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22 juin 2025
A KOLDA, DES ELEVES MARCHENT POUR LA REPRISE DES COURS
Des centaines de lycéens et collégiens de la ville de Kolda ont manifesté jeudi pour réclamer l’arrêt des grèves des enseignants qui paralysent le système éducatif depuis plus d’un mois
Kolda, 27 janv (APS) – Des centaines de lycéens et collégiens de la ville de Kolda ont manifesté jeudi pour réclamer l’arrêt des grèves des enseignants qui paralysent le système éducatif depuis plus d’un mois, a constaté le correspondant de l’APS dans cette localité sud du pays.
Les manifestants ont sillonné les différentes artères de la capitale du Fouladou aux cris de ’’Nous voulons étudier’’. Ils ont par la suite remis un mémorandum au gouverneur de la région.
Les écoles publiques sénégalaiases sont en proie depuis des semaines à des grèves d’enseignants réclamant entre autres l’application d’accords signés avec le gouvernement. Ces grèves sont à l’initiative des syndicats d’enseignants comme le SAEMS et CUSEMS.
"Nous sommes les principales victimes des perturbations. Nous avons du mal à finir le calendrier scolaire et sommes tous inquiets. Nous allons vers les examens et actuellement les devoirs ne sont pas organisés pour les élèves. C’est la raison pour laquelle nous demandons au président de la République de trouver une solution à ce problème’’, a ainsi déclaré Mariama Konté, porte-parole des protestataires.
"Nous marchons aujourd’hui pour défendre notre cause. Nous sommes à équidistance du gouvernement et des enseignants. Nous voulons juste aller à l’école et réussir’’, a-t-elle ajouté.
La manifestation encadrée par des éléments du commissariat central de Kolda s’est achevée sans encombre.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana bathily
LOCALES, POUR QUI SONNE LE GLAS ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Le parti du président Macky Sall a subi lors de ces locales, une défaite de l’ampleur de celle essuyée par la coalition Sopi du PDS en 2009. On sait ce qui s’en suivit alors, deux ans plus tard
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 27/01/2022
Dans l’ancienne tradition catholique et orthodoxe, on sonnait une cloche, le glas, pour signaler à la communauté l’agonie, la mort ou les obsèques d’une personne.
Les Sénégalais ont entendu au soir des élections locales de ce 23 janvier 2022, sonner le glas de l’agonie de l’APR et de Benno Bokk Yakaar et des obsèques et enterrements – de deuxième classe – du PS obsolète depuis longtemps, de l’AFP sous assistance respiratoire depuis des années et du PDS qui n’était plus que le fantôme de ce qu’il fut.
Avec la perte des villes de Dakar et de ses 19 communes, de Guédiawaye, de Rufisque, de Thiès, Kaolack, de Diourbel, de la mairie et de l’ensemble des départements et communes de Ziguinchor, de Touba gagné par les bulletins blancs, ainsi que de nombreuses communes de l’intérieur du pays, le parti du président Macky Sall a subi en effet une défaite de l’ampleur de celle essuyée par la coalition Sopi coachée par le PDS lors des élections de 2009.
On sait ce qui s’en suivit alors, deux ans plus tard.
Propagande, déni de la réalité et enseignements du scrutin
Le communiqué de Benno Bokk Yakkaar publié dimanche soir déclare de même : « …Dans l’ensemble, les tendances nationales donnent notre coalition largement gagnante dans plusieurs capitales régionales et départementales (…). Toutefois, notre volonté de conquérir Dakar et Ziguinchor, en particulier, n’a pas été concluante ».
S’il constate la défaite de son camp à Dakar, Rufisque, Ziguinchor, Sangalcam, Keur Massar et à Pekesse, il les attribue seulement aux « divisions au sein du camp du président Macky Sall ».
La défaite de Thiès, attribuée à M. Idrissa Seck ne relèverait que de l’échec de « son poulain Yankhoba Diattara » à régler ses dissensions avec le maire sortant Talla Sylla et les caciques locaux de la coalition présidentielle.
