Litige foncier à Diass
La période électorale n’a pas été une pause pour les populations de la commune de Diass qui luttent contre la spoliation foncière dans leur commune. Après avoir à maintes reprises tenté d’user de la voie du dialogue pour faire arrêter des travaux illégaux en vain, les jeunes sont passés à la vitesse supérieure hier. Ils sont partis sur le site pour exiger l’arrêt immédiat des travaux. Pour ces jeunes du village de Sakhirate, il n’est pas question de laisser leurs terres à la merci des autorités qui, depuis des années, les charcutent sans gêne. Ce litige concernant une superficie de 32 ha n’est que la face visible de l’iceberg. Car la commune de Diass est la collectivité territoriale la plus secouée par des litiges fonciers dans le département de Mbour
Plusieurs jeunes de la commune de Diass arrêtés
Restons avec ce litige foncier qui commence à dégénérer. Hier dans l’après-midi, les jeunes du village de Sakhirate ont franchi le Rubicon. Ils ont barré la route nationale n°1 en y brûlant des pneus. Informé, le commandant de la compagnie de gendarmerie de Mbour a envoyé ses hommes pour disperser les manifestants. Ce fut une intifada entre la population et les forces de l’ordre qui a duré au moins plus de deux heures. Les gendarmes qui ont pris le dessus ont pourchassé les manifestants jusque dans leurs concessions. Selon nos sources, les gendarmes ont procédé à des arrestations sans distinguer les manifestants et non manifestants. Bref, c’était la chasse aux jeunes. Finalement, plusieurs jeunes ont été arrêtés et placés en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Popenguine qui couvre le secteur de Diass.
274 nouveaux cas de covid-19 enregistrés
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signalé de nouvelles contaminations liées au coronavirus. Sur 1 593 tests, 274 cas ont été déclarés positifs, soit un taux de positivité de 17,20%. Ces derniers sont composés de 14 cas contacts et de 260 contaminations issues de la transmission communautaire. Les cas communautaires sont répartis entre les départements de Dakar (115), Pikine (19), Guédiawaye (17), Rufisque (14) et Keur Massar (08). Dans les autres régions du pays, 31 cas ont été détectés à Oussouye, 20 à Mbour, 10 à Kaolack, 08 à Ziguinchor, 05 à Saint-Louis, 02 à Tivaouane, 02 à Popenguine, 01 à Bambey, 01 à Fatick, 01 à Kaffrine, 01 à Kédougou, 01 à Khombole, 01 à Kolda, 01 à Tamba, 01 à Thiès et 01 à Touba. Si 315 patients sont déclarés guéris, 05 cas graves ont été pris en charge dans les services de réanimation. Selon les autorités sanitaires, 01 décès a été enregistré ce dimanche 16 janvier 2022. Depuis le 02 mars 2020, 82 986 cas de covid-19 ont été détectés sur l’étendue du territoire national dont 75 934 guéris. Le Sénégal compte actuellement 1 909 décès et 5 142 patients sous traitement. S’agissant de la campagne de vaccination, 772 personnes ont été vaccinées le dimanche 16 janvier 2022, portant le nombre total à 1 380 360.
Guinée : Alpha Condé a quitté Conakry pour Abou Dhabi
L’avion transportant l’ancien Président guinéen, un Gulfstream GIV, a décollé de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry hier en début d’après-midi. D’après nos confrères de «Jeune Afrique», Alpha Condé a obtenu l’autorisation du colonel Mamadi Doumbouya, chef de la junte, de quitter le pays afin de recevoir des soins à Abou Dhabi. Il est accompagné de son médecin, le docteur Kaba, et de deux gardes du corps.
Colère des libéraux de Yeumbeul nord contre Yaw
La section communale du Parti démocratique sénégalais (Pds) de Yeumbeul Nord est très remontée contre le candidat de Yewwi AskanWi, Babacar Mbaye qu’elle accuse d’avoir dit à travers le net que leurs responsables locaux ont rejoint leur coalition. Il s’agit d’une intoxication, selon l’un des responsables du Pds, Ibnou Guèye. Il appelle les responsables de Yewwi Askan Wi au fair-play. Les libéraux sont sûrs de sortir vainqueurs du scrutin avec le candidat de la coalition Wàllu Sénégal, Gaoussou Koma.
