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14 août 2025
LE SUDES PRONE L’UNITE D’ACTION
L’unité syndicale pour obtenir gain de cause dans la lutte pour la révision du système indemnitaire de la Fonction publique : c’est le souhait du Sudes.
L’unité syndicale pour obtenir gain de cause dans la lutte pour la révision du système indemnitaire de la Fonction publique : c’est le souhait du Sudes.
Dans un communiqué, l’organisation estime que «l’issue victorieuse de ce qui parait être «l’assaut final» au bénéfice de tous les enseignants, réside dans l’unité d’action sur le terrain et autour de la table des négociations où en plus, l’expertise et la lucidité sont de mise.»
A cet égard, fait-elle savoir, «notre syndicat recommande fortement à tous, particulièrement aux responsables syndicaux, l’unité et la cohésion par respect pour les principes fondamentaux de solidarité, d’équité et de Justice, qui sont le socle du syndicalisme».
Dans la même veine, le Sudes «met en garde le gouvernement contre toute tentation de faire fi du principe sacro-saint de l’équité en matière d’allocations indemnitaires dans le traitement salarial des différents corps de l’enseignement». D’après les auteurs de ce document, «l’approche des problèmes et de leurs solutions, avec une vision systémique voire holistique, est une exigence pour bien faire dans le système éducatif».
Dans ce cadre, soulignent-ils, «il ne faudra pas oublier ou traiter en parents pauvres les Mc et les Pc qui sont certes des corps transitoires, mais à cause des lenteurs administratives, ils demeurent longtemps plus que de raison».
Et les syndicalistes de cette organisation de prévenir : «En tout état de cause, tout manquement au respect des nécessaires équilibres entre les corps, par la rationalisation des écarts, ne pourra que provoquer et entretenir de profondes frustrations qui seront sans doute, la sève nourricière de futures perturbations à court ou moyen terme.»
Pour le Sudes, «après des décennies de perturbations récurrentes d’ampleur et de durée croissantes au fil du temps, le secteur public de l’éducation a grandement besoin de paix sociale et de stabilité durables pour regagner la confiance des populations qui ont tout aussi envie de disposer de ‘’l’école publique de la réussite’’».
Et de conclure : «Aussi, les enjeux des luttes et négociations en cours sont-ils cruciaux pour l’avenir de l’Ecole et de la Nation.»
LE CUSEMS ET LE SAEMSS NE RANGENT PAS LES ARMES
Éducation – Le 10ème plan d’actions démarre aujourd’hui : L’espoir est permis, mais ce n’est pas encore la fin des problèmes
Les syndicalistes membres du Cusems et du Saemss qui rencontrent le gouvernement demain, entament leur 10ème plan d’actions aujourd’hui par un débrayage à 9 heures.
L’espoir est permis, mais ce n’est pas encore la fin des problèmes. Le Cusems et le Saemss entament leur 10ème plan d’action aujourd’hui, par un dé¬brayage à 9 heures. Jeudi, les cours vont être suspendus à la même heure. Après demain, les syndicalistes vont observer une grève totale. Ils continuent d’exiger la correction du système de rémunération, le respect du protocole d’accords du 30 avril 2018. Mais aussi la fin des lenteurs administratives.
Les grévistes maintiennent également le boycott de toutes les évaluations, des activités d’éducation physique et sportive et des activités de cellules pédagogiques. Mais aussi, ils appellent leurs camarades à la rétention de l’information administrative, en attendant leur prochaine marche à Dakar, dont la date n’est pas encore précise.
Pour une sortie de crise dans le milieu scolaire, le gouvernement et les syndicalistes sont en pourparlers depuis des semaines. D’ailleurs, demain, les deux parties doivent se retrouver à nouveau pour trouver un terrain d’entente.
L’Etat a fait une proposition de près de 90 milliards F Cfa que la partie syndicale juge insuffisante pour la prise en charge de ses préoccupations. «Confor¬mément aux résultats de l’étude sur le système de rémunération des agents de l’Etat, réalisée par le cabinet Mgp Afrique, qui a révélé des iniquités et injustices, nous avons demandé la modulation de l’indemnité de logement et le paiement de cette indemnité, en tenant compte des hiérarchies pour corriger les iniquités et injustices», avait soutenu Abdoulaye Ndoye, Secrétaire général du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen-secondaire (Cusems).
Avant d’ajouter : «Le deuxième point d’achoppement, c’est le point indiciaire. On l’avait porté à 10% lors de la réunion restreinte entre la direction de la Solde et les organisations syndicales les plus représentatives. Mais aujourd’hui, ils l’ont ramené à 5%. Ça également, ce n’est pas possible. Il y a également l’indemnité d’enseignement qui a été portée lors de la commission, à 70% d’augmentation. Aujourd’hui, on nous parle de 60%.»
Pour sa part, le ministre des Finances et du budget avait rassuré que l’application des mesures prises par le gouvernement, va être faite au mois de mai prochain. Il s’agit de la revalorisation de la prime scolaire qui passe de 25 000 francs Cfa à 60 mille F Cfa, le relèvement de l’indemnité d’enseignement qui doit quitter 50% pour atteindre 60 %. Il y a aussi l’indemnité de recherche documentaire, entre autres.
Selon lui, les syndicalistes ont introduit une nouvelle demande liée à l’augmentation de l’indemnité de logement, en dehors de sa défiscalisation. Ainsi, le gouvernement se dit disposé à examiner la requête dans le futur.
LES AUTRES MAUX DE L’ÉCOLE
Le constat est accablant : insuffisance des manuels d’apprentissage, inadéquation des laboratoires … Tels sont entre autres, les goulots qui freinent le bon déroulement des apprentissages dans notre pays
Aujourd’hui, l’école est secouée par une grève des enseignants qui réclament un meilleur traitement salarial. Mais, l’école est aussi frappée par des problèmes de manuels, d’équipements des labos, selon une étude de «Ressources éducatives».
Le constat est accablant : insuffisance des manuels d’apprentissage, inadéquation des laboratoires … Tels sont entre autres, les goulots qui freinent le bon déroulement des apprentissages dans notre pays, d’après les résultats de l’analyse diagnostique de stratégies de production et de diffusion des ressources éducatives au Sénégal, qui s’inscrit dans le cadre du projet «Ressources éducatives». «Cette analyse nous a permis de voir les différentes difficultés», a insisté mardi Bineta Bâ Kâ, cheffe de la Division édition et manuels scolaires à l’Ineade, lors de l’atelier de restitution. «D’abord, les manuels sont insuffisants à l’élémentaire. On a observé une pénurie chronique au moyen. Maintenant au secondaire, il y a une extrême rareté qui est observée. Nous avons constaté que les laboratoires dans les établissements, s’il en existe, ne sont pas fonctionnels, faute d’intrants», a-t-il dévoilé comme résultat. «Globalement, la norme, c’est un manuel par élève. Ce n’est pas respecté, alors que l’élémentaire est plus pourvu en manuels que le moyen-secondaire. Au moyen, on a parfois presque 4 manuels pour 10 élèves. Au secondaire, c’est parfois un manuel pour 100 élèves dans certaines localités», a poursuivi Mme Kâ, par ailleurs membre de l’équipe technique auteure du premier rapport d’évaluation.
