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13 août 2025
L’OIM LANCE LA PREMIÈRE ÉDITION DU PRIX DU MEILLEUR REPORTAGE SUR LA MIGRATION
Le bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Sénégal a annoncé avoir lancé lundi la première édition du Prix du meilleur reportage sur la migration.
Dakar, 15 mars (APS) - Le bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Sénégal a annoncé avoir lancé lundi la première édition du Prix du meilleur reportage sur la migration.
Cette décision fait partie de ‘’l’Initiative conjointe financée par l’Union européenne’’, dans le but de ‘’promouvoir des contenus médiatiques de qualité, obéissant aux règles et pratiques déontologiques du journalisme, sur les questions migratoires, notamment sur la protection des migrants, la réintégration des migrants de retour et la sensibilisation sur la migration irrégulière’’, précise-t-elle dans un communiqué reçu à l’APS.
Le concours est ‘’ouvert aux journalistes sénégalais et aux journalistes étrangers résidant au Sénégal et affiliés à un organe de presse local ou international’’.
Selon le texte, il ‘’sera également organisé par l’OIM en Gambie, en Mauritanie, au Niger, au Mali, au Nigeria et au Tchad, entre mars et juillet 2022’’.
Au Sénégal, neuf prix seront décernés, dont trois prix pour chaque catégorie de média – télévision, radio et presse écrite/en ligne. Les prix seront dotés de montants compris entre 400 et 1.200 dollars (environ 238.000 et 715.200 francs CFA). En plus d’un certificat de reconnaissance délivré lors de la cérémonie officielle de remise des prix, qui est prévue le 20 mai prochain.
‘’L’objectif de ce concours est de promouvoir des histoires équilibrées, factuelles, positives, constructives, sortant de l’ordinaire et dénuées de tout stéréotype sur les migrants et la migration. Il vise aussi à promouvoir des histoires qui contribuent à préserver la dignité des migrants dans le monde entier’’, explique l’OIM.
CONFLIT CASAMANCAIS, LE SILENCE INQUIETANT
L’armée sénégalaise mène actuellement des opérations de démantèlement des bandes armées en Casamance. Des actions qui auraient permis aux soldats sénégalais de récupérer des bases rebelles.
L’armée sénégalaise mène actuellement des opérations de démantèlement des bandes armées en Casamance. Des actions qui auraient permis aux soldats sénégalais de récupérer des bases rebelles. Lors de la conférence de presse organisée ce mardi au siège de Benno Bokk Yaakaar, Aminata Touré a salué l’engagement de l’armée et leur a , au nom de la coalition, exprimé tout leur « soutien » et leur « solidarité ».
La nouvelle coordonnatrice du pôle parrainage de Benno en a profité pour pointer du doigt le mutisme de certains acteurs politiques dans le conflit en Casamance qu’elle qualifie de « silence assourdissant ». Elle les invite à se positionner : « Que tous les leaders, je dis bien tous les leaders qui cherchent les suffrages des Sénégalais se prononcent très clairement. Et qu’Ousmane Sonko explique clairement sa position sur la Casamance. Il a été silencieux lors des dernières attaques et la prise d’otages de nos soldats, nous ne l’avons pas entendu.»
Aminata Touré a aussi assuré que la majorité présidentielle est plus que jamais prête pour les échéances futures : « D’ailleurs, pour ce qui le concerne, nous l’avons entendu hier (lundi 15 mars) défier les institutions de la République. A mes côtés, il n’y a que d’anciens opposants qui ont passé de longues années dans l’opposition. Donc les déclarations de va-t-en-guerre ne nous intéressent pas. »
LE TAS MAINTIENT LES SANCTIONS DE L’UEFA CONTRE LE FOOTBALL RUSSE
Les équipes russes demeurent exclues des compétitions européennes jusqu’à ce que la question soit tranchée dans le fond. Saisi, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté, ce mardi, la demande de la Fédération russe de football (FUR)
Les équipes russes demeurent exclues des compétitions européennes jusqu’à ce que la question soit tranchée dans le fond. Saisi, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté, ce mardi, la demande de la Fédération russe de football (FUR) de suspendre les sanctions prises par l’UEFA contre les clubs et sélections russes en raison de l’invasion de l’Ukraine.
