Elle s’appelait Anjezë Gonxhe Bojaxhiu mais était plutôt connue sous son nom de religieuse catholique, Mère Térésa. Mère Térésa a écrit son nom dans l’histoire de l’humanité grâce à ses actions caritatives, en Inde particulièrement. Elle avait d’ailleurs acquis la nationalité indienne car c’est dans ce pays qu’elle a passé la quasi-totalité de sa vie et c’est là qu’elle a accompli ses actions les plus remarquables en faveur d’une population réputée pauvre et ignorante dans sa grande majorité. Qui plus est, l’Inde n’est pas un pays réputé pour sa croyance au catholicisme, sa population étant majoritairement boudhiste. Mais c’est là qu’elle trouvera son plein épanouissement, c’est là qu’elle s’accomplira et accomplira sa mission religieuse.
Mère Térésa est née le 26 août 1910 à Üsküb dans l’Empire ottoman (actuellement Skopje en Macédoine du Nord) et est morte le 5 septembre 1997 à Calcutta. Elle était donc Albanaise d’origine. Ses parents, catholiques pratiquants, aident souvent les pauvres de la ville, et elle accompagne sa mère, Drâne, dans ses visites régulières aux plus démunis, aux pauvres, aux alcooliques, aux orphelins… Cette mère conseillait à ses enfants ceci : « Quand vous faites du bien, faites-le comme une pierre que vous jetez à la mer ». Sa famille accueille régulièrement des pauvres à leur table ; Anjezë est ainsi fortement marquée par la recommandation de sa mère : «Ma fille, n’accepte jamais une bouchée qui ne soit partagée avec d’autres». Cela a été le viatique de sa vie. Pendant plus de 40 ans, Mère Térésa consacre sa vie aux pauvres, aux malades, aux laissés pour compte et aux mourants, d’abord en Inde puis dans d’autres pays, et elle guide le développement des Missionnaires de la Charité.
Même après sa mort, les Missionnaires de la Charité, dont elle était la maîtresse et guide, s’occupent de plus de 600 missions, dans 123 pays dans le monde. Ils distribuent des soupes populaires, entretiennent des centres d’aide familiale, des orphelinats, des écoles, des hospices et des maisons d’accueil pour les personnes atteintes de maladies comme la lèpre, le sida ou la tuberculose. Elle quitte sa terre natale le 26 septembre 1928, à l’âge de 18 ans, et rejoint le couvent de l’ordre missionnaire des sœurs de Notre-Dame-de-Lorette, à Rathfarnham près de Dublin en Irlande, communauté missionnaire fondée au XVIIe siècle. Le 1er décembre 1928, Anjezë part en Inde pour y faire son noviciat. Elle arrive à Calcutta en 1929 et, très vite, elle est choquée par l’extrême pauvreté qui sévit dans cette ville très peuplée. Elle écrit ses impressions à un journal catholique de son village : « Si les gens de nos pays voyaient ces spectacles, ils cesseraient de se plaindre de leurs petits ennuis ». Après avoir travaillé quelques mois dans un dispensaire où elle soigne des pauvres, sœur Mary Teresa devient enseignante à l’école de Loreto Entally, à Calcutta, de 1931 à 1937. Face à des classes de 300 élèves, sa pédagogie stricte et son service humble la rendent proche des enfants indiens qui l’appellent rapidement « Ma », ce qui signifie «Mère». Elle prononce des vœux définitifs en Inde le 24 mai 1937. Et devient en 1944 directrice des études à Sainte-Marie, école réservée aux classes sociales supérieures de Calcutta. Elle consacre une partie de son temps aux bidonvilles où elle se rend pour consoler les démunis et les malades, et visiter ceux qui sont hospitalisés. Elle écrit à sa mère, et lui annonce sa nomination en tant que directrice. Celle-ci lui répond : « Ma chère enfant, n’oublie pas que si tu es partie dans un pays si lointain, c’est pour les pauvres ». La future Mère Térésa n’oubliera jamais cette recommandation elle qui, comme par nature, porte la charité dans tous les actes de sa vie.
Soudain, elle entend « la voie de Dieu »
Au cours d’un voyage en train de Calcutta à Darjeeling, où a lieu la retraite annuelle de sa communauté, elle reçoit ce qu’elle appelle « l’appel dans l’appel ». Pendant qu’elle essaye de dormir : « Soudain, j’entendis avec certitude la voix de Dieu. Le message était clair : je devais sortir du couvent et aider les pauvres en vivant avec eux. C’était un ordre, un devoir, une certitude. Je savais ce que je devais faire mais je ne savais comment ». Mère Térésa parle de cette journée comme étant le « jour de l’inspiration ».
De retour à Calcutta, elle écrit à son guide spirituel jésuite et lui dit son désir de tout quitter. Celui-ci lui recommande de prier et de garder le silence. Peu de temps après, il expose la situation à l’évêque de Calcutta qui s’y oppose. Sœur Mary-Teresa n’est pas surprise de la réponse et mûrit son désir ; elle veut fonder un nouvel ordre religieux. Elle tombe gravement malade peu de temps après et est envoyée dans un sanatorium à Asansol, dans le même Etat du Bengale-Occidental, pour guérir d’un début de tuberculose. Pendant cette convalescence, elle prie et approfondit le message qu’elle pense avoir reçu ; elle dit découvrir alors que Dieu l’aime mais aussi qu’il veut être aimé. Ce temps de repos est écourté du fait de la crise politique qui secoue l’Inde, depuis peu indépendante.
Les sœurs rappellent Sœur Mary-Teresa pour répondre aux besoins d’aide. Sa détermination est toujours aussi grande. Aussi l’archevêque, finalement convaincu, demande-t-il au Saint-Siège la permission de pouvoir lui accorder l’exclaustration religieuse. Le 8 août 1948 elle reçoit la réponse, le pape Pie XII lui accorde la permission de vivre hors d’une communauté de son Ordre pour un an. Sœur Mary Teresa, désormais mère Teresa, prépare son départ après avoir reçu l’autorisation ; elle se confectionne un sari de coton blanc ourlé du bleu marial et en août 1948 elle quitte les sœurs de Lorette avec seulement cinq roupies en poche, autant dire 100 francs CFA. Elle décide alors de donner des cours dans la rue aux enfants. Et, en l’espace de dix jours, son école de la rue parvient à accueillir déjà pas moins de 50 enfants des bidonvilles. Elle ouvre dans un autre bidonville de Tiljana une nouvelle école et, avec sa formation d’infirmière, elle tente de soigner les pauvres qu’elle rencontre. Selon elle, « l’extrême pauvreté vide progressivement l’homme de son humanité ». En janvier 1949, elle recherche à vivre au plus près des pauvres, et ne veut plus vivre avec l’aide des Petites sœurs des pauvres. Sa vie s’organise alors entre les temps de prières, l’enseignement aux enfants et les soins aux mourants. Elle reçoit l’aide ponctuelle de laïcs et mendie dans des pharmacies les médicaments qu’elle ne peut payer.
