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21 juin 2025
LE SAEMSS ET LE CUSEMS ENCORE EN GRÈVE
Les camarades de Saourou Sène et Abdoulaye Ndoye ont démarré leur mouvement d’humeur hier avec une présence passive qui sera suivie par un débrayage aujourd’hui et d’une grève totale mercredi.
Le Saemss et le Cusems sont déterminés à faire respecter les accords signés avec le gouvernement en 2018. Les deux organisations syndicales en sont à leur 5ème plan d’actions cette semaine.
Les camarades de Saourou Sène et Abdoulaye Ndoye ont démarré leur mouvement d’humeur hier avec une présence passive qui sera suivie par un débrayage aujourd’hui et d’une grève totale mercredi.
En outre, Saourou Sène a aussi annoncé sur la Rfm hier, une grande marche nationale «durant la première quinzaine du mois de février au niveau de Ziguinchor». Les syndicalistes veulent mettre ainsi la pression pour la satisfaction de leurs revendications. «Nous continuons la lutte et nous espérons que le gouvernement va très rapidement revenir à la raison et rencontrer les organisations syndicales et trouver des solutions», a déclaré le Secrétaire général du Saemss.
La semaine dernière, le Saemss et le Cusemss, dans le cadre de leur 4ème plan d’actions, avaient organisé une mobilisation collective de milliers d’enseignants à Thiès. Ces derniers, lors de cette manifestation, avaient fait savoir qu’ils ne sont plus dans une dynamique de «négociation», mais de «respect des accords signés depuis 2018». Parmi les revendications, il y a l’harmonisation du système de paiement des fonctionnaires et la fin des lenteurs administratives.
LES POPULATIONS RÉCLAMENT UNE BAISSE DES TARIFS DU PÉAGE DE MARSASSOUM
Le pont à péage est mis en marche depuis hier. Les habitants de cette localité déplorent la cherté des tarifs du péage et demandent à l’Etat de les revoir à la baisse.
Le pont à péage de Marsassoum est mis en marche depuis hier. Les habitants de cette localité déplorent la cherté des tarifs du péage et demandent à l’Etat de les revoir à la baisse.
«Aujourd’hui c’est un jour historique pour les populations du Daissing et surtout celles de Marsassoum. Nous avons rendez-vous avec l’histoire et cette histoire c’est le Président Macky Sall qui l’a écrite en décidant de construire le pont de Marsassoum pour un montant de 20 milliards de francs Cfa.» C’est donc avec ces mots que le maire sortant de Marsassoum, Seny Mandiang, a entamé son discours. Il poursuit pour dire que depuis l‘achèvement des travaux du pont, c’est l’ouverture de cette infrastructure qui était longtemps attendue par les populations locales. Avant de montrer que les populations ont souhaité l’ouverture du pont se fasse en la présence du président de la République.
L’ouverture à la circulation du pont va considérablement alléger la souffrance des populations. Le maire explique que cela va apporter beaucoup de changements dans le Daissing : «Le pont a déjà changé la physionomie de Marsassoum. Mais du point de vue économique, le pont va booster le développement économique local de Marsassoum. Vous voyez déjà ce qui se passe, Marsassoum deviendra le plus grand carrefour de toute la Casamance naturelle. On s’en félicite et nous souhaitons que tout se passe dans de bonnes conditions.» Seny Mandiang conclut par la réclamation de l’érection du cantonnement de la gendarmerie de leur localité en brigade et également leur poste de santé en centre. Car, selon lui, la zone sera beaucoup fréquentée.
Dame Kébé, ingénieur ouvrage chez Novia, révèle que le pont fait une longueur de 485 mètres et le coût de l’ouvrage s’élève à vingt milliards francs Cfa. Il a également informé que le flux sera gratuit à compter de ce jour jusqu’au 1er février 2022. Pour terminer sur la tarification, il informe : «Pour le moment, les tarifs fixés sont à : 500 francs pour les motos, 2000 francs pour les petits véhicules, trois mille pour les camionnettes et les minibus et 15 000 pour les gros-porteurs et gros bus.» Monsieur Camara, habitant de la commune Marsassoum, comme tant d’autres, a déploré la cherté des prix fixés pour les usagers.
Selon M. Camara, l’Etat doit revoir les tarifs et les fixer comme suit : les motos 200 francs, pour les voitures 500 francs. Même pour les gros camions, on n’a qu’à fixer leur tarif de passage à 5000 francs.
PAS DROIT À L’ERREUR POUR LA QUALIFICATION EN HUITIÈMES
L’équipe nationale du Sénégal se frottera à celle du Malawi ce mardi en match comptant pour la troisième et dernière journée de la phase de groupes de cette CAN Cameroun 2021.
Elhadji SOW Envoyé spécial au Cameroun |
Publication 18/01/2022
L’équipe nationale du Sénégal se frottera à celle du Malawi ce mardi en match comptant pour la troisième et dernière journée de la phase de groupes de cette CAN Cameroun 2021. Les Lions ne devront pas se louper face à une équipe du Malawi qui aura à cœur de faire tomber le Sénégal. Une victoire est obligatoire pour les hommes d’Aliou Cissé afin de finir à la première place et gagner en confiance.
Après deux prestations inquiétantes, l’équipe nationale du Sénégal va disputer son troisième et dernier match de poule de cette 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
L’heure n’est plus au calcul pour des « Lions » qui ont plus que jamais l’obligation de gagner. Leader à égalité de points avec la Guinée, la bande à Sadio Mané doit gagner largement pour occuper seule la première place du groupe. Le doute n’est donc pas permis pour une équipe du Sénégal qui n’a toujours pas fait respecter son rang de favori. Mais elle peut se cacher sur le prétexte des nombreuses absences dues au Covid-19. Sauf que cette fois ci, Aliou Cissé pourra compter sur la totalité de son groupe à l’exception d’Ismaila Sarr toujours en rééducation à Barcelone. Avec le retour de tous les cadres, le Sénégal ne peut plus présenter d’excuses quant à une bonne prestation plus qu’attendue par un peuple qui attend un sacre. Cela passe inéluctablement par un succès dès ce mardi face à des Flames largement à leur portée.
