Mécontents de leurs mauvaises conditions de travail, les employés du groupe de sécurité aéroportuaire américain, Securiport Sénégal ont, ce 23 février, haussé le ton pour dénoncer la discrimination raciale, professionnelle et salariale
Mécontents de leurs mauvaises conditions de travail, les employés du groupe de sécurité aéroportuaire américain, Securiport Sénégal ont, ce 23 février, haussé le ton pour dénoncer la discrimination raciale, professionnelle et salariale au sein de l’entreprise.
Affiliés au Syndicat des Personnels des Activités Aéronautiques du Sénégal (Synpaas) de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), les travailleurs ont alerté sur une bamboula estampillée du duo franco-belge Teddy Beaulieu et Luc Keppens, respectivement Directeur Technique et Directeur Général de Securiport qui, selon le syndicat, imposent des conditions de travail insoutenables aux agents sénégalais doublées d’affectation injustifiées avec des salaires insignifiants par rapport au chiffre d’affaires de la société estimé à 75 milliards FCFA par an.
Plusieurs points de revendications ont été évoqués par les travailleurs mentionnés dans une lettre de doléances adressée au directeur général de Securiport Sénégal, Luc Keppens.
Les employés ont notamment exigé de leur tutelle, le départ du directeur technique, Teddy Beaulieu en renseignant sur un éventuel mouvement d’humeur si aucune amélioration n’est apportée sur leurs conditions de travail. Le syndicat a, toutefois, invité le Chef de l’État, Macky Sall et son gouvernement à prendre leurs responsabilités pour éviter d’en arriver à un blocage des activités aéroportuaires.
Le Sympaas a saisi l’occasion pour insister sur la concrétisation des terrains de Daga Kholpa promis aux travailleurs de l’AIBD et l’actionnariat, mais aussi pour réclamer le départ du courtier de LAS (Limak-Aibd-Summa), gestionnaire de l'AIBD.
RECENSEMENT GENERAL DE LA POPULATION, LA SENSIBILISATION PRECONISEE
Abdou Diouf, adjoint du directeur général de l’Agence nationale de statistiques et de la démographie (ANSD), a souligné, mercredi,la nécessité d’accroître la sensibilisation des populations sur les enjeux de la cinquième édition du recensement général
Saint-Louis, 23 fev (APS) – Abdou Diouf, adjoint du directeur général de l’Agence nationale de statistiques et de la démographie (ANSD), a souligné, mercredi, la nécessité d’accroître la sensibilisation des populations sur les enjeux de la cinquième édition du recensement général de la population prévue en mars et juin 2023.
’’La clé du succès pour cette opération, c’est la sensibilisation’’, a-t-il indiqué lors d’un Comité régional de développement (CRD) consacré à la préparation de cette opération. Plus de 27000 agents recenseurs seront recrutés pour mener à bien cette opération.
M. Diouf a demandé aux populations de réserver un bon accueil aux agents enquêteurs afin de leur permettre de faire dans la quiétude leur travail destiné à fournir aux autorités, des statistiques fiables en vue de planifier les projets et programmes publics.
‘’Les agents recenseurs devront avoir un niveau d’études égal ou supérieur au Brevet’’, a précisé Samba Ndiaye, directeur des Statistiques et de la supervision à l’ANSD et superviseur du Comité de veille de ces recensements.
L’adjoint au gouverneur Modou Mamoune Diop est revenu sur les différentes étapes du recensement qui nécessite selon lui une certaine préparation pour informer tous les acteurs.
‘’Les agents recenseurs devront avoir un niveau d’études égal ou supérieur au Brevet’’, a précisé Samba Ndiaye, directeur des Statistiques et de la supervision à l’ANSD et superviseur du Comité de veille de ces recensements.
Il est revenu sur l’importance de la sensibilisation des populations qui ‘’devront réserver un bon accueil’’ aux agents recenseurs, avant de souhaiter l’implication des acteurs communautaires comme les Badienou Gox sur ce terrain.
‘’Le recensement est un exercice coûteux, mais nécessaire’’, selon M. Diop. Il rappelle la règlementation instituant ce type d’activité tous les dix ans ainsi que les engagements du Sénégal auprès des Nations Unies.
LES PRIX DES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ONT AUGMENTÉ DE 0, 6 % EN JANVIER
Les prix des matériaux de construction ont enregistré en janvier une hausse de 0, 6 % comparativement à leur niveau du mois précédent, a annoncé l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Dakar, 23 fév (APS) – Les prix des matériaux de construction ont enregistré en janvier une hausse de 0, 6 % comparativement à leur niveau du mois précédent, a annoncé l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Cette évolution résulte principalement de celle des prix des matériaux pour les travaux d’électricité, ainsi que ceux de plomberie et sanitaire, indique la structure dans une note flash consacrée à l’indice des prix des matériaux de construction.
