Après le scrutin du 23 janvier, les nouveaux élus sont appelés à la bonne gestion financière de leurs communes. Le Coordonnateur du Forum civil tient à rappeler aux maires que « les ordonnateurs de recettes et de dépenses, effectuant des opérations portant sur un total annuel supérieur ou égal à 1 milliard de FCFA, sont assujettis à la déclaration de patrimoine ». Selon Birahim Seck, il s’agit de les amener à « faire application des principes de bonne gouvernance, mais également de redevabilité exigée par la règlementation ».
Il souligne que l’Ofnac a mis en place un comité restreint composé de plusieurs segments, qui réfléchit sur les modifications à apporter sur la loi sur la déclaration de patrimoine mais également son décret d’application. « Parmi ces modifications, il y en a une qui prévoit d’élargir l’assiette des assujettis à la déclaration de patrimoine. Si on applique le critère financier relatif à un milliard comme opération financière, plusieurs maires pourraient échapper à l’obligation de déclaration de patrimoine ». Pour le coordonnateur du Forum civil, il existe des communes qui font des opérations de moins d’un milliard mais avec leur assiette foncière, ils usent des pratiques qui sont contre les valeurs de la bonne gouvernance. « C’est pourquoi le comité restreint veut travailler à élargir davantage l’assiette des maires qui sont soumis à l’obligation de déclaration de patrimoine », a-t-il indiqué.
EN GUINÉE, LES CUISINIERS SÉNÉGALAIS TRÈS PRISÉS
À Conakry, la diaspora sénégalaise est très présente et se retrouve dans un secteur économique en particulier : la restauration
À Conakry, la diaspora sénégalaise est très présente et se retrouve dans un secteur économique en particulier : la restauration. Réputés pour leur tiep, leur riz qu’on accommode avec du poisson, de la viande ou du poulet, les cuisiniers sénégalais sont très prisés.
En Guinée, on ne dit pas tiep mais on parle de riz gras. Et les Sénégalais en sont les experts « parce que c’est leur plat national, c’est leur spécialité », souligne Mariama Diouldé Sow, qui dirige le restaurant. Le soleil, fait de quelques tables et chaises en plastique disposées sur un trottoir. « J’ai parlé à un ami qui était au Sénégal. Je lui ai dit “je viens de monter un restaurant de plein air et les gens demandent beaucoup le riz gras, je suis à la recherche d’un cuisinier, essaie de m’en trouver un” », dit-elle.
Et c’est comme ça qu’Abdou Salam Sow, 35 ans, a été recruté à distance. Il vient de Thiès, grande ville à 70 kilomètres de Dakar. Ça fait plus de 3 mois qu’il est à Conakry, encore en période de rodage. « Je prépare ce que la gérante demande parce qu’elle connaît mieux que moi la culture guinéenne. Elle est toujours derrière moi et m’aiguille. », indique Abdou Salam Sow.
NOUS DEMANDONS QUE PARIS NOUS RESPECTE EN TANT QUE PAYS
Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop est accordé depuis Bruxelles un entretien exclusif à France 24 et RFI. Il a réagi aux propos de son homologue français Jean-Yves Le Drian qui a qualifié la junte au pouvoir "d'illégitime"
Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop est accordé depuis Bruxelles un entretien exclusif à France 24 et RFI. Il a réagi aux propos de son homologue français Jean-Yves Le Drian qui a qualifié la junte au pouvoir "d'illégitime" : pour lui, ces propositions sont "plein de mépris .
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LE TERMINUS DU PARADIGME DE LA BAULE
Les coups d’État portent l’estocade à des pouvoirs agonisants. La démocratie n’a jamais été une expérience endogène en Afrique. La France n'est ni la solution, ni le problème - ENTRETIEN AVEC ELGAS ET LAURENT BIGOT
Tchad, Guinée, Mali, Burkina Faso... De quoi la multiplication des coups d'État sur le continent africain ces derniers mois est-elle le nom ? La démocratie s'effondre-t-elle ? Quid de la posture de la France dans ces différents événements ? Comment comprendre l'adoubement des militaires par les populations ?