« La procédure d’arbitrage du TAS se poursuit. Les parties ne se sont pas mises d’accord sur une procédure accélérée et une audience n’a pas encore été fixée », précise la juridiction basée à Lausanne, sans livrer les motifs de sa décision.
La juridiction sportive promet une décision « d’ici la fin de la semaine » sur l’éventuelle suspension des sanctions prises par la FIFA.
Le 28 février, dans un communiqué commun, l’UEFA et la Fifa avaient décidé d’exclure les équipes russes des compétitions internationales en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, appliquant les recommandations du Comité international olympique. La Fédération russe de football avait répliqué la semaine dernière en saisissant la justice sportive.
IL EST DU DEVOIR DE TOUS DE S’IMPLIQUER POUR L’ARRET DU CONFLIT
Il est du devoir de tous de s’impliquer pour l’arrêt du conflit ». L’appel est lancé par le chef de l’État, Macky Sall, sur l’invasion militaire russe en Ukraine.
« Il est du devoir de tous de s’impliquer pour l’arrêt du conflit ». L’appel est lancé par le chef de l’État, Macky Sall, sur l’invasion militaire russe en Ukraine. Le président en exercice de l’Union africaine de préciser que l’UA dont il assure la présidence « n’a pas la prétention de faire taire les armes, mais quand le sort de l’humanité est en jeu, nous avons tous l’obligation d’appeler à la paix parce que nous avons une humanité commune. » C’était d’ailleurs le sens de son initiative, consistant à parler au président russe, Vladimir Poutine.
En effet, interpellé par le journal français L’humanité, il a souligné que « cet appel était à (son) initiative, ajoutant que « le président Poutine a bien voulu y donner suite sans tarder. C’était un dialogue serein et courtois de près d’une demi-heure. Il a pris soin de m’écouter et m’a aussi expliqué sa version des facteurs explicatifs de la crise en indiquant qu’il restait ouvert au dialogue. » En revanche, a-t-il soutenu, inquiet, « cette crise est majeure en ce sens qu’elle implique directement une grande puissance et fait réagir d’autres grandes puissances, les unes et les autres étant dotées des plus grandes capacités militaires du monde, y compris l’arme nucléaire. »
Poursuivant, il a indiqué que « les répercussions de la guerre en Ukraine sur l’économie, le pouvoir d’achat au Sénégal et sur le continent africain ne peuvent être que néfastes, avec la hausse vertigineuse des prix des hydrocarbures et des autres produits essentiels, y compris alimentaires, alors même que le monde continue encore de subir l’impact de la pandémie de Covid. »
Selon lui, « il faut gagner au plus vite la bataille de notre souveraineté alimentaire. » D’autant plus que « devant tant d’incertitudes et de facteurs aggravants d’une crise qui s’ajoute à une autre », le retour des émeutes de la faim qui avaient secoué l’Afrique en 2007 et 2008 n’est pas à exclure.
Avant Macky Sall, c’est le président français qui a tiré la sonnette d’alarme, indiquant que sans nouvelle stratégie de production, « dans 12-18 mois, l’Europe et l’Afrique seront très profondément déstabilisées sur le plan alimentaire ».
SONKO A L'OFNAC LA SEMAINE PROCHAINE
Tous les administrateurs de crédits, les ordonnateurs de recettes et de dépenses, les comptables publics effectuant des opérations portant sur un total annuel supérieur ou égal à un milliard de francs CFA, doivent effectuer une déclaration de patrimoine.
iGFM - (Dakar) Ousmane Sonko, le nouveau maire de Ziguinchor fera sa déclaration de patrimoine la semaine prochaine.
Tous les administrateurs de crédits, les ordonnateurs de recettes et de dépenses, les comptables publics effectuant des opérations portant sur un total annuel supérieur ou égal à un milliard de francs CFA, doivent effectuer une déclaration de patrimoine. C'est ce que dispose la loi. Ousmane Sonko, maire de la ville de Ziguinchor dont le budget dépasse les 2 milliards de francs Cfa, compte s'y soumettre. Il a pris rendez-vous.