«L’amélioration de la qualité des services d’éducation et de formation, un des axes stratégiques de notre plan sectoriel, passe par l’inscription des ressources éducatives, dont celles numériques, au centre de notre politique éducative», a souligné pour sa part Aminata Dieyna Ndiaye, ayant présidé la rencontre au nom du Secrétaire général du ministère de l’Education nationale. Elle s’est réjouie du projet «Ressources éducatives», qui va permettre de déceler les points faibles afin d’y amener les corrections nécessaires. Comme la mise en place d’un système de financement endogène des ressources éducationnelles, d’un plan de formation des enseignants à l’utilisation de ces ressources, sans oublier de gestion de ces manuels scolaires. Ce sont ainsi, selon Mme Kâ, des recommandations à réaliser pour renverser la tendance.
Pour Guillaume Husson, chef du secteur Education du Bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, il faudra renforcer le dialogue avec le ministère de l’Education nationale du Sénégal, pour développer une stratégie ou des stratégies visant à renforcer la politique nationale en vue de produire des ressources éducatives en abondance, de qualité et qui soient à moindre coût. Le projet se déroule dans 16 pays, en Afrique subsaharienne francophone. Les résultats du diagnostic ont porté sur les trois pays pilotes que sont le Sénégal, le Burkina Faso et le Togo. «Ressources éducatives» et ses partenaires comptent ainsi mutualiser les actions dans les 16 pays concernés, pour la production de ressources pertinentes à moindre coût. Il sera aussi question de contextualiser les productions en fonction des réalités dans chacun des pays.
«LES LEGISLATIVES VONT DETERMINER LE FUTUR DU REGIME»
Mamour Cissé, leader du Parti social-démocrate (Psd/Jant bi), assène ses vérités et dénonce la démarche d’exclusion au sein de la coalition présidentielle
Propos recueillis par Babacar Guèye DIOP |
Publication 23/02/2022
Au sortir des élections locales, la frustration gagne du terrain à Benno bokk yaakaar. Mamour Cissé, leader du Parti social-démocrate (Psd/Jant bi), assène ses vérités et dénonce la démarche d’exclusion au sein de la coalition présidentielle. Sur l’éducation, l’ancien ministre d’Etat appelle à virer les enseignants grévistes et invite par ailleurs l’Etat à «éliminer Salif Sadio». Le remaniement, les Législatives, l’économie… Mamour Cissé est sans langue de bois.
Comment avez-vous accueilli cette décision du Président Macky Sall de baptiser le Stade du Sénégal au nom de Me Abdoulaye Wade ?
C’est une excellente nouvelle et cela me fait plaisir par rapport aux relations d’estime qui me lient au Président Abdou¬laye Wade. J’ai été son dernier collaborateur. A l’heure où aujourd’hui dans notre sous-région, il y a des dérives, donner le nom de Me Abdoulaye Wade au plus grand stade du Sénégal, c’est une excellente chose pour le rayonnement du Sénégal. C’est ça le Sénégal. C’est venu à point nommé au moment où le Sénégal est sur le toit de l’Afrique avec le sacre des Lions du football.
Peut-on s’attendre à des retrouvailles Wade-Macky ?
Vous savez en politique rien n’est impossible. Mais je pense que c’est aller trop vite en besogne que de parler de rapprochement. Le nom de Wade pour ce stade va au-delà des considérations politiques. Jusqu’ici, on ne lui avait pas donné le nom d’une grande structure au Sénégal. Ce n’est pas faute d’essayer. Savourons déjà cet état de fait et à l’impossible, nul n’est tenu. Mais donnons du temps au temps. Si cela peut aboutir à un rapprochement, n’oublions pas que c’est une famille libérale. Quand l’opposition est capable de capter des gens, les gens crient au héros. Mais chaque fois que c’est de l’autre côté, on crie à la traîtrise, aux combines. Regardez le cas Bamba Fall. On l’a attaqué de façon excessive alors qu’on est en politique. Tout le monde a vu que ses relations avec Khalifa Sall s’étaient distendues et il était avec Bougane. Ils sont allés ensemble mais libre à lui d’aller où il veut. Je ne vois aucun inconvénient dans l’acte de Bamba Fall. Qui a été pire pyromane que celui qui est actuellement maire de Dakar ? Cet homme impoli, à l’insulte facile, a dit qu’il ne respectait pas les institutions et a sorti des mots excessifs. Il a crié à la fraude électorale deux jours avant les élections. A Guédiawaye, je n’ai pas non plus compris le choix des électeurs même si je le respecte.
Vous parlez de l’élection de Ahmed Aïdara ?
Son élection pose problème (rires). Ca fait désordre. Les électeurs se sont trompés sur les candidatures de l’opposition. Il y a eu beaucoup d’amalgames et des gens élus n’étaient pas forcément les bons profils. Dans certaines communes, des électeurs ont voté pour un candidat sans le connaître. C’est extrêmement grave. De plus, où sont l’éthique et la morale en politique ? Pendant que l’actuel maire de Dakar insulte le Président, son père est conseiller de ce dernier. Je crois à l’éthique en politique parce que moi, je ne fais de la politique un métier. Je demande aussi aux journalistes politiciens d’éviter les amalgames. Ils n’ont qu’à démissionner pour s’engager en politique. Des gens profitent de leur support médiatique pour faire leur promotion politique.
Pourquoi les électeurs ont préféré ces inconnus aux candidats de Benno bokk yaakaar ?