Grève de la faim des étudiants de l’UGB
Les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) ont changé de stratégie de lutte. A la suite de leur assemblée générale, les membres de la coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) ont suspendu leur mot d’ordre de manger sans tickets et de cessation des activités pédagogiques. En lieu et place, ils ont entamé une grève de la faim illimitée. Installés devant le Rectorat, les étudiants grévistes entendent observer la diète jusqu’au respect du protocole d’accord signé avec le Recteur et le directeur du Crous en présence du gouverneur de Saint-Louis.
Précisions du Recteur de l’UGB sur la grève de la faim
Le recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) s’est fendu hier d’un communiqué pour se prononcer sur les points de revendications à l’origine de la grève de la faim des étudiants. Selon Ousmane Thiaré, sur la question de l’assainissement, le marché est attribué à l’entreprise Ecore. A l’en croire, les travaux ont été lancés et le chronogramme est jusque-là respecté. En attendant, dit-il, les difficultés seront réglées par l’Onas. Pour régler définitivement ce problème, précise-t-il, des travaux de construction d’une nouvelle station et de renouvellement de conduite de refoulement débutent à la fin du mois de janvier 2022. Selon la même source, l’Office National d’Assainissement (Onas) est en avance sur le planning d’exécution. Concernant la question de la distribution de l’eau potable, le recteur affirme que c’est un problème d’ordre structurel qui concerne tout le département de Saint-Louis. Par conséquent, dès que le château d’eau de Ngalelle tombe en panne, cela se répercute sur le château d’eau de l’Ugb. Mais pour résoudre définitivement ce problème dans le département de Saint-Louis, indique Ousmane Thiaré, deux usines de traitement supplémentaires sont en train d’être construites à l’Usine de Khor pour une durée de deux ans. Ainsi, dans le souci de satisfaire la revendication des étudiants, affirme le recteur, l’État a mis à la disposition du Crous sept réservoirs de 10m3 chacune. L’installation de ces réservoirs au campus social va résorber le déficit en eau potable en attendant la fin des travaux, informe le document. S’agissant du WIFI, le recteur indique que le coût des travaux d’extension est évalué à 170 millions de Fcfa etils démarreront dès réception des fonds. Ousmane Thiaré a également ajouté que les travaux sur la voirie interne devraient démarrer au plus tard au mois de février 2022.
Colère des usagers contre le centre d’état civil de Dakar-Plateau
Se procurer une pièce d’état civil par les temps qui courent au centre d’état civil de DakarPlateau relève d’un véritable calvaire. Les populations font des va-et-vient incessants sans même y trouver le personnel. Une situation difficile pour les élèves ou étudiants qui préparent leurs examens.
Déception de Serigne Mansour Sy Djamil
Ayant soutenu le Président Macky Sall pour qu’accède au pouvoir, le président du parti «Bés du Ñakk», Serigne Mansour Sy Djamil, par ailleurs député à l’Assemblée nationale, a exprimé sa déception. Il a dénoncé le manque de reconnaissance de Macky Sall envers leur formation politique et l’invalidation de la liste du candidat de Yewwi askan Wi à la Ville de Pikine.
Grand rassemblement contre l’homosexualité
Le collectif And Samm Jikko-yi (ASJ) va dérouler un plan d’actions dans le cadre de la lutte contre l’homosexualité au Sénégal. Selon le porte-parole de l’Ong Jamra, Mame Matar Guèye, après le rejet illégal de la proposition de Loi anti-homosexuels et le désaveu infligé aux guides religieux qui l’avaient signée et parrainée, les 141 structures du collectif And Samm Jikko-yi (ASJ) vont lancer leur plan d’actions national. Il est prévu un grand rassemblement à la place de la Nation (ex-Obélisque), le dimanche 20 février 2022 de 09 à 14h. La manifestation se tiendra en même temps à Dakar et dans les 14 régions du Sénégal.
Des soutiens au candidat de Bokk Gis Gis
Le candidat de Bokk Gis Gis à la ville de Dakar se renforce. Pape Diop a obtenu le soutien de la coalition «PS AK Victor» dirigée par le conseiller technique du Directeur du Coud, Victor Sadio Diouf, candidat à la mairie de Ouakam et membre de Benno Bokk Yakaar. Le responsable des jeunes de l’Alliance pour la République (Apr) du département de Dakar, Amadou Sow et ses camarades de la Cojer qui sont très remontés contre Abdoulaye Diouf Sarr à qui ils reprochent d’avoir sacrifié la jeunesse lors des investitures à Dakar, soutiennent également Pape Diop. Ils ont décidé de sanctionner le candidat de Benno Bokk Yaakaar. Amadou Sow est le plénipotentiaire de Cheikh Ba, candidat à la mairie de la Médina.