Propagande et méthode Coué
En fait, les apparatchiks, idéologues et conseillers de l’APR et du président de la République recourent ici à la propagande qui consiste comme disait l’autre à dire quelque chose de très gros et de le répéter souvent pour en faire une vérité.
Vieille technique de contrôle des masses qui a fait les beaux jours des régimes dont celui-ci est l’héritier qui, dès années de plomb du parti unique-unifié à celles de l’alternance en ont usé et abusé grâce à leur contrôle total des médias.
Recours à la méthode du bon M. Émile Coué cher au président Léopold Sédar Senghor, censée entrainer l’adhésion psychologique des gens à n’importe quoi, à force de répétition ? Déni face à une réalité trop traumatisante pour eux ?
Nicholas Machiavel l’indiquait déjà : « celui qui tient pour réel et pour vrai ce qui devrait l’être sans doute mais qui ne l’est pas, court à une ruine inévitable… »
Les conseillers et amis du président Macky Sall doivent se convaincre enfin, et en convaincre le président de la République, des enseignements de ces élections locales du 23 janvier 2022.
Avertissement, symbole et sanction
Les villes et communes gagnées par l’opposition, Dakar, Thiès, Diourbel et Kaolack notamment représentent bien, démographiquement et sociologiquement, la majorité de la population du Sénégal.
Le président de la République lui-même faisait remarquer récemment : « la population de Dakar concentre 25% de la population sénégalaise et près de 70% de l’activité économique ». Dakar concentre en effet 1.734 688 des 6.800.000 électeurs inscrits lors de ces élections locales.
Il s’est agi en fait d’un référendum qui a sanctionné la gouvernance du président Macky Sall et a rejeté le troisième mandat auquel il n’a pas renoncé à se présenter ainsi que l’indique cet électeur à Le Témoin : « il y a eu tellement d’injustices dans ce pays, les tenants du pouvoir se considérant comme des intouchables, il fallait les sanctionner sévèrement. Et c’est fait » Et d’ajouter qu’il s’agit d’un « avertissement » pour Macky Sall qui doit « enterrer toute idée d’un troisième mandat ».
Avertissement et symbole de Touba qui a voté à 70% « blanc » plutôt que d’entériner la liste des « candidats du pouvoir », la seule autorisée dans la « ville sainte », parrainée pourtant par le Khalife Général des Mourides.
C’est la jeunesse qui a fait entendre sa voix indiquent plusieurs observateurs. À preuve, l’âge de nombre de candidats et le taux de participation particulièrement élevé, estimé par plusieurs observateurs à 60%.
Se dépouiller enfin de sa casquette de chef de l’APR/Benno Bokk Yakaar
Le président de la République saura-t-il prendre toutes ces données en considération pour préparer sa sortie à la fin de son mandat en 2024 ?
Il devrait pendant les deux dernières années de son mandat se dépouiller enfin de sa casquette de chef de l’APR/Benno Bokk Yakaar pour se revêtir de son habit de président de la République du Sénégal, gardien de la Constitution et chef suprême des forces armées. À ces titres, il s’imposera une posture rigoureusement républicaine et souverainiste.
Il nommera un Premier ministre de consensus dont les missions seront principalement d’instaurer plus de transparence dans la gouvernance, engager enfin la lutte contre la corruption et la concussion et améliorer le système électoral en vue des prochaines élections législatives et de la présidentielle de 2024.
Il se refusera à entraver l’action des nouveaux élus locaux, même quand ils s’appellent Ousmane Sonko et Barthélémy Dias.
C’est à un véritable aggiornamento que nous appelons le président de la République. Il y va de la stabilité politique du Sénégal et de sa sécurité.
Il y va aussi de la place que Macky Sall laissera en fin de compte dans l’histoire de ce pays, de ce qui lui sera pardonné comme de ce qui sera définitivement retenu contre lui.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a dénoncé jeudi un comportement "irresponsable" de la junte malienne, qui a demandé le retrait des forces danoises de Bamako, et averti qu'il allait falloir en "tirer des conséquences"
"Cette junte est illégitime et prend des mesures irresponsables", a-t-il déclaré au côté de son homologue nigérien Hassoumi Massoudou à Paris, alors que le Danemark a annoncé jeudi le rapatriement de sa centaine de soldats déployés au Mali. "La junte, au mépris des engagements donnés, porte l'entière responsabilité du retrait des forces danoises et s'isole davantage encore de ses partenaires internationaux", a asséné le chef de la diplomatie française.
