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11 août 2025
L’EGLISE ET DES SUJETS POLITIQUES À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
La réaction de l’Eglise aprés des propos d’un imam sur la religion catholique et des sujets politiques se rapportant à la reprise du processus de l’élection du bureau municipal de la ville de Guédiawaye et aux relations entre Macky Sall et Abdoulaye Wade
Dakar, 2 mars (APS) – La réaction de l’Eglise aprés des propos d’un imam sur la religion catholique et des sujets politiques se rapportant à la reprise du processus de l’élection du bureau municipal de la ville de Guédiawaye et aux relations entre Macky Sall et Abdoulaye Wade sont au menu des quotidiens reçus mercredi à l’APS.
Le quotidien Bës Bi Le Jour souligne que ’’L’église catholique du Sénégal exige des excuses publiques et +sincères+ de la part de Imam Lamine Sall qui, selon elle, est un +récidiviste+’’.
Au cours de l’émission ’’Diné ak jamono’’ sur la télévision Walfadjri, consacrée au débat sur la criminalisation de l’homosexualité, un imam a provoqué l’indignation après des propos sur la communauté catholique jugés offensants.
’’L’Eglise, par notre voix, interpelle le Conseil national de régulation de l’audiovisuel et exige des excuses publiques de la part de l’imam, Serigne Lamine Sall, à la hauteur des offenses qu’il a portées à la communauté catholique’’, a déploré le Conseil national du laïcat dans une correspondance adressée au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA).
Mardi, en conférence de presse, L’Église catholique du Sénégal a décliné ’’les démarches’’ qu’elle compte entreprendre afin que cessent ’’les attaques’’ dont elle est victime.
’’Elle demande également au président de la République de faire en sorte que +les coupables de telles forfaitures soient repérés et sanctionnés+’’, écrit Bës Bi Le Jour qui affiche à sa Une : ’’La cloche de l’indignation’’.
C’est dans ce contexte que Le Soleil annonce le démarrage du carême : ’’le temps de la foi revivifiée’’. ’’Le carême chrétien démarre aujourd’hui mercredi des cendres et prend fin le 16 avril prochain, veille de la fête de Pâques’’, expliqué le journal.
’’Durant 40 jours, les fidèles chrétiens sont appelés à se tourner vers Dieu, à travers la prière, le jeûne, l’abstinence, la solidarité etc’’, ajoute la publication.
En politique, plupieurs journaux mettent en exergue la reprise du processus de l’élection du bureau municipal de la ville de Guédiawaye.
La ville de Guédiawaye a été remportée lors des élections municipales du 23 janvier 2022 par le candidat de Yewwi askan wi (opposition), Ahmed Aïdara. L’élection des adjoints au maire et autres membres du bureau n’est pas allé à son terme à cause de blocages.
’’Reprise de l’élection des adjoints au maire de Guédiawaye : l’imbroglio’’, titre L’Info qui écrit : ’’La tutelle met la pression, Ahmed Aïdara se braque’’.
Selon le journal, ’’alors que le ministre de tutelle et le préfet lui intiment l’ordre de poursuivre l’élection des membres du Bureau à partir du 2ème adjoint au maire (étant donné que l’élection du premier adjoint est actée), le nouveau maire veut reprendre tout le processus de vote’’.
’’Ahmed Aïdara, soutenu par la coalition Yewwi Askan Wi, dénonce des irrégularités et un abus de pouvoir pour justifier la reprise de l’élection des membres du Bureau municipal’’, fait remarquer l’Info.
Vox Populi parle d’une élection ’’à haut risque du bureau aujourd’hui’’.
Ce journal rapporte aussi que ’’le ministre des Collectivités territoriales et le préfet exigent l’élection du bureau à partir du 2ème adjoint et YAW dit niet et dénonce des manœuvres de l’Etat et un abus de pouvoir’’.
La publication signale que la coalition Wallu ’’donne consigne à ses conseillers de se ranger derrière la maire’’.
Pour le quotidien Kritik, ’’Ahmed Aïdara est à quitte ou à double’’.
Dans cette élection, Walfquotidien note que ’’le PDS est dans un flou artistique’’. ’’La direction du parti a demandé aux quatre conseillers de Wallu Sénégal de soutenir le maire Ahmed Aïdara pour l’élection du bureau municipal. Mais Ndiogou Malick Dieng, le responsable départemental du Pds par ailleurs conseiller municipal à la ville soutient que leur coalition est toujours en pourparlers dans cette affaire’’, rapporte Walf.
Source A explique le ’’mandat’’ donné à Malick Gackou, responsable de YAW pour ’’éviter tout blocage et une délégation spéciale’’ à Guédiawaye.
L’Observateur aussi s’intéresse aux ’’dessous politiques’’ de ce ’’combat sans quartier’’ entre Aïdara son prédécesseur, Aliou Sall.
’’Malgré un message de félicitations adressé à son adversaire au soir du 23 janvier à l’issue du décompte provisoire des votants, Aliou Sall ne compte pas abandonner le combat face au maire de la ville de Guédiawaye’’, écrit le journal.
Selon L’Obs, ’’le frère du président et les conseillers issus de sa liste comptent briguer les 14 postes en lice’’.
D’autres journaux ont abordé le prochain remaniement attendu avec la nomination du ‘Premier ministre, en s’intéressant surtout aux rapports entre le Président Macky Sall et son prédécesseur Abdoulaye Wade, son ex-mentor en politique.
En politique toujours, Enquête s’intéresse aux relations entre Macky Sall et Abdoulaye Wade et affiche à sa Une : ’’Remaniement et retrouvailles Wade-Macky : si proche mais si loin’’.
Le journal rappelle que les deux, ’’membres de la même famille libérale ont été séparés par plusieurs dossiers dont la traque des biens mal acquis, les accusations de vol’’.
’’Mais face au risque de perdre sa majorité mécanique à l’Assemblée nationale, la montée en puissance de son plus farouche adversaire, Ousmane Sonko, le président de la République, concepteur de la théorie +réduire l’opposition à sa plus simple expression+, n’a jamais été aussi proche de son ex-mentor’’, ajoute la publication.
A propos du ’’supposé rapprochement’’ avec Macky Sall, Sud Quotidien note que ’’le PDS (Parti démocratique sénégalais) dégage en touche’’.
’’Le PDS de Me Abdoulaye Wade est formel sur le supposé rapprochement qui serait en train de se profiler avec le Parti au pouvoir. Dans une note dont nous avons reçue copie hier, mardi 01er mars, le premier parti de l’opposition (si on se réfère aux dernières législatives) nie toute approche avec +le Macky+ pour les échéances à venir’’, écrit Sud.