Violences électorales à Diarrère
La violence s’est invitée dans la campagne pour les locales dans le département de Fatick. Les premières scènes de violence ont été enregistrées hier à Bicole où les partisans deDibcor Faye, candidat du Parti Socialiste (Ps) et ceux de Thérèse Faye Diouf se sont affrontés. Selon notre source, les partisans de Dibcor Faye ont ouvert les hostilités en jetant des pierres sur les partisans de la candidate de Benno Bokk Yaakaar (Bby) qui voulaient tenir un meeting à Bicole. Mais c’était sans compter avec la détermination des lieutenants de Dibcor Faye qui ont voulu rendre la monnaie de leur pièce aux collaborateurs de Thérèse Faye qui auraient tenté de saboter, la veille, le meeting de Dibcor à Ndam (village de la mère de Thérèse, Ndlr). «Nous les avons empêchés de tenir le meeting chez nous et nous l’assumons», a confié un proche de Dibcor Faye investi sur la liste majoritaire du Ps à Diarrère. Des coups de feu auraient été même tirés par Adama Faye qui n’est autre que le premier adjoint de Thérèse Faye, par ailleurs responsable du Parti Socialiste dans la commune. Le sieur Faye en question est un oncle paternel de Dibcor Faye. Nos tentatives d’entrer en contact avec le camp de Thérèse Faye sont restées vaines. Des blessés sont notés dans les deux camps.
L’épouse de Mansour Faye offre un appareil d’échographie
L’épouse du ministre des Infrastructures, Mme Sokhna Ndiaye Faye, a offert aux femmes de Bango un appareil d’échographie. La cérémonie de réception a eu lieu hier, en présence des autorités sanitaires et des notables du terroir. La donatrice souligne que le premier appareil est tombé en panne depuis belle lurette. Avec l’appui de son épouse et maire de Saint-Louis, elle a acheté un appareil pour le poste de santé. Outre l’échographie, cet appareil permet de faire d’autres examens, notamment du cœur, de l’abdomen etc.. Pour l’infirmier chef de poste, l’appareil va contribuer à relever davantage le plateau du poste de santé.
Détournement de permis de conduire
Les langues se délient actuellement à Saint-Louis. Dans la capitale du Nord, le détournement de permis de conduire est sur toutes les lèvres. Nos sources renseignent qu’un responsable de la mouvance présidentielle a mis Mansour Faye dans tous ses états. A en croire nos interlocuteurs, le responsable incriminé a reçu 30 permis de conduire pour les zones de Balacoss, Darou et Rue de Paris. Chaque zone devait recevoir 10 permis. Mais au lieu de respecter la décision de Mansour Faye qui accompagne les jeunes, son collaborateur a donné 05 permis à deux zones. Ainsi, il a réservé 20 permis à sa zone où il est menacé par l’opposition. Irrités, les bénéficiaires ont interpellé un proche du maire qui a filé l’information à ce dernier. En colère, Mansour Faye a sommé son collaborateur de restituer les permis.
LE GARDIEN SANGARÉ BADRA A PERDU SON PÈRE
Le goalkeeper ivoirien a commis une énorme bourde dans les derniers instants de la rencontre Côte d’Ivoire-Sierra Leone, le dimanche 16 janvier 2022
Le goalkeeper ivoirien, Sangaré Badra Ali, a commis une énorme bourde dans les derniers instants de la rencontre Côte d’Ivoire-Sierra Leone, le dimanche 16 janvier 2022 au stade Japoma au Cameroun. Quelques instants après, il produit un message rassurant disant qu’il y a eu plus de peur que de mal.
Ce n’est pas tout. Sangaré Badra Ali va faire un autre post sur les réseaux sociaux dans lequel il informe l’opinion nationale et internationale du décès de son père dans la nuit du dimanche 16 au lundi 17 janvier 2022. «C’est avec une grande tristesse que j’ai appris dans la nuit d’hier à aujourd’hui, le décès de mon père... Dieu, dans sa grande bonté, a bien voulu le rappeler auprès de Lui... Malgré la douleur qu’occasionne cette énorme perte, je me battrai sur le terrain pour lui rendre hommage et lui faire plaisir depuis là-haut...