En mars 1949, Mère Teresa reçoit la visite d’une de ses anciennes élèves, qui lui demande de pouvoir la suivre dans sa mission. Mère Teresa la renvoie en lui demandant de mûrir son choix. Quelques mois plus tard, cette même jeune femme revient en sari et lui demande de l’accepter. Peu de temps après, cette première est suivie par deux autres anciennes élèves. Très vite plus de dix jeunes filles décident de la suivre. Elle les oblige cependant à achever leurs études supérieures afin de prendre conscience de manière plus profonde de la mission à laquelle elles se destinent. Mère Térésa choisit alors d’établir des règles de conduite et appelle sa nouvelle communauté les « Missionnaires de la Charité ». Ses membres adoptent le sari comme habit religieux pour mieux se fondre parmi les populations indiennes.
Foyer pour mourants abandonnés et orphelinat
Des parents de plusieurs religieuses d’une branche bengali des Sœurs de l’Immaculée Conception, ayant fait remarquer que le sari avec une bande bleue était également porté par les femmes pauvres qui balayaient les rues de Calcutta, la congrégation adopte officiellement le sari blanc bordé de trois bandes bleues en mai 1960. Le blanc et le bleu sont les couleurs mariales traditionnelles ; le fond étant blanc comme symbole de pureté. Les trois bandes symbolisent les vœux de la communauté : pauvreté, obéissance, et pour la troisième bande, la plus large, chasteté et service des plus pauvres d’entre les pauvres. Un jour, Mère Teresa voit un mourant, et décide de l’emmener à l’hôpital, mais l’établissement refuse de le prendre en charge ; et l’agonisant meurt sans avoir été accueilli. Mère Teresa décide alors de s’occuper des mourants et demande un lieu à la mairie de Calcutta, qui lui offre un local à Kaligat à côté d’un temple. Elle appelle la maison « Nirmal Hriday », « Maison au cœur pur - Foyer pour mourants abandonnés ».
Les sœurs amènent les mourants les plus pauvres et abandonnés et les soignent avec des moyens rudimentaires. Deux ans après la fondation, Mère Teresa achète une maison, vendue à prix dérisoire par un musulman, pour y établir les sœurs. Elle exige des sœurs une pauvreté des lieux, qu’elle justifie : « Comment puis-je regarder les pauvres en face, comment puis-je leur dire « je vous aime et je vous comprends » si je ne vis pas comme eux ?». Un jour Mère Teresa aperçoit un enfant abandonné en train d’être mangé par un chien dans la rue ; elle recueille l’enfant qui meurt quelque temps après. Mère Teresa décide alors de créer un orphelinat où elle recueille des enfants abandonnés. Son œuvre lui permet d’obtenir plusieurs distinctions, plusieurs médailles et une reconnaissance internationale consacrée par le prix Nobel de la paix en 1979. On se souvient des trois enfants qu’elle a pu sauver au Liban et lors de la catastrophe du Bhopal en Inde. Elle se déploie dans le monde entier, en Albanie, son pays d’origine, en Italie, aux Usa et en Amérique latine car sa congrégation accueille désormais des hommes missionnaires. Lors de l’attribution du prix Nobel de la paix, de nombreux journaux la décrivent comme une sainte vivante.
En 1989, Mère Teresa est victime d’un arrêt cardiaque, et elle décide de démissionner de la charge de supérieure des Missionnaires de la Charité. Elle est cependant réélue en 1990. Elle continue ses voyages malgré sa santé fragile, et fonde une maison en Albanie, nation de ses origines. En décembre 1991, elle est victime d’une pneumonie et est soignée dans une clinique californienne. Elle est à nouveau hospitalisée à Rome en 1992 et à Delhi en 1993. Mère Teresa a une tumeur à l’estomac. En juillet 1997, elle rentre à Calcutta où elle meurt le 5 septembre 1997. Le gouvernement indien déclare un jour de deuil et, en rupture avec la tradition, lui organise des funérailles nationales le 13 septembre. L’Église catholique reconnaît ses vertus et elle est béatifiée en octobre 2003 par Jean-Paul II et canonisée le 4 septembre 2016 par le pape François. Des journées de commémoration sont organisées chaque année à sa mémoire et sa congrégation continue à poursuivre sa mission.
SENELEC-ITOC, AUX ORIGINES D’UN LITIGE ÉPIQUE
Le dossier opposant la Senelec et Itoc date de 10 à 12 ans. Retour sur les détails de cette rocambolesque affaire qui risque de perturber le fonctionnement de la société chargée de la fourniture de l'énergie électrique
La Senelec a subi en juin 2010 un important préjudice, suite à la livraison par le navire Atlas Voyager d’une cargaison de combustible ayant entraîné de graves dommages et avaries à ses installations de production et à ses cuves de stockage et de transit. Cette livraison d’Itoc a causé concomitamment des dommages à des tiers. Ainsi, la Senelec a initié une procédure judiciaire aux fins d’identifier le responsable des dommages subis et d’obtenir une évaluation du préjudice qui en résulte. Un avocat de l’électricien national, accroché par Le Témoin, parlant sous le sceau de l’anonymat, donne les détails de cette rocambolesque affaire qui risque de perturber le fonctionnement de la Senelec.
L’affaire opposant la Senelec et Itoc date de 10 à 12 ans. Elle est née d’une offre de gré à gré entre la Senelec et Itoc. A l’époque, l’Armp avait réagi pour s’opposer à ce marché. Par lettre mémoire en date du 15 décembre 2009, enregistrée le 16 décembre 2009, sous le numéro 811/09 au Secrétariat du Comité de Règlement des Différends, la SENELEC a saisi le CRD en contestation de l’avis de la Direction centrale des Marchés publics (DCMP), relatif au marché de clientèle pour la fourniture de combustible, objet de l’avis d’appel d’offres publié le 29 octobre 2009.