Le Pds dément tout rapprochement avec l’Apr
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) est monté au créneau pour démentir tout rapprochement avec l’Alliance pour la République (Apr). Dans un communiqué reçu à «L’As», le chargé de communication, Mayoro Faye, parle «d’une fausse interprétation dénuée de tout fondement» de sorties médiatiques de responsables du Pds cette semaine. Il fait allusion à la sortie de Doudou Wade sur une radio de la place. «C’est pourquoi, le Secrétaire général national tient à réaffirmer l’ancrage du Parti démocratique sénégalais dans l’opposition et appelle au travail et à la mobilisation des militants et sympathisants en perspective des élections législatives prévues le 31 juillet 2022», indique la même source. Ainsi, Me Abdoulaye Wade exhorte également tous les membres du Pds à plus de vigilance afin que le parti continue, plus que jamais, d’incarner une alternative crédible au pouvoir actuel.
Élection du bureau municipal de Guédiawaye
La Coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) de Guédiawaye est assise sur une bombe. Malgré les instructions de la direction du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) de soutenir le maire Ameth Aïdara, trois des quatre conseillers de Wallu Sénégal font dans le clair-obscur. Nos sources renseignent que ces conseillers de Wallu Sénégal dont ceux du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) peinent à accorder leurs violons pour soutenir le maire Ameth Aïdara. Face à cette situation, des responsables libéraux ont tenu hier un point de presse pour inviter leurs frères à respecter la directive du parti. Pour ces responsables libéraux, le soutien à la coalition Yaw à l’élection du bureau municipal doit se faire sans conditions pour le contrôle politique de Guédiawaye en direction des législatives prochaines et de la présidentielle de 2024. Face à la presse, le conseiller municipal, alors tête de liste de Wallu Sénégal, Ndiogou Malick, précise qu’ils sont toujours en négociations avec la coalition Yewwi Askan wi. Pour l’ancienne membre du Conseil Économique Social et Environnemental(Cese), Khady Dièye, les conseillers ne devaient même pas attendre la sortie de Me Abdoulaye Wade pour soutenir Ameth Aidara, car le combat de tous était le départ d’Aliou Sall de la mairie. Responsable libéral à Golf Sud, Bassirou Mbacké Diatta pense qu’au nom de l’éthique politique, les conseillers de Wallu ne doivent pas renforcer Aliou Sall qui est en déclin à Guédiawaye.
Le quartier de la débrouillardise et la SOCOCIM
Kawsara Fall est un quartier de la débrouillardise à Thiès, où les femmes s’éjectent des lits à la lueur de l’aube pour mener leurs activités économiques. C’est dans ce cadre que plus de 100 femmes se sont retrouvées autour d’un groupement d’intérêt economique (GIE), dénommé «Dekal Kawsara», spécialisé dans la fabrication de savons de qualité, testés par les laboratoires de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). C’est pourquoi, les affaires tournent, avec une demande supérieure à l’offre. C’est ainsi qu’après l’accompagnement du Général Birame Diop ancien chef d’état-major général des Armées, le GIE vient de décrocher celui de la Fondation Sococim, à travers un prêt sans intérêts de 3 millions de Fcfa. C’est Mme Patricia Diagne, administratrice générale de la Fondation, qui a remis le chèque devant permettre au Gie d’acheter des matières premières, des machines, des chaises, des nattes et des marmites.
Barthelemy Dias au tribunal aujourd’hui
Ce n’est pas encore l’épilogue dans l’affaire Ndiaga Diouf, ce jeune lutteur qui avait reçu une balle lors de la fusillade devant la mairie de Mermoz Sacré-Cœur en 2011. L’affaire sera appelée aujourd’hui à la barre de la Cour d’appel de Dakar. Principal accusé, le maire de Dakar, Barthélémy Dias, va se défendre encore comme lors du procès en instance. Pour rappel : après la levée de son immunité parlementaire le 11 novembre 2016 à sa demande, Barthélémy Dias a été jugé en 2017 et condamné à deux ans de prison dont 6 mois ferme. La partie civile avait interjeté appel. Le procès était prévu pour le 1er décembre 2021, mais il a été renvoyé au 2 mars 2022.
Un camion heurte une femme à Gorom 2
Un accident s’est produit hier à Gorom 2 dans la commune de Bambilor. Un camion fou qui roulait à vive allure a terminé sa course sur une dame âgée d’une cinquantaine d’années. La victime, grièvement blessée, a été très vite évacuée dans une structure sanitaire de la place. Le chauffeur du poids lourd s’est rendu directement à la gendarmerie pour se livrer, d’après Dakaractu. Les gendarmes sont alors intervenus sur les lieux de l’accident où les jeunes sont sortis en masse, barricadant les routes et brûlant des pneus pour manifester leur mécontentement.
12e édition du Siagro à partir du 15 mars
La 12e édition du Salon international des industries et techniques agro-alimentaires (Siagro) aura lieu à Dakar à partir du 15 mars au Cices. Le thème principal de la présente édition est : «La relance de l’industrie pour une souveraineté alimentaire». Premier Salon international de l’agriculture en Afrique de l’Ouest et du Centre, le Siagro constitue le plus grand rendez-vous dans ce domaine, au Sénégal. Après deux ans de résilience, le Siagro post-covid qui est un espace de rencontres des professionnels et acteurs de l’agro-alimentaire et de l’agrobusiness contribue à la promotion du développement de l’agro-alimentaire en Afrique. Cette année, le comité d’organisation entend mettre un accent particulier sur la promotion et le développement de l’agriculture, de la pêche, de la pisciculture, de l’aquaculture etc., d’après un communiqué parvenu à «L’As». Au-delà de la promotion du développement, l’autre défi majeur du Siagro sera de répondre aux besoins des acteurs de l’agriculture africaine. Le Siagro 2022 sera aussi un espace exception activités -où se dérouleront diverses : forum, ateliers thématiques, rencontres, séances de professionnelles de démonstration et de dégustation.
L’ARTP à l’école de l’inclusion numérique
Le Directeur général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP),Abdoul Ly, a honoré de sa présence l’édition 2022 du «Mobile World Congress» (MWC). Le MWC, organisé annuellement par le GSMA (Global System for Mobile Communications), est considéré comme l’un des plus grands événements mondiaux en termes d’inventions technologiques et d’innovations numériques. Le congrès mondial de la téléphonie mobile permet aux participants d’échanger, de partager leurs expériences et surtout de recueillir le maximum d’informations concernant l’évolution du secteur technologique à travers le monde. Le directeur Abdoul Ly en a profité, dans le cadre des «B to B», pour rencontrer plusieurs personnalités parmi lesquelles Mme Paula Ingabire, ministre rwandaise des TIC et de l’Innovation, Mme Bety Aïchatou, présidente du Conseil de Régulation du Niger Mu. Sékou Oumar Barry, de la Directeur Général de l’ARPT Guinée Conakry.