«Ma déclaration de patrimoine sera faite dès la semaine prochaine auprès de l’Ofnac. Elle sera rendue publique d’ailleurs», a-t-il indiqué ce mardi. Un brin d’humour dans la voix, le nouvel édile, qui présidait un conseil municipal à Ziguinchor, de glisser aux journalistes : «Mais vous l’avez déjà sur internet. Elle n’a pas changé. Je ne suis pas riche, je n’ai rien de plus depuis la dernière fois. J’attendais juste d’être installé mais nous l’avons déjà rempli et elle sera déclarée la semaine prochaine.»
FLAMBEE DES CAS DE COVID-19 EN CHINE
En Chine, le nombre de cas de Covid-19 est au plus haut depuis deux ans. Les mauvais records s’y accumulent. Le pays a fait état ce mardi de 5.280 cas de Covid-19 au cours des dernières 24 heures, soit le décompte le plus élevé depuis la toute première
En Chine, le nombre de cas de Covid-19 est au plus haut depuis deux ans. Les mauvais records s’y accumulent. Le pays a fait état ce mardi de 5.280 cas de Covid-19 au cours des dernières 24 heures, soit le décompte le plus élevé depuis la toute première vague épidémique au début de 2020.
Pour rappel, la Chine, où le coronavirus a été dépisté pour la première fois fin 2019, était parvenue à très largement enrayer l’épidémie en recourant à de strictes mesures de confinement. Lesquelles commencent à être reconduites et ont déjà entraîné la fermeture de nombreuses usines, notamment celles du géant taïwanais Foxconn, le principal fournisseur d’Apple, dans la mégapole de 17 millions d’habitants.
Du coup, des dizaines de millions d’habitants sont placés en quarantaine à domicile.
En France également, les chiffres du Covid-19 repartent à la hausse, même si celle-ci reste après que le gouvernement ait levé le pass vaccinal et l’obligation du port du masque hier lundi.
Des informations font état de l’apparition d’un nouveau variant mêlant des caractéristiques des souches Delta et Omicron. Il est né de co-infections simultanées par les deux souches, dont le génome s’est mêlé pour former Deltacron, un variant dit recombinant.
Ce mardi, sur 707 tests réalisés, deux cas sont revenus positifs, au Sénégal, qui n’a enregistré aucun décès ces dernières 24 heures. Par contre, le nombre total de personnes vaccinées reste faible, avec 1 million 455 mille 040.
L'AFRIQUE FACE À LA HAUSSE DU PRIX DU BLÉ
Plusieurs pays africains importent du blé de Russie et d'Ukraine. Kiev en guerre cesse ses exportations de blé. Moscou suspend les siennes vers les pays qu'elle juge hostiles à sa politique. Les prix des céréales s'envolent
TV5 Monde |
Lauriane Nembrot |
Publication 15/03/2022
Plusieurs pays africains importent du blé de Russie et d'Ukraine pour nourrir leur population. L'Ukraine en guerre cesse ses exportations de blé. Moscou suspend ses exportations vers les pays qu'elle juge hostiles à la Russie. Les prix des céréales s'envolent. Quelles sont les répercussions sur les économies et les sociétés africaines ? Tour d'horizon.
Le 24 février la Russie envahit l'un des greniers à blé de l'Europe. les cours du blé s’envolent. La tonne de blé s'échange à près de 300 dollars sur les marchés mondiaux. C'est du jamais-vu depuis 2011, année des printemps arabes.
Depuis le début du conflit russo-ukrainien, le continent africain tout entier est directement concerné par cette flambée. En Afrique, de nombreux pays importent chaque année des tonnes de blé d’Europe. Du blé tendre, utilisé essentiellement pour fabriquer du pain, et du blé dur, base de la composition des pâtes notamment.
Les pays d'Afrique du nord extrêmement dépendants du blé russe ou ukrainien
Principal importateur de céréales en Afrique, l’Égypte a acheminé près de 13 millions de tonnes de blé en 2021. Cette année-là, 85% de ses importations venaient d’Ukraine ou de Russie. “La Russie et l’Ukraine étaient nos principaux fournisseurs de blé”, a reconnu le Premier ministre égyptien Mustafa Madbouly début mars.
En Egypte le pain est subventionné. Plus 60 millions de personnes sur les 100 millions d'hbaitants reçoivent cinq miches par jour dans le cadre d’un vaste programme de subventions. Mais dans les commerces, le poids de la galette distribuée aux plus modestes a diminué. Les boulangers face à la hausse des prix utilise moins de farine.