Le document souligne que le renchérissement des matériaux de base et de menuiserie avait contribué à cette hausse des prix, alors qu’en variation annuelle, les coûts des matériaux de construction avaient progressé de 8, 6 % en janvier.
LE YEBBI, UN FARDEAU POUR LE PLAISIR DE LA BELLE-FAMILLE
Cette tradition visant à raffermir les liens entre la mariée et sa belle-famille est devenue une charge écrasante pour les mères des épouses
Le « yebbi » est une tradition visant à raffermir les liens entre la mariée et sa belle-famille couverte de cadeaux lors des mariages et baptêmes. Cependant, elle est devenue une charge écrasante pour les mères des épouses même si certaines en tirent un grand plaisir. Elles sont obligées de casquer fort pour « l’honneur » de leurs filles.
Le Sénégal a ses charmes et ses codes de convenance. Fatou Diop a célébré, il y a quelques mois, le mariage de sa fille aînée. Pour l’occasion, la quinquagénaire a cassé sa tirelire pour donner des cadeaux à la belle-famille de sa fille. Tissus, bijoux, fortes sommes d’argent, tout y est. On doit ravir la nouvelle famille de sa fille. Une nuit, en plein mois d’avril, dans l’un des deux pavillons dressés à l’occasion, une maman de trois filles a décaissé près de trois millions de FCfa pour combler l’assistance de cadeaux. « J’ai dû prendre les mises de mes deux tontines, soit une valeur de trois millions de FCfa, pour dilapider ça en une nuit », regrette-t-elle aujourd’hui.
Le « yebbi » est une tradition devenue un fardeau d’après Fatou Diop. La quinquagénaire explique que cette pratique avait pour but de solidifier les rapports de la mariée avec sa belle-famille. « C’est devenu difficile pour nous les mères, car nous perdons le même soir notre fille qui nous prêtait assistance dans les tâches ménagères et en même temps nous dépensons beaucoup d’argent pour lui assurer un bel avenir dans son ménage », crache-t-elle avec amertume. « Nous sommes obligées, ajoute-t-elle, de nous décarcasser pour cela, car, si nous ne le faisons pas, notre fille peut ne pas avoir un ménage épanoui ». Elle explique que la belle-fille peut même être victime de médisances de la part d’une belle-famille insatisfaite. « Il y a une sorte de concurrence qui se joue entre les mères. Chacune veut faire mieux que l’autre en donnant le maximum de cadeaux », dit-elle, peinée. Avec le temps, Fatou Diop juge que cette pratique est dévoyée, devenant un « fardeau social » pour les mères qui doivent penser à l’avenir de leurs filles.
Un « mal nécessaire »
« Si cela ne dépendait que de moi, cette pratique n’allait plus exister dans notre société », renchérit Khady Diakham d’un ton catégorique. Cette sexagénaire au corps frêle juge que le « yebbi » est une charge écrasante qui étouffe les mères même si parmi elles certaines y trouvent du plaisir. « Avant, la mère achetait juste quelques ustensiles de cuisine à sa fille et elle rejoignait tranquillement le domicile conjugal », se remémore-t-elle. Elle a eu à passer par cette « épreuve » pour le mariage de sa fille adoptive l’année dernière. Mais les 500.000 FCfa dépensées lors des épousailles lui ont laissé un goût amer. Elle en éprouve encore des remords. « En une nuit, tu flambes tout ce que tu as épargné durant des mois », dit-elle, le visage grave. La résidente de Grand Yoff travaillait dans un supermarché à Ngor et a dû piocher dans ses économies. « C’était difficile pour moi de me refaire une santé financière. Mais c’est une manière de fuir les qu’en-dira-t-on et autres humiliations », estime-telle, poussant un long soupir.
« J’ai empoché la mise de notre tontine, soit 400.000 FCfa, récupéré l’argent que me devaient des gens et reçu l’appui financier de quelques connaissances », énumère Fatou Diouf, en racontant comment elle a dilapidé ses sous lors du mariage de sa fille aînée. Agée de 67 ans, elle s’est débrouillée pour « honorer » sa fille. La commerçante avoue que c’est une « obligation » pour les mères d’agir ainsi devant la belle-famille de sa fille, un mal nécessaire.
