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11 août 2025
LE NÉOLIBÉRALISME EST POUR LES DOMINANTS COMME UN RÊVE MERVEILLEUX
La sociologue et romancière, Sandra Lucbert interroge la narration néolibérale de notre monde, ce qui en fait un récit aliénant et hégémonique sans même que nous le percevions, à travers son dernier livre "Le ministère des contes publics" - ENTRETIEN
Indispensable : c’est le mot qui vient à l’esprit pour qualifier le percutant texte de Sandra Lucbert, Le Ministère des contes publics qui vient de paraître dans la Petite Jaune de Verdier. Poursuivant avec encore plus de force le travail d’investigation ouvert dans Personne ne sort les fusils, Sandra Lucbert interroge la narration néolibérale de notre monde, ce qui en fait un récit aliénant et hégémonique sans même que nous le percevions. C’est pour sortir de ce conte, notamment sur la Dette Publique, que son texte offre les moyens ardents d’un réveil : sortir du rêve de l’autre mais avec les moyens de la littérature même, de la critique littéraire. C’est la littérature qui, plus que jamais est au cœur de son travail pour mieux se saisir du monde. Autant de questions que Diacritik ne pouvait manquer d’aller poser, le temps d’un nécessaire grand entretien, à Sandra Lucbert.
Ma première question voudrait porter sur la genèse de votre fort