Adhésion populaire, attractivité des coalitions, discours des candidats…Momar Diongue, journaliste et analyste politique, et Momar Thiam, expert en communication posent un regard comparatif sur le déroulé des échanges
Lancée voilà une dizaine de jours, la campagne électorale pour les élections municipales et départementales du 23 janvier prochain, ne semble pas susciter l’adhésion populaire. Ce manque d’attraction et d’engouement résulterait, selon certains observateurs politiques par un certain nombre de circonstances atténuantes. Regards croisés de Momar Diongue, journaliste et analyste politique, et Momar Thiam, expert en communication et directeur du groupe HEIC, qui posent en même temps un regard comparatif sur les thèmes et autre spécificités de la campagne.
MOMAR DIONGUE, JOURNALISTE ET ANALYSTE POLITIQUE : « les systèmes de campagne privilégiés par les candidats (…) ne permettent pas de mesurer en réalité l’engouement des populations »
« Il est très difficile de se faire une idée exactement de l’engouement des populations. Ceci en raison de la méthode qui est choisie par les candidats pour faire leur campagne. Il y a deux formules qui sont privilégiées : la première formule est celle qui consiste à des visites de proximité. Donc, ce sont les candidats eux-mêmes qui font du porte-à-porte. La deuxième chose, c’est que s’ils ne font pas du porte à porte, ils font des caravanes. Et il est très difficile à la lumière des caravanes de se faire une idée de l’attractivité des candidats. De toutes les façons, on voit de très longs cortèges de la part des candidats. Ils font un peu trop dans la sonorisation mais malgré ça, on ne voit pas les populations sortir massivement dans les rues pour tel ou autre candidat. A partir de ce moment, il est très difficile de faire une idée exacte de l’engouement. Le seul élément de mesure que nous avons sur l’engouement, c’est qu’il y a quelques temps le taux d’inscription, lorsque la révision des listes électorales a été ouverte, qui a duré quelques semaines. Et on s’est rendu compte que sur l’ensemble des inscrits, renouvellements, primo-votants, il y a eu entre 250 et 300.000 inscrits. Ça, ce n’est pas beaucoup. Le deuxième élément, c’est le taux actuel de retrait des cartes qui ne semble pas très satisfaisant. Les systèmes de campagnes privilégiés par les candidats, notamment le porte-à-porte, les caravanes ne permettent pas de mesurer en réalité l’engouement des populations. Peut-être il va falloir attendre les derniers meetings de clôture pour voir si les populations seront très promptes à se rendre aux meetings de clôture de telle ou autre coalition. Sur la base de cela, on pourra dire que telle coalition a gagné le pari de la mobilisation ou a bouclé sa campagne en triomphe.
QUID DES THÈMES DE CAMPAGNE ?
Les thèmes de campagne recoupent pour l’essentiel les neufs (09) domaines de compétences des mairies et de ce point de vue-là, on note une certaine ressemblance. Les candidats mettent l’accent sur quoi ? Sur un phénomène que tout le monde a constaté, c’est-à-dire la sécurité. Et là, on voit que tous les candidats mettent l’accent de façon unanime sur la question de la sécurité. La deuxième chose qui apparait également, ce sont toujours ces domaines de compétences à propos de l’éducation, de la santé et dans le domaine du cadre de vie avec l’électrification. C’est vraiment des promesses basiques liées à des élections locales et qui se rapportent quasiment toutes aux neufs domaines des compétences. Il y en a maintenant qui font un peu dans la démagogie en promettant de l’emploi aux jeunes. Je crois qu’il est plus commode et plus raisonnable pour un maire de promettre d’organiser de programmes pour l’employabilité des jeunes, plutôt que de promettre à des emplois en tant que tels. Ce cas de figure que nous avons aujourd’hui, est différent de celui qui avait prévalu en 2009. En 2009, l’opposition s’était retrouvée dans le cadre de Benno Siggil Sénégal. Tenter si bien que les élections de 2009 s’étaient présentées sous forme de référendum pour le rejet ou non de la politique menée jusqu’alors par le régime libéral d’Abdoulaye Wade. Le choix de ce point de vue-là, était plus facile pour les populations. Et Benno Siggil Sénégal qui avait réussi à réunir toute l’opposition avait remporté les plus grandes villes. Cette fois ci, on est dans un cas de figure différent, où l’opposition est quand même assez divisée. Il y a eu quand même beaucoup de discussions au sein de l’opposition pour se retrouver dans le cadre d’un bloc assez large, mais ça n’a pas prospéré. Tant est si bien qu’il y a plusieurs coalitions de l’opposition. A partir de ce moment il est plus difficile que ce vote se transforme comme en 2009 sous forme de référendum avec le rejet ou l’adhésion de la politique du président Macky Sall ».
