est de savoir si l’Etat fera, à nouveau, appel au génie de Robert Sagna pour négocier la libération de ces nouveaux Jambars supposés prisonniers ou pas, d’autant que c’est lui qui joue le rôle d’interface entre l’Etat et le Mouvement indépendantiste depuis le début du magistère de Macky Sall. Mais, à priori, il faut relever qu’entre temps les choses ont changé. D’abord Jammeh n’est plus là et mieux les relations entre l’ancien maire de Ziguinchor et Salif Sadio sont devenues très mauvaises du fait de leurs points de vue différents sur l’avenir de la Casamance.
«LA VICTOIRE A ÉTÉ VOLÉE À PAPE MADEMBA BITEYE ET NOUS NOUS BATTRONS JUSQU’AU BOUT…»
Cheikh Ibrahima Diallo, le patron du Parti justice et développement, rejette totalement ces chiffres.
Alioune Badara Diallo, (Correspondant à Kaolack) |
Publication 28/01/2022
A Kaolack, les partisans du patron de la Senelec, Pape Demba Bitèye, refusent d’accepter les résultats proclamés par la Commission départementale de recensement des votes. Et pour cause, ils restent convaincus que la tête de liste départementale de Bby a remporté haut la main le conseil départemental de Kaolack avec un score très significatif. En tout cas, un des partisans du Dg de la Senelec, Cheikh Ibrahima Diallo, leader du Parti Justice et Développement (PJD), engage la bataille pour la reconnaissance de la victoire de Pape Mademba Bitèye « qui a été volée » selon lui.
C’est un branle-bas de combat. Une défaite de Pape Demba Bitèye à la course du conseil départemental de Kaolack n’est pas envisageable selon ses partisans.
D’après la commission de recensement des votes, And Nawlé a engrangé 51252 voix, avec 36 sièges au scrutin majoritaire et 19 sièges au scrutin proportionnel. Alors que Benno Bokk Yakaar, avec 49452 voix, obtient zéro siège au scrutin majoritaire et 18 au scrutin proportionnel. Cheikh Ibrahima Diallo, le patron du Parti justice et développement, rejette totalement ces chiffres.
Ce partisan de Pape Mademba Bitèye, homme politique et chef religieux très influent de Médina Baye est convaincu que, pour rien au monde, le conseil départemental ne sera arraché au Dg de la Senelec qui a récolté, selon son décompte, « 47000 voix contre 45 000 pour And Nawlé And Liguéye qui a perdu dans 12 communes ». « Concernant le scrutin départemental, Pape Mademba Bitèye a remporté les 12 communes sur les 14 composant le département de Kaolack » souligne-t-il en colère.
Notre interlocuteur invite les autorités territoriales et judiciaires à résoudre ce problème avant qu’il ne soit trop tard, parce qu’il ne comprend rien à « ces résultats de la commission départementale de recensement des votes truffés d’erreurs et de ratures même sur les affiches, lesquelles n’ont rien à voir avec les procès-verbaux dont disposent les mandataires de la coalition présidentielle ».
Ce proche collaborateur de Pape Mademba Bitèye travaille d’arrache-pied pour le triomphe de son mentor pour, dit-il, une question de principe car, selon lui, « dans un pays de droit, il est inconcevable que l’on dénature ce qui ressort des urnes ». Sinon « si c’est une question de privilèges ou d’argent, Pape Mademba Biteye en a suffisamment. Donc, ce combat que Bby mène c’est une question de principe ».
Tentant d’expliquer la situation, il affirme que « si cette amalgame a eu lieu, c’est du fait que Serigne Mboup qui a remporté la commune de Kaolack, très disputée car il s’agit de la ville de Kaolack mais, cela ne devrait pas induire en erreur les gens puisque la région Kaolack a d’autres communes où Benno est majoritaire ».