L’Algérie est le pays du Maghreb qui achète le plus de blé à l'étranger chaque année. Alger en a importé entre 7 et 11 millions de tonnes l’an passé. Si la France a longtemps été son principal fournisseur, aujourd’hui, le géant maghrébin dépend très largement des importations russes et ukrainiennes.
Les ressources budgétaires du pays et donc les subventions des biens alimentaires sont liés à sa dépendance exclusive aux hydrocarbures. Le pays vient de mettre fin aux subventions généralisées sur les produits de base. Ce mécanisme d'aides de l'État, qui existait depuis plusieurs années, permettait aux familles algériennes d'acheter des denrées de premières nécessités dans les commerces à moindre prix. La hausse des prix du pétrole pourrait donner plus de marges de manoeuvres budgétaires au pays.
Vers une aggravation de la pénurie au Maroc et en Tunisie ?
Plus de 4.5 millions de tonnes de blé ont été importées au Maroc en 2021. 36% d'entre elles venaient de Russie (25%) et d’Ukraine (11%). Cette année, le royaume traverse une période de sécheresse accrue. La production de céréales du pays devrait baisser. Le pays devra avoir encore recours aux importations.
Mais la crise russo-ukrainienne a poussé les autorités à se procurer des céréales auprès d’autres pays. Selon le gouvernement marocain, les céréales pourraient être "facilement importé(e)s de l'Union européenne ou de n'importe quelle autre région".
Le Maroc dispose de stocks de blé pour couvrir cinq mois de consommation après avoir reçu la plupart de ses commandes de l’Ukraine avant le début du conflit, a déclaré Abdelkader Alaoui, chef de la fédération nationale de la minoterie (FNM).
Le pain sera t-il subventionné ?
Plusieurs associations de consommateurs, dont la Fédération nationale des associations de consommateurs (FNAC) et la Fédération marocaine des droits des consommateurs (FMDC), ont organisé des mouvements pour demander au gouvernement de prendre ses responsabilités face à la hausse des prix.
La Tunisie, elle aussi très dépendante de l'étranger pour son alimentation, notamment pour le blé, enregistre ces dernières semaines une pénurie de nombreux aliments de base.
Le riz, la semoule, le sucre et la farine viennent à manquer et la guerre en Ukraine accroît les difficultés du pays. En février, Tunis a entamé des discussions préliminaires avec le Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir plusieurs milliards de dollars de prêts et tenter de préserver son économie lourdement endettée.
Les pays subsahariens touchés par la hausse des prix
Plusieurs pays d’Afrique subsaharienne sont également concernés par un possible gel des importations de blé originaires de Russie et d’Ukraine. Le Nigeria, pays le plus peuplé du continent africain et le Soudan, qui importent respectivement 5.5 millions et 3 millions de tonnes de blé par an, sont en tête.
Au Nigeria, premier pays de producteur de pétrole en Afrique, le gouvernement a déjà puisé dans ses réserves pour pallier hausse du côut de la vie. En début d'année, avant l'offensive russe en Ukraine, la présidence nigériane a annoncé renoncer à la suppression des subventions sur l'achat des carburants, une mesure extrêmement populaire dans le pays.
Au Nigeria, l'inflation portée par une forte augmentation des prix des biens alimentaires a fait basculer environ 7 millions de personnes de plus dans la pauvreté, selon la Banque mondiale en 2021. En 2021, le Nigeria selon l'agence Reuters a augmenté ses importations de blé de plus de 8%. Son grenier à blé se trouve non loin du lac Tchad, région occupée par des groupes djihadistes.
La pénurie de blé causé par la guerre en Ukraine risquerait même d'aggraver la malnutrition dans ce pays qui compte 206 millions d'habitants. L'organisation des Nations unies pour l'alimentation (FAO) doit rencontrer à Abuja le président Buhari, du 15 au 17 mars prochains, dans l'espoir de "renforcer les efforts" pour nourrir les habitants de l'Afrique de l'Ouest.