La mort n’arrête pas l’amour, repose en paix papa», a écrit le gardien ivoirien. Sangaré Badra Ali a prié pour le repos de l’âme de son père. «Je suis tombé hier soir je me suis levé, ce matin c’est toi qui est tombé et tu ne pourras plus jamais te relever. Qu’Allah t’accepte à ses côtés, au revoir N’fa monsieur Sangaré. Tu vas me manquer», ajoute-t-il.
ENTRE L’ENJEU ET LE JEU…
Avec un groupe au complet, au moment de rencontrer le Malawi, cet après-midi (16h Gmt) à Bafoussam, le sélectionneur Aliou Cissé n’a plus droit à l’erreur.
Woury DIALLO (Envoyé spécial au Cameroun) |
Publication 18/01/2022
Avec un groupe au complet, au moment de rencontrer le Malawi, cet après-midi (16h Gmt) à Bafoussam, le sélectionneur Aliou Cissé n’a plus droit à l’erreur. Au-delà de l’enjeu de ce match décisif pour la première place du groupe B, le jeu des Lions, souvent décrié, sera aussi scruté.
«Aliou Cissé n’a plus d’excuse.» Cette phrase revient souvent chez beaucoup de supporters sénégalais, après l’annonce du retour de certains cadres qui avaient chopé le virus, permettant ainsi au sélectionneur d’avoir enfin son groupe au complet.
En clair, face au Malawi, cet après-midi (16h Gmt), Aliou Cissé sera scruté par rapport à la production du jeu des Lions, longtemps décrié pour son manque de fluidité. Mais au-delà, un autre problème est venu se greffer dans l’équipe depuis le début de la Can et qui a pour nom : inefficacité offensive.
En effet, en deux matchs, les Lions n’ont inscrit qu’un seul but, et sur penalty. Pourtant malgré les absences de Krépin Diatta et Ismaïla Sarr, les alternatives étaient là, avec Mame Baba Thiam, Diao Baldé, Habib Diallo, Boulaye Dia, Sadio Mané…
Le changement de système contre la Guinée, avec un retour à un 4-4-2, avec Sadio Mané et Boulaye Dia devant, a sûrement eu un impact sur le rendement offensif de l’équipe. Avec les retours de certains cadres comme Edouard Mendy, Kalidou Koulibaly et Gana Guèye, contre le Malawi, Aliou Cissé devrait pouvoir gommer certaines incertitudes.
Mais dans sa communication d’avant-match, le sélectionneur national a surtout insisté sur l’enjeu du match face aux Flames avec un focus sur la première place. «Comme vous le savez, nous tenons à être premiers de notre groupe, pour les raisons que vous connaissez», a souligné le technicien sénégalais. Même s’il ne l’a pas évoqué, Aliou Cissé sait très bien que le Sénégal risque de tomber sur un adversaire de gros calibre en étant deuxième. Tandis qu’une première place pourrait lui garantir un adversaire «abordable».
Du côté du Malawi, on y croit. 3e au classement derrière le Sénégal et la Guinée, les Flames espèrent «créer la surprise». «Le Sénégal est une grande équipe et nous nous sommes préparés. Dans cette Coupe d’Afrique des nations, nous sommes considérés comme des outsiders. Nous savons que le Sénégal est une grande équipe sur le papier. Mais dans le monde du football, tout est possible. Nous espérons gagner ce match pour nous qualifier. Nous allons tout donner pour atteindre les huitièmes de finale. Avec les nombreuses surprises notées en ce début de Can, l’espoir est permis», a déclaré Meck Mwase, en conférence de presse de veille de match.
Par Hamidou ANNE
L’HIVER DES PYROMANES
Le populisme le plus crétinisant s’est emparé de nombreux esprits réfractaires à la complexité. Aucun mensonge, aucune confusion ne sont de trop pour nourrir le discours identitaire afin de rendre sa base électorale méfiante vis-à-vis des institutions
Comme il fallait s’y attendre, les sanctions de la Cedeao à l’encontre du Mali ont provoqué des commentaires populistes au sujet de l’abandon et de l’asphyxie du pays par ses partenaires, et des fadaises sur la sempiternelle injonction de la France aux chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest. Quels sont les faits ?
Le Nord du Mali a été occupé un an durant par des jihadistes qui ensuite ont voulu marcher sur Bamako, avant d’être arrêtés par l’opération Serval. En mars 2012, des militaires, avec à leur tête le fantasque capitaine Sanogo, qui ont échoué face aux milices du Mnla et aux jihadistes, renversent Amadou Toumani Touré à un mois de l’élection présidentielle.