MOMAR THIAM, EXPERT EN COMMUNICATION ET DIRECTEUR DU GROUPE HEIC : « on a déplacé le curseur de la campagne locale vers un curseur national »
« Je pense que faire un bilan de la campagne pour les élections locales nécessite quand même de s’arrêter sur la nature de cette campagne. Il faut se rappeler que cette campagne est placée sous le sceau de l’horizon 2024, je veux parler de l’élection présidentielle de 2024. A tort ou à raison, le président de la République par l’intermédiaire de son directeur de cabinet Mahmoud Saleh, avait évoqué justement la nature de cette campagne électorale en disant que ce rendez-vous n’a de local que de nom. Et qu’en fait, il s’agit d’avoir un positionnement stratégique pour le président de la République en 2024, à l’aube de cette campagne. Ce qui a amené certains candidats et non des moindres à placer leur campagne dans le registre national, pour ne peut pas dire un registre local. Et ça se sent d’ailleurs, dans les discours qu’ils prononcent. Parce que quelquefois au lieu de parler des programmes estampillés communal et départemental, ils parlent souvent de la politique au sens large du terme, c’est-à-dire dénoncer le troisième mandat ou dire que le gouvernement n’a pas fait son travail ou encore le Ter coûte cher etc. On a déplacé le curseur de la campagne locale vers un curseur national. Et ce qui peut dérouter complètement les électeurs localement choisis au niveau départemental et au niveau communal. D’ailleurs, c’est souvent le reproche que l’on fait aux différents acteurs de cette campagne au lieu de parler de programmes, ils parlent de la politique au plan national ou quelquefois même ils parlent de personnes. C’est là, où justement cette campagne est complètement dénaturée par ce type de discours là. Et ensuite, c’est une campagne à mon sens qui quelque part souffre un tout petit peu de l’effet Covid, parce qu’on a connu des campagnes de grands rassemblements, mais là, on voit que c’est des caravanes qui, quelquefois, à mon sens, sont contre productives. Pour la bonne et simple raison qu’elles ne drainent pas du monde qui est capable de voter mais drainent plutôt des militants et sympathisants qui cherchent beaucoup plus à faire une démonstration de force au lieu d’être des caravanes qui sont dans un but purement pédagogique et explicatif des programmes des candidats. Sans oublier bien sûr toute ces formes de violences, violences dans les paroles, des violences dans les actes avec ceux qui accompagnent les candidats. On a bien vu que certains candidats dénoncent les résultats, sinon les bilans de certains maires sortants qui se représentent, c’est de bonne guerre, on est dans une campagne électorale. Mais quand il faut dénoncer, il faut savoir le démontrer, mais il faut savoir aussi proposer. Cela veut dire quoi ? Cela veut dire qu’on est dans une espèce de dénonciation d’opposition mais d’opposition radicale, mais il faut être aussi une opposition constructive. Et à mon avis, ce qui va être déterminant chez l’électeur, c’est d’abord de comprendre les enjeux de cette campagne pour les locales pour sa commune et pour son département ».
Par Abdoulaye THIAM
PREMIERS, MALGRÉ TOUT
Trois matches, un seul but inscrit. Le ratio est plus que faible pour la sélection sénégalaise. Aliou Cissé dispose d’une petite semaine pour mettre les choses au point afin de mieux entamer les matches couperets
Trois équipes de la poule B logée à Bafoussam vont disputer les huitièmes de finale de la 33ème édition de la coupe d’Afrique des nations (Cameroun 2021). Il s’agit du Sénégal, de la Guinée et du Malawi qui ont terminé respectivement 1er, 2ème et 3ème place d’un groupe âprement disputé. Les «Lions» décrochent la première place qui leur permet de jouer le 25 janvier prochain contre la 3ème équipe du groupe A/C ou D, au stade Omnisports de Kouekong de Bafoussam. Les Zimbabwéens, eux, quittent la compétition en sauvant l’honneur face au Syli (2-1).
Comme le Cameroun, première nation à avoir composté son ticket, mais dès la deuxième journée, avant de terminer sans la moindre défaite, le Sénégal aussi est invaincu dans cette phase de poules riche en enseignements pour ne pas dire en… surprises. La Côte d’Ivoire qui se fait rattraper par la Sierra Leone de retour à la CAN après 25 ans d’absence ; les Scorpions de la Gambie qui font jeu égal face aux Aigles du Mali. Mais surtout le Nzalang Nacional de la Guinée-Equatoriale dont un simple grondement a pulvérisé les Fennecs d’Algérie et mis fin à une série d’invincibilité de plus de 35 matches à deux longueurs seulement du record mondial détenu par l’Italie. Que dire aussi des décomplexés Requins Bleus du Cap-Vert face aux «Lions» indomptables du Cameroun ? C’est dire qu’il y a une sorte de nivellement de valeurs. Les supposées petites équipes ne se laisseront pas faire. Elles sont là pour bousculer l’ordre établi et pourquoi pas y mettre un terme. En tout cas, une sorte de révolution semble en marche. Un premier avertissement avait été d’ailleurs lancé aux Lions face à la modeste sélection zimbabwéenne. Le salut ne viendra ce jour-là que de Sadio Mané à la… 95ème minute et sur… pénalty.