Un gré à gré, contesté par l’Armp
Mais à l’arrivée, les deux entités actuellement en confrontation judiciaire avaient contracté. Itoc pour remplir sa part du contrat signé en 2009 avait livré une commande à la Senelec. « Itoc a gagné un marché en 2009. Itoc a fourni la quantité demandée. Après la Senelec a ravitaillé d’autres industries, dont Sococim. Ces dernières ont constaté que la qualité n’était pas des meilleures. Elles ont attaqué la Senelec qui, à son tour, a attaqué Itoc », explique notre interlocuteur. Ainsi, la Senelec, après la livraison de ce combustible et une redistribution à des tiers, s’était rendu compte de la mauvaise qualité du produit. Elle a ainsi engagé une procédure judiciaire contre Itoc, suite à des attaques de ses partenaires. Et, par ordonnance de référé no 3773 rendue le 11/08/2010 par le Tribunal Régional Hors Classe de Dakar, M Jacques Poirier, Expert agréé près la Cour d’Appel de Paris et Expert agréé par la Cour de Cassation, avait été désigné en qualité d’expert. Ce spécialiste avait pour mission de dire si les perturbations observées le 25 juin 2010 sur les installations de production de Senelec et les dommages relevés sur les cuves de stockage et de transit avaient un lien de causalité avec l’utilisation du combustible litigieux, livré par Itoc, entre autres tâches. A l’époque, l’expert avait produit un rapport qu’Itoc avait attaqué. Par la suite, la société du milliardaire Baba Diao a saisi la Cour d’arbitrage de France, organe économique qui lui avait donné raison. Ladite Cour, saisie le 4 février 2019, a condamné la Senelec à payer une soixantaine de millions de FCFA. Ce montant, la Senelec l’a déjà payé.
4 milliards de FCFA de la Senelec, bloqués
Mais, dans cette décision, il a été dit qu’Itoc, pour recouvrer son préjudice, estimé à 8 milliards de FCFA, doit saisir cette même juridiction. C’est par la suite qu’il y a eu des relances entre avocats pour payer ces montants. Mais la Senelec aurait fait preuve de mauvaise foi. Poussant l’avocat d’Itoc à saisir ses comptes. Présentement, c’est un montant de 4 milliards qui est bloqué. « C’est une suite logique de saisir un Tribunal d’arbitrage pour récupérer les fonds de ces comptes. Mais, la Senelec a introduit une demande pour une mainlevée de ses comptes. C’est là où on est. C’est l’issue de 10 à 12 années de procédure », explique l’avocat. D’après notre interlocuteur, Itoc a bel et bien obtenu une autorisation de saisir les comptes, les biens meubles et immobiliers de la Senelec. Laquelle s’est tournée vers les juridictions pour obtenir la mainlevée de la saisie dont elle fait l’objet. L’avocat relève des conséquences pouvant dériver de ce blocage des comptes de la Senelec. L’entreprise, dit-il, pourrait être confrontée à des défauts de paiement des travailleurs. Et ses fournisseurs pourront aussi connaître des difficultés. Plus grave, il y a des risques de coupures de courant dans le pays. « Je n’ai pas encore eu vent de médiations engagées. Mais, c’est seulement le président de la République, Macky Sall, qui peut régler cette situation. Sinon, si la Senelec n’a pas de mainlevée des saisies opérées sur ses comptes, il pourra y avoir des désagréments. Itoc avait raison sur la qualité du service rendu », confirme l’avocat. La Senelec a bien mentionné dans sa lettre réponse avoir reçu un produit de qualité. L’expertise consistait donc à savoir à quel niveau le problème s’est posé. « Si c’est avant, pendant ou après la livraison. Puisque la Senelec a déjà consommé. Surement, c’est après la livraison que le produit s’est frelaté », suppose notre interlocuteur.
Confirmation de la bonne qualité du produit d’Itoc
Suite à la décision de la Chambre arbitrale de Paris, la Senelec avait fait un appel qui avait été rejeté. Elle avait même été sommée de payer des dommages et intérêts à Itoc. Mouhamadou Mactar Cissé, ancien directeur général de la Senelec, avait sollicité un règlement à l’amiable. « Nous avions une première lettre numéro 2043 de Seydina Kane, ancien Directeur de la Senelec, qui datait du 23 Juin 2010 et qui disait : « nous vous confirmons que la cargaison est, d’après les analyses de la SGS et de la SAR, conforme aux spécifications du contrat du 1er Mars 2010. ». Après l’autorisation du tribunal du commerce de Dakar donnée à ITOC de saisir les biens immobiliers, créances et les comptes de la Senelec, les avocats de Baba Diao sont donc passés à l’acte en saisissant les comptes de la Senelec. Ce qui crée une non liquidité de la Senelec, d’où la sortie de l’inter syndicale des travailleurs de la Senelec pour obtenir la réaction du Président Macky Sall. Présentement, la Senelec a interjeté un appel au Tribunal de commerce de Dakar. Plus exactement, c’est obtenir mainlevée de la saisie dont ses comptes font l’objet. L’audience se tiendra probablement ce vendredi ou le suivant. D’après notre interlocuteur, ITOC a reçu sa notification ce mardi.
Par Serigne Saliou Guèye
UN SÉNÉGAL POTEMKINE
Autosuffisant et auto-glorificateur, Macky a peint le 31 décembre, une image idyllique du pays, qui ne correspond pas aux souffrances endurées quotidiennement par les citoyens. La manifestation d'un président vivant dans une bulle, loin du Sénégal réel
Le 31 décembre dernier, quatre heures après l’enterrement de l’année finissante, le président de la République a sacrifié au rituel en s’adressant pendant 25 minutes aux Sénégalais. Un discours de bilan qui égrenait les réalisations du chef de l’Etat pendant ses dix ans de magistère. Un discours, surtout, préparatoire d’une campagne électorale. Autosuffisant et auto-glorificateur, il peint une image idyllique de notre pays qui ne correspond pas du tout aux souffrances qu’endurent les citoyens dans leur vie quotidienne. Cette manière d’occulter la réalité prouve que le président vit dans une bulle, une tour d’ivoire, loin du Sénégal réel, le Sénégal à la population composée aux ¾ de pauvres.