Une victoire avec la manière ramènerait de la confiance et permettrait au groupe de capitaliser le maximum de confiance avant les huitièmes de finale et le reste du tournoi qui seront d’un tout autre niveau.
La programmation du match à 16 heures GMT devrait aussi permettre aux « Lions » de montrer leur meilleur visage dans un stade de Bafoussam qui sera largement à la faveur du Sénégal. Tous les ingrédients sont ainsi réunis pour une prestation enfin réussie et répondant au standing du Sénégal, première Nation africaine au classement de la FIFA.
Pour cette rencontre, Aliou Cissé va forcément procéder des changements en raison des retours des cadres. Edouard Mendy, Kalidou Koulibaly et Idrissa Gana Gueye vont retrouver leurs places de titulaires. Sadio Mané devrait retrouver son côté gauche alors que Nampalys devrait étrenner sa première sélection en CAN ce mardi. Intéressant depuis le début de la compétition en tant qu’ailier droit, Bouna Sarr va retrouver un poste d’arrière droit en lieu et place d’un Ibrahima Mbaye hors de niveau et qui était l’un des maillons faibles de l’équipe.
En face des « Lions », se dressera une équipe malawite qui cherchera à créer la grosse surprise du tournoi et décrocher sa première qualification pour le second tour du tournoi continental. Les « Flames » tenteront de saisir leur chance à fond comme ils l’ont réussi face au Zimbabwe. Ils pourront s’appuyer sur leur jeu décomplexé et leur vélocité pour mettre à mal des « Lions » avides de revanche.
Dans l’autre match de ce groupe, la Guinée ira à l’assaut la du Zimbabwe. A la lutte avec le Sénégal pour la première place, le Syli national devra l’emporter et faire mieux que le pays de la Téranga pour réussir le hold-up parfait tandis que les « Warriors » voudront terminer en beauté avec un succès.
UN POINT POUR SE QUALIFIER : LE GENRE DE MATCH SOUVENT FATAL AUX LIONS...
Les Lions du Sénégal qui n’ont besoin que d’un point pour se qualifier en huitième de finale, doivent faire très attention à ces matchs pièges qui ont souvent mal tourné pour eux. Rappel…
Youssoupha Ba avec polyactut |
Publication 18/01/2022
Cet après-midi, le Sénégal va livrer son dernier match de groupe face au Malawi, déjà éliminé après ses deux défaites. Les Lions du Sénégal qui n’ont besoin que d’un point pour se qualifier en huitième de finale, doivent faire très attention à ces matchs pièges qui ont souvent mal tourné pour eux. Rappel…
En 1965 à Asmara (Ethiopie) alors que le Sénégal participait à sa deuxième Coupe d’Afrique des Nations après celle de 1965 en Tunisie, il n’avait besoin que d’un simple match nul face au Congo (ex Zaïre) pour se qualifier en demi-finale après avoir battu le Congo Brazzaville et concédé le nul face au Ghana. Mais malheureusement il se fait éliminer dans les ultimes minutes sur un but absurde. Alors que le score était d’un but partout, son gardien de buts, feu Amady Thiam, chargé par un adversaire sur corner, avait cru entendre le coup sifflet de l’arbitre.
Après avoir posé le cuir dans sa surface pour exécuter le coup franc, le joueur congolais pousse la balle dans sa cage et l’arbitre accorda le but qui élimine le Sénégal. Dix sept ans après, le Sénégal retrouve le grand rendez-vous continental organisé au pays des pharaons.
En match d’ouverture face à l’Égypte, un but de Thierno Youm donne la victoire historique aux Lions qui gagnent ensuite par deux à zéro contre le Mozambique. Dès lors, ils sont premiers de leur groupe et n’ont besoin que d’un point face à la Côte-d’Ivoire pour décrocher le ticket des demi-finales. Et là encore, un but de l’attaquant ivoirien Abdoulaye Traoré empêche le Sénégal de passer pour la première fois le premier tour. Le Sénégal qui avait bien débuté la compétition, venait de subir la plus grande déception sportive de son histoire. Comme cela ne suffisait pas, le syndrome des échecs de ces types de matchs, apparemment faciles refuse toujours de nous quitter.
En 2015, en Guinée Equatoriale, le Sénégal est logé dans la même poule que le Ghana, l’Afrique du Sud et l’Algérie. Après ses deux premiers matchs de poule soldés par une victoire et un nul, il totalise quatre points et n’a besoin que d’un partage des points avec l’Algérie qui n’en compte que trois et donc condamnée à gagner.
Les Fenecs s’imposent face au Sénégal par deux buts à zéro et l’écartent dès le premier tour de la compétition. Last but no least, en 2019 en Russie, l’équipe de Alioune Cissé qualifiée au mondial prend le meilleur sur la Pologne et partage les points avec le Japon après avoir mené par deux fois. Avec quatre points, les coéquipiers de Sadio Mané tombent devant la Colombie qui avait une obligation de victoire dans le dernier match de poule et ratent ainsi la qualification au second tour pourtant largement à leur portée.
Face au Malawi, dernier du groupe, le match nul est synonyme de qualification pour les Lions du Sénégal. Mais attention à ce type de rencontre dont l’issue à souvent été malheureuse surtout pour eux.
Toutefois même en cas de défaite, le Sénégal pourrait se qualifier mais devrait attendre l’issue de la rencontre Guinée Zimbabwé pour être édifié sur son sort. Ce qui serait décevant pour une équipe donnée favorite pour la victoire finale.
«LA JUNTE MALIENNE FAIT PEUR AU CLUB DES PRÉSIDENTS ILLÉGITIMES DE LA CEDEAO»
Ex- attaché militaire à l’ambassade du Sénégal à Washington (Usa), le colonel (Er) Abdourahim Kébé est retourné au pays de l’Oncle Sam où il dispense des cours dans de grandes universités américaines
Propos recueillis par Pape NDIAYE |
Publication 18/01/2022
Officier supérieur à la retraite, Dr Abdourahim Kébé est un spécialiste des questions de Sécurité et Défense. Ex- attaché militaire à l’ambassade du Sénégal à Washington (Usa), le colonel (Er) Abdourahim Kébé est retourné au pays de l’Oncle Sam où il dispense des cours dans de grandes universités américaines. Des Etats Unis d’Amérique (Usa) où il vit, Dr Abdourahim Kébé, ex-patron de la Dirpa (Direction de l’Information et des Relations publiques des Armées) suit de très près l’actualité politique sous-régionale notamment ce qui se passe au Mali. Il donne son avis d’expert sur les derniers développements dans ce pays !
