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11 août 2025
VIOLENCES MEURTRIERES SUITE À L’AFFAIRE OUSMANE SONKO-ADJI SARR : CRIMES SANS COUPABLE
Annoncée après les évènements tragiques de mars 2021, la commission d’enquête libre et indépendante n’a jusque-là pas existé. Un an après, les morts et leurs proches semblent être les grands perdants de ces émeutes
Annoncée après les évènements tragiques de mars 2021, la Commission d’enquête libre et indépendante n’a jusque-là pas existé. Un an après, les morts semblent être les plus grands perdants de ces émeutes.
3 mars 2021, Ousmane Sonko est convoqué par le doyen des juges d’instruction. Accusé de viols répétitifs suivis de menaces de mort, l’arrestation du leader a déclenché une vague de violence inouïe dans le pays. D’après le gouvernement, ces manifestations ont en effet occasionné 13 décès, plus de 300 blessés parmi les manifestants et plus de 100 du côté des Forces de l’ordre. «Elles ont aussi provoqué des dégâts et pertes matérielles inestimables, dont le décompte et l’évaluation sont encore en cours», a listé le mémorandum du gouvernement produit en avril 2021. Mais, la grosse interrogation de ces émeutes demeure les suites judiciaires.
Le gouvernement, à travers Sidiki Kaba, ministre des Forces armées, avait annoncé la mise en place d’une commission indépendante pour élucider cette affaire. Un an plus tard, aucun acte n’a été posé. Le 10 décembre dernier, lors du vote du budget du ministère de la Justice, Malick Sall a été plusieurs fois interpellé, en vain, par les députés sur l’état de ladite commission.
Au nom de la sauvegarde de la paix sociale, toutes les personnes arrêtées lors de ces émeutes ont été libérées. Jusqu’à présent, la commission annoncée reste à l’état d’annonce. Pourtant, le gouvernement avait montré sa ferme volonté d’aller jusqu’au bout de l’enquête, non sans désigner Ousmane Sonko comme le principal responsable des «actes insurrectionnels» qui ont secoué le pays.
Au moment d’établir le bilan, le gouvernement faisait état de «plus de 145 édifices et biens publics saccagés, plus de 139 biens privés y compris des maisons, des magasins, des stations-services et des banques, tous attaqués et pillés, parfois par des individus armés». Le mémorandum en déduisait : « C’est pour cela, en respect de ces principes sacro-saints, que le gouvernement a décidé souverainement de mettre en place une Commission d’enquête libre et indépendante, afin que toute la lumière soit faite sur ces malheureux événements et que surtout les responsabilités soient situées.»
A l’inverse, le Mouvement pour la défense de la démocratie (M2D), regroupant l’opposition et des organisations de la Société civile, avait lui aussi présenté son mémorandum. Il avait saisi la Cour pénale internationale pour incriminer l’Etat. Là non plus, rien n’a bougé.
COUP DE FILET DE LA POLICE À KOLDA
Arrêtés en flagrant délit de détention, de circulation et de tentative de commercialisation d’une peau de léopard, les deux présumés trafiquants sont présentement en garde à vue
Coup de filet de la police. Lundi, une opération mixte menée par les Parcs nationaux, la police de Kolda, la Division des investigations criminelles (Dic), la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) et l’appui du projet Eagle Sénégal a permis d’arrêter deux présumés trafiquants. L’un pour détention de peau de léopard et l’autre d’armes de chasse neuves en provenance de la Guinée-Bissau. Il s’agit de huit fusils de calibre 12 et une arme de poing calibre 12. Ces armes auraient servi plus tard au braconnage.
Arrêtés en flagrant délit de détention, de cir¬culation et de tentative de commercialisation d’une peau de léopard, les deux présumés trafiquants sont présentement en garde à vue. Ils risquent de lourdes peines d’emprisonnement et des amendes si les faits sont avérés.
A Kolda, la criminalité faunique inquiète autant à Tambacounda qu’à Kédougou. Evidemment, la traque aux trafiquants de faune se poursuit à nos frontières pour mettre fin à ce «business illégal rentable, d’autres continuent à faire appliquer les lois pour préserver nos ressources naturelles tout en assurant la sécurité publique».
Il faut savoir qu’en juillet 2020, une opération de la même envergure avait permis l’interpellation de trois personnes, qui détenaient une peau de Léopard, de serval, 17 peaux de guibs harnachés, différentes espèces de mammifères africains et 2 cornes de guibs. Ce jour-là, 25 peaux ont été saisies sur le principal prévenu ainsi que 32 morceaux de viande de brousse braconnés de guibs torréfiés, destinés à la consommation humaine et 1 manche d’une arme de chasse. Ils pourraient provenir du Parc national du Niokolo Koba dans lequel un des présumés trafiquants exercerait illégalement la chasse depuis plus de 30 ans.
DIFFEREND BONIFACE NDONG-MAKHTAR NDIAYE : POURQUOI LA FEDE BASKET DOIT COMMUNIQUER…
L’absence de Makhtar Ndiaye, Manager général des Lions du basket, lors du tournoi de la 2e fenêtre des éliminatoires du Mondial 2023, continue d’être commentée en coulisse…
L’absence de Makhtar Ndiaye, Manager général des Lions du basket, lors du tournoi de la 2e fenêtre des éliminatoires du Mondial 2023, continue d’être commentée en coulisse… En attendant la version officielle de la Fédé de basket «emmurée» dans un mutisme gênant.