04 cas graves en réanimation
Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a dénombré hier 06 nouvelles contaminations à la Covid-19, sur 939 tests, soit un taux de positivé de 0,63%. Malgré cette baisse considérable de la propagation du virus, 04 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation et 87 patients sont sous traitement. Les nouvelles contaminations sont constituées d’un cas contact, d’un cas importé et de 04 cas issus de la transmission communautaire dont un dans la région de Dakar et trois dans les autres régions. Les autorités sanitaires ont déclaré 20 patients guéris. Ace jour, le Sénégal a enregistré 85 699 cas de Covid19 dont 83 651 guéris et 1 960 décès. Pour ce qui est de la campagne de vaccination, le ministère de la Santé renseigne que 1 448 116 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin anticovid-19.
Fin des travaux de dragage de la brèche de Saint-Louis
Le ministre de la Pêche et de l’Économie maritime, Alioune Ndoye, était hier dans la capitale du nord pour constater de visu la fin des travaux de dragage et de balisage de la brèche de Saint-Louis qui ont coûté 7,240 milliards Fcfa. Accompagné d’une forte délégation dont le gouverneur de la région, Alioune Badara Samb, et les acteurs de la pêche, Alioune Ndoye a embarqué à bord d’un bateau pour se rendre à la brèche. Sur place, il a magnifié le travail de l’entreprise tchèque et remercié l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam) dirigée par Achille Guèye qui pilote le projet. Selon le ministre de la Pêche, tout SaintLouis attendait ce jour à cause des soucis causés par cette brèche depuis son ouverture en 2003. S’agissant de la stabilisation de la brèche, il indique qu’elle dépend des modèles mathématiques qui seront étudiés et soumis à la validation du président de la République. Il a saisi cette occasion pour appeler à la discipline les pêcheurs qui empruntent quotidiennement la brèche. Pour Alioune Ndoye sauf erreur, il était prévu de draguer 1,2 million de m3 à, mais on est à 1,5 million de m3.Il annonce que tous les trimestres, ses services seront à Saint-Louis pour constater le comportement des bouées afin de voir leur évolution. Interpellé sur l’arraisonnement du matériel de pêche en terre mauritanienne, Alioune Ndoye a soutenu qu’il a eu la promesse ferme de son homologue de la Mauritanie de restituer le matériel des pêcheurs sénégalais.
Mamadou S Diallo surpris sur un déficient mental
Le désir sexuel peut parfois amener certains à poser des actes incompréhensibles. Pris par le diable de midi, Mamadou S Diallo a voulu satisfaire sa libido sur un déficient mental. Il a été surpris par la dame Adama Ba en train d’entretenir des rapports sexuels avec un homme qui ne jouit pas de ses facultés mentales sur la terrasse. Informé de l’affaire, le cousin du déficient mental, Amadou Oury Diallo, a déposé une plainte au commissariat de la Médina contre le mis en cause pour abus sexuels. Devant les enquêteurs, Mamadou Saliou Diallo a nié les faits. Interrogé, le plaignant, Amadou Oury Diallo dit avoir entendu le bruit des voisins, mais il ne s’est pas réveillé pour aller s’enquérir de ce qui se passait. C’est le lendemain dit-il, que sa ma mère l’a appelé pour l’informer que Mamadou Saliou Diallo abusait sexuellement de son cousin, Mamadou Diallo. A l’en croire, le prévenu avait avoué avoir agi sous l’emprise de l’alcool. Cependant, pour éviter d’être lynché par la foule, il a pris la responsabilité de l’embarquer à bord de son véhicule pour le déposer à la police. Mamadou Saliou Diallo alias Dadis a été déféré au parquet pour abus sexuels.
Réplique de Sécuriport à Serigne Moustapha Ndiaye
La société Securiport dénonce l’attitude du Secrétaire général du Synpaas, Serigne Moustapha Ndiaye qui accuse le Directeur Général et le Directeur technique de l’entreprise de prétendus actes de discrimination des agents techniques. Elle regrette aussi les exagérations du syndicaliste qui déclare que l’entreprise réalise un chiffre d’affaires de 75 Milliards Fcfa et sous-paie ses travailleurs. Dans un communiqué reçu à «L’As», Sécuriport précise que le vent de revendication interne que l’entreprise connait depuis plus d’une année est né juste après la détérioration du contexte économique et social provoqué par la pandémie du Covid-19. La fermeture de l’Aibd avait contraint l’entreprise à restreindre temporairement ses activités et à mettre au chômage technique une partie du personnel technique durant quelque mois. Seulement, ajoute la même source, dès que cela fût possible le personnel technique a été redéployé sur les différents sites. En plus des discussions avec les représentants du personnel, ont été ouvertes leurs affiliations auprès du syndicat Synpaas. Depuis, souligne Securiport, les conditions de travail des agents techniques aéroportuaire ont été améliorées et leurs salaires revalorisés. Pour preuve, souligne la direction de Sécuriport, la dernière rencontre à ce propos s’est tenue le 28 janvier 2021 et elle a débouché sur une autre revalorisation et harmonisation salariale pour l’ensemble du personnel technique aéroportuaire qui a pris effet dès le 1er Janvier 2022.
DES SUPPORTERS DU «12E GAINDÉ» RATTRAPÉS PAR LE MONDIAL 2018
Après le mondial « Russie-2018 », les Sénégalais du 12e Gaindé titulaires de « Fan Id » ou « Passeport Supporter » avaient un délai de dix jours après la finale pour quitter la Russie.
Sous la bannière du 12e Gaindé, de faux supporters, vrais candidats à l’émigration clandestine avaient profité de la Coupe du Monde tenue en Russie en 2018 pour rejoindre d’autres pays frontaliers notamment la Finlande, l’Ukraine et la Biélorussie. Aujourd’hui, ces « modoumodous » de l’Ukraine sont pris au piège de la guerre lancée par la Russie en Ukraine.