Là, c’est la division. Ce sont des listes de Benno qui étaient en face d’autres listes de la même coalition. A Guédiawaye, vous avez vu que rien ne peut se faire. Benno risque d’avoir plus de majorité que l’actuel maire. C’était une armée mexicaine à Bby. Je n’ai pas compris cette indiscipline. Je pense que force doit rester aux décisions. Le centralisme démocratique est une excellente chose des fois, surtout dans nos partis politiques. A Dakar, l’écart est immense entre Yewwi askan wi et Bby. Certains parlent de vote religieux ou de vote sanction. Une capitale est toujours rebelle. Mais cela n’explique pas tout. Des gens se sont marginalisés. Le candidat de Benno à Dakar a fait une campagne en solo et il a payé le prix. Il avait un bon profil mais n’a pas associé tout le monde. C’est un problème au sein de Benno. Quand ça va mal, c’est tout le monde, mais lorsque les choses marchent, un homme s’approprie tout et exclut les autres. A l’accueil des Lions, les gens de la majorité n’étaient pas invités, tout le contraire de l’opposition. Arithmétiquement, Benno a certes gagné mais il y a des inquiétudes qui sont légitimes. Quand vous perdez Dakar, Rufisque, Thiès… avec ces nombreuses listes au sein d’une même coalition, il y a des signaux. Les Sénégalais ont voté plus pour sanctionner et donner un signal aux autorités. Les denrées de première nécessité, l’employabilité des jeunes. Rien que pour l’université, il y a 150 000 jeunes chaque année sur le marché de l’emploi. S’il n’y a pas de perspective, ça pose problème. Au-delà du vote en faveur de l’opposition, les Sénégalais ont donné un signal au président de la République. Il avait pris beaucoup d’engagements au lendemain des évènements de mars 2021. Mais Macky Sall est un chef d’orchestre : il donne le tempo et les autres exécuteront la musique. Mais qu’est-ce qui a été fait ? Nous ne voyons que la Der qui fait son petit bonhomme de chemin. On doit mettre au cœur de l’économie l’entreprise sénégalaise. Quel est le pays au monde qui s’est développé sans industrie ? Je n’ai de problèmes personnels avec qui ce soit mais je ne sens même pas qu’il y a un ministre de l’Industrie. Je ne connais même pas le ministre. Au ministère du Commerce, il y a des problèmes. On espère un signal fort du président de la République au prochain remaniement ministériel. Déjà, ce serait une bonne chose de nommer un Premier ministre pour coordonner l’action du gouvernement. Sur beaucoup de secteurs, on ne sent pas l’Etat et des ministres sont à la traîne. Le Président doit libérer les Sénégalais : il faut qu’il parle. Le retard du remaniement pose un problème économique. Il y a des gens qui ont demandé des avances sur des factures que leur doivent des ministres mais les banques ont refusé parce qu’elles ne savent pas si le ministre et le Dage seront maintenus. Je suis directement interpellé sur ces affaires. Il doit libérer le Peuple ou dire qu’il le reporte aux calendes grecques. L’électricité coûte excessivement cher. L’eau est quasi-inexistante. Je ne peux pas comprendre qu’un secteur aussi stratégique soit aujourd’hui privatisé. Qu’est-ce que Sen Eau nous a apporté que des Sénégalais ne peuvent pas faire ? Dans le secteur des télécommunications, il n’y a aucun Sénégalais. Il y a problème après 60 ans d’indépendance. La capacité du nouveau gouvernement à prendre en charge les préoccupations de l’heure aura forcément des conséquences sur les Législatives de juillet. Je dois aussi dire que Serigne Mboup sera un bon maire de Kaolack. Prenez date, il va transformer la ville de Kaolack. Déjà Serigne Mboup est un bosseur qui a fait ses preuves dans l’industrie au Sénégal et il a un grand amour pour sa ville.
Qu’est-ce qu’il faut changer aux Législatives au sein de Bby ?
Il faut qu’il y ait plus de discipline. Que les gens soient mieux et plus associés. J’ai vu le leader de l’Urd en parler le week-end dernier. Il y a de la frustration au sein de Benno. On a l’impression que Benno, c’est l’affaire de 3 ou 4 personnes. Nous avons été député, ministre d’Etat, ministre, mais des fois, on nous traite comme des chiffons parce que la seule constante, c’est le Président Macky Sall. Cette frustration, si ça continue, inéluctablement, aura comme conséquence qu’on plie bagage parce que c’est une question de dignité. Lors des Locales, certains étaient dans une logique d’exclusion. Vivement que tout soit corrigé. S’il n’y a plus de listes parallèles, Bby pourra gagner les Législatives. Le mode de scrutin nous permet de gagner même avec 30% face à une opposition à l’armée mexicaine. L’issue des Législatives va déterminer le futur du régime. S’il n’y a pas de majorité, le Président ne pourra rien faire. Personne n’imagine une cohabitation avec cette opposition bête et méchante. Des gens qui ne pensent pas aux intérêts du Sénégal.
Quand on parle de patriotisme, peut-on mettre dans ce lot la décision du Conseil municipal de Ziguinchor de rebaptiser les rues par des noms de Sénégalais ou d’Africains ?
Ça, c’est du populisme de mauvais aloi (rires). On attend la mairie de Ziguinchor sur des choses concrètes. Je suis outré d’entendre parler de tirailleurs africains. Ça n’existe nulle part ! Il y a des tirailleurs sénégalais, pas africains. Si M. Sonko est gêné par le terme sénégalais, qu’il nous le dise ! Et il aspire à diriger ce Sénégal. Les Sénégalais doivent se réveiller (il se répète et lève les bras au ciel) ! On n’est plus à l’heure des hommes providentiels. Ce que je dis là sur Sonko, si j’en parle sur les réseaux sociaux, des milliers de personnes vont m’insulter. Au nom de quoi ? C’est parce que 92% des Sénégalais sont analphabètes. La scolarisation au Sénégal doit être obligatoire. Il faut qu’on forme les jeunes. Au même moment, des gens nous parlent de Samm jikko yi sur la question de l’homosexualité. On s’en fout ! L’urgence est de sortir ces gosses de ce degré de crétinisation. Les insultes sur les réseaux sociaux, on n’en parle pas ? Cette association Samm jikko yi fait la publicité des homosexuels parce que les jeunes versent dans ces actes pour avoir de l’argent, pour avoir des visas. Ces retraités font de la politique politicienne. Ce sont des bandits de politiciens encagoulés. Ils vont faire des listes pour aller à l’Assemblée nationale. Ils se battent pour leur personne, pas pour la religion.
Comment analysez-vous la crise que traverse l’école publique ?
De 60 milliards, l’Etat est passé à 90 milliards et les enseignants font la fine bouche. Un Etat responsable doit en tirer toutes les conséquences. Il doit réunir les parents d’élèves et leur dire que s’il faut perdre cette année, on va y aller mais en virant tous les enseignants. Il faut virer la totalité de ces enseignants ! Ce sont des politiciens ! Ils travaillent de façon assidue dans les écoles privées. L’Etat doit être courageux. Il y a tellement de chômeurs qui voudraient être à leur place. Qu’on les vire ! Qu’ils ne se foutent pas de nous ! Ces 90 milliards pouvaient éradiquer la question des abris provisoires, et plus même. J’en profite pour parler de Salif Sadio qui continue de maltraiter les Sénégalais avec la complicité d’une certaine presse. L’Etat doit protéger les Sénégalais et faire tout ce qui est nécessaire pour éliminer Salif Sadio et ses hommes.