C’est Record.sn qui a donné l’info : Makhtar Ndiaye n’est plus Manager général des Lions du basket. Selon nos confrères, le champion d’Afrique 1997 aurait décidé de mettre fin à ses fonctions à cause de divergences avec le sélectionneur national, Boniface Ndong. Les relations entre les deux anciens Lions n’étant pas au beau fixe depuis quelques mois. Et d’ailleurs, précise la source, il y a eu plusieurs tentatives de réconciliation initiées par la Fédération sénégalaise de basket et la Direction technique nationale (Dtn), mais elles n’ont rien donné. Toujours selon nos confrères, Makhtar Ndiaye a annoncé son départ aux autres membres de l’équipe dans le groupe WhatsApp de la sélection. Il est toutefois disposé à apporter son aide au président de la Fédération et au directeur technique national pour la bonne marche du basket.
Cette démission est tombée à quelques jours du début de la 2ème fenêtre des éliminatoires de la Coupe du monde 2023, que notre capitale a accueillie du 25 au 27 février à Dakar Aréna. L’absence du Manager général à ce tournoi ayant confirmé son départ du staff des Lions.
Pabi Guèye s’en lave les mains, mutisme gênant du président et de son Dtn
Evidemment dans la communication de la Fédération sénégalaise de basket et de son staff, l’«affaire Makhtar Ndiaye» ne pouvait échapper à la presse.
Interpellé sur le sujet par nos confères tout au début du tournoi, le sélectionneur-adjoint, Mamadou Guèye «Pabi», qui a coaché l’équipe en l’absence de Boniface, retenu par ses obligations en Nba, s’en lave les mains. Le technicien de déclarer que ce n’est pas de son ressort de répondre à une telle question qui concerne surtout les administratifs.
En clair, il revient au président de la Fédération, Me Ba¬bacar Ndiaye, ou à son Dtn, Mous¬tapha Gaye, d’éclairer la lanterne de l’opinion sur les vraies raisons d’une telle absen¬ce.
Mais, pour le moment, les responsables du basket sénégalais préfèrent ne pas s’exprimer sur ce différend entre les deux anciens internationaux. Un contentieux qui apparemment n’a pas encore livré tous ses secrets. Surtout quand curieusement Makthtar Ndiaye dit être disposé «à apporter son aide au président de la Fédération et au directeur technique national pour la bonne marche du basket».
Pourquoi donc un tel mutisme des Fédéraux ? Peut-être une démarche voulue dans le but de laisser une nouvelle chan¬ce à d’autres médiateurs, sa¬chant que, comme l’ont noté nos confrères de Record.sn, «plusieurs tentatives de ré¬con¬ciliation initiées par la Fédé¬ration et la Dtn» ont été vaines.
Mais aujourd’hui, et au lendemain du tournoi qualificatif pour le Mondial 2023, l’opinion a besoin de savoir. La Fédération doit donc communiquer et prendre une décision. Soit rapprocher les deux hommes ou chercher un autre Manager général. Toute autre démarche ne ferait que «mousser» les bruits de coulisses.
Rappelons que c’est en juin 2020 que Makhtar Ndiaye a été nommé Manager général des Lions, avec comme adjoint, Malèye Ndoye.
TEAM DU DAKAR UNIVERSITE CLUB : AMERICAIN, FRANÇAIS, IVOIRIEN ET CONGOLAIS EN RENFORT
Le Dakar Université Club (Duc) prend la «Bal» en mains ce samedi à Dakar Aréna où il entend jouer sa chance à fond. Hier on a eu droit à la présentation des joueurs.
Le Dakar Université Club (Duc) prend la «Bal» en mains ce samedi à Dakar Aréna où il entend jouer sa chance à fond. Hier on a eu droit à la présentation des joueurs.
C’est ainsi que les «Etudiants» ont pu décrocher quatre renforts de taille pour la seconde édition de la Basket¬ball Africa League (Bal).
Il s’agit des meneurs, ivoirien et américain, Louis Cyrille Jean Benoît et Ali Hameed Tariq, de deux pivots, un Français, Aboudou Jordan, et d’un Congolais, Lufile Chadrack. A ceux-là, il faut ajouter l’international U19, pensionnaire de la Nba Academy, Boubacar Sané. Des renforts de taille très appréciés au sein du club et dont on dit beaucoup de bien. Quant à leur intégration, cela semble s’être bien passé. Comme l’a d’ailleurs souligné le Français Aboudou Jordan. «L’intégration se passe bien. Je suis déjà venu en Afrique. Je connais un peu l’Afrique. C’est comme en France. Je suis à la maison aussi quand je suis en Afrique», souligne le pivot français dont l’ambition est de gagner avec les «Etudiants» du Duc. «J’ai voulu jouer pour les champions du Sénégal. On ne joue qu’avec les champions. Je suis là pour la gagne. C’est notre objectif. Je veux être champion d’Afrique avec le Duc. On va tout faire pour», a-t-il promis.
Le Dg du Coud dope ses troupes
Profitant de cette occasion, le Directeur général du Centre des Œuvres universitaires de Dakar (Coud) a rendu visite hier aux joueurs. Une occasion pour Maguette Sène de les encourager et leur assurer de son soutien. Tout en rêvant pour ses protégés d’un même parcours que les Lions du foot qui viennent de remporter la Can 2021 au Cameroun.