Le derby sous-régional face à la Guinée a, lui, accouché d’une petite souris. Mais hier, c’est un tremblement de terre qui a failli se produire. Et pourtant, la sélection nationale a retrouvé la totalité de son équipe. Pas un seul cas de covid-19 n’a été signalé dans les rangs des Lions. Tout le monde était là. Mais la mayonnaise n’a toujours pas pris. Pis, l’axe central n’assure toujours pas. Ce, nonobstant, le retour de Kalidou Koulibaly considéré comme le «ministre de la défense». Sauf que l’enfant de Ngano (département de Kanel) ne semble pas retrouver tous ses automatismes. Sa longue absence est peut-être passée par là. Le capitaine des «Lions» et de Naples (Série A) qui a rejoint la tanière depuis le 27 décembre de l’an dernier est resté plus de 21 jours sans compétition. Pis, sa longue période d’isolement à cause de tests positifs a certainement eu des conséquences sur son rendement d’hier, mardi 18 janvier. Sauf que le natif de Saint-Dié-des-Vosges n’était pas le seul à avoir perdu ses repères. Au niveau du milieu comme en attaque, des errements et autres pertes de balles, inhabituels ont été observés chez Sadio Mané, Idrissa Gana Guèye. A ces manquements s’y ajoute l’inefficacité offensive qui ne quitte toujours pas l’équipe. Les attaquants ont même eu le luxe de vendanger certains caviars.
LE PLUS FAIBLE RATIO DEPUIS 20 ANS
Trois matches, un seul but inscrit. Le ratio est plus que faible pour la sélection sénégalaise. C’est même le plus faible depuis plus de 20 ans. En trois campagnes, c’est la première fois qu’Aliou Cissé réalise une aussi faible performance en phases de poule. Même s’il est loin d’être le plus inquiétant. En 2006, par exemple, l’équipe dirigée par le duo Abdoulaye Sarr–Amara Traoré n’avait obtenu qu’une seule victoire contre deux défaites en phases de poules. Ce qui ne l’avait pas empêché d’atteindre les demies et de bousculer les Pharaons dans un stadium national du Caire rempli comme un œuf. Mido et sa bande avaient même recouru à un arbitrage-maison grâce à Raphaël Evehe Divine qui s’est rétracté sur un penalty obtenu par Diomansy Kamara au summum de son art, pour s’imposer (2-1). Espérons également qu’il s’agit juste d’un retard à l’allumage pour cette sélection sénégalaise considérée comme ultrafavorite de cette CAN camerounaise. Aliou Cissé dispose d’une petite semaine pour mettre les choses au point afin de mieux entamer les matches couperets.
KEEMTAAN GI - LES AVENTURIERS
Ils sont avec tout le monde. Personne n’est contre eux. Ce sont les nouvelles stars de la politique locale. Leurs clichés se trouvent placardés dans tous les coins et recoins de la Cité. Même à la devanture de la porte ou du mur à la peinture fraiche du voisin. Tant pis pour le malheureux. Il pourra toujours rouspéter à l’instar de l’imprimeur Baba Tandian dont «l’autopont » a été barbouillé d’affiches à l’effigie de celui qui veut nous rendre plus propre notre capitale mais qui n’a pourtant pas réussi à relooker son patelin de Yoff. Ironie du sort, c’est celui qui proteste qui leur confectionne les affiches. Ça vous fait rigoler ? Pas de quoi fouetter un chat ou être là à disserter sur la politique environnementale. Tout le monde s’en fiche. Il n’y a jamais eu autant de pollution sonore que durant cette campagne avec une orgie musicale qui empêche d’honnêtes citoyens de dormir. Il parait que les auteurs de ces morceaux tympanisants réclament leurs droits. La vieille rengaine ! Ça ne les empêchera pas de chanter ou de rouler dans de belles bagnoles. Ils ont d’autres sources de revenus plus balèzes que les thunes qu’ils récoltent à la Sodav. Les candidats se sont donc lancés à la chasse aux voix. Tous sont animés de bonnes intentions et promettent des lendemains qui chantent. Téméraires, ils garantissent même des emplois voulant réussir là où le Chef a atteint ses limites. Ils dessinent des villes futuristes, nous présentent des programmes à ce point mirifiques qu’ils ressemblent à des pièges à cons. Vous aurez beau parcourir leurs notes, vous aurez l’impression que chacun a jeté un coup d’oeil pardessus l’épaule de l’autre pour pomper ses écrits. Juste que personne d’entre eux ne sera en mesure de vous dire où il trouvera de quoi financer ces programmes dont les auteurs sont pour la plupart des aventuriers. Et parmi eux, des gens qui n’ont jamais travaillé de leur vie, mais financés par d’autres voleurs qui arpentent les couloirs du pouvoir. Vous voulez des noms ? Cette page n’y suffirait pas ! KACCOOR BI
ASSEMBLEE NATIONALE DÉCÈS DE LA DÉPUTÉ DIEH MANDIAYE BA
La présidente de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains de l’Assemblée nationale, Dieh Mandiaye Ba, est décédée dans la nuit de lundi à mardi. Internée à la suite d’une maladie, elle est finalement décédée à l’hôpital de Fann où il a été procédé à la levée de son corps en début d’après-midi hier. L’enterrement s’est déroulé au cimetière de Yoff bien que la défunte soit originaire de la grande famille de Nioro. Mme Ba a été également présidente de la Commission de l’Economie générale, des Finances, du Plan et de la Coopération Economique. Née le 27 septembre 1961, à Saint-Louis, Dieh Mandiaye Ba a été élue député à l’issue des élections législatives du 30 juillet 2017 sur la liste départementale de Nioro du Rip, selon une note biographique reçue de l’Assemblée nationale. Mme Ba est Administrateur civil de profession de la promotion 1990 de l’Ecole nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) du Sénégal. Elle était aussi économiste de formation avec une Maîtrise ès Sciences économiques de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar (option : gestion des entreprises). Mme Ba était diplômée en relations internationales du Centre d’Enseignement Diplomatique et Stratégique (CEDS) de Paris et en management de projets et programmes de l’Institut FORHOM de la Rochelle en France. Dieh Mandiaye Ba a été, de 2005 à 2017, Directrice du Centre National d’Etat Civil au Ministère de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire et, par conséquent, Ordonnateur délégué du Budget général de l’Etat du Sénégal.