Le Témoin : Mon colonel, quelle lecture faites-vous de la situation au Mali en tant qu’analyste géopolitique et spécialiste des questions de Sécurité et Défense ?
Abdourahim Kébé : Une lecture amère et regrettable dans ce qu’il faut à priori considérer comme un bras de fer entre les dirigeants militaires maliens de la Junte et la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Une organisation sous-régionale qui vient d’infliger au Mali des mesures punitives destinées à faire pression sur la Junte. Il s’agit de pressions à caractère politique, économique et diplomatique avec la fermeture des frontières terrestres et aériennes par les pays membres voisins du Mali, la suspension des échanges non-nécessaires, le blocage des aides financières, le gel des avoirs maliens auprès de la BCEAO et le rappel des ambassadeurs. Il convient toutefois de s’interroger sur la cohérence et la légitimité de telles mesures dans le contexte actuel du Mali. Il faut reconnaitre que la Cedeao avait suscité beaucoup d’espoir au moment de sa création en 1975 pour accélérer le développement économique des États membres et, plus tard, dans les années 90 avec son implication dans la résolution de conflits et le maintien de la paix dans la sous-région. Force est cependant de constater que l’institution sous régionale est aujourd’hui délégitimée et décrédibilisée par une communauté de présidents mal élus, champions de coups d’Etat constitutionnels, de mal gouvernance, de violation des principes démocratiques et en rupture de ban avec leurs peuples. C’est pourquoi, à la place d’une Cedeao des peuples, nous avons un Club de solidarité de présidents illégitimes qui ne symbolisent pas l’expression de la volonté populaire. Au Mali, c’est le peuple qui s’est exprimé en observant une fronde contre le président feu Ibrahim Boubacar Keïta (Ibk) décédé avant-hier, et qui a abouti à sa chute en août 2020. Depuis lors, la peur s’est installée dans le camp de tous ces présidents impopulaires et s’est renforcée avec le renversement du régime de Condé qui s’était octroyé un troisième mandat contre la volonté du peuple guinéen. En fait, par ces sanctions, les chefs d’Etat de la Cedeao cherchent à exorciser l’effet domino et dissuader toute velléité de déstabilisation de leurs propres régimes. Ils craignent pour eux-mêmes. Or, il est clair qu’un chef d’Etat n’a rien à craindre s’il respecte la Constitution de son pays, observe la bonne gouvernance, respecte le peuple et ses biens ainsi que les principes démocratiques. Cette peur les rend vulnérables. S’étant aliénés leurs peuples, les dictateurs, francophones surtout, se tournent vers l’ancienne puissance coloniale en espérant sa protection. Mais cette connivence avec la France est le reflet d’un déphasage avec l’évolution des mentalités de la jeunesse africaine qui reproche à ses dirigeants le fait de rester accrochés à un monde qui s’en va, plutôt que de prendre le pouls de ceux qu’ils sont censés représenter et anticiper sur un monde qui va venir.
Etes-vous du même avis que ceux pensent que c’est la France qui instrumentalise la Cedeao où l’on retrouve pourtant des pays anglophones ?
La promptitude du président français à magnifier les sanctions prises par la Cedeao à l’encontre du Mali et à saisir le Conseil de sécurité de l’Onu atteste cette instrumentalisation de la France. Dans la même foulée, la France a embarqué toutes les institutions européennes dans son combat visant à soutenir et renforcer les sanctions de la Cedeao contre le Mali. En cherchant à fragiliser la junte au pouvoir à Bamako, la Cedeao accrédite la thèse de cette instrumentalisation par le président Macron qui, en fait, se fait un baroud d’honneur à donner une leçon mémorable au colonel Assimi Goita, face à l’Afrique et au monde. La France a, en effet, du souci à se faire au Mali, au moment où le sentiment antifrançais a atteint un niveau jamais égalé en Afrique de l’Ouest, avec l’émergence un peu partout de jeunes leaders politiques qui promettent de faire tabula rasa sur les relations périmées avec une France qui exploite plus qu’elle ne coopère. Assimi Goita est de cette trempe, même en uniforme. Le journal « Le Témoin » a révélé dans sa parution du 14 janvier 2022 ce qui a vraiment fâché la France : le refus de Goita « de faire transiter les transactions financières internationales du Mali par le Trésor français comme l’exige le système de garantie du Franc Cfa par la France ».
Aux yeux de certains experts, ces transactions sont d’ordre économique, et non politique. Alors que la crise opposant la Cedeao à la Junte malienne est purement politique…
Justement, ce refus de transactions a sans doute poussé la France à se braquer politiquement contre le Mali. Donc, il y a de quoi saluer l’initiative courageuse de Goita pour émanciper son pays du diktat financier de la France. La France craint aussi l’effet domino et, en conséquence, est en train de jouer toutes les cartes en sa possession pour contrecarrer la junte et la faire venir à résipiscence selon ses propres termes. En fait, non seulement les militaires maliens reprennent leur souveraineté, mais encore, ils contrarient gravement les plans de l’ancienne puissance coloniale quise voit désormais concurrencer par la Russie et la Chine. Une telle incursion de puissances militaires et économiques dans son pré carré est considérée comme un acte de guerre et la France se réserve plusieurs options. L’instrumentalisation de la Cedeao n’est qu’une étape pour parvenir à l’état final recherché par l’Hexagone.
L’Etape finale, qu’est-ce vous voulez dire par là ?