Cela dit, même si beaucoup de réalisations citées dans cette litanie sont effectives, il n’empêche que les Sénégalais ne sentent point, dans leur tragique quotidienneté, ce développement et cette croissance positive de leur pays peints dans le discours présidentiel. Un Sénégal de Cocagne et de rêve, loin de la misère vécue dans la vie de tous les jours par ses habitants. Un tel discours qui projette l’image d’un Sénégal émergent, Macky Sall a l’habitude de nous le rabâcher alors que notre pays reste solidement chevillé dans la catégorie des PPTE (pays pauvres très endettés). Si l’on prend en compte le dernier Indice de développement humain (IDH) des Nations Unies, le Sénégal fait partie des 11 pays les pauvres du monde (168/189). Le président de la République sert donc un discours en trompe l’œil qui camoufle la véritable misère que vivent les populations. Le Sénégal peint par son actuel Chef est un pays Potemkine où il n’y a qu’illusions et trompe-l’œil.
Le Président se vante d’avoir satisfait le monde rural qui aurait bénéficié de toutes ses attentions alors que les paysans, victimes d’une pluviométrie déficiente, restent à la merci des opérateurs économiques véreux. « C’est pourquoi, l’Etat a consenti un investissement de 60 milliards de F CFA en matériels et intrants agricoles pour la campagne hivernale, qui a généré des récoltes en hausse notamment pour le riz, l’arachide, le manioc, le niébé et le coton, entre autres spéculations. En soutien aux producteurs, le prix plancher du kilogramme d’arachides a été maintenu à 250 FCFA », s’est-il enorgueilli dans son discours. Hélas, sur le terrain, l’on se rend compte que les paysans confrontés à des problèmes de survie sont en train de brader leurs produits à des prix en dessous de 250 francs le kg parce que les Chinois qui achetaient à bon prix sont interdits d’exportation cette année-ci.
La Sonacos ne pouvant pas acheter toute la production, les opérateurs véreux, en position de force dès lors, contraignent les paysans à vendre en dessous du prix officiel fixé par l’Etat. Ces mêmes paysans, comme beaucoup d’autres Sénégalais, subissent de plein fouet les effets de l’inflation galopante. Tous les prix des denrées ont pris l’ascenseur même si le Président, dans son discours, élude la question de l’augmentation vertigineuses des prix des denrées essentielles en évoquant la baisse de la taxe d’ajustement de 5 % sur l’huile, la suspension de la TVA sur le riz et la revue à la baisse du taux de la TVA sur la farine de 18 à 0 % et celui des droits de douane de 5 à 0 %. Malgré ces efforts méritoires de l’Etat, les prix n’en ont pas moins augmenté ! Sans doute ces sacrifices fiscaux ont-ils permis d’atténuer l’ampleur de la hausse de ces denrées…
En tout cas, le litre d’huile est passé de 1000 à 1500 francs. Le bidon d’huile de 5 litres, de 5000 francs à 7000 francs. Le kilo de pain a augmenté de 25 francs la miche et de 50 francs au détail. Les différentes variétés de prix ont vu leurs prix grimper. Mais de tout cela, il n’a pas été question dans le discours du président de la République. A la place d’un message compatissant à ces souffrances, Macky Sall a préféré endormir ses compatriotes en leur chantant des réalisations et des projets qui n’ont aucun impact positif dans leur quotidien.
Omerta sur le carnage des deniers publics !
Les questions de bonne gouvernance ont été le parent pauvre de l’allocution présidentielle. Notre pays a en effet été secoué dernièrement par une vague de détournements de deniers publics à la Poste, à la Lonase, au Trésor public.
Le président de la République n’a évoqué aucune sanction qui pourrait frapper les fonctionnaires de l’Etat qui ont commis ces crimes économiques. Aucune allusion à ces passeports diplomatiques frauduleux qui ont éclaboussé la présidence de la République, les Affaires étrangères, l’Assemblée nationale et certaines mairies qui ont délivré de faux certains certificats de mariage aux faussaires. Aujourd’hui on nous vend le TER comme étant l’un des investissements-phares du Président Sall.
A l’analyser profondément, l’on se rend compte que c’est l’un des plus gros scandales financiers du règne de Macky Sall. Personne ne peut dire exactement ce que le TER a coûté au peuple sénégalais. Même les autorités concernées varient dans les chiffres. Tantôt c’est 780 milliards, tantôt c’est plus de 800 milliards et tutti quanti. Des opposants comme Ousmane Sonko soutiennent 1200 milliards. Le chiffre de l’opposant semble d’ailleurs plus plausible car si l’on admet que 780 milliards ont été investis hors taxes pour l’acquisition du Ter, en sus de ces taxes douanières, des avenants supplémentaires pour le 2e tronçon, on dépasserait les 1000 milliards. Les prestations intellectuelles de la Systra pour la conception du projet TER depuis 2013 n’ont jamais été révélées.
Quant à la rentabilité, c’est une utopie que de dire que le TER transportera quotidiennement 115 000 personnes. Si l’on analyse le mouvement pendulaire des déplacements de personnes aux heures de pointe (matin et soir), l’on se rendra compte qu’on est loin des 100 mille personnes/jour. En plus le tracé du TER, qui s’aligne sur celui du colon pour son chemin de fer, exclut les zones les plus populeuses de la banlieue : Keur Massar, Guédiawaye, une partie de Pikine, les Parcelles assainies, Cambérène…
C’est dire que ce projet, sans jouer aux Cassandres, ne sera pas rentable si la formule d’exploitation actuelle reste maintenue. Voilà la réalité que le discours indigeste du Président du 31 décembre occulte. Mais les Sénégalais ont l’habitude depuis les indépendances des discours qui détonnent avec leurs réalités quotidiennes. Peut-être qu’il serait mieux pour nos Présidents de rompre avec cette tradition discursive trompeuse et de souhaiter seulement et simplement aux Sénégalais « bonne et heureuse année » au soir de la saint Sylvestre de chaque année.
MARY TEUW NIANE ACCABLE MANSOUR FAYE
Sur les réseaux sociaux, sa vidéo où il dézingue les délinquants à col blanc qui détournent impunément les deniers publics est virale
À ce rythme, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation, Mary Teuw Niane, va assurément rendre glabre la calvitie de son rival à la mairie de Saint-Louis, Mansour Faye, le ministre beau-frère du président de la République. Un rival qu’il a tout simplement mis sur le banc des voleurs de deniers publics.