«On va continuer à vous soutenir pour que vous arriviez au bout. A savoir ramener la coupe d’Afrique ici au Sénégal, comme l’ont fait les Lions du foot. C’est mon souhait. J’aime les défis…Nous avons les moyens de l’obtenir parce que vous en avez les capacités physiques. Nous avons tout mis pour que vous puissiez être dans de bonnes conditions. A cela, il faut ajouter les supporters et je pense que l’environnement est propice à bonne participation», a exhorté le Dg du Coud, venu assister à la séance de l’équipe au Stadium Marius Ndiaye.
Rappelant le parcours du club en Afrique, M. Sène de souligner que «le Duc a une tradition de vainqueur. Ce n’est pas la première fois qu’ils vont en Coupe d’Afrique. C’est le club sénégalais le plus titré en termes de trophées africains. Quand ils retournent en Afrique, c’est naturellement que ça se fait. Donc, nous avons espoir pour qu’ils puissent d’abord se qualifier pour les phases finales à partir des compétitions qui vont se dérouler à Dakar Aréna».
Logé dans la Conférence Sahara en compagnie de As Salé du Maroc, Ferroviario da Beira du Mozambique, Reg du Rwanda, Slac de la Guinée et Us Monastir de la Tunisie, le Duc sera donc très attendu par le «Sénégal du basket». Il faudra faire mieux que l’As Douanes qui avait réussi à se qualifier pour les huitièmes de finale, lors de la saison inaugurale à Kigali au Rwanda. Le premier test grandeur nature est prévu ce samedi face aux Guinéens du Slac à 17 heures à Dakar Aréna.
AHMED AÏDARA SOUS HAUTE SURVEILLANCE
Élu maire de Guédiawaye, Ahmed Aïdara se retrouve sans adjoint qui lui soit proche. Benno, qui s’est alliée à Wallu et Gueum Sa Bopp, malgré les mises en garde de leurs hiérarchies, a pris tous les postes
Élu maire de Guédiawaye, Ahmed Aïdara se retrouve sans adjoint qui lui soit proche. Benno, qui s’est alliée à Wallu et Gueum Sa Bopp, malgré les mises en garde de leurs hiérarchies, a pris tous les postes. Ce fut une désillusion pour Yaw.
Benno prend sa revanche sur Yaw. Chassé de la mairie, Aliou Sall a installé ses hommes comme adjoints au maire. Le deuxième tour du vote des adjoints au maire prévu hier, s’est déroulé sans débordement. «Je vous promets que je vais remporter tous les 14 postes d’adjoint», avait promis Aliou Sall. Il a tenu parole. Cheikh Sarr, chargé des élections de la coalition, a été confirmé premier adjoint. Aïda Sow Diawara, du Parti socialiste, est élue deuxième adjointe. Malgré les mises en garde de Me Wade, un gentleman agreement a été signé avec les élus de Wallu. Car le poste de 3ème adjoint revient au libéral Ndiogou Malick Dieng. Alors que celui de 4éme adjoint échut à Fama Diakhaté, membre de la coalition Gueum sa bopp, grâce au soutien de Benno. Le poste de 5éme adjoint a été raflé par Sada Sall, coordonnateur communal de Wakhinane-Nimzatt de l’Apr. Il s’en suit l’élection de Mme Awa Sow, ancienne députée du Pds, devenue apériste, de Racine Bâ, investi par le mouvement Gueum sa bopp. c’est finalement le 8ème adjoint au maire qui reviendra à Yaw et le 9ème adjoint est revenu à Bby
Le déroulement de cette élection fut une déception pour les militants de Yaw, qui comptaient sur le soutien des autres pans de l’opposition. Raté. Du haut du présidium, Ahmed Aïdara constate, impuissant, le déroulement du vote. Désabusés par la tournure des évènements, certains quittent la salle, d’autres passent des coups de fil pour essayer d’inverser le cours des évènements. «Il y a des traitres parmi nous», avancent certains conseillers de Yaw. D’autres rentrent chez eux et se font une idée claire de la situation. «Si Ahmed Aïdara veut travailler, il doit rencontrer Aliou Sall», avancent certains, conscients de la réalité du moment.
Yaw déserte les lieux et se déchire
Benno a réussi son coup grâce à Racine Talla, qui a conclu un «deal» avec plusieurs responsables politiques de la ville, avec bien sûr la complicité de l’ancien maire, Aliou Sall. «Franchement il a bossé. Depuis une semaine, il fait un travail remarquable pour que l’on gagne», relève, dans les couloirs de l’Hôtel de ville, un responsable politique Apr qui a pris part au vote.
Jusqu’au bout, le vote s’est déroulé sans heurts après une première journée mouvementée. Tôt le matin hier, le maire sortant, Aliou Sall, et le nouveau maire, Ahmed Aïdara, ainsi que les conseillers ont pris d’assaut l’Hôtel de ville. Seuls les détenteurs de convocation avaient le droit d’accéder à la salle de délibération. Et sous la surveillance des Forces de l’ordre. La Ville de Guédiawaye assiégée par les policiers : du rond-point marché jeudi, en passant par la sous-préfecture jusqu’à l’Hôtel de ville, les éléments de la police veillent au grain.
Finalement, le scrutin s’est déroulé sans couacs.
VIDEO
PROCES DE BARTHELEMY DIAZ ET L'AN 1 DES EMEUTES DE MARS 2021 DANS L'AFFAIRE SWEET BEAUTY AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE CE JEUDI SUR ZIK FM
L'ensembles des quotidiens parvenus à Fabrice Nguéma ce jeudi 3 mars évoque les 5 ans requis contre le maire de Dakar Barthelémy Diaz dans l'affaire Ndiaga Diouf et les manifestations survenues il y a un an dans l'affaire Adji Sarr- Sonko
L'ensembles des quotidiens parvenus à Fabrice Nguéma ce jeudi 3 mars évoquent les 5 ans requis contre le maire de Dakar Barthelémy Diaz dans l'affaire Ndiaga Diouf et les manifestations survenues il y a un an dans l'affaire Adji Sarr- Sonko qui ont chamboulées tout le Sénégal. Suivez dans cet élément, la revue de l'actualité de Zik Fm.
