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21 juin 2025
LOCALES 2022, UN DUEL SOUS HAUTE TENSION À LA MÉDINA
A la Médina, Bamba Fall fait face à Cheikh Tidiane Ba. Un duel qui s’annonce palpitant entre deux enfants de la Médina, Xaley Médine, comme chantE, Youssou Ndour.
A la Médina, Bamba Fall fait face à Cheikh Tidiane Ba. Un duel qui s’annonce palpitant entre deux enfants de la Médina, Xaley Médine, comme chantE, Youssou Ndour.
Ahmadou Bamba Fall a été, jusqu’en avril 2014, 4e adjoint au maire de la commune de Médina. Adjoint d’un maire avocat international, à qui, le temps faisait défaut, il en était venu à manager la commune par une délégation de signature que feu Maître Birame Sassoum Sy lui avait livrée. Le décès de M. Sy, le 9 février 2014, a sans doute changé le cours de son destin. À la suite du mois d’intérim, le Conseil municipal l’a élu au poste de maire au premier tour par 44 voix contre 17.
Bamba Fall a le loisir de participer aux élections locales de la même année. Le compte à rebours était à moins de trois mois des élections. Il a été élu avec la liste dirigée par Khalifa Ababacar Sall, Taxawu Dakar. Il a ensuite déroulé son programme dans lequel figure en bonne place le pavage de la commune. On se rappelle également le combat qu’il a mené aux côtés du maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, pour que le Parti socialiste, sa formation politique dont il est en conflit avec une bonne partie des responsables, dispose de son candidat à l’élection présidentielle de février 2019. Il en sera exclu, tout comme son mentor, Khalifa Sall.
Mais Bamba Fall n’a jamais été stable dans ses relations avec l’ancien maire de Dakar. Contre toute attente, il choisit de ne pas suivre la consigne de vote de Khalifa Sall en faveur d’Idrissa Seck. Ce qui était vu comme un soutien tacite à Macky Sall. « Trahison », crient des proches du leader de Taxawu Senegaal. Avec ces Locales, ils ont tenté quand même de recoller les morceaux parce que le maire sortant de Médina espérait être le candidat de Yewwi askan wi dont Khalifa Sall est membre. Désillusion. Bamba Fall a choisi d’être hébergé par la coalition Gueum sa bopp de Bougane Guèye Dani. Il fait face à celui qu’il considère comme « nain politique », Cheikh Ba. « Tant que je veux la mairie, les Médinois vont me la confier », a-t-il l’habitude de déclarer. Le 23 janvier, on verra si les bulletins de Bamba seront partout.
Cheikh Tidiane Ba, mais si…
Jusqu’en 2014, Cheikh Tidiane Ba était dans l’ombre. C’est à partir de cette année, lorsque le président de la République l’a propulsé à la tête des Impôts et domaines, en remplacement d’Amadou Ba, que l’enfant de la Médina a été révélé au grand public. C’est plus tard, en juin 2019, qu’il a été nommé Directeur de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc). L’appétit venant en mangeant, il se lance en politique et lorgne le fauteuil de Bamba Fall. C’est qu’entre-temps, beaucoup de ténors du parti présidentiel ont laissé des plumes face à Bamba Fall. Maïmouna Ndoye Seck, Papa Abdoulaye Seck, Seydou Guèye… tous ces ministres n’ont pu incliner la balance.
Cheikh Ba surfe sur un vide que Macky Sall veut combler. Avec un nouvel homme. Un nouveau coffre-fort aussi qui lui vaut le surnom de « Messi ». « Aucun sacrifice de ma part ne sera de trop pour la Médina et pour accompagner le Président Macky Sall dans ses politiques publiques visant un mieux-être pour les Sénégalais. Si faire de la politique est synonyme d’engagement au profit de sa communauté, j’y suis donc déjà depuis bien longtemps », déclarait Cheikh Ba.
Avec son mouvement And Defar Médina, Cheikh Ba s’était très tôt rangé du côté de la mouvance présidentielle. Aujourd’hui, il a été investi tête de liste de la coalition Benno bokk yaakaar (Bby) pour détrôner Bamba Fall à la Médina. L’ancien élève du Prytanée militaire de Saint-Louis, il passera par la prestigieuse Ecole nationale d’administration (Ena). Très présent sur les réseaux sociaux, Cheikh Tidiane Ba a osé le pari de la disponibilité de l’information fiscale bien libellée et partagée. Plus qu’un devoir professionnel, l’aventure devient une passion, qu’il devait encore partager avec les Sénégalais pour qui il souhaite transmettre « la culture du fisc ». Mais pour le 23 janvier, il ne sera pas question de fisc, mais de risque pour lui. « Messi », dit-on. Mais si Ba ne parvient pas à battre Bamba Fall...