Par Yoro DIA
WADE, NATURELLEMENT
Le Président Abdoulaye Wade mérite d’être immortalisé dans la pierre et dans les esprits, pour deux raisons....
Le Président Abdoulaye Wade mérite d’être immortalisé dans la pierre et dans les esprits, pour deux raisons. Il mérite d’être immortalisé dans la pierre pour avoir ouvert la boite de Pandore de la démesure et les portes de l’hubris en 2000. Que serait Dakar aujourd’hui sans l’Autoroute à péage ?
Que serait Dakar sans le Monument de la Renaissance, devenu la carte de visite de notre capitale, comme la Tour Eiffel pour Paris et la Statue de la Liberté à New York. Dans notre jeune histoire, Senghor a fait la Nation et posé les bases d’un Etat que Diouf a renforcé, alors que Wade, en ouvrant les portes de l’hubris, a posé les jalons qui sont en train de nous permettre de passer d’un Sénégal indigent au Sénégal Emergent. L’Emergence a une affinité élective avec la démesure et la grandeur. Chaque fois que je prends le péage, je ne peux m’empêcher de penser que la route secondaire de Wade est deux fois plus grande que la route principale que nous avions sous Diouf.
Il y a quelque chose de profondément napoléonien chez Wade qui, comme le Corse, pense que «l’impossible est le refuge des poltrons et tout ce qui est grand est beau». Le linguiste Pathé Diagne a raison en disant que «Wade clôt le cycle senghorien», car il est de la génération de la lutte des indépendances, de la construction des nations et Etats en Afrique, mais il ouvre aussi un autre cycle, celui de la fin du complexe colonial et des «débats africains» sur la colonisation, les frontières, pour se lancer dans la course économique vers l’Emergence comme la Chine, la Malaisie, Singapour.
Les Chinois et les Malaisiens, qui ont émergé, se sont lancés dans la course, nous laissant devant le mur des lamentations pour dénoncer la détérioration des termes de l’échange. Diouf a honoré Senghor, Wade a ressuscité historiquement Blaise Diagne, Macky Sall a réhabilité Mamadou Dia et a honoré hier Diouf et aujourd’hui, Wade. C’est ça l’exception sénégalaise sur le plan politique, dans un continent où souvent la place d’un ancien chef d’Etat est soit l’exil, la prison ou la tombe.
Wade, au-delà du béton, doit aussi être honoré dans les esprits, parce que sans Wade, il n’y aurait pas cette exception sénégalaise qui fait notre fierté.
Les deux piliers de l’exception sénégalaise sont deux grands hommes de grande culture, Senghor et Wade. Il n’y aurait pas d’exception sénégalaise si Senghor, à l’instar des contemporains, avait supprimé le jeu démocratique au profit des partis uniques qui étaient la règle. Cette volonté de Senghor de faire confiance à la démocratie, n’aurait pas marché s’il n’avait pas en face de lui, un homme de la dimension de Wade, qui accepte de jouer le jeu de l’opposition légale, alors que la mode était à la guérilla et aux oppositions subversives, financées de l’extérieur avec la guerre froide. Aujourd’hui, à l’heure du bilan, les excès de Wade durant ses deux mandats, paraissent bien insignifiants comparés à ce qu’il a apporté à notre démocratie, dont il a été un des piliers en tant qu’opposant, le centre quand il a été Président, et une réalité incontournable depuis qu’il a quitté le pouvoir.
Napoléon disait que sa vie était un roman, celle de Wade est un roman politique. Depuis 1974 jusqu’à nos jours, rien ne s’est fait sans lui sur le plan politique. «Au commencement de ce siècle, la France était pour les nations, un magnifique spectacle. Un homme (Napoléon) la remplissait alors et la faisait si grande qu’elle remplissait l’Europe.» Ainsi parlait Victor Hugo dans son discours de réception à l’Académie française. Lors des indépendances africaines, le Sénégal de Senghor était ce spectacle magnifique dont parle Hugo, et remplissait le continent sur le plan culturel et symbolique.
En 2000, Wade, qui a toujours cru qu’il était l’héritier légitime de Senghor, a voulu aussi remplir le continent avec son Nepad. Aujourd’hui, ce sont Macky Sall, un héritier de Wade, et tout un pays qui sont un magnifique spectacle pour le continent, avec une victoire en Coupe d’Afrique, la présidence de l’Ua, le premier Goncourt d’Afrique noire, un premier Ter en Afrique de l’Ouest, mais surtout un pays de liberté, de tolérance, qui sait se «maintenir contre vents et marées», comme disait Goethe.
Le Sénégal, après avoir été une exception démocratique, a plus de chance d’être l’exception économique, parce que pendant que nos voisins vont de transition politique en transition politique, le Sénégal se construit, alternance après alternance, et génération après génération.
Par Mamadou Mbakhé NDIAYE
LE TEMPS POUR MACKY SALL D’ÊTRE LE MENEUR DU JEU AFRICAIN
L’envergure diplomatique du Sénégal a été toujours indéniable. Actuellement, il semble atteindre sa vitesse de croisière. Le président gagnerait à s’appuyer sur ce levier pour accroître son leadership et préparer éventuellement sa reconversion
C’est avéré et notoire. Le Président libérien George Weah est une légende du football africain et mondial. A ce jour, il est le seul fils du continent à avoir remporté le ballon d’or européen.
En revanche, ce qui est moins connu, c’est le passé de footballeur professionnel du Président de la Turquie, Reccep Tayyip Erdogan. Le dirigeant de l’ancien empire ottoman a été un joueur de football semi professionnel (1969-1982) avant de s’engager en politique et devenir aujourd’hui l’un des Présidents les plus puissants sur la scène géopolitique. De son côté, ses jonglages ratés renseignent à suffisance sur son talent de footballeur. Mais hier à l’inauguration du nouveau stade Abdoulaye Wade, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, tel un milieu offensif, était le meneur du jeu. C’est lui qui distribuait le ballon à ses homologues dans l’enceinte de ce joyau. Les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. Il serait naïf de croire le contraire. Toutefois, les Etats ne font pas affaire avec n’importe quel pays.
L’envergure diplomatique du Sénégal a été toujours indéniable. Actuellement, il semble atteindre sa vitesse de croisière. Certains analystes et pourfendeurs du régime n’arrêtent pas d’épiloguer, parfois à juste titre, sur l’opportunité et le coût de ce complexe sportif dans un contexte marqué par l’impasse dans les négociations entre syndicats d’enseignants et gouvernement. A cela s’ajoute la flambée des denrées de première nécessité. Tout n’est pas faux dans les critiques notées çà et là. Malgré tout, ces goulots qui étranglent le Sénégal ces temps-ci ne peuvent occulter une chose : la diplomatie sénégalaise est au firmament. Et partant, le Président Macky Sall dans une bonne perspective sur le plan géopolitique. En effet, la Coupe d’Afrique des Nations (Can) remportée par le Sénégal a redonné au pays ses lettres de noblesse sur le plan sportif.