A la surprise générale, la junte au pouvoir au Mali depuis le coup d'Etat de 2020 avait demandé lundi soir au Danemark de retirer ses troupes, au motif que leur déploiement était "intervenu sans son consentement". Il s'agit "d'allégations infondées", a insisté le ministre français. Le déploiement danois au sein du groupement de forces spéciales européennes Takuba "s'appuie sur une base juridique solide et a fait l'objet du consentement antérieur des autorités maliennes".
Jean-Yves Le Drian a aussi dénoncé "l'obstruction" faite à la mission de la force de l'ONU (Minusma) au Mali et plus largement la "confiscation inacceptable" du pouvoir par les militaires, ainsi que le recours aux mercenaires du groupe russe Wagner pour "protéger une junte avide de pouvoir". Face à cette "double rupture" politique et militaire, les partenaires régionaux et internationaux du Mali vont devoir apporter une "réponse unanime, ferme, déterminée", a-t-il lancé.
"Il faudra tirer des conséquences de cette situation", a-t-il martelé, sans préciser quel type de riposte il envisageait. "Nous voulons aujourd'hui poursuivre des discussions avec l'ensemble de nos partenaires, poser cette question dans un cadre collectif pour garder notre objectif initial qui est fondamental, c'est-à-dire combattre le terrorisme, rester déterminé à être engagé au Sahel dans ce combat", a-t-il insisté.
Le chef de la diplomatie nigérienne a de son côté souligné la "convergence totale de points de vue" entre Paris et Niamey sur la situation au Mali et au Burkina Faso, où le président Marc Christian Kaboré vient aussi d'être renversé par un coup d'Etat. "Nous entendons le discours de la junte malienne. Nous ne comprenons pas que des chefs militaires, après avoir échoué sur le terrain de la guerre, prennent le pouvoir politique et au nom d'un patriotisme frelaté (fassent) appel à des mercenaires pour défendre l'intégrité de leur territoire", a lancé Hassoumi Massoudou.
Le Niger est associé à la lutte antijihadiste régionale, au côté de la France, au sein de la force du G5 Sahel. "Nous sommes déterminés à continuer cette lutte dans un cadre clair, dans des rapports civilisés avec des partenaires étatiques, pour combattre et vaincre le terrorisme", a déclaré Hassoumi Massoudou.
Concernant le Burkina Faso, Jean-Yves Le Drian a demandé que "la préservation de l'intégrité physique du président Kaboré et des autres personnalités détenues soient garanties" et appelé à leur libération immédiate. "Nous faisons confiance à la Cédéao pour les initiatives indispensables qui doivent être prises" après le coup d'Etat à Ouagadougou, a-t-il ajouté.
La Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) va tenir un sommet virtuel vendredi pour évoquer la crise au Burkina Faso.
par Nioxor Tine
LOGIQUE ARITHMÉTIQUE ET ÉQUATION POLITIQUE
On assiste à l’effondrement du mythe du génie politique supposé de Macky Sall, colporté par des thuriféraires et courtisans. Benno Bokk Yakaar fait face à une nouvelle équation politique, qui mal résolue, risque de lui être fatale
À entendre leur pool de communication, on se rend compte que la coalition présidentielle fait dans le déni, en se proclamant victorieuse des élections locales du 23 janvier 2022. Ce faisant, ces brillants cadres politiques aveuglés par l’esprit partisan, substituent une logique arithmétique à une sérieuse évaluation politique. Pourtant, personne ne peut nier que Benno a subi des reculs importants, aussi bien par rapport à la dernière présidentielle de 2019, qu’en comparaison avec les précédentes locales de 2014.
