Toussaint Manga, député libéral, est formel sur la dernière sortie de l’Union des magistrats sénégalais. Pour lui, « L’UMS est en train de porter un combat qui n’est pas le sien ».
Et d’arguer par suite : « Elle ne doit pas se substituer à la cellule de communication de BBY. Le syndicat a été transparent sur l’injustice infligée à certains magistrats et citoyens. Le syndicat a été aphone sur le refus manifeste de la justice sénégalaise d’exécuter des décisions prises par les juridictions nationales et internationales. La conduite à tenir par l’UMS doit être celle-ci ».
Raison suffisante pour le député Manga de relever : « Soit l’UMS se morfond dans le silence comme elle a fait sur des questions importantes qui ont décrédibilisé notre système judiciaire. Soit l’UMS se prend son courage pour saboter toutes les questions qui gangrènent notre justice. Le traitement scandaleux dans un passé récent des dossiers opposants a légitimé les interrogations actuelles des citoyens sur l’impartialité de notre justice. S’il y a quelqu’un que l’UMS doit sermonner dans ce pays, c’est bien le président Macky Sall ».
« LE MANQUE DE SINCÉRITÉ QUI RESSORT DE VOS PROPOS TRAHIT D’EMBLÉE VOTRE PARTI-PRIS FLAGRANT… »
Le leader de Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko, n’a pas tardé à porté la réplique au président de l’Union des magistrats du Sénégal, Ousmane Chimère Diouf. Lequel avait, dans une sortie faire lundi, égratigné ce dernier en faisant savoir que nul citoyen ne peut se hisser audessus des lois, quel que soit son statut, en indexant le leader de Pastef.
Ousmane Sonko a réagi sur sa page Facebook hier, mardi. Aussi a-t-il écrit : « Monsieur le président de l’UMS, le manque de sincérité qui ressort de vos propos trahit d’emblée votre parti-pris flagrant et la frilosité qui caractérise désormais votre organisation « syndicale ».
En guise d’illustration, en juriste de formation dont vous dites qu’il « ignore le fonctionnement de la justice », je ne vous opposerai que des faits, rien que des faits : – Parlant de moi, vous dites : « Certaines personnes ne comprennent pas le fonctionnement de la justice. Nous ne sommes pas là pour polémiquer avec qui que ce soit mais, pour clarifier certains points. Avant de critiquer la justice, il faut connaître comment elle fonctionne. Il ne faut pas se focaliser sur ses propres intérêts pour critiquer l’institution sans connaître ses règles de fonctionnement. On fait croire que la justice est là pour servir. Il faut que les gens acceptent de perdre et de gagner en toute bonne foi et en toute logique ».
Le leader de Pastef de poursuivre : « Plus tard, dans le texte liminaire et dans les réponses aux questions des journalistes, vous m’indexez nommément en affirmant que mon statut politique ne me mettait pas au-dessus de la loi et que j’aurai attaqué l’institution judiciaire et des collègues à vous ».
Et Sonko de s’interroger dans son texte : « Vous étiez où, vous Union des magistrats face à ces violations flagrantes et ce piétinement de l’Institution judiciaire ? Où étiez-vous lorsque le juge d’instruction refusait de laisser entrer mes avocats pour assister leur client lors de la première audition, en violation des droits de la défense ? Que dites-vous lorsque, depuis 9 mois maintenant, la justice refuse de répondre aux courriers de mes avocats tendant à la levée de cette mesure de contrôle judiciaire, n’est-ce pas là un déni flagrant de justice ? Vous étiez où lorsque le procureur Serigne Bassirou Gueye falsifiait le PV d’enquête de la Gendarmerie nationale pour y inclure des images à caractère obscène uniquement pour charger le dossier ? Vous étiez où lorsque l’Exécutif, qui n’a aucun égard pour vous, choisit un juge qui a déjà pris position à charge contre moi pour instruire l’affaire ? ».
Le leader de Pastef dira par suite qu’il n’a aucun problème avec la magistrature au sein de laquelle il compte énormément d’amis de tous âges, fonctions et grades et il demeure convaincu que l’écrasante majorité d’entre eux « font leur travail avec honneur, loyauté et dignité ».
Et de conclure à l’encontre du président de l’Ums : «N’oubliez pas que vous n’êtes pas la justice, ni l’institution judiciaire pour parler à son nom : vous êtes un “syndicat“, une association corporatiste qui défend des intérêts de ses membres. À ce titre, vous n’êtes point habilité à parler au nom de la justice et de toute la justice que votre corporation partage avec d’autres acteurs professionnels et les citoyens ».