Je veux dire que la France veut ramener à tout prix le Mali dans le giron des pays soumis en œuvrant pour la chute du régime du colonel Assimi Goita tout en montrant à d’autres potentiels dirigeants africains francophones insoumis que nul ne peut braver impunément ‘l’autorité impériale’. Mais la France n’agira pas en visage découvert, du moins pour l’instant. Pour l’heure, les valets de Macron, comme l’avait écrit le grand éditorialiste Mamadou Oumar Ndiaye (Ndrl : Notre dipub), vont faire le sale boulot en vue de parvenir à un pourrissement de la situation propice à l’exécution d’un plan contre le Mali et ses autorités. Le gel des avoirs du Mali à la Bceao espère arriver aux mêmes résultats obtenus contre Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire qui a été étouffé par les sanctions que lui avait imposées la Cedeao à l’époque. Mais ce qui a été opérant en Côte d’Ivoire ne le sera pas forcément au Mali car les contextes sont différents. Déjà, l’embargo contre le Mali risque de montrer très vite ses limites avec trois pays frontaliers que sont l’Algérie et la Mauritanie (non membres de la Cedeao) mais aussi la Guinée, membre) qui ont refusé de fermer leurs frontières (Ndlr, la Mauritanie vient finalement de céder aux pressions de la France). C’est ce qu’ont compris les chefs d’État de la Cedeao qui commencent à agiter l’idée d’une possible intervention militaire. C’est le retour de la même antienne chantée en chœur depuis la chute de l’ancien président feu IBK en 2020.
Que pensez-vous d’une éventuelle intervention militaire au Mali dès lors la Cedeao a fait allusion à sa Force en attente ?
Il est vrai que la Cedeao dispose d’un bras armé dont l’histoire remonte au début des années 90 avec la mise sur pied d’un Groupe de Contrôle du cessez-le-feu de la Cedeao, l’Ecomog, précipitée par la guerre civile au Liberia. D’abord Force d’interposition, la Force armée de la Cedeao s’est muée en Force militaire de réaction rapide. Chaque État membre s’est engagé à mettre en place au sein de ses forces armées des unités en état d’alerte prêtes à se déployer dans le cadre de cette force de réaction rapide. Toutefois, on est en droit de se demander ce qui fonderait la légitimité de la Cedeao à éventuellement intervenir au Mali dans la mesure où le mécanisme de l’organisation destiné à assurer la sécurité et la paix collectives et dénommé «Mécanisme de Prévention, de Gestion, de Règlement des Conflits, de Maintien de la Paix et de la Sécurité» n’a pas prouvé son efficacité en amont de la crise malienne. Où était la Cedeao quand le Mali s’effondrait ? L’organisation sous-régionale est toujours muette quand les chefs d’Etat tripatouillent les constitutions nationales, violent les droits de l’homme et limitent l’expression démocratique dans leurs pays. Il s’y ajoute que la plupart des chefs d’Etat de la Cedeao manquent sérieusement de crédibilité parce qu’étant eux-mêmes illégitimes et vomis par leurs propres peuples. Il est temps pour la Cedeao d’admettre que les coups d’Etat constitutionnels sont tout aussi porteurs d’instabilité que les coups d’Etat militaires. Ils sont à loger à la même enseigne, désormais. La cohérence et la crédibilité de l’organisation sont à ce prix. Par ailleurs, vendredi, les Maliens ont procédé à une démonstration de force sur toute l’étendue de leur territoire, pour apporter une cinglante réplique à la Cedeao et à la France, pour leur signifier que seul le peuple est souverain et que ce peuple est en accord avec la junte. Cette adhésion populaire doit amener la Cedeao à se remettre en cause et à revoir ses sanctions car, en définitive, on ne peut pas être plus royaliste que le roi. Elle devra également les dissuader de toute intervention armée d’autant plus que le Mali n’est plus seul, avec la redynamisation de la coopération militaire avec la Russie qui, contrairement à ce que certains pensent, s’ancre dans une longue tradition. Le président russe, Vladimir Putin, est un allié de taille qui sait défendre ses amis, dissuader et décourager les velléités de n’importe quelle puissance. Le président Assad de la Syrie ne serait plus là aujourd’hui sans le soutien décisif de l’homme fort du Kremlin. C’est dire que le colonel Goita n’est pas un novice. Mais Paris n’abdiquera pas pour autant. A défaut de faire partir le colonel, elle pourrait abattre une autre de ses cartes maitresses en s’installant définitivement au Nord du Mali, en encourageant une partition de fait du pays.
Pour vous, la Cedeao doit décrypter le message de vendredi dernier du peuple malien massivement soutenu par les peuples d’Afrique…
Oui ! Il revient à la Cedeao de décrypter non seulement le message du peuple malien mais aussi celui des peuples de la Cedeao. Et de continuer à travailler avec les autorités de la transition en recherchant un équilibre entre les intérêts du peuple malien et les principes fondamentaux de l’organisation. Eu égard à tout ce qui précède, il apparait clairement que la Cedeao a besoin de changer de fusil d’épaule en prenant les bonnes décisions pour l’intérêt exclusif des peuples. Elle devrait se focaliser davantage sur la bonne gouvernance et l’Etat de droit, la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent, la promotion d’institutions démocratiques dans chaque État membre, mais aussi et surtout, déclarer sans ambages que le troisième mandat est anticonstitutionnel. C’est à ce prix qu’elle retrouvera sa vocation originelle de Cedeao des peuples.
LES PÊCHEURS DE MBOUR ÉTALENT LEUR DÉTRESSE EN GUINÉE BISSAU
Les pêcheurs de Marée glacée de la Petite Côte ont fait face à la presse ce samedi pour dénoncer jusqu’à leur dernière énergie la cherté des licences de pêche mais aussi l’injustice dont ils sont victimes par rapport aux gardes côtes bissau-guinéens
Etienne NDIAYE (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 18/01/2022
Les pêcheurs de Marée glacée de la Petite Côte ont fait face à la presse ce samedi pour dénoncer jusqu’à leur dernière énergie la cherté des licences de pêche mais aussi l’injustice dont ils sont victimes par rapport aux gardes côtes bissau-guinéens. Face à cette détresse, ces pêcheurs en appellent à l’intervention des autorités étatiques du Sénégal pour que cesse vite cette maltraitance infligée par nos voisins lusophones du sud. Un arrêt de travail ne serait pas de trop, avertissent-ils.
La détresse des pêcheurs sénégalais en Guinée Bissau ne date pas d’aujourd’hui. Au lendemain de l’affaire du rapt de gardes côtes bissau-guinéens le mois dernier et qui découlait de cette situation, le collectif des pêcheurs de la marée glacée était monté au créneau pour lancer un cri de détresse.