Au-delà de l’arithmétique électorale, à laquelle semble tant tenir la coalition Benno, ce qu’il faut retenir des locales qui viennent de s’achever, c’est bien le désaveu cinglant de la politique mise en œuvre depuis la deuxième alternance de 2012.
Assurément, notre pays aborde un tournant décisif, correspondant à l’essoufflement de la gouvernance autoritaire adoptée par le président, depuis son accession au pouvoir en 2012.
On assiste, dans le même temps à l’effondrement du mythe du génie politique supposé de Macky Sall, colporté par des thuriféraires et courtisans. Cette réputation surfaite s’explique, en réalité, par l’utilisation de procédés déloyaux soit pour débaucher ses adversaires politiques par le biais de la transhumance honnie, ou pour les écarter des joutes électorales, par la répression impitoyable, le changement des règles du jeu électoral (parrainage citoyen) ...etc.
De fait, pour conforter son régime, il a abusé de son pouvoir de nomination à tous les postes civils et militaires avec une pléthore de conseillers (avec ou sans rang de ministre), ainsi que de la mainmise de l’Exécutif sur les pouvoirs législatif et judiciaire.
Il aura donc fallu attendre neuf longues années, depuis l’accession de Macky Sall, au pouvoir, en 2012, pour renouer, lors de ces élections locales, avec un semblant de retour à la "normalité démocratique". Non pas tant que ces élections se soient déroulées normalement, mais parce que la détermination des masses populaires sénégalaises visible, entre autres, à travers une hausse du taux de participation des jeunes et des femmes, a permis de contourner plusieurs obstacles que le pouvoir a dressés sur la voie d’une expression démocratique du peuple sénégalais.
Nous voulons parler de l’invalidation abusive des listes de l’opposition par des membres zélés de l’administration territoriale, des transferts massifs et illégaux d’électeurs et des pratiques lamentables de corruption politique venant se greffer sur une gestion politicienne et clientéliste des collectivités territoriales, réduites à n’être que des appendices du Parti-État, voire des machines électorales.
Dans ce nouveau contexte, où la défiance envers le pouvoir va crescendo, le régime apériste ne pourra plus user des vieilles recettes autoritaires et/ou d’essence autocratique.
Nous n’en voulons pour preuve que l’échec des stratégies du pouvoir, comme la théorie du "mbourou ak sow" et l’arbitrage présidentiel sur les candidatures, qui ont été désapprouvées par les électeurs.
Les réformes issues du pseudo-dialogue politique (caution, élection du maire au suffrage universel, maintien du mode de scrutin inique...) ont eu des effets pervers sur le déroulement de l’élection. Elles ont entrainé des querelles de leadership au sein des coalitions politiques, avec la création de plusieurs listes parallèles. Elles ont aussi conduit à l’éviction ou la marginalisation de listes issues de la société civile, reposant sur des valeurs partagées et dont on est en droit d’attendre davantage de cohésion et de cohérence. À contrario, on a observé l’essor de candidatures artificielles et politiciennes, portées par des entrepreneurs politiques, qui cherchaient à réunir sous leur label des groupes ou personnalités issus d’horizons divers.
C’est tout le mérite de la coalition Yewwi Askan Wi, d’avoir essayé d’initier une plateforme programmatique alternative, d’autant plus crédible, que plusieurs de ses initiateurs se sont illustrés dans la résistance contre l’oppression du pouvoir apériste.
Leur démarche centrée sur la primauté d’un projet en gestation a mis en échec la diabolisation dont ils font l’objet et relégué au second plan les tentatives de personnalisation du vote, dans la mesure où, des personnalités locales, peu connues ont été élues maires.
Pour avoir mal compris le message envoyé par la jeunesse en mars 2021, les hommes politiques de Benno Bokk Yakaar font face à une nouvelle équation politique, qui mal résolue, risque de leur être fatale.
Il ne s’agira pas seulement de la restauration de la primature et de la mise sur pied d’un nouveau gouvernement. Il faudra aussi renoncer publiquement et sans équivoque à toute velléité de solliciter un troisième mandat, permettre à la justice de faire la lumière sur tous les scandales en cours et enfin s’engager clairement pour la réactualisation et la mise en œuvre des réformes institutionnelles prévues par les Assises Nationales.
