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22 juin 2025
QUATRE SOLDATS BLESSES AU BURKINA
Quatre soldats français ont été blessés au Burkina Faso lors de l'explosion d'un engin explosif improvisé (IED) au passage de leur véhicule, dans le nord du pays, a annoncé à l'AFP mardi soir l'état-major français.
Quatre soldats français ont été blessés au Burkina Faso lors de l'explosion d'un engin explosif improvisé (IED) au passage de leur véhicule, dans le nord du pays, a annoncé à l'AFP mardi soir l'état-major français.
"Le véhicule tout-terrain a explosé sur un IED à la sortie de l'aéroport de Ouahigouya", a-t-on indiqué à l'état-major, précisant qu'il s'agissait d'une "unité de Barkhane en mission de reconnaissance".
Quatre soldats ont été blessés dont un grièvement. "Ils ont été immédiatement évacués vers Gao", au Mali. "Ceux qui le mériteront seront évacués vers la France", a-t-on poursuivi de même source, sans autre précision sur leur état de santé.
La zone est plutôt fréquentée par les jihadistes du GSIM (ou JNIM, nébuleuse jihadiste affiliée à Al-Qaïda). Mais "c'est une zone de transit, nous n'avons pas de certitudes" sur l'origine de l'engin, a précisé la même source. Le Sahel est aussi la proie des jihadistes de l'EIGS, liés au groupe Etat islamique.
La force antijihadiste Barkhane, présente depuis 2014 au Mali et dont la mission est étendue au Sahel, est au coeur d'enjeux politiques bilatéraux majeurs, avec en toile de fond les accusations de recours par le Mali aux services du groupe de mercenaires russe Wagner, ainsi que la réorganisation de la présence militaire française dans le pays.
La semaine dernière, la junte au pouvoir à Bamako depuis le putsch d'août 2020 a fermé ses frontières aux Etats de l'organisation des Etats ouest-africains (Cédéao), après que cette dernière eut fait de même pour sanctionner le projet des militaires de se maintenir au pouvoir pendant plusieurs années sans élections.
Comme ses voisins malien et nigérien, le Burkina Faso est lui aussi pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées aux groupes armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et à l'EI. L'armée a du mal à contenir les violences qui ont fait plus de 2.000 morts en six ans, et contraint plus de 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.
Au moins une dizaine de civils ont été tués samedi lors d’une attaque dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué dimanche à l'AFP des sources sécuritaire et locale.
AFFRONTEMENTS ENTRE MILITANTS À SÉDHIOU, UN BLESSÉ ET UN VÉHICULE SACCAGÉ
Une personne a été blessée et un véhicule saccagé, lors d’échauffourées qui ont éclaté mardi, à Sédhiou (sud), entre des militants de ‘’Benno bokk Yaakaar’’ (BBY, mouvance présidentielle) et d’’’Andu Nawlé Suxali Sunu Goh’’, a constaté l’APS.
Sédhiou, 18 jan (APS) – Une personne a été blessée et un véhicule saccagé, lors d’échauffourées qui ont éclaté mardi, à Sédhiou (sud), entre des militants de ‘’Benno bokk Yaakaar’’ (BBY, mouvance présidentielle) et d’’’Andu Nawlé Suxali Sunu Goh’’, a constaté l’APS.
Les faits se sont déroulés ce matin quand les militants des deux camps se sont croisés en face de la maison du leader de la coalition Andu Nawlé Suxali sunu gox, Ibrahima Moulaye Touré.
La caravane du leader de Benno Bokk Yaakaar passait devant la maison du candidat Ibrahima Touré où, après de longs échanges entre militants, la situation s’est dégénérée. Il s’en est suivi des jets de pierres et des échanges de coups.
Un blessé a été enregistré dans le camp de BBY, tandis que le véhicule d’Ibrahima Moulaye Touré a été saccagé.
Après quelques minutes d’affrontements, la police est intervenue pour rétablir le calme.
Lors d’un point de presse, le candidat de la coalition Andu Nawlé Suxali sunu gox a accusé le maire sortant Abdoulaye Diop d’être l’instigateur de ces violences. Selon lui, le maire a senti sa ‘’défaite’’, ce qui explique ‘’cette réaction inacceptable d’un ministre de la République’’.