En résumé, ces pêcheurs s’indignaient du racket éhonté dont ils disaient faire l’objet dans le pays du président Emballo. Ils en avaient profité pour inviter les autorités sénégalaises à régler définitivement avec leurs homologues du sud cette question des zones de pêche. Quelques semaines après, c’est la même rengaine chez nos braves pêcheurs qui sont traités comme des parias par nos voisins lusophones. La situation, loin de se décanter, se complique pour eux. A les en croire, même ceux qui possèdent des licences de pêche en bonne et due forme, sont victimes d’arrestations non justifiées.
En plus, ils sont victimes d’actes de barbarie quand ils sont arrêtés par les gardes côtes qui leur infligent des amendes allant d’un million à un million cinq cent mille Frs CFA, se désolent –ils. C’est là une situation grave car les autorités sénégalaises sont dans un mutisme incompréhensible, pour ne pas dire complice, de leur avis. N’en pouvant plus de vivre cette galère, ces acteurs de la pêche lancent un appel aux autorités pour qu’elles diminuent le coût des licences de pêche qui tournent autour de 600 mille francs CFA. «Nous voulons que l’État nous vienne en aide en allant discuter avec les autorités bissau-guinéennes pour que les coûts des licences de pêche soient revus à la baisse », a plaidé Babacar Seck. Ce dernier de souligner les multiples difficultés auxquelles ils sont confrontés en Guinée Bissau, précisant que jusqu’à présent il y a des bateaux qui sont retenus dans ce pays et les Bissau-Guinéens exigent d’eux la somme de trois millions de nos francs.
Pour sa part, le capitaine de bateau, Modou Mbacké Dia a fait savoir que même disposer d’une carte en bonne et due forme n’empêche pas d’être arrêté par les gardes côtes bissau-guinéens. « Ils nous arrêtent sans motif valable et quand on essaie de riposter, ils nous menacent et saisissent nos marchandises sans qu’on ait où se plaindre. En 2018, ils ont arrêté deux de mes bateaux et l’un est toujours entre leurs mains alors que j’ai payé pour chaque bateau 1 million trois cent mille » se désole-t-il.
Au cours d’un point de presse organisé ce week-end, les pêcheurs ont demandé à l’État du Sénégal de les accompagner en prenant en charge leur suivi médical, mais surtout à discuter avec les autorités bissau-guinéennes pour que leurs conditions de travail soient améliorées. « Chacun d’entre nous possède une entreprise qui embauche beaucoup de jeunes et nous sommes fatigués des tracasseries que nous subissons en Guinée Bissau. Donc il est temps que l’État nous vienne en aide » dit-il. C’est pourquoi, il informe que si ces problèmes persistent, ils n’écartent pas de ne plus aller en mer pour trouver du poisson.
Pour régler définitivement ce problème entre les pêcheurs sénégalais et les autorités bissau-guinéennes, les pêcheurs lancent un appel aux autorités sénégalaises pour que ces dernières les accompagnent.
UN NAVIRE TRANSPORTANT DES MUNITIONS DE GUERRE ARRAISONNÉ PAR LA DOUANE
Non contents d’avoir pulvérisé la barre de tous les précédents records en matière de recettes (1.177 milliards CFA), les hommes du colonel Abdourahame Dièye viennent de s’illustrer encore de fort belle manière dans la lutte contre le terrorisme
Dans la lutte contre le terrorisme, le trafic d’armes et de munitions, la Douane sénégalaise vient de réussir une belle opération en ce début d’année. Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, des gabelous en patrouille en haute mer ont arraisonné un navire Guyanais transportant trois conteneurs de munitions de guerre. La valeur de cette cargaison est estimée à près de trois (03) milliards cfa. Le capitaine du navire et l’ensemble des membres de l’équipage, qui sont de nationalité ukrainienne, ont été arrêtés par les fusiliers-douaniers.
Non contents d’avoir pulvérisé la barre de tous les précédents records en matière de recettes (1.177 milliards CFA), les hommes du colonel Abdourahame Dièye viennent de s’illustrer encore de fort belle manière dans la lutte contre le terrorisme et contre tous les trafics. Cette fois-ci, il s’agit plus précisément de munitions de guerre.
Dans la nuit de jeudi à vendredi 14 janvier dernier, renseigne un communiqué du bureau des relations publiques et de la communication de la douane, les soldats l’économie se sont transformés en fusiliers marins (commandos) en faisant irruption dans un navire étranger dont la présence sur nos côtes était suspecte.
Une fois à bord du navire dénommé « Eolika » battant pavillon guyanais, les douaniers ont découvert une importante cargaison de munitions de guerre (pour mitrailleuses et autres Kalachnikov) éparpillée dans trois conteneurs. Interpellé sur leur présence au large des côtes sénégalaises, le capitaine du navire, de nationalité ukrainienne, a déclaré être venu pour se ravitailler au Port le plus proche qui se trouve être celui de Dakar. Ravitailler en quoi ?
Aussi bien le capitaine du bateau que les autres membres de l’équipage n’ont pas réussi à convaincre les fusiliers marins de la Douane. En somme, ils ont tenu des déclarations évasives et incohérentes. Mieux ces derniers jours, et chaque sortie en mer, les patrouilleurs de la Douane sénégalaise ont pu constater que le bateau « mouillait » au même endroit.
En procédant à un contrôle administratif, les douaniers ont également constaté que le bateau ne disposait d’aucun document fiable ou autorisation de navigation dans les eaux sénégalaises. Pour mener à bien cette belle prise, les douaniers ont sollicité le concours des autres unités spécialisées telles que l’Armée, la Gendarmerie et les Sapeurs-pompiers.
Après expertise et évaluation, il est apparu que la valeur des munitions de guerre contenues dans les trois conteneurs saisis s’élève à trois milliards de francs environ. Les membres de l’équipage sont entre les mains de la gendarmerie où l’enquête suit son cours. Un grand bravo à nos gabelous !
JOUER COMME DE VRAIS LIONS !