Après le mondial « Russie-2018 », les Sénégalais du 12e Gaindé titulaires de « Fan Id » ou « Passeport Supporter » avaient un délai de dix jours après la finale pour quitter la Russie. Ou alors régulariser leur situation pour pouvoir rester ou faire le « modoumodou » au pays de Vladimir Poutine. A l’époque, certains faux supporters, vrais candidats à l’émigration clandestine avaient réussi à dribler la police russe pour migrer vers des pays frontaliers tels que Finlande, Biélorussie, Géorgie et surtout Ukraine. En dehors des étudiants et anciens étudiants établis en Ukraine, la plupart de nos compatriotes vivant dans ce pays sont des « modou-modous » issus du 12e Gaindé. Aujourd’hui, ils ont été tous rattrapés par le passé du « Mondial 2018 » puisqu’ils sont pris au piège de la guerre de l’Ukraine lancée par la Russie.
Joint hier par « Le Témoin », A. Mb dit faire partie des supporters sénégalais ayant profité de la Coupe de Monde pour rallier l’Ukraine. « Je ne suis pas le seul ! Car de nombreux compagnons de voyage avaient préféré partir en Biélorussie, le pays voisin le proche de la Russie. Aujourd’hui, nous sommes coincés aux frontières polonaises que nous tentons de franchir difficilement à cause de l’afflux massif de réfugiés. Nous avons même appelé un diplomate de l’ambassade du Sénégal à Moscou pour facilitation et intervention, mais il nous a fait savoir que le nouvel ambassadeur, le général Tine, n’a pas encore pris fonctions » explique ce Sénégalais du 12e Gaindé d’alors en situation de détresse. Il est vrai que la longue attente peut durer des jours pour quitter Ukraine et traverser la frontière polonaise. Toujours est-il que depuis le début de la guerre, nous dit-on, l’Etat du Sénégal a mobilisé toutes les autorités diplomatiques et consulaires se trouvant à Varsovie pour venir en aide aux étudiants et « modou-modous » désirant quitter l’Ukraine. Combien sont-ils, ces Sénégalais qui errent sous la menace des bombes ?
Selon le secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’Extérieur, M. Moïse Sarr, ils seraient un peu moins de 100. En réalité, ni l’ambassadeur du Sénégal en Russie ou en Ukraine, ni les consuls généraux ne sauraient dire le nombre exact de nos compatriotes vivant dans ce dernier pays. Car la plupart des supporters du 12e Gaindé, parce que vivant dans la clandestinité, ne leur facilitaient pas la tache du fait qu’ils s’étaient « débarrassés » de leur nationalité pour la Russie en 2018.
Selon un taximan sénégalais établi à Moscou, à l’époque il y avait eu à peu près 200 sénégalais arrêtés et mis en détention. « Lorsque je leur ai rendus visite en septembre 2018, c’est-à-dire deux mois après la Coupe du Monde, le directeur du centre pénitentiaire m’avait fait savoir qu’ils étaient tous condamnés au rapatriement. Et si l’Etat russe tardait à les déporter vers Dakar, c’est parce que les détenus ne disposaient pas de billet retour. Comme quoi, les autorités russes ne voulaient pas prendre en charge leurs frais de voyage. Je ne sais pas si entre temps nos compatriotes avaient été expulsés de la Russie ou pas » se désole notre compatriote qui vit en Russie avec sa double nationalité.
POURQUOI LES NÉGOCIATIONS ENTRE L’ETAT ET LA SNCF CALENT
Deux mois après le début de l’exploitation du TER, le contrat de gestion devant lier le Sénégal à la Société nationale des Chemins de fer française via sa filiale SETER n’est toujours pas signé
Le Train Express régional (TER) est sur de bons rails, assurément, et roule à la satisfaction des bienheureux usagers qui ont la chance d’emprunter cette merveille technologique. Laquelle nous change de nos antédiluviens cars « rapides » et autres Ndiaga Ndiaye voire de notre « Petit Train de Banlieue » qu’il relègue au musée des vieux souvenirs ! Toutefois, si, sur le plan technique, tout est parfait ou presque, on ne peut pas en dire autrement s’agissant de la gestion de ce moyen de transport de masse des plus modernes.
Pour cause, deux mois après le début de l’exploitation de ce TER, le contrat de gestion devant lier le Sénégal à la Société nationale des Chemins de fer (SNCF) française via sa filiale SETER n’est toujours pas signé. Conséquence : c’est toujours l’APIX, en sa qualité de maitre d’ouvrage, qui assure la gestion sur la base d’un contrat de préexploitation.
Les négociations entre les parties sénégalaise et française traînant en longueur, l’agence dirigée par M. Mountaga Sy grenouille donc en coulisses pour obtenir une prolongation de son contrat de pré-exploitation. Ce pour une durée de six mois à un an. Or là, on n’est quand même plus en période de pré-exploitation mais bel et bien en régime de pleine exploitation ! Il convient de noter pour s’en féliciter — une fois n’est pas coutume — que si les négociations n’avancent pas, c’est que les représentants de l’Etat font preuve d’une pugnacité digne d’éloges et refusent de transiger sur les intérêts du Sénégal.
Pour conduire ces négociations, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, M. Mansour Faye, a mis en place, le 04 octobre dernier, un Comité Technique de Négociations (CTN) composé des différents directeurs de son département. Lesquels ont pris à cœur leur mission qu’ils effectuent avec le plus ardent patriotisme. Au bout de trois mois de discussions acharnées, les choses bloquent toujours sur deux points essentiels à leurs yeux mais dont ne veut pas entendre parler la SETER, particulièrement son président du conseil d’administration, un certain Stéphane Volant, présenté comme la cheville ouvrière du TER. Ce dernier, qui se prévaut — comme jadis la barbouze Philippe Bohn, alors puissantissime DG de la compagnie nationale Air Sénégal avant d’être viré par la suite — d’avoir l’oreille du président de la République à la table duquel il serait convié régulièrement, voudrait effectuer un passage en force là où les négociateurs sénégalais freinent des quatre fers.
Le premier point de blocage concerne l’exigence d’une garantie mère que doit apporter la SNCF à sa filiale et qui doit figurer dans le contrat en négociation. Quant au second, il a trait à un malus de 1,2 milliard de francs exigé à la SETER en cas de non atteinte des objectifs d’exploitation. Des exigences somme toutes raisonnables mais inacceptables pour le tout-puissant Stéphane Volant. Lequel bénéficie curieusement, dans son attitude de refus, du soutien du directeur général de la SENTER, c’est-à-dire la société nationale de patrimoine censée contrôler la SETER ! Allez savoir pourquoi.