M. Touré a invité les populations de Sédhiou à rester calme et à bannir toute forme de violence entres elles.
Ousmane Mané, membre du directoire de la communication de la coalition Benno Bokk Yaakaar, a réfuté les accusations contre le maire de Sédhiou, Abdoulaye Diop.
‘’Nous sommes très loin de la violence. Depuis 2012, nous assistons aux élections, mais jamais de telles violences ne se sont produites. Nous nous inscrivons contre la violence (…)’’, a-t-il martelé, accusant à son tour Moulaye Touré d’être l’instigateur de cette situation.
QUOI D'ÉTONNANT À CE QUE L'ON SOUHAITE RENFORCER NOTRE COLLABORATION AVEC LA RUSSIE ?
Report des élections, crise avec la France, alliance avec la Russie… Cinq mois après sa nomination, le Premier ministre malien a reçu « Jeune Afrique ». Choguel Kokalla Maïga n’élude aucun des nombreux sujets qui fâchent
Jeune Afrique |
Manon Laplace et Bokar Sangaré |
Publication 18/01/2022
En cinq mois à la tête du gouvernement de transition malien, c’est peu dire que Choguel Maïga n’est pas passé inaperçu. Le Premier ministre, nommé après le second coup d’État en neuf mois dans le pays, a engagé des bras-de-fer sur tous les fronts. Report des élections exigées par la communauté internationale, présence militaire française, coopération avec la Russie… Il a reçu Jeune Afrique dans sa résidence bamakoise. Et a répondu sans langue de bois.
Jeune Afrique : Des élections doivent avoir lieu le 22 février prochain et mettre fin à la transition, mais beaucoup doutent désormais que ce délai soit respecté. Qu’en est-il ?
Choguel Kokalla Maïga : Nous mettrons tout en œuvre pour respecter nos engagements vis-à-vis de la communauté internationale, mais il faut aussi être réaliste. Faut-il, sous la pression extérieure, se précipiter vers des élections, au risque d’aboutir à un nouveau soulèvement ?
Quelques semaines ou quelques mois de report, est-ce la fin du monde ? Il faut se demander quel temps est réellement nécessaire pour mettre en œuvre ce que souhaitent les Maliens. Nous n’avons pas d’autre programme que de traduire les exigences du peuple.
Ne craignez-vous pas une nouvelle crise politique si la transition est prolongée ?
Il faut se poser la bonne question : qu’est-ce qui a conduit au changement de régime ? Partout, on parle de coup d’État mais il n’y en a pas eu stricto sensu. Il y a eu un soulèvement populaire contre un gouvernement incompétent et corrompu qui a truqué les élections. Toute cette crise a été provoquée par la fraude électorale organisée par le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta en 2018. Pour éviter que cela se reproduise, il faut donc minimiser tout risque de contestation électorale dans le futur.
Combien de temps supplémentaire vous semble nécessaire pour organiser les élections ?
Cela se décidera aux assises nationales de la refondation qui débuteront courant novembre. Au sortir de ce rendez-vous, nous pourrons dire clairement à la communauté internationale de combien de semaines ou de mois nous avons besoin. Mais il s’agira de délais qui, je l’assure, seront raisonnables.
Il y a déjà eu de nombreuses concertations. En quoi ces assises sont-elles différentes ?
Les conclusions de ces assises seront exécutoires. Des lois seront votées, des dispositions seront constitutionnalisées. Tout ce qui pourra être mis en œuvre à court terme le sera par le gouvernement de transition. Le reste sera transmis au futur gouvernement. Nous ne rangerons pas les conclusions de ces assises dans un tiroir comme ce fut le cas lors des rendez-vous précédents.
Mais celles-ci ne sont pas consensuelles : une partie de la classe politique s’oppose à leur tenue et soupçonne qu’elle ne soit qu’une manœuvre pour que vous vous mainteniez au pouvoir.
Ceux-là sont quasiment tous des tenants de l’ancien régime. S’ils ne veulent pas participer, soit. Le consensus, ce n’est pas l’unanimité.