Getzner, or, million…
« Je pense que cela contribue à raffermir les liens. C’est une pratique pavée de bonnes intentions. Elle fait partie de la téranga sénégalaise », pense Anta Ndiaye. Elle a eu à recevoir des présents lors des baptêmes de ses deux belles-filles. Des gestes fortement appréciés par cette mère de famille : « C’est une façon d’entrer dans les bonnes grâces de sa belle-famille en offrant des cadeaux à la belle-mère, au beau-père, aux beaux-frères, aux belles-sœurs et aux marraines ». Ces cadeaux l’ont émue. « Cela m’a beaucoup fait plaisir et j’étais très contente », se souvient-elle. Malgré ce bonheur, elle fustige certaines dérives rien que pour faire plaisir, au prix d’énormes sacrifices.
Magatte Ba a reçu beaucoup de cadeaux des mains de la mère de sa bru qui a eu un enfant récemment. Cela remonte à deux mois, mais elle se souvient encore des présents et de la joie immense qu’elle a éprouvée. « Elle m’a donné cinq getzner, cinq tissus brodés, cinq tissus wax, cinq thioup, des bijoux en or et un million de FCfa », énumère l’ancienne secrétaire à la Direction de l’automatisation des fichiers. La femme de 70 ans a beaucoup apprécié le geste. « J’étais agréablement surprise par ce geste », dit-elle, le sourire aux lèvres.
La contre-dot
Pour le sociologue Souleymane Lô, le « yebbi » ou la contre-dot est une épreuve par laquelle la famille de la mariée doit nécessairement passer pour rétablir l’équilibre des relations dominant-dominé, donateur-receveur dans cette entreprise sociale qu’est le mariage.
Le « yebbi », selon le sociologue Souleymane Lô, peut être compris comme une réponse à la dot qui est censée, au Sénégal, être donnée par le mari à la belle-famille. Il parle même d’une « contre-dot » à la fois libre et obligatoire. « La dot, par son caractère obligatoire en nature comme en espèce, garde perpétuellement enfouie dans la mémoire de la famille qui la reçoit la personnalité de la famille qui la donne », estime-t-il. Ce qui constitue, d’après le chercheur, une forme de domination voire une prééminence psychologique et culturelle de l’une sur l’autre, laquelle, désormais, se retrouve dans l’obligation de rendre après avoir reçu. « Sous ce rapport, le « yebbi » ou la contre-dot est une épreuve par laquelle la famille de la mariée doit nécessairement passer pour rétablir l’équilibre des relations dominant-dominé, donateur-receveur dans cette entreprise sociale qu’est le mariage », soutient M. Lô.
Ce dernier souligne que c’est par le « yebbi » qu’il est conféré à la mariée le statut social dont elle est censée jouir au sein de sa belle-famille. « C’est le prix à payer pour qu’elle ait droit d’être citée avec le respect et la dignité que les autres (belles-sœurs, belles-mères, beaux-frères et beaux-pères) lui devront nonobstant sa conduite, fût-elle des meilleures au sein d’eux », dit-il.
« Neutraliser » la belle-famille.
Cette contre-dot, autrement dit « Téranga », à l’image de la dot, est, d’après lui, l’arme avec laquelle la famille de la mariée compte neutraliser la belle-famille en la condamnant à couvrir ses yeux, ses oreilles et sa bouche au prix du bonheur de la mariée et de son accomplissement. « Ce fait est non seulement un gage de réussite du mariage de la fille mais une soupape de sécurité pour sa famille », soutient-il.
Le sociologue Souleymane Lô affirme qu’il n’y a pas de dérives coupables, car le « yebbi » est à la hauteur de la dot. « Plus la dot est importante en nature comme en espèce, plus l’est obligatoirement la contre-dot », estime-t-il. Le « yebbi » est, selon lui, l’effet de sa cause, la dot. Mieux, puisqu’elle est, elle aussi, appelée à garder dans la mémoire de la belle famille la personnalité de la famille de la mariée, cette dernière a naturellement tendance à avoir, par cette occasion, le dessus sur l’autre en marquant son territoire et en exprimant la grandeur de la famille digne d’avoir acté le mariage. « Dans ce rapport, la « téranga » constitue une forme de domination vis-à-vis de l’autre qui, par l’importance de la dot, avait déjà pris le dessus. Alors, relever un défi en vaut toujours la chandelle pour le parieur, notamment la famille de la mariée ».
LES LEGISLATIVES 2022, ANTOINE DIOME FACE AUX PARTIS POLITIQUES VENDREDI
Dans le cadre des avis consultatifs, en vue de la fixation du montant de la caution pour les élections législatives du 31 juillet 2022 et en application des dispositions des articles L.175 et R.80 du Code électoral, une rencontre se tiendra le vendredi 25
Les élections législatives seront organisées au Sénégal, le 31 juillet 2022. Les autorités en charge de ces scrutins sont dans les préparatifs. Et, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome va rencontrer les partis politiques, ce vendredi, pour fixer la caution.