En tout cas, dans les rangs des négociateurs sénégalais, cette alliance du contrôleur avec celui qu’il doit contrôler choque au plus haut point. C’est comme si la directrice générale de la Sen’Eau faisait ami-ami avec le DG de la SONES pour manœuvrer sur le dos de l’Etat ! La crainte des membres du CTN c’est donc de voir le sieur Stéphane Volant, usant de ses entrées au Palais, faire entériner ses désidérata au président de la République ! Il a en tout cas donné une nouvelle preuve de son entregent hier en faisant décorer par le président Macky Sall Frédéric Bardenet, jusque-là directeur général de la SETER et qui vient d’être viré par Keolis, la filiale de la SNCS qui contrôle la société exploitant notre TER. Bardenet est un poulain de Volant qui a donc réussi à lui faire épingler un hochet au revers du veston par le chef de l’Etat en personne ! De là à ce qu’il murmure à l’oreille de ce dernier combien il est impératif que les clauses concernant la garantie mère de la SNCF ainsi que le malus de 1,2 milliard sautent. Surtout sous le regard approbateur d’Abdou Ndéné Sall, le DG de la SENTER…
«ALIOU N’EST PAS BIEN OUTILLÉ POUR SUCCÉDER À SON FRÈRE»
Selon Moussa Diaw, la création de Renfort par Aliou Sall n’est que de la gesticulation politique
Pour le professeur Moussa Diaw, enseignant chercheur en politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, le fait que Aliou Sall lance un mouvement témoigne d’un concentré de frustrations et de déceptions par rapport à la façon dont il a été battu par un chroniqueur radio et télé qu’il avait énormément sous-estimé et, qui, par un travail de terrain, a bénéficié de l’appui d’une coalition pour le battre.
« Il a été déçu sans doute d’avoir été battu par un Ahmed Aïdara. Comme vous l’aviez constaté, il avait félicité son tombeur après sa défaite mais, entre-temps, c’est l’amertume et l’esprit de revanche qui l’a animé. C’est pourquoi, il manœuvre depuis pour que le conseil municipal ne puisse pas fonctionner. Son attitude peut être compréhensible dans la mesure où il était maire, président de l’Association des maires. Des positions qui lui avaient donné une certaine assise politique nationale. Quand il perd donc tout ça du jour au lendemain, il perd tout », analyse l’enseignant chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Lequel souligne que son tombeur, Ahmed Aïdara, avait utilisé le dossier du pétrole pour l’affaiblir. Et que c’est, selon lui, en jouant sur le registre du pétrole que le protégé de Malick Gakou du Grand Parti a réussi à battre Aliou Sall même si ce dernier a été blanchi par la justice.
Toutefois, Professeur Moussa Diaw souligne que le jeune frère de président Macky Sall avait sous-estimé son adversaire. « Il ne faut jamais sous-estimer son adversaire », conseille-t-il.
Selon lui, la création de Renfort par Aliou Sall n’est que de la gesticulation politique. Le désormais ex-maire de Guédiawaye n’est, à l’en croire, pas en mesure de succéder à son frère à la présidence de la République Sénégalaise. Pour cause, explique le Pr Diaw sous forme interrogative, « comment quelqu’un qui a été battu dans son fief peut-il prétendre gagner une présidentielle ? Il décline ses ambitions, mais la réalité politique est là. Aliou n’est pas Macky Sall. Il peut peut-être se présenter aux législatives et à la présidentielle prochaine, mais il n’est pas politiquement bien outillé pour succéder à son frère. Je ne parle même pas sur le plan financier, mais politiquement. Il est juste déçu et psychologiquement atteint par sa défaite devant Ahmed Aïdara et c’est pour ça qu’il s’agite... »
Dans les prochains jours voire mois, nous saurons sans doute sur quelle sonorité va danser le jeune frère de Macky Sall conclut l’enseignant-chercheur à l’UGB.
ALIOU VEUT-IL SUCCÉDER À MACKY ?
Air Macky, APR et désormais «Renfort». L’ancien maire de Guédiawaye voudrait-il succéder à son frère à la présidence de la République ?
Déboulonné par le « revueur » de presse vedette du groupe Dmédia, Ahmed Aïdara, Aliou Sall a décidé, le samedi 26 février dernier, de se renforcer en créant un mouvement dénommé Rencontre nationale des forces républicaines pour le travail (Renfort). L’ancien maire de Guédiawaye voudrait-il succéder à son frère à la présidence de la République ?
Au premier tour de l’élection présidentielle de 2012, Aliou Sall se la coulait douce à l’ambassade du Sénégal en Chine où il avait été nommé par le président Abdoulaye Wade, adversaire de son frère. Dès la publication des résultats du premier tour, il quitte daredare la Chine pour soutenir son frère qui devait faire face à son « bienfaiteur » » Abdoulaye Wade au second tour. « Aliou Sall avait abandonné son frère Macky Sall pour se la couler douce en Chine. Ce, au moment où Mansour Faye et Adama Faye implantaient l’Apr respectivement à Saint-Louis et Grand-Yoff. C’est une des raisons qui font d’ailleurs que la belle famille de Macky Sall ne le digère pas. Il a attendu qu’on gagne pour venir se bousculer », cogne un apériste de la première heure. Après la victoire de son frère, Aliou Sall crée aussitôt un mouvement dénommé Action Initiative Républicaine (Air) Macky. Un mouvement pour « soutenir » les actions de son président de la République de frère qu’il considère comme l’homme idéal pour diriger le Sénégal. « La mise en place de ce mouvement était stratégique pour lui. C’était une manière de montrer à son frère et ses plus proches collaborateurs qu’il était disposé à travailler loyalement à son service. C’était un clin d’œil », souligne ce grand responsable du parti au pouvoir. Mais ce mouvement ne durera que le temps d’une rose. En 2013, Aliou Sall décide de se jeter enfin dans le marigot de l’Alliance pour la République et de militer à Guédiawaye. « Nous n’avons jamais été tout à fait loin de l’Apr. En plus d’être frère du président de la République, nous sommes persuadés que Macky est l’homme qu’il faut. C’est pourquoi nous lui apportons notre soutien à travers des initiatives de développement », se défendait Aliou Sall. Désormais membre de l’Apr et de la coalition Benno Book Yaakar, le frangin est désigné pour porter le capitanat de la coalition au pouvoir aux élections locales. C’était en 2014. Il gagne avec le concours d’autres responsables de la coalition au pouvoir dont Malick Gakou qui lui avait laissé le chemin libre.
Aliou manœuvre pour « imposer » les membres de Air Macky...