Pour éviter que le Mali ne sombre et devienne un territoire d’expérimentation d’un Etat islamiste, les forces de la Minusma ont été déployées pour préserver la stabilité du pays et y maintenir la paix. En 2020 et 2021, deux nouveaux coups d’Etat viennent assombrir la tragédie malienne. A l’heure où Assimi Goïta, qui se prend pour un héros anti-impérialiste alors qu’il n’est qu’un sous Sankara des réseaux sociaux, trône dans les bureaux climatisés de Bamako au lieu de combattre les hordes jihadistes, 12 789 militaires et 1774 policiers dont un millier de soldats sénégalais, sont prêts à mourir pour son pays.
Face à la volonté de la junte malienne de se maintenir au pouvoir, les sanctions sont dures, mais légitimes. Il faut seulement reprocher aux Etats membres de la Cedeao, même face à la perte de la bataille de l’opinion, de ne pas se soumettre à l’obligation d’expliquer leur décision dont les conséquences à plusieurs niveaux sont importantes. Quid du Sénégal ?
Le Sénégal est dans son rôle en appuyant les décisions de la Cedeao du Sommet d’Accra, malgré la profondeur de nos relations avec le Mali, pays frère avec qui nous partageons une histoire et un destin. Amadou Toumani Touré a été exfiltré par les diplomates et soldats sénégalais, et notre pays lui a offert l’hospitalité digne de son rang et digne de l’histoire commune entre nos deux pays. Des militaires sénégalais sont morts loin de leurs familles, dans les combats contre les ennemis du Mali.
Entre décembre 2020 et février 2021, 850 Jambaars ont été envoyés au Mali pour une durée de douze mois. Ces pères de famille qui partent risquer leur vie doivent recevoir le respect des hommes politiques, activistes et journalistes. Il est consternant de voir les mêmes s’agiter en disséminant mensonges et preuves d’ignorance.
Les politiciens, qui saluent la junte en jouant de démagogie et de populisme, devraient faire preuve de décence. «Un homme ça s’empêche», disait Camus. Quand un élu de premier plan de la Nation applaudit un putsch, il faut avoir peur. Le même appelle à la dissolution de la Cedeao et salue la non-application des sanctions par la Guinée Conakry (dirigée par un régime inconstitutionnel) et la Mauritanie (qui a quitté la Cedeao depuis 22 ans).
Certains se rêvent Castro alors qu’ils ne sont au mieux que le prototype d’un général Boulanger des tropiques, l’uniforme en moins. Et je passe outre les journalistes, à qui l’analyste Barka Ba sur la Tfm a essayé d’expliquer avec mesure et rigueur, la complexité du dossier malien et qui répandaient par la transposition à la télé, à une heure de grande écoute, des ragots dignes de comptoirs de bar. Si quelqu’un veut voir des putschistes en puissance ou ceux qui demain pourraient légitimer une rupture constitutionnelle au Sénégal, il faut se tourner vers ces gens.
Le populisme le plus crétinisant s’est emparé de nombreux esprits réfractaires à la complexité, voire à la vérité tout simplement. Aucun mensonge, aucune confusion ne sont de trop pour nourrir le discours identitaire et ameuter une base électorale, afin de la rendre méfiante vis-à-vis des institutions.
Les artisans de cette virée vers l’absolue bêtise, qui flattent les bas instincts du Peuple par l’excès, sont responsables de la dissémination dans le corps social des germes de la guerre civile demain, dont ils ne sortiront pas eux-mêmes indemnes. L’exportation des divergences liées à la politique intérieure dans le champ de la politique étrangère est irresponsable.
Le patriotisme n’est pas un slogan vaseux ; il s’agit d’aimer son pays et de faire preuve de responsabilité quand de graves dangers menacent sa survie. Laisser le Mali succomber à ses maux, c’est fragiliser le Sénégal et l’ouvrir aux vents morbides du terrorisme islamiste. En 2022, j’observe des politiciens qui ne se soucient ni de la sécurité nationale, ni du droit international, encore moins du prestige et de la respectabilité diplomatique de la Nation.