«Dans le cadre des avis consultatifs, en vue de la fixation du montant de la caution pour les élections législatives du 31 juillet 2022 et en application des dispositions des articles L.175 et R.80 du Code électoral, une rencontre se tiendra le vendredi 25 février 2022», informe un communiqué du ministère de l’Intérieur.
«Afin d’observer les mesures-barrières liées à la pandémie du coronavirus, chaque pôle ou coalition de partis politiques (majorité, opposition et non-aligné) aura trois (3) représentants. Les partis n’appartenant à aucun de ces pôles, de même que les entités regroupant des personnes indépendantes, sont priés de se faire représenter par une seule personne», ajoute le document.
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LA FRANCE AVAIT UN PLAN POUR RENVERSER LE GOUVERNEMENT MALIEN
Le Premier ministre malien Choguel Maïga a accordé un entretien exclusif à France 24 et RFI depuis Bamako. Selon lui, de "hautes autorités françaises" ont, dès 2012, tenté de diviser le Mali en alimentant les velléités autonomistes du nord du pays
Le Premier ministre malien Choguel Maïga a accordé un entretien exclusif à France 24 et RFI depuis Bamako. Selon lui, de "hautes autorités françaises" ont, dès 2012, tenté de diviser le Mali en alimentant les velléités autonomistes du nord du pays. Le Premier ministre estime "très clair" que Paris, par ses "manœuvres", et son "discours" qualifiant la junte au pouvoir d'illégitime, "préparait un plan" pour la renverser.
Le chef du gouvernement explique que les militaires maliens ont déjà réoccupé les bases libérées par les Français ces dernières semaines. "Nous nous sommes réorganisées", assure le Premier ministre. Interrogé à propos du groupe russe Wagner, il précise que le Mali travaille "avec des coopérants russes", dans le cadre d'un contrat signé avec Moscou. "Le mot Wagner, ce sont les Français qui le disent. Nous, on ne connaît pas de Wagner", affirme-t-il.
Choguel Maïga revendique plusieurs victoires contre les jihadistes sur le terrain : "On est allés au cœur du terrorisme pour détruire les bases et nous gagnons du terrain."
par Oumou Wane
QUAND MACKY SALL NOUS RASSEMBLE
Tous nos présidents aiment ou ont aimé le Sénégal passionnément et mettent tout leur cœur et leur force à son service, à notre service. C’est pourquoi il est émouvant de leur rendre hommage
Je pèse mes mots : ce discours du président de la République à l’occasion de l’inauguration du stade du Sénégal, désormais le stade Abdoulaye Wade était historique et infiniment émouvant à entendre pour l’enfant de la République que je suis.
D’aucuns pourront continuer à polémiquer sur le mérite du pape du Sopi à être honoré de la sorte, ce ne seront que vaines querelles d’ignorance et rancœurs d’arrière-garde.
Macky Sall l’a si bien dit, personne ne mérite plus que Wade le nom de ce stade. D’abord pour son parcours intellectuel, ensuite pour son parcours politique et enfin parce que simplement il a été président d’une République qui s’appelle le Sénégal. Mais ce qu’il ne nous dit pas, c’est qu’il aime profondément Wade, qu’il considère comme un grand Sénégalais et comme son deuxième père.
En tout cas, ce fut un bel événement que cette inauguration, sportif, mais aussi diplomatique et politique. Un rendez-vous qui nous rappelait l'importance de l'unité et de la paix dans notre pays. Hier soir l’émotion était forte, car je crois que tous les Sénégalais regardaient dans la même direction et croyaient en la sincérité de l’acte de leur président.
D’ailleurs, cet acte s’inscrit dans une continuité de tradition républicaine comme une « marque de reconnaissance », dans la lignée du stade Léopold-Sédar-Senghor ou encore du Centre international de conférence Abdou Diouf.
Tous nos présidents aiment ou ont aimé le Sénégal passionnément et mettent tout leur cœur et leur force à son service, à notre service. C’est pourquoi il est émouvant de leur rendre hommage. Si notre président Macky Sall a décidé d’honorer son prédécesseur et mentor en politique, de surcroit de son vivant, c’est avant tout une vraie reconnaissance d’un fils à son père, à sa personne qui en plus de nous céder un héritage politique inestimable, laissera désormais une trace architecturale indélébile dans notre histoire. C’est un symbole et une consécration, qui plus est, juste après la victoire des Lions à la coupe d’Afrique des Nations.