Le prix de la baguette s'envole au Sénégal
Au Sénégal, pays qui importe la moitié de son blé de Russie, les inquiétudes autour du prix du pain sont également ressenties par la population. Depuis plusieurs années, le gouvernement plafonne le prix de la baguette de pain, qui est actuellement à 175 francs CFA, soit 0.27 centimes d'euros. L'exécutif sénégalais n'a pas encore annoncé s'il reviendrait ou non sur ce dispositif.
Au Gabon, la flambée des cours du blé a été fulgurante. Au lendemain de l’entrée en guerre de la Russie contre l’Ukraine, le sac de farine de 50 kg a augmenté de 3 000 francs CFA, passant de 16 000 à 19 000 francs CFA. Cette augmentation brutale a entraîné une baisse rapide des stocks disponibles.
"Malgré la flambée des cours du blé, nous avons convenu avec nos partenaires, de maintenir le prix de la baguette de pain à son niveau actuel", a déclaré le Premier ministre du Gabon Rose Christiane Ossouka Raponda en février. Depuis, les boulangers gabonais ont été autorisés à vendre une demi-baguette de pain pour prévenir toute pénurie.
Risque de famine à l’échelle mondiale
Le Programme alimentaire mondial (PAM), de son côté, dit craindre une crise alimentaire dans les régions affectées par la guerre en Ukraine. L'institution alerte aussi contre des risques de famine aggravée dans le monde. Une famine jugée "imminente", en raison de l'interruption de la production et des exportations de céréales russes et ukrainiennes.
Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), huit à 13 millions de personnes pourraient souffrir de sous-nutrition dans le monde en cas d'arrêt des exportations alimentaires de l'Ukraine et de la Russie.
SANT'EGIDIO APPELLE À LA FIN DES OPÉRATIONS MILITAIRES EN CASAMANCE
La communauté catholique "réitère sa pleine volonté de poursuivre le processus de négociation, convaincue que ce n'est que par des négociations raisonnables qu'une paix définitive sera possible
Un médiateur dans la crise en Casamance, la communauté catholique Sant'Egidio, a appelé à l'arrêt de l'opération en cours de l'armée sénégalaise contre des rebelles indépendantistes dans cette région sud du Sénégal.
L'armée sénégalaise a annoncé avoir lancé dimanche une opération contre des rebelles de Casamance dont "l'objectif principal est de démanteler les bases" du chef militaire rebelle Salif Sadio, situées le long de la frontière nord, avec la Gambie. Le médiateur Sant'Egidio exprime "sa profonde inquiétude face à l'affrontement armé qui se déroule actuellement" en Casamance, dans un communiqué transmis mardi à l'AFP. Il "appelle à la fin des opérations militaires en cours conduites par l'armée sénégalaise" pour "sauvegarder la stabilité de la zone concernée et de garder ouverte la voie du dialogue".
La communauté catholique "réitère sa pleine volonté de poursuivre le processus de négociation, convaincue que ce n'est que par des négociations raisonnables qu'une paix définitive sera possible en Casamance". Sant'Egidio avait contribué à la libération mi-février de sept soldats sénégalais, membres de la mission militaire ouest-africaine en Gambie (Ecomig) retenus pendant trois semaines en Gambie par des hommes de Salif Sadio, un chef militaire du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).
La Casamance, séparée du nord du Sénégal par la Gambie, est le théâtre d'un des plus vieux conflits du continent depuis que des indépendantistes ont pris le maquis avec un armement rudimentaire après la répression d'une marche du MFDC en décembre 1982.
par Ousmane Sonko
QUAND ON N'A PAS LE COURAGE D'ÊTRE JUSTE, IL VAUT MIEUX SE TAIRE
Monsieur le président de l'UMS, que dites-vous lorsque, depuis 9 mois maintenant, la justice refuse de répondre aux courriers de mes avocats tendant à la levée de cette mesure de contrôle judiciaire, n’est-ce pas là un déni flagrant de justice ?
« Il n'y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l'on exerce à l'ombre des lois et avec les couleurs de la justice ». Montesquieu.
Monsieur le président de l’UMS, le manque de sincérité qui ressort de vos propos trahit d’emblée votre parti-pris flagrant et la frilosité qui caractérise désormais votre organisation « syndicale ».