MACKY AU DÉFI DE L’UNITÉ
Le président prend très au sérieux l’ambition de l’opposition de créer les conditions d’une cohabitation politique à l’Assemblée nationale à l’issue des législatives du 31 juillet prochain. Mais son opération de remobilisation a du plomb dans l'aile
Le président de la République et de la coalition majoritaire Benno Bokk Yakaar, Macky Sall, fait face à une véritable équation politique. Pressé par l’ambition des responsables de la coalition Yewwi Askan wi (opposition), fermement engagés à créer les conditions d’une cohabitation politique à l’Assemblée nationale à l’issue des législatives du 31 juillet, le chef de l’Etat se confronte également dans certaines localités du pays à la persistance des divergences politiques entre acteurs de son propre camp.
C’est un secret de polichinelle. Le président de la République prend très au sérieux l’ambition de l’opposition, notamment les responsables de la coalition Yewwi Askan Wi de créer les conditions d’une cohabitation politique à l’Assemblée nationale à l’issue des législatives du 31 juillet prochain.
La preuve, après avoir reconduit son ancien Premier ministre, Aminata Touré, comme coordinatrice du pôle Parrainage de Bby pour ces législatives, le chef de l’Etat et par ailleurs président de l’Alliance pour la République (Apr) et de la coalition majoritaire au pouvoir, Benno Bokk Yaakaar (Bby) a lancé une vaste opération de recollage des déchirures provoquées, dans les rangs de sa coalition par les listes parallèles lors des élections municipales et départementales du 23 janvier dernier et dont certaines avaient pourtant reçu sa bénédiction. C’est ainsi qu’au cours de la semaine dernière, des émissaires (environ 186 responsables) ont été envoyés en mission dans les 46 départements du pays pour apporter son message aux responsables locaux de la majorité présidentielle, lors de rencontres tenues à cet effet.
Dans le département de Gossas, le ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, chef de la délégation de Benno Bokk Yaakaar, a rencontré le samedi 12 mars dernier, dans une ambiance cordiale et détendue tous les responsables locaux lors d’une rencontre au cours de laquelle elle a délivré le message d’unité du patron de la majorité. Le même week-end, son collègue dans le gouvernement, Alioune Sarr, ministre du Tourisme et des Transports aériens, désigné chef de la délégation, a rencontré tous les responsables de la majorité qui ont pris l’engagement de « faire preuve de dépassement, de taire leurs divergences autour de compromis dynamiques au service de l’unité et de la cohésion dans la coalition Bby dans le département de Fatick » d’après la déclaration finale sanctionnant les deux jours de médiations.
Seulement, si dans plusieurs localités, les rencontres entre les émissaires du président Sall et les responsables locaux de la majorité se sont tenues dans une bonne ambiance, tel n’a pas été le cas partout. La preuve, dans la région de Tamba, nonobstant la présence dans la salle du président Macky Sall qui était en partance pour Médina Gounass où il devait prendre part à la cérémonie officielle du Daaka 2022, la rencontre entre responsables locaux de la mouvance présidentielle des régions de Tamba et de Kédougou s’est tenue dans une ambiance électrique sous fond de règlement de comptes, le vendredi 11 mars dernier. Il en a été ainsi également à Pikine.
En effet, selon nos confrères du quotidien « Les Échos » dans leur livraisons d’avant-hier, lundi 14 mars, « Ce fut dans le brouhaha et dans un désordre indescriptible, ponctué de tintamarre et de chahuts, que les émissaires de Macky Sall, Pape Demba Sy et Talla Sylla, ont été accueillis ». Citant plusieurs sources, nos confrères ont indiqué qu’à cause d’un « vacarme d’enfer », les responsables politiques de la majorité ont boudé la rencontre tenue au Complexe Léopold Sédar Senghor de Pikine et n’ont pas pu écouter les émissaires envoyés par le patron de la coalition Benno Bokk Yakaar, le président Maky Sall himself.
A Mbacké, dépêchés par le président de la République et président de Benno Bokk Yaakaar, le ministre Samba Sy et l’avocat Me Ousmane Sèye n’ont pas pu délivrer le message du patron lors de l’assemblée générale des partisans de la mouvance présidentielle de Touba et Mbacké qui s’est terminée en queue de poisson après l’intervention de la Police qui a fait usage des grenades lacrymogènes.
Au regard de ces tensions, on peut dire que l’opération de remobilisation de la majorité présidentielle en perspective des prochaines législatives, initiée par le chef de l’Etat, n’est pas gagnée d’avance. Alors même que l’opposition qui cherche vaille que vaille à pousser Macky Sall vers la sortie, après sa percée magistrale aux élections locales dans les grandes villes du pays, est plus jamais déterminée à faire de ces législatives qualifiées de primaires pour la présidentielle, la grande bérézina de la coalition présidentielle depuis son accession au pouvoir en 2012.