Après avoir annoncé la suspension du budget économique et l'annonce des sanctions ciblée contre le Mali, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel ,annonce la suspension des sanctions contre le Mali
Après avoir annoncé la suspension du budget économique et l'annonce des sanctions ciblée contre le Mali, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel ,annonce la suspension des sanctions contre le Mali, selon une source diplomatique rapporté par l'agence Reuters.
Cette suspension intervient après l'invitation du ministre des affaires étrangères malien Abdoulaye DIOP à Bruxelles pour discuter de l'avenir de la force européenne Takouba au Sahel, selon une source diplomatique.
On ne peut pas invité le ministre malien en maintenant des sanctions contre lui a-t-il affirmé.
Les tensions géopolitiques entre Paris et Bamako seront au cœur de la rencontre. Face à la recrudescence des coups d'États militaires en Afrique de l'ouest, l'UE et la France deviennent prudents pour ne pas perdre le contrôle du Sahel .
LOCALES 2022, L'OPPOSITION FAIT CARTON PLEIN A DAKAR
Les listes de l’opposition ont remporté les élections locales dans 15 des 19 communes du département de Dakar, a-t-on appris jeudi de la commission départementale de recensement des votes.
Dakar, 27 jan (APS) – Les listes de l’opposition ont remporté les élections locales dans 15 des 19 communes du département de Dakar, a-t-on appris jeudi de la commission départementale de recensement des votes.
La coalition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple), constituée par Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, le député Ousmane Sonko et d’autres leaders de l’opposition, a obtenu la majorité des votes dans 12 communes.
Si les résultats provisoires sont confirmés par la cour d’appel de Dakar, YAW va contrôler les mairies de Yoff, de Grand-Yoff, des Parcelles Assainies, de Ngor, de Dieuppeul-Derklé, de Sicap-Liberté, de la Patte d’Oie, de Hann-Bel Air, de Mermoz Sacré-Cœur, Fann-Amitié-Point E, Fass-Colobane-Gueule Tapée, et des HLM.
Aux Parcelles Assainies, par exemple, Yewwi Askan Wi a obtenu 52 sièges. La coalition de la majorité présidentielle, Benno Bokk Yaakaar (BBY), est arrivée deuxième en faisant élire neuf conseillers avec 8.622 voix.
Le schéma est le même à Grand-Yoff : 52 conseillers pour YAW et neuf pour BBY.
A Fann-Amitié-Point E, la liste de Yewwi Askan Wi a récolté 4.148 voix, qui correspondent à 34 sièges.
La coalition Gueum Sa Bopp a remporté le scrutin à la Médina, avec 9.414 voix, soit 51 sièges.
BBY et YAW arrivent respectivement deuxième et troisième, avec neuf et huit sièges.
A Ouakam, la coalition MPD Liguèy a triomphé de ses adversaires en obtenant 5.173 voix, un score qui lui octroie 42 sièges. YAW et BBY arrivent deuxième et troisième, ne faisant élire respectivement que huit et sept conseillers.
Dans la commune de Biscuiterie, la coalition Wallu Sénégal est majoritaire, avec 5.826 voix. Elle obtient 46 représentants au conseil municipal.
YAW prend la deuxième place avec ses 4.641 voix, l’équivalent de 11 conseillers. BBY, avec 3.400 suffrages, se fera représenter à la mairie de Biscuiterie par huit conseillers.
La coalition de la majorité présidentielle a dominé ses adversaires à Cambérène où elle va occuper 43 sièges du conseil municipal, à Dakar-Plateau avec 41 sièges, à Grand-Dakar avec 45 conseillers, et à Gorée avec 29 élus.