Sur les réseaux sociaux, sa vidéo où il dézingue les délinquants à col blanc qui détournent impunément les deniers publics est virale. En effet, à l’entame de son propos sur cette vidéo, le Pr Mary Teuw Niane regrette que notre société soit ternie par ceux-là même qui ont fait de la politique un gagne-pain.
Et il a pris exemple sur le beau-frère du président de la République, Mansour Faye, qui, à l’en croire, n’était rien et ne représentait rien du tout. «De 2012 à maintenant, il s’est retrouvé immensément riche au point de compter les millions et les milliards. D’où sort-il tout cet argent qu’il dilapide à gauche et à droite ? Tout simplement de nos deniers publics !», dénonce Mary Teuw Niane qui soutient que ses fonctions de Recteur qu’il a exercées plus de 6 ans et celles de ministre de la République pendant quasiment le même nombre d’années ne lui ont pas permis d’engranger une fortune pareille à celle de son rival.
Et de poursuivre : «À ma sortie du gouvernement, je me suis retrouvé avec la seule et unique maison acquise à Saint-Louis avant même d’y (Ndlr, au gouvernement) entrer. Au président Macky Sall qui m’a interpellé un jour pour me demander pourquoi je ne disposais pas de maison à Dakar, je lui ai rétorqué que le salaire qu’il me payait ne me permettait pas d’en avoir. Ceux qui ont réussi avec ces mêmes traitements à avoir des maisons ça et là ont tout simplement volé cet argent» a cogné Mary Teuw Niane. Il faut dire que ce franc-parler de ce professeur titulaire de classe exceptionnelle, ancien Recteur et président de l’Assemblée de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis de 2006 à 2012 est resté ancré en lui. Déjà, en décembre 2020, au plus fort de la polémique née de la volonté du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye par ailleurs maire de la ville de Saint-Louis, de baptiser l’avenue Faidherbe au nom de Macky Sall, le Pr Mary Teuw Niane était monté au créneau pour s’inscrire en faux contre la suppression des villes et d’honorer de la sorte un président de la République en exercice.
Sur sa page Facebook, Mary Teuw Niane, toujours égal à lui-même, avait avec véhémence défendu sa position. “Les petites gens peuvent avoir de grandes idées par contre les gens petits ont toujours de petites idées. Comment, à la fin de cette année 2020, penser un seul instant donner le nom d’un monument, d’une place, d’une rue, d’une avenue, d’un bâtiment, d’une école, d’une université, etc. à un président de la République en exercice ?
La reconnaissance que l’on peut lui apporter c’est de soutenir ses actions au service des populations, du pays et de l’Afrique. Lorsque le président de la République aura quitté le pouvoir, alors viendra, en toute indépendance, en toute honnêteté et avec le détachement qui sied, le moment de la grande évaluation, de la reconnaissance éternelle, des lauriers, des couronnes serties d’or, de son nom attribué à des infrastructures emblématiques du pays et surtout cet amour, à nul autre pareil, d’un peuple qui porte un Président dans son cœur. Ce cofel (amour/sympathie) que chacun cherche et que Dieu n’attribue qu’à certaines personnes parmi nous. Les gens petits, ont perdu les rois, les empereurs du passé et les Présidents de la République de notre époque ” écrivait alors le brillant universitaire. Une sortie qui avait pesé sur la balance et poussé le président Macky Sall à contraindre son beau-frère à mettre en veilleuse ce projet de baptiser une avenue à son nom.
Le 03 novembre 2021, quand il a confectionné et déposé une liste rivale de celle de Benno Bokk Yakaar (BBY) pour les élections locales de Saint-Louis, des proches du ministre Mansour Faye se sont réunis pour exiger son exclusion de l’Alliance pour la République (APR) et son limogeage du poste de président du conseil d’administration de Petrosen Holding qu’il occupe depuis le mercredi 06 mai 2020 en remplacement de Abdourahmane Seck Homère, beau-père du président de la République. Une sortie qui n’avait nullement ébranlé ce professeur émérite et mathématicien ce classe mondiale qui entend jouer pleinement sa partition dans la marche des affaires de la cité en conservant son indépendance, sa liberté de ton et son intégrité morale. Respect !
Par Ben KRISHNA
POURQUOI OMICRON POURRAIT ÊTRE LE DERNIER VARIANT «PRÉOCCUPANT»
Un virus ne peut cependant pas s’améliorer indéfiniment
La question de savoir si les virus sont vivants reste controversée mais, comme tous les êtres vivants toutefois, ils évoluent. Ce fait est apparu très clairement au cours de la pandémie, avec l’émergence régulière de nouveaux variants préoccupants venant bousculer l’actualité. Certains de ces variants se sont révélés plus efficaces que d’autres pour se propager d’une personne à l’autre, et ont fini par devenir dominants en supplantant les versions plus lentes du SARS-CoV-2, le virus responsable du Covid-19.
Cette meilleure capacité de propagation a été attribuée à des mutations de la protéine Spike – les projections en forme de champignon à la surface du virus – qui lui permettent de se lier plus fortement aux récepteurs ACE2. Les ACE2 étant des récepteurs situés à la surface de nos cellules, comme celles qui tapissent nos voies respiratoires, auxquels le virus s’attache pour entrer et commencer à se répliquer. Ces mutations ont permis aux variants Alpha puis Delta de devenir dominants au niveau mondial. Et les scientifiques s’attendent à ce que la même chose se produise avec Omicron. Un virus ne peut cependant pas s’améliorer indéfiniment.
OMICRON, «MEILLEURE» VERSION POSSIBLE DU SARSCOV-2 ?
Les lois de la biochimie font que le SARS-CoV-2 finira par développer une protéine Spike se liant à l’ACE2 aussi fortement que possible. À partir de là, la vitesse de propagation du virus ne sera plus limitée par sa capacité à se fixer à nos cellules ; d’autres facteurs viendront limiter sa diffusion, comme la vitesse de réplication de son génome, celle à laquelle il peut pénétrer dans la cellule et la quantité de nouveaux virus qu’un humain infecté pourra produire et disséminer. En principe, tous ces facteurs devraient finir par évoluer vers des performances maximales. Omicron a-t-il atteint cet apogée ? Il n’y a pour l’heure aucune raison de penser que oui… Les études dites de « gain de fonction », qui examinent les changements dont le SARS-CoV-2 a besoin pour se propager plus efficacement, ont identifié de nombreuses mutations potentielles qui amélioreraient la capacité de la protéine Spike à se lier à nos cellules et qu’Omicron ne possède pas. En outre, des améliorations pourraient être encore apportées à d’autres aspects du cycle de vie du virus, comme la réplication du génome, ainsi que je l’ai mentionné plus haut. Mais supposons un instant qu’Omicron est bien le variant « ultime », celui dont la capacité de propagation est maximale… En effet, peut-être les lois de la probabilité génétique font elles que le SARS-CoV-2 ne pourra guère faire mieux ?