Le patron du Parti Justice et Développement Cheikh Ibrahima Diallo a fait plusieurs sorties médiatiques et activé les jeunes, hommes comme femmes de la coalition Benno Bokk Yakaar du département de Kaolack pour les embarquer dans ce combat destiné à reprendre ce qu’il estime être leur victoire car, selon lui, « la victoire a été tout simplement volée à Pape Mademba Bitéye. Nous nous battrons jusqu’au bout pour rétablir la vérité des urnes qui consacre la victoire au directeur général de la Senelec » promet-il.
BBY A RATÉ LE COCHE… AMADOU BA
Tout sauf Moussa Sy, « traitre » par ruse et par excellence ! Tel serait le mot d’ordre des populations des Parcelles Assainies de Dakar où le maire sortant de Bby Moussa Sy a été laminé avant d’être délogé par Aboubacar Djamil Sané, le candidat de Yaw
Tout sauf Moussa Sy, « traitre » par ruse et par excellence ! Tel serait le mot d’ordre des populations des Parcelles Assainies de Dakar où le maire sortant de Bby Moussa Sy a été laminé avant d’être délogé par Aboubacar Djamil Sané, le candidat de Yaw. En retournant sur les lieux du crime électoral, « Le Témoin » estime que Bby a raté le coche Amadou Ba, l’ancien ministre dont les qualités humaines et politiques exceptionnelles font l’unanimité.
Chez les populations électorales de Benno Bokk Yakaar (Bby) des Parcelles Assainies, le temps qui passe suscite des regrets. Regrets de n’avoir pas investi Amadou Ba, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances dont les qualités humaines, sociales et politiques sont unanimement reconnues de tous ! Ce, contrairement au maire sortant Moussa Sy qualifié de « traitre » par vocation et par excellence.
A preuve par son passé tortueux ! Après avoir oscillé et vacillé entre le Ps de feu Ousmane Tanor Dieng, le Pds d’Abdoulaye Wade et le Taxawu Dakar de Khalifa Sall, le maire sortant des Parcelles Assainies Moussa Sy a fini par s’inviter dans la sauce électorale de l’Apr du président Macky Sall.
Au lendemain de son investiture comme tête de liste de Bby pour les élections locales de dimanche dernier, les populations des Parcelles Assainies (toutes confessions et sensibilités politiques confondues) avaient décrété un mot d’ordre : tout sauf Moussa Sy ! El Hadj Mouhamadou Diop, un ancien délégué de quartier des Parcelles Assainies et « sopiste » enraciné se désole : « Si je vous dis que l’un de mes enfants porte le nom de Me Abdoulaye Wade, vous n’allez me croire ! Et pourtant, j’ai voté pour la liste de Yewwi Askan Wi (Yaw) de l’opposition pour sanctionner le Pds d’avoir quitté cette coalition. Et surtout punir le maire Moussa Sy qui n’est pas une référence en matière de fidélité. On doit inculquer aux jeunes les valeurs et les principes qui fondent les règles de la vie sociale et politique. L’ancien ministre Amadou Ba, au moins lui, aurait mérité ma voix et celles de toute ma famille s’il avait été investi par Bby » explique notre patriarche.
Toujours est-il que les parcellois et autres militants de l’Apr ont eu du mal à comprendre le choix du président Macky Sall d’investir un Moussa Sy banni et vomi après 14 années passées à la tête de la mairie sous plusieurs bannières (Ps, Pds, Taxawu et Apr). Une tortuosité qui fait que les populations aspiraient fortement à un changement.
Il s’y ajoute que le compagnonnage de Moussa Sy avec les mastodontes de l’Apr et les responsables de Bby ne fut point un long fleuve tranquille. Car tout le monde se souvient du mauvais traitement protocolaire qu’il avait réservé à Mbaye Ndiaye, Amadou Ba, Zator Mbaye et Cheikh Ahmed Tidiane Ba lors du meeting de lancement de la campagne de Bby. L’exemple des Parcelles Assainies est illustratif des divisions dans les rangs de la mouvance présidentielle. Laquelle, partout à travers le territoire national, a souffert de leaderships. Dakar en était la triste réalité avec le ministre Abdoulaye Diouf Sarr qui a sombré au large de Yoff, avec corps et …millions de francs dépensés.