D’ailleurs, c’est encore Sadio Mané qui nous a fait vibrer hier soir.
Après avoir remporté la Can pour la première fois de l’histoire du Sénégal, l’enfant de Bambali a fait un beau geste pour apporter sa participation à l’inauguration du stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. Il a annoncé par la voix du président de la République et sous les ovations du public, offrir son Ballon d’Or au musée Pape Bouba Diop.
C’était donc un grand soir de fête et un grand jour dans l’histoire du football sénégalais que ce mardi 22/02/2022, qui marqua l’inauguration du stade Abdoulaye Wade. Ce stade servira désormais d’enceinte à tous les matchs de l’équipe nationale du Sénégal. Alors quel plus beau lieu pour réaliser le souhait d’Abdoulaye Wade qui appelait cette semaine tous les Sénégalais à unir leurs forces pour la réalisation d’autres rêves encore plus grands au profit exclusif du Sénégal et de l'Afrique.
Longue vie à Abdoulaye Wade et merci à Macky Sall pour avoir honoré notre cher pater !
par Jean Pierre Corréa
HABEMUS STADIUM
Macky a dû s’endormir satisfait d’avoir offert du rêve à des milliers de Sénégalais, en attendant que les enseignants en colère ne viennent nous rappeler à la réalité de vie compliquée d'une partie de notre jeunesse
« Je n’ai pas l’ambition d’être un monument ou un stade… J’ai l’ambition d’être dans le cœur des gens ». Fidel Castro
Rares sont les moments durant lesquels les Sénégalais partagent ferveur, unité et émotions, et il convient d’apprécier ce qui s’est passé ce mardi 22 février à Dakar, à l’aune d’un mois de février particulièrement disposé dans un parfait alignement des planètes porteuses de bonheurs. D’ailleurs, l’inauguration du stade du Sénégal, avait des parfums et des allures « d’Aftercan », et il aurait été étonnant, voire naïf, que l’on ne cherche pas à surfer sur cette vague porteuse de…popularité. Montrer à Paul Kagamé qu’il n'est pas le seul chef d’État africain à pouvoir se balader devant son peuple sans crainte des broncas et des huées, fut pour Macky Sall un plaisir de fin gourmet politique, qu’il ne s’est pas privé d’apprécier.
L’objet qui doit devenir l’écrin de nos nouvelles ambitions sportives nationales et qui doit y préserver tous leurs éclats comme autant d’exploits, a été dignement et fastueusement inauguré et dévoilé avec maestria au monde entier. Ne boudons pas notre plaisir, la fête fut belle. Elle fut populaire, participative et généreuse.
Malgré une organisation hésitante, et une animation parfois brouillonne à son entame, l’inauguration de ce joyau, ce mot n’est pas galvaudé, prit très vite de la hauteur et se mit à niveau de la présidentialité qu’exige un tel évènement offert au monde par notre pays, le Sénégal. Depuis l’OCI, le sommet de la Francophonie, et autres grandes rencontres, nous avons montré que nous savions faire et dérouler notre art du protocole. Et c’est un fort symbole que cette cérémonie ait été protocolairement dirigée et pour la dernière fois, par Cheikh Tidiane Sall, qui n’aura eu en 62 ans que 4 prédécesseurs à cette honorable et délicate fonction de chef du protocole. Les qualités d’hommes comme André Coulbary, Cissé Diarmeo, Cheikh Lèye et Bruno Diatta ont pu s’exprimer à travers les règles et coutumes d’un État stable politiquement, aux mœurs apaisées, gages de continuité institutionnelle, rareté sous nos latitudes africaines.
Le ballet des chefs d’États réglé comme sur du papier à musique, menant ceux-ci vers leur hôte, qui les a accueillis avec sourires et simplicité, avait une image positivement panafricaine. Georges Weah, du Libéria, le président de la République d’Allemagne Frank-Walter Steinmeier, de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, du Rwanda, Paul Kagamé, de la Gambie, Adama Barrow, de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embaló, mais aussi des dirigeants sportifs dont Gianni Infantino, président de la FIFA et Patrice Motsepe, président de la CAF, ont su par la satisfaction qui se lisait sur leurs visages, donner à cette inauguration un côté définitivement festif, en communion avec ces milliers de jeunes qui avaient répondu à l’invitation à en faire une fête et rempli le stade jusqu’à la gueule.