Les médias ne filtrent plus aucun discours. Pire, des journalistes sont des porte-parole non officiels de partis populistes aux idées rances et conspirationnistes. Comme si le Sénégal était devenu un pays que la raison a abandonné
LE SAEMSS ET LE CUSEMS ENCORE EN GRÈVE
Les camarades de Saourou Sène et Abdoulaye Ndoye ont démarré leur mouvement d’humeur hier avec une présence passive qui sera suivie par un débrayage aujourd’hui et d’une grève totale mercredi.
Le Saemss et le Cusems sont déterminés à faire respecter les accords signés avec le gouvernement en 2018. Les deux organisations syndicales en sont à leur 5ème plan d’actions cette semaine.
Les camarades de Saourou Sène et Abdoulaye Ndoye ont démarré leur mouvement d’humeur hier avec une présence passive qui sera suivie par un débrayage aujourd’hui et d’une grève totale mercredi.
En outre, Saourou Sène a aussi annoncé sur la Rfm hier, une grande marche nationale «durant la première quinzaine du mois de février au niveau de Ziguinchor». Les syndicalistes veulent mettre ainsi la pression pour la satisfaction de leurs revendications. «Nous continuons la lutte et nous espérons que le gouvernement va très rapidement revenir à la raison et rencontrer les organisations syndicales et trouver des solutions», a déclaré le Secrétaire général du Saemss.
La semaine dernière, le Saemss et le Cusemss, dans le cadre de leur 4ème plan d’actions, avaient organisé une mobilisation collective de milliers d’enseignants à Thiès. Ces derniers, lors de cette manifestation, avaient fait savoir qu’ils ne sont plus dans une dynamique de «négociation», mais de «respect des accords signés depuis 2018». Parmi les revendications, il y a l’harmonisation du système de paiement des fonctionnaires et la fin des lenteurs administratives.
LES POPULATIONS RÉCLAMENT UNE BAISSE DES TARIFS DU PÉAGE DE MARSASSOUM
Le pont à péage est mis en marche depuis hier. Les habitants de cette localité déplorent la cherté des tarifs du péage et demandent à l’Etat de les revoir à la baisse.
Le pont à péage de Marsassoum est mis en marche depuis hier. Les habitants de cette localité déplorent la cherté des tarifs du péage et demandent à l’Etat de les revoir à la baisse.
«Aujourd’hui c’est un jour historique pour les populations du Daissing et surtout celles de Marsassoum. Nous avons rendez-vous avec l’histoire et cette histoire c’est le Président Macky Sall qui l’a écrite en décidant de construire le pont de Marsassoum pour un montant de 20 milliards de francs Cfa.» C’est donc avec ces mots que le maire sortant de Marsassoum, Seny Mandiang, a entamé son discours. Il poursuit pour dire que depuis l‘achèvement des travaux du pont, c’est l’ouverture de cette infrastructure qui était longtemps attendue par les populations locales. Avant de montrer que les populations ont souhaité l’ouverture du pont se fasse en la présence du président de la République.
L’ouverture à la circulation du pont va considérablement alléger la souffrance des populations. Le maire explique que cela va apporter beaucoup de changements dans le Daissing : «Le pont a déjà changé la physionomie de Marsassoum. Mais du point de vue économique, le pont va booster le développement économique local de Marsassoum. Vous voyez déjà ce qui se passe, Marsassoum deviendra le plus grand carrefour de toute la Casamance naturelle. On s’en félicite et nous souhaitons que tout se passe dans de bonnes conditions.» Seny Mandiang conclut par la réclamation de l’érection du cantonnement de la gendarmerie de leur localité en brigade et également leur poste de santé en centre. Car, selon lui, la zone sera beaucoup fréquentée.
Dame Kébé, ingénieur ouvrage chez Novia, révèle que le pont fait une longueur de 485 mètres et le coût de l’ouvrage s’élève à vingt milliards francs Cfa. Il a également informé que le flux sera gratuit à compter de ce jour jusqu’au 1er février 2022. Pour terminer sur la tarification, il informe : «Pour le moment, les tarifs fixés sont à : 500 francs pour les motos, 2000 francs pour les petits véhicules, trois mille pour les camionnettes et les minibus et 15 000 pour les gros-porteurs et gros bus.» Monsieur Camara, habitant de la commune Marsassoum, comme tant d’autres, a déploré la cherté des prix fixés pour les usagers.
Selon M. Camara, l’Etat doit revoir les tarifs et les fixer comme suit : les motos 200 francs, pour les voitures 500 francs. Même pour les gros camions, on n’a qu’à fixer leur tarif de passage à 5000 francs.