Un « corps » que les électeurs Bby pour la Ville de Dakar n’ont pas pu repêcher. Car le choix de Diouf Sarr ne faisait pas peur à ses concurrents, surtout Barthélémy Dias. Au début, le turbulent Barth a commencé par lancer des flèches provocatrices sur Amadou Ba pensant que ce dernier (Bulldozer) serait investi tête de liste de Bby pour la Ville de Dakar. Mais lorsqu’il a eu vent de l’investiture d’Abdoulaye Diouf Sarr (Calèche), le poulain de Khalifa Sall savait déjà qu’un boulevard lui était tracé pour la Ville de Dakar. Dès lors, il n’a eu de cesse de railler Diouf Sall par rapport à son bilan à la mairie de Yoff. D’où la débâcle historique de la coalition Bby qui doit vite se relever autour d’un leadership de poids dans la capitale avant la bataille des législatives…
Par Moussa KAMARA
BEREZINA
Les urnes nous ont révélé la brillance de notre opposition radicale. L’axe Dakar-Thiès-Ziguinchor est dans l’escarcelle de cette opposition victime de tant d’outrecuidances du régime actuel.
Les urnes nous ont révélé la brillance de notre opposition radicale. L’axe Dakar-Thiès-Ziguinchor est dans l’escarcelle de cette opposition victime de tant d’outrecuidances du régime actuel.
Khalifa, Barth et Sonko, les plus en vue et des plus radicaux avec ces deux derniers nommés, trainent des dossiers inaboutis en Justice.
Coïncidence troublante, que non mais machiavélisme pernicieux d’un homme politique très élaboré. Pour quelqu’un qui a fait ses armes auprès d’un politicien d’une très grande envergure comme Maitre Wade, personne ne doit être surpris. Encore que les leçons apprises chez le Maitre ne soient pas fidèlement restituées !
Le président ayant investi des militants qu’il s’est choisis pour le compte de Benno n’en finit pas de ramasser des cailloux à la place des roses. A quelle fin a-t-il choisi ces militants de la vingt-cinquième heure au détriment des porteurs de voix ayant blanchi sous le harnais ?
La politique est une science que les petites gens croient maitriser sans fard ni dard. On a vu des maires élus grâce aux listes de Taxawu Dakar en 2014, qui ont trahi cette coalition pour se représenter en 2022 dans les listes Benno et autres et se faire battre. C’est à croire qu’investi par Khalifa Sall, vous avez de fortes chances d’entendre du Monsieur le Maire !
A Yoff, aux HLM et à Sangalkam où Yewwi a triomphé magistralement, les jeunes montent au créneau. Surtout le vainqueur du ministre de Macky, jeune, travailleur avec un brillant cursus, il a délogé de la mairie un baron Apériste ayant occupé les lieux deux décennies durant.
Le président a joué et perdu ! Encore que ses thuriféraires ou communicants pensent le contraire. Dakar n’a jamais été Apériste, il en est de même de Thiès et Ziguinchor. La surprise vient de Guédiawaye, ville où trônait son jeune frère, qui tourne le dos à la mouvance présidentielle. Parce que les hommes sur qui comptait le président ont souvent perdu.
Le président-politicien prévoyant la défaite de ceux qu’il a choisis s’est aménagé des issues de secours. Nous l’avons tous entendu dire qu’il avait béni des listes concurrentes. En président-politicien, il n’est donc pas facile de cerner le patron de la mouvance présidentielle pour expliciter ses choix.
Personne n’ignore que tous ses actes présents ou futurs seront en rapport avec les échéances électives prochaines. Qui détermineront le bienfondé d’un troisième mandat fort probable et pourtant plus que jamais illégitime.
TROIS CAN ET TROIS RÉVÉLATIONS
A chacune de ses trois phases finales de Coupe d’Afrique des Nations en tant que sélectionneur de l’équipe du Sénégal, Aliou Cissé a permis à une jeune star d’émerger et d’exploser à la face du monde
A chacune de ses trois phases finales de Coupe d’Afrique des Nations en tant que sélectionneur de l’équipe du Sénégal, Aliou Cissé a permis à une jeune star d’émerger et d’exploser à la face du monde.
En 2017 au Gabon, l’ancien capitaine des Lions, intronisé sélectionneur du Sénégal deux ans plus tôt en mai 2015, avait emmené dans ses bagages, l’ancien pensionnaire de Génération Foot, Ismaila Sarr qui commençait à se faire un nom en France avec le FC Metz. Alors que la Tanière était bien fournie en attaquants, il a intégré le natif de Saint-Louis, dans le nord du Sénégal, et en lui donnant sa première titularisation contre l’Algérie (2-2) à Franceville. De retour de la CAN où le Sénégal avait été éliminé en quart de finale par le Cameroun aux tirs au but (0-0 et 4TAB5), Sarr s’est fait un nom dans le championnat de France en devenant l’un des fers de lance du FC Metz qui l’a cédé en fin de saison au Stade Rennais un cran au-dessus. Aujourd’hui, il évolue à Watford (Premier League) où il est le joueur le plus cher du club. Mieux, il fait même partie des joueurs cadres de la sélection sénégalaise.
En 2019 en Egypte, Aliou Cissé fait encore un pari sur la jeunesse en incorporant Krépin Diatta qui, après la CAN U20 en Zambie en 2017, un transfert en Norvège puis à Bruges (Belgique), était présenté comme le futur de la sélection du Sénégal. Au contraire de Sarr, Diatta a eu un apprentissage plus précoce de la CAN seniors puisqu’il a été titularisé lors du premier match du Sénégal contre la Tanzanie où il conforte l’avance sénégalaise en marquant son premier but en sélection A lors de la victoire 2-0. Sa carrière en sélection du Sénégal est définitivement lancée et de simple donnée juvénile, il est devenu lui aussi un cadre malgré sa jeunesse, multipliant les titularisations et les entrées en jeu lors de cette compétition. En équipe nationale du Sénégal, il est devenu tout simplement un titulaire en passant du FC Bruges en Belgique à l’AS Monaco (France) et seule une grave blessure l’a empêché de prendre part à cette 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations qui se déroule au Cameroun.
Pour cette édition, Aliou Cissé a fait sienne la méthode selon laquelle on ne change pas une stratégie gagnante. Le technicien sénégalais pour sa 3e phase finale de Coupe d’Afrique des Nations, convoque l’attaquant Ahmadou Bamba Dieng qui commence à se faire un nom à Marseille dans le championnat de France avec trois buts marqués en début de saison. Appelé lors de la double confrontation (4-1 et 3- 1) contre la Namibie, en éliminatoires de la Coupe du monde 2022, le jeune attaquant de l’OM n’est plus jamais ressorti de la sélection nationale. A 21 ans, l’ancien pensionnaire de Diambars a été appelé en compagnie de Pape Matar Sarr, un autre jeune pétri de talent pour la CAN 2021. Au contraire du milieu de terrain du FC Metz qui rejoindra Tottenham (Angleterre) en juin prochain, Bamba Dieng a profité des minutes grappillées pour marquer son premier but à la CAN et de sa carrière en équipe nationale du Sénégal, mardi contre le Cap Vert (2-0) en huitième de finale. Une performance qui n’est pas passée inaperçue chez ses devanciers en sélection du Sénégal comme Habib Beye actuel entraîneur du Red Star (France) qui le présente comme ‘’le complément idéal de Sadio Mané’’ dans l’attaque sénégalaise. Seront-ils associés ce dimanche face au Nzalang Nacional de la Guinée équatoriale en quarts de finale ? Wait and see !