Débat avec le consultant et ancien diplomate français Laurent Bigot et El Hadj Souleymane Gassama alias Elgas, journaliste, écrivain et sociologue sur TV5 Monde.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS PAAP SEEN
À THIÈS, TAS DÉTRÔNE IDY
EXCLUSIF SENEPLUS - L'ancien ministre de l'Énergie permet le déclin d’un homme politique, qui, en s'associant à Macky Sall, a poussé l’immoralité en politique à son comble. C’est un bon point, qui comptera pour les échéances futures
Les résultats des élections municipales et départementales sonnent comme un avertissement pour le régime de Macky Sall. Que le président de la République veuille l’entendre ou pas, le peuple gronde contre la déliquescence de la Justice, le règne du népotisme, l’arrogance des gouvernants, le silence indécent sur le troisième mandat et tous les manquements qui fragilisent la démocratie sénégalaise ainsi que la quête du bonheur d'un peuple, dont la composante essentielle vit encore dans le dénuement. Comme en 2009, une dynamique nouvelle traverse le pays. Elle arrive avec des spasmes dévastateurs : le souverainisme triomphant en Afrique, la crise de confiance démocratique, la radicalité politique, le dégagisme, les effets des réseaux sociaux, l’exigence de dignité. C’est la première conclusion à tirer de ces consultations, à deux ans de l’élection présidentielle.
La seconde est l’émergence de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW), structurée et offensive, avec ses têtes-de-pont à Ziguinchor et Dakar, Ousmane Sonko et Barthélémy Dias. Les scores flatteurs de YAW, dans plusieurs communes, villes et départements du Sénégal, illustrent la stratégie gagnante de cette coalition, qui est la principale force politique de l’opposition. Dans la majorité des localités, certains candidats ont clairement bénéficié du moteur et du label YAW. À côté, l’autre grande coalition, Wallu Senegaal a peu pesé, annonçant la chute inéluctable du PDS comme parti politique-locomotive dans notre pays. L’absence de leadership incarné est un handicap de taille pour les Libéraux. De même, le PS ainsi que les partis de gauche alliés à Macky Sall, au sein de Bennoo, tombent en ruines.
L’autre conclusion à tirer de cette élection, malgré le peu d’intérêt qu'accordent les analystes politiques, demeure certainement la chute d’Idrissa Seck à Thiès. Le patron de Rewmi a toujours dit qu’il arrêterait la politique le jour où il perdrait Thiès. Un défi que Thierno Alassane Sall a su relever. Le président de la République des Valeurs/Réewum Ngor (RV) a non seulement battu Idrissa Seck, mais il est aussi venu à bout de Yankhoba Diattara et de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar dans les centres historiques et témoins d’Aly Bâ, de Ciré Elimane Sall et Malick Kaïré Diaw. Là où ces derniers votent et ont leurs bases. Les écarts sont même très importants dans ces lieux, restés, depuis vingt ans, bastions inexpugnables d’Idrissa Seck.
Thierno Alassane Sall avait besoin de se saisir de ces suffrages de proximité. L’ancien ministre de l’Energie, démissionnaire du gouvernement de Macky Sall en 2016, dont c’était le premier test électoral avec son parti, a réussi à gagner une base politique, affective et sociologique à Thiès-Ouest. S’il est devancé au niveau de la Ville ainsi qu’au niveau de la commune d’une courte tête, il réussit à récupérer l’héritage électoral d’Idrissa Seck. La République des Valeurs, pour une première, sans grands moyens, sans coalition, a fait preuve d’initiatives et de hardiesse. Jusqu’à pousser les populations thiessoises, par un discours tranché contre le pouvoir et ses alliés, ceux de Rewmi particulièrement, à voter pour l’opposition. Thierno Alassane Sall et la République des Valeurs n’ont malheureusement pas bénéficié des effets vote-sanction et vote-utile, captés par la coalition YAW.