LES CONDOLÉANCES DE MACKY SALL ET DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Restons sur cette triste information pour dire que le chef de l’Etat a rendu hommage à ’’une femme engagée et d’une exquise courtoisie’’. ’’J’ai appris avec tristesse le décès de l’honorable député Die Mandiaye Ba, présidente de la Commission des Lois. Je rends hommage à une femme engagée et d’une exquise courtoisie, et présente mes condoléances émues à sa famille et à l’Assemblée nationale. Paix à son âme’’, a écrit Macky Sall sur twitter. Dans sa note, l’Assemblée nationale indique que ‘’toute sa carrière administrative a été essentiellement consacrée à la conduite de la politique de modernisation du système d’enregistrement des faits et statistiques de l’Etat-civil du Sénégal avec une expérience de Secrétaire générale de la Commune de Rufisque de janvier à août 1994’’. Elle compte à son actif ‘’tous les résultats enregistrés au Sénégal sur la mobilisation des financements et l’amélioration de la Gouvernance de l’Etat civil à travers l’informatisation et la sécurisation des données d’étatcivil’’. Dieh Mandiaye Ba a été, de 2012 à 2017, cumulativement avec ses fonctions de Directeur du Centre national d’état civil, Régisseur du Projet d’appui à la modernisation de l’Etat civil du Sénégal, financé par l’Union européenne sur le 10ème FED, pour un montant de 5 000 000 d’euros, soit 3 300 000 000 FCFA. Dieh Mandiaye Ba a été élue en 2014, pour un mandat de 5 ans, Deuxième Vice-Présidente du Conseil départemental de Nioro du rip et Conseillère municipale de la ville de Nioro du Rip, chargée de la Coopération décentralisée. Elle avait démissionné de ce dernier mandat pour motif de cumul de trois mandats électifs.
LE SOUTIEN DE MACKY SALL À LA DSCOS
Le colonel Pape Saboury Ndiaye, patron de la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation des sols (Dscos) devait afficher le sourire hier s’il était présent à l’audience solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux. En effet, l’officier supérieur de gendarmerie a vu son travail être magnifié par le président de la République. Un soutien de taille puisque la DSCOS ne fait pas toujours l’unanimité. Par rapport au travail de la DSCOS contre les occupations anarchiques, constructions et lotissements irréguliers, Macky Sall a manifesté son soutien à ladite entité et a demandé aux autorités administratives d’en faire de même. « Je tiens à exprimer tout mon soutien à la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DSCOS), dans les missions de surveillance, de contrôle et d’assistance qu’elle mène au quotidien, afin de faire respecter les lois et règlements en vigueur » a indiqué le président de la République. On espère qu’elle saura contraindre Adama Faye, le beau-frère du président de la République, à libérer le terrain d’autrui qu’il occupe impunément malgré une ordonnance judiciaire d’expulsion ! Le Chef de l’État a en tout cas rappelé que c’est pour prévenir les multiples contentieux fonciers notés dans le pays, que l’État a créé par décret n° 2004-84 du 23 Janvier 2004, la DSCOS. « Sa principale mission est la prévention et la lutte contre les occupations, les constructions et lotissements irréguliers », a déclaré mardi le président Sall. Des efforts ont été faits pour intégrer la DSCOS à la Commission de contrôle des opérations domaniales (CCOD). Le chef de l’État s’est dit persuadé que « les missions de la DSCOS sont difficiles, mais absolument nécessaires pour désengorger les cours et tribunaux ». Il demande ainsi aux autorités administratives d’apporter leur soutien à la DSCOS dont le travail est d’aider à régler les contentieux fonciers.