Élu maire de Guédiawaye, le journaliste semble prendre des ailes. En avril 2015, des responsables de l’Alliance Pour la République, notamment Lat Diop, l’alors Directeur de l’investissement, et l’ancien député Seydina Fall dit Boughazeli, n’avaient pas perdu du temps pour porter s’attaquer à leur coordonnateur départemental, Aliou Sall, qu’ils accusaient de vouloir imposer les membres de son mouvement Air Macky dans les différentes coordinations communales de Guédiawaye. « L’Alliance pour la République est dans une léthargie totale à Guédiawaye. Les structures sont en lambeaux et Aliou Sall est devenu invisible (...) Il a eu ce qu’il voulait. Devenir le maire de la ville et rester dans ses affaires. Il nous a même tourné le dos, nous qui sommes les militants de la première heure. Ça fait un moment que les instances du parti ne se sont pas réunies... Aliou Sall a démantelé le parti. Il veut légitimer les coordonnateurs de son mouvement «Air Macky», qu’il veut mettre à la tête des différentes coordinations communales. Nous ne l’accepterons pas. Nous lui demandons de laisser notre parti et de retourner dans son Fatick natal. Nous n’avons plus besoin de lui », dénonçaient bec et ongles ces responsables de l’Apr, qui n’avaient pas hésité à interpeller le président du parti, Macky Sall, à propos des agissements de son frère.
Un frère « encombrant »
En 2018, Aliou Sall est cité dans des deals pétroliers. Un dossier qui aura tenu en haleine tout le peuple. Le président de la République en avait payé les frais attaqué qu’il était à cause des accusations portées sur son frère. Par deux fois d’ailleurs, le Premier ministre d’alors, Mahamad Boun Abdallah Dionne, avait dû monter au front pour défendre le frangin du Président. Un frère singulièrement maladroit dans ses dénégations. «Je n’ai aucun franc dans un compte bancaire à l’étranger, en dehors de celui que j’avais en France à la Bnp, alors que j’étudiais là-bas, où il n’y a, je crois bien, pas plus que 14 euros ou celui que j’avais ouvert dans la Bank of China où, selon mes souvenirs, il n’y a que 500 euros soit environ 350 000 F CFA. Voilà les seuls comptes bancaires que j’ai à l’étranger. Je n’ai ni argent, ni appartement, ni maison à l’étranger», se défendait l’ancien journaliste. Son camarade de parti Mame Mbaye Niang, proche de la Première dame, semblait, lui, vouloir l’enfoncer davantage. Il n’a raté aucune occasion pour le flinguer. « Aliou Sall était chef du Bureau économique à l’ambassade de Chine. Au même moment, moi, j’ai perdu mes responsabilités à l’aéroport de Dakar. D’autres cadres ont perdu leurs responsabilités dans l’administration de par leur proximité avec le président. Et pendant ce temps-là, Aliou Sall est resté chef du Bureau économique à l’Ambassade de Chine. Et c’est lui qui a amené Petro-Tim au Sénégal avec Karim Wade. A quel moment avez-vous entendu parler d’Aliou Sall à l’APR ? C’est au deuxième tour avec Air Macky », martelait l’alors ministre de la Jeunesse.
« Certains m’ont suggéré en privé d’envisager de succéder un jour à Macky Sall... »
Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Jeune Afrique le 25 juin 2018, Aliou Sall révélait que certains, dans son propre camp, vont jusqu’à lui suggérer de briguer la succession de son frère en 2024, au terme d’un second mandat qu’ils considèrent comme acquis. Un scénario qu’il disait écarter tout en assurant qu’on n’a pas fini d’entendre parler de lui. « Certains me l’ont suggéré en privé. J’affirme ici que cela ne m’intéresse pas et que je n’y songe pas. Par contre, je continuerai à faire de la politique. Quand je vois l’opportunisme de certains leaders, je me dis qu’on n’a pas le droit de laisser faire ces guignols. Comme il m’est arrivé de le dire un jour, par défi, ce que l’on m’a reproché jusqu’en haut lieu, en politique, hormis le poste de président, je ne m’interdis rien ! », disait Aliou Sall. Avec sa décision de lancer, le samedi 26 février dernier, un mouvement dénommé Rencontre nationale des forces républicaines pour le travail (Renfort) celui qui a été déboulonné par le revueur de presse vedette du groupe Dmédia, Ahmed Aïdara, n’a-t-il pas changé entretemps d’idée pour vouloir aller briguer les suffrages des Sénégalais lors de la présidentielle de 2024 ? Ce afin de succéder à son grand-frère de président de la République ? Un scénario Poutine-Medvedev version Macky-Aliou. Rien n’est à écarter...
LA CLASSE POLITIQUE FACE AU DÉFI DU «RAW GADDU»
Pas de répit pour la classe politique sénégalaise. A peine sorties des élections municipales et départementales du 23 janvier dernier, majorité et opposition affutent déjà leurs armes en perspective des prochaines élections législatives
A peine sortis des élections municipales et départementales du 23 janvier dernier, la classe politique sénégalaise affûte déjà les armes en perspective des prochaines élections législatives. Prévues pour le 31 juillet prochain, ces élections qui s’annoncent cruciales pour la majorité actuelle qui clame son hégémonie et l’opposition qui veut« imposer au président Macky Sall une cohabitation » auront comme principal défi le système majoritaire et proportionnel.
Pas de répit pour la classe politique sénégalaise. A peine sorties des élections municipales et départementales du 23 janvier dernier, majorité et opposition affutent déjà leurs armes en perspective des prochaines élections législatives. Prévues pour le 31 juillet prochain, ces élections dont le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a posé, le vendredi 25 février dernier, le deuxième jalon à travers la rencontre avec les représentants des partis politiques en vue d’échanger sur le montant de la caution, s’annoncent cruciales pour les deux camps en compétition.
En effet, ragaillardie par la défaite de la coalition majoritaire, Benno Bokk Yakaar (Bby) dans plusieurs grandes villes dont Dakar, Rufisque, Bignona, Ziguinchor, Thiès et Kaolack pour ne citer que ces localités lors de ce scrutin local du 23 janvier dernier, l’opposition incarnée par la coalition Yewwi Askan Wi, s’est fixé un objectif tout à fait particulier lors de ces prochaines législatives. Il s’agit de s’efforcer à « imposer au président Macky Sall une cohabitation et le forcer à renoncer à un éventuel nouveau mandat » qu’il est accusé à tort ou à raison d’avoir l’intention de briguer à l’issue de ce scrutin.