De la même manière que les zèbres n’ont pas développé d’yeux à l’arrière de leur tête pour éviter les prédateurs, il est plausible que le virus du Covid ne puisse pas atteindre son maximum théorique car il devrait pour cela obtenir toutes les mutations potentielles nécessaires en même temps – ce qui serait trop improbable. Mais même dans un scénario où Omicron serait le meilleur variant en termes de propagation entre humains, de nouveaux variants continueront à apparaître pour tenter de contourner nos défenses immunitaires. Après une infection virale, le système immunitaire s’adapte en produisant des anticorps, qui se fixent sur l’intrus pour le neutraliser, et des cellules T tueuses, qui détruisent les cellules infectées. Les anticorps sont de petites molécules protéiques qui reconnaissent spécifiquement certaines portions du virus, et les cellules T tueuses reconnaissent également les cellules infectées par leur forme altérée.
Le SARSCoV-2 peut tenter d’échapper au système immunitaire en changeant suffisamment pour que son « apparence » ne soit plus reconnue par nos cellules de défense. C’est pourquoi Omicron réussit apparemment si bien à infecter des personnes déjà immunisées, par la vaccination ou une infection antérieure : les mutations qui permettent à sa protéine Spike de mieux se lier à notre ACE2 réduisent également la capacité des anticorps à reconnaître le virus et à le neutraliser. Par contre, les données de Pfizer suggèrent que les cellules T devraient répondre de la même manière à Omicron et aux variantes précédentes. Ce qui correspond à l’observation selon laquelle le nouveau variant a un taux de mortalité plus faible en Afrique du Sud, où la plupart des gens sont immunisés. Ce qui est un point important : une exposition passée semble donc encore protéger contre les formes les plus graves de la maladie et la mort. Nous sommes donc dans une situation de « compromis », où le virus peut se répliquer et réinfecter d’anciens malades, mais où nous ne sommes pas aussi gravement malades que la première fois.
FUTUR POSSIBLE
C’est là que réside l’avenir le plus probable de ce virus – et nous. Même s’il se comporte comme un joueur professionnel et finit par maximiser toutes ses statistiques, il n’y a aucune raison de penser qu’il ne sera pas contrôlé et éliminé par le système immunitaire. Les mutations qui améliorent sa capacité de propagation n’augmentent pas beaucoup le nombre de décès. Ce virus au mieux de ses capacités pourrait alors juste continuer à muter de manière aléatoire, en changeant suffisamment au fil du temps pour devenir méconnaissable pour les défenses adaptées du système immunitaire et permettant des réinfections. Nous pourrions avoir une saison de Covid chaque hiver, de la même manière que nous avons déjà une saison de grippe à la même période. Les virus de la grippe peuvent également présenter un schéma de mutation similaire au fil du temps, connu sous le nom de « dérive antigénique », ce qui entraîne des réinfections.
Les nouveaux virus annuels de la grippe ne sont pas nécessairement meilleurs (plus performants) que ceux de l’année précédente, mais simplement suffisamment différents. Le meilleur argument en faveur de cette éventualité pour le SARS-CoV-2 est peut-être qu’il existe déjà un coronavirus voisin, le HCoV-229E, qui a évolué en ce sens et est un des responsables de nos rhumes. Omicron ne sera donc pas le variant final… mais il pourrait être le dernier variant dit « préoccupant » selon la terminologie de l’OMS. Si nous avons de la chance, et il faut rappeler que l’évolution de cette pandémie est difficile à prévoir, le SARS-CoV-2 pourrait devenir un virus endémique qui mute lentement avec les années. La maladie résultante pourrait devenir bénigne, car une ou des expositions antérieures peuvent créer une immunité capable de réduire la probabilité d’hospitalisation et de décès. La plupart des gens seraient alors infectés une première fois enfants, ce qui pourrait se produire avant ou après un vaccin, et les réinfections ultérieures seraient à peine remarquées…
Un groupe de scientifiques continuera néanmoins à suivre les modifications génétiques du SARS-CoV-2 – tant que les nouveaux variants resteront non préoccupants. Jusqu’à ce qu’un prochain virus franchisse à son tour la barrière des espèces.
Ben KRISHNA
Postdoctoral Researcher, immunology and virology, university of Cambridge
TOUBA : LE SERVICE D’HYGIÈNE A INCINÉRÉ 5 TONNES DE PRODUITS PÉRIMÉS
C’est à Kadd Balodji en l’absence de l’autorité administrative mais en présence des commandants de la Brigade de gendarmerie de Ndindy et du commandant de la Brigade des Sapeurs-pompiers, que l’incinération des produits périmés s’est déroulée
Le capitaine Alassane Salam Keita chef de la Brigade spéciale d’Hygiène de Touba a, en compagnie des éléments de la gendarmerie et des sapeurs-pompiers, appuyé par la Croix rouge et l’Ucg, procédé à Kadd Balodji à l’incinération de cinq tonnes de produits périmés impropres à la consommation, d’une valeur marchande de 7,3 millions de FCfa.
C’était dans la localité de Kadd Balodji en l’absence de l’autorité administrative, empêchés, mais en présence des commandants de la Brigade de gendarmerie de Ndindy et du commandant de la Brigade des Sapeurs-pompiers, que l’incinération des produits périmés s’est déroulée. Dans les détails, il s’agit d’un nombre important de produits de consommation : (cannettes de boissons, tomates, beurre, mayonnaises, lait produits alimentaires, périmés ou des produits dont la méthode de conservation, n’est pas conforme aux règles des produits pharmaceutiques récupérés sur des marchands ambulants et échoppes de la place etc. Le Capitaine Keita a fait savoir que cette quantité de produits saisis, est le fruit d’une année de travail sur le terrain surtout à l’occasion d’événements dont le Grand Magal de Touba. Ce sont des moments ou des commerçants véreux tentent d’écouler des produits nuisibles à la santé des populations. Le capitaine à souligner que « la détermination et l’engagement des éléments du service d’hygiène dont le contrôle au quotidien a produit ce résultat ».