JUSTICE LE 1ER PRÉSIDENT DE LA COUR SUPRÊME DÉNONCE LES ATTAQUES À L’ENCONTRE DES MAGISTRATS
Le Premier Président de la Cour Suprême, Cheikh Tidiane Coulibaly, a vivement dénoncé hier les attaques menées à l’encontre de la Justice et les magistrats qui l’incarnent. Dans son discours lors de la rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, il a convenu que la justice ne peut s’offusquer que son action soit suivie, commentée, critiquée à tort ou à raison, et parfois avec passion. « Elle ne saurait cependant accepter de subir, d’où qu’elles proviennent, des attaques injustifiées et inconvenantes de nature à porter atteinte à la dignité de la fonction et à l’honneur des magistrats qui l’exercent », a-t-il regretté. Le magistrat s’est dit « heureux » de pouvoir saluer et remercier tous ceux qui viennent chaque année à l’audience solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux. Selon lui, il est loin le temps où les complaintes et récriminations des citoyens sur la gouvernance des affaires publiques étaient à peine audibles. « Le monde a changé et nous avons conscience que, dans les démocraties modernes, les attentes des populations envers les institutions qui les représentent s’expriment désormais avec une plus grande résonnance » a indiqué le premier Président de la Cour suprême.
ALLIANCE BBY/BUNT-BI À HANN BEL-AIR CLAP DE FIN !
En choisissant la députée Mme Ndeye Fatou Diouf comme tête de liste de Benno Bokk Yakaar (Bby), le président Macky Sall semble avoir commis une véritable erreur de casting. Car l’arrogance, la violence et la suffisance de cette « honorable » députée de l’Apr sont décriées par toutes les populations de Hann Bel Air. Résultats des courses ? L’alliance Bby et Union citoyenne « Bunt-Bi » de Mme Soham Wardini représentée localement par Mme Khady Samba alias Adji Samba a volé en éclats ! Ce, à quatre jours des élections locales 2022. Jadis très engagée aux côtés du président Macky Sall, Mme Adji Samba avait rejoint l’Union « Bunt-Bi » pour les élections locales. En réalité, soit dit en passant, cette union citoyenne « Bunt Bi » n’est pas très loin du président Macky Sall mais « Le Témoin » n’a rien dit ! Pour en revenir à Mme Khady Samba, la députée Ndeye Fatou Diouf lui aurait mené la guerre jusqu’à la larguer en 6e position sur la liste proportionnelle de Bby. Pour laver l’affront, Adji Samba, la protégée de Mme Soham El Wardini, a rejoint, avec cartes d’identité et militants, le maire sortant de Hann Bel-Air Babacar Mbengue tête de liste de la coalition « Yew Askan Wi » de l’opposition. Une chose est sûre, si les responsables de l’Union Citoyenne « Bunt- Bi » vacillent et oscillent d’une coalition à l’autre comme des « Sans parti fixe », c’est parce qu’ils n’ont pas les moyens financiers de leurs ambitions politiques. Comme pour dire que la mairesse sortant de Dakar, Mme Soham Wardini, n’a pas aidé ses responsables de Hann Bel Air.
CHEIKH MBAYE, GRAND POLLUEUR SONORE
Avant-hier, à 23 heures 45, alors que tous les travailleurs, élèves et étudiants étaient au lit, le candidat Cheikh Mbaye, qui aspire à diriger la mairie des Hlm, a réveillé toute la Cité. Il s’est présenté en face de la boulangerie Brioche Dorée du coin avec une cinquantaine de tam-tams, créant un grand boucan dans le quartier. Et c’était la grande frayeur chez les tout petits qui n’ont cessé de pleurer face à un tel tintamarre. Et puisque le coin accueille également le quartier général d’un autre candidat, Moustapha Diop « Messie », il se nomme celui-là, les militants de ce dernier n’ont pas voulu laisser Cheikh Mbaye faire sa promenade. Et il faisait 00h 15. Deux candidats à la mairie qui se font peu cas de la quiétude des citoyens. M. Mbaye serait financé par Farba Ngom et la Première Dame. En tout cas, avec de tels hommes à la tête de la mairie, les Hlmois ne vont pas s’ennuyer. Et ça commence…
INSPECTEURS DES IMPOTS SANS FRONTIERES: COOPÉRATION ENTRE LA DGID DU SÉNÉGAL ET LA DGI DU MAROC
Le Sénégal a accueilli un programme Inspecteur des Impôts sans frontières (IISF) ce mardi 18 janvier 2022. Le Directeur général des Impôts et des Domaines du Sénégal, le représentant du DGI marocain, des officiels de l’OCDE et du PNUD ont lancé ce qui constituera le 100e programme IISF déployé dans le monde. Selon la Direction de la Communication de la DGID, bien que le contexte sanitaire actuel ne permette toujours pas de faire des missions sur place, le Secrétariat de l’IISF ainsi que l’antenne locale du PNUD au Sénégal soutiendront le déploiement de ce programme de manière virtuelle. Ce programme s’inscrit dans l’approfondissement de la coopération fiscale dans la région africaine et notamment la collaboration Sud-Sud en matière fiscale, qui vise à faciliter les échanges et les bénéfices croisés d’une harmonisation des pratiques fiscales. Pour rappel, le Sénégal avait accueilli, entre 2014 et 2018, deux programmes IISF soutenus par la France et qui ont porté sur les vérifications en matière de prix de transfert. Cette coopération a été fructueuse puisque son impact sur la mobilisation des ressources fiscales intérieures peut être estimé à environ 48 millions USD. La Direction Générale des Impôts et des Domaines a formulé une demande pour bénéficier de ce 3e programme IISF. Soutenu par un expert détaché du Royaume du Maroc, ce programme permettra aux équipes de la DGID (DGE) d’affiner leurs connaissances et compétences en matière de vérifications des entreprises multinationales du secteur des banques et assurances, qui couvre près de 7 % du portefeuille de contribuables de la DGE et représente une part significative dans les recettes de la DGID.