BARTHÉLÉMY DIAS ET AHMED AÏDARA À LA UNE DE LA REVUE DES TITRE DE L'APS CE JEUDI
Le procès en appel du maire de Dakar, Barthélémy Dias, dans l’affaire Ndiaga Diouf, et l’élection du bureau municipal de la ville de Guédiawaye sont entre autres sujets en exergue dans les quotidiens parvenus jeudi à l’APS.
Dakar, 3 mars (APS) – Le procès en appel du maire de Dakar, Barthélémy Dias, dans l’affaire Ndiaga Diouf, et l’élection du bureau municipal de la ville de Guédiawaye sont entre autres sujets en exergue dans les quotidiens parvenus jeudi à l’APS.
‘’Mairies de Guédiawaye et de Dakar : menace sur deux fauteuils’’, affiche le quotidien Bës Bi Le Jour à la Une, qui note que le maire de Dakar risque 5 ans de prison tandis qu’à Guédiawaye, Ahmed Aïdara est un maire ‘’esseulé’’.
Le parquet général a requis, mercredi, 5 ans de prison contre Barthélémy dans l’affaire Ndiaga Diouf. La partie civile réclame 150 millions de dommages et intérêts.
Dans cette affaire, M. Dias a été condamné en première instance à deux ans de prison dont six mois fermes pour coups et blessures volontaires.
Il a fait appel de cette condamnation.
Depuis 2012, il est sous le coup de cette procédure judicaire suite à l’attaque de sa marie par des nervis et qui s’était soldée par la mort du lutteur Ndiaga Diouf.
Bës Bi Le Jour rapporte aussi que le nouveau maire de la ville de Guédiawaye, ’’est obligé de travailler avec ses adversaires de la coalition Benno Bokk Yakkar, une cohabitation qui risque d’être très compliquée pour Ahmed Aïdara’’.
Kritik parle de ‘’réquisitoire sans états d’âme’’ contre Barthélemy Dias qui risque 5 ans de prison.
Selon le journal, le premier magistrat de Dakar ‘’a réfuté les accusations, estimant avoir été victime d’une machination politique’’.
Pour L’Info, ‘’Barth risque la prison ferme’’. Selon le journal, ‘’le procureur a chargé Barthélémy Dias, avant de demander l’infirmation du jugement en première instance et requérir contre lui, 5 ans de prison ferme’’.
Barthélémy Dias sera édifié sur son sort le 18 mai, affiche à Une de Sud Quotidien.
‘’Si le juge confirme les 5 ans fermes requis contre Barth par le procureur dans l’affaire Ndiaga Diouf, il ya danger sur le fauteuil du maire’’, estime Source A.
Les quotidiens s’intéressent à la Ville de Guédiawaye où le maire Ahmed Aïdara doit travailler avec ses adversaires à l’issue de l’élection du bureau munincipal.
‘’Elections des adjoints au maire de Guédiawaye : Aliou Sall prend sa revanche sur Ahmed Aïdara et Yewwi askan Wi !’’ selon Vox Populi qui indique que ‘’BBY, Wallu et Gueum Sa Bopp raflent tous les poste d’adjoints’’.
Le journal souligne que l’élection des adjoints au maire, qui été bloqué, ‘’par Ahmed Aïdara, alors qu’il venait d’être installé dans ses fonctions de maire le 17 février dernier, s’est finalement déroulée comme convenue sous la présidence du nouveau maître des lieux, mais aussi sous haute surveillance policière en présence de l’autorité administrative, le préfet de Guédiawaye’’.
‘’Conseil municipal de Guédiawaye : le maire Ahmed Aïdara à l’étroit’’, dit WalfQuotidien. Pour L’Observateur, ‘’Ahmed Aïdara est déjà dans le dur’’.
Le Soleil a consacré sa Une à la reprise des cours après les accords trouvés entre le Gouvernement et des syndicats d’enseignant.
‘’Reprise des cours : l’heure du rattrapage !’’, titre le journal selon lequel, ‘’Macky Sall veut une application systématique des accords signés et la mise en place d’un Conseil national de l’éducation et de la formation’’.
Projet de chemin de fer Dakar-Tambacounda
Le Premier ministre canadien confirme le soutien de son gouvernement pour la réhabilitation des chemins de fer. Justin Trudeau a appelé hier le Président Macky Sall qui a donné l’information sur twitter. Remerciant le chef du gouvernement canadien pour son appel, le Président Macky Sall s’est réjoui de son soutien au projet de chemin de fer Dakar-Tambacounda. A la suite de cela, il a rappelé que nos deux pays entretiennent d’excellentes relations.
Passation de service entre le maire Ahmed Aïdara et Aliou Sall
Ils ont attendu la pause de l’élection des membres du bureau de la ville de Guédiawaye pour procéder à la passation de service, en présence du préfet du département de Guédiawaye. Le maire défait aux dernières élections territoriales, Aliou Sall, a passé le témoin à son successeur, le candidat de la coalition Yewwi Askan wi, Ahmed Aïdara. La passation de service s’est tenue loin des regards et de la presse.
