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21 juin 2025
CAMPAGNE EN FAST-TRACK
La conquête des plus de 550 collectivités locales mises en jeu pour les élections locales du 23 janvier prochain n’est pas partie pour être une mince affaire pour les différentes listes en course.
A moins de soixante-douze heures de la clôture de la campagne électorale pour les élections municipales et départementales du 23 janvier, c’est le branle-bas dans tous les états-majors politiques. Les dernières forces sont jetées dans la bataille pour capter l’adhésion des suffragants alors que dans le même temps, les attaques ad hominem se densifient et des alliances se profilent subrepticement sur le dos des uns et des autres.
La conquête des plus de 550 collectivités locales mises en jeu pour les élections locales du 23 janvier prochain n’est pas partie pour être une mince affaire pour les différentes listes en course. Au nombre de 3112, ces listes vont devoir capter plus de 6 000 000 millions d’électeurs qui, dans la plupart des régions, départements et communes du Sénégal, montrent une désaffection notoire pour la campagne électorale en vue du scrutin de dimanche prochain. Raison suffisante pour les diverses coalitions et listes en lice d’accélérer la cadence à moins de trois jours de la fin de la campagne électorale pour capter le maximum de voix possibles.
Du côté de la majorité présidentielle ainsi, c’est le coordonnateur national lui-même qui est monté au créneau pour ratisser large et conforter l’assise électorale des candidats de Benno dans les diverses communes de Dakar. Présent, mardi, à la fanzone installée par le ministre et candidate-maire Zahra Iyane Thiam lors du match de football Sénégal-Malawi, Amadou Ba qui avait raflé la mise à Dakar, lors des élections de 2017, a mis la main à la pâte dans la quête des voix. « Nous voulons assurer au Président la victoire au soir du 23 janvier prochain. Nous ne voulons même pas que l’opposition gagne une seule commune. Nous voulons gagner les 19 communes. Dakar feip Mok na (Partout à Dakar c’est acquis). Je n’ai aucun doute que sur l’étendue du territoire, Benno Bokk Yakaar va sortir largement majoritaire », a-t-il lancé à l’endroit des militants. Dans la foulée, il a tenu cependant à relativiser : « Nous sommes dans une élection jusqu’au dernier jour, il faut se battre. Il faut même se battre le matin en allant voter. Mais buniou nagou (restons humbles). Ce qui nous intéresse, c’est 20 sur 20 ».
En conclusion, le coordonnateur de Benno Amadou Ba a magnifié le programme de Zahra Iyane Thiam « étroitement lié à celui d’Abdoulaye Diouf Sarr au niveau de la ville ». Toute chose que ne démentira pas le maire sortant de Yoff, par ailleurs ministre de la Santé qui était hier en grande caravane de mobilisation à Cambérène. Histoire de conforter l’électorat « lébou » qui lui serait largement bénéficiaire.
OPPOSITION AUX AGUETS
Face à cette déferlante de la mouvance présidente, l’opposition se démène à maintenir le cap. Surtout du côté de Yewwi Askan Wi qui fait de Dakar la mère des batailles au même titre que la coalition Benno Bokk Yaakar, laquelle s’efforce depuis 2012 à contrôler la capitale sénégalaise. Alors qu’une grande caravane de Barthélémy Dias se préparait pour sillonner les artères de Dakar, ses alliés confirmés ou potentiels lui témoignaient leur soutien et accompagnement. A l’instar de Bougane Guèye Dany dont la caravane s’est pointée à la mairie de Barth’ en guise de soutien officieux ou du leader du Grand Parti Malick Gakou qui a appelé encore hier, mercredi, les Dakarois à « choisir le maire du futur de Dakar incarné par Barthélemy Dias ». En prélude à la grande caravane de la coalition Yewwi Askanwi programmée à Dakar, le Président du Grand Parti s'est en effet déplacé chez le candidat à la mairie de Dakar, Barthélémy Dias, pour lui apporter son soutien et l'encourager pour la conquête de la capitale. Dans une note reçue, l'ancien ministre progressiste et membre de YAW a tenu à rappeler que « la bataille de Dakar constitue un enjeu de taille pour Yewwi et Benno. Et qui gagne Dakar gagne le Sénégal », a réitéré Malick Gakou en donnant rendez-vous, le 23 janvier, pour une victoire de leur coalition.