En 2013, quand la communauté internationale est intervenue au Mali, le président français, François Hollande, assurait que l’intervention française visait trois objectifs : détruire le terrorisme, restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national, appliquer les résolutions des Nations unies.
Ces dernières semaines, les putschistes au pouvoir à Bamako ont franchi l'une après l'autre les lignes rouges fixées par les pays voisins et les partenaires étrangers. Menaces et pressions n'ont pas eu d'effet, poussant la CEDEAO à agir
Les relations de plus en plus exécrables entre la junte malienne et Paris posent la question du maintien d'une présence militaire française et européenne dans ce pays, mais l'option d'un retrait n'est politiquement pas aisée, entre campagne présidentielle et présidence française de l'Union européenne.
Ces dernières semaines, les putschistes au pouvoir à Bamako ont franchi l'une après l'autre les lignes rouges fixées par les pays voisins et les partenaires étrangers du Mali: refus d'organiser des élections à brève échéance en vue de rendre le pouvoir aux civils, et recours au sulfureux groupe paramilitaire russe Wagner, réputé proche du Kremlin, selon les Occidentaux, ce que dément la junte.
Paris, l'Union européenne et Washington avaient bien tenté de dissuader le régime malien d'emprunter cette voie.
Ces dernières semaines, les ministres français des Affaires étrangères et des Armées, Jean-Yves Le Drian et Florence Parly, dénonçaient le caractère "inacceptable" d'un possible déploiement de mercenaires de Wagner au Mali, jugé "incompatible" avec la présence de milliers de soldats français.
Menaces et pressions n'ont pas eu d'effet, poussant la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) à prendre mi-janvier une batterie de sanctions économiques et diplomatiques à l'encontre du Mali.
Engagée militairement depuis 2012 dans la lutte antijihadiste au Mali, au prix de 52 morts et de milliards d'euros, Paris a finalement choisi de temporiser en faisant valoir que les Russes n'agissent pas pour l'heure dans la même zone du Mali que les Français.
La France et ses partenaires européens comptent rester au Mali "mais pas à n'importe quel prix", a prudemment déclaré vendredi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.
Le président Emmanuel Macron devrait évoquer le sujet mercredi lors de ses voeux aux armées françaises.
D'autres partenaires européens se grattent plus ouvertement la tête.
La ministre allemande de la défense, Christine Lambrecht, a récemment évoqué la possibilité de relocaliser "dans un autre endroit, plus sûr pour nos soldats" le contingent engagé au sein de l'EUTM, chargée de la formation initiale des troupes maliennes.
La Suède, qui compte environ 300 soldats au Mali, s'est dite jeudi "très préoccupée" par la situation dans le pays et entend en "analyser les conséquences".
- messages hostiles -
La junte malienne n'a pas formellement demandé aux troupes françaises et européennes de partir mais elle multiplie les messages d'hostilité, surfant sur un sentiment anti-français croissant dans la sous-région.
Des manifestations massives contre les sanctions ouest-africaines ont été organisées vendredi à travers le Mali à l'appel de la junte, à grand renfort de slogans critiques à l'égard de l'ex-puissance coloniale.
Le Premier ministre de transition Choguel Kokalla Maïga a accusé dimanche la France d'instrumentaliser les organisations ouest-africaines "pour régler d'autres comptes", et évoqué une possible remise en cause des accords de défense qui lient Paris et Bamako.
"Nous voulons relire les accords déséquilibrés qui font de nous un Etat qui ne peut même pas survoler son territoire sans autorisation de la France", a-t-il affirmé.
Bamako a déjà remis en cause il y a une semaine la liberté de mouvement des appareils militaires entrant ou sortant de l'espace aérien malien.
"Il n'y a pas d'entrave sur les opérations aériennes" sur le territoire malien, a néanmoins assuré lundi l'état-major français.
Si elle devait perdurer, la fermeture des frontières aériennes maliennes, ajoutée à l'interdiction de survol des avions militaires français au-dessus de l'Algérie décrété en octobre, empêcherait de facto les armées françaises de poursuivre leur mission, en bloquant notamment les relèves.