MALI: LE DANEMARK REPREND SES SOLDATS
Je t’aime, moi non plus. C’est un peu le scénario qui est en train de se jouer entre le Mali et le Danemark
Je t’aime, moi non plus. C’est un peu le scénario qui est en train de se jouer entre le Mali et le Danemark. Pour illustrer cela, la déclaration signée par le ministre des Affaires étrangères Jeppe Kofod, après une réunion au Parlement, « Les généraux au pouvoir ont envoyé un message clair où ils ont réaffirmé que le Danemark n’est pas le bienvenu au Mali. Nous ne l’acceptons pas et pour cette raison nous avons décidé de rapatrier nos soldats », a déclaré le patron de la diplomatie danoise.
AFRIQUE DE L'OUEST ET LE SAHEL, LE TEMPS VENU DES COLONELS
Il semble qu'une page est en train de se tourner pour les vétérans de la politique ouest-africaine aux politiques publiques non appliquées et aux promesses non tenues. Est-ce que les militaires pourront faire mieux ?
Les miltaires sont apparus à la télévision nationale et ont annoncé avoir "mis fin au pouvoir" du président Kaboré. Le Sahel et Afrique de l'Ouest sont le théâtre depuis un an et demi d'une série de coups de force. Les officiers qui prennent le pouvoir se justifient en invoquant l'inaptitude des dirigeants civils face aux jihadistes ou le discrédit des pouvoirs en place.
Sur le plateau de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB), les militaires déclarent solennellement vouloir remettre le pays "sur le bon chemin." Le président Kaboré a été renversé. Il est le quatrième chef d'État, après le Mali, le Tchad et la Guinée, avoir été écarté du pouvoir par l'armée.
Un quatrième coup d'État
Le président Kaboré aura connu le même sort que ses homologues malien Ibrahim Boubacar Keïta et guinéen Alpha Condé, que des colonels étaient venus cueillir en août 2020 et septembre 2021.
Le Mali a connu un nouveau putsch en mai 2021. C'est sans compter le fait accompli créé en avril 2021 au Tchad avec la prise de pouvoir du général Mahamat Idriss Déby Itno. Entre Afrique de l'Ouest et Sahel, tous ces pays sont désormais sous la direction d'une junte.
En Guinée, après deux ans de crise politique, les forces spéciales derrière le colonel Mamady Doumbouya ont capturé le président Condé pour mettre fin à "la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique" ou encore "le piétinement des droits des citoyens". Au Tchad, un fils a pris la place de son père.
Au Mali, le changement de régime a été précédé par des mois de contestation contre l'impuissance ou l'inertie des autorités devant la propagation des violences de toutes sortes, la pauvreté et la corruption.
Le Burkina Faso est en proie à une même exaspération devant l'incapacité à faire face aux agissements jihadistes. Des soldats se sont mutinés dimanche 23 janvier dans plusieurs casernes pour réclamer le départ des chefs de l'armée et des moyens adaptés à la lutte contre les groupes radicaux.
Partis du nord du Mali en 2012, les groupes jihadistes aujourd'hui affiliés à Al-Qaïda ou à l'organisation État islamique ont étendu leur champ d'action au centre et au sud, et aux Niger et Burkina Faso voisins.
Malgré le soutien militaire et financier international, les Etats sahéliens, parmi les plus pauvres au monde, sont dépassés.
"Très forte désillusion démocratique"
La prise du pouvoir par les militaires est le fruit d'une "très forte désillusion démocratique au sein des opinions publiques" selon Niagale Bagayoko, présidente du think-thank African Security Sector Network (ASSN). "Aujourd'hui, qui considère, à part les partis politiques eux-mêmes, qu'aller voter va avoir un impact sur la situation, autant individuelle que sécuritaire au Sahel ?", interroge-t-elle.
Au Faso, Roch Marc Christian Kaboré a certes été réélu en 2020. Il promettait que la lutte antijihadiste serait la première des priorités de son second mandat. Les massacres et attaques se sont pourtant poursuivis comme à Inata le 14 novembre et qui a fait 57 morts, dont 53 gendarmes.
"La détérioration du contexte sécuritaire (...) a autant exaspéré les populations civiles que les forces de défense et de sécurité", explique Ornella Moderan, du think-thank Institut d'études de sécurité (ISS). Inata est "devenu le symbole (...) de l'idée que les politiques ont lâché les forces armées", dit-elle.