Pour Thierno Alassane Sall, la base gagnée à Thiès sera un tremplin à consolider. Par sa carrure et son aura, il est le leader qui remplace naturellement Idrissa Seck. Pour le reste, il s'agira d’élargir les racines du parti dans les autres communes de Thiès, ainsi que dans le département, par un travail méthodique et acharné comme ce fut le cas pour ces élections à Thiès-Ouest. Ailleurs au Sénégal, la République des Valeurs a remporté l’élection dans des communes au Nord et au Sud du pays. Elle fait des scores honorables dans la banlieue, à Pikine-Nord, où la RV arrive second. Dans de nombreuses autres localités, elle a obtenu des résultats appréciables, se classant assez souvent parmi le tiercé de tête. Cela, personne ne l’augurait au regard des coalitions en face. Personne, sauf les militants de la RV, formation politique constituée il y a quatre ans seulement.
En dépit du fait que les coalitions arrivent, très souvent, en tête lors des élections locales et législatives, la RV n'aurait pu saisir meilleure occasion que ces joutes pour gagner en expérience et en notoriété. La République des Valeurs, qui a fait face à de grandes coalitions, au niveau national, a jeté les bases de son ancrage dans le pays. Là où certains leaders ont préféré le confort des alliances et la prudence ; d’autres la non-participation par précaution. Le courage politique de Thierno Alassane Sall, qui a osé défier Idrissa Seck dans son fief, a payé. Un électorat sociologique et homogène a voté pour lui. Un homme politique doit vérifier sa force réelle et jauger sa perception auprès des citoyens, et les élections sont des moment propices de massification et de communication. Thierno Alassane Sall acquiert non seulement un cercle de rayonnement à Thiès, mais il permet aussi le déclin d’un homme politique, qui, en s'associant à Macky Sall, a poussé l’immoralité en politique à son comble. TAS a supplanté symboliquement Idy à Thiès. C’est un bon point, qui comptera pour les échéances futures. Et qui donne de la crédibilité au leader de la République des Valeurs/Réewum Ngor.
LES SENEGALAIS ET LA MONNAIE LOCALE
Les Sénégalais ne sont quand même pas tous des incultes ou des ignares. Ils sont nombreux, ceux qui en savent un brin sur la monnaie, en particulier sur cette monnaie locale qui défraie la chronique.
Les Sénégalais ne sont quand même pas tous des incultes ou des ignares. Ils sont nombreux, ceux qui en savent un brin sur la monnaie, en particulier sur cette monnaie locale qui défraie la chronique.
Ceux-là conviennent certes qu’une monnaie complémentaire peut aider à la relance d’une économie locale, en orientant la consommation des ménages vers des secteurs à valoriser et augmentant le volume des transactions commerciales intra-régionales.
Mais faut-il qu’il n’y ait pas d’intentions irrédentistes derrière, qu’elle soit acceptée par une masse critique d’acteurs économiques, qu’elle ne soit pas le fruit d’un recours abusif à la planche à billets, qu’elle ne soit pas contrefaite, qu’elle ne serve pas de viatique à du blanchiment d’argent sale.
Le rappel de ces conditions ne devrait pas être pris pour une attaque politique contre quiconque, mais juste un appel à la prudence en cette matière particulièrement sensible.
D’ailleurs, ces conditions sont nécessaires, mais pas suffisantes, pour l’émission et la mise en circulation d’une monnaie locale, complémentaire ou autre. Aux Etats-Unis et en Europe, les monnaies locales sont encadrées et contrôlées. En France, il est notamment interdit de rendre des euros sur des achats faits avec une monnaie locale !
Au Sénégal et dans l’espace Uemoa précisément, seuls les Etats ont le droit souverain de battre monnaie. Et ce droit, ils l’ont délégué à leur banque centrale. Ainsi que stipulé : «Le pouvoir exclusif d’émission des billets et pièces de monnaie dans les huit Etats membres de l’Umoa, est confié à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest.»