"On ne peut pas aider des gens contre leur gré", résume, résignée, une source française proche de l'exécutif.Au risque toutefois de céder la place à l'influence russe dans cet ancien pré carré français, argumentent d'autres acteurs du dossier.
- Europe -
La France, militairement présente au Mali depuis neuf ans pour lutter contre les jihadistes, y a entrepris cet été une réduction de ses effectifs.
Mais elle avait jusqu'ici l'intention de maintenir des troupes à Gao, Ménaka et Gossi, avec en fer de lance le nouveau groupement européen de forces spéciales Takuba, initié par Paris il y a plus de deux ans pour partager le fardeau.
Symbole d'une Europe de la défense chère à Emmanuel Macron, Takuba disparaîtrait en cas de retrait, au moment même où Paris avait réussi à convaincre une dizaine de nations de venir l'aider.Le Niger voisin a fait savoir qu'il n'accueillerait pas cette task force.En pleine présidence française de l'Union européenne et à trois mois de l'élection présidentielle française, le revers serait cuisant.
D'autant que le bilan de neuf ans d'intervention est loin est d'être satisfaisant.
Les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda ont conservé un fort pouvoir de nuisance malgré l'exécution de nombreux chefs.
L'Etat malien, lui, n'a jamais véritablement tenté de s'installer durablement dans les territoires délaissés.Et les violences se sont propagées dans le centre du pays puis au Burkina Faso et au Niger voisins, avant de descendre vers le sud, dans le nord de la Côte d'Ivoire, du Bénin et du Ghana.
VIDEO
LES LIONS ENCORE TRÈS DÉCEVANTS
Le Sénégal a assuré sans gloire la première place de son groupe après un nouveau 0-0, contre le Malawi ce mardi. Donné favori de ce tournoi, le groupe d'Aliou Cissé n'a pour l'instant pas du tout l'allure d'un champion d'Afrique
Le Sénégal, toujours aussi décevant, a assuré sans gloire la première place de son groupe après un nouveau 0-0, contre le Malawi, suivi de la Guinée, également décevante, mardi à la Coupe d'Afrique des nations (CAN).
Un seul but, sur penalty, en trois matches, a donc suffi aux Sénégalais pour se qualifier et rester à Bafoussam pour son 8e de finale, le 25 janvier contre un troisième de groupe.
La Guinée aussi a beaucoup déçu contre le Zimbabwe: battue 2-1 à Yaoundé, elle conserve sa deuxième place et affrontera le 24 janvier la Tunisie, le Mali ou la Gambie.
Le Malawi, avec 4 points, peut espérer passer parmi les quatre meilleurs troisièmes et se qualifier pour la première fois de son histoire pour la phase à élimination directe.
Mais le Sénégal a eu chaud!Il aurait pu concéder un penalty pour un accrochage entre Bouna Sarr et Gomezgani Chirwa (75e), mais l'arbitre s'est déjugé après être allé voir la vidéo, au grand désarroi des Malawites.
- Défense guinéenne inquiétante -
Les Lions ont encore piétiné 90 minutes, après avoir battu le Zimbabwe sur un penalty de Sadio Mané à la dernière seconde, et un nul vierge contre la Guinée.
Très imprécis techniquement, ils ont même été menacé par les "Flames", avant de prendre le dessus physiquement dans la dernière demi-heure, mais sans marquer.
Grand favori de ce tournoi, le Sénégal n'a pour l'instant pas du tout l'allure d'un champion d'Afrique.
La rencontre était plus enlevée au stade Omnisports Ahidjo de Yaoundé, où la Guinée de Kaba Diawara a complètement saboté sa première période avant de réagir.
Pourtant bien diminués par des joueurs positifs au Covid, et derniers de leur groupe, les Zimbabwéens ont fait honneur à leur surnom de "Warriors" (guerriers). Ils sont passés en chantant dans les couloirs du stade, après le match, mais ils sont éliminés.
Ils ont pris l'avantage sur une tête de Knowledge Musona (26e), puis fait le break sur une frappe de Kudawkwashe Mahachi (43e), dans une défense guinéenne très inquiétante sur ces deux buts.