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LE RÉSUMÉ DE L'ACTUALITÉ DE CE JEUDI SUR ZIK FM
Votre revue de resse en wolof de ce mercredi 19 janvier 2022 présentée par Ahmed Aidara
Revue de Presse Wolof du Mercredi 19 Janvier 2022 sur la Rfm par Mamadou Mouhamed Ndiaye
APPROVISIONNEMENT CORRECT DU MALI : UNE MISSION MINISTÉRIELLE À CONAKRY POUR DÉBLAYER LE TERRAIN
L’approvisionnement correct de notre pays en produits de première nécessité est l’une des priorités des autorités de la Transition depuis que la Cedeao et Uemoa ont décidé de placer le Mali sous embargo économique et financier
AMAP |
Envoyé spécial Cheick M. TRAORÉ |
Publication 19/01/2022
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a conduit, lundi, à Conakry (Guinée), une forte délégation qui été reçue par le président de la Transition, Mamadi Doumbouya, à qui elle a fait le point des travaux effectués par les parties malienne et guinéenne, afin d’assurer le trafic régulier des marchandises vers notre pays (Lire la suite sur : lessor.ml)
L’approvisionnement correct de notre pays en produits de première nécessité est l’une des priorités des autorités de la Transition depuis que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) ont décidé de placer le Mali sous embargo économique et financier avec à la clé la fermeture des frontières avec les pays voisins. Pour relever ce défi, le gouvernement a pensé recourir au port de Conakry en Guinée qui est d’ailleurs le plus proche de Bamako.
La délégation malienne comprenait le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, le ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko et celui des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré.
Des membres du Conseil national de la Transition (CNT, parlement transitoire), des opérateurs économiques dont le président de la Chambre de commerce et d’Industrie du Mali (CCIM), Youssouf Bathily, font également partie de la délégation dépêchée par le chef de l’État, le colonel Assimi Goïta.
L’objectif de la mission est d’exprimer la reconnaissance des autorités et du peuple maliens au président de la Transition de la République de Guinée pour avoir refusé de fermer ses frontières avec le Mali, refusant ainsi d’appliquer les décisions prises par les dirigeants de la Communauté economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union monétaire et économique ouest-africaine (UEMOA).
Le Mali et la Guinée explorent les voies et moyens pour assurer l’approvisionnement correct et régulier du marché malien en denrées de première nécessité et autres produits, à partir du port de Conakry. Cela, en vue de faire face aux sanctions imposées au peuple malien par la Cedeao et l’Uemoa lors de leurs sessions extraordinaires tenues le 9 janvier dernier à Accra (Ghana).
En clair, il s’agit de prendre des mesures immédiates et pratiques pour convoyer les marchandises maliennes déjà disponibles au niveau de ce pays. Et de créer les conditions nécessaires pour accueillir les cargaisons et les navires qui sont orientés vers le port de Conakry afin d’assurer l’approvisionnement correct et diligent du marché national.
C’est dans cette perspective que la délégation malienne a été reçue avec tous les honneurs, à son arrivée au Palais Mohamed V, par le président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya. Le dirigeant guinéen s’est dit très heureux d’accueillir ses hôtes du Mali, qui avec la Guinée, ne font qu’un seul. «Nous assumons notre amitié et notre fraternité avec le Mali quelles que soient les conséquences. Je vous demande de vous mettre à disposition pour identifier les voies et moyens pour satisfaire la demande malienne et enlever les difficultés à cet effet», a déclaré le président de la Transition guinéenne, avant de se retirer de la salle. Auparavant, il avait fait observer une minute de silence à la mémoire de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, décédé le dimanche 16 janvier à Bamako.
PLUS de 60 VERS LA GUINÉE - La séance de travail tenue à huis clos a permis aux deux délégations d’explorer les voies et moyens nécessaires pour ravitailler le Mali à partir du port de Guinée. Pour davantage cerner leurs sujets, des comités restreints ont été formés selon les domaines d’intervention des membres des deux délégations. Au finish, on peut dire que les échanges ont été visiblement à la hauteur des attentes, à en croire le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali. «Les autorités guinéennes étaient pressées de nous accueillir. Elles ont exprimé leur entière disponibilité à nous accompagner dans ce processus à court, moyen et long termes, notamment en matière d’infrastructures structurantes pour multiplier les corridors d’approvisionnement. Le seul qui existe est celui reliant Bamako-Conakry en passant par Siguiri-Kanka-Kouremalé » a indiqué Youssouf Bathily.
« Si toutes les infrastructures en projet : routes, chemin de fer, dépôt de stockage d’hydrocarbures, grands magasins de stockage de produits de premières nécessité, des entrepôts… sont réalisés, le trafic malien pourrait basculer à 60 voire 70% vers la Guinée. C’est la capitale la plus proche et la plus viable économiquement pour nous hommes d’affaires», a ajouté M. Bathily, rappelant que 70% de nos marchandises passent, actuellement, par le port de Dakar, 20% par Abidjan.
« Les ports de Conakry, Accra au Ghana et Lomé au Togo se partagent les 10% restants », a dit le président de la CCIM.
Juste après la séance de travail, les deux délégations ont visité le port de Conakry notamment la partie où se trouvent les conteneurs. La partie malienne a eu droit à des explications sur les capacités d’accueil du port et la célérité quand à l’évacuation des marchandises qui y transitent.