Quatre soldats français ont été blessés au Burkina Faso lors de l'explosion d'un engin explosif improvisé (IED) au passage de leur véhicule, dans le nord du pays, a annoncé à l'AFP mardi soir l'état-major français.
Quatre soldats français ont été blessés au Burkina Faso lors de l'explosion d'un engin explosif improvisé (IED) au passage de leur véhicule, dans le nord du pays, a annoncé à l'AFP mardi soir l'état-major français.
"Le véhicule tout-terrain a explosé sur un IED à la sortie de l'aéroport de Ouahigouya", a-t-on indiqué à l'état-major, précisant qu'il s'agissait d'une "unité de Barkhane en mission de reconnaissance".
Quatre soldats ont été blessés dont un grièvement. "Ils ont été immédiatement évacués vers Gao", au Mali. "Ceux qui le mériteront seront évacués vers la France", a-t-on poursuivi de même source, sans autre précision sur leur état de santé.
La zone est plutôt fréquentée par les jihadistes du GSIM (ou JNIM, nébuleuse jihadiste affiliée à Al-Qaïda). Mais "c'est une zone de transit, nous n'avons pas de certitudes" sur l'origine de l'engin, a précisé la même source. Le Sahel est aussi la proie des jihadistes de l'EIGS, liés au groupe Etat islamique.
La force antijihadiste Barkhane, présente depuis 2014 au Mali et dont la mission est étendue au Sahel, est au coeur d'enjeux politiques bilatéraux majeurs, avec en toile de fond les accusations de recours par le Mali aux services du groupe de mercenaires russe Wagner, ainsi que la réorganisation de la présence militaire française dans le pays.
La semaine dernière, la junte au pouvoir à Bamako depuis le putsch d'août 2020 a fermé ses frontières aux Etats de l'organisation des Etats ouest-africains (Cédéao), après que cette dernière eut fait de même pour sanctionner le projet des militaires de se maintenir au pouvoir pendant plusieurs années sans élections.
Comme ses voisins malien et nigérien, le Burkina Faso est lui aussi pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées aux groupes armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et à l'EI. L'armée a du mal à contenir les violences qui ont fait plus de 2.000 morts en six ans, et contraint plus de 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.
Au moins une dizaine de civils ont été tués samedi lors d’une attaque dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué dimanche à l'AFP des sources sécuritaire et locale.
AFFRONTEMENTS ENTRE MILITANTS À SÉDHIOU, UN BLESSÉ ET UN VÉHICULE SACCAGÉ
Une personne a été blessée et un véhicule saccagé, lors d’échauffourées qui ont éclaté mardi, à Sédhiou (sud), entre des militants de ‘’Benno bokk Yaakaar’’ (BBY, mouvance présidentielle) et d’’’Andu Nawlé Suxali Sunu Goh’’, a constaté l’APS.
Sédhiou, 18 jan (APS) – Une personne a été blessée et un véhicule saccagé, lors d’échauffourées qui ont éclaté mardi, à Sédhiou (sud), entre des militants de ‘’Benno bokk Yaakaar’’ (BBY, mouvance présidentielle) et d’’’Andu Nawlé Suxali Sunu Goh’’, a constaté l’APS.
Les faits se sont déroulés ce matin quand les militants des deux camps se sont croisés en face de la maison du leader de la coalition Andu Nawlé Suxali sunu gox, Ibrahima Moulaye Touré.
La caravane du leader de Benno Bokk Yaakaar passait devant la maison du candidat Ibrahima Touré où, après de longs échanges entre militants, la situation s’est dégénérée. Il s’en est suivi des jets de pierres et des échanges de coups.
Un blessé a été enregistré dans le camp de BBY, tandis que le véhicule d’Ibrahima Moulaye Touré a été saccagé.
Après quelques minutes d’affrontements, la police est intervenue pour rétablir le calme.