13 nouveaux cas de coronavirus
Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a recensé hier 13 nouveaux cas de covid-19 sur 1 422 tests réalisés, soit un taux de positivité de 0,91%. Ces nouvelles contaminations sont composées d’un cas contact et de 12 cas issus de la transmission communautaire dont 09 dans la région de Dakar et 03 dans les autres régions. Toutefois, les autorités sanitaires ont déclaré 13 patients guéris de la covid-19. Même si aucun cas de décès n’est à déplorer, 04 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. A ce jour, le Sénégal compte 85 712 cas positifs dont 83 664 guéris, 1 960 décès et 87 sous traitement.
Le Sénégal opte pour le non-alignement
Face à la guerre en Ukraine qui a créé une certaine bipolarisation du monde, le Sénégal a opté pour le non-alignement. Evoquant hier, en conseil des ministres, sa préoccupation face à la situation en Ukraine, le Président Macky Sall a réaffirmé l’adhésion du Sénégal aux principes du non-alignement et du règlement pacifique des différends. Cependant, dans l’esprit des deux communiqués publiés en sa qualité de Président en exercice de l’Union Africaine, il a réitéré l’attachement du Sénégal au respect de l’indépendance et de la souveraineté des États, ainsi qu’à l’application sans discrimination des règles du droit international humanitaire, notamment en situation de conflit.
Directeur du Service civique national
Restons avec le chef de l’Etat qui a procédé hier à plusieurs nominations en réunion de conseil des ministres. Le Colonel Cheikhna Dieng a été nommé Directeur du Service civique national au ministère de la Jeunesse, en remplacement du Colonel Henry Diouf admis à la retraite. L’Ingénieur en Génie civil Mohamed Wane est promu Directeur des Constructions des Palais de Justice et autres Édifices en remplacement de Aboubakry Sokomo. Jusque-là Directeur des Investissements et des Aménagements Touristiques, au ministère du Tourisme et des Transports aériens, Ibrahima Sorry Sarr devient Directeur de l’Administration Générale et de l’Équipement dudit ministère.
Dr Bineta Diabel Ba Mbacké patronne de l’hôpital de Ndamatou
Le chef de l’Etat a effectué aussi quelques mutations à la tête de structures sanitaires. La Directrice du Centre national d’Appareillage Orthopédique (CNAO), Dr Bineta Diabel Ba Mbacké, est nommée Directrice de l’Établissement public de Santé de niveau 1 de Ndamatou (Touba). L’agent Comptable particulier de l’hôpital Albert Royer de Dakar, Djibril Bèye, est bombardé Directeur du Centre National d’Appareillage Orthopédique (CNAO).Dr El hadji Magatte Seck est nommé Directeur du Centre hospitalier régional Lieutenant-Colonel Mamadou Diouf de Saint-Louis, en remplacement de Thierno Seydou Ndiaye.
Les deux fils de Djibril Sall qui s’est suicidé condamnés…
Le verdict de l’affaire des deux fils du sexagénaire Djibril Sall qui s’était suicidé par pendaison, il y a une semaine, au quartier Darou de Saint-Louis, est finalement tombé. Les deux jeunes hommes qui étaient poursuivis pour vol de bétail et coups et blessures volontaires sur la dame Fatimata Ndiaye, ont été condamnés à 4 ans de prison avec sursis. Pour ce qui est du vol de bétail, le tribunal les a relaxés au bénéfice du doute. Cependant, pour le chef d’accusation de coups et blessures volontaires, A. Sall et son jeune frère O. D. Sall sont jugés coupables. Ils vont devoir payer la somme de 50 000 francs Cfa à la partie civile Fatimata Ndiaye, en guise de dommages et intérêts. Ils ont certes humé l’air de la liberté, mais ils ne reverront plus jamais leur père qui s’est suicidé pour ne pas endurer un tel affront.
Doudou Ka remet une ambulance médicalisée…
Le personnel sanitaire de l’aéroport international Blaise Diagne (Aibd) avait sollicité un renfort du dispositif d’évacuation des malades. Dès sa prise de service, le directeur général de l’Aibd, Doudou Ka, a mis la question sur la table lors de la réunion du conseil d’administration qui a validé l’achat d’une ambulance médicalisée. Désormais, cette doléance est un vieux souvenir. Hier, le directeur général de l’Aibd a mis à la disposition du centre de surveillance épidémiologique aux frontières aériennes une ambulance. Grâce aux efforts consentis par l’Aibd Sa, soutient M. Ka, l’espoir de retrouver la densité du trafic de 2019 pourrait être atteint cette année. Et pour cela, il faut renforcer les services pour une meilleure prise en charge de la clientèle. En 2017, indique Doudou Ka, l’objectif était d’ouvrir l’aéroport, mais aujourd’hui, il s’agit de mettre en place un service et des infrastructures aéronautiques de qualité. D’où l’instauration de primes de motivation liées à l’éloignement du lieu de travail et aux conditions de travail du personnel. Pour sa part, le chef de service du centre de surveillance épidémiologique, Dr Charles Sagna, s’est réjoui de ce don qui renforce le parc des ambulances médicalisées à la plate-forme aéroportuaire. Grâce à ce don, poursuit M. Sagna, les services de santé de la plate-forme aéroportuaire pourront assurer l’évacuation des malades vers des infrastructures sanitaires, en toute sécurité.