Ce n’est pas un hasard, s’il est revenu au président du Comité National Olympique et Sportif, Mamadou Diagna Ndiaye, de faire prendre à cette cérémonie la hauteur requise, délivrant avec éloquence et élégance, une allocution qui remit sport et valeurs olympiques au cœur de cette réalisation qui n’a rien de « pharaonique éléphant blanc ». Devant une affluence attentive, Diagna, comme son humilité permet de le nommer, déclara que : « l’excellence et l’exemplarité, voilà les deux boussoles qui sont au fondement de l’idéal du sport et de l’olympisme. C’est la raison pour laquelle je suis d’avis qu’en vérité ces valeurs de référence sont les véritables juges de paix, et en quelque sorte, les arbitres de nos élégances sportives ». Redonnant au sport toute sa mission, il dit aussi : « Lorsque j’entends dire que c’est l’ascenseur économique qui nourrit le social… je réponds que vous avez raison… mais je rajoute toujours que l’ascenseur sportif à l’avantage de permettre les deux », félicitant dans un sourire complice le président Macky Sall, en ces termes : « Assurément, si la mise en œuvre de réalisations sportives était une discipline, vous seriez médaillé olympique, monsieur le président de la République ».
Vint alors le tour des dirigeants sportifs, Gianni Infantino, président de la FIFA et Patrice Motsepe, président de la CAF de dire leurs joies et à l’instar du premier de faire monter les décibels, en vrai chauffeurs de salles, comme pour tester avec les Sénégalais, ce que devra être dans cette nouvelle enceinte, le niveau sonore nécessaire pour déstabiliser les Égyptiens le 29 mars prochain et envoyer nos Lions au Mondial du Qatar.
Le président de la République, Macky Sall, pouvait alors venir, presque en douzième Gaïndé, recueillir son plein de gloire et de satisfaction populaire en dévoilant son stade. Il remercia, bien entendu le pays maître d’œuvre, la Turquie et son président Erdogan, auquel il aurait pu suggérer quelques notions de RSE, pour que l’école élémentaire de Diamniadio 4 à Nguinth, à 3 kms du stade ne soit pas faite de paille, et perdue dans un insalubre terrain vague, ce que savent faire, politiquement incorrect de le signaler, des entités comme Orange, Total, Eiffage, ou la CSS à Richard Toll. Pour ce prix-là, on aurait pu le demander non ?
Puis vint le moment où il fut officiellement dévoilé le nom que portera ce bijou architectural : stade Abdoulaye Wade. De voir tout l’entourage du président applaudir le nom de celui qu’ils avaient copieusement traité de tous les noms d’oiseaux il y a juste 10 ans, rappelait aussi que nous aimons célébrer ceux que nous avons brûlés auparavant, comme donner à notre aéroport international, le nom de Blaise Diagne qui a toujours sa sépulture sur un trottoir de la corniche, à côté de laquelle des jeunes jouent au football, sous prétexte qu’il aurait pu être…franc-maçon.
Mais on ne va pas chipoter pour cela, comme on ne va pas se désoler du fait d’avoir nommé son épouse Marième Sall juste après avoir remercié ses hôtes présidents, et avant d’autres dirigeants institutionnels. Quel beau geste d’amour vraiment, qui témoignait juste de son bonheur d’être là en communion avec son peuple, peuple qui put savourer d’anciennes gloires du football, qui livrèrent un spectacle qui a même permis à Kalidou Fadiga de faire oublier ses acerbes critiques sur le travail d’Aliou Cissé, en étant le premier à secouer les filets du stade Abdoulaye Wade. Décidemment, tout faisait sens. Et le superbe spectacle de sons et lumières, de haute facture, qui vint couronner cette belle soirée démontre que, comme l’écrit le Docteur Oumar Diallo, « Le Sénégal n’est jamais aussi grand que lorsqu’il se donne en exemple au monde. Ce fut le cas le 22 février 2022 au stade Me Abdoulaye Wade ».
Habemus Stadium… Macky Sall a dû s’endormir en état de douce félicité, satisfait d’avoir offert du rêve à des milliers de Sénégalais, en attendant que les enseignants en colère, et les mauvais coucheurs ne viennent nous rappeler aux principes de réalité, et de vie compliquée pour une bonne partie de notre jeunesse, qu’on ne pourra pas toujours demander à Sadio Mané et à sa bande, de nous masquer. Le sevrage d’opium du peuple est par nature toujours difficile et par essence imprévisible.
POUR QUE L'AFRIQUE DE L'OUEST NE SOIT PAS LE THÉÂTRE D'UNE LUTTE ENTRE SUPERPUISSANCES
Nous exhortons les partenaires internationaux à rester vigilants et à se montrer fermes en cas de tentatives de prolongation sine die des transitions. Nous encourageons la CEDEAO à accélérer la réforme de l’institution - COMMUNIQUÉ D'OSIWA
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de la fondation Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) daté du 23 février, sur la situation politique en Afrique de l'Ouest.