Toutefois, même si cette défaite de la coalition majoritaire dans ces villes peut être considérée comme une aubaine pour l’opposition, rien n’est encore joué. La preuve, nonobstant la raclée subie par sa liste dans ces principales localités, le régime en place continue de clamer son hégémonie dans le pays. D’ailleurs, s’exprimant en marge d’une audience qu’il a accordée aux Imams et Oulémas du Sénégal au lendemain de ces élections, le Président Macky Sall a formellement réfuté toute idée de défaite. « Sur les 46 départements, on a gagné entre 36 et 37 départements. C’est plus de 80%. On ne peut pas perdre là où on n’a jamais gagné. Déjà, je n’ai jamais gagné Dakar. A Ziguinchor, c’est Abdoulaye Baldé qui a toujours gagné. Thiès a toujours été contrôlé par Idrissa Seck. A Mbacké, c’est le Pds qui a toujours gagné. Donc si je ne gagne pas dans ces localités, cela ne change rien », avait martelé le chef de l’Etat. Cette sortie aux allures d’une réponse à l’opposition, notamment les responsables de la coalition Yewwi Askan Wi, témoigne de l’enjeu de ces élections dont le grand défi demeure sans nul doute le système électoral du « raw gaddu » en vigueur.
En effet, si pour les élections municipales et départementales, le dialogue politique tenu sous la direction de feu le général Mamadou Niang, a permis un rééquilibrage du nombre de députés élus sur la liste majoritaire (45%) et ceux sur la liste proportionnelle (55%), tel n’est pas le cas pour les législatives. En effet, sur les 165 sièges en jeu, seuls 60 sont réservés au scrutin proportionnel sur une liste nationale. Les 105 sièges restants sont tous réservés au scrutin majoritaire et sont répartis comme suit : 15 pour la diaspora et 90 pour les 45 départements lors des dernières législatives.
INSTALLATION DU BUREAU MUNICIPAL DE GUEDIAWAYE, MERCREDI DÉCISIF POUR LE NOUVEAU MAIRE
Ahmed Aïdara, le successeur d’Aliou Sall à la mairie de Guédiawaye, devrait savoir ce jour, mercredi, s’il bénéficiera d’un bureau municipal à sa « botte » ou non.
Ahmed Aïdara, le successeur d’Aliou Sall à la mairie de Guédiawaye, devrait savoir ce jour, mercredi, s’il bénéficiera d’un bureau municipal à sa « botte » ou non. Pour cause, l’installation du nouveau Bureau municipal de la ville de Guédiawaye qui avait avorté la première fois, dès l’élection du premier adjoint au maire, est appelée à se tenir ce jour, mercredi 02 mars. En tout cas, la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) qui portait sa candidature qui était restée aphone depuis les blocages notés dans cette commune, a réagi hier, mardi 1er mars. La coalition de l’opposition, sous pilotage de Khalifa Sall, Ousmane Sonko, Serigne Moustapha Sy et autres a tenu à informer « l’opinion nationale et internationale que l’Etat du Sénégal est en train de manœuvrer pour confisquer le vote des populations de Guédiawaye et la victoire de l’opposition dans ladite localité».
Dans un communiqué signé par la Conférence des leaders, il est indiqué que «ces manœuvres constatées depuis l’installation du nouveau maire Ahmed Aïdara sont désormais matérialisées par un abus de pouvoir à travers les lettres n°00000553/ MCTDAT/DCT et n°000249 RD/DGW/P, en date du 25 février 2022, respectivement du ministre des Collectivités territoriales et du préfet de Guédiawaye, exigeant du maire de la ville de procéder à la convocation du Conseil de ville à l’effet d’élire les adjoints au maire à compter du 2ème adjoint au maire». Toute chose que récuse Yaw. Aussi, son communiqué note-t-il : «La coalition Yaw tient à rappeler que l’élection des adjoints au maire de la ville est indissociable, elle forme un tout. Selon les principes démocratiques, on ne peut pas parler d’une élection d’un adjoint qui n’a pas eu lieu, surtout lorsqu’elle n’a pas respecté toutes les étapes et opérations de vote», soulignent les membres de ladite conférence.
Et d’ajouter : «Elle tiendra pour responsable toute personne, quel que soit son niveau de responsabilité, cherchant à porter atteinte à l’exercice des pouvoirs du maire de la ville de Guédiawaye, notamment celui de procéder au bon déroulement de la réunion devant conduire à l’élection des adjoints au maire». Reste maintenant à savoir si l’installation de ce bureau municipal ne va pas déboucher sur un autre contentieux politique.
ABABACAR FALL DISSÈQUE LES AVANTAGES, TARES ET INCONVÉNIENTS DU SYSTEME DU «RAW GADDU» AUX ÉLECTIONS LEGISLATIVES
Ababacar Fall livre les avantages, tares et inconvénients de ce système électoral en vigueur au Sénégal depuis plusieurs années.
Secrétaire général du Groupe de recherches et d’appui à la démocratie participative et la bonne Gouvernance (Gradec), Ababacar Fall décortique la règle de la proportionnalité et celle de la majoritaire, communément appelée en langue locale wolof «raw gaddu ». Dans cet entretien accordé à Sud quotidien, en rapport avec les élections législatives du 31 juillet prochain, Ababacar Fall livre les avantages, tares et inconvénients de ce système électoral en vigueur au Sénégal depuis plusieurs années.
Le Sénégal va renouveler le mandat de ses députés à l’Assemblée nationale lors des législatives du 31 juillet prochain. Quel regard portez-vous sur notre système électoral ?
Notre système électoral repose essentiellement sur la combinaison de deux règles, celle de la proportionnalité et celle de la majoritaire à un tour qui en font un mode de scrutin mixte. Ce mode de scrutin est hérité du système colonial inspiré de la tradition française qui avait une préoccupation essentielle consistant à garantir une certaine stabilité dans le fonctionnement de nos institutions avec une Assemblée garantissant au pouvoir politique la majorité lui permettant de gouverner sans problème. Le Professeur Abdoulaye Dièye parlant de l’utilisation des divers modes de scrutin dans un rapport sur l’évaluation du système électoral sénégalais présenté en 2004 à la Commission cellulaire pour l’instauration d’une CENA disait : « L’étude des systèmes électoraux pose généralement deux problèmes majeurs : le problème de l’efficacité d’une part et d’autre part, celui de la justice. Un système électoral devrait être ainsi à la fois efficace et équitable. Ces valeurs sont difficilement conciliables dans la pratique.
Et pourquoi ?