Les autorités portuaires guinéennes ont assuré de leur capacité à satisfaire les besoins maliens. Cela, malgré l’urgence et la forte demande. Elles ont par exemple expliqué que le port à conteneurs a une capacité de stockage de plus de 1.600 conteneurs vides. Une surface de 30 hectares est concédée au port à 30 km de la ville pour le dépotage. L’interconnexion douanière, en vigueur dans la Cedeao, n’est pas encore effective du côté de la Guinée, selon la direction des douanes en place au niveau du port. La mise à niveau prendra moins de trois mois, ont assuré les responsables portuaires.
À son arrivée à l’aéroport international de Conakry, la délégation malienne avait été accueillie par le chef d’état-major général des armées guinéennes, le colonel Sadiba Coulibaly et l’ensemble des membres du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). «Nous avons été accueillis avec joie et honneur par le CNRD. Cela n’est guère une surprise au regard de la qualité des relations qui lient nos deux pays. Aujourd’hui, nous ne pouvons être qu’heureux et fiers que la Guinée ait décidé de ne pas fermer ses frontières avec le Mali en ces moments difficiles de notre histoire», a témoigné le chef de la diplomatie malienne, en réponse aux mots de bienvenue du chef d’état-major général des armées de la Guinée.
Auparavant, le colonel Sadiba Coulibaly a présenté les condoléances du peuple guinéen à la délégation et au peuple maliens suite au décès de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta. Qui, selon l’officier supérieur, avait refusé de fermer les frontières maliennes à la Guinée lorsque ce pays frère faisait face à l’épidémie Ebola.
Après Conakry, la délégation conduite par le ministre Abdoulaye Diop s’est envolée pour Nouakchott, en Mauritanie. Elle rencontrera, ce mardi, le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani à qui elle remettra les conclusions des Assises nationales de la refondation (ANR) et le message d’amitié et de fraternité de son homologue malien, le colonel Assimi Goïta.
UN DIAGNOSTIC SANS COMPLAISANCE DE LA JUSTICE FONCIÈRE
La rentrée solennelle des Cours et Tribunaux du mardi 18 janvier 2022 a permis de revenir sur les conflits fonciers qui se multiplient. Une énorme menace sécuritaire que le chef de l'État, Macky Sall a regretté
La rentrée solennelle des Cours et Tribunaux a eu lieu hier, mardi 18 janvier 2022, avec comme thème : «Justice et conflits fonciers : application de la loi sur le domaine national». Une occasion pour tous les intervenants de revenir sur les conflits fonciers qui se multiplient. Le président de la République, Macky Sall, tout en rappelant les raisons qui ont motivé la non-application des conclusions de la réforme foncière, a regretté le foisonnement des conflits fonciers qui constituent une menace sécuritaire énorme. Le Premier président de la Cour Suprême, Cheikh Tidiane Coulibaly, a plaidé pour l’instauration d’une structure de veille pour éviter le pire. Prononçant le discours d’usage, le juge au Tribunal de travail hors classe de Dakar, Elizabeth Ndew Diouf Niang, a mis en cause la responsabilité des élus locaux.
CHEIKH AHMED TIDIANE COULIBALY, PREMIER PRESIDENT DE LA COUR SUPREME : «l’application de la loi sur le domaine national continue à générer de nombreux conflits»
Les Tribunaux héritent de nombreux dossiers nés de conflits fonciers issus de l’application de la loi sur le domaine national. Le rappel est du Premier président de la Cour Suprême, Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly.
Le Premier président de la Cour Suprême, Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly est formel. «L’évocation du thème de la rentrée solennelle de cette année sonne, assurément, comme une invite à la réflexion, l’introspection, autour des problématiques et défis essentiels du régime foncier sénégalais ». Pour lui, «l’application de la loi sur le domaine national continue à générer de nombreux conflits portés devant les juridictions. Les sources de conflits les plus courantes sont, en général, liées au non-respect des procédures d’affectation et de désaffectation des terres, à la contestation de décisions portant sur la mise à disposition de grandes superficies de terres à des sociétés étrangères, mais également à la fréquence des opérations d’immatriculations au profit de l’État, de terrains classés dans le domaine national suivies de leur attribution à des particuliers». Cheikh Tidiane Coulibaly est d’assurance que «les cas d’attribution de terres portant sur des superficies manifestement exagérées entrainent de nos jours de nombreux conflits constituant des menaces réelles sur la stabilité dans les communautés».
Pour le haut magistrat, «des litiges de cette nature sont fréquemment portés devant le juge de l’excès de pouvoir par des populations qui comparaissent avec la ferme conviction d’avoir été spoliées, avec la complicité de leurs élus locaux». Il cite en exemple «cette situation abusive» dans l’affectation des terres qui est perceptible dans une affaire où la Chambre administrative de la juridiction suprême a annulé la délibération d’un Conseil municipal qui avait affecté, à des investisseurs privés, un terrain à usage agricole d’une superficie de 1000 hectares. La Cour a considéré, qu’en procédant à cette affectation, l’organe délibérant de la commune avait méconnu les droits d’exploitation et d’occupation des membres de la communauté, qui détenaient ces terres, en vertu de l’article 15 de la loi sur le domaine national. L’affaire concernait la commune de Mbolo Birane.