"La Fondation Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) suit avec préoccupation la résurgence des tentatives de remise en cause de l’ordre constitutionnel, à travers une série de coups d’Etats en Afrique de l’Ouest, pendant que la situation sécuritaire dans le Sahel se dégrade de jour en jour. Même si les conditions de vie et la situation économique sont toujours largement insatisfaisantes pour une partie importante des citoyens Ouest Africains, les crises politiques remettent en question et fragilisent des acquis démocratiques chèrement obtenus durant des décennies de luttes, de résistances et de sacrifices par nos populations et nos États. Toutefois, il est important de noter que les aspirations non réalisées des citoyens en sont le fondement principal.
Au cours des 20 dernières années, la Fondation OSIWA a travaillé sans relâche à travers des campagnes et des initiatives de plaidoyer pour amener les dirigeants ouest-africains à rendre des comptes et à mettre en œuvre des politiques efficaces basées sur la justice, l’équité et le respect des droits de l’Homme. Nous avons dénoncé les abus de pouvoir sous toutes leurs formes. C’est devant l’incapacité de certains gouvernants à garantir la sécurité, à réaliser un progrès social, économique et environnemental significatif et équitable, et à assurer la bonne gestion des affaires publiques, qu’une nouvelle classe composée d’officiers d’élite semble vouloir s’arroger le droit de confisquer le pouvoir politique au nom d’une prétendue légitimité populaire. Ainsi, de nouvelles transitions politiques sont en train de prendre forme sans que l’on sache quelles en seront les issues. Ceci, constitue pour nous un autre cas d’abus et de prise illégale du pouvoir. Il est donc important que ceux qui sont préoccupés par le progrès de notre région se lèvent et appliquent les mêmes niveaux de contrôle et de redevabilité aux auteurs des coups d'État.
Tout en réaffirmant notre engagement à œuvrer pour le respect de démocraties vibrantes et redevables, la probité dans l’exercice du pouvoir, la bonne gouvernance et le respect des droits fondamentaux, nous condamnons toutes les formes de manipulation constitutionnelle et de coups d’Etats que nous avons connus dans la région. Les coups d’Etats, nonobstant la sincérité de leur motivation, marquent des ruptures inacceptables dans la vie démocratique avec d’énormes risques de déstabilisations et d’installation de crises cycliques, minant la sécurité et les perspectives des populations.
Nous constatons, comme toutes les parties prenantes au processus démocratique dans notre région, que de profondes mutations sont en cours dans les sociétés ouest africaines, avec, en toile de fond, une aspiration des citoyens pour plus de démocratie, de liberté et d’opportunités pour améliorer leurs conditions de vie. Nous espérons que les réformes initiées par la CEDEAO pour mieux réguler la vie démocratique et constitutionnelle dans la région, contribueront au respect des normes et principes démocratiques, à une protection effective des populations contre le terrorisme et le banditisme, à des choix de gouvernance gages d’un progrès économique et social et, à l’inclusion des minorités et groupes vulnérables à la vie politique.
Nous réfutons toute tentative visant à faire de notre région le champ de confrontation entre forces étrangères. Notre souhait est de voir la solidarité africaine être plus effective envers notre région qui est confrontée depuis près d’une décennie à une crise humanitaire.
Nous appelons la communauté internationale, l’Union Africaine, la CEDEAO et les chefs des Etats et gouvernements des pays membres, les autorités des transitions, les partis politiques et les organisations de la société civile, chacun en ce qui le concerne, à œuvrer pour une transition courte, inclusive et efficace au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. Nous les encourageons également à privilégier le dialogue constructif et l’implication des acteurs de la société civile dans l’intérêt supérieur de nos populations et de nos états. Nous reconnaissons les difficultés qui peuvent exister. Cependant, la rupture de l’ordre constitutionnel et l’isolement de ces pays ne sauraient être aucunement des solutions.
Sur la situation en Guinée Bissau, nous invitons l’ensemble des acteurs institutionnels, la société civile, la population et les amis de la Guinée Bissau à œuvrer au renforcement et à la préservation de l’ordre constitutionnel dans le pays.
Aux partenaires internationaux
Nous exhortons les partenaires internationaux à rester vigilants et à se montrer fermes en cas de tentatives de prolongation sine die des transitions, d’intimidations et de violences contre la société civile et les partis politiques et, de non-respect de la limitation des mandats. En outre, les solutions de sortie de crise doivent être basées sur des initiatives locales qui seraient plus efficaces et plus adaptées.