En guise d’illustration, en juriste de formation dont vous dites qu’il « ignore le fonctionnement de la justice », je ne vous opposerai que des faits, rien que des faits :
- Parlant de moi, vous dites : « Certaines personnes ne comprennent pas le fonctionnement de la justice
Nous ne sommes pas là pour polémiquer avec qui que ce soit mais, pour clarifier certains points. Avant de critiquer la justice, il faut connaitre comment elle fonctionne. Il ne faut pas se focaliser sur ses propres intérêts pour critiquer l’institution sans connaitre ses règles de fonctionnement. On fait croire que la justice est là pour servir.
Il faut que les gens acceptent de perdre et de gagner en toute bonne foi et en toute logique ».
Plus tard, dans le texte liminaire et dans les réponses aux questions des journalistes, vous m’indexez nommément en affirmant que mon statut politique ne me mettait pas au-dessus de la loi et que j’aurai attaqué l’institution judiciaire et des collègues à vous.
Et sur la sortie de la partie civile dans les médias étrangers, vous dites : « Je sais qu'il y a une sortie mais honnêtement je n'ai pas lu ce qu'elle a dit. A vrai dire ce qui nous amène à cette situation ce sont les sorties dans la presse des deux camps. Chacun des deux camps plaidant avoir raison alors que celui qui détient le dossier ne s'est pas prononcé ».
A ce niveau donc, Monsieur le Président de L’UMS, vous avez eu le temps d’écouter religieusement ma seule et unique sortie depuis un an sur l’affaire, mais refusé de vous donner la peine d’en faire autant pour les innombrables sorties de la partie adverse ; n’est-ce pas déjà un signe d’« impartialité » ? Votre tentative de renvoyer les deux parties dos à dos est subtile et regrettable.
Permettez-moi, monsieur le « syndicaliste » de vous rafraichir la mémoire. Permettez-moi de vous lister toutes les sorties de la partie civile et de son conseil depuis un an maintenant que je suis placé sous contrôle judiciaire et empêché de sortir du territoire national:
Partie Civile (2 sorties)
17 et 18 mars 2021 sur Leral TV
2 mars 2022 RFI, Le Monde, Jeune Afrique
Avocat de la plaignante (11sorties au moins)
11 mars 2021 conférence de presse
28 mai 2021 conférence de presse
21 juin 2021 conférence de presse
13 oct 2021 sur 2stv
08 novembre 2021 sur TFM
25 novembre 2021 sur iTv
05 décembre 2021 sur Senego
08 décembre 2021 sur 2stv
06 janvier 2022 conférence de presse
31 Janvier 2022 conférence de presse
1er mars sur TFM
Durant tout ce temps, aucune sortie ni de moi ni de mes conseils, aucune réaction de l’UMS.
- Vous étiez où, vous Union des magistrats face à ces violations flagrantes et ce piétinement de l’Institution judiciaire ?
- Où étiez-vous lorsque le juge d’instruction, refusait de laisser entrer mes avocats pour assister leur client lors de la première audition, en violation des droits de la défense ?
- Que dites-vous lorsque, depuis 9 mois maintenant, la justice refuse de répondre aux courriers de mes avocats tendant à la levée de cette mesure de contrôle judiciaire, n’est-ce pas là un déni flagrant de justice ?
- Vous étiez où lorsque le procureur Serigne Bassirou Gueye falsifiait le PV d’enquête de la Gendarmerie nationale pour y inclure des images à caractère obscènes uniquement pour charger le dossier ?
- Vous étiez où lorsque l’exécutif, qui n’a aucun égard pour vous, choisit un juge qui a déjà pris position à charge contre moi pour instruire l’affaire ?
- Où étiez-vous encore lorsque le fonctionnement de la justice a été partiellement perturbé par le fait, inédit, que pendant huit mois, un doyen des juges n’avait été nommé, laissant en rade bon nombre de dossiers et violant les droits des justiciables à prétendre à une réponse judiciaire à leurs demandes ?
Monsieur le président, cette liste non exhaustive devait inspirer une attitude différente de votre part : quand on n’a pas le courage d’être juste, il vaut mieux se faire silencieux.
Les cas de violation politique des droits d'un justiciable sont nombreux, toujours avec l’instrumentalisation non pas de toute la justice, mais de quelques magistrats.