LE FONCIER, UN LEGS PRECIEUX A PRESERVER PAR LA CREATION D’UN ORGANE DE VEILLE
«Il est donc essentiel que le patrimoine foncier national soit préservé comme un legs précieux destiné aux générations futures. Cet impératif de rationalisation impose la prise de mesures urgentes visant à renforcer le contrôle des affectations consenties sur le domaine national tout en veillant au respect des prérogatives des conseils municipaux et du principe constitutionnel de la libre administration des collectivités territoriales», recommande le Premier président de la Cour Suprême. Avant de poursuivre : «il nous paraît utile d’envisager la création d’un organe administratif paritaire doté d’attributions similaires à celles de la Commission des opérations domaniales avec pour mission principale de donner un avis sur l’opportunité et la régularité de toute décision d’affectation de terres du domaine national portant sur une superficie supérieure à cinquante hectares».
Cheikh Tidiane Coulibaly rappelle aussi «qu’il serait injuste de croire que les difficultés d’application de la loi sur le domaine national procèdent uniquement des errements notés dans la gouvernance foncière au niveau de certaines collectivités territoriales». En réalité, ditil, «la pratique courante des opérations d’incorporation de terres du domaine national dans le domaine privé de l’État constitue un autre facteur d’amenuisement de la disponibilité des ressources foncières». En effet, il est noté, souligne-t-il, «que des personnes privées accèdent à la pleine propriété de terres issues du domaine national préalablement immatriculées au nom de l’État, en parvenant à transformer les baux qui leur sont consentis en titres fonciers. La mise en œuvre fréquente de ce procédé peut insidieusement dégénérer dans une forme de privatisation du domaine national, au moment où le paysan qui travaille la terre ne dispose que d’un droit d’usage, sans aucune possibilité d’appropriation».
ACCENTUER LE CONTROLE SUR L’IMMATRICULATION DES TERRES DU DOMAINE NATIONAL
«Il est clair dans l’esprit et dans la lettre de la loi de 1964, notamment en ses articles 3 et 13, que les terres du domaine national situées dans les zones des terroirs et dans les zones pionnières ne peuvent faire l’objet d’immatriculation au profit de l’État qu’en vue de la réalisation d’opérations déclarées d’utilité publique», rappelle Cheikh Tidiane Coulibaly. Il est donc nécessaire, selon lui, pour préserver le climat de paix sociale, «d’accentuer le contrôle sur les procédures d’immatriculation de terres du domaine national, lorsque celles-ci doivent faire l’objet d’attribution à des particuliers par voie de bail, notamment par l’élaboration de cahiers des charges garantissant le respect de l’intérêt commun et le développement durable». Il suggère également que «le caractère hautement social de la loi n° 2011-06 du 30 mars 2011 portant régime de la propriété foncière, qui a autorisé la transformation des permis d’habiter et autres titres similaires en titres fonciers, puisse inspirer une réforme de la loi sur le domaine national, dans le sens de conférer des droits réels sur les terres des zones de terroirs dans les cas où leur mise en valeur aura été jugée suffisante». En outre, Cheikh Tidiane Coulibaly pose le problème de l’insécurité juridique qui peut naître des dysfonctionnements de l’administration.
En effet, dit-il, «des populations attributaires de titres à usage d’habitation, en vertu des délibérations des collectivités territoriales approuvées par le représentant de l’État, construisent sur la base d’autorisations délivrées par ces dernières, après instruction technique des services de l’État». Et, «sans aucun état des lieux préalable et sans enquêtes de proximité, et donc sans indemnisation des propriétaires d’impenses, il est procédé à l’immatriculation de ces terrains à l’initiative de l’administration». Une situation à la suite de laquelle des baux sont ainsi délivrés à des particuliers qui «s’empressent d’entreprendre des procédures d’expulsion ou des procédures pénales, parfois pour occupation illégale de terrain appartenant à autrui».
Cheikh Tidiane Coulibaly regrette que cette situation ait pris des proportions inquiétantes entrainant de nombreux conflits fonciers pouvant déboucher sur de graves troubles sociaux. Cheikh Tidiane Coulibaly regrette également l’absence d’un cadastre rural ; ce qui est à la base de nombreux conflits, à cause de l’incapacité des autorités locales à maîtriser la consistance réelle des terres comprises dans les limites de leurs territoires et du défaut d’inscription des droits d’usage consentis sur le domaine. Pour lui, «en attendant l’adoption d’un dispositif moderne de cartographie des terres et d’inscription des droits qui leur sont attachés, la survenance de ces situations conflictuelles pourrait être évitée si les organes administratifs compétents s’attelaient à la mise en place, dans chaque terroir, du cadastre foncier prévu à l’article 26 du décret fixant les conditions d’application de la loi relative au domaine national».