Tant que cette disposition restera de rigueur, au Sénégal, une organisation, une association ou même une collectivité locale ne pourra émettre de monnaie, de quelque nature que ce soit.
Il est par ailleurs utile de rappeler que Ousmane Sonko n’est pas le premier à avoir émis l’idée d’une monnaie locale pour la Casamance. Le Dr Ousmane Sarr s’y était déjà essayé, avec la création de la Société fiduciaire d’appui au développement local (Sofadel), en 2013. Il avait entamé ses activités, l’année suivante, par le recrutement de 3000 personnes pour le placement en Casamance de ses produits financiers et du Sen (XALIS), la monnaie locale qu’il comptait mettre en circulation.
Le projet avait été stoppé net, début 2015, par l’Etat du Sénégal et la Bceao. Les agents les plus en vue avaient été interpellés et arrêtés à Ziguinchor…
L’idée est sans doute bonne. Mais, il faudra que la réglementation change pour qu’elle puisse prospérer. Un jour, peut-être…
Amadou FALL
Journaliste économique
L’ART EST UN OUTIL D’APAISEMENT ENTRE LES PEUPLES
Caroline Pochon a présenté au public son documentaire ayant pour prétexte une tournée au Japon, concernant un artiste sénégalais, réalisé par une française et présenté à un public aussi varié que chaleureux…
Caroline Pochon a présenté au public son documentaire. Ce dernier s’est construit autour d’une tournée musicale de l’artiste sénégalais Zale Seck. Mais derrière cette histoire musicale se cache une autre : celle de la transmission d’un art de père en fils.
Documentaire ayant pour prétexte une tournée au Japon, concernant un artiste sénégalais, réalisé par une française et présenté à un public aussi varié que chaleureux…
Comme un air de famille est l’illustration de ce qu’on pourrait désigner sous le nom de film-monde. De Caroline Pochon, cette production, qui revient en images sur une tournée musicale au pays des samouraïs, a été présentée au public ce 26 janvier, à l’Institut français de Dakar. Zale Seck, l’artiste musicien sur lequel Caroline pose un regard d’art cinématographique, vit au Canada et est revenu vers son Dakar natal pour la consécration d’un travail exécuté en 2018, ainsi que rappelé par la réalisatrice. L’homme svelte, élancé et dont le visage transpire la gaieté, a toujours cru au projet de documentaire. Et le résultat parle de lui-même : parlant, vivant…
Le documentaire est apprécié pour sa beauté. Apprécié, aussi, pour les ponts qu’il jette entre les cultures, à travers l’art. «Je suis un fonceur», a rappelé Zale dans l’une de ses interventions dans le documentaire. Fonceur, dans le sens de découvreur d’univers culturels parallèles à celui sénégalais, mais que la passion pour les belles notes et les mélodieuses partitions, se charge d’arranger dans une osmose musicale. L’une des séances de répétition qui traversent le film en témoigne. On y perçoit un rastaman aux anges mimer et fredonner des airs de percussions africaines qu’un batteur et une claviériste japonais arrivent à reproduire avec leurs différents instruments de prédilection. Les cultures se marient alors, et Zale charrie, tout en sourire, ses frères d’art qu’il rebaptise «africains-japonais».