MOBILISATION AU FORCEPS SUR FOND DE DEAL
La ruée générale vers les électeurs, en ces derniers jours de campagne, n’est pas spécifique à Dakar. Dans tout le territoire national, les candidats renforcent vaille que vaille leurs actions pour capter les voix des suffragants, à travers meetings, caravanes et porte-à-porte (voir par ailleurs). Dans le même temps aussi, les attaques verbales entre adversaires politiques ses font plus prégnantes. Quand d’autres candidats préfèrent, eux, tisser subrepticement des alliances pour renforcer leur électorat. A l’instar du maire sortant de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, dont on annonce l’officialisation de son compagnonnage avec Doudou Kâ des Aéroports du Sénégal (Ads). En meeting au quartier d’Alwar, Abdoulaye Baldé informait en effet de son « alliance » avec Doudou Kâ en direction des élections municipales du 23 janvier prochain à Ziguinchor. Une manière pour le candidat à sa propre succession de chercher à dribbler à la dernière minute ses adversaires à la mairie de Ziguinchor, dont en premier Ousmane Sonko de Pastef et de Yewwi Askan Wi.
LE MALI FAIT PRESSION SUR LES BANQUES SUR SON TERRITOIRE
Face à l’embargo infligé à son économie, les autorités de la transition malienne ont brandi un plan de riposte. Quelques-uns de ses contenus viennent d’être dévoilés
Face à l’embargo infligé à son économie, les autorités de la transition malienne ont brandi un plan de riposte. Quelques-uns de ses contenus viennent d’être dévoilés
Si les sanctions émises par la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à l’encontre du Mali suscitent beaucoup de débats sur les médias, celles déclenchées par l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA) le font moins. Et pourtant, ce sont celles qui feront le plus de mal au gouvernement malien. A côté de la fermeture des frontières avec les Etats membres de la CEDEAO, l’UEMOA a gelé les avoirs maliens au sein de la Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest (BCEAO), suspendu les transactions avec Bamako, sans compter les blocages sur les levées de fonds sur les marchés financiers. Depuis, les autorités maliennes ont pris en catimini les devants sur ce qu’elles espèrent encore pouvoir contrôler.
Selon des informations révélées par Jeune Afrique, Bamako a organisé une riposte en faisant pression sur les banques présentes sur son territoire. Ces dernières, réunies au sein de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF-Mali), auraient été convoquées le 10 janvier par le ministre de l’Économie et des Finances. Selon le compte-rendu des échanges, consulté par le journal, Alousséni Sanou leur a fait part de six demandes spécifiques de l’exécutif (« 6 points essentiels ») : ‘’l’interdiction formelle [faite] aux banques de geler les comptes de l’État » et de « communiquer les positions de l’État » domiciliées dans leurs livres de comptes ; de ‘’prendre des dispositions pour le paiement des salaires des fonctionnaires’’ ; de ‘’rassurer les clients sur le paiement des mandats’’ ; ‘’d’explorer la piste des correspondants bancaires hors d’Europe afin de continuer à faire des transactions internationales’’ ; et ‘’d’accompagner les clients qui vont être impactés par les sanctions de la Cedeao à travers le processus de report des échéances’’.
Interdiction formelle faite aux banques de geler les comptes de l’État
Selon le document exploité par les journalistes, le ministre de l’Economie et des Finances a expliqué lors de cette rencontre, ‘’qu’il est hors de question que les banques commerciales bloquent les comptes de l’État et de ses démembrements [entreprises et administrations publiques] ». Et pour donner un coup de pouce, Alousséni Sanou a ‘’confirmé’’ à ses interlocuteurs que ‘’les dispositions ont déjà été prises pour faire sortir les fonds de l’État et [que] le reliquat [allait] servir au remboursement des échéances de l’État à fin février’’.
Toutefois, beaucoup de questions demeurent. Ces banques disposent-elles d’assez de marge de manœuvre ? D’autant plus que tous les réapprovisionnements ont été bloqués par la banque centrale. Aussi, elles disposent de filiales dans les autres pays de la CEDEAO qui appliquent les sanctions décidées par les organisations sous régionales.