L’équipe du Sénégal descend ce mardi 18 janvier sur la pelouse du stade omnisports Kouekong de Bafoussam, pour son troisième et dernière rencontre de la poule B de la CAN 2021 au Cameroun contre le Malawi
DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX ABDOULAYE THIAM ET OMAR DIAW |
Publication 18/01/2022
(BAFOUSSAM, Cameroun) - Le Sénégal livre ce mardi 18 janvier au stadium omnisports Kouekong de Bafoussam, son dernier match de groupe B face au Malawi. Une ultime sortie pour assurer la première place du groupe mais aussi pour convaincre et continuer d'assumer le statut de grand favori de cette CAN au Cameroun. Avec le retour de Covid des joueurs moteurs et un groupe pour la première fois au complet, les Lions ont désormais tous les atouts en main pour donner un véritable envol à leur campagne et surtout donner un message clair à ses futurs adversaires.
L’équipe du Sénégal descend ce mardi 18 janvier sur la pelouse du stade omnisports Kouekong de Bafoussam, pour son troisième et dernière rencontre de la poule B de la CAN 2021 au Cameroun.
Après une victoire étriquée lors de son entrée en compétition contre le Zimbabwe et un match nul blanc (0-0) face à la Guinée, les Lions aborderont cette ultime sortie avec une nouvelle approche. Il s'agit non seulement de tenir son rang en gagnant mais surtout de convaincre. Il faut dire que, malgré la pléthore de stars dont dispose Aliou Cissé, le sélectionneur national, l'on attend encore un peu plus de Sadio Mané et de ses coéquipiers. Jusqu'ici l'équipe du Sénégal est, en effet, loin de faire l'unanimité.
Nombre d'observateurs ont, en effet, l'impression que ceux-ci ont du mal à assumer leur statut de gros favoris de la compétition qu'on lui prête. Même si par ailleurs, on peut relever ce sort qui s'est abattu d'entrée de CAN sur la Tanière qui a été amputée de plusieurs de ses joueurs après de nombreux tests positifs, dont le défenseur Kalidou Coulibaly, le milieu de terrain Idrissa Gana Guèye, le gardien Edouard Mendy et de son adjoint Alfred Gomis.
A quelques heures de cette rencontre, le sélectionneur Aliou Cissé pouvait finalement pousser une bouffée d'oxygène en récupérant sauf Ismaila Sarr, la quasi-totalité de ses joueurs. Il dispose, aujourd'hui, toutes les cartes en main pour lancer l'offensive et permettre à ses joueurs de se libérer et de pouvoir jouer, comme de véritables Lions qui sautent sur leur proie et la dévorent. Considéré comme le petit poucet de cette 33e CAN, l'équipe du Malawi dont la plupart évoluant au pays, a fini de montrer qu'elle était une équipe joueuse et solidaire. Surpris d'entrée par la Guinée, elle n'avait pas tardé à entrouvrir un chemin qui mène vers la qualification pour les huitièmes de finale en renversant le Zimbabwe (2-1). L’objectif majeur sera donc de prendre un point face au Sénégal pour entrevoir une qualification.
GAGNER, CONVAINCRE ET ENVOYER UN MESSAGE
Face aux Flammes de Malawi, le sélectionneur national. Aliou Cissé n'a pas d'alternative. Il devrait aligner la meilleure équipe possible. Dans cette optique, il aura besoin de lancer dans le bain ses cadres tels le capitaine Kalidou Koulibaly, le portier Edouard Mendy ou l'attaquant Famara Diédhiou qui n'ont encore aucun match dans les jambes. Cela, en perspective des matches couperets et décisifs des 8e de finale, quarts, demies et finale. D'ici là, le technicien sénégalais aura besoin de retrouver des certitudes sur le plan tactique, de rassurer et surtout de lancer un message clair à ses futurs adversaires. En clair, l'équipe sénégalaise a tout simplement l'obligation de rendre une meilleure copie et en même temps surveiller ses arrières sachant que le moindre faux pas pourrait permettre au Syli de Guinée qui totalise le même nombre de points (une victoire et une défaite) et même son adversaire du jour de le doubler. Donc, la perte de cette précieuse première place. Les Lions qui joueront à 17h Gmt pour la première fois sous une température nettement plus clémente que celle de ses deux dernières sorties avec tout ce qu'il a pu entraîner en termes de désagréments sur le plan physique. C'est aussi un temps assez favorable pour une bonne expression d'un jeu de qualité.
JOUER UN BEAU MATCH DE FOOTBALL
On joue contre une équipe qui, sur le papier, paraît moins expérimentée, mais qui a mérité sa place en Coupe d’Afrique. C’est donc une équipe qui va se battre
DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX ABDOULAYE THIAM ET OMAR DIAW |
Publication 18/01/2022
On joue contre une équipe qui, sur le papier, paraît moins expérimentée, mais qui a mérité sa place en Coupe d’Afrique. C’est donc une équipe qui va se battre. Nous aussi, nous sommes prêts à nous battre avec nos armes. On va prendre ce match comme on a pris tous les autres, des qualifications à la phase finale.
LE REGARD DE L’ADVERSAIRE
Je ne sais pas comment ils nous regardent. S’ils lisent la presse, peut-être, ils vont dire qu’on est prenables. Mais s’ils regardent sur le terrain, je ne pense pas parce qu’encore une fois, c’est une façon de voir les choses. Moi, j’ai une vision de défenseur, on est parvenus à garder nos cages inviolées. Malgré tout ce qu’on peut dire, on reste solides. On a des principes, un coach qui sait ce qu’il fait. Et je ne pense pas que les joueurs se fassent amadouer par ça. Ils savent très bien qu’on va affronter une grosse équipe qui est prête à se battre. Et c’est normal qu’elle ait confiance. On va donc jouer un beau match de foot, et que le meilleur gagne.
DIFFERENCE ENTRE LES COMPETITIONS AFRICAINES ET EUROPEENNES
C’est un contexte différent avec des conditions totalement différentes. On peut parler du climat, des terrains et de plein d’autres choses. Mais pour le coup, je prends beaucoup de plaisir. La chose que j’aime le plus, et c’est important qu’on arrête de dire petit poucet, c’est que le niveau est très homogène et très resserré. N’importe qui peut battre n’importe qui. La compétition est donc intéressante à jouer. Ce qui fait aussi que je prenne du plaisir à la jouer.