«JE NE SUIS PAS SATISFAIT »
Le sélectionneur national, Aliou Cissé est passé aux aveux en conférence de presse d’après math entre le Malawi et le Sénégal (0-0) hier, mardi 18 janvier.
De nos envoyés spéciaux Abdoulaye THIAM et Omar DIAW |
Publication 19/01/2022
Le sélectionneur national, Aliou Cissé est passé aux aveux en conférence de presse d’après math entre le Malawi et le Sénégal (0-0) hier, mardi 18 janvier. Le coach des Lions a déclaré n’avoir pas été «satisfait» de la prestation de son équipe et de ses joueurs qui en peinent, selon lui, à reproduire leurs performances lors des séances d’entraînement une fois qu’ils sont face à leurs adversaires.
Coach, êtes-vous satisfait du contenu de votre match ce soir (hier) face au Malawi ?
Je félicite les joueurs pour la qualification. Maintenant, pour le contenu, c’est sûr et certain qu’il y a beaucoup à dire. Il est clair que nos supporters vont demander beaucoup plus que ce que nous avons fourni en première période. Je retiendrai surtout la qualification comme je l’ai dit à nos garçons. Nous avons connu des pépins au début de notre stage. C’est vrai qu’on a récupéré tous nos joueurs mais les choses ne vont pas fonctionner du jour au lendemain. Il nous faut beaucoup plus de temps. On est qualifiés et on voulait être premiers, on l’a été. Maintenant, il nous reste une semaine devant nous qui nous permettra de travailler avec le groupe qui est là. On profitera pour faire le jeu la prochaine fois.
Malgré les meilleurs joueurs que vous avez dans votre équipe, le Sénégal n’a enregistré qu’un seul but en trois matchs ?
Bien sûr que marquer un but au bout de trois journées avec les attaquants que nous avons, on est en passe de se poser des questions. C’est vrai que nous manquons d’efficacité mais je ne m’inquiète pas. Je suis conscient que nos garçons vont revenir à leur meilleur niveau. Tant qu’on se créé des opportunités, je ne démords pas. Dans la semaine, on continuera à mettre en place notre système et ça va redonner plus de confiance aux joueurs pour marquer des buts. Le ratio de but est insuffisant et nous en sommes conscients.
N’êtes-vous pas surpris par le Malawi qui vous a tenu tête comme la Guinée l’a fait récemment ?
Depuis le début de cette CAN, j’ai dit qu’il nous faut de l’humilité parce qu’elle est importante. Il faut arrêter de penser qu’on est le Sénégal avec une brochette de joueurs qui évoluent dans les clubs les plus huppés du monde et qui jouent la Champions League européenne que forcément les autres ne travaillent pas. Au contraire, ils travaillent, ils progressent. Il faut dire que ces équipes là, peuvent nous tenir tête sur un match. Peut être que si on joue dix matchs, on les battrait neuf fois mais elles nous terniront tête une fois. C’est le cas face à la Guinée et aujourd’hui contre le Malawi. Je ne suis pas forcément inquiet de la situation. On va continuer à travailler mais surtout faire de sorte que nos joueurs qui étaient malades reviennent à leur meilleur niveau.
Pourquoi tournez-vous toujours en rond pour justifier les raisons du manque d’efficacité de votre équipe ?
Il n‘y a pas de raisons à chercher. Je suis désolé mais vous avez vu ce qu’il s’est passé au début de cette compétition. Il y a aussi d’autres équipes aussi huppées que nous qui sont en difficulté. Nous sommes en difficulté parce qu’on a en face de nous des équipes qui peuvent aussi lever leur niveau de jeu. Il y a des équipes qui nous regardent, qui nous observent, qui n’ont pas envie d’être ridicules face au Sénégal. Je le répète, il faut arrêter de penser sur le prétexte qu’on a de brochettes de joueurs qui évoluent dans le haut niveau qu’on va battre tout le monde. Aujourd’hui, nous sommes qualifiés, nous sommes conscients que nous devons progresser dans le jeu. Nous allons travailler. Rien ne nous ébranle, nous savons que nous vivons des moments difficiles depuis le début de cette CAN. C’est la réalité. Je savais aussi qu’en récupérant tous mes joueurs, ce n’est pas sur un claquement de doigts que tout sera réglé. On a une semaine devant nous et nous travaillerons pour retrouver notre niveau.
Reconnaissez-vous qu’il y a un manque de rythme dans le jeu de votre équipe ?
Je suis parfaitement d’accord. Dans la construction, on a plutôt conserver sans pour autant véritablement être dangereux dans les trente dernières mètres. Sadio (Mané) était très court, il a été un peu écarté tout comme Boulaye Dia alors qu’on avait besoin d’un petit peu de liant dans le box de l’adversaire. Ce qu’on n’a pas su faire tant sur le côté gauche ou le côté droit. J’attendais qu’ils me le fassent mais ça été trop latéral. Cette verticalité là qu’on a eue contre la Guinée, on ne l’a pas eue aujourd’hui. On ne doit pas abuser de ces ballons là sur les côtés. Le football, c’est une question d’équilibre entre jouer court et jouer long. Ce sont des choses qu’on arrivait à faire, il y a quelques temps. Maintenant, on va continuer à travailler pour avancer sur ça.