La destruction de cette importante quantité de produits impropre à la consommation prouve si besoins en est, la prolifération dans les différents marchés de Touba, des produits périmés sont souvent écoulés à bas prix sous forme de promotion au grand dam des consommateurs. C’est à cet effet que le capitaine Keita a invité les populations à plus de vigilance, quand à la date de péremption des produits de consommation, qu’aux conditions de conservation des dits produits. Le chef de la Brigade spéciale d’Hygiène de Touba a néanmoins assuré de l’omniprésence des éléments du service d’hygiène, pour traquer les produits impropres à la consommation avec des commerçants souvent, coutumier des faits. Les sapeurs-pompiers ont mis le feu et la gendarmerie à surveiller les alentours pour éviter tout désagrément. Venus en renfort au personnel du service d’hygiène, les éléments de l’Ucg et de la Croix rouge ont aidé au bon déroulement de l’opération
LA COVID CONFINE L’AVION DES LIONS
Le vol spécial qui devrait s’envoler dans la soirée d’hier, mardi 4 janvier, ne partirait qu’en fin d’après midi ce mercredi 5 février
La covid-19 risque de donner des cheveux blancs aux 24 sélectionneurs engagés pour la conquête de la 33ème trophée continental dont le coup d’envoi sera donné le 9 janvier prochain au stade d’Olembe de Yaoundé. Au Sénégal, elle a retardé le vol des Lions à cause des tests positifs réalisés sur Saliou Ciss, Habib Diallo et Loum Ndiaye.
Selon des sources dignes de foi, le vol spécial qui devrait s’envoler dans la soirée d’hier, mardi 4 janvier, ne partirait qu’en fin d’après midi ce mercredi 5 février. «Effectivement, nous avons quelques cas de covid19, notamment Saliou Ciss, Habib Diallo et Loum Ndiaye. Il ne fallait pas prendre le risque d’embarquer. On a décidé de refaire des tests pour tout le monde. Sans exception ! Et les résultats étant attendus dans la matinée de demain (ce mercredi, Ndlr), l’avion ne pourrait décoller qu’en fin de matinée», confie à Sud Quotidien une source médicale.
Rappelons que Cheikhou Kouyaté et Alfred Gomis n’ont d’ailleurs pas pu rejoindre le regroupement de Dakar à cause des tests positifs à la covid-19. Les deux joueurs vont rejoindre l’équipe nationale, directement au Cameroun, pays hôte de la CAN2021.
«NOUS ALLONS AU CAMEROUN AVEC BEAUCOUP D’AMBITIONS ET D’ENVIE»
Kalidou Koulibaly a estimé que l’équipe nationale du Sénégal ira avec beaucoup d’ambition et d’envie à la CAN Cameroun 2021.
Kalidou Koulibaly a estimé que l’équipe nationale du Sénégal ira avec beaucoup d’ambition et d’envie à la CAN Cameroun 2021. Le capitaine des Lions entend revenir de la compétition avec le trophée et avec la fierté d’avoir accompli sa mission. «Manko Wouti ndamli, c’est notre crédo», tranche le capitaine de Napoli.
Et d’ajouter, «Nous sommes prêts. Nous avons une considération de notre mission. Celle de défendre les couleurs de notre pays et les vertus de sa jeunesse qui est le courage, le patriotisme et l’abnégation. Comme nos soldats, les Jambars, on nous tue mais on ne nous déshonore pas. Nous allons au Cameroun avec notre abnégation». «Nous y allons avec beaucoup d’ambitions et d’envie. Nous y allons avec la gagne pour emprunter le jargon du football. Nous reviendrons avec la fierté de la mission accomplie», a-t-il déclaré à la cérémonie de réception du drapeau national des mains du président Macky Sall, hier, mardi 4 janvier.
Le défenseur international sénégalais dit apprécier les efforts qui ont été consentis par l’Etat pour accompagner l’équipe du Sénégal. «Monsieur le Président de la République, au risque de froisser votre humilité, nous tenons à saluer votre accompagnement permanent à nos côtés, vous déplaçant à la Coupe du monde ou à la dernière Can en Egypte. Soyez grandement remercié. Mes coéquipiers et moi apprécions à sa juste valeur tout ce que vous faites avec votre gouvernement surtout pour la jeunesse du pays. Vous êtes indiscutablement le premier Lion. Nous sommes honorés de recevoir de vos mains l’étendard de notre nation pour le hisser le plus haut possible au sommet du football africain», indique-t-il avant de solliciter les prières pour la victoire finale. «Nous sollicitions pour cela vos prières, celles du peuple sénégalais à l’unisson afin que notre nation connaisse l’ivresse de la victoire en football et sur une grande compétition», a-t-il ajouté.
VIOLENCES FAITES AUX HOMMES, MYTHE ET TABOU AUTOUR D’UNE RÉALITÉ
Longtemps entouré de tabou et du fait de la stratification sociale qui les hisse à une position de chef, donc «dépositaires de la force» en quelque sorte, parler des violences faites aux hommes est un sujet si bizarre chez certain
Dans un pays comme le Sénégal, avec une société où l’homme occupe un rang social important en tant que chef de famille, les faits ne peuvent continuer à être passés sous silence. Alors que les violences faites aux femmes préoccupent partout dans le monde, l’on fait face aujourd’hui à des brutalités envers des hommes, venant de dames. Des cas violences envers des époux et autres compagnons qui sont désormais une réalité au Sénégal, malgré que cela reste encore un sujet tabou entouré de mythes.
Longtemps entouré de tabou et du fait de la stratification sociale qui les hisse à une position de chef, donc «dépositaires de la force» en quelque sorte, parler des violences faites aux hommes est un sujet si bizarre chez certain.
A la fois un mythe et un tabou qui cachent de plus en plus mal une réalité, même s’il n’est pas facile d’en débattre en public. Contrairement aux femmes qui ont peuvent compter sur le soutien d’associations et d’organisations nationales et internationales défendant leur causes, considéré comme le «sexe fort» dans la société, l’homme qui vit aujourd’hui sous les menaces/maltraitances physique, morale, psychologique etc. de sa femme ou de sa petite amie ne semble trouver où et à qui se confier pour une prise charge de sa peine. Si ce n’est tout bonnement le tabou et le regard de la communauté qui l’obligent à garder le silence, à encaisser et souffrir en silence.