Au lendemain des sanctions, un Conseil Supérieur extraordinaire de la Défense nationale du Mali présidé par le Colonel Assimi Goïta, président de la Transition, a approuvé, un plan de riposte aux sanctions de la CEDEAO et de l'UEMOA. Selon, le porte-parole du gouvernement, Colonel Abdoulaye Maïga, ‘’ce plan transversal comporte plusieurs composantes : des questions diplomatiques, géopolitiques, économiques et financières ainsi que des questions sociales. L'objectif de ce Plan n'est pas d'être dans une posture de bras de fer avec la CEDEAO et l'UEMOA. Notre souhait est que ces sanctions soient les plus brèves possible aussi bien dans l'intérêt du peuple malien, ainsi que dans l'intérêt des États de la CEDEAO et des États de l'UEMOA’’.
Souscrire aux émissions de titres “physiques”
Ces révélations pourraient prouver son application par le gouvernement de la Transition. D’ailleurs, poursuit la même source, dans un autre courrier adressé à la même structure, le grand argentier du Mali a également ‘’autorisé’’ les établissements bancaires du pays à ‘’prendre des dispositions utiles pour participer et souscrire aux émissions de titres “physiques” que la Direction nationale du Trésor et de la comptabilité publique pourrait émettre incessamment sur le marché domestique’’. Ce, malgré les blocages sur les levées de fonds sur les marchés financiers imposés par la CEDEAO. Il faut dire qu’une émission de 30 milliards de F CFA de bons assimilables du Trésor malien, prévue le 12 janvier sur le marché régional, avait été annulée en raison des sanctions de la CEDEAO.
El Hadji Malick DIA
GOUVERNANCE PAR LA CUPIDITÉ
Le Sénégal n’appartient à aucune personne, à aucune famille, à fortiori, à aucun clan sorti de nulle part - Un régime politique a pour mission essentielle de promouvoir le bien-être de son peuple
Notre pays, le Sénégal est un patrimoine commun que ses enfants et d’autres ont comme richesse. Il a toujours été une source de fierté que nul dirigeant ne pourra nous enlever. Les menaces et persécutions contre de simples citoyens ne pourront fléchir ce sentiment d’appartenance. Les pratiques et actes prévaricateurs posés par les dirigeants politiques ne feront qu’exacerber nos fibres patriotiques, car nous n’avons que cette terre à léguer à notre postérité. Le Sénégal n’appartient à aucune personne, à aucune famille, à fortiori, à aucun clan sorti de nulle part.
Un régime politique a pour mission essentielle de promouvoir le bien-être de son peuple. Toutefois, depuis plusieurs années, sous les régimes précédents, mais surtout depuis l’arrivée de Mr Macky Sall et de son clan au sommet de l’état, beaucoup de sénégalais subissent des persécutions de la part de son régime et surtout de son clan composé de sa famille et de sa belle-famille. Des persécutions lâches sur de simples citoyens puisque s’appuyant sur des institutions de la République ainsi que sur des sociétés nationales comme la Senelec ou la société privatisée Sen’EAU.
Ces sociétés sont utilisées pour commettre des factures hallucinantes (multipliées dans une fourchette comprise entre 20 et 80) contre des entreprises dont les promoteurs sont hors des cercles de dirigeants politiques et dont les secteurs dans lesquels elles évoluent intéressent ces derniers. Voilà une méthode inique, dépourvue de tout courage et de toute intelligence, pour combattre des citoyens qui n’ont commis que le « crime de s’être battu seuls et d’avoir difficilement investi dans leur pays ». Quand ces citoyens créaient leurs entreprises, leurs bourreaux actuels étaient hors de tout circuit créatif de bien ou de service. Ces entreprises que vous détruisez délibérément, par pure méchanceté et cupidité ont été bâties avec de la sueur et du sang. En les détruisant, vous avez brisé les familles des promoteurs et des employés, en plus des contributions sociétales qu’elles faisaient sans aucune contrainte. Des pratiques qui ne grandissent point leurs auteurs et complices, ni dans le présent, ni face à l’histoire. Elles ne peuvent rabaisser au rang de larbins les victimes, enfant bien nés dans ce terroir.