Une Rwandaise succède à Mankeur Ndiaye à la Minusca
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) a une nouvelle représentante en la personne de l’ambassadrice Valentine Rugwabiza qui succède à ce poste Mankeur Ndiaye. Rwandaise, la nouvelle représentante spéciale du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) en Centrafrique était jusqu’ici l’ambassadrice permanente de son pays auprès de l’Onu depuis 2016. Âgée de 58 ans, elle a officiellement pris fonction ce 02 mars, à l’issue d’une conférence de presse de l’Onu. Ainsi, son prédécesseur Mankeur Ndiaye a exprimé ses sentiments de gratitude au Secrétaire général de l’Onu pour la confiance, le soutien et l’estime qu’il lui a manifestés 3 ans durant. Pour sa part, Antonio Guterres a fait part de sa reconnaissance à Mankeur Ndiaye pour ses services envers le peuple de la République Centrafricaine durant une période critique de son histoire, et a salué son leadership pour le rôle déterminant dans l’appui important de la Minusca aux élections de 2020-22.
9 fusils et une peau de léopard saisis à Kolda
La lutte contre la criminalité faunique à Kolda commence à porter ses fruits. Une opération mixte menée lundi passé par les Parcs nationaux, en collaboration avec la police de Kolda, renforcés par les éléments de la Division des Investigations Criminelles (DIC), la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP) et l’appui du projet Eagle Sénégal, a permis d’interpeller deux présumés trafiquants. Un des trafiquants a été arrêté en flagrant délit de détention, de circulation et de tentative de commercialisation d’une peau de léopard. Le second a été surpris en possession de 08 fusils de calibre 12 et d’une arme de poing calibre 12 en provenance de la Guinée Bissau. Selon le communiqué de Eagle, le léopard aurait été tué en Guinée Bissau et les armes proviendraient du même pays où elles auraient été confectionnées dans des ateliers dédiés à leur fabrication. D’après la même source, toutes ces armes à canon long et court seraient destinées au braconnage, mais également à la défense physique illégale des personnes. Ainsi les deux présumés trafiquants sont actuellement entendus par les agents des Parcs nationaux et la police. En tout cas, les trafiquants risquent de lourdes peines d’emprisonnement et des amendes. A rappeler qu’en juillet 2020 en pleine pandémie de coronavirus à Kolda, une opération mixte avait permis l’interpellation de trois trafiquants de faune en possession d’une peau de léopard, d’une peau de serval, de 17 peaux de Guibs harnachés, de différentes espèces de mammifères africains et de 2 cornes de Guibs.
L’appel du ministre de la Communication aux médias
Malgré la mise en demeure du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) à Walf Tv, le ministre de la Culture et de la Communication a jugé nécessaire de sortir un communiqué pour inviter les médias à plus de responsabilité. Le ministre Abdoulaye Diop qui désapprouve les déclarations de l’imam Sall exhorte la presse à plus de responsabilité et de retenue dans le traitement des informations etle partage d’opinions sur des sujets ayant trait à notre cohésion sociale et à notre vie en communauté. Ainsi, au-delà du groupe Walfadjri, le ministre lance un appel à toutes les entreprises de presse pour un renforcement de la vigilance et un respect des pratiques déontologiques, afin d’éviter de tels dérapages préjudiciables à la paix, à la stabilité et à la cohésion sociale.
Incendie de la mairie de Djirnda : Lamine Ndiaye écope un mois
Le tribunal de grande instance de Fatick a prononcé mercredi une peine de deux ans de prison dont un mois ferme à l’encontre du leader de l’Alliance pour le développement du département de Foundiougne (ADDF), Lamine Ndiaye, pour le saccage de la mairie de Djirnda, a appris l’APS mercredi de source judiciaire. Quatorze militants du leader de l’ADDF ont écopé de deux ans dont 10 jours de prison ferme. En revanche, Doudou Sathie et Omar Thior, deux des proches de M. Ndiaye, ont bénéficié d’une relaxe pure et simple pour absence de preuves. Trente-six personnes étaient mises en cause, mais seuls 16 prévenus étaient présents dans la salle d’audience. Parmi eux, Lamine Ndiaye, le leader de la liste de la coalition ADDF, pour l’élection du conseil municipal de Djirnda, le 23 janvier. Tous avaient été inculpés pour association de malfaiteurs, incitation à un rassemblement non autorisé, dégradation de biens appartenant à autrui, dégradation de biens publics. A la barre, les prévenus ont tous reconnu les faits qui leurs sont reprochés et ont dit «regretter» les faits survenus dans la nuit du samedi 12 février dernier, lors desquels la mairie de Djirnda a été incendiée. Le tribunal a demandé 30 millions de francs CFA de dommages et intérêts pour la mairie, 5 millions pour Aïssatou Sarr dont la boutique a été saccagée en même temps que le siège du conseil municipal, et 300 000 pour Ndèye Fatou Thior.
DROIT DE GRÈVE DANS LE PUBLIC, ENTRE SENS DE LA MESURE ET OBLIGATION DE RESPONSABILITÉ
Aux fins de défense de leurs intérêts ou dans la perspective de l’amélioration de leurs conditions de vie, les travailleurs non privés du droit à la liberté syndicale usent du droit de grève
« Il faut de la mesure en toutes choses » Horace. « L’anarchie est partout quand la responsabilité n’est nulle part » Gustave Le Bon. Aux fins de défense de leurs intérêts ou dans la perspective de l’amélioration de leurs conditions de vie, les travailleurs non privés du droit à la liberté syndicale usent du droit de grève.
Bien que ne figurant pas de manière explicite dans les conventions n° 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical et n° 98 sur le droit d’organisation et de négociation collective de l’Organisation internationale du Travail (OIT), l’exercice de ce droit se justifie par la nécessité de permettre aux partenaires sociaux travailleurs d’imposer un rapport de force à leurs employeurs peu enclins à la résolution apaisée des différends de travail qui peuvent les opposer. C’est à cet effet que la Constitution du Sénégal, en son article 25, alinéa 4 dispose que « le droit de grève est reconnu. Il s’exerce dans le cadre des lois qui le régissent. Il ne peut en aucun cas ni porter atteinte à la liberté de travail, ni mettre en péril l’entreprise ». Ainsi énoncé en théorie, se posera naturellement la question pratique de la limite au-delà de laquelle, l’on ne devrait pas abuser du droit de grève au risque de compromettre la pérennité de l’entreprise. Se prononçant sur le recours pour excès de pouvoir en date du 27 août 2012 introduit par un Inspecteur des Douanes, à travers sa décision N°2/C/2013 du 18 juillet 2013, la Chambre administrative de la Cour Suprême du Sénégal a considéré que :
« ni la liberté syndicale, ni le droit de grève ne sont absolus ; qu’en disposant qu’ils s’exercent dans le cadre prévu par la loi ; le constituant a entendu affirmer que le droit de grève ainsi que la liberté syndicale ont des limites résultant de la nécessaire conciliation entre la défense des intérêts professionnels dont la grève est un moyen et la préservation de l’intérêt général auquel la grève peut porter atteinte ».
Appréciée dans le secteur privé, les partenaires sociaux travailleurs et employeurs s’évertuent réciproquement à faire preuve d’un sens de la mesure car les effets de la grève sont mutuellement et directement ressentis d’une part en terme de baisse de la productivité de l’entreprise, et d’autre part, de non jouissance non négociable par les travailleurs, durant la période de grève, des droits liés à l’exécution du contrat de travail, notamment en matière de salaire qui est la contrepartie du travail effectué.
Dans le secteur public, la situation est différente en cela qu’elle met en jeu la garantie de droits humains fondamentaux non limitatifs que les populations tirent de la Constitution, notamment en matière de sécurité (article 7), de santé (article 17) et d’éducation (articles 21 à 23). Par conséquent, l’on ne saurait, dans ce secteur, s’en remettre uniquement au libre arbitre des parties au conflit. Et c’est à cet effet, que la loi prévoit les modalités de conciliation entre l’exercice du droit à la grève et la préservation de l’intérêt général. C’est pourquoi, en application de l’article 25, alinéa 4 de la Constitution, la Loi 61 – 33 du 15 juin 1961 relative au Statut général des fonctionnaires définit les formalités préalables à respecter avant d’user du droit de grève.
L’alinéa 7 de l’article 7 de cette loi en dispose ainsi :
« Toutefois, les fonctionnaires soumis à un statut ne leur interdisant pas le droit de grève ne peuvent cesser collectivement le travail qu’après l’expiration du délai d’un mois suivant la notification, à l’autorité compétente, par la ou les organisations syndicales représentatives, d’un préavis écrit énonçant les motifs et la durée de la grève envisagée ».
Il convient tout d’abord, de relever, que dans notre pays, les fonctionnaires privés du droit de grève sont ceux qui sont exclus du droit syndical. Il s’agit des personnels des eaux, forêts et chasses, du chiffre, du service national d’hygiène, de la police nationale, des douanes, des parcs nationaux, des inspecteurs généraux d’Etat, des magistrats et des administrateurs civils.
Revenant aux formalités préalables à respecter par ces fonctionnaires avant d’user du droit de grève, il leur est prescrit de notifier un préavis de grève à l’autorité compétente, en l’occurrence le Ministre en charge de la Fonction publique. Se prononçant sur les organisations qui ont qualité à notifier un tel préavis, les législateurs togolais et malien ont exclusivement identifié les organisations syndicales les plus représentatives sur le plan national, aux niveaux sectoriels, dans l’entreprise, le service ou l’organisme intéressé. Les législateurs ivoirien, béninois, nigérien ont préféré laissé libre cours à la « bagarre sociale » en permettant à toutes les organisations syndicales de jouir du droit de grève à condition de respecter les formalités préalables de dépôt et d’observation du préavis.
Le législateur sénégalais, quant à lui, s’est embourbé dans une tournure polysémique pour d’aucuns « la ou les organisations représentatives » dans laquelle se sont engouffrées les organisations syndicales non représentatives pour s’adonner elles aussi au rituel du dépôt de préavis et de l’exercice du droit de grève. Cette situation encore de saison dans le secteur public de l’éducation et de la formation est d’autant plus ubuesque que, depuis 2017, la quarantaine d’organisations non représentatives qui y évoluent ne sont plus habilitées à prendre part aux négociations avec le Gouvernement ou à assumer les fonctions de représentation des enseignants.
Cette innovation procédant d’une volonté d’approfondir la démocratie sociale et de rationaliser la négociation dans le secteur public de l’éducation et de la formation a été consacrée par l’article 5 de l’Arrêté n° 17094/MTDSOPRI/DGTSS/DRTOP/DNRP du 22 novembre 2016 fixant les règles d’organisation de représentativité syndicale dans le secteur public de l’éducation et de la formation.
Cette innovation est en adéquation avec les normes internationales du Travail, notamment le paragraphe 1 de la Recommandation (n° 159) sur les relations de travail dans la fonction publique, 1978 qui complète la Convention (n° 151) sur les relations de travail dans la fonction publique, 1978. Pour en venir au préavis, l’alinéa 7 de l’article 7 du Statut général de la Fonction publique indique qu’il doit être nécessairement écrit, énoncer les motifs mais surtout préciser la durée de la grève envisagée.