Etes-vous conscient de ce qui vous attend au deuxième tour ?
Effectivement, on a bien conscience de ce qui nous attend au second tour. Mais, comme je vous le dis, j’ai un groupe compétitif avec de très grands joueurs. Ils ont tous conscients que ce que le monde du football, y compris les journalistes, attendent, ils ne le voient pas. On va se bonifier et les garçons sont présents. Mais, si vous me demandez si je suis satisfait des trois matches que nous venons de livrer, je vous dit non ; je ne suis pas satisfait du rendement de mes joueurs. Je ne peux pas me satisfaire de cela et je demande beaucoup plus à mes joueurs. J’ai envie qu’ils montrent beaucoup plus que ça. J’ai envie qu’on maitrise beaucoup plus notre sujet. J’ai envie qu’on marque des buts. Mais, tout cela demande du travail. Nous allons continuer à faire le travail pour justement retrouver notre meilleur niveau.
N’est-ce pas un aveu d’échec d’être passé du 4-4-2 au 4-3-3 ?
Ça dépend. Vous ne connaissez pas les réalités de mon équipe. Je ne cherche pas d’excuses mais si vous avez des garçons comme Krépin Diatta comme Ismaïla Sarr qui ne sont pas là, vous ne pouvez pas vous entêté à insister sur le 4-4-2 alors qu’on n’a pas le profil et les joueurs pour le faire. Comme je ne suis pas têtu et que je veux la progression de cette équipe nationale, ce n’est pas un aveu d’échec. On a voulu évoluer en 4-3-3. Je suis sûr que vous ne suivez pas l’équipe nationale du Sénégal parce qu’on a joué plusieurs compétitions avec ce système-là. En première période, on a eu des difficultés parce que Nampalys (Mendy) et Idrissa (Gana Gueye) se sont marchés dessus. Ils ont eu la même animation au lieu d’être beaucoup plus haut. On peut améliorer ça ; ça n’a pas été un aveu d’échec, c’est juste une preuve d’intelligence de constituer l’équipe par rapport aux joueurs que je détiens.
Comment comptez-vous faire sans Cheikhou Kouyaté qui sera suspendu en 8ème finale ?
Cheikhou Kouyaté est un vrai soldat. C’est quelqu’un qui m’a toujours donné satisfaction. En un moment donné, il a été question de ne pas le faire débuter. J’ai beaucoup réfléchi en me disant s’il prenait ce carton jaune là, il ne pourra pas être là au début du second tour. Mais, on s’est dit qu’avec son expérience et son vécu, il pourra contrôler la situation. Malheureusement, il n’a commis qu’une seule faute et ce n’est pas la peine que je revienne sur l’arbitrage de cette après-midi. C’est sur cette faute qu’il a pris un carton jaune. Maintenant, on a convoqué d’autres joueurs. Alassane (Pape Guèye) est bien actuellement, il y a aussi Pape Matar Sarr est un garçon intéressant et je crois qu’on aura des joueurs pour pallier son absence.
Comment gérez-vous l’aspect mental de vos joueurs qui donnent impression d’être tétanisés ?
C’est sûr que c’est différent de ce que je vois aux entraînements où les joueurs sont plus relâchés. Ils tentent beaucoup de choses. Malheureusement, je ne vois pas les mêmes productions lors des matchs. Je ne sais pas s’il y a trop de pression autour de l’équipe ou autour des joueurs, je ne le crois pas parce qu’ils sont des footballeurs de haut niveau. Mais cette intensité qu’ils montrent quand on fait les oppositions est différente de ce qu’ils font en match. Il faut qu’ils se libèrent, qu’ils enlèvent ce frein-là et qu’ils arrivent à jouer à leur meilleur niveau sans penser à quoi que ce soit. Contre la Guinée, c’était pareil en première période. J’avais senti mon équipe très molle. On va continuer de travailler l’aspect mental et on va continuer à faire comprendre aux joueurs que l’Afrique est différente de ce qu’ils ont tendance à vivre en club, notamment en ligue des Champions. Il faut qu’ils comprennent que le football africain est différent de tous les autres. Toutes les équipes qui vont jouer avec le Sénégal, auront envie de nous battre même si derrière ils vont perdre avec d’autres. Ça été le cas avec le Zimbabwe et avec la Guinée. Nous en sommes conscients, c’est notre quotidien de tous les jours. On aura toujours des joueurs qui seront motivés à faire face à Sadio Mané, à Kalidou Koulibaly, à Cheikh Kouyaté entre autres. Ça c’est la mentalité d’un footballeur. Je suis optimiste pour mon équipe, nous allons continuer à travailler. Ceux qui doutent de nous continueront à douter de nous mais, ça ne nous ébranle nullement.