Et, c’est dans Comme un air de famille que le public a suivi la production de Pochon, riant des drôleries de Zale, applaudissant ses prouesses musicales en compagnie de son fils, lui aussi devenu musicien par la force de son admiration pour son père. Ce documentaire, selon sa réalisatrice qui a passé un mois en immersion avec les artistes, est le fruit du hasard des rencontres. Avec ceci de constructif, à l’en croire : «la relation entre la France et le Sénégal est parfois houleuse et difficile, marquée par un passé colonial qui a laissé des blessures. Et j’avais envie de découvrir d’autres échanges entre cultures», dit-elle, en insistant sur le fait que «l’art est un outil d’apaisement entre les peuples». Pour elle, «c’est possible que les choses se passent vraiment bien»…
Artistes, de père en fils
…Et elles semblent s’être bien passées, au Japon, ce «terrain neutre» où se sont côtoyées différentes cultures liées par la musique. Entre «fun», «arigato» («merci» en langue japonaise), «together» («ensemble» en anglais), ces mots de langues différentes sans oublier celles wolof et française, le documentaire a su faire ressortir l’aspect rassembleur de l’art, tourné qu’il a été dans plusieurs dialectes. Comme un air de famille, c’est aussi la complicité entre «un père qui commence à sentir qu’il vieillit un peu et un fils qui commence à maîtriser complètement son art», selon les mots de Caroline Pochon. L’histoire d’une transmission «à la fois artistique et émotionnelle, de père en fils». Emouvant ! Aussi émouvant que la chanson de Zale dédiée à son fils et les témoignages bienveillants du premier qui ont arraché des larmes de joie au second. Assane est guitariste, fils de guitariste et petit-fils de guitariste. Un legs bien conservé dans cette famille de griots de Yoff, mais transmis avec rigueur, comme a tenu à le préciser Zale.
Parlant du documentaire, ce dernier manifeste la fierté qu’il a d’avoir été suivi pendant un mois par la réalisatrice qui alterne scènes de répétition, de concert et de communion entre les différents acteurs. Fierté, parce qu’aussi, «ça va donner l’occasion aux jeunes musiciens de rêver et de se dire que tout est possible dans la vie». De rajouter que «c’était exaltant de sillonner les coins du Japon». Baba Diop, critique de cinéma présent dans la salle de l’Institut français, n’a pas manqué de relever l’absence de sonorités japonaises dans les chansons qui colorient le documentaire. A une telle interpellation, Zale Seck répondra qu’en effet, il travaille sur un projet dans lequel non seulement les sonorités japonaises résonneront mais, où il va même chanter en japonais…
ACCROCHAGE ENTRE L’ARMEE ET LE MFDC : BARROW ORDONNE UNE ENQUETE
C’est une affaire très sérieuse. Si l’accrochage entre une unité de l’Armée et des éléments du Mfdc en Gambie a fait deux morts du côté des Jambaars, 9 militaires sont aussi portés disparus
Après l’accrochage entre des éléments de l’Armée et des rebelles du Mfdc en Gambie, le Président Adama Barrow, peiné par la disparition des deux soldats, a ordonné l’ouverture d’une enquête.
C’est une affaire très sérieuse. Si l’accrochage entre une unité de l’Armée et des éléments du Mfdc en Gambie a fait deux morts du côté des Jambaars, 9 militaires sont aussi portés disparus. Selon la Dirpa, ils seraient probablement pris en otage par le Mfdc. A Banjul, cette affaire fait aussi parler au plus haut sommet de l’Etat.
Dans un communiqué signé du ministère de l’Information-porte parole du gouvernement, Adama Barrow a exprimé sa peine aux forces de l’Ecomig, la force de la Cedeao implantée sur le territoire gambien depuis quatre ans. Il a manifesté son soutien à la Cedeao et surtout aux familles des soldats de l’Ecomig tués lors de cet accrochage. Le Président Barrow, dont la sécurité est assurée par des gendarmes sénégalais, condamne cette attaque. Pour apaiser la douleur des parents des victimes, il a ordonné l’ouverture d’une enquête approfondie sur l’incident. Elle sera dirigée par une Task-force.
Par ailleurs, le Président Barrow, particulièrement «touché par la douleur et la souffrance des habitants des villages frontaliers», «assure» l’engagement «indéfectible» de son gouvernement pour l’instauration d’une paix et une sécurité durables et demande aux populations de poursuivre leurs activités normales.