Le drapeau du Sénégal a conquis le monde. Et comme par alchimie, c’est pendant ce printemps des affaires étrangères sénégalaises que le Président Macky Sall accède à la Présidence de l’Union Africaine (UA). Ainsi, il est temps de saisir ce boulevard qui s’ouvre pour lui. Evidemment, il est très décrié sur le plan interne. Ses adversaires lui reprochent une mauvaise gestion des ressources et une mal gouvernance. Mais sur le plan africain, son influence est manifestement incontestable. Il a eu à soutenir de grandes querelles comme la suppression de la dette africaine au début de la pandémie de Covid-19 et l’immobilisme des Nations unies et sa nécessaire réforme. Il ne manque pas de hausser le ton sur certaines questions géopolitiques. Des positions tranchées qui ont été appréciées à l’échelle africaine.
Donc, le Président sénégalais gagnerait à s’appuyer sur ce levier pour accroître son leadership et préparer éventuellement sa reconversion. Le moment est propice visiblement. Le Sénégal est un pays démocratique. Une embellie dans une grisaille sous régionale marquée par la recrudescence des coups d’Etat et le terrorisme.
Ainsi, le Président Macky Sall a une responsabilité historique face à cette situation. Il ne doit pas faire moins que ses prédécesseurs pour préserver la stabilité du pays. Et une occasion lui est donnée avec cette bonne image du Sénégal sur le plan international de faire sa mue sans effusion de sang. Il aura 63 ans en 2024. Il peut encore, après avoir passé le témoin sur le plan national, participer à asseoir le leadership du continent par son aura qui, on l’espère, ne sera pas écorné d’ici là par un hypothétique troisième mandat. Partir en gagnant l’estime des Sénégalais et s’ouvrir les portes de l’Afrique. C’est tout le mal qu’on lui souhaite. Et le Sénégal en sortira encore une fois grandi. En attendant, il doit soigner ses jonglages. El Tactico Aliou Cissé a encore du pain sur la planche…
par Hamidou Anne, Ousmane Khouma et Ibrahima Silla
DE GRÂCE, CESSEZ DE DÉSHONORER CE BEAU MÉTIER DE JOURNALISTE
Nous constatons, au lendemain de la rencontre citoyenne du 15 février à Rufisque, avec la Fondation Sococim sur l’état de la démocratie au Sénégal et en Afrique de l’Ouest, que la manière dont deux journalistes l’ont restituée, pose foncièrement problème
Hamidou Anne, Ousmane Khouma et Ibrahima Silla |
Publication 23/02/2022
Le journalisme est un métier passionnant et honorable que certains individus, qui n’ont aucune des qualités élémentaires requises pour l’exercer, participent à dévaloriser par le travestissement de leur rôle de médiation et d’intermédiation. Leur incapacité problématique à couvrir rigoureusement des évènements et à les restituer en toute fidélité, neutralité et objectivité ne contribuent pas à nourrir la pluralité des regards sur les réalités observées, couvertes et mises en récit. Ils donnent ainsi une image dégradée et suspecte de l’activité journalistique qu’il convient de corriger, par des droits de réponses et des devoirs de clarification, pour ne pas subir la tyrannie de la mauvaise foi et de l’incompétence qui tendent à avoir bonne presse dans ce pays.
En effet, nous venons de constater, au lendemain de la rencontre citoyenne que nous avons animée ce mardi 15 février 2022 à Rufisque, en collaboration avec la Fondation Sococim sur l’état de la démocratie au Sénégal et en Afrique de l’Ouest, que la manière dont deux journalistes l’ont restituée, pose foncièrement problème, parce que totalement éloignée de l’essentiel. Notre conviction est que cet acte n’est ni une maladresse ni une démarche isolée, mais une tendance lourde à traquer et à dénoncer.
D’un côté, M. Alioune Badara Ndiaye lance : « Ousmane Khouma et Hamidou Anne corrigent Abdourahmane Diouf » ; et de l’autre, Woré Ndoye crache : « Démocratie de concordance au Sénégal. Politistes et universitaires démontent l’argumentaire d’Abdourahmane Diouf ». Il n’est pas acceptable de faire de pareils titres pour relater des rencontres de cette nature et travestir la réalité. Ces rencontres s’inscrivent dans une perspective citoyenne et non politicienne. Elles n’ont cherché ni à corriger ni à démonter qui que ce soit. Mais apparemment, tout semble indiquer une obsession de leur part à vouloir en découdre avec le respectable, respecté et talentueux Dr Abdourahmane Diouf. Qu’à cela ne tienne. Mais de grâce, pour se livrer à d’aussi sales besognes, qu’ils aillent trouver d’autres cautions intellectuelles ailleurs.
Notre conviction est qu’il convient, chaque fois que de telles légèretés sont constatées de ne pas laisser passer ; de fustiger les motivations obscures cachées derrière des contenus d’une approximation déconcertante ; de réagir pour que la liberté d’expression, ce droit constitutionnellement sacré et consacré, ne soit pas l’occasion saisie par certains pour se dégrader dans des permissivités trahissant la vérité des faits, de manière irrespectueuse et discourtoise, voire mesquine, en présentant ici en l’occurrence le Dr Abdourahmane Diouf comme une cible des conférenciers.
En invitant ce type de journalistes à couvrir cette rencontre, la Fondation Sococim ne comptait certainement pas servir de cadre à la fabrication de polémiques inutiles. Elle ne s’attendait certainement pas à voir, au regard des objectifs de sensibilisation citoyenne, deux articles se livrer à un tel exercice de politisation d’arguments, pourtant essentiellement scientifiques. La profondeur des idées développées lors de ces rencontres contraste avec la banalité des faits mis en exergue dans ces articles qui prétendent rendre compte d’une rencontre qui se situe pourtant à un tout autre niveau. La paresse et l’incapacité intellectuelle de lire et faire leurs propres analyses, au moins par respect pour ceux qui ont encore la passion de s’investir dans de tels débats scientifiques, expliquent de telles attitudes qui travestissent de manière nauséabonde des propos tenus avec rigueur, respect et courtoisie.
Grand a été notre étonnement de voir que l’essentiel des idées abordées par les conférenciers ont été délibérément évincées de ces articles qui semblent vouloir se focaliser sur des critiques acerbes ou oppositions factices que nous aurions eu à l’égard du Dr Abdourahmane Diouf. Grande a été notre surprise de voir que ces journalistes n’ont apparemment presque rien retenu de fondamental lors de cette rencontre citoyenne qui a duré plus de trois heures et à l’occasion de laquelle la démocratie, les institutions, la politique, la légitimité, la citoyenneté, les élections, les mandats, la CEDEAO, le Mali et bien d’autres sujets ont été revisités. L’esprit, les enjeux et la philosophie de ces rencontres citoyennes semblent leur échapper.