COMPORTEMENT DE LA DEFENSE
J’aurais pu faire dans la langue de bois. Mais pour être honnête, j’ai eu totalement confiance avec la défense qu’on avait lors du premier match. Ça s’est bien passé parce qu’on n’a pas pris de but. Maintenant forcément, c’est un gain de qualité parce qu’on a un potentiel ballon d’or avec Edouard (Mendy) et le ministre de la défense qui revient avec Kalidou (Koulibaly). Donc, j’en suis très content. Je suis aussi content de ce qui a été fait défensivement et faut féliciter tout le monde. Donc, on est sûr de nos forces défensives. Maintenant qu’on est au complet derrière, on va aller tous ensemble.
NOMINATION D’EDOUARD MENDY COMME MEILLEUR GARDIEN DE FIFA THE BEST
Je suis content parce qu’il mérite un trophée individuel cette année parce qu’il a remporté la Ligue des Champions. Il a été surperformant. Je pense vraiment qu’il méritait un rôle plus important au ballon d’or. Donc je pense que The Best sera sa consolante. En tout cas je le crois et je l’espère.
FINIR PREMIERS DE LA POULE
C’est un Aliou Cissé visiblement rassuré de pouvoir compter sur l’ensemble de son effectif qui a fait face à la presse hier, lundi 17 janvier au centre de performance Tagidor Garden qui fait office de tanière des Lions
DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX ABDOULAYE THIAM ET OMAR DIAW |
Publication 18/01/2022
(BAFOUSSAM, Cameroun)- C’est un Aliou Cissé visiblement rassuré de pouvoir compter sur l’ensemble de son effectif qui a fait face à la presse hier, lundi 17 janvier au centre de performance Tagidor Garden qui fait office de tanière des Lions. Premier du groupe B avec 4 points, le même nombre que la Guinée qui affronte le Zimbabwe à Yaoundé, le sélectionneur national affiche son ambition de terminer premier de la poule. Pourtant autant, il appelle ses joueurs à faire preuve d’humilité et de respect vis à vis de l’adversaire.
Coach, êtes-vous d’avis que vous allez vers un match crucial demain (aujourd’hui) face au Malawi ?
Crucial ? Je pense que c’est un mot très fort. Je dirais que c’est un match important pour notre qualification. Nous avons envie de finir premiers de cette poule-là pour plusieurs raisons. Et pour que cela puisse se faire, il faut effectivement que l’on empoche les 3 points. Nous préparons ce match-là avec beaucoup de sérénité et de sérieux. Nous avons aujourd’hui la joie de retrouver l’ensemble de notre effectif qui est au complet. C’est très bien pour le mental et pour les choix à faire pour ce match.
Avec la configuration actuelle, souhaitez-vous terminer premier ou juste se qualifier à tout prix ?
Les deux premières places sont importantes pour nous. Se qualifier pour les huitièmes de finale et finir premiers de notre poule. Bien sûr nous savons que nous allons faire face à une équipe motivée, qui va jouer avec ses valeurs. S’y ajoute aussi le fait qu’ils ont des individualités devant capables de faire la différence. Donc, je me tue à le dire à chaque fois, qu’il n’y a plus de petits poucets sur le continent africain. Souvent, on parle de favoris mais en réalité, le football d’il y’a 20 ans est différent de celui d’aujourd’hui. On a vu les résultats dans ce début de Can. Donc, c’est important aussi d’avoir l’ensemble de son effectif à sa disposition. Et aujourd’hui, ça nous permet effectivement de pouvoir avoir plus de choix pour constituer la meilleure équipe.
Quel est le mot d’ordre si on sait que les grosses cylindrées ont peiné devant les petits poucets ?
Je crois que le mot d’ordre de ce groupe et de cette CAN-là, c’était d’abord la confiance. Mais cette confiance-là, on l’acquiert à force de gagner des matches, à force de voyager partout dans le continent africain et de rencontrer tout type de football. Par rapport aux résultats que nous faisons, l’ambition n’a pas changé. Nous restons ambitieux, nous voulons aller jusqu’au bout de cette compétition. Malgré tout ce qui a pu nous arriver au début du tournoi, on n’a jamais cherché d’excuses. C’est la réalité du moment. Le peuple sénégalais nous regarde, il était important de leur dire ce qui se passe dans la tanière, dans leur équipe nationale. Parce que c’est ça, notre rôle. Mais en aucun cas, on a cherché des excuses. Donc, je parle bien d’ambitions et puis bien sûr d’humilité. Parce que comme je l’ai toujours dit, nous respectons tout le monde. Parfois on me dit même que je manque d’ambitions. Mais, c’est l’expérience que j’ai engrangé en tant que footballeur et en tant qu’entraîneur qui me permet de dire qu’il n’y a plus de petites équipes. Les soi-disant favoris comme nous et les petites équipes qui travaillent tous les jours et qui sont cohérentes et qui ont aujourd’hui en leur disponibilité l’ensemble de leurs joueurs, la différence n’est plus conséquente comme il y a 20 ans ou 30 ans. Donc, tous les matches seront difficiles. En tout cas, nous avons cette humilité de savoir que le match sera aussi difficile que celui contre la Guinée et celui contre le Zimbabwe. Mais je sens des garçons prêts et surtout qui veulent aller loin dans cette compétition.
Les critiques que vous essuyez sont perçues comme une motivation supplémentaire ou une pression inutile ?
Moi, je ne suis pas quelqu’un de borné. Je suis quelqu’un d’ouvert. La critique je l’accepte, qu’elle soit constructive ou pas Aujourd’hui, nous parlons tous de la même chose, différemment peut-être. Alors d’où que ces critiques peuvent venir, je les écoute attentivement. Après, avec mon intelligence et mon vécu en tant qu’ancien footballeur et en tant qu’entraîneur, je peux filtrer ce qui est bon et ce qui est mauvais. Parce que tout n’est pas mauvais. Donc, s’enfermer et se bunkeriser dans son esprit n’est pas une bonne chose. Quand vous êtes à la tête d’une équipe nationale, on doit savoir qu’elle appartient au peuple. Les Sénégalais ont le droit d’avoir leur point de vue. Et je le respecte totalement. Maintenant sur ces deux matches là, je ne peux pas être satisfait de notre deuxième période contre le Zimbabwe. On en a parlé avec les garçons. Sur la première période aussi contre la Guinée, on a eu à en discuter. Nous sommes tous conscients de ça. Aujourd’hui, les garçons sont prêts à continuer à travailler pour se bonifier et aller de l’avant. En tout cas nous sommes confiants.