Les bandes armées, supposées appartenir au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), s’en sont prises lundi aux militaires sénégalais, aux environs de 10 heures, lors d’une action de sécurisation du 5ème Détachement sénégalais de la Mission de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Detsen5/Micega) «au sud de Bwiam en Gambie» (Nord Sindian, au Sénégal). Selon un communiqué de la Direction de l’information et des relations publiques des Armées (Dirpa), c’est une patrouille militaire du Detsen5/Micega qui «a essuyé des coups de feu tirés par des éléments armés supposés appartenir» au Mfdc, «d’un volume estimé à deux groupes de combat, à bord d’un camion transportant du bois».
Le bilan est de 2 morts du côté de l’Armée : un sous-officier et un militaire du rang. Mais aussi «un rebelle, armé d’un fusil d’assaut Kalachnikov, a été tué et deux autres faits prisonniers», informe la Dirpa. Qui annonce que «des renforts ont été acheminés dans la zone pour la sécuriser», tout en précisant que «les opérations se poursuivent».
Les militaires et gendarmes ont été déployés en Gambie lors de la Présidentielle 2017, après le refus de Yahya Jammeh de quitter le pouvoir suite à sa défaite électorale. Après le contingent envoyé dans le cadre de cette mission de la Cedeao, un nouveau détachement militaire a été envoyé à Banjul pour une durée de 4 ans. Ce cinquième détachement sénégalais de la Mission de la Cedeao en Gambie (Micega) est composé de 625 militaires, dont 12 personnels féminins, pour contribuer à la recherche de la stabilité dans un pays frontalier dont la marche vers la démocratisation et le développement socio-économique constitue un enjeu stratégique majeur pour Dakar.
RESULTATS DES LOCALES : MACKY FAIT SON DEPOUILLEMENT
Le président de la République ne veut pas entendre parler de défaite de Benno Bokk Yaakaar.
En recevant hier l’Association des imams et oulémas du Sénégal, le Président Macky Sall a indiqué que Benno bokk yaakaar contrôle 80% des collectivités locales au sortir des élections locales de dimanche dernier. Le chef de la majorité a réfuté toute défaite à Dakar, Ziguinchor ou Thiès.
Le président de la République ne veut pas entendre parler de défaite de Benno bokk yaakaar. En marge d’une audience qu’il a accordée à l’Association des imams et oulémas du Sénégal, Macky Sall a rappelé que les localités que Benno a perdues, comme Dakar, Thiès, Ziguinchor, Mbacké, étaient contrôlées par l’opposition. Ce qui lui donne une autre lecture de ce scrutin. «Je n’ai pas perdu ces élections. Pour les Locales, notre coalition n’a jamais gagné Dakar, Thiès et Ziguinchor. C’était des communes gérées par l’opposition», a déclaré le président de la République. C’est une première réaction du président de la coalition Benno Bokk Yaakaar après le scrutin de dimanche, qui a consacré la débâcle de la majorité dans le département de Dakar, où l’Apr ne gère plus aucune mairie.
Au cours de son intervention, Macky Sall a rappelé que Khalifa Sall a gagné à Dakar en 2014 et Ziguinchor était dirigée par Abdoulaye Baldé. Le chef de l’Etat dit ne pas comprendre lorsque l’on «parle de défaite de Bby». «La majorité qui m’a élu, n’a pas changé et j’en remercie Dieu. Sur les 46 départements, on a gagné entre 36 et 37 départements. C’est plus de 80%. On ne peut pas perdre là où on n’a jamais gagné. Là où j’ai perdu, ce sont les zones où je n’ai jamais gagné. Je n’ai jamais gagné à Dakar, concernant les mairies. Je n’ai jamais gagné à Ziguinchor. C’est Abdoulaye Baldé qui était là. A Thiès, c’est Idrissa Seck. A Mbacké, c’est le Pds. Si je ne gagne pas dans ces localités, cela ne change rien», a analysé le chef de l’Etat.