- Qu'aviez-vous dit lorsque, dans sa décision rendue le 29 juin 2018, la Cour de Justice de la CEDEAO a jugé que :
- la détention de M. Khalifa Ababacar SALL par l’Etat du Sénégal et ses autorités policières et judiciaires est arbitraire depuis la proclamation des résultats des élections législatives jusqu’à la levée de son immunité parlementaire ;
- sa présomption d’innocence a été violée ;
- son immunité parlementaire a été violée ;
- son droit de se faire assister par ses avocats durant l’enquête préliminaire a été violé ;
- son procès organisé par l’Etat du Sénégal n’a pas été équitable ;
- la responsabilité de l’Etat du Sénégal par le truchement de ses autorités policières et judiciaires est engagée ?
L’UMS n’avait pipé mot.
Que n’aviez-vous, au nom du respect de l’institution judiciaire, eu les mêmes attitudes sur les violations soulevées dans le traitement de l’affaire Karim Wade et sur le parrainage par le Groupe de travail des Nations Unies et la Cour de justice de la CEDEAO ?
Avez-vous eu une réaction d’indignation quand un procureur du Qatar s’est immiscé dans notre chaîne judiciaire et administrative en participant à un exil forcé d’un opposant, qui, jusque-là est empêché de retourner dans sa patrie ?
Le régime en place n’en a cure, et vous non plus !
- Pourquoi n’étiez-vous pas monté au créneau lorsqu’en 2014, avec le soutien des députés de la majorité, monsieur Serigne Mbaye Thiam, alors ministre de l’éducation nationale, défia publiquement la justice en annonçant son refus de se conformer à la décision rendue par la Cour suprême à propos des 690 élèves-maître ?
- Pourquoi vous n’avez jamais eu le même courage de faire des sorties médiatiques lorsque des délinquants proches du régime sont pris en flagrant délit puis libérés pour vaquer à leurs occupations au moment où opposants politiques, activistes et autres contradicteurs du régime sont malmenés et embastillés sans fondement solide ?
- Où étiez-vous lorsqu’un ministre éconduisait des magistrats de la Cour des comptes venus les contrôler et assumer publiquement cet acte de rébellion ?
- Lorsque des ministres, DG et autres sont épinglés par des rapports des corps de contrôles sans aucune suite ?
- Vous n’avez même pas le courage de défendre vos propres collègues souvent pris en cabale par l’exécutif pour manque de docilité.
J’aurai pu prolonger cette énumération au risque d’allonger indéfiniment ce papier, car les cas sont innombrables, de manquements sur lesquels vous êtes restés aphone.
Monsieur le Président de l’UMS je sais que je n’aurai aucune réponse à ces questions. J’aimerai simplement vous dire que le corporatisme, je le connais mieux que vous. J’ai créé et dirigé un syndicat avant vous. J’imagine la pression que vous avez dû subir de certains de vos collègues depuis quatre jours, les plus anciens certainement . Vous n’avez pas parlé pour le droit et la justice, encore moins pour l’institution ; mais uniquement émis un signal positif à la chancellerie. Mais vos propos d’hier sont une intrusion inacceptable dans le dossier et même, en filigrane, des orientations données au juge d’instruction. Nous en prenons cependant acte !
Je conclurai par quelques précisions :
1- Je n’ai aucun problème avec la magistrature au sein de laquelle je compte énormément d’amis de tous âges, fonctions et grades et je demeure convaincu que l’écrasante majorité d’entre eux font leur travail avec honneur, loyauté et dignité ;
2- N’oubliez pas que vous n’êtes pas la justice, ni l’institution judiciaire pour parler à son nom : vous êtes un “syndicat“, une association corporatiste qui défend des intérêts de ses membres. À ce titre, vous n’êtes point habilité à parler au nom de la justice et de toute la justice que votre corporation partage avec d’autres acteurs professionnels et les citoyens ;
3- Rien ni personne ne peut m’empêcher de me défendre et de dénoncer l’entreprise de liquidation lancée contre ma personne, y compris dans son volet judiciaire ;
4- Je n’ai fait aucune attaque contre l’institution judiciaire, j’ai dénoncé la gestion de ce dossier par quelques magistrats. Si vous cherchez les premiers fossoyeurs de l’institution judiciaire, vous les trouverez en dedans ;
5- Je persiste et signe que toutes les entreprises de liquidations politiques, de Mamadou Dia à ce jour, ont eu pour support le « pouvoir » judiciaire, qui s’est rarement comporté dans ce pays comme un vrai pouvoir, alors qu’il doit en être un;
6- À tous ces magistrats consciencieux, je demande de refuser d’être entrainés dans cette bataille, ce n’est le rôle ni de votre corporation, ni de votre association ;
En attendant, Monsieur le Président de l’UMS, je vous renvoie à nouveau à cette maxime de Platon : « Un bon juge est celui qui a acquis une connaissance de l'injustice. ”
Par Mamadou Ndiaye
LE DAAKA A VÉCU
Une foule compacte de fidèles a pris d’assaut l’immense terre-plein de l’espace dédié à la prière finale, elle-même ponctuée d’intenses dévotions déclamées par de savoureuses voix entonnant le Coran.