Lors d’un point de presse, le candidat de la coalition Andu Nawlé Suxali sunu gox a accusé le maire sortant Abdoulaye Diop d’être l’instigateur de ces violences. Selon lui, le maire a senti sa ‘’défaite’’, ce qui explique ‘’cette réaction inacceptable d’un ministre de la République’’.
M. Touré a invité les populations de Sédhiou à rester calme et à bannir toute forme de violence entres elles.
Ousmane Mané, membre du directoire de la communication de la coalition Benno Bokk Yaakaar, a réfuté les accusations contre le maire de Sédhiou, Abdoulaye Diop.
‘’Nous sommes très loin de la violence. Depuis 2012, nous assistons aux élections, mais jamais de telles violences ne se sont produites. Nous nous inscrivons contre la violence (…)’’, a-t-il martelé, accusant à son tour Moulaye Touré d’être l’instigateur de cette situation.
QUOI D'ÉTONNANT À CE QUE L'ON SOUHAITE RENFORCER NOTRE COLLABORATION AVEC LA RUSSIE ?
Report des élections, crise avec la France, alliance avec la Russie… Cinq mois après sa nomination, le Premier ministre malien a reçu « Jeune Afrique ». Choguel Kokalla Maïga n’élude aucun des nombreux sujets qui fâchent
Jeune Afrique |
Manon Laplace et Bokar Sangaré |
Publication 18/01/2022
En cinq mois à la tête du gouvernement de transition malien, c’est peu dire que Choguel Maïga n’est pas passé inaperçu. Le Premier ministre, nommé après le second coup d’État en neuf mois dans le pays, a engagé des bras-de-fer sur tous les fronts. Report des élections exigées par la communauté internationale, présence militaire française, coopération avec la Russie… Il a reçu Jeune Afrique dans sa résidence bamakoise. Et a répondu sans langue de bois.
Jeune Afrique : Des élections doivent avoir lieu le 22 février prochain et mettre fin à la transition, mais beaucoup doutent désormais que ce délai soit respecté. Qu’en est-il ?
Choguel Kokalla Maïga : Nous mettrons tout en œuvre pour respecter nos engagements vis-à-vis de la communauté internationale, mais il faut aussi être réaliste. Faut-il, sous la pression extérieure, se précipiter vers des élections, au risque d’aboutir à un nouveau soulèvement ?
Quelques semaines ou quelques mois de report, est-ce la fin du monde ? Il faut se demander quel temps est réellement nécessaire pour mettre en œuvre ce que souhaitent les Maliens. Nous n’avons pas d’autre programme que de traduire les exigences du peuple.
Ne craignez-vous pas une nouvelle crise politique si la transition est prolongée ?
Il faut se poser la bonne question : qu’est-ce qui a conduit au changement de régime ? Partout, on parle de coup d’État mais il n’y en a pas eu stricto sensu. Il y a eu un soulèvement populaire contre un gouvernement incompétent et corrompu qui a truqué les élections. Toute cette crise a été provoquée par la fraude électorale organisée par le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta en 2018. Pour éviter que cela se reproduise, il faut donc minimiser tout risque de contestation électorale dans le futur.
Combien de temps supplémentaire vous semble nécessaire pour organiser les élections ?
Cela se décidera aux assises nationales de la refondation qui débuteront courant novembre. Au sortir de ce rendez-vous, nous pourrons dire clairement à la communauté internationale de combien de semaines ou de mois nous avons besoin. Mais il s’agira de délais qui, je l’assure, seront raisonnables.
Il y a déjà eu de nombreuses concertations. En quoi ces assises sont-elles différentes ?
Les conclusions de ces assises seront exécutoires. Des lois seront votées, des dispositions seront constitutionnalisées. Tout ce qui pourra être mis en œuvre à court terme le sera par le gouvernement de transition. Le reste sera transmis au futur gouvernement. Nous ne rangerons pas les conclusions de ces assises dans un tiroir comme ce fut le cas lors des rendez-vous précédents.
Mais celles-ci ne sont pas consensuelles : une partie de la classe politique s’oppose à leur tenue et soupçonne qu’elle ne soit qu’une manœuvre pour que vous vous mainteniez au pouvoir.
Ceux-là sont quasiment tous des tenants de l’ancien régime. S’ils ne veulent pas participer, soit. Le consensus, ce n’est pas l’unanimité.
En 2013, quand la communauté internationale est intervenue au Mali, le président français, François Hollande, assurait que l’intervention française visait trois objectifs : détruire le terrorisme, restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national, appliquer les résolutions des Nations unies.
Ces dernières semaines, les putschistes au pouvoir à Bamako ont franchi l'une après l'autre les lignes rouges fixées par les pays voisins et les partenaires étrangers. Menaces et pressions n'ont pas eu d'effet, poussant la CEDEAO à agir
Les relations de plus en plus exécrables entre la junte malienne et Paris posent la question du maintien d'une présence militaire française et européenne dans ce pays, mais l'option d'un retrait n'est politiquement pas aisée, entre campagne présidentielle et présidence française de l'Union européenne.
