Courroucés par les agissements de leur Direction générale, les travailleurs de la Compagnie bancaire de l’Afrique occidentale (Cbao) menacent de paralyser l’institution. Accusant leurs patrons de détournements de fonds, Pape Doudou Tounkara et ses camarades ont décidé d’assurer le service minimum dès ce matin.
Ils avaient promis de déballer grave contre leur direction constituée principalement d’expatriés. C’est désormais chose faite. Ce qui ravit certainement Pape Doudou Tounkara et Cie. A l’issue d’une réunion tenue hier avec les conseillers syndicaux et le collège des délégués, les travailleurs de la Cbao ont fait face à la presse pour accuser les responsables de la boîte de tous les péchés d’Israël. Ils râlent en effet contre le mauvais traitement que leur réserve la Direction générale à savoir des bas salaires, le non-respect des accords signés, une surexploitation dans le cadre du travail.
N’en pouvant plus de supporter ce qu’ils considèrent comme un diktat, les travailleurs exigent le départ du Directeur général et de son cercle restreint. «Nous demandons le départ du Dg et de son équipe. Ils ont détourné les fonds de la boîte. A chaque fin d’année, on ne sait pas où rentre le résultat des opérations. Comme il est de notoriété publique, au royaume de la Cbao, les expatriés sont rois. Et cette discrimination doit cesser. Il est inacceptable que nous devenions des esclaves soumis aux désidératas du patron de la Cbao dans notre propre pays. Mounir dégage ! Khayri dégage !», ont scandé les agents.
Par ailleurs, le sécrétaire général national des travailleurs de la Cbao et ses camarades ont entériné plusieurs décisions pour amener la Direction générale à engager une voie de sortie de crise. Primo, ils ont décidé de poursuivre le port de brassards rouges afin d’exprimer leur colère. Ils envisagent également d’entamer dès ce matin le service minimum dans tout le réseau de la structure bancaire. Animés d’une ferme intention de paralyser complètement le fonctionnement de la Cbao, ils ont exhorté leurs camarades caissiers et conseils de la clientèle de ne faire que le strict minimum du service.
Last but not least, les travailleurs vont entamer la procédure indiquée pour obtenir une autorisation en vue d’aller en grève. «Nous avons la ferme intention de paralyser le système bancaire à la Cbao. Il est impensable que des travailleurs soient là depuis des années sans obtenir un contrat de travail. Nous dénonçons aussi les conditions de travail. Des gens travaillent sans aucun plan de carrière», s’insurge le secrétaire général national des travailleurs de la Cbao qui annonce, par ailleurs, une conférence de presse, le mercredi 12 janvier 2021 pour expliquer en profondeur la principale pomme de discorde qui les oppose à la Direction générale. «Il n’y aura pas une situation stable cette année tant que les travailleurs n’entreront toujours pas dans le capital de la Cbao. Une promesse qui date de 2008», a prévenu Monsieur Tounkara rouge de colère.
Dans le même sillage, les travailleurs ont prévu d’organiser un grand rassemblement le samedi 15 janvier à la Place de l’Obélisque à partir de 15 heures. Ils convient à ce rassemblement tous les agents de la boite avec leurs familles pour une réussite de la mobilisation.
LES ASP DÉCRÈTENT UNE GRÈVE DE 72 HEURES
Renouvèlement de leurs contrats, matérialisation des promesses de président
Réclamant le renouvèlement de leurs contrats et le respect des promesses faites par le chef de l’Etat, les Assistants à la Sécurité de Proximité (ASP) vont décréter une grève de 72 heures. Elle va démarrer à partir d’aujourd’hui, mercredi 05 janvier
Certains services de l’Etat vont certainement fonctionner pendant trois jours sans les Assistants à la Sécurité de Proximité (ASP) qui ont annoncé une grève de 72 heures, à compter d’aujourd’hui. Dans un document adressé à leurs collègues, « l’Union des ASP du Sénégal (UAS) fait appel à tous les assistants à la sécurité de proximité (ASP) sans distinction de rangs, à répondre massivement par abstinence, aux soixante-douze (72) heures sans ASP sur l’étendue du territoire national notamment les 5,6 et 7 janvier 2022». Elle invite «également tout un chacun vers un rassemblement devant toutes les unités départementales (UD) durant ces trois (03) jours, qui seront suivis d’un communiqué de presse unique au niveau national» et demande à ses membres de respecter strictement le mot d’ordre.
Même si, selon des informations de « L’As», le mot de grève ne sera pas respecté par tout le monde, les grévistes comptent aller jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Ils dénonçant en effet la non prolongation de leurs contrats, expirés depuis le 31 décembre dernier et l’absence de matérialisation des promesses faites par le Président Macky Sall en début de l’année 2021. «Nous comptons faire 72 heures sans ASP dans tous les services des 46 départements du Sénégal. Peut-être qu’il y aura un impact sur le quotidien des Sénégalais. Vous savez bien que là où vous entrez au Sénégal, vous trouvez les ASP, même en Fonguélémie. Il y aura un impact. Que les Sénégalais sachent que nous sommes Sénégalais comme eux. Nous sommes prêts à écouter l’Etat, mais pas arrêter notre lutte. Nous n’allons pas arrêter notre lutte, tant que nous n’aurons pas satisfaction», a déclaré Antoine Preira, président de l’amicale départementale des APS de Ziguinchor.
En janvier 2021, le chef de l’Etat avait invité le ministre de l’Intérieur «à consolider, avec les ministères, les collectivités territoriales et autres partenaires de l’État, les résultats notables de la politique de promotion de la sécurité de proximité et de formation citoyenne des jeunes», pour renforcer les dispositifs de promotion de la sécurité de proximité. Ainsi, il avait demandé à Antoine Diome d’engager la réflexion sur la pérennisation du modèle des ASP, en envisageant la création d’un corps spécial pour ces personnels.
Sur les 10 000 volontaires de la première génération, 4 000 ASP ont été insérés dans la vie professionnelle, avant fin 2020. Puisqu’ils ont été engagés en 2014, leurs contrats devaient expirer en 2017, mais le président de la République leur avait accordé trois ans de plus. En 2021, il y a eu une autre prolongation de leurs contrats pour un an, c’est à dire jusqu’au 31 décembre dernier. «Beaucoup de maires ont pris des engagements dans le cadre de nos conventions partenariales. Et en fonction du décret portant création et fonctionnement de l’ASP, notre mission c’est de recruter, de former et de déployer pour appuyer la police et la gendarmerie, mais également les autres administrations.
Et consécutivement, nous avons 2 000 éléments à la police, 1 000 à la gendarmerie, 2 000 dans les collectivités territoriales à travers une convention partenariale avec l’Uael, 500 dans les familles religieuses, 1 000 dans l’Administration territoriale», avait indiqué Birame Faye, le directeur général de l’Agence de sécurité de proximité (ASP).
LE SAEMSS ET LE CUSEMS PARALYSENT LE MOYEN-SECONDAIRE
Le Syndicat autonome des enseignants du Moyen Secondaire (Saems) et le Cadre unitaire syndical des enseignants du Moyen et du Secondaire (Cusems) vont observer une grève totale demain jeudi. Un mot d’ordre qui fait suite aux deux jours de débrayage qu’ils ont tenus hier et aujourd’hui. A travers ce mouvement d’humeur, les syndicalistes veulent pousser le gouvernement à respecter les accords qu’il a signés, et à réviser le système de rémunération des agents de la fonction publique.
Dans le cadre de leur troisième plan d’action, le Syndicat autonome des enseignants du Moyen Secondaire (Saems) et le Cadre unitaire syndical des enseignants du Moyen et du Secondaire (Cusems) ont décrété deux jours de débrayage qui se sont déroulés hier (mardi) et aujourd’hui (mercredi). Et dès demain, jeudi 06 janvier, les deux syndicats vont paralyser l’enseignement dans le moyen secondaire en observant une grève générale sur l’étendue du territoire national. À travers ces actions musclées, les enseignants veulent pousser le gouvernement à respecter le protocole d’accord de 2018. En outre, les deux syndicats réclament également l’équité du système de rémunération des fonctionnaires du public.
Décidés à obtenir gain de cause, le secrétaire général du Saems, Saourou Sène et Abdoulaye Ndoye du Cusems ne comptent pas desserrer l’étau autour du gouvernement. Car en plus de la grève, les syndicalistes prévoient d’organiser une «grande marche» à Thiès dans la semaine du 10 au 15 janvier prochain. Selon Abdoulaye Ndoye, il sera également procédé au «boycott des évaluations, des activités sportives et des cellules pédagogiques». Entre autres revendications, figure en bonne place l’équité dans le système de rémunération des fonctionnaires du public. La question du corps des administrateurs scolaires, notamment les proviseurs, censeurs et principaux, est aussi soulevée par les syndicalistes qui réclament au gouvernement la formation et l’indemnisation de ces gestionnaires. «Ils doivent bénéficier de formation en gestion financière et en administration générale. Mais, le gouvernement ne veut pas en faire un corps. Ils doivent bénéficier de la formation et d’une revalorisation de leur indemnité de suggestion», affirme Abdoulaye Ndoye du Cusems.
Très en verve, Saourou Sène relève l’iniquité entre les différents corps de métiers des fonctionnaires qui sont de la même hiérarchie. «Le gouvernement doit revoir le régime d’indemnisation des enseignants, comparé au régime indemnitaire des magistrats qui est à 800.000 FCFA contre 79.000 voire 80.000 FCFA francs pour l’enseignant. Quelle que soit l’importance de la magistrature, elle ne peut pas être 12 fois plus importante que l’enseignement dans un pays», clame M. Sène qui déplore dans la foulée les lenteurs administratives. La déstructuration de la grille salariale fait partie des causes de la récurrence des mouvements de grèves. «Car la déstructuration du système a engendré des privilégiés d’une part et des victimes d’autre part. Les accords sont signés depuis 2014, il faut que l’Etat respecte ses engagements», tranche Saourou Sène qui précise que les enseignants ne revendiquent pas des salaires comme ceux des magistrats. «Nous voulons plutôt la reconsidération du régime indemnitaire des enseignants», indique le secrétaire général du Samess.
274 nouveaux cas de covid-19 enregistrés
Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a raison de continuer à exhorter les populations à respecter les mesures de prévention collectives, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Sur 1829 tests réalisés dans le bilan du jour d’hier, 274 cas ont été déclarés positifs, soit un taux de positivité de 14,98%. Ces derniers sont composés de 12 cas contacts, 05 cas importés enregistrés au niveau de l’Aibd et 257 cas issus de la transmission communautaire. Les contaminations communautaires sont réparties entre les départements de Dakar 153 cas, Pikine 17 cas, Guédiawaye 08 cas, Rufisque 05 cas et Keur Massar 02 cas. Dans les autres régions du Sénégal, 20 cas ont été signalés à Mbour, Kaolack 19 cas, Oussouye 16 cas, Saint-Louis 04 cas, Fatick 04 cas, Thiès 03 cas, Popenguine 02 cas, Kolda 01 cas, Ndoffane 01 cas, Sokone 01 cas et Ziguinchor 01 cas. Si 149 patients suivis sont déclarés guéris, 07 cas graves ont été pris en charge dans les services de réanimation. Selon les autorités sanitaires, 01 décès a été enregistré ce lundi 03 janvier 2022. Depuis l’apparition du virus au Sénégal, 76.233 cas de covid-19 ont été décelés sur l’étendue du territoire national dont 73.030 guéris. Le pays compte actuellement 1891 morts causés par la maladie et 1311 patients sous traitement. S’agissant de la campagne de vaccination, 306 personnes ont été vaccinées le lundi 03 janvier 2022, portant le nombre total à 1.366.108.
Le colonel Alexis Grégoire Vasse assure l’intérim à la Dirpa
Le colonel Mactar Diop, Directeur de l’Information et des Relations Publiques des Armées (Dirpa), est appelé à d’autres fonctions. Il est remplacé par le colonel Alexis Grégoire Vasse qui expédie les affaires courantes de la Dirpa depuis le 1er janvier 2022. Le nouveau chef de la Dirpa était inspecteur technique à l’Etat-Major de l’Armée de Terre (EMAT). Le colonel Vasse est un officier supérieur de l’armée blindée cavalerie (ABC). Entré en service en 1992, il a un parcours militaire complet. Colonel Vasse a servi en unités de combat et d’instruction, en écoles de formation, en état-major et dans les opérations de paix sous l’égide des Nations unies. Il a eu à commander le 24e Bataillon de reconnaissance et d’appui (Bra) à Tambacounda et une compagnie du 8e contingent sénégalais de la mission des Nations unies en Côte d’ivoire en 2015. Le colonel Vasse a aussi occupé les fonctions d’officier adjoint au commandant du 1er contingent sénégalais de la Force de Réaction rapide de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma) en 2013 et de Chef de la cellule des officiers de liaison à la Mission de l’Onu au Sud Soudan (Minuss). Le chef de la Dirpa est diplômé d’état-major du collège de commandement de l’armée de terre de Nanjing en Chine et est titulaire du Diplôme d’Études Universitaires Générales (Deug) en sciences juridiques et économiques de l’Université Mohamed V de Rabat.
Meeting d’ouverture de la campagne de Yewwi Askan wi
On en sait un peu plus sur le meeting d’ouverture de la campagne électorale de la coalition Yewwi Askan Wi. Le coordonnateur provisoire communal de Pastef Ziguinchor, l’ancien député Abdou Sané, révèle que la ville de Ziguinchor va accueillir le meeting national de lancement de la campagne électorale de Yewwi Askan Wi en perspective des élections territoriales du 23 janvier 2022. A l’en croire, le rassemblement est prévu sur le terrain de Diatir au quartier Lyndiane. Le meeting verra la participation de tous les leaders de Yewwi Askan wi. Pour le coordonnateur provisoire communal de Pastef Ziguinchor, au-delà de Ziguinchor, les différents leaders de Yaw manifestent ainsi leur solidarité et leur amitié au président Ousmane Sonko, candidat à la mairie de Ziguinchor. Il appelle les militants à la mobilisation en vue de réserver un accueil à la «dimension de l’honneur fait à la belle ville de Ziguinchor».
Pikine plaide pour un lycée technique et professionnel
L’inauguration du collège de Thiaroye a servi de tribune aux autorités de la banlieue pour demander au ministère de l’Éducation nationale de doter leur localité d’un lycée de formation professionnelle. Une demande sociale, de l’avis du maire de Pikine, Abdoulaye Thimbo qui demande deux autres lycées dans les communes de Dalifort et de Dagoudane. Venu présider la cérémonie d’inauguration du collège de Thiaroye, le candidat de Benno à la ville de Pikine déclare que c’est une doléance du président des parents d’élèves qui d’abord a demandé que ce nouveau collège soit érigé en lycée. «Nous portons cette doléance auprès de l’Inspecteur d’Académie pour qu’il soit notre porte-parole auprès du ministre de l’Éducation Nationale», a-t-il soutenu avant d’ajouter : «Nous voulons également un autre lycée dans l’arrondissement de Dagoudane en plus du lycée Mame Yély Badiane».
Inauguration d’un collège d’enseignement moyen à Thiaroye Restons à l’inauguration du nouveau Cem de la commune de Thiaroye pour dire que le coût global est de 500 millions Fcfa. Ce joyau est composé de 14 salles de classe, d’une salle informatique, d’un bloc administratif d’un niveau R+2 construit sur 2000 m² et d’un terrain de basket. Il a été réceptionné hier par le maire de Pikine, Abdoulaye Thimbo. Le maire de Thiaroye sur Mer, Ndiaga Niang, révèle que les élèves étaient obligés de traverser la route nationale n°1 et l’autoroute à péage pour aller étudier à Thiaroye, à Pikine ou à Diamaguène Sicap Mbao. Ce qui occasionne un taux d’abandon très élevé entre la 6e et la 3e. Il salue donc l’érection de ce nouveau collège qui permettra désormais aux potaches d’étudier dans des conditions optimales. Pour le maire Abdoulaye Thimbo, c’est une fierté pour le Conseil Municipal d’avoir construit cet établissement scolaire, à la demande du maire Ndiaga Niang.
Ndiaga Sylla du cabinet Ceelect publie un guide de l’électeur
L’expert électoral Ndiaga Sylla veut faciliter la compréhension du Code Electoral aux populations. Il annonce que son cabinet, Ceelect, vient d’éditer un guide de l’électeur. En raison de la nature des élections et des prérogatives de l’électeur qui s’étendent au-delà des scrutins, les auteurs du livre ont abordé les étapes indiquées au bas de la couverture. L’autre version, plus exhaustive, sera destinée aux candidats et à leurs représentants.
Lettre de politique sectorielle de développement du MTTA
Le ministère du Tourisme et des Transports aériens s’est penché hier sur la lettre de politique sectorielle de développement du département. Sous la présidence du Secrétaire général du ministère, Makhtar Lakh, les représentants de l’ensemble des directions, structures sous tutelle et services rattachés en plus de la présence des représentants de la Direction Générale de la Planification et des Politiques Économiques et du Bureau Organisation et Méthodes ont validé la note méthodologique de la lette pour la période 2022-2026. Il s’agit d’un support de programmation du processus d’élaboration de la lettre de politique sectorielle de développement du ministère. D’après le communiqué, la lettre fixe les orientations stratégiques du ministère sur l’horizon 2022-2026 en articulation avec le Plan Sénégal Émergent et son plan d’actions prioritaires ajustés et accélérés (PAP2A), ainsi que les objectifs et les engagements internationaux, notamment l’agenda 2030 avec les ODD et l’agenda 2063 de l’Union Africaine.
Violences et voies de fait
La Police de Grand Yoff lutte sans répit contre l’insécurité. Les limiers ont mis hors d’état de nuire une dizaine de présumés délinquants lors d’une opération de sécurisation. Au total cinq personnes interpellées sont visées pour les chefs de violences et voies de fait. Il s’agit de M. Dieng, un chauffeur qui a été arrêté par les éléments de la brigade de recherches pour avoir proféré des injures et violenté un vigile de l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff. Le chauffeur qui était venu déposer un malade n’a pas voulu se soumettre aux consignes de sécurité avant de blesser le vigile à l’épaule. Mais il a été maîtrisé par les autres vigiles et livré aux limiers. Le second cas, c’est de la violence à ascendant. L’ivrogne Soulèye D. qui terrorise ses parents a été arrêté suite à une dénonciation de son père pour violences, menaces, injures à ascendants et ivresse publique manifeste. El. M. Sané est aussi interpellée pour menaces de mort avec arme blanche, violences et voies de fait, détention et usage de chanvre indien. Habitant le quartier Arafat de Grand Yoff, le mis en cause a blessé le fils de son grand-frère avant de le menacer de mort.
Kaolack : Programme d’assainissement d’un coût de 2 milliards
Un programme d’assainissement pour le drainage des eaux de pluies de la commune deKaolack (centre) a été lancé mardi, dans le cadre du programme d’appui aux communes et aux agglomérations du Sénégal (PACASEN). D’un coût de plus de deux milliards de francs CFA, ce programme réalisé par l’AGETIP sera exécuté par l’entreprise “Keliman”. Il a été officiellement lancé par le directeur général de l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public (AGETIP), El Hadji Malick Gaye, et la mairesse de Kaolack, Mariama Sarr. «Il s’agit ici de mettre à niveau les infrastructures d’assainissement de la commune de Kaolack afin de répondre efficacement à la politique de cadre de vie, de santé publique et de riposte sanitaire de la ville», a expliqué à l’APS le directeur général de l’AGETIP, en marge de la cérémonie de lancement tenue au quartier Médina Mbaba. Selon M. Gaye, ce programme pluriannuel comprend «cinq phases (une tranche ferme et quatre tranches conditionnelles). Il s’étendra sur 23 kilomètres et devra toucher à terme 12 quartiers de Kaolack», pour une enveloppe globale évaluée à 2,25 milliards de francs CFA. Aujourd’hui, a-t-il détaillé, nous démarrons la première tranche appelée tranche ferme longue de 5,387 Kilomètres pour un montant de 620 millions 874 mille 288 francs CFA. Une première phase qui va toucher les quartiers Ndorong, Tabangoye, Médina Sud, Sara Ndiougary, Ndialègne et Leona Escale, selon le directeur général de l’AGETIP.
Zahra Iyane Thiam lance la 1ère microfinance 100% islamique
La ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam, a procédé, mardi, au lancement officiel des activités de Taysir Finance, la première institution de microfinance 100% islamique au Sénégal. Avec le démarrage des activités de cette première institution de microfinance 100% islamique au Sénégal, nous venons d’ouvrir une nouvelle ère qui va enrichir le paysage de la finance de proximité, a-t-elle déclaré. En tant que pionniers, ‘’des responsabilités énormes pèsent ainsi sur les épaules des membres fondateurs de ce groupe, entièrement sénégalais’’, afin de bâtir ‘’une véritable industrie durable de la finance islamique, au profit des populations défavorisées et celle à la recherche d’une alternative aux modes de financements conventionnels adossés sur l’intérêt’’, a dit la ministre. L’objectif à travers ce projet mûri pendant six ans est de faire du Sénégal un hub dans le rayonnement de la finance islamique, a pour sa part indiqué le président du Conseil d’administration de Taysir Finance, Papa Adama Cissé. Il s’agit surtout de mettre en place un écosystème fort, dépourvu de spéculations pour le rayonnement d’une industrie islamique exclusive au bénéfice des PME/PMI et autres entreprises individuelles, le tout dans le respect scrupuleux des règles en vigueur et suivant notamment les orientations de la BCEAO, a-t-il ajouté, selon l’APS.
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REVUE DE PRESSE
Revue de presse Wolof de la radio Alfayda présentée par El Hadji Omar Cissé ce mercredi 5 janvier 2022
Fayda Fm |
El Hadj Omar Cissé |
Publication 05/01/2022
Revue de presse Wolof de la radio Alfayda présentée par El Hadji Omar Cissé ce mercredi 5 janvier 2022
Par Guimba KONATE
ON A VOLÉ, ON VOLE ET ON CONTINUE DE VOLER… REKK
Détournement à la Poste, détournement au Trésor, détournement à l’IPRES, détournement à la LONASE, détournement et entourloupes au CMS, à la SAPCO, à la SAR, etc… N’en jetez plus, la coupe est vraiment pleine
Détournement à la Poste, détournement au Trésor, détournement à l’IPRES, détournement à la LONASE, détournement et entourloupes au CMS, à la SAPCO, à la SAR, etc… N’en jetez plus, la coupe est vraiment PLEINE !!
Est-ce que les fêtes de fin d’année y sont pour quelque chose ? La question mérite d’être posée tellement la recrudescence des détournements d’argent public avec des montants faramineux en jeu qui se déclinent en milliards de nos pauvres Francs CFA et la concomitance avec la fin d’année donnent le tournis. Les scandales de prévarication, de dissipation, de détournements et autres pratiques peu orthodoxes de l’argent public mis à jour à la POSTE, L’IPRES, CMS, LONASE, Trésor Public, SAPCO, SAR et autres, nous laissent pantois. L’ampleur des faits délictuels et la qualité des présumés auteurs accentuent et notre crédulité et notre dégout. Ainsi donc dans ce pays de Cocagne qu’est le Sénégal, le sport favori des responsables chargés de gérer au mieux les deniers publics, c’est le détournement.
On en arrive à se poser la question de savoir qu’est ce qui peut bien pousser nombre de nos compatriotes à voler, encore voler et toujours voler de l’argent public.. Il ne se passe pas de jour où un scandale de prévarication d’argent public n’est pas signalé dans les structures publiques, parapubliques ou privées de la place.
Les rapports du sénégalais avec l’argent public souffrent d’une pathologie incroyable et très sévère qu’il urge de diagnostiquer avec froideur pour en comprendre le mécanisme et essayer d’y apporter une solution. Car l’heure est grave, très grave.
Quand des responsables de très haut niveau s’adonnent à des manœuvres délictuelles d’une telle ampleur avec une telle frénésie et dans une si grande désinvolture, il y’a non pas problème mais PERIL NATIONAL.
Le VOL, la prévarication, le détournement des deniers publics sont en passe de devenir presque une NORMALITE chez NOUS.
La notion d’Etat, de bien public est foulée au sol par ceux-là mêmes qui sont chargés justement de les administrer pour le bénéfice de tous. Pourtant, en plus d’avoir un travail régulier par ces temps qui courent où nombre de jeunes et moins jeunes diplômés peinent à décrocher leur premier emploi, ils sont TOUS très bien payés et jouissent de privilèges additionnels conséquents qui viennent compléter leur aisance matérielle. ET malgré tout cela , ils éprouvent encore le besoin pathologique de VOLER. On aurait dit une forme de damnation. En tout cas, il devient difficilement compréhensible de voir de telles pratiques dolosives prospérer dans notre pays et à un rythme aussi soutenu sans aucune réaction ferme des pouvoirs publics pour y mettre un terme de manière définitive. L’impression qui se dégage devant de tels agissements délictuels c’est l’impunité et le laxisme ambiant qui en seraient la cause.
Car si un voleur sait de source certaine qu’il peut échapper à la Justice et au châtiment des hommes, il aura toujours l’audace de traficoter des comptes et de distraire des numéraires sans état d’âme sinon avec une délectation carnassière. Et c’est ce que nous vivons malheureusement actuellement dans notre pays. Mais qu’ils sachent TOUS tant qu’ils sont ces voleurs sans vergogne, qu’ils auront des comptes à rendre au TOUT PUISSANT. BILLAHI. Et ce ne sont pas des actions de « bienfaisance » ostentatoires et autres prodigalités subites toujours bien théâtralisées de ces nouveaux « Alibaba » qui pourront bien amadouer le bon DIEU. Il leur faudra justifier chaque centime soustrait frauduleusement et en payer le prix souvent même ici-bas pour certains, avant là-haut pour tous les autres. ABSOLUMENT. Ne serait-ce que pour cela, il devient abject qu’un individu investi de la confiance d’une Autorité ou d’un groupe, utilise toute son intelligence et sa maestria non pas pour travailler à bien rentabiliser la structure qui lui est confiée mais plutôt à mettre au point des stratagèmes de VOL éhontés. TRISTE. Le mal est tellement endémique que cela n’épargne aucun secteur ni aucun corps de métiers ou de services et on se demande si le virus du VOL, de la kleptomanie et de la concussion n’est pas plus dangereux que celui du COVID19 dans notre pays. Tellement cela semble ancré dans nos mœurs maintenant.
Comment une personne « bien sous tous les rapports » saine de corps et d’esprit peut-elle impunément prendre l’argent ou tout autre bien qui n’est pas le sien et sans aucune vergogne, continuer à vaquer à ses occupations avec aplomb ? Vous y comprenez quelque chose ? Moi pas.
Pourquoi, de plus en plus il est si difficile voire impossible pour nos compatriotes de rester HONNETES devant l’argent public ? Tous des NDIOUBLANG, KATHIORS, SATHIE REK…
Jusqu’ à cette jeune dame qui n’a pas hésité à dépouiller son propre pater de plus quarante millions de francs CFA en vue de s’exiler ou plutôt de s’enfuir au Canada avec son incube de mari qui lui a certainement soufflé cette forfaiture. Alors que son géniteur l’avait pourtant recrutée dans son entreprise, la payait grassement et certainement nourrissait l’espoir de la former afin qu’elle puisse lui succéder le moment venu dans l’entreprise. C’est à ne rien y comprendre.
Et quand on pense qu’un milliard c’est cinquante mille francs par jour pendant cinquante ans et il en restera (faites le compte); on reste sidéré par les montants vertigineux qui sont dissipés par certains. Comme cette dame de la LONASE qui se serait tapé à elle seule près de quatre milliards !! Vous avez bien lu. Peut-être envisageait-elle de passer le reste de sa vie dans un palace cinq étoiles tous frais payés ? C’est tout simplement INOUÏE
Et quoi dire devant cet inspecteur du Trésor, un haut cadre de la hiérarchie A1 avec toute l’aura qui entoure cette fonction qui s’est plu à détourner plus de trois milliards de nos francs des caisses de son service ? RIEN ! Si ce n’est la STUPEFACTION et le DEGOUT !
La poursuite effrénée de l’Avoir pour paraitre et du Pouvoir pour Etre, a précipité la déchéance du Sénégalais dans la crise des valeurs avec un grand V . La perte des repères sociologiques, religieux, familiaux, patriotiques et autres est telle qu’on vole, on vole, on vole REKK… Partout et à TOUS les niveaux. TERRIBLE !!
Et le drame c’est que devant l’impunité et l’ostentation voire la morgue des nouveaux riches-voleurs qui ne se gênent pas d’étaler leur soudaine fortune dans le NET avec des « battrés » d’enfer dans les cérémonies publiques, des reportages exhibitions dans des maisons de super luxe ou des déguisements de folie (suivez mon regard) ; tous les repères se perdent et seul l’argent compte pour nombre de nos compatriotes. Il faut donc TOUT, TOUT faire pour en avoir…et Toujours PLUS…
Pourtant, ils savent Tous et très bien que « Bien mal acquis ne profite jamais ». La preuve par mille!! Ils finissent toujours ces voleurs des grands chemins en prison ou dans la dèche et la déchéance physique avant leur mort pour certains d’entre eux et pour d’autres, ils laisseront une famille déchirée où les membres se feront une guerre impitoyable pour s’accaparer de la fortune mal acquise laissée en héritage. S’ils n’utilisent pas presque tout l’argent mal acquis à se soigner dans les grands hôpitaux de France et de Navarre, d’un mal inconnu et très souvent incurable. Sans compter l’opprobre, la Honte et le déshonneur qui resteront à jamais accolés à leur patronyme. Parce que TOUT finit par se savoir. Regardez bien autour de vous, des exemples de ces genres ne manquent pas.
Dès lors, n’est-il pas temps vraiment temps que nous revenions à nos valeurs ancestrales de DIOM (dignité), de DEUGOU,(foi) de DIOUB,(honnêteté) DE TRAVAIL, de TRAVAIL et de bon TRAVAIL pour gagner dignement notre vie afin de préserver nos familles de l’indexation et du ban de la société et mériter la bénédiction de DIEU le TOUT PUISSANT à qui RIEN N’ECHAPPE ?
Dieu nous garde et garde le Sénégal de toutes les sortes de voleurs, détourneurs et autres sangsues humanoïdes.
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REVUE DE PRESSE DE IRADIO
Les parutions de ce mercredi 5 janvier reprises en Wolof
Les parutions de ce mercredi 5 janvier reprises en Wolof par Baba Ndiaye de iradio
Par Mohamed Dia
ANALYSE OBJECTIVE DU TRAIN EXPRESS RÉGIONAL
Malgré les efforts du président Wade dans le sens des infrastructures, le Sénégal affichait toujours un déficit et il était impératif de poursuivre cette lancée, mais cette fois-ci, il fallait des infrastructures nécessaires selon les règles
Quand le président Sall est arrivé au pouvoir, il fallait juste contenir les dégâts causés par les libéraux, il ne pouvait absolument rien faire de positif, car tous les signaux étaient au rouge. Il fallait restaurer l’image du Sénégal. Il était dans l’obligation de maintenir le déficit budgétaire en dessous de 6 % et de l’améliorer d’année en année, ce qu’il a pu faire avec succès.
Il fallait aussi assainir les dépenses publiques, en ne dépensant que sur les priorités et surtout en réduisant le train de vie de l’Etat. Il était aussi dans l’obligation de restructurer les infrastructures publiques comme la SENELEC et la Poste et s’attaquer aux problèmes de subvention de l’énergie. Une fois que les dégâts étaient contenus, il fallait alors mettre en place un programme de développement durable pour créer une croissance diversifiée et surtout inclusive, qui allait bénéficier à toutes les couches de la population.
Malgré les efforts du président Wade dans le sens des infrastructures, le Sénégal affichait toujours un déficit et il était impératif de poursuivre cette lancée, mais cette fois-ci, il fallait des infrastructures nécessaires selon les règles de la transparence. Cela était obligatoire dans le but de faciliter les activités économiques et surtout de déconcentrer l’activité économique dans la région de Dakar.
Cependant en 2013, la situation s’est dégradée et le déficit budgétaire s’est creusé. L’Etat était dans l’obligation d’émettre un eurobond de 500 millions de dollars à un taux de 6 % et une échéance de 10 ans et un sukuk de 100 milliards de FCFA, qui sont des titres à moyen terme négociables, acceptés par le droit islamique. Initié en 2014, le PSE a pour but de donner un nouveau souffle à l’économie sénégalaise et de booster la croissance pour réduire la pauvreté.
Des études ont démontré qu’il y a une corrélation positive entre croissance et réduction de pauvreté même si ce n’est pas toujours une règle. L’investissement dans les projets d’infrastructures est un levier de politique économique qui a toujours porté ses fruits sur la croissance dans plusieurs pays, pourquoi pas notre pays ? Il stimule l’activité économique et peut potentiellement augmenter la croissance.
Au Sénégal, les routes sont étroites et en mauvais état et provoquent des embouteillages aux heures de pointe alors que le réseau ferroviaire est archaïque. Tout était urgent, il n’y avait pas assez d’hôpitaux ni assez de centres de santé. Des routes et des pistes sont nécessaires pour désenclaver certaines zones et acheminer des biens et personnes dans d’autres zones. Et tant d’autres problèmes, les uns plus urgents que les autres Le TER n’a pas forcément pour but d’être rentable. Dans tous les cas, nous sommes obligés de féliciter le président, car il a réalisé un grand projet pour notre pays. Nous pouvons débattre de manière objective sur le choix des priorités, le mode de financement et même les inaugurations, mais que cela se fasse de manière scientifique.
C‘est ainsi que l’Etat du Sénégal avait mis 125,7 milliards de FCFA comme fonds propres sur la table, la BID 197 milliards de FCFA, l’AFD 125,3 milliards de FCFA, la BAD 120 milliards de FCFA pour un total de 568 milliards de FCFA de Dakar à Diamniadio. À cela il fallait ajouter 127 milliards de FCFA de Diamniadio à AIBD pour un total de 695 milliards de FCFA hors intérêt. D’autres rallonges ont certainement été accordés à cause des imprévus, mais l’Etat n’a pas officiellement communiqué ces chiffres. Le Sénégal comme la plupart des pays d’Afrique paient encore le retard et l’inefficacité des infrastructures de transport.
Selon la Banque mondiale, afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), les pays les plus pauvres doivent consacrer au moins 9 % de leur PIB aux dépenses de construction, d’entretien et d’amélioration de leurs infrastructures. Bien qu’il soit difficile de mesurer avec exactitude la part du budget des gouvernements destinée aux différents secteurs, l’on peut dire qu’environ seulement la moitié est allouée aux dépenses d’infrastructures.
Ce retard impacte négativement la croissance, la qualité de vie avec les embouteillages, la compétitivité et l’intégration régionale qui risquerait d’être un frein majeur à la ZLECAF. Un marché de plus de 1,2 milliard de consommateurs et un PIB global de 2,6 milliards de dollars ne devrait être qu’un excellent moyen pour sortir plusieurs africains de la pauvreté. Il fallait commencer quelque part et les dirigeants ont choisi de ratifier le traité avant les infrastructures de base. Nous devons cependant être optimistes et savoir que tout est urgent en Afrique et qu’il ne serait pas opportun d’attendre que tous les pays mettent en place les infrastructures de base avant de commencer, car cela prendrait des années.
Par exemple, la ligne ferroviaire Dakar-Bamako est longue de 1 287 km dont 642 km au Mali avec une extension de 58 km de Bamako à Koulikoro et 644 km au Sénégal. Cependant, Il faut noter le mauvais état de la plupart des tronçons, notamment le tronçon entre Tambacounda et Dioubeba qui est long d’environ 464 km, près de la frontière avec le Mali; il faut aussi noter que la reconstruction est envisageable. Il est utile de rappeler que selon un rapport de l’institution financière internationale, la ZLECAF pourrait apporter à l’Afrique 450 milliards de dollars de revenus supplémentaires soit une hausse de 7%.
L’objectif est d’augmenter les échanges intra-africains. Il faut noter que le commerce intra-africain est de seulement de près de 15 % contre environ 67 % en Europe, 60 % en Asie et 48 % en Amérique. En principe, la création de cette zone est supposée supprimer les frais de douane pour faire place à un tarif extérieur commun. Il faut noter aussi que ce traité permettra de réduire les barrières non tarifaires sans oublier qu’il permettra d’assouplir les formalités administratives. Les étapes à suivre sont le marché commun, l’union économique et l’union économique et monétaire. La seule manière pour une intégration harmonieuse est de faire de l’Afrique un même pays en reliant tous les pays. On y note de nombreux avantages avec le déplacement des biens et des personnes d’une manière efficiente. On est au moins tous d’accord qu’un système de transport audacieux joue un rôle important dans le processus de développement économique. Au Sénégal, les embouteillages coûtent à l’économie plus de 100 milliards de FCFA et impacte tous les secteurs d’activité. Il est impossible de devenir compétitif à ce rythme.
LE SYSTÈME FERROVIAIRE
Le réseau total au Sénégal est de 906 km dont 70 km double piste entre Dakar et Thiès et 193 km entre Thiès et Saint Louis même si ce tronçon n’est pas opérationnel, sans inclure le tronçon entre Thiès et Mekhe. La ligne internationale complète Dakar Bamako est longue de 1 287 km avec 642 km au Mali et 644 km au Sénégal avec l’extension de 58 km entre Bamako et Koulikoro. Le système de transport de masse au Sénégal est composé de bus, d’autocars rapides et des Petits Trains de banlieue.
Objectivement, on peut dire sans se tromper que ce système n’est pas en mesure d’assurer le déplacement de presque 125 000 passagers aux heures de pointe. Presque tous nos systèmes ferroviaires ont vu le jour au début du 20e siècle avec les puissances coloniales dans le but de transporter les matières premières et exploitations minières vers le Port de Dakar en route pour les métropoles. Avec les indépendances et les nouvelles frontières, les réseaux ferroviaires sont rentrés dans l’actif de l’Etat et les entreprises parapubliques créées pour gérer ces chemins de fer n’ont pas toujours été à la hauteur et ils ont fini par être négligés et dans un mauvais état. Jadis connu sous le nom de chemin de fer Dakar-Bamako-Koulikoro géré par la Régie des Chemins de Fer du Sénégal (RCFS) et la Régie du chemin de fer du Mali (RCFM), il fut officiellement changé le 1er novembre 1989 sous la Société Nationale de Chemins de fer du Sénégal (SNCS).
L’axe Dakar-Bamako était très important, car la plupart des échanges de marchandises se faisaient par cette voie. Quant au Petit train de banlieue, il assure un service entre Dakar, la banlieue jusqu’à la région de Thiès avec des tarifs variant selon la distance et la classe de voyage. Au Sénégal, la plupart des activités économiques se trouvent ou sont orientées vers le département de Dakar et il y a un important flux de personnes allant de l’intérieur du pays vers Dakar. On note des embouteillages à Dakar et des problèmes de déplacement et le train bleu n’assure que 70 % du trafic de voyageurs entre la banlieue et le centre-ville selon une étude de la Banque mondiale. Quant au train interrégional, il traverse les régions de Thies, Diourbel et Kaolack, qui étaient le bassin arachidier du Sénégal à cause de leur position géographique très stratégique et surtout la région de Kaolack qui est un carrefour et un relais qui facilite les déplacements de biens et personnes dans les échanges intra et interrégionaux. Il faut noter quand même que le système ferroviaire est organisé à Thiès, d’où son surnom de capitale du rail.
Avec la construction de route et de piste, on note une baisse progressive du trafic et cela a conduit à la fermeture de la ligne entre Kaolack et Guinguinéo. Malheureusement, pour ces populations, car l’impact du rail était positivement considérable sur l’économie locale et on y notait des activités économiques florissantes. Le rail désenclave aussi beaucoup de villages qui sont devenus jadis enclavés après la fermeture de certaines lignes. Il y avait certaines zones comme la région de Tambacounda où le rail a été le seul moyen de déplacement de biens et des personnes. On ne peut pas parler du chemin de fer sans parler des emplois, cela fut le cas dans certaines zones comme Guinguinéo, Tamba et Kayes avec des emplois temporaires et permanents. Encore une fois, le développement du système routier a tué le système ferroviaire.
Le chemin de fer Dakar Bamako a perdu ce rôle moteur de développement et vu que le système routier est quasi achevé, ce ne serait pas juste de dire que le rail a été négligé, mais plutôt que les populations ont préféré la route pour diverses raisons. Par contre, vu que le système routier malien n’est pas aussi avancé que celui du Sénégal, certaines zones du Mali sont encore très dépendantes du train.
ALSTOM
Alstom est une société multinationale française qui opère dans le monde entier dans le transport ferroviaire. Elle est l’un des plus grands constructeurs de trains à grande vitesse, tramways et métros, trains électriques et diesel entre autres. On entend souvent que l’Etat du Sénégal a sauvé la compagnie Alstom avec la commande de son TER. Est-ce une chose avérée? L’entreprise fut confrontée à une dette de 5 millions d’euros et un accord de financement avec plus de 30 banques avait été mis en place pour un montant de 2,8 milliards d’euros. L’Etat a infusé 300 millions d’euros sur les 600 millions d’euros de capital que l’entreprise cherchait. Cela a permis à Alstom de rembourser ses dettes qui devait arriver à échéance durant le premier semestre de 2004, d’augmenter ses fonds propres et le plus important dans cette intervention de l’Etat est le fait d’avoir préservé plus de 110 000 salariés dans le monde au moment de cette intervention et il faut aussi noter que si Alstom avait déclaré faillite, il y aurait beaucoup d’emplois directs et indirects en jeu et cela pourrait déstabiliser beaucoup d’économies locales.
En 2014, General Electric a racheté une partie de la branche énergie d’Alstom pour 12,35 milliards d’euros. Selon le site lesechos.fr, le groupe américain a repris 100% des turbines à gaz, 100% des turbines à vapeur hors nucléaire (sauf en France), 50% des turbines à vapeur nucléaires (et hors nucléaires en France), 100% de certaines énergies renouvelables (éolien terrestre, solaire, géothermie) et 50% des autres énergies vertes (éolien en mer et hydroélectricité), 50% des réseaux électriques. Cependant sur les 12,35 milliards d’euros GE a finalement versé 6,7 milliards d’euros en cash après avoir déduit l’investissement en numéraire dont la trésorerie de 2,5 milliards d’euros d’Alstom, et le montant payé par Alstom pour sa part des co-entreprises un montant de 2,6 milliards d’’euros.
Selon le site d’Alstom, en novembre 2015, Alstom a gagné le contrat de chemins de fer indiens pour construire une usine de locomotives électriques avec une commande de 800 locomotives pour un montant de 2,9 milliards de dollars. Toujours en 2015, Amtrak a attribué à Alstom un contrat de 2,5 milliards de dollars pour des rames à grande vitesse; cela a permis la création de 750 emplois dans l’Etat de New York dont 400 emplois directs chez Alstom. La commande consistait de 28 trains en août 2016.
En mars 2016, sous forme de coentreprise entre Alstom et Gibela, il y a eu la mise en place d’une usine de construction de trains en Afrique du Sud. Ces commandes comprennent 580 trains de voyageurs pour 4 milliards d’euros en 2013. En septembre 2016, Alstom avait l’intention d’arrêter la fabrication de locomotives sur son site de Belfort en France en raison de faibles commandes et l’entreprise était prête à transférer son usine en Alsace, mais en octobre 2016, l’Etat français a passé une commande de 650 millions d’euros pour 15 rames, 20 locomotives et plus de 30 trains interurbains. Ces commandes ont suffi à empêcher la fermeture de l’usine de Belfort Maintenant, d’après les chiffres officiels de l’Etat du Sénégal et les chiffres non-officiels, on entend souvent le montant du TER s’élevant entre 780 milliards FCFA et 1 000 milliards FCFA, donc entre 1,189,102,334.39 d’euros et 1,524,490,172.29 d’euros. Je vous laisse juger les chiffres et dire si la commande du Sénégal a sauvé Alstom.
ENFIN
Selon le FMI, l’investissement public fait référence aux dépenses du gouvernement consacrées aux infrastructures économiques telles que les aéroports, les routes, les chemins de fer, et les infrastructures sociales telles que les écoles, les hôpitaux et les prisons entre autres. Ce qu’il faut ajouter est que ces dépenses sont souvent élevées et leur durée de réalisation plus longue, ce qui rend leur budgétisation plus compliquée. Au début du projet, on peut estimer le coût du projet, cependant dans la plupart de ces projets on note souvent un dépassement des coûts et cela peut créer des dépassements budgétaires pour chaque gouvernement. Les dépenses sont souvent appelées exceptionnelles, car nul ne peut prévoir à quel moment les dépenses seront exécutées.
Tout projet majeur a un déséquilibre en termes de coûts et bénéfices, car les projets nécessitent un investissement initial important alors que le retour sur investissement prend du temps ou que cela ne soit pas le but de l’investissement. Il ne faut jamais négliger l’aspect politique, car les leaders font aussi de la politique. Il y a des pressions politiques qui font que certains investissements voient le jour aussi. Il n’y a pas un seul gouvernement qui sélectionne les investissements en termes économiques seulement, ils ont aussi tendance à faire des choix politiques qui peuvent coïncider avec de bons choix économiques. Ce qui est important est que l’Etat puisse dire qu’il a fait un examen préalable du projet pour s’assurer qu’il s’agit d’un projet utile et non un elephant blanc.
Dans le cas du TER, tant que l’Etat peut montrer que le projet a subi un examen préalable qui démontre la nécessité de l’infrastructure en termes de nécessité ou que cela soit une vision inscrite dans le futur. Après cette étape, il faut que l’Etat puisse prouver qu’une évaluation de l’infrastructure a été faite. Cette étape permettrait de justifier la meilleure façon de réaliser un tel projet. Elle consiste à une étude de préfaisabilité et une étude de faisabilité. Ces deux étapes justifieront la nécessité de l’infrastructure, le coût du projet et les alternatives à ce projet. Par exemple, dans le cas du TER, tant que l’Etat peut prouver que d’autres options ont été étudiées et que cette méthode de transport de masse est la plus optimale au moment de prendre la décision, nous devons croire en cela. Parfois, on doit faire recours à un retour sur investissement en terme monétaire, mais dans certains cas on utilise l’analyse coûts-efficacité comme option.
Au lieu d’analyser si le TER peut se rembourser, on pourrait plutôt analyser combien on gagnerait en terme d’indice de développement humain, en terme de pertes subies à cause des embouteillages, en terme de réduction de la pollution; il y a beaucoup de facteurs non-monétaires à prendre en charge. Enfin, il y a l’aspect financier qui démontre comment le choix de financement a été fait en prenant en compte les dépenses et recettes prévues de l’infrastructure pour mieux choisir les méthodes de financement. Certains préfèrent les PPP, car ils sont financés en dehors du budget, mais peu importe le mode de financement, le prêt est toujours remboursé par des redevances d’usage ou par des taxes. Ils sont aussi souvent utilisés pour contourner la priorité des investissements publics.
Mohamed Dia
Consultant bancaire Dakar Sénégal
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REVUE DE PRESSE DE LA RFM
Les parutions de ce mercredi 05 janvier 2022 reprises par Mamadou Mohamed Ndiaye