Kalidou Koulibaly devrait-il démarrer ce match puisqu’il est resté plus d’un mois sans compétitions ?
J’avais à cœur de faire jouer tous mes cadres. Je savais que ce soit Kalidou ou Édouard, ils ne seraient pas au meilleur de leur forme. Il fallait qu’ils jouent ce match parce qu’on va vers des éliminatoires directes et on ne pourra pas faire des essais. C’était important pour moi d’avoir l’ensemble du groupe aujourd’hui et c’est ce que j’ai pu faire. Maintenant, on ne peut pas rester plus d’un mois sans jouer et derrière dire qu’on doit voir le même Koulibaly qu’il y a deux mois. Il y a une étape qu’il doit passer et c’est fait aujourd’hui. Il était fatigué mais ça lui fera du bien pour les prochaines échéances.
Réellement, après les 45 premières minutes avez-vous bien étudié l’adversaire ?
Oui. Je peux vous assurer que je passe ma vie à superviser nos adversaires. On a quelqu’un qui s’occupe spécialement de ça. L’équipe du Malawi jouait en 3-4-3. Face à nous, ils ont joué en 4- 4-2 et comme je vous le disais, on a manqué de verticalité dans le jeu. C’est ce qui pouvait nous permettre de toucher Sadio Mané, Habib Diallo ou encore Boulaye Dia pour ensuite sortir par nos deux arrières qui étaient Nampalys (Mendy) et Idrissa Gana Guèye afin de mettre sur orbite nos latéraux. On ne l’a pas assez fait. On a plus joué latéralement. Ce qui a fait qu’ils ont gagné les premiers et seconds ballons et on n’a jamais pu rentrer dans leur bloc. En deuxième période, on a rectifié avec Sadio (Mane) et Boulaye (Dia) qui sont rentrés à l’intérieur. Ils ont permis à Bouna (Sarr) et à Saliou Ciss de percuter.
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EN ENTREPRENEURIAT, LE SUCCÈS PEUT SE PASSER DE L'EXPÉRIENCE
Dans cette interview (voir vidéo), AfricaGlobe Tv vous fait découvrir un jeune entrepreneur qui a fait preuve d’audace en lançant une startup fort prometteuse alors que même au sein même de son entourage proche, peu de personnes croyaient à son projet.
Dans cette interview (voir vidéo), AfricaGlobe Tv vous fait découvrir un jeune entrepreneur qui a fait preuve d’audace en lançant une startup fort prometteuse alors que dans son très proche entourage, peu de personnes croyaient au succès de son projet. Mais une fois le projet lancé, le résultat est sans appel. Le jeune entepreneur démontre clairement en paroles comme actes que le succès en entrepreneuriat peut se passer de l'expérience professionnelle contrairement à ce que pensent d'aucuns.
Diplômé de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) en informatique, Abdoulaye Boumanga Ba n’a pas souhaité prendre d’engagement professionnel comme employé dans une quelconque entreprise ni poursuivre avec le 3è cycle. Malgré des opportunités de bourses et le potentiel qu’il avait de faire une thèse, il a choisi sa voix intérieure qui l’a mené vers la voie de l’entrepreneuriat.
Il décide d’engager son projet au grand dam de certains professeurs, qui l’ont repéré comme un cheval gagnant sur lequel ils pouvaient miser pour agrandir la masse critique de jeunes chercheurs africains et qui, surtout étaient prêts à l’encadrer pour une thèse. Abdoulaye Boumanga Ba brave également la méfiance, voire la réticence de ses parents pour ne suivre que sa voie/voix.
Ainsi, grâce à sa bourse, le jeune diplômé lance en 2018 ArchiSec-IT, une startup spécialisée dans la sécurité informatique, la création d’applications et la fourniture de solution de gestion. ArchiSec- IT promeut la marque « Resto Rapid » qui s’active dans la digitalisation des restaurent et offre des services de commande et de livraison de repas via la plateforme dédiée. Avec une équipe réduite de 6 personnes (informaticiens et livreurs) ce sont près de 1000 repas qui sont livrés chaque mois dans Dakar. Mais cela reste peu par rapport au potentiel.
ArchiSec-IT a aussi initié« Marché du Chef » qui se dédie à la digitalisation des boucheries et des poissonneries où, des cuisiniers peuvent faire leurs commandes de produits frais de cuisine.
Aujourd’hui les affaire semblent en bonne voie. Resto Rapid croulerait sous le poids des commandes au point de ne pas pouvoir toutes les assurer. Ceux qui doutaient du chemin d’Abdoulaye Ba sont obligés de reconsidérer leurs positions : réticences dissipées, méfiance émoussée.
Opérant actuellement à Dakar, le jeune entrepreneur ambitionne de se déployer dans les régions dans un futur plus ou moins proche. Une fois fait, il n’y aura aucune raison de s’arrêter en si bon chemin. Le but ultime de Boumanga Ba est d’explorer la possibilité de faire affaires dans d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale.