Ces dernières semaines, les putschistes au pouvoir à Bamako ont franchi l'une après l'autre les lignes rouges fixées par les pays voisins et les partenaires étrangers du Mali: refus d'organiser des élections à brève échéance en vue de rendre le pouvoir aux civils, et recours au sulfureux groupe paramilitaire russe Wagner, réputé proche du Kremlin, selon les Occidentaux, ce que dément la junte.
Paris, l'Union européenne et Washington avaient bien tenté de dissuader le régime malien d'emprunter cette voie.
Ces dernières semaines, les ministres français des Affaires étrangères et des Armées, Jean-Yves Le Drian et Florence Parly, dénonçaient le caractère "inacceptable" d'un possible déploiement de mercenaires de Wagner au Mali, jugé "incompatible" avec la présence de milliers de soldats français.
Menaces et pressions n'ont pas eu d'effet, poussant la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) à prendre mi-janvier une batterie de sanctions économiques et diplomatiques à l'encontre du Mali.
Engagée militairement depuis 2012 dans la lutte antijihadiste au Mali, au prix de 52 morts et de milliards d'euros, Paris a finalement choisi de temporiser en faisant valoir que les Russes n'agissent pas pour l'heure dans la même zone du Mali que les Français.
La France et ses partenaires européens comptent rester au Mali "mais pas à n'importe quel prix", a prudemment déclaré vendredi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.
Le président Emmanuel Macron devrait évoquer le sujet mercredi lors de ses voeux aux armées françaises.
D'autres partenaires européens se grattent plus ouvertement la tête.
La ministre allemande de la défense, Christine Lambrecht, a récemment évoqué la possibilité de relocaliser "dans un autre endroit, plus sûr pour nos soldats" le contingent engagé au sein de l'EUTM, chargée de la formation initiale des troupes maliennes.
La Suède, qui compte environ 300 soldats au Mali, s'est dite jeudi "très préoccupée" par la situation dans le pays et entend en "analyser les conséquences".
- messages hostiles -
La junte malienne n'a pas formellement demandé aux troupes françaises et européennes de partir mais elle multiplie les messages d'hostilité, surfant sur un sentiment anti-français croissant dans la sous-région.
Des manifestations massives contre les sanctions ouest-africaines ont été organisées vendredi à travers le Mali à l'appel de la junte, à grand renfort de slogans critiques à l'égard de l'ex-puissance coloniale.
Le Premier ministre de transition Choguel Kokalla Maïga a accusé dimanche la France d'instrumentaliser les organisations ouest-africaines "pour régler d'autres comptes", et évoqué une possible remise en cause des accords de défense qui lient Paris et Bamako.
"Nous voulons relire les accords déséquilibrés qui font de nous un Etat qui ne peut même pas survoler son territoire sans autorisation de la France", a-t-il affirmé.
Bamako a déjà remis en cause il y a une semaine la liberté de mouvement des appareils militaires entrant ou sortant de l'espace aérien malien.
"Il n'y a pas d'entrave sur les opérations aériennes" sur le territoire malien, a néanmoins assuré lundi l'état-major français.
Si elle devait perdurer, la fermeture des frontières aériennes maliennes, ajoutée à l'interdiction de survol des avions militaires français au-dessus de l'Algérie décrété en octobre, empêcherait de facto les armées françaises de poursuivre leur mission, en bloquant notamment les relèves.
"On ne peut pas aider des gens contre leur gré", résume, résignée, une source française proche de l'exécutif.Au risque toutefois de céder la place à l'influence russe dans cet ancien pré carré français, argumentent d'autres acteurs du dossier.
- Europe -
La France, militairement présente au Mali depuis neuf ans pour lutter contre les jihadistes, y a entrepris cet été une réduction de ses effectifs.
Mais elle avait jusqu'ici l'intention de maintenir des troupes à Gao, Ménaka et Gossi, avec en fer de lance le nouveau groupement européen de forces spéciales Takuba, initié par Paris il y a plus de deux ans pour partager le fardeau.
Symbole d'une Europe de la défense chère à Emmanuel Macron, Takuba disparaîtrait en cas de retrait, au moment même où Paris avait réussi à convaincre une dizaine de nations de venir l'aider.Le Niger voisin a fait savoir qu'il n'accueillerait pas cette task force.En pleine présidence française de l'Union européenne et à trois mois de l'élection présidentielle française, le revers serait cuisant.
D'autant que le bilan de neuf ans d'intervention est loin est d'être satisfaisant.
Les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda ont conservé un fort pouvoir de nuisance malgré l'exécution de nombreux chefs.
L'Etat malien, lui, n'a jamais véritablement tenté de s'installer durablement dans les territoires délaissés.Et les violences se sont propagées dans le centre du pays puis au Burkina Faso et au Niger voisins, avant de descendre vers le sud, dans le nord de la Côte d'Ivoire, du Bénin et du Ghana.