BENNO DÉCHIRE L’ARRÊT DE LA CEDEAO CONCERNANT LE PARRAINAGE
La question du parrainage qui fait agiter les acteurs politiques est loin d’être estompée.
Vingt-quatre heures après la sortie des leaders de Yewwi Askan Wi, la mouvance présidentielle a également fait face à la presse hier, mardi 15 mars 2022, pour apporter la réplique sur l’actualité en particulier la question du parrainage largement évoquée par l’opposition. A cet effet, l’ex-Pm Aminata Touré déchire l’arrêt de la Cour de justice avant de rappeler à l’ordre les détracteurs du parrainage, en l’occurrence l’opposition.
La question du parrainage qui fait agiter les acteurs politiques est loin d’être estompée. La preuve, vingt-quatre heures après la sortie de l’opposition et la société civile critiquant le système du parrainage, c’est au tour de la majorité présidentielle de balayer du revers de la main tous les arguments avancés par l’opposition.
En conférence de presse hier, mardi 15 mars 2022, la coalition Benno Bokk Yakaar, qui répond à l’opposition réduit à néant les critiques engagées contre le parrainage. Enlever ainsi le parrainage pour BBY, ce serait restreindre la démocratie. Ainsi, concernant l’arrêt de la Cedeao que l’opposition brandit comme alibi, Mimi Touré explique : « Je voudrais quand même préciser qu’il y a la hiérarchie des souverainetés. Le Sénégal peut choisir librement sa Constitution, ses lois et ses règles. L’Assemblée nationale a voté la loi consacrant le parrainage. Dans le Code électoral, il est clairement inscrit la nécessité de collecter entre 0,5 et 0,8 % du nombre d’lecteurs. On l’a rappelé, c’est entre 35 et 55 327 précisément pour pouvoir participer à l’élection présidentielle ». « Pour ces élections législatives, je pense qu’on ne peut pas avoir gérer rationnellement et publier un million de candidats. Tout le monde ne peut pas gérer des milliers de listes. C’est extrêmement difficile. Il faut bien avoir un tamis. Et je pense que cette question est dépassée, parce que le parrainage date de l’élection de 2019 ».
Par ailleurs, Mimi Touré et ses camarades qualifient les critiques de l’opposition de démarche incohérente puisque selon eux, ces derniers ont accepté la loi en collectant des parrains lors de l’élection présidentielle de 2019, « Nous rappelons que le parrainage est régi par les articles L. 149- 3 et R. 76-4 du code électoral. Ceux qui dénoncent le parrainage ont quand même collecté le parrainage pour la dernière élection de 2019. Ce qui veut dire qu’ils ont accepté la loi et l’ont eux même appliquée. Vous constatez donc par vous-même l’incohérence de leur démarche. Et vous verrez d’ailleurs qu’ils iront tous chercher des parrainages pour ces élections législatives ».
La mouvance présidentielle qui a entamé un travail de réunification, se félicite par ailleurs du retour de tous leurs camarades qui sont allés sur d’autres bannières lors des élections locales « En direction des élections du 31 juillet, notre objectif est d’obtenir une large majorité à l’Assemblée nationale, en renforçant l’unité dans nos rangs. Et dans cette perspective, notre coalition s’est fixée l’objectif d’avoir zéro liste parallèle. Au moment où nous parlons, plus de 130 responsables de notre coalition sont en mission de facilitation dans l’ensemble du pays pour la réunification de nos forces. Nous nous félicitons d’ailleurs du retour de nombreux maires, élus sur des bannières différentes. Ces maires aujourd’hui retrouvent leur famille d’origine qu’est Benno Bokk Yakaar », a-t-elle conclu.
LEGISLATIVES 2022, LA COALITION BUNT-BI DÉPOSE SA CAUTION
Le processus est lancé. La Coalition BUNT-BI a déposé sa caution ce mardi à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) pour les élections législatives du 31 juillet 2022.
Le processus est lancé. La Coalition BUNT-BI a déposé sa caution ce mardi à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) pour les élections législatives du 31 juillet 2022. « Une forte délégation, composée des représentants de plus de 15 partis et de dizaines de mouvements, a accompagné le mandataire national, Dr El Hadji Ibrahima MBOW », informe un communiqué reçu à Emedia.
Les Leaders de BUNT-BI, qui souhaitent « une Assemblée citoyenne et de compétences capable de construire une alternative sûre, apaisée et crédible », promettent de « se mettre au travail pour corriger les insuffisances du Plan Sénégal Emergent » (PSE), entre autres défis, ajoute le document.