Plusieurs manifestations de colère ont eu lieu ces derniers mois dans plusieurs villes du Burkina Faso. L'état-major militaire a été plusieurs fois remanié pour calmer la troupe. Le chef des putschistes guinéens, le colonel Doumbouya, citait, après le coup d'État, le défunt président ghanéen Jerry Rawlings, lui-même arrivé au pouvoir par un coup d'État en 1981, selon lequel "si le peuple est écrasé par ses élites il revient à l'armée de rendre au peuple sa liberté".
"L'échec des démocraties ne peut justifier la résurgence de militaires sur la scène", affirme Mamadou Konaté, ancien ministre de la Justice malien. Arrivés par les armes ou par les urnes, des militaires ou ex-militaires sont au pouvoir dans quatre pays d'Afrique de l'Ouest: en Mauritanie, en Guinée-Bissau, en Guinée, au Mali.
Un fonctionnaire de l'ONU, travaillant dans la région sahélienne et s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, juge sèchement: "Il semble qu'une page est en train de se tourner pour les vétérans de la politique ouest-africaine aux politiques publiques non appliquées et aux promesses non tenues". Mais, se demande-t-il, "est-ce que les militaires pourront faire mieux ?"
PRESENTATION DE L’OUVRAGE “MBASS MI”, UNE SOLUTION SPIRITUELLE À LA PANDÉMIE DE COVID-19
Les auteurs «Mbass Mi Covid19. N’est-ce pas une opportunité pour faire notre MEA CULPA ?», Ousmane Ndoye et Chérif Tidiane Aïdara, ont présenté hier un livre de 256 pages qui apporte un jet de solutions pour faire face à la pandémie de Covid-19.
L’ouvrage «MBASS Mi, Covid19.N’est-ce pas une opportunité pour faire notre Mea Culpa ? », co-écrit par Ousmane Ndoye et Chérif Tidiane Aïdara, appelle à une introspection personnelle et collective pour tirer les leçons de cette pandémie. Ce, afin de changer cette vie pour la rendre meilleure à partir des cinq savoirs : « spirituel, être, faire, vivre et partager ».
Les auteurs «Mbass Mi Covid19. N’est-ce pas une opportunité pour faire notre MEA CULPA ?», Ousmane Ndoye et Chérif Tidiane Aïdara, ont présenté hier un livre de 256 pages qui apporte un jet de solutions pour faire face à la pandémie de Covid-19.
Cette œuvre qui appelle à faire notre «Mea culpa» est divisée en 5 parties intitulées : « Savoir spirituel», «Savoir être», «Savoir-faire», «Savoir vivre» et «Savoir partager». Elle est une invite à s’approprier une introspection spirituelle et pratique pour faire face à la pandémie. Selon les auteurs, c’est à partir de ces principes que les hommes peuvent «sauver» l’humanité face à cette crise sanitaire. Cet ouvrage est également une série de questions et de réponses. Les auteurs soulignent que cette invite au retour à la source voire l’essence de l’être sonne comme une note d’espoir.
De l’avis d’Ousmane Ndoye, l’ouvrage est une proposition différente du discours des médecins et autres médias qui ne donnent que des aspects et l’état des lieux, mais pas de solutions réelles. Et son co-auteur, Chérif Tidiane Aïdara, de parler d’une «invite à une introspection spirituelle afin de savoir comment l’homme est arrivé à ce stade». Cet ouvrage rempli d’exemples, d’histoires et d’anecdotes permettra de mieux comprendre, à travers les cinq savoirs évoqués, «l’utilisation de formules et techniques simples afin d’apporter sa touche personnelle mais aussi et surtout, de rendre sa vie extraordinaire et par extension le monde meilleur », soulignent les auteurs dans la préface de leur ouvrage.
Pour Ousmane Ndoye, la pandémie de Covid-19 est accompagnée d’un discours apocalyptique. Toutefois, eux, ils appellent à trouver des solutions à partir du « Savoir spirituel», mais également, « à partir de l’apport de chacun pour avoir une solution durable différente des actions scientifiques qui ne sont que des solutions peu viables ».