Cette sortie est dans la lignée de celle de la cellule de communication de la majorité présidentielle qui déjà lundi dernier, déclarait avoir remporté 39 départements sur 43. Il faut savoir que ces élections ont consacré l’hégémonie de la coalition Yewwi askan wi dans le département de Dakar. Avec 12 communes remportées sur 19, la coalition formée par Pastef, Taxawu Senegaal, Pur et consorts, a devancé Bby. «On a donné les résultats et chacun sait ce qu’il a. Le Sénégal a dépassé l’ère de la fraude sur les élections. Le gouvernement n’a jamais contesté là où il n’a pas gagné. On a aussi félicité les gens de l’opposition dans les zones où elle a gagné. C’est ça la démocratie», a dit Macky Sall. Le président de la République, qui a demandé mercredi une évaluation de l’organisation des élections, a estimé que ces échéances se sont bien déroulées. «Le Peuple est allé voter dans le calme et la paix», s’est-il réjoui.
VAINCRE POUR RETROUVER LE CARRÉ D’AS
Le Sénégal et la Guinée équatoriale vont clôturer ce dimanche le bal des quarts de finale de cette CAN 2021
L’équipe nationale du Sénégal affronte ce dimanche celle de la Guinée équatoriale en match comptant pour les quarts de finale de la CAN 2021. Favoris sur le papier, les « Lions » devront l’emporter pour se hisser en demi-finale et enchaîner une deuxième de suite dans ce dernier carré de la compétition.
Le Sénégal et la Guinée équatoriale vont clôturer ce dimanche le bal des quarts de finale de cette CAN 2021. Après avoir disposé du Cap-Vert (2-0) en huitième de finale, les « Lions » n’ont pas droit à l’erreur dans cette phase à élimination directe. Quand ils entreront sur la pelouse du stade Ahmadou Ahidjo, les coéquipiers de Cheikhou Kouyaté auront à cœur d’entrer dans l’histoire en décrochant une deuxième qualification d’affilée dans le dernier carré d’as de la plus prestigieuse compétition africaine. La bande à Sadio Mané n’est qu’à trois étapes pour s’installer sur le toit de l’Afrique pour une première fois dans l’histoire. Elle devra conjurer le mauvais sort pour décrocher la 5ème quatrième demi-finale de l’histoire du football sénégalais après 1990, 2002, 2006 et 2019.
Le destin est entre les mains d’une génération qui rêve de faire mieux que cette place de finaliste il y a près de trois ans décrochée au pays des Pharaons. L’équipe d’Aliou Cissé devra répondre présent dans ce grand rendez-vous face à une formation équato-guinéenne qui défendra crânement ces chances. Elle devra hausser son niveau pour espérer franchir ces quarts de finale. Il faudra un alliage entre sérénité, vivacité et efficacité devant les buts pour vaincre cette équipe équato-guinéenne prenable sur le papier mais très difficile à manœuvrer. L’Algérie et le Mali l’ont appris à leurs dépens en se cassant les dents face au Nzalang Nacional.
Les Lions devront éviter de tomber dans le même piège face à cette formation vicieuse qui n’aura rien à perdre. Leur bloc bas et leur solidarité dans leurs mouvements seront des atouts non négligeables dans leur volonté de jouer un vilain tour au Sénégal. Demi-finaliste en 2015, la Guinée équatoriale rêve de poursuivre l’aventure en se hissant dans le dernier carré pour la deuxième fois de son histoire. Le vainqueur de ce match fera face au vainqueur de l’autre quart de finale qui opposera le Burkina Faso à la Tunisie.
Les « Lions » pour venger la débâcle de Bata 2012
L’actuelle génération aura comme autre défi de laver l’affront de 2012 quand la génération à Mamadou Niang a été battue et éliminée de cette CAN par la Guinée équatoriale (2-1). Nul doute que les « Lions » joueront cette rencontre avec un esprit revanchard mais aussi avec cette envie de terrasser la Guinée équatoriale pour passer en demi-finale. Ils essaieront de rééditer leurs deux succès (3-0 et 1-0) lors des éliminatoires de la CAN 2019. La route vers un premier sacre passera par une victoire devant la Guinée équatoriale ce dimanche au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé.