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19 juin 2025
OUMAR YOUM ENTRE EN RÉBELLION CONTRE MACKY SALL ET L’APR
L’ex-directeur de cabinet du président de la République indiquait récemment, fermement, sa position de neutralité par rapport à la liste départementale présentée par la majorité présidentielle et dirigée par Saliou Samb
Limogé du gouvernement où il occupait le moelleux fauteuil de ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement en novembre 2020, Oumar Youm est entré en rébellion contre sa formation politique.
Dans une interview accordée à une radio locale, l’ex-directeur de cabinet du président de la République indiquait déjà fermement sa position de neutralité par rapport à la liste départementale présentée par la majorité présidentielle et dirigée par Saliou Samb, le directeur général de la Société des infrastructures et de réparation navale (SIRN).
Selon certains acteurs politiques interpellés sur cette position affichée de l’ancien ministre, tout serait parti des investitures sur les listes départementales de Mbour. «Me Oumar Youm nous a fait comprendre clairement qu’il ne voterait pas pour une liste où figurerait l’un de ses rivaux dans la commune de Thiadiaye en l’occurrence Babacar Pascal Diome. Un cadre du parti qu’il a écarté de sa liste communale avec d’autres dignes fils de Thiadiaye qui pouvaient jouer les premiers rôles pour la majorité présidentielle», confient nos interlocuteurs.
En effet, dans la commune de Thiadiaye, comme dans beaucoup d’autres à travers le pays, verra s’affronter le 23 janvier prochain des listes concurrentes toutes issues de l’Alliance pour la République (APR). Il y en aura plus précisément trois.
Outre la liste officielle de Benno Bokk Yakaar dirigée par Oumar Youm, deux autres listes sont constituées par d’éminents membres de l’Apr qui avaient activement participé à la récupération du département alors entre les mains de feu Ousmane Tanor Dieng du Parti socialiste. Il s’agit donc de l’inspecteur des Impôts et Domaines Babacar Pascal Diome, de l’ancien conseiller technique à la Primature, Demba Gaye, fils d’un des plus grands dignitaires du département, le défunt transporteur Ndiol Gaye, et homonyme du député-maire Demba Diop. «Ces cadres émérites de Thiadiaye ont été laissés en rade dans la confection des listes communales de la majorité présidentielle», regrettent nos interlocuteurs.
Toujours est-il que des partisans de Oumar Youm ont accueilli avec des invectives, ce lundi, aux environs de 18h, une forte délégation des listes départementales amenées par Saliou Samb. Le cortège fort d’une quarantaine de véhicules et d’un bus n’a même pas eu le temps de débarquer les militants au foyer des jeunes qu’il était pris à parti par les hommes de l’ancien ministre Oumar Youm armés jusqu’aux dents. Saliou Samb, qui a demandé à ses hommes de rester dans les véhicules a aussitôt joint au téléphone Mahmout Saleh, le ministre d’État directeur de cabinet du président de la République, pour l’informer de la situation.
Saleh aurait câblé, à son tour, le président de la République pour le mettre au courant de la situation avant d’intimer à la délégation de rebrousser chemin et d’éviter toute confrontation. Comme pour laver l’affront, le maire de Sandiara, Serigne Guèye Diop, a convié, le lendemain mardi, en grande pompe, Saliou Samb et les candidats qui figurent sur les listes départementales qu’il dirige. Une mobilisation exceptionnelle qui a duré jusque tard dans la nuit avec des mets gargantuesques. Interpellé sur ce qui s’est passé à Thiadiaye, Saliou Samb, la tête de liste majoritaire de Benno Bokk Yaakar (BBY) dans le département a soutenu que sa mission «consiste à rassembler la famille de son excellence le Président Macky Sall dans le département de Mbour autour de l’essentiel. Rien d’autre n’est important. Nous sommes une famille, nous nous devons d’être solidaires et mon rôle est celui d’un rassembleur. Nous ne laisserons personne sur le bord de la route. Unis nous vaincrons. L’union de la famille présidentielle est notre credo et notre seul objectif quelles que soient les difficultés rencontrées». Aujourd’hui, les militants de Benno Bokk Yakaar s’interrogent sur l’avenir du maire de Thiadiaye dans la majorité présidentielle avec cette énième défiance.
Nos tentatives de joindre le maire de Thiadiaye et ancien ministre des Infrastructures sont toutes restées vaines. Il n’a répondu ni à nos appels ni à nos messages.
IBRAHIMA KANE DE OSIWA DÉMOLIT LE SYSTÈME JUDICIAIRE SÉNÉGALAIS
Non-respect de la dignité humaine, insuffisance de magistrats, d’avocats et de greffiers, manque d’indépendance
Chargé de programme Open Society Initiative for eastern Africa (OSIWA), Me Ibrahima Kane a fait un sévère réquisitoire contre le système judiciaire sénégalais. Profitant d’un panel organisé par le WARC sur le thème : ‘’Situation de l’état postcolonial: exemple du Sahel et de la Corne de l’Afrique’’, il a mis en exergue les tares qui gangrènent le système judiciaire du pays.
La déliquescence et la fragilité de la sécurité dans le Sahel sont dues à plusieurs facteurs dont la faillite de la gouvernance judiciaire dans les pays de cette partie de l’Afrique. A commencer par le Sénégal, si l’on en croit les propos du chargé de programme d’OSIWA, Ibrahima Kane.
Prenant part à un panel sur cette problématique sécuritaire dans le Sahel, le juriste a été sans concession sur la situation du système judiciaire sénégalais. ‘’Aujourd’hui au Sénégal, d’après la Lettre de politique sectorielle de la Justice qui date de 2018, on avait en 2017 484 juges pour 16 millions d’habitants alors que la demande de juge à cette époque était de 1 350 juges. On a 333 greffiers alors que la demande est de 2710. Si l’on considère le nombre de juges qui sont actuellement en activité, d’ici 2035, 46% de ces juges iront à la retraite, 40% des greffiers iront à la retraite alors que le taux de recrutement des juges est à un niveau tellement bas’’, s’insurge l’un des fondateurs de la Rencontre Africaine des Droits de l’Homme (RADHO) non sans ajouter que pour ce qui est des avocats, le Sénégal a moins de 400 avocats pour tout le territoire. Or, renseigne-t-il, depuis la réforme du règlement de l’UEMOA, il est interdit d’arrêter une personne dans n’importe quel commissariat de police sans la présence de son avocat. ‘’Ou tous les actes qui seront posés par l’officier de police judiciaire sont des actes nuls, sans la présence de l’avocat’’, renchérit l’ancien avocat senior en charge du programme Afrique chez INTERIGHTS avant de constater : ‘’Aujourd’hui, c’est vous dire combien d’actes sont nuls !‘’
«LES JUGES AU SENEGAL SONT MAL FORMES»
Soulignant dans la foulée et pour montrer le désert qu’il y a dans les régions, que 363 avocats sont basés dans la région de Dakar. De son avis, le Sénégal n’a pas de système judiciaire. En plus, renseigne-t-il, sur tout le territoire, il y a 55 huissiers de justice et 51 notaires. ‘’Tout cela vous donne une idée de l’état de décrépitude dans lequel le système judiciaire se trouve. Et tout ça contribue à faire en sorte que le système judiciaire soit le parent pauvre du système politique que nous avons et que le système judiciaire arrive à être manipulé par les Etats. Car les juges sont très mal formés malgré l’existence de centres de formation judiciaire ; ils sont mal payés même si depuis Abdoulaye Wade, il y a eu quelques efforts qui ont été faits’’, déplore Me Kane.
Devant un public composé d’éminents universitaires comme Souleymane Bachir Diagne, Mamadou Diouf, Penda Mbow ou encore Pr Babacar Fall Baker, Me Ibrahima Kane soutient aussi : ‘’Si vous ajoutez à cela le fait que le système judiciaire soit adossé à un système pénitentiaire qui n’a qu’une capacité de 3 815 lits alors qu’au moment où je vous parle il y a plus 10 mille personnes qui sont incarcérées dans les prisons du Sénégal, cela vous donne une idée du respect de la vie et de la dignité des hommes dans le pays.’’ Une justice pareille, selon lui, ne peut pas aider un Etat à se consolider, ne peut pas aider à garantir la stabilité des institutions. D’autant que, affirme-t-il pour le déplorer aussi, il y a le problème des choix des personnes à la Cour suprême. ‘’L’Etat a décidé que la quasi-totalité des juges suprêmes qui sont parmi les plus âgés peuvent rester au poste pendant 3 ans. Mais si on te change de poste après tes 65 ans, tu vas automatiquement à la retraite .Et ça crée des problèmes sur la question de l’indépendance de la justice et sur l’impartialité du juge’’, s’insurge-t-il. Par ailleurs et revenant sur le thème, Me Kane trouve que le Sahel est une région où la dignité humaine n’est pas du tout respectée. ‘’Vous prenez de la Mauritanie jusqu’au Darfour, ce sont des sociétés totalement inégalitaires où la grande majorité de la population vit sous une forme d’esclavage qui ne dit pas son nom : Le Mali, le Niger, le Tchad et dans une moindre mesure le Soudan. Quelqu’un comme Koufa, qui s’est soulevé au centre du Mali, est un esclave peul. La plupart des dirigeants de l’Azawad au Nord en pays Touareg, ce sont des esclaves’’, estime celui qui a collaboré étroitement avec la Commission Africaine desDroits de l’Homme et des Peuples, la Commission de l’Union africaine.
Revue de presse Thiès Info du 06 Janvier 2022 par Fall Damel
CRIMINALISATION DE L’HOMOSEXUALITE AU SENEGAL, 11 DÉPUTÉS DÉCHIRENT LA PROPOSITION DE LOI
Un niet catégorique, c’est ce que le bureau de l’Assemblée nationale a servi aux treize parlementaires qui avaient introduit un projet de loi portant modification de l’article 319 du code pénal qui stipule en son alinéa 3 :
Déposée le 22 décembre dernier par treize députés, la proposition de la loi criminalisant l’homosexualité au Sénégal a été rejetée hier par le bureau de l’Assemblée nationale. Selon Aymérou Gningue, ce sont des politiciens qui sont derrière cette proposition qui, souligne-t-il au passage, est très bien faite mais constitue un commentaire détaillé d’actes contre-nature. Par conséquent, il estime que poursuivre la procédure serait fléchir à une pression venant de l’extérieur.
Un niet catégorique, c’est ce que le bureau de l’Assemblée nationale a servi aux treize parlementaires qui avaient introduit un projet de loi portant modification de l’article 319 du code pénal qui stipule en son alinéa 3 : « Sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100 000 à 1 500 000 francs quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe. Si l’acte a été commis avec un mineur de 21 ans, le maximum de la peine sera toujours prononcé ». Mais en statuant hier pour examiner la question de la recevabilité de la proposition de cette loi dirigée par le député Mamadou Lamine Diallo, Aymérou Gningue et ses collègues ont jugé irrecevable et inopportune toute modification du code pénal, notamment l’article 319.
Exposant les motifs de ce rejet, les membres du bureau de l’Assemblée soutiennent qu’il y a des politiciens qui sont derrière cette proposition. Même s’ils estiment qu’elle est très bien faite, les 10 députés qui ont voté non à cette proposition de loi restent persuadés qu’elle constitue un commentaire détaillé d’actes contre-nature.
Par conséquent, ils estiment que poursuivre la procédure serait fléchir à une pression extérieure. « Tous les Sénégalais connaissent la position définie et affirmée, en plusieurs occasions, et plus particulièrement lors de rencontres avec des Chefs d’Etat étrangers, par le président de la République, Monsieur Macky Sall. Cette position est claire, elle est pertinente et elle engage tout le peuple sénégalais s’opposant à toute forme de dépénalisation et de légalisation de l’homosexualité, qui est punie sévèrement par le Code pénal sénégalais ; il en est de même en ce qui concerne tous les actes contre-nature et des attentats à la pudeur », renseignent les parlementaires. Poursuivant, ils révèlent que les députés, chacun en ce qui le concerne, ont donné leur avis motivé sur l’opportunité d’un nouveau texte de nature législative, tendant à modifier ou à élargir les dispositions qui existent déjà dans la loi n°65- 60 du 21 juillet 1965 (loi qui a été modifiée par la loi n°66-16 du 1er février 1966 modifié).In fine, le Bureau de l’Assemblée nationale, conformément aux prérogatives qui lui sont dévolues, a décidé de déclarer irrecevable cette proposition de loi.
Pour la petite histoire, le mercredi 22 décembre, le collectif And Samm Jikko Yi, fondé notamment par l’ONG islamique Jamra, a remis à un groupe de députés une proposition de loi dont l’objectif est de durcir les peines punissant l’homosexualité au Sénégal.
Treize députés se sont alors approprié le combat, dont Mamadou Lamine Diallo, Cheikh Bamba Dièye, Aliou Souaré, Moustapha Diop entre autres députés de l’opposition parlementaire. L’objectif étant pour eux de lutter contre toute perversion dans l’espace public. En effet, ils ont proposé l’augmentation de la peine de cinq à dix ans ferme ainsi qu’une amende d’un à 5 millions de FCFA (environ 7 600 euros) sans possibilité d’accorder des circonstances atténuantes à quiconque aura été reconnu coupable d’actes contrenature.
CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION DE L’ARACHIDE, MACKY SALL SUSPEND LA TAXE À L’EXPORTATION
Les exportateurs d’arachide ont reçu leur cadeau de fin d’année de la part du Président Macky Sall, lors du conseil des ministres d’hier.
Les exportateurs d’arachide ont reçu leur cadeau de fin d’année de la part du Président Macky Sall, lors du conseil des ministres d’hier. Ce dernier a suspendu la taxe à l’exportation du produit. «Dans le souci d’augmenter, de façon notable, les revenus des producteurs dans le monde rural, le Chef de l’Etat a décidé de suspendre la taxe à l’exportation sur l’arachide », informe le communiqué parlant de la rencontre entre le locataire du Palais et son gouvernement.
Selon le document, Macky Sall a également insisté sur l’accélération de la mise en œuvre du programme spécial de désenclavement. A ce sujet, il a demandé au ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement d’intensifier en 2022 l’exécution de ce programme et d’accélérer les processus de réhabilitation de la route Sénoba-Ziguinchor, de reconstruction des ponts de Tobor, Emile Badiane et Baïla, et de procéder à l’ouverture et à la mise en service du Pont à péage de Foundiougne. Le président de la République a aussi évoqué la préservation des Ecosystèmes du littoral. Sur ce point, il a rappelé « l’urgence de la protection de la zone des Niayes et demande aux ministres de l’Environnement et du Développement durable, des Mines et de la Géologie, des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires et de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, d’entreprendre des actions allant dans le sens de préserver les dunes de sable dont l’exploitation abusive par des entreprises privées, notamment dans les zones de Diogo et de Bambilor, entraîne une dégradation continue de l’écosystème du littoral ».
Invitant le gouvernement à renforcer le développement de l’industrie culturelle au Sénégal afin de valoriser le potentiel créatif des artistes, il a expliqué la place primordiale qu’il accorde à la jeunesse, qui demeure une priorité majeure en termes d’éducation, de formation, d’emploi et d’insertion par l’entrepreneuriat. Ainsi, il a insisté sur l’impulsion notable et la coordination optimale des actions gouvernementales liées au programme « Xëyu Ndaw Yi », soutenu par l’exécution des projets innovants de promotion de la citoyenneté avec la réception en 2022 des premières « Maisons de la Jeunesse et de la Citoyenneté ».
MACKY SALL DONNE UN COUP DE POUCE À MATAR BA
Inauguration de la grande mosquée de Fatick à quelques jours des locales
Le chef de l’état sera aujourd’hui l’hôte de la ville de Fatick où il séjournera pendant deux jours. Le président Macky Sall compte inaugurer ce vendredi la grande mosquée de la localité située au boulevard qui porte son nom. En réalité, l’inauguration de cet édifice religieux n’est qu’un prétexte pour voler au secours de Matar Ba, candidat de Benno Bokk yaakar (BBy), menacé par de nombreuses listes parallèles.
La Grande Mosquée de Fatick sera inaugurée demain après la prière de quatorze heures. Le chef de l’Etat, non moins maire honoraire de la cité de Mame Mindiss, va présider l’évènement. Cette inauguration est attendue depuis longtemps par les fidèles musulmans de la localité. L’attente a été tellement longue que beaucoup d’entre eux avaient perdu espoir quant à l’ouverture du lieu de culte.
En effet, l’infrastructure, située sur le boulevard qui porte le nom du président de la République, fait partie des chantiers de Fatick 2005 issus d’un programme spécial que l’Etat du Sénégal avait mis en place pour permettre à la région de renforcer et de moderniser ses infrastructures. Parmi les édifices qui devaient être construits, on peut relever : la Grande Mosquée, la place publique les berges du Sine, l’hôtel royal Malango, l’hôtel de ville, l’inspection régionale du travail et de sécurité sociale, le lycée technique, la gouvernance, le boulevard du défilé aujourd’hui baptisé Boulevard Macky Sall, l’abattoir, le centre régional d’enseignement technique féminin...
Et tous ces chantiers ont accusé un grand retard par rapport aux délais d’exécution. Sans nul doute, aux yeux de beaucoup de Fatickois, l’inauguration de la Grande Mosquée est une manière pour le Président Macky Sall de donner un coup de pouce au maire sortant Matar Ba. Celui-ci est contesté par ses propres frères de parti. Le Président Sall pourrait ainsi profiter de son séjour à Fatick pour rapprocher les différentes parties et concilier sa famille politique. Surtout que les problèmes entre les différents leaders dans cette circonscription pourraient bien faire perdre les élections à la mouvance présidentielle dans cette ville considérée comme le bastion du leader de l’Alliance pour la République (Apr).
En effet, de hauts responsables de la formation marron-beige n’hésitent pas à manifester publiquement leur désaccord sur le choix porté sur l’actuel ministre des Sports et maire de Fatick, Matar Ba, pour conduire la liste de la coalition Benno Bokk Yaakaar dans la localité. Son investiture a favorisé la création de listes parallèles par des membres de la mouvance présidentielle. Une dizaine de listes est ainsi enregistrée dans la commune pour les élections locales de 2022. Parmi ces listes, quatre sont dirigées par des responsables de l’APR.
Dans cette bataille pour le contrôle de la mairie, la coalition «And Nawlé» pilotée par les PCA de l’Ancar Mamadou Camara et celui d’Aprosi Sémou Diouf risque de faire mal, si les angles ne sont pas arrondis.
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REVUE DE PRESSE
Revue de Presse (Wolof) Rfm du Jeudi 06 Janvier 2022
Revue de Presse (Wolof) Rfm du Jeudi 06 Janvier 2022 Par El Hadji Assane Gueye
UNE PRODUCTION HORTICOLE RECORD QUI A COUVERT LE MARCHÉ NATIONAL PENDANT 10 MOIS
Cette année, le Sénégal a connu une production horticole record. Pour les trois spéculations phares, il a été enregistré plus de 400 000 tonnes d’oignons, 120 000 tonnes de pommes de terre et 25 000 tonnes de carottes
Cette année, le Sénégal a connu une production horticole record. Pour les trois spéculations phares, il a été enregistré plus de 400 000 tonnes d’oignons, 120 000 tonnes de pommes de terre et 25 000 tonnes de carottes, qui ont couvert le marché pendant 10 mois. Ces statistiques ont été données hier à Thiès, à l’occasion de l’atelier bilan de la campagne de commercialisation horticole 2021/2022.
Les chiffres fournis hier à Thiès, à l’occasion de l’atelier bilan de la campagne de commercialisation horticole 2021/2022, laissent apparaître une production horticole record au Sénégal. Lors de cette rencontre organisée par l’Agence de Régulation des Marchés (ARM), Samba Ndao, Secrétaire Général du Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises, a souligné que le pays a connu une production de plus de 400 000 tonnes d’oignons, 120 000 tonnes de pommes de terre, 25 000 tonnes de carottes. Ce qui représente les trois produits phares qui font l’objet d’une régulation systématique et qui ont ainsi couvert le marché national pendant plus de 10 mois pour la pomme de terre, 9 mois pour l’oignon.
Selon lui, il s’agit là d’un bilan satisfaisant, même s’il y a eu des contraintes notées au niveau de la production. Pour lesdites contraintes, il cite la problématique de la conservation et du stockage des produits. Mais, poursuit-il, des stratégies sont développées par le Ministère du Commerce à travers l’ARM, pour prendre en charge cette contrainte. C’est à travers un vaste programme de mise en place d’infrastructures de stockage, et tous les prérequis sont en train d’être installés afin que ce programme puisse commencer les réalisations avec cette année 2022, avec le soutien consenti par le gouvernement, par un financement important. Au-delà de ce programme, dit-il, des opérateurs privés sont également prêts à mettre en place des infrastructures de stockage.
Avec ces initiatives jumelées, il espère que ce goulot d’étranglement, qui a longtemps plombé le développement de la production horticole au Sénégal ne sera plus qu’un mauvais souvenir. A côté de ces démarches pour améliorer la situation horticole, il note que le Ministère du Commerce a inscrit sur les tablettes d’autres programmes comme « la connectivité des marchés et la mise en relation d’affaires, ce qui permet d’accéder aux grandes surfaces, mais aussi de faire des échanges inter régions par rapport à la disponibilité de chaque région. Nous avons également initié le programme de marché à terme qui englobe toutes ces initiatives-là, sans compter la mise en place des coopératives. Ceci pour trouver une solution à la commercialisation».
Mais pour lui, le règlement définitif du problème de stockage reste la piste prioritaire, pour résoudre l’équation de la commercialisation, surtout par rapport à la disponibilité du produit. Il ajoute : « Il y a une période où tous les producteurs mettent en même temps leurs produits sur le marché. Dans ce cas, la voie de la conservation est plus indiquée pour aller ensuite vers une bonne régulation. Parce que si tous les produits arrivent en même temps, l’offre étant beaucoup plus supérieure à la demande, naturellement il y a une chute des prix. Ce qu’il faut faire, c’est avoir des magasins de stockage pour pouvoir conserver ces produits et les mettre sur le marché, selon les besoins. »
Selon lui, l’autre piste, c’est d’aller vers la transformation de ces produits, une bonne manière aussi de commercialiser ces productions et évidemment d’exporter le surplus. Momath Cissé vice-président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), estime qu’au-delà de tous ces efforts, il est temps que les laboratoires s’investissent pour certifier ce que les populations consomment, surtout les limites maximales de résidus (Lmr) de pesticides.
Pour lui, l’Europe est parvenue à résoudre cette question en étant stricte sur ses limites. Il est important à ses yeux d’avoir un regard sur la production des Niayes et de la vallée, en ce qui concerne l’oignon ou la pomme de terre, pour une visibilité sur ce qui est consommé dans les plats. « Sur les prix, on a toujours remarqué que même si les prix baissent au niveau des producteurs, ils flambent à la boutique. Il va falloir apporter des correctifs, en prenant par exemple un arrêté qui encadre les prix en cas de besoin. Ceci est important, il n’est pas question qu’au niveau de l’ARM, l’équidistance qui doit être observée se penche du côté du commerçant au détriment du consommateur », s’est-il désolé.
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Les parutions de ce jeudi 6 janvier reprises par Baba Ndiaye sur Iradio et ITV
Le CNG valide la première chute de Balla Gaye II
Non content de la décision de l’arbitre qui l’avait déclaré vainqueur «par avertissements» lors de son combat contre Balla Gaye II, Bombardier avait introduit un recours auprès du Comité national de Gestion de la Lutte (CNG), affirmant qu’il a battu le «Lion» de Guédiawaye au sein de l’arène. Ainsi, l’organe chargé de gérer la lutte avec frappe a statué sur la question hier, en infirmant la décision de l’arbitre. D’après le CNG, le visionnage des vidéos du combat montre nettement que la chute du lutteur a débuté dans l’aire de combat. Par conséquent, il proclame la victoire du B52 de Mbour sur Balla Gaye II qui est tombé sur le côté.
La victoire du B52 fêtée à Mbour
Infligeant à Balla Gaye2 une deuxième défaite pour autant de confrontations, le B52 a été accueilli par une foule en liesse à Mbour. Serigne Dia alias Bombardier a réservé sa première sortie hier à la commune de Malicounda. Les supporters qui étaient contents que leur lutteur ait renoué avec la victoire ont organisé une caravane allant du rond-point du croisement Malicounda au chef-lieu de la commune. Touché par cette forte mobilisation, le B52 a tenu à les remercier. «Je remercie les Mbourois de cette mobilisation exceptionnelle qu’ils m’ont réservée. Le maire de la commune de Malicounda, Maguette Sène, m’a apporté un soutien particulier. J’avais promis de lui réserver ma première sortie après la victoire, je ne pouvais faire autrement. Je remercie les habitants de la commune de Malicounda et son maire», s’est réjoui Bombardier. Pour sa part, le maire de Malicounda Maguette Sène se dit honoré par la visite de courtoisie de son hôte. «B52 est le porte-étendard de la lutte dans le département de Mbour. Bombardier est un lutteur courageux qui a hissé le département à un niveau élevé. Il faut être courageux pour aller à Dakar trouver des lutteurs et les battre dans leur fief. Nous disons à Bombardier qu’il doit être notre voisin», a lancé le premier magistrat de la commune de Malicounda et candidat à sa succession.
Arrestation de conducteurs de mototaxis
L’interdiction des mototaxis dans la région de Dakar a révolté ces jeunes transporteurs. Une centaine de mototaxis ont défilé sur l’autoroute en guise de protestation à la décision du gouverneur de Dakar. Une manifestation de ces jeunes transporteurs a été notée aussi à Colobane. Certains se sont rendus devant les locaux du groupe Walfadjri pour dénoncer la mesure. Mais les policiers de Dieuppeul qui les épiaient en ont interpellé 04. Ils voulaient faire une déclaration à la presse après leur caravane dans les artères de la capitale. Mais les policiers surveillent les alentours du Groupe Walfadjri.
520 nouveaux cas de covid-19 enregistrés
Les populations ont intérêt à respecter scrupuleusement les gestes barrières édictés par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Ces derniers jours, les nouvelles contaminations liées à la maladie ne cessent d’augmenter. Sur 2 398 tests réalisés hier, 520 cas ont été déclarés positifs, soit un taux de positivité de 21,68%. Ces derniers sont composés de 31 cas contacts, 03 cas importés enregistrés au niveau de l’AIBD et 486 cas issus de la transmission communautaire. Les cas communautaires de ce mercredi sont répartis entre les départements de Dakar 299, Pikine 21, Guédiawaye 21, Rufisque 14 et Keur Massar 12. Dans les autres régions du Sénégal, 36 cas ont été signalés à Kaolack, 20 à Mbour, 14 à Saint-Louis, 12 à Thiès, 12 à Ndoffane, 07 à Diourbel, 07 à Diouloulou, 03 à Kolda, 02 à Ziguinchor, 01 à Fatick, 01 à Touba, 01 à Oussouye, 01 à Tivaouane, 01 à Khombole et 01 à Pout. Si 172 patients sont déclarés guéris, 05 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Selon les autorités sanitaires, 01 décès causé par le virus a été enregistré ce mardi 04 janvier 2022. Depuis le 02 mars 2020, 76 753 cas de covid-19 ont été décelés sur l’étendue du territoire national dont 73 202 guéris. Le Sénégal compte actuellement 1 892 décès et 1 658 patients sous traitement. S’agissant de la campagne de vaccination, 659 personnes ont été vaccinées le mardi 04 janvier 2022, portant le nombre total à 1 366 767.
Vol à l’arraché à Saly
Les vols à l’arraché étaient devenus des faits courants dans la commune de Saly. La police et la gendarmerie ont mutualisé leurs forces pour mettre fin à ce phénomène qui est en train de ternir l’image de la station balnéaire de la Petite Côte. Ainsi les forces de l’ordre ont accentué les contrôles des motos sur les axes routiers. C’est dans ces circonstances que la brigade de recherches de la gendarmerie de Saly a mis la main sur Bassirou Diop. Ce présumé voleur, sur sa moto, avait arraché le sac d’une dame avant de disparaître. La victime va ameuter les passants qui se sont mis à ses trousses. Roulant à vive allure, Bassirou Diop dérape et tombe avec la moto. Il l’abandonne sur les lieux avant de prendre ses jambes au cou. Il s’en est suivi une course-poursuite. Mais le voleur sera rattrapé et arrêté. Il est donc conduit à la brigade de recherches de la gendarmerie de Saly. Face au feu roulant des questions des enquêteurs, il avoue son forfait. Très chanceuse, sa victime a finalement récupéré son sac dans lequel il y avait un collier en or. Quant à Bassirou Diop, il a été déféré hier au parquet du tribunal Grande instance de Mbour qui va sceller son sort.
Grogne des contractuels de Senelec
Les agents contractuels de la société nationale d’électricité (Senelec) ont tenu hier un sit-in pour exiger de la direction le respect des accords signés. Il s’agit de la révision de leurs contrats de travail. Ces travailleurs interpellent les autorités étatiques pour l’amélioration de leurs salaires.
Le DG de la Senelec rassure le collectif
Suite à leur sit-in devant la Direction Générale de Senelec, les responsables du collectif des ex contractuels de la boite qui réclament l’application du protocole d’accord signé avec leurs patrons ont été reçus par la Direction générale générale de la structure. A l’issue de la rencontre, qui a permis de passer en revue point par point l’état d’application du protocole, il en ressort que ce protocole ne souffre d’aucun défaut d’application, c’est-à-dire, ce qui était la principale motivation de leur action. En effet, les membres du collectif avaient tenu le sit-in pour être rassurés par rapport à leur sort dans un futur proche.
Crise à l’Aftu : le directeur du Cetud en sapeur-pompier L‘Etat, à travers le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), joue aux sapeurs-pompiers pour convaincre les travailleurs de l’Aftu de ne pas mettre à exécution leurs menaces de grève générale. Car la dernière grève générale des transporteurs avait paralysé le pays. Nos sources renseignent d’ailleurs que le Directeur général du Cetud, Thierno Birahim Aw, a tenu avant-hier une rencontre de crise avec les responsables de l’intersyndicale de l’Aftu. Ces derniers qui réclament des contrats de travail se disent toujours prêts à aller en grève si les transporteurs n’accèdent pas à leurs doléances.
Jeu de chaises musicales au sein de la diplomatie sénégalaise
Macky Sall secoue le cocotier de la diplomatie sénégalaise. De la Chine à l’Arabie Saoudite en passant par les Emirats Arabes Unis, le Chef de l’Etat a fait tourner les hommes. Hier, en Conseil des ministres, le Président Sall a nommé le Conseiller des Affaires étrangères, Ibrahima Sory Sylla, ambassadeur du Sénégal en Chine auprès du Président Xi Jinping. Précédemment ambassadeur de la République du Sénégal aux Emirats Arabes Unis, il remplace Mamadou Ndiaye à ce poste. Du côté des Emirats Arabes Unis, c’est le Conseiller des Affaires étrangères, Babacar Matar Ndiaye, précédemment Ambassadeur Sénégal au Nigeria, qui a été nommé pour succéder à Ibrahima Sory Sylla auprès de son Altesse Cheikh Khalifa Bin Zayed Al Nahyan. Enfin, du côté de l’Arabie Saoudite, c’est Cheikhouna Mbacké, titulaire d’un diplôme approfondi en Finance Islamique, qui remplace Aboubacar Sarr à la tête du Consul général de la République du Sénégal à Djeddah.
Ibrahima Cissé, nouveau recteur de l’UAMM
Restons sur les nominations en Conseil des ministres. Le Chef de l’Etat a nommé, hier, le Professeur titulaire des universités, de classe exceptionnelle, Ibahima Cissé Recteur de l’Université Amadou Mahtar Mbow. Avec cette nomination, le spécialiste en Chimie inorganique remplace le professeur Codou Guèye Mar qui a été admise à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Les ASP désertent les services à Ziguinchor
A Ziguinchor, les agents d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) ont répondu massivement hier à l’appel au boycott des services décrété par les responsables de leur amicale. Selon leur porte-parole Mohamed Bangoura, le mot d’ordre a été bien respecté dans leur localité et qu’il est satisfait de ses camarades. Précisant qu’ils sont conscients du rôle qu’ils jouent dans les différents services de la région, il a expliqué qu’ils ne font pas la grève par gaieté de cœur. Devant le siège départemental de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) de Ziguinchor où ils ont tenu un grand rassemblement, Mohamed Bangoura et ses camarades ont ainsi dénoncé la précarité de leur situation. « Mais nous sommes obligés de poser des actes pour qu’on soit édifié sur notre sort. Nous travaillons depuis 8 ans dans des conditions extrêmement difficiles. Nous sommes victimes de toutes sortes de discrimination dans les différents services où nous sommes ventilés. Nos salaires frisent la misère. Je n’ose même pas vous donner le montant, tellement il est dérisoire. Alors que nous avons des familles à nourrir en plus de leur prise en charge sanitaire, la scolarité de nos enfants à assurer et bien d’autres besoins que nous n’arrivons pas à satisfaire à cause des miettes que nous percevons», a déclaré M. Bangoura. Dénonçant qu’ils n’ont aucun avantage, il a indiqué que leurs contrats sont arrivés à expiration et qu’ils sont dans un flou total.