Cette obligation de précision de la durée de la grève qui, du reste, se retrouve dans la presque totalité des réglementations du droit de grève dans le secteur public constitue une formalité nécessaire pour permettre : d’une part, au chef de service, qui a le pouvoir de direction, de ne pas s’en remettre uniquement aux futurs grévistes dans l’organisation du service minimum nécessaire pour garantir la continuité du service public ; d’autre part, aux parties en conflit de poursuivre la négociation mais aussi éventuellement de s’engager dans une procédure de médiation.
Certaines réglementations prévoient même l’obligation pour le salarié qui a l’intention d’aller en grève d’informer son supérieur hiérarchique pour permettre à ce dernier de mieux organiser le service minimum. Au Sénégal, dans la pratique, les fonctionnaires soumis à un statut ne leur interdisant pas le droit de grève ne s’astreignent guère à préciser dans leur préavis la durée de la grève envisagée. Pour contourner la fastidiosité de devoir déposer un préavis de grève avant chaque arrêt de travail concerté et collectif (définition donnée à la grève), les organisations syndicales qui les représentent excipent de formules induisant un glissement sémantique du genre : « se réserve le droit d’aller en grève à tout moment à partir de la fin du préavis » ; « se réserve le droit de dérouler des plans d’actions pour exiger du Gouvernement la satisfaction de ses revendications » ; « préavis couvrant la période du 25 mars au 26 septembre ».
Ainsi libellées, ces formules contreviennent sur la forme à l’obligation de préciser dans le préavis la durée des grèves envisagées. Mises en œuvre sur le terrain, elles exposent les parties en conflit, d’une part, à un environnement non propice à une négociation dans la sérénité et, d’autre part, à des contentieux futurs sur la mise en œuvre d’accords obtenus au forceps et arrachés sur le dos des élèves et des parents qui ne seront jamais indemnisés pour le préjudice subi. En effet, la notion de préavis de grève qui renvoie à la durée à observer, à compter de ce dépôt avant d’aller en grève, est égale à un mois. Chaque arrêt de travail devrait en principe être précédé d’un préavis dûment notifié à l’autorité compétente. Et, au cas où on se placerait dans la perspective d’observer plusieurs arrêts de travail, l’on devrait le préciser dans le préavis pour que nul n’en ignore. Aussi, restant toujours dans le registre sémantique, pour se saisir de l’actualité récente, il est incompréhensible de vouloir adopter une position de « suspension de mot d’ordre de grève » en lieu et place d’une levée après s’être résolus à signer un protocole d’accord.
Un survol de la pratique en la matière dans la zone Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) permettra d’observer que le législateur sénégalais est moins exigeant que ceux béninois, burkinabé, ivoirien, malien, nigérien et togolais qui imposent davantage de précision notamment sur le lieu, la date et l’heure du début ainsi que la durée limitée ou non de la grève envisagée. Celui togolais relève la barre en précisant qu’un nouveau préavis ne peut être déposé par la même organisation syndicale qu’à l’issue du préavis initial et, éventuellement de la grève qui a suivi ce dernier. La palme en matière de garantie de la continuité des prestations des services publics revient au Bénin.
En effet, en plus des formalités de dépôt et d’observation du préavis, les personnels civils de l’Etat, des collectivités territoriales y compris ceux des établissements publics, semi publics ou privés ne peuvent s’engager dans des arrêts de travail dépassant dix jours (10) au cours d’une même année, sept (7) jours au cours d’un même semestre et deux (2) jours au cours d’un même mois. Enfin, dernier élément et non des moindres, en statuant sur des recours introduits par des citoyens, la Cour constitutionnelle du Bénin, par un revirement en juin 2018, nonobstant le fait que la Constitution considère le droit de grève comme étant un droit absolu, a estimé que la privation des personnels des services de la santé, de la justice, de la défense et de la sécurité du droit de grève est conforme à la loi fondamentale.
Les partenaires sociaux travailleurs nationaux du service public de la santé ne l’entendront certainement pas de cette oreille. Mais, ils partagent avec le Gouvernement, la redoutable responsabilité de veiller à ne pas porter atteinte au droit à la vie des populations dans le cadre de l’exercice du droit de grève qu’ils envisagent. Après le supplice déjà subi par ces mêmes citoyens suite aux dix plans d’actions rythmés d’arrêts de travail non annoncés et exécutés par une frange de syndicats d’enseignants, nous osons espérer qu’ensemble avec le Gouvernement, ils s’inscriront dans une dynamique de dialogue pour prendre en charge les attentes et les préoccupations de leurs mandants.
Au-delà du respect des formalités préalables à l’exercice du droit de grève, une réforme de la procédure de règlement des différends collectifs entre l’Etat Employeur et les organisations syndicales du service public s’impose, comme l’a du reste recommandé le Haut Conseil du Dialogue social (HCDS) dans son Rapport 2017 – 2018 – 2019 sur l’état du dialogue social. C’est avec seulement cet état d’esprit que nous préserverons notre capital humain et permettrons aux générations futures d’être à la hauteur des enjeux et défis qui seront contemporains à leur insertion dans le monde du travail. Reconnaissance éternelle à Feu Jean Claude TEIXEIRA, mon instituteur !
Oumar FALL,
Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale,
Secrétaire exécutif du Haut Conseil du Dialogue social