Aucun des défenseurs guinéens du Syli National n'a sauté sur Musona et personne n'a empêché Mahachi de placer une frappe que le gardien Ali Keita, la main pas assez ferme, a trop facilement laissé passer.
C'est la star Naby Keita qui a réveillé son équipe d'une action solitaire conclue par une frappe en pleine lucarne (49e).Mais cela n'a pas suffi pour renverser le cours du match.
Cette rencontre Guinée-Zimbabwe était, pour la première fois à la CAN, arbitrée par une femme, la Rwandaise Salima Rhadia Mukansanga, qui a bien dirigé les débats.Elle au moins n'a pas déçu.
par Mabrouck Rachedi
CAN 2021 : L'ERREUR EST HUMAINE, SAUF EN AFRIQUE
Le champ lexical mâtiné de condescendance pour qualifier l'erreur renvoie à des stéréotypes indistincts. Fi de la diversité de l’Afrique. Fi même de ses divisions comme celles entre Afrique subsaharienne et Maghreb traduites par les propos de Roger Milla
Le Monde |
Mabrouck Rachedi |
Publication 18/01/2022
La Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021 se joue en 2022. Comme l’année de son édition, elle est sens dessus dessous. Les joueurs gabonais se sont mis en grève pour réclamer leurs primes. Après avoir lancé consécutivement trois mauvaises bandes-son, l’organisation a renoncé à mettre l’hymne mauritanien avant Mauritanie-Gambie.
L’arbitre a arrêté le match Tunisie-Mali par erreur à deux reprises avant le temps réglementaire et, dans la plus grande confusion, les Tunisiens ont refusé de reprendre le jeu. Un journaliste a posé des questions surréalistes sur la météo en Côte d’Ivoire au sélectionneur algérien Djamel Belmadi alors même que la CAN se déroule au Cameroun.
Les couacs se sont multipliés ces derniers jours dans les stades qui accueillent la compétition. Certaines émissions de débriefing, certains commentaires sur les réseaux sociaux ont ironisé sur le caractère typiquement africain de ces bévues.
Revenons quelques années en arrière. Lors de la Coupe du monde 2010, quand l’équipe de France se lance dans une grève grand-guignolesque à Knysna en Afrique du Sud, on critique les errements d’une génération pourrie gâtée. En 2019, quand l’hymne d’Andorre est joué à la place de celui de l’Albanie au Stade de France, il est question d’une erreur individuelle. En fin 2021, lorsque le tirage de la Ligue des champions doit être refait à cause d’un problème de boules, l’UEFA invoque un bug informatique.
Faute, honte, ridicule, scandale…
Dans tous ces cas – et on pourrait en citer bien d’autres –, on parle certes de faute, de honte, de ridicule, de scandale… Mais jamais on ne rattache ces maux à tout un continent. Concernant la CAN, les responsabilités du Cameroun, de la Confédération africaine de football (CAF), en tant qu’organisateurs, sont diluées dans un ensemble plus grand qu’eux.
L’erreur est humaine, sauf en Afrique, où elle appartient à tous les Africains. Le champ lexical mâtiné de condescendance pour la qualifier renvoie à des stéréotypes indistincts. Fi de la diversité de l’Afrique. Fi même de ses divisions, comme celles entre Afrique subsaharienne et Maghreb mises en exergue après les propos contestés de l’ancien international camerounais Roger Milla. L’Afrique est homogène et synonyme de grand n’importe quoi.
Absent lors des deux premiers matchs de la compétition après avoir contracté le Covid-19, Mendy va retrouver sa place dans le but sénégalais ce 18 janvier face au Malawi. Un nouveau défi pour le « meilleur gardien de la planète »
Jeune Afrique |
Alexis Billebault |
Publication 18/01/2022
« Pour gagner une CAN, il faut avoir un très bon gardien », répète souvent Claude Le Roy, champion d’Afrique en 1988 avec le Cameroun au Maroc (1-0 en finale contre le Nigeria). À l’époque, le gardien des Lions indomptables s’appelait Joseph-Antoine Bell, et c’était l’un des meilleurs spécialistes de ce poste dans les années quatre-vingt.