Le froid glacial cède petit à petit à la chaleur à mesure qu’approchait la clôture lundi de l’édition 2022 du Daaka de Madina Gounass.
Une foule compacte de fidèles a pris d’assaut l’immense terre-plein de l’espace dédié à la prière finale, elle-même ponctuée d’intenses dévotions déclamées par de savoureuses voix entonnant le Coran.
A 9 heures, Thierno Amadou Tidiane Ba, khalife de l’illustre fondateur du Daaka apparaît dans une saisissante sobriété. Les pèlerins, massés dans une impeccable discipline ajustent sans bruit leur posture.
Le tableau qui s’offre aux yeux est un régal de beauté tant l’harmonie des mouvements épouse les sourates psalmodiés avec vigueur et énergie. Cette prière est très prisée ici au Daaka.
A elle seule, la retraite forestière résume les quinze jours de pénitence, de sobriété et de privations dont ont fait montre les fidèles venus de partout du Sénégal et d’ailleurs.
Loin des villes et de ses attributs d’urbanisme, ils s’adonnent au récital du Coran, aux prières surérogatoires et au recueillement. Ils abandonnent le superflu. Et s’abandonnent au rituel de purification que permet cette retraite inédite.
A l’origine, le fondateur du Daaka El Hadj Thierno Mamadou Saydou BA, privilégiait une telle pratique d’isolement pour mieux accomplir sa soumission divine
Une solitude que le saint homme a cultivée dans les années 40 au cœur d’une épaisse forêt qui servait alors de refuge.
Il n’avait pas plus d’une dizaine de compagnons autour de lui à l’époque. La retraite spirituelle gagne en notoriété.
Le marabout s’entoure de fidèles qui propagent ses enseignements dans de lointaines contrées. La parole du religieux convainc plus de monde.
Ses adeptes qui se ressemblent s’assemblent. Progressivement. Le Daaka grandit. Et les affluences grossissent à chaque édition. Sa mort n’entame pas la détermination des fidèles.
Ils voient en Thierno Amadou Tidiane BA, le continuateur légitime. Son physique, son large savoir et sa vaste culture islamique font de lui le dépositaire attitré de l’héritage paternel.
Tout le monde est logé à la même enseigne : sans opulence ni ostentation. Les gens puissants, les gens modestes, les personnes renommées et de nombreux coreligionnaires lui reconnaissent une autorité morale bien assise.
Rares, ses sorties sont scrutées et tout un chacun cherche à s’inspirer des actes discrets qu’il pose et qui lui valent respect et une inépuisable considération.
La ferveur religieuse au Daaka reste intacte. Elle s’adapte aux contextes sans perdre sa justification ni sa mission ou son unicité.
Les pèlerins ne se différencient pas. Ils s’efforcent plutôt de surmonter les disparités et les écarts sociaux en vivant dans une parfaite harmonie.
Le viatique n’est autre que le retour à Dieu par une redécouverte de soi pour espérer la grâce divine et la paix intérieure.
Le cœur léger, les pèlerins entonnent des Chœurs en guise d’aurevoir dans une clairière essentiellement composée d’hommes.
Des hommes de dieu débarrassés de vanité et d’égo, se plient à l’impératif de labeur pour cueillir les fruits de l’effort.
Petit à petit le Daaka se vide de ses pèlerins et renoue avec son cachet naturel. Les espèces animales retrouvent la Nature dans sa pureté...