Auparavant, des institutions financières comme la BNDE et la DER sont créées pour financer les amis et militants politiques. Ces institutions, ne se limitent pas à financer ces personnes, mais elles approchent des sénégalais entrepreneurs, leur promettent financement, et après avoir (particulièrement la Der) récupéré leur essence, à savoir leurs idées de développement pour leurs entreprises, classent le dossier, sans même prendre la peine d’aviser le promoteur. La présomption est forte que les idées et programmes avancées dans les études de faisabilités, sont remis à des amis. Avec les détournements de deniers publics et corruptions qui font florès dans le pays, les fonds acquis trouvent rapidement et sans grand frais, des voies d’investissement. Les pauvres promoteurs qui avaient soumis des dossiers, ne pourront que dans un court délai, voir leurs idées mises en œuvre par d’autres personnes. La gravité criminelle de telles pratiques ne consiste pas seulement à blanchir, avec la complicité d’organismes étatiques, des fonds issus de détournements de deniers publics, mais à sucer le sang de sénégalais.
Les bourreaux de ces sénégalais sont des enfants de ce pays, formés et entretenus plus que correctement par l’ensemble des composantes de la Nation. Comment peuvent-ils en vouloir à ce point à cette Nation qui ne demandait qu’à solidifier sa construction. Nous sommes à la veille d’élections de maires et de présidents de conseils départementaux et régionaux. Depuis 2012, date d’élection à la Présidence de la République de Mr Macky Sall, nous constatons avec écœurement et effarement une forme dictatoriale de patrimonialisation non plus seulement du bien, mais de l’espace public. Les couleurs du drapeau national sont remplacées dans le domaine public, par le marron-beige de l’APR, parti au pouvoir. Beaucoup de sénégalais sont heurtés par la désinvolture avec laquelle, les places et bancs publics (à Thiès), les lampadaires à Dakar, les bus de transport de la société nationale de transport, les locaux et rames du Ter, les bus d’écoles nationales, sont peints aux couleurs de l’Apr. Cela dénote du manque total de respect, de considération, pas seulement pour les citoyens, mais davantage pour la République dont les auteurs de tels actes prévaricateurs sont censés préserver la grandeur et la solidité de son socle. Ces actes que posent le Président et les membres de son parti, constituent les éléments forts qui sapent les sentiments d’unité et de cohésion nationales, et le minimum d’éthique liée à la haute fonction présidentielle, devrait vous l’interdire. Le Sénégal n’est pas à l’ère d’une dictature paranoïaque.
Beaucoup de sénégalais sont victimes de persécutions et de blessures morales dues à un système de gouvernance très ségrégationniste et prévaricateur. Ces meurtrissures ne feront que renforcer leur élan patriotique et le raffermissement de leur dignité inébranlable. Nous n’avons que le SENEGAL, et au prix de notre vie, personne ne pourra nous enlever cette propriété. Au niveau international, les crimes économiques commis par des dirigeants politiques contre des franges importantes de leurs populations, doivent être traités comme les crimes de sang traités par la Cour pénale internationale (CPI). Les bailleurs de fonds, qui depuis les indépendances, financent ces mêmes dirigeants au nom des peuples, se rendent finalement complices et coupables de ces crimes. Pour un Sénégal de justice et d’équité quel qu’en soit le prix.
P.S. Comme toutes ces formes de persécution de très bas niveau ne suffisent pas, on use, suprême perfidie, de fétiches. Il faut que les guignols qui envoient à mon domicile des fruits piqués à la seringue, des écumoires neufs de cuisines, des peaux d’innocentes grenouilles, arrêtent. Ce sont des pratiques d’un autre âge, à caractère très minables. Je suis croyant en un Dieu Unique et omnipotent.
Quand on use de ses prérogatives présidentielles de censurer des livres écrits sur son pays, la décence devrait pousser à ne point décerner de distinction honorifique à un autre écrivain quelque méritant qu’il soit.