Notamment avec les mutations du virus et la multiplication des vaccins qui, en réalité, sont peu efficaces face à la pandémie de Covid-19. Et Chérif Tidiane Aïdara d’ajouter : «Ce livre appelle à une introspection personnelle et collective pour tirer les leçons de cette pandémie. Mais également changer cette vie pour la rendre meilleure à partir des cinq savoirs : spirituel, être, faire, savoir vivre et savoir partager ». Comment, à partir d’une démarche de développement, personnelle voire spirituelle, peut-on apporter une solution innovante à un problème actuel ?
M. Aïdara soutient que c’est certes une question scientifique, mais ce qui sous-tend ce problème, c’est le comportement, la façon de faire et de vivre. « Donc si nous voulons changer la donne, il faut aller au fond des choses. Cette pandémie, c’est seulement les effets, mais les causes sont endogènes, ce sont les cinq savoirs et si nous osons régler les causes, les conséquences disparaîtront d’elles-mêmes», déclare-t-il.
« IL NE FAUT PAS QUE CERTAINES PANDÉMIES SOIENT ABANDONNÉES AU PROFIT D’AUTRES »
C'est l'avis de Bamba Youssoupha, président du comité exécutif de Réseau des Médias Africains pour la promotion de la Santé et de l’environnement (Remapsen)
Le Réseau des Médias Africains pour la promotion de la Santé et de l’environnement (Remapsen) a organisé une séance de travail avec les journalistes spécialisés en santé et environnement pour faire le point sur le réseau, mais aussi sur les problèmes de santé notés sur le continent. Selon le président de Remapsen, Bamba Youssoupha, il ne faut pas abandonner certaines pandémies au profit d’autres pandémies.
Les médias africains se sont regroupés à travers un réseau pour mieux prendre en charge la problématique de la santé et de l’environnement dans le continent. C’est dans ce sens qu’une visite de travail a été organisée par le président de Remapsen, Bamba Youssoupha. Selon ce dernier, le Sénégal est l’épicentre des activités en matière de santé. «Toutes les organisations internationales ont décidé de résider ici et nous sommes une organisation régionale. Nous ne pouvons pas venir ici sans rencontrer ces organisations dans le sens de nouer des partenariats pour faire développer des activités au profit de nos populations.
Le Remapsen, c’est 18 pays membres et bientôt, nous aurons 7 nouveaux pays anglophones qui vont s’ajouter», dit-il. A l’en croire, il faut que les populations, à travers les écrits et les productions audiovisuelles des médias puissent profiter du travail qui est fait en termes de production radio, télé et presse écrite. Avec la Covid-19, dit-il, «on a intériorisé une nouvelle façon de travailler appelée télétravail. Nous sommes des pays différents et grâce au télétravail, nous avons fait beaucoup de choses en ligne, des wébinaires avec des spécialistes en santé. Cependant, là où nous avons un souci, c’est que beaucoup de journalistes, à l’image des praticiens de la santé, ont commencé à délaisser les autres pathologies au profit de la Covid-19».
Poursuivant son propos, il soutient que ce n’est pas parce que la Covid est là que le Sida, la tuberculose et le paludisme sont finis. «Il y a tellement de problèmes de santé en Afrique ! Nous devons faire en sorte qu’il y ait une certaine intégration de toutes les maladies. Il ne faut pas que certaines pandémies soient abandonnées au profit d’autres pandémies. L’une des difficultés que nous avons dans nos pays est la faible implication des médias dans le domaine de la santé», se désole-t-il.
Revenant en outre sur le plan d’action du réseau pour cette année, Bamba Youssoupha souligne : «Nous allons nous lancer dans la formation pour écrire des projets mais aussi rendre l’organisation officielle dans chaque pays. Les journalistes ont beaucoup de capacités et on dit que le journalisme mène à tout. Nous allons travailler à former les journalistes sur comment écrire un projet, comment faire le suivi d’un projet, la justification des dépenses dans un projet. Tout cela compte.»