Adama Bakayoko, un père de famille dit de ne pas accepter cette violence que subissent des hommes dans leurs familles. «Ce sujet existe dans certaines familles, où des hommes n’ont pas le droit à la parole. Et ils sont contraints à beaucoup de choses. Et ce n’est pas normal en tant qu’homme, le pilier de la famille, d’être menacé par sa femme.»
Père Adama Bakayoko parle d’une mauvaise perception de la loi sur la parité qui joue dans l’esprit de beaucoup femmes qui les poussent à agir de cette façon envers leurs époux. Alors que pour lui, la parité, c’est de respecter son mari et de lui obéir. «Et ce qui me pose problème, c’est cette notion de «parité». Vous voyez, cette notion n’est pas bien claire dans l’esprit des femmes, elles croient que la parité c’est que l’homme et la femme sont égaux en tout, physiquement et psychologiquement. Pour moi, la parité, c’est de respecter son mari, être obéissante. C’est ce que l’Islam et toutes les religions révélées même nous enseignent.»
Un sujet qui fit rire certaine personne, tout en reconnaissant l’existence du phénomène. Assane Thiam, trouvé à Bountou Pikine, témoigne : «je n’arrête pas de rire parce que c’est bizarre, le fait d’être battu par sa femme. En tant qu’homme, il faut avoir le courage et je pense que cela relève d’une faiblesse totale chez ces hommes. Je veux dire par là, avant de se marier, il faut bien choisir, prendre son temps. Mais, si tu épouses une femme que tu n’as pas étudié et qui est plus forte que toi, parce qu’aveuglé par ton amour pour elle, tu vas subir les conséquences».
LE CHANTAGE AU LIT, L’AUTRE «ARME» REDOUTABLE POUR…
Les violences que subissent les hommes ne sont pas que physiques. Elles sont aussi d’ordre verbal, sexuel, économique, etc. exercées à travers des formes de chantage, surtout dans les chambres conjugales. Cette homme rencontré à Pikine Taly Bou Mack, ayant requis l’anonymat, explique : «ce n’est pas du tout quelque chose dont il est facile de parler. Mais, c’est une réalité que moi-même j’ai vécu. J’avais épousé une femme qui avait plus de pouvoir que moi, dans ma propre maison. Il arrivait, à un moment donné, que je quitte tôt le matin, chez moi, pour partir parce que je ne voulais pas qu’elle se ré veille et me trouve dans la maison. Puisque moi aussi je ne supportais plus les cris. Et c’est honteux d’être grondé par sa femme, devant ses enfants. Elle me disait que si je ne répondais pas favorablement à ses besoins (argent ou autres), je n’allais pas passer la nuit dans son lit. Et parfois je réussissais à satisfaire ses exigences ; mais, des fois, non. A la longue, je ne pouvais plus supporter ça et on a divorcé». Cette méthode du chantage à son mari au lit n’est pas appréciée par cette jeune fille du nom d’Adji. Toutefois, elle souligne que, parfois, ce sont des hommes eux-mêmes qui poussent certaines femmes à agir de la sorte. «Je ne voie pas l’importance de maltraiter son mari, jusqu’à aller aussi loin en le faisant chanter… dans la chambre… De mon côté, je n’ose pas le faire. Mais certains hommes font souffrir leurs femmes ou leurs petites amies en les abandonnant ou en leurs mentant tout le temps. Et ça poussent les femmes à agir ainsi pour avoir ce qu’elles veulent».
CICODEV CONFORTE L’ARTP À PROPOS DE LA MAUVAISE QUALITÉ DES SERVICES TÉLÉPHONIQUES
Mauvaise qualité du service offert par les entreprises de téléphonie mobile
L’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) a récemment condamné les entreprises de téléphonie mobile à de lourdes amendes, suite à des manquements notés sur la qualité de service offert aux usagers. A la suite de la décision de l’Artp, Cicodev a mené une enquête auprès des Sénégalais qui confirme les conclusions de l’organe de régulation.
Suite à l’étude de l’Agence de régulations des télécommunications et des postes (Artp) qui avait révélé une mauvaise qualité des services des opérateurs de téléphonie mobile sur toute l’étendue du territoire national, mis à part la région de Dakar, Cicodev, en sa qualité d’association de consommateurs, avait initié une étude aux niveau des ménages.
Cette enquête conduite par ses points focaux s’est déroulée dans les 14 régions du Sénégal, à raison de 100 usagers interrogés dans chaque région. Certaines régions ont dépassé de peu ce nombre. Elle a touché en tout 1473 usagers répartis selon les opérateurs. Elle a été menée du mardi 21 au jeudi 30 décembre 2021 et a touché 1473 usagers dont 847 hommes et 626 femmes des zones urbaine (1306), périurbaine (92) et rurale (75).
Toutes les catégories socio-professionnelles ont été touchées. Sur les services problématiques des opérateurs, l’enquête menée par Cicodev Afrique a révélé que 47% des usagers ont un problème avec le réseau contre 43% qui révèlent rencontrer des difficultés dans l’accès à internet et seulement 1% qui rencontrent des difficultés avec le service de messagerie. Seuls 9% des personnes enquêtées disent n’avoir aucun problème lié aux services des opérateurs. Sur la qualité de service, l’enquête a révélé que seuls 30% des usagers ont estimé que la qualité est bonne, contre 48% qui la trouvent acceptable et 22% la qualifient de mauvaise.
Par rapport aux sanctions infligées aux différents opérateurs, l’enquête a montré que 58,6% estiment qu’elles sont méritées, 13% les trouvent faibles et auraient dû être plus élevées. Par contre 22% considèrent ces sanctions comme trop élevées ; alors que seul 5% les trouvent injustes.
A la lecture de cette enquête, Cicodev Afrique exhorte les opérateurs à améliorer la qualité des services (Réseau, Internet et Sms) dans leurs zones de couverture. Aussi leur est-il recommandé d’améliorer l’accessibilité géographique et financière des services de téléphonie mobile au profit de leurs usagers.
Revenant à l’Artp, Cicodev lui demande d’amener le Fdsut à assurer sa mission de couverture en réseau des zones blanches, avec des investissements financés par les contributions des opérateurs.