A la CEDEAO
Nous encourageons la CEDEAO à privilégier le dialogue dans la résolution des crises en cours, à apporter une assistance technique aux transitions et, à accélérer la réforme de l’institution et de son protocole additionnel sur la démocratie et la gouvernance.
Aux autorités de transition
Nous invitons les autorités des transitions à créer les conditions pour une réforme profonde des constitutions, des lois et des institutions en vue de l’organisation rapide des élections de fin de transition. Elles doivent en outre garantir la participation libre et effective de la société civile et des partis politique à la vie démocratique.
Aux organisations de la société civile
Nous prions les organisations de la société civile de continuer à jouer pleinement leur rôle de veille, d’alerte, d’information et de mobilisation afin d’éviter d’autres abus et des tendances autoritaires pendant cette période de transition. Elles doivent aussi rester vigilantes afin que celle-ci ne soit pas une opportunité de redistribution des cartes entre des superpuissances."
The Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) is following with concern the resurgence of attempts to undermine the constitutional order through a series of coups in West Africa, while the security situation in the Sahel is deteriorating by the day. Even though living conditions and the economic situation are still largely unsatisfactory for a significant number of West African citizens, political crises are challenging and undermining the democratic gains dearly won during decades of struggle, resistance and sacrifice by our populations and our States. However, it is important to note that the unfulfilled aspirations of citizens are the main reason for this.
For the past 20 years, the OSIWA Foundation has worked tirelessly through campaigns and advocacy initiatives to hold West African leaders accountable and implement effective policies based on justice, equity and respect for human rights. We have denounced the abuse of power in all its forms. It is in the face of the inability of some rulers to guarantee security, to achieve meaningful and equitable social, economic and environmental progress, and to ensure good governance, that a new class of elite officers seems to want to arrogate to themselves the right to seize political power in the name of so-called popular legitimacy. Thus, new political transitions are taking shape without knowing what the outcome will be. This, for us, constitutes another case of abuse and illegal seizure of power. It is therefore important that those who are concerned about the progress of our region stand up and apply the same levels of control and accountability to the perpetrators of coups.
While reaffirming our commitment to work for vibrant and accountable democracies, probity in the exercise of power, good governance and respect for fundamental rights, we condemn all forms of constitutional manipulation and coups that we have experienced in the region. Military coups, regardless of the sincerity of their motivation, mark unacceptable breaks in democratic life with enormous risks of destabilization and the installation of cyclical crises, undermining the security and prospects of the people.
We note, as do all stakeholders in the democratic process in our region, that profound changes are underway in West African societies, against the backdrop of citizens’ aspirations for more democracy, freedom and opportunities to improve their living conditions. We hope that the reforms initiated by ECOWAS to better regulate democratic and constitutional life in the region will contribute to uphold democratic norms and principles, the effective protection of the population against terrorism and banditry, governance choices that will ensure economic and social progress and the inclusion of minorities and vulnerable groups in political life.
We reject any attempt to turn our region into a battleground for foreign forces. Our wish is to see African solidarity be more effective towards our region which has been facing a humanitarian crisis for almost a decade.
We call on the international community, the African Union, ECOWAS and the heads of state and government of member countries, the transitional authorities, political parties and civil society organizations, each in its own right, to work for a short, inclusive and effective transition in Burkina Faso, Guinea and Mali. We also encourage them to give priority to constructive dialogue and the involvement of civil society actors in the best interests of our populations and our states. We recognize the difficulties that may exist. However, the disruption of the constitutional order and the isolation of these countries can in no way be solutions.
Regarding the situation in Guinea Bissau, we invite all institutional actors, civil society, the population and friends of Guinea Bissau to work for the strengthening and preservation of the constitutional order in the country.
To Our International Partners
We urge international partners to remain vigilant and firm in the face of attempts to extend transitions sine die, intimidation and violence against civil society and political parties, and failure to respect term limits. In addition, solutions to end the crisis must be based on local initiatives that would be more effective and appropriate.
To ECOWAS
We encourage ECOWAS to give priority to dialogue in the resolution of ongoing crises, to provide technical assistance to the transitions and to accelerate the reform of the institution and its additional protocol on democracy and governance.
To the Transitional Authorities.
We call on the transitional authorities to create the conditions for a thorough reform of the constitutions, laws, and institutions with a view to the rapid organization of elections at the end of the transition. They must also guarantee the free and effective participation of civil society and political parties in democratic life.
To Civil Society Organizations
We urge civil society organizations to continue to play their role of monitoring, alerting, informing and mobilizing in order to avoid further abuses and authoritarian tendencies during this transition period. They must also remain vigilant so that this transition does not become an opportunity to redistribute the cards between superpowers.