Cette année, le Sénégal, à qui il manque un titre continental pour intégrer le club des grands d’Afrique – et après deux finales perdues en 2002 et 2019 – peut s’appuyer sur Édouard Mendy, vainqueur de la Ligue des champions 2021 avec Chelsea. Le 17 janvier, il a d’ailleurs été élu meilleur gardien de la planète en 2021 à l’issue de la cérémonie The Best, organisée par la Fifa.
Parcours erratique
Ce n’est pourtant qu’en 2016 que Mendy (29 ans), né au Havre d’une mère sénégalaise et d’un père bissau-guinéen, a signé son premier contrat professionnel, au Stade de Reims, alors en Ligue 2 française.
Auparavant, le gardien avait suivi un parcours erratique, après avoir quitté précocement le centre de formation du Havre, en 2006. Il s’était d’abord recyclé dans l’équipe des Municipaux de la ville, avant de rejoindre Cherbourg (National 1, soit l’équivalent de la troisième division), de passer par une période de chômage de quelques mois, envisageant même d’abandonner l’idée de devenir footballeur professionnel pour reprendre la gérance d’un magasin dans sa ville natale.
Les choses ont vraiment basculé quand un appel de l’Olympique de Marseille l’a fait déménager une nouvelle fois, pour devenir le quatrième gardien du club phocéen. Mais dans le sud de la France, Mendy ne joue qu’épisodiquement, et toujours en National 2.
UNION EUROPEENNE, ROBERTA METSOLA ELUE PRESIDENTE DU PARLEMENT
La première session du Parlement européen s'est ouverte, lundi 17 janvier au soir, à Strasbourg par un hommage à son président défunt, David Sassoli. Les députés ont élu, ce mardi, la controversée Roberta Metsola à la tête de l'assemblée européenne.
La première session du Parlement européen s'est ouverte, lundi 17 janvier au soir, à Strasbourg par un hommage à son président défunt, David Sassoli. Les députés ont élu, ce mardi, la controversée Roberta Metsola à la tête de l'assemblée européenne.
Remarquable collègue, intelligente, sachant dialoguer, respecter et écouter la parole des autres : ainsi est qualifiée Roberta Metsola par des eurodéputés de différents bords. La Maltaise devient ce mardi, la troisième femme présidente du Parlement européen et ainsi succéder à David Sassoli, décédé le 11 janvier dernier et dont le mandat expirait ce mois-ci.
Trois autres candidatures étaient en lice pour le fauteuil de la présidence du Parlement : celle du groupe nationaliste CR, avec le Polonais Kosma Zlotowski ; celle du groupe de gauche GUE, avec l'Espagnol Sira Rego ; et celle des Verts, avec la Suédoise Alice Kuhnke.
Mais les jeux étaient déjà joués par avance. Ou presque. À Strasbourg comme à Bruxelles, la politique européenne est avant tout la recherche du consensus. L'élection du Parlement n'échappe pas à la règle. « Ce n'est pas seulement l'élection du prochain président ou de la prochaine présidente. Ce qui est le plus important, c'est le rôle central que va jouer notre groupe politique », explique le député socialiste Javier Moreno Sanchez au micro de notre envoyée spéciale à Strasbourg, Juliette Gheerbrant.
Les tractations entre les différents groupes ont duré jusqu'à la dernière minute et un accord a été trouvé entre les conservateurs, les centristes et les sociaux-démocrates. Ces derniers ont obtenu cinq vice-présidences. « Elle est très conservatrice, mais je pense qu'elle a eu cette ouverture d'esprit et qu'elle a compris notre message. Elle s'est engagée à respecter et à porter la position dans chaque thème de la majorité du Parlement », rapporte Javier Moreno Sanchez.
Des positions controversées
Mère de quatre garçons, la jeune femme dynamique connaît parfaitement les arcanes des institutions européennes. Élue vice-présidente du Parlement européen l’an dernier, elle a assuré le remplacement de David Sassoli durant sa maladie et assure aujourd’hui son intérim.