Nous découvrons qu’ils préfèrent, se focaliser sur un sujet qui n’était pas à l’ordre du jour et qui s’est invité au débat à la faveur d’une question d’un des participants. L’on découvre à quel point ils se taisent délibérément sur l’essentiel, donnant ainsi l’impression que les conférenciers se sont essentiellement concentrés sur des critiques acerbes à l’endroit du Dr Abdourahmane Diouf. Ce qui n’aide pas à la clarté, à la vérité et à l’utilité des savoirs qui méritent d’être diffusés.
Dans la synthèse de la rencontre faite par Ibrahima Silla, aucune mention n’a été faite à propos de l’ouvrage et des idées du Dr Abdourahmane ; ce qui montre bien que l’essentiel était ailleurs. Face à l’incompétence de ces journalistes de rester fidèle à l’esprit et au texte de cette rencontre qui portait sur l’état de la démocratie au Sénégal et en Afrique de l’Ouest, il convient donc, pour les mettre hors d’état de nuire à la science et à la vérité, de relater nous-mêmes les thèmes, dégradés et souillés, dans des titres fallacieux et des explications infondées.
Le premier intervenant, Ibrahima Silla a abordé la problématique de la mauvaise ambiance caractéristique de la vie politique sénégalaise. En période électorale, l’ambiance est à la « surchauffe politique » et un tout un « boucan » ; ce qui contraste avec les lendemains d’élections où le calme revient, attestant d’une certaine maturité politique du peuple sénégalais. Il a démontré que la démocratie n’est pas de tout repos et que la démocratie, ce n’est pas une absence de conflit ; qu’elle se définit et se traduit par l’institutionnalisation du conflit. Ce qui ne revient pas, pour lui, à accepter les transgressions de l’ordre, car les finalités pratiques et essentielles du politique et de la politique restent, bien entendu l’ordre, la justice, la liberté, l’égalité, le Bien. Nuire au mal et servir le bien, telle est l’essence du politique, a-t-il rappelé, avant de conclure que les normes qui fondent la légalité républicaine et les bornes de la légitimité démocratiques doivent continuer à servir de repères fondamentaux pour inscrire notre pays dans une continuité rassurante.
Le deuxième intervenant, Hamidou Anne a abordé le thème : « Démocratie empruntée » ou « démocratie dévoyée » en Afrique de l’Ouest. Après avoir rappelé ce qu’est la démocratie et procédé à sa sociogenèse, M. Anne s’est attaché à souligner l’importance des processus et procédures garantissant le pluralisme politique, l’état de droit, les libertés fondamentales et fondant la démocratie. M. Anne a ainsi pu démontrer que la démocratie, telle que nous la connaissons aujourd’hui, trouve en Grèce son aire géographique de naissance. Il a précisé toutefois que bien qu’étant un « produit d’importation », la démocratie a été bien « adoptée » et « adaptée », tant bien que mal, par les pays africains qui ont bien su l’approprier, en lui trouvant notamment des accommodements et aménagements rationnels et raisonnables, par rapport à nos normes sociales existantes, tout en soulignant les imperfections démocratiques. La démocratie dévoyée impose selon lui de nouvelles et profondes réformes indispensables à entreprendre, à partir de nouveaux imaginaires propres à nos cultures politiques.
Le troisième intervenant Ousmane Khouma a abordé comme thème : « Installations, changements et prolongations anticonstitutionnelles de gouvernements : les impensés des sanctions de la CEDEAO. Après avoir rappelé les causes de la crise multiforme au Mali et dans nombre de pays d’Afrique de l’Ouest (les prolongations anticonstitutionnelles de mandats par exemple), M. Khouma a mis l’accent sur le problème des sanctions prévues par de nombreux textes, mais différenciées dans leur application face aux mêmes déviations, dérives et abus. Ce qui participe à inscrire l’Afrique de l’Ouest dans une situation d’instabilité chronique lourde de conséquences, tant sur le plan politique que géopolitique.
Nous découvrons que rien de tout ce qui méritait d’être relevé ne l’a été. En se focalisant sur des idées sorties de leurs contextes, manipulées, travesties, ces journalistes n’honorent point la noble fonction caractéristique du journalisme marqué du sceau de l’éthique et de la déontologie.
Ces rencontres qui se veulent citoyennes ne méritent pas une telle maltraitance journalistique massacrant l’essentiel au profit de l’accessoire. Le journalisme est un grand métier essentiel à la démocratie toujours balbutiante. Le service public de l’information juste et utile est une garantie pour la symphonie démocratique.
Comme tout le monde peut le constater à travers la synthèse des communications, ces journalistes cherchent, au mépris de toute fidélité aux idées développées, à entretenir une polémique inutile et mesquine au nom de motivations obscures qu’il nous reste à découvrir.
Un journaliste ne doit pas écrire ce qu’attendent ceux qui le paient. Il ne doit pas désinformer ni chercher à formater vicieusement la pensée de ces lecteurs. Il doit bien se garder de colporter des potins et commérages. Il doit être capable de faire une analyse qui l’éloigne des égouts et caniveaux. Il doit s’intéresser dans de telles rencontres qui se veulent citoyennes au meilleur des échanges fructueux.
Cette rencontre, comme ils s’autorisent à l’affirmer faussement, n’a servi à aucun prétexte de s’attaquer ou à faire une quelconque mise au point sur le concept de démocratie de concordance théorisée par le talentueux, respectable et respecté Dr Abdourahmane Diouf. La liberté de choisir et de traiter un sujet ne doit pas se traduire par la liberté de trahir la vérité ou de travestir les faits et les idées.
APPELLATION DE STADES, LES POLITIQUES DRIBBLENT LES SPORTIFS
En Afrique, le fait de donner à son fils le nom de quelqu’un, constitue la plupart du temps une grosse marque d’estime. C’est aussi un signe de reconnaissance.
Après Léopold Sédar Senghor, le nom d’un autre ancien Président de (en l’occurrence Me Abdoulaye Wade) a été donné à un stade de football. Une dénomination qui place davantage les hommes politiques en tête de liste des infrastructures sportives devant les sportifs et les figures historiques.
En Afrique, le fait de donner à son fils le nom de quelqu’un, constitue la plupart du temps une grosse marque d’estime. C’est aussi un signe de reconnaissance.
En baptisant le nouveau stade olympique de Diamniadio au nom de l’ancien Président Abdoulaye Wade, le chef de l’Etat Macky Sall a un double objectif. Premièrement, il veut rendre hommage à celui qui est considéré comme son mentor politique. Secundo, il souhaite immortaliser le pape du Sopi. Mais son choix est loin de faire l’unanimité.