L'analyste politique René Lake est l'invité du journal télévisé de la VOA. Il revient sur les 360 premiers jours du mandat du nouveau président américain, marqués par le Covid, l'inflation galopante, une actualité internationale mouvementée, entre autres
L'analyste politique René Lake revient au micro de VOA, sur les 360 premiers jours du mandat du nouveau président américain, marqués par le Covid, l'inflation galopante, une actualité internationale mouvementée, entre autres.
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VISITE DE LA NSTS DE THIES, ABDOU FALL DECERNE UN SATISFECIT
C’est un sentiment de fierté totale qui a animé Le président du conseil d’administration de l’APIX Abdou Fall à la NSTS.
C’est un sentiment de fierté totale qui a animé Le président du conseil d’administration de l’APIX Abdou Fall à la NSTS. En visite à l’usine textile de Thiès pour s’enquérir de l’Etat des activités dans ce contexte de pandémie, le ministre d’Etat a exprimé toute sa satisfaction pour les résultats constatés sur place. Occasion pour l’autorité de plaider pour la relance totale des usines. Suivez dans cette vidéo, sa réaction après visite.
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Y A-T-IL DE PLUS EN PLUS D'IMMIGRÉS EN FRANCE ?
Que sait-on vraiment du nombre d’immigrés présents en France, de leurs origines, de leurs descendants ? Et comment la situation pourrait-elle évoluer à l’avenir ?
Un « grand remplacement », d’après Eric Zemmour ; « une immigration incontrôlée », selon Valérie Pécresse ; « un flux migratoire gigantesque », pour Marine Le Pen. A l’approche de l’élection présidentielle, plusieurs candidats font de la lutte contre l’immigration l’un des marqueurs de leur campagne, présentant au passage un tableau catastrophiste de la situation. Mais cela correspond-il à la réalité ?
Que sait-on vraiment du nombre d’immigrés présents en France, de leurs origines, de leurs descendants ? Et comment la situation pourrait-elle évoluer à l’avenir ? Voici ce que l’on sait de l’immigration en France.
EL HADJI DIAGOLA CONTRE MICHEL HOUELLEBECK AU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS
Selon l’auteur d’origine sénégalaise, le best-seller « Soumission », paru en 2015, s’inspire beaucoup trop de son manuscrit « La chute des barbelés », déposé à l’accueil de Gallimard en 2013. Il poursuit donc en justice la star de la littérature
Jeune Afrique |
Nicolas Michel |
Publication 19/01/2022
Alors que la fanfare médiatique bat son plein, en France, autour de la publication du nouveau roman de Michel Houellebecq, Anéantir, un petit événement est passé presque inaperçu. Le mardi 18 janvier, à 10h30, dans la salle 6.42 du tribunal judiciaire de Paris, l’avocat des éditions Flammarion et Gallimard et celui de l’écrivain franco-sénégalais El Hadji Diagola étaient convoqués en audience publique pour incident devant la juge de mise en état.
La raison de cette procédure ? El Hadji Diagola poursuit Michel Houellebecq et ses éditeurs – appartenant au même groupe, Madrigall, avec la même directrice éditoriale à l’époque, Teresa Cremisi – pour contrefaçon. Selon l’auteur d’origine sénégalaise, le manuscrit de son livre, La chute des barbelés, aurait été partiellement utilisé par l’auteur des Particules élémentaires dans l’écriture de Soumission, roman paru le 7 janvier 2015 et dans lequel un président musulman est élu à la tête de la République française en 2022.
« Un musulman à l’Elysée »
C’est au moment de cette publication, accompagnée de l’habituel tapage médiatique bien orchestré qui entoure les livres de Michel Houellebecq, qu’El Hadji Diagola a été frappé par les similitudes avec son propre travail dont l’antériorité, pour lui, ne souffre aucun doute. C’est en effet en janvier 2013 qu’il a déposé son manuscrit à l’accueil de Gallimard, trois mois avant de recevoir une réponse négative, le 26 mars 2013. Après quelques changements mineurs apportés à son œuvre, il avait tenté de nouveau sa chance chez Flammarion en 2014, en vain, recevant aussi une réponse négative, par e-mail, en septembre.