Outre ces deux activités, Boumanga veut lancer un service de cyber-enquête qui traquera tout ce qui est cyber crime. Habituellement réservé à la police, lui le veut comme un service privé ouvert au grand public. Invité d’AfricaGlobe Tv, le jeune sénégalo-gabonais nous parle de ses expériences et de ses ambitions.
SENEGAL-MALAWI (0-0), LES «LIONS» BUTENT SUR LES FLAMES MAIS GARDENT LA PREMIÈRE PLACE
(BAFOUSSAM, Cameroun) - L’équipe du Sénégal a été tenue en échec hier, mardi par le Malawi, son troisième et dernier adversaire dans le groupe B de la CAN Cameroun 2021.
De nos envoyés spéciaux Abdoulaye THIAM et Omar DIAW |
Publication 19/01/2022
L’équipe du Sénégal a terminé hier, mardi 18 janvier au stade Omimnisport de Bafoussam, la phase de groupe B de la CAN avec un match nul blanc (0-0). Sans mordants, les Lions ont buté sur une accrocheuse équipe du Malawi. Au terme de cette phase de poules, le Sénégal a réussi avec cinq points, à garder la première place groupe B. La Guinée finit deuxième avec quatre points et ne devance le Malawi qu’à la différence de buts particulière.
(BAFOUSSAM, Cameroun) - L’équipe du Sénégal a été tenue en échec hier, mardi par le Malawi, son troisième et dernier adversaire dans le groupe B de la CAN Cameroun 2021. Après deux matchs soldés par une victoire étriquée face au Zimbabwe (1-0) et un nul devant la Guinée, les Lions étaient attendus devant une formation considérée comme le petit poucet.
La bande à Aliou Cissé l’était plus dans le contenu surtout après ses deux précédentes sorties jugées poussives. Mais, ils devront encore se contenter d’un match nul (0-0). Un score aux allures de triomphe pour les Flames de Malawi. Malgré le retour de son capitaine Kalidou Koulibaly, d’Idrissa Gana Guèye et de tous joueurs cadres, les Lions ne sont pas parvenus à imposer leur jeu à une accrocheuse formation. Les Lions ont pourtant pris d’emblée la direction des opérations. Sadio Mané donne le ton et s’offre une première occasion dés la 8e minute de jeu. Lancé dans la surface sur une longue transversale, l’attaquant des Lions tente de piquer sa balle et échoue devant le portier des Flames de Malawi ferme dans ses prises et interventions.
Le Sénégal éprouvera au fil des minutes des difficultés à asseoir son jeu et à contourner le bloc de l’équipe du Malawi bien regroupé. Les Lions s’offrent même quelques grosses frayeurs. Comme sur cette balle perdue du défenseur Kalidou Koulibaly ou encore cette lourde frappe envoyée par Muyaba qui passe au-dessous des buts d’Édouard Mendy (21e minute). Le carton jaune obtenu par Cheikh Kouyaté suite à un coup de coude sur un duel aérien qui l’exclut du prochain match, était révélateur des difficultés de l’équipe sénégalaise dans l’entrejeu et dans sa construction. L’équipe du Malawi en profitera pour emballer la partie et bousculer les Lions et en installant le danger. Le Sénégal est passé tout près de la correction sur cette excursion de Mhango suivi d’un sauvetage d’Abdou Diallo. Edouard Mendy sera encore obligé de dévier en corner pour écarter le danger devant les cages du portier de Chelsea.
A la reprise, les Lions auront de bonnes opportunités d’ouvrir la marque. Ils accentuent la pression et dominent. Mais cette domination sera toutefois stérile devant les imprécisions, les pertes de bales et ce manque criard d’efficacité devant le but. Aliou Cissé ne tarde pas à renforcer son son dispositif avec la rentrée de Bamba Dieng à la place de Boulaye Dia (61e) Pape Guèye entre sur la pelouse à la place Nampalys Mendy. Habib Diallo est également suppléé sur le front de l’attaque par Cheikh Bamba Dieng. Tout comme Fodé Ballo Touré qui va prendre la place de Saliou Ciss sur le flanc gauche des Lions. Sans mordant dans leur phase de transitions offensives, les Lions restent sans solution.
LA VAR SAUVE LE SÉNÉGAL
Ils seront même surpris à la 71e minute suite à un accrochage dans la surface entre l’attaquant du Malawi et Bouna Sarr. C’est le tournant. L’arbitre désigne le point de pénalty mais après intervention de la Var, il se ravise et revient sur sa décision. Si le Sénégal se tirait en bon compte, Sadio Mané et ses coéquipiers vont avoir tout mal à percer le rideau défensif du Malawi. A l’image de cet enchaînement amorti poitrine-reprise de volée de Famara Diédhiou qui échoue entre les bras de l’excellent Thomu, désigné logiquement homme du match. Les Lions devront finalement se contenter de ce nul blanc. Un résultat jugé décevant mais qui permet au Sénégal de garder la première place du groupe B avec cinq points. Bien que battue, la Guinée finit deuxième du groupe B avec quatre points. Le Syli ne devance le Malawi qu’à la différence de buts particulière.