La difficulté est renforcée par le fait que le choix d’un mode de scrutin n’est jamais neutre. Il traduit en général les préoccupations des forces politiques qui contrôlent l’appareil d’Etat » (…) « Si certains systèmes consacrent le scrutin majoritaire réputé simple et efficace ; d’autres consacrent le scrutin proportionnel réputé équitable. Mais chaque système comporte des inconvénients que tentent de corriger les scrutins mixtes ». Dans le droit électoral sénégalais, nous avons un système majoritaire à deux tours pour l’élection présidentielle si aucun des candidats n’obtient la majorité absolue de 50 % plus un (01) au premier tour. Pour les élections législatives et les élections des Conseils départementaux et municipaux, le système majoritaire à un tour est pratiquement combiné à un système proportionnel qui permet la représentation des partis de moindre envergure à l’Assemblée nationale, au Conseil départemental ou municipal.
N’empêche, le système majoritaire fait toujours objet des critiques de la part des certains acteurs politiques ?
Ce système a été pendant longtemps critiqué par la classe politique, notamment l’opposition dans la mesure où il est considéré comme brutal et même inique selon certains qui le qualifient de «raw gaddu». L’expression ouolof traduit en français le fait de rafler la mise si on devance les autres concurrents d’une seule voix. Il peut être rendu par le rapport suivant : 50,01% = 100 et 49,99 % = 0 pour deux listes en compétition ou alors dans le cas de plusieurs listes concurrentes par le rapport 40 % = 100 et 60 % = 0. De façon pratique, lorsque quatre listes (A, B, C, D) sont en compétition, A obtient 35 %, B obtient 30 %, C obtient 25 % et D obtient 10 %. A remporte le siège en compétition là où la somme de B+C+D qui totalise 65 % obtient 0. Comme le dira le Pr. Abdoulaye Dieye, « nous retrouvons ici les inconvénients du système majoritaire à un tour qui est brutal et injuste. Il amplifie jusqu’aux extrêmes la victoire du vainqueur et la défaite du vaincu ». A titre d’exemple, pour les élections législatives de 2017, la coalition Benno Bokk Yaakaar avec 49,47 % des voix s’adjuge 95 sièges sur les 105 en compétition au niveau du scrutin majoritaire départemental, les autres listes obtiennent seulement 10 sièges.
A vous entendre, on a l’impression que tout n’est pas mauvais dans le système majoritaire.
Le principal avantage repose d’une part sur sa simplicité et d’autre part sur sa stabilité. Simplicité car, celui qui arrive en tête rafle tous les sièges. Stabilité parce qu’il permet au parti vainqueur d’avoir une assez grande majorité pour gouverner sans le blocage de l’opposition. Il permet au parti dominant au pouvoir de faire passer ses lois comme lettre à la poste et d’éviter la censure.
Qu’en est-il alors des inconvénients du système majoritaire ?
De façon générale, il est reproché au système majoritaire de restreindre la représentativité ou la pluralité politique en ce sens qu’il rend difficile l’émergence, l’expression et la visibilité des partis à faible représentativité au sein de l’Assemblée où le parti majoritaire exerce sa suprématie et grâce à sa majorité qualifiée de « mécanique » dicte sa loi aux autres formations. C’est aussi un système taxé d’inégalitaire ou inique qui favorise assez souvent le maintien du parti au pouvoir, ce dernier possédant généralement une assise nationale et des moyens colossaux Le Sénégal tente, dans le Code électoral qui régit les élections, de traduire les effets des deux modes de scrutin (majoritaire et proportionnel) en adoptant un mode de scrutin mixte à un tour qui combine le scrutin majoritaire et le scrutin proportionnel. Pour reprendre l’expression du Professeur Abdoulaye Dièye, « ce type de scrutin tente de corriger les inconvénients de chacun des deux grands systèmes (brutalité, injustice pour les scrutins majoritaires, inefficacité et risques d’instabilité pour le scrutin proportionnel ». Le mode de scrutin mixte a l’avantage de faciliter au niveau de l’Assemblée nationale ou dans les conseils locaux des majorités stables qui permettent aux exécutifs de pouvoir dérouler leur programme sans risque d’être déstabilisés par l’opposition. La question doit être abordée sous l’angle d’une problématique qui ne saurait être occultée tant elle a fait et continue de faire l’objet de remises en cause par rapport à son caractère « injuste ou inique ». De manière générale, les partis qui sont dans l’opposition dénoncent ce mode de scrutin mais dès qu’ils accèdent au pouvoir, ils maintiennent le système tel quel. Au-delà des préoccupations du reste légitimes de vouloir compter sur une majorité qualifiée à l’Assemblée, n’est –il pas venu le temps de revoir ce mode de scrutin afin d’avoir une Assemblée réellement forte et représentative des aspirations des populations ?
Que vous inspire la nouvelle réforme adoptée à la veille des Locales du 23 janvier dernier et qui donne une plus grande prégnance au scrutin proportionnel ?
Pour les élections territoriales du 23 janvier 2022, une importante réforme est intervenue qui fait désormais de la tête de liste du scrutin majoritaire le maire ou le président du Conseil départemental. Cependant, pour atténuer un peu l’effet brutal du système majoritaire, une révision a été opérée qui donne une plus grande prégnance au scrutin proportionnel en instituant un rapport de 55 % pour le scrutin proportionnel contre 45 % pour le scrutin majoritaire. Pour l’Assemblée nationale, sur les 165 députés, 105 sont élus au scrutin de liste majoritaire dont 90 au niveau national et 15 au niveau de la diaspora constitué en départements ; les 60 restants sont élus au scrutin de liste proportionnelle communément appelée liste nationale. L’enjeu du contrôle de la majorité reste ainsi de gagner le maximum de départements pour s’assurer une forte majorité. Comme on le voit ici, les effets de l’application du système majoritaire à un tour ont beaucoup plus de conséquences à l’Assemblée nationale où on peut voir un parti minoritaire, avec un score de moins de 50 % des voix, avoir une majorité écrasante du fait du système du « raw gaddu » appliqué au niveau du scrutin majoritaire départemental. Pour corriger cela, deux directions me semblent être assez intéressantes à explorer. D’abord, s’orienter vers un système mixte à deux tours si aucune liste n’atteint la majorité absolue à l’issue du premier tour. Ces listes en compétition pourront nouer des alliances au second tour pour obtenir des élus là où elles sont les plus fortes en échange de report de voix ailleurs en faveur des listes qui se seront désistées. Ceci contribuera à atténuer fortement les effets pervers du « raw gaddu ». Un large débat national doit s’instaurer sur cette question qui est complexe et a des conséquences sur la vie politique du pays.