Même si elles approuvent le choix fait sur Me Wade, beaucoup de personnes pensent qu’il était plus adéquat de baptiser le nouveau stade au nom d’une personnalité sportive. Il s’agit de personnalités qui ont laissé une marque indélébile dans l’histoire sportive du Sénégal. Beaucoup de noms sont évoqués notamment sur les réseaux sociaux. Parmi ceux-là, il y a Lamine Diack, l’ancien patron de l’athlétisme mondial décédé en décembre dernier à Dakar. Le nom du journaliste et ancien président de l’Olympique de Marseille, Pape Diouf, décédé en 2020, a été également évoqué. Itou pour le nom de Bruno Metsu, emblématique sélectionneur des Lions. Jules François Bocandé a également été cité. À côté de ces noms, certains espéraient que ce nouveau stade porterait le nom d’un des nouveaux champions d’Afrique comme Sadio Mané ou Aliou Cissé. Mais, à y voir de très près, cette appellation rentre dans ce qui paraît être une règle au Sénégal en ce qui concerne la dénomination des infrastructures de football.
Sur une dizaine de stades répertoriés à travers les 14 régions du Sénégal, les 10 portent des noms d’hommes politiques. A titre d’exemple, le stade Amitié qui porte le nom du premier Président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor. A Diourbel, le parrain du stade régional, Ely Manel Fall, fut un ancien chef de Canton, président du Tribunal du premier degré du Baol et membre de l’Assemblée consultative provisoire de l’Afrique occidentale française (Aof).
Le deuxième stade dakarois porte le nom de Demba Diop qui fut ministre, maire et député sous le règne du Président Senghor. D’ailleurs, un autre stade, celui de Mbour notamment, porte le nom de l’épouse de cet homme politique. Il s’agit de Caroline Faye qui a été la première femme députée et puis première femme ministre de l’histoire du Sénégal. Mamba Guirassy dont le nom est attribué au stade de Kédougou fut l’ancien vice-président de l’Assemblée sénégalaise et ancien président du Conseil économique et social(Ces) sous le régime de Abdou Diouf.
A Saint-Louis, l’un des deux stades phares de la ville porte le nom de Me Babacar Sèye, ancien député-maire de Saint-Louis et ancien vice-président du Conseil constitutionnel.
À Kaolack, le stade régional porte le nom du premier président de l’Assemblée nationale, Lamine Guèye. A Rufisque, le stade est baptisé au nom de l’ancien député sénégalais à l’Assemblée française, Ngalandou Diouf. A côté, quelques autres stades portent les noms de grands acteurs sportifs.
Dans la ville de Saint-Louis, un stade porte le nom de l’ancien sélectionneur des Lions en l’occurrence Mawade Wade qui a été également footballeur professionnel et directeur technique de l’équipe nationale du Sénégal en décembre 1966.
À Dakar, un grand nom du mouvement olympique sénégalais est attribué à un stade. Il s’agit de l’ancien président du Cnoss entre 1979 et 1985, le Pr Iba Mar Diop. A Thiès, Maniang Soumaré, ancien président de la commission d’organisation de la Ligue régionale, a été immortalisé à travers un stade.
Le parrain du Stade de Guédiawaye en l’occurrence Amadou Barry était à la croisée des chemins. En plus d’avoir contribué à la mise en place du CNOSS et d’en avoir assuré la présidence par la suite, Amadou Barry fut également directeur des Chemins de fer sénégalais, et député-maire de Gorée.
Enfin, vient la liste des parrains de stades qu’on peut classer dans la catégorie des symboles de résistance contre l’administration coloniale. Il s’agit de Lat Dior à Thiès, d’Alboury Ndiaye à Louga et d’Aline Sitoé Diatta à Ziguinchor.
LES AGENTS DE SANTÉ PAYENT UN LOURD TRIBUT À CAUSE DE LA COVID-19
115.500 décès, multiplication des absences pour maladie, épuisement…Les personnels de santé dans le monde sont les premières victimes de la pandémie de Covid-19
Les personnels de santé dans le monde sont les premières victimes de la pandémie de Covid-19. En plus de compter 115 500 décès dans leurs rangs, il a été constaté une multiplication des absences pour maladie et un épuisement des troupes. Conséquences : il a été noté une exacerbation des pénuries préexistantes de travailleurs de la santé.
Alors que la pandémie de Covid19 continue d’exercer une forte pression sur le personnel soignant, l’Organisation internationale du Travail (Oit) et l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) ont publié, lundi dernier, un nouveau guide pour renforcer la protection des personnels de santé dans le monde. Profitant de la cérémonie de présentation du document, l’Oms et l’Oit ont recommandé de mettre en œuvre des programmes durables de gestion de la santé et de la sécurité au travail pour les agents de santé, au niveau national, infranational et des établissements de santé.
Les deux organisations estiment que ces programmes devraient couvrir tous les risques professionnels : infectieux, ergonomiques, physiques, chimiques et psychosociaux. «La pandémie de Covid-19 a fait payer un lourd tribut supplémentaire aux travailleurs de la santé et a exposé une dangereuse négligence de leur santé, de leur sécurité et de leur bienêtre. Plus d’une structure sanitaire sur trois ne dispose pas de postes d’hygiène sur les lieux de soins.
Moins d’un pays sur six a mis en place une politique nationale pour un environnement de travail sûr dans le secteur de la santé», signalent dans leur note l’Oms et l’Oit. Elles précisent que finalement, la crise de Covid-19 a mis en évidence le coût de ce manque systémique de garanties pour la santé, la sécurité et le bien-être des travailleurs de la santé. «Au cours des 18 premiers mois de la pandémie, environ 115.500 agents de santé sont décédés des suites de la Covid-19», a affirmé James Campbell, Directeur du département Personnel de santé de l’Oms. De plus, souligne-t-il, les absences pour maladie et épuisement ont exacerbé les pénuries préexistantes de travailleurs de la santé. Elles ont sapé les capacités des systèmes de santé à répondre à la demande accrue de soins et de préventions pendant la crise, a-t-il ajouté.
L’ESSENTIEL SUR LE NOUVEAU GUIDE DE L’OIT ET DE L’OMS POUR RENFORCER LA PROTECTION DES PERSONNELS DE SANTÉ
Revenant par ailleurs sur le nouveau guide pour renforcer la protection des personnels de santé dans le monde, l’Oit etl’Oms soulignent que cette publication de l’Onu contribue à améliorer la gestion de la santé et de la sécurité au travail dans les établissements de santé, à l’échelle nationale et locale. «Les agents de santé souffraient d’infections, de troubles musculo-squelettiques et de blessures, de violence et de harcèlement au travail, d’épuisement professionnel et d’allergies en raison du mauvais environnement de travail», a déclaré la Directrice du département Environnement, changement climatique et santé de l’Oms, Dre Maria Neira.
Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’Onu, même avant la pandémie du nouveau coronavirus, le secteur de la santé figurait parmi les secteurs les plus dangereux pour travailler. «Seuls quelques établissements de santé avaient mis en place des programmes de gestion de la santé et de la sécurité au travail», a ajouté Dre Neira. Plus largement, le guide décrit également les rôles que les gouvernements, les employeurs, les travailleurs et les services de santé au travail devraient jouer dans la protection de la santé, de la sécurité et du bien-être des travailleurs de la santé. Il rappelle aussi l’importance de l’investissement continu et de la formation pour maintenir les progrès dans la mise en œuvre des programmes.
Mais pour l’Oit, des mécanismes efficaces doivent être mis en place pour assurer une collaboration continue entre les employeurs, les gestionnaires et les travailleurs de la santé, dans le but de protéger la santé et la sécurité au travail. «Les travailleurs de la santé devraient jouir de leur droit à un travail décent, à des environnements de travail sûrs et sains et à une protection sociale pour les soins de santé, les absences pour maladie et les maladies et lésions professionnelles», a affirmé la Directrice du département des politiques sectorielles de l’Oit, Alette van Leur.
Selon l’Onu, les pays qui ont mis activement en œuvre ce genre de programmes ont enregistré une réduction des blessures et des maladies liées au travail et des absences pour maladie, ainsi que des améliorations de l’environnement de travail, de la productivité du travail et de la rétention des travailleurs de la santé. L’Oms et l’Oit de marteler qu’elles continueront à fournir des conseils et une assistance aux pays pour élaborer et mettre en œuvre des programmes de santé et de sécurité au travail pour les agents de santé.
LES QUOTIDIENS DE CE MERCREDI SALUENT LE DÉROULEMENT DE L’INAUGURATION DU STADE ABDOULAYE-WADE
‘’Une cérémonie spectaculaire !’’, ‘’Un spectacle magnifique’’, ‘’Une belle fête dans la fraternité africaine’’ : les quotidiens se sont enthousiasmés du déroulement de la cérémonie d’inauguration du stade Abdoulaye-Wade.
Dakar, 23 fév (APS) – ‘’Une cérémonie spectaculaire !’’, ‘’Un spectacle magnifique’’, ‘’Une belle fête dans la fraternité africaine’’ : les quotidiens se sont enthousiasmés du déroulement de la cérémonie d’inauguration du stade Abdoulaye-Wade.
L’événement s’est déroulé en présence de plusieurs chefs d’Etat invités par leur homologue sénégalais, dont ceux de la Gambie, de l’Allemagne et du Rwanda, à Diamniadio, ville située à une trentaine de kilomètres de Dakar.
‘’C’est une belle fête dans la fraternité africaine, avec un volet culturel très important. Ils étaient plusieurs artistes à se relayer sur scène’’, raconte Stades.
‘’En donnant le nom de son prédécesseur au nouveau stade, le président Macky Sall aura-t-il réussi à faire l’unanimité au sein de la classe politique ?’’ se demande Vox Populi.
‘’Les Sénégalais, dans leur écrasante majorité, ont applaudi des deux mains’’, ajoute-t-il.
Cette décision présidentielle est le résultat d’‘’un calcul politique dicté par les (…) dernières élections locales’’, a dit au même journal un analyste politique.
La décision de Macky Sall de baptiser le plus grand stade du pays au nom de l’ex-président, Abdoulaye Wade, survient plusieurs années après l’emprisonnement de Karim Wade. L’incarcération du fils de l’ancien chef d’Etat a jeté le froid entre les Wade et Macky Sall.
Les poursuites judiciaires menées après l’accession au pouvoir de ce dernier ont valu aussi à Karim Wade un exil forcé au Qatar, depuis 2016.
‘’C’était un soir de fête, un soir idéal pour montrer à la face du monde ce bijou de 50.000 places posé dans l’écrin de Diamniadio’’, écrit L’Observateur.
Il évoque ‘’le but de l’histoire’’, le tout premier à avoir été marqué dans le stade, celui de Khalilou Fadiga, lors du match exhibition joué à l’inauguration de la nouvelle infrastructure par les anciens footballeurs sénégalais contre ceux de nombreux autres pays d’Afrique.
‘’C’est digne d’une pelouse de Coupe du monde’’, rapporte Bés Bi Le Jour, citant le président de la FIFA, Gianni Infantino, qui a pris part à la cérémonie d’inauguration.
‘’Après Léopold Sédar Senghor, le nom d’un autre ancien président a été donné à un stade. Une dénomination qui place les hommes politiques en tête de liste, devant les sportifs et les figures historiques’’, relève L’As.
Le Quotidien, tout joyeux, estime que le Sénégal devient ‘’un magnifique’’ pays, ‘’avec une victoire en Coupe d’Afrique, la présidence de l’UA (Union africaine), le premier Goncourt d’Afrique noire, le premier TER (Train Express Régional) en Afrique de l’Ouest, mais surtout un pays de liberté, de tolérance’’.
L’As et Sud Quotidien présentent le stade en chiffres, le dernier mentionnant que 600 millions d’heures de travail ont été dénombrées durant la construction de l’ouvrage, qui a duré dix-sept mois.
‘’Simplement féérique !’’ s’exclame WalfQuotidien, décrivant ‘’un spectacle (…) phénoménal’’ lors de l’inauguration du stade. ‘’Le Sénégal a donné une belle image à la face du monde’’, poursuit-il.
‘’Quand les joueurs fouleront la pelouse de ce stade, ils penseront à son illustre parrain, le vieux et coriace lion, qui a passé une grande partie de sa vie en première ligne des combats politiques’’, commente Le Soleil.
Lors de la cérémonie d’inauguration, ‘’tout le monde a tenu à manifester ce qui nous unit au Sénégal : notre commune volonté de vivre ensemble’’, souligne Tribune.
Le Témoin Quotidien fait remarquer que ‘’ce joyau de dernière génération présente toutes les commodités d’une infrastructure sportive moderne’’
‘’Avec le sacre des Lions à la CAN et l’inauguration du stade Abdoulaye-Wade, il surfe sur cette vague pour surmonter (…) la crise scolaire, le renchérissement du coût de la vie (…) Jusqu’où pourra-t-il exploiter cette embellie sportive ?’’ commente Le Vrai Journal, parlant de Macky Sall.
‘’L’inauguration du stade Abdoulaye-Wade fait partie des fiertés africaines, des fiertés sénégalaises. Le stade est beau. La mobilisation est belle’’, exulte L’info.