Si son travail est largement salué, ses positions anti-avortement suscitent la polémique. Représentante d’un pays, Malte, où l'IVG reste complètement illégale, Roberta Metsola vote systématiquement contre toutes les résolutions qui défendent le droit à l’avortement et elle s’est même abstenue de voter un texte qui demandait à la Commission européenne de criminaliser les violences faites aux femmes, en septembre dernier.
Diplômée en droit, elle étudie au Collège d’Europe, à Bruges, et brigue en 2004, encore étudiante, un premier mandat d’eurodéputée, sans succès. Elle finira par rejoindre l’hémicycle en 2013, après avoir été attachée chargée de la justice et des affaires intérieures au sein de la représentation permanente de Malte auprès de l'Union européenne, puis conseillère juridique au Service européen d'action extérieure.
En dehors de sa position inflexible sur l’avortement, Roberta Metsola est considérée comme progressiste au sein du PPE, engagée notamment pour les droits des personnes LGBT+ ou défendant le droit d’asile. Il n'empêche que 40 ans après le mandat de Simone Veil, une présidente opposée à l'avortement met mal à l'aise certains et certaines élus, y compris dans les rangs des groupes qui ont signé l'accord pour la porter à la présidence du Parlement. Le nombre d'abstentions sera certainement un bon indicateur.
Hommages à David Sassoli
La session du Parlement européen s'est ouverte ce lundi soir par un hommage solennel à son président défunt David Sassoli, très aimé et respecté à Strasbourg, au-delà des appartenances politiques. Les eurodéputés sont arrivés ce lundi soir dans l'hémicycle une rose blanche à la main pour saluer son engagement, sa disponibilité et son humanité.
Roberta Metsola a ouvert la cérémonie. Enrico Letta, ami proche de David Sassoli, s'est aussi exprimé, ainsi que le président français Emmanuel Macron et tous les responsables européens. Même dans les couloirs, l'émotion était là. Des employés suivaient la cérémonie sur des écrans, parce qu'ils n'avaient pas pu accéder à l'hémicycle.
C'est une session très politique qui commence. Après l'élection du président du Parlement ce mardi, cette session sera dominée par un autre événement politique : le discours du président Emmanuel Macron qui présentera aux eurodéputés les priorités de la présidence française de l'Union européenne. Rendez-vous est fixé mercredi matin.
CAN 2021, CORONAVIRUS DANS LE CAMP ARBITRALE
Après les sélections, le Covid-19 frappe chez les arbitres.
Après les sélections, le Covid-19 frappe chez les arbitres. D’après des informations reçues par Emedia, douze cas de Covid ont été répertoriés chez les arbitres dans cette Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Cameroun 2021.
SANCTIONS CONTRE LE MALI, CAP-SENEGAL EN FAIT LES FRAIS
Les sanctions infligées au Mali par la CEDEAO ont des conséquences néfastes chez les opérateurs économiques réunis au sein de la Communauté des acteurs portuaires du Sénégal (Cap – Sénégal).
Les sanctions infligées au Mali par la CEDEAO ont des conséquences néfastes chez les opérateurs économiques réunis au sein de la Communauté des acteurs portuaires du Sénégal (Cap – Sénégal). « Plusieurs entreprises sont déjà durement frappées notamment le transport par camion, les produits alimentaires, les produits pétroliers, les matériels et matériaux de construction. Les frais de détention de manutention grimpent vertigineusement. Dans le même temps, il faut trouver des espaces supplémentaires pour l’emmagasinage de produits bloqués », lit-on sur le communiqué du président du CAP, Baba Tall. Qui note que : « les premières victimes des sanctions économiques seront les couches les plus vulnérables au Mali et au Sénégal, du fait des pertes d’emplois, de la baisse drastique des volumes de marchandises transportées et subséquemment, de la hausse prévisible des prix de certaines denrées ».
Pour atténuer les éventuelles souffrances des populations maliennes, le CAP appelle au dialogue et à une gestion intelligente de la crise. « Très soucieuse de la nouvelle situation aux conséquences immédiates et futures des sanctions contre le Mali, la Communauté des Acteurs portuaires du Sénégal ( CAP – Sénégal ) appelle au dialogue, à la concertation pour un retour rapide à la sérénité et à la reprise des activités économiques », a plaidé M. Tall.