Qu’en est-il du cas Kalidou Koulibaly qui, depuis le 1erdécembre dernier, n’a joué aucun match de compétition ?
Koulibaly, c’est vrai que ça fait pratiquement un mois qu’il n’avait pas compéti. Il est arrivé en sélection le 27 décembre. Don, il a pu bien travailler avec le préparateur physique pendant 10 jours. Arrivé ici malheureusement, il a été testé positif au coronavirus. Mais en réalité, il n’avait pas de symptômes qui lui empêchaient de s’entraîner. Il n’était pas avec le groupe de performance mais son niveau athlétique est plutôt intéressant. On en a parlé avec le préparateur physique. Je pense qu’il sera apte pour le match de demain (aujourd’hui, NDLR).
N’est-ce pas une consigne que vous avez demandé à votre axe central qui ne fait que des relances longues ?
Je pense que verticaliser le jeu fait partie du football africain. J’essaye de leur faire comprendre qu’il faut aussi trouver le juste milieu. Aujourd’hui, nous avons des joueurs qui, offensivement, sont capables de faire la différence. L’objectif aussi, c’est de leur donner le ballon. Moi, je ne prône pas un football trop latéral. Je veux vraiment que le jeu aille de l’avant. La réflexion du joueur aussi est importante, essayer d’avoir cet équilibre-là. Ce qui est important, c’est qu’ils puissent s’appliquer techniquement. Mais il n’y a pas de consigne demandée aux joueurs en ce sens. Tant qu’on peut construire, préparer et verticaliser, ça me va très bien.
Etes-vous satisfait du jeu produit par votre équipe ?
Ça fait maintenant deux ou trois ans que nous sommes en train de travailler pour avoir une équipe compétitive pour cette CAN-là. On est allés chercher des joueurs qui nous manquaient pour renforcer l’équipe. Au niveau du jeu, c’est sûr et certain que si vous perdez certains joueurs, il va falloir mettre en place un collectif bien huilé. L’équipe du Sénégal a beaucoup changé par rapport au dernier match contre le Congo, où on a perdu Ismaïla Sarr, Krépin Diatta. Là, sur le premier match, il n’y avait pas Edouard (Mendy) et (Kalidou) Koulibaly. C’est vrai qu’il est difficile à un moment donné de trouver une cohérence dans le jeu par rapport à ces joueurs qui avaient l’habitude de faire 3 ou 4 matches ensemble. Ça a été un recommencement avec les nouveaux joueurs qu’il faut motiver et encourager. Parce qu’ils n’ont pas cette expérience du haut niveau. Mais au niveau du jeu, il n’y a pas à se cacher, on peut s’améliorer vu la qualité individuelle que nous avons par rapport aux joueurs. Mais je n’ai pas d’inquiétudes là-dessus. Je suis convaincu qu’on s’améliorera.
Comment jugez-vous le rendement de votre portier Seyni Dieng ?
C’est l’occasion de féliciter Seyni Dieng. Il a su faire ce dont on attendait de lui. Quand vous convoquez 28 joueurs, c’est que tout le monde doit être prêt. Seyni l’a été, il a fait de grosses performances comme toute la défense. Sur l’assise défensive, on est satisfaits parce qu’on a joué deux matches sans prendre de but. Et Seyni a été très important dans cette performance-là.
Quelle a été l’ambiance dans la tanière quand vous avez appris que tout le monde était négatif ?
Rassuré. Parce qu’il n’y a rien de plus important que la santé. Le football, c’est notre passion et nous l’aimons, mais la santé est primordiale. Et aujourd’hui, savoir que tous nos garçons qui étaient malades, reviennent d’abord en bonne santé, est vraiment rassurant.
Quelles sont les nouvelles d’Ismaïla Sarr ?
Ismaïla va bien. Sa récupération se passe très bien. C’est un garçon sérieux, très professionnel. Aujourd’hui, nous espérons d’ici une semaine ou dix jours pouvoir le récupérer dans le groupe. C’est un garçon très important dans notre animation offensive. Et l’avoir avec nous, c’est un plus. Nous prions qu’il revienne vraiment en bonne santé et prêt à jouer.
Pourquoi insistez-vous sur la position axiale de Sadio Mané ?
Sur le plan tactique, oui, on peut penser que Sadio peut venir descendre un peu dans les couloirs parce qu’avec les absences d’Ismaïla et de Krépin nous manquons de la percussion. Mais on est venus ici avec des certitudes dans notre 4-4-2 qui nous a valu beaucoup de bons résultats. On a marqué beaucoup de buts et on en a pris que très peu. J’aurais pu changer de système mais on a voulu garder notre style de jeu et notre stratégie tactique. On est bien conscients que dans un 4-4-2, il faut quand même avoir de la percussion sur les côtés. Ça nous a manqué lors des deux matches, même si les joueurs qui étaient là, n’ont pas été mauvais. Que ça soit Bouna, Mame Baba ou Keïta Baldé, ils ont fait ce qu’ils avaient à faire.
Avec le retour de tous vos joueurs, ne pensez-vous pas que vous ferez face à un problème au moment de choisir l’équipe de départ ?
Vaut mieux avoir plusieurs choix que de ne pas en avoir du tout. Il y a deux jours, j’étais là pour dire que pour construire une équipe, c’était très compliqué. Aujourd’hui, on a l’ensemble du groupe. C’est un problème de richesse. Tant mieux, c’est à moi de faire les bons choix. Mais comme je l’ai dit aussi, le groupe tout entier est conscient. Tout le monde sait que dans les périodes où nous vivons tout le monde doit être prêt. Les 11 qui débutent, mais aussi ceux qui ne débutent pas. Je loue la mentalité de ce groupe en termes de travail mais aussi en termes d’état d’esprit. Donc, je pense que cette solidarité, on l’aura et les 11 qui seront alignés, donneront le maximum tout comme les autres qui rentreront sur le terrain.