Pour rappel, dans un communiqué rendu public, les services du ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique ont annoncé que le ministre Antoine Félix Abdoulaye Diome a signé l’arrêté n°4067 du 03 mars 2022 fixant le montant de la caution pour la participation aux élections législatives prévues le 31 juillet prochain.
Ainsi, les partis politiques et les coalitions de partis de même que les entités indépendantes qui voudraient y participer devront casquer quinze millions F CFA.
ATLETICO DE MADRID EN QUARTS DE FINALE DE LA LIGUE DES CHAMPIONS
Comme pour le PSG, les individualités ne les auront pas sauvés. Cristiano Ronaldo et les Red Devils ont été éliminés en huitièmes de finale de Ligue des champions, mardi 15 mars, en s'inclinant contre l'Atlético de Madrid à domicile au match retour
Comme pour le PSG, les individualités ne les auront pas sauvés. Cristiano Ronaldo et les Red Devils ont été éliminés en huitièmes de finale de Ligue des champions, mardi 15 mars, en s'inclinant contre l'Atlético de Madrid à domicile au match retour (0-1, après le 1-1 de l'aller). Face à un adversaire solide et réaliste, Manchester United a manqué d'idées et n'a surtout pas su répondre à l'ouverture du score de Renan Lodi juste avant la pause.
Seul au deuxième poteau, le défenseur latéral brésilien a repris de la tête un très bon centre d'Antoine Griezmann pour tromper David De Gea, qui semblait avoir anticipé une tentative croisée (41e). Les Red Devils se sont pourtant procurés plus d'occasions.
Lodi conduit l'Atlético en quarts
Le jeune Anthony Elanga (19 ans) est passé à un cheveu d'ouvrir le score dès la 13e minute en coupant un bon centre de Bruno Fernandes, mais le crâne de Jan Oblak en a décidé autrement. Une autre grande opportunité n'a pas été convertie quand la tête de Raphaël Varane a encore trouvé le gardien slovène sur sa route (77e), lequel termine la rencontre avec cinq arrêts à son actif.
Le "Cholismo" a encore frappé. Les principes de Diego Simeone, qui guident et formate les Colchoneros depuis 2011, ont été appliqués avec succès. Un bloc défensif compact, beaucoup d'efforts, des projections rapides et de l'efficacité face au but adverse ont encore prouvé (s'il le fallait encore) que dominer n'est pas gagner. Un an après être passé à la trappe à ce stade de la compétition face au futur vainqueur Chelsea, l'Atlético est de retour en quarts de finale et connaîtra l'identité de son adversaire vendredi.
LA FAO ET LE G7 CRAIGNENT LA FAMINE EN AFRIQUE
Les prix alimentaires pourraient connaître des hausses sur le plan mondial. C’est l’alerte donnée par les Grandes puissances et la Fao, l’organe en charge de l’alimentation.
Les prix alimentaires pourraient connaître des hausses sur le plan mondial. C’est l’alerte donnée par les Grandes puissances et la Fao, l’organe en charge de l’alimentation. Ces pays se préoccupent davantage pour l’Afrique qui importe les produits céréaliers des deux pays en guerre.
Les pays de l’Afrique de l’ouest vont devoir faire face à une nouvelle crise alimentaire. En tout cas, c’est l’une des préoccupations émises par plusieurs organismes internationaux telles que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), le Fmi et les pays du G7. Dans un rapport de plus de quarante pages rendu public vendredi 11 mars, la Fao alerte sur la menace d’une crise alimentaire sans précédent du fait de la guerre en Ukraine.
« Selon l’agence onusienne, jusqu’à 13 millions de personnes supplémentaires dans le monde pourraient être confrontées à la privation de nourriture, rapporte le Wall Street Journal, tandis que les prix internationaux des denrées alimentaires et des aliments pour animaux pourraient augmenter de 22 % cette année, et en 2023, à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie », rapporte Courrier International. Cette situation est provoquée par le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine, dont la plupart des pays africains dépendent.
« 50 pays, dont une bonne partie figure parmi les plus pauvres du monde, dépendent de la Russie et de l’Ukraine pour 30% ou plus de leur approvisionnement en blé et vont donc être particulièrement vulnérables face à la crise en cours », estime la Fao. Elle ajoute que les prix alimentaires mondiaux pourraient enregistrer des hausses comprises entre 8% et 20% dans le sillage de la guerre. « Les probables perturbations des activités agricoles de ces deux exportateurs majeurs de produits de base pourraient sérieusement aggraver l’insécurité alimentaire à l’échelle internationale », a déclaré Qu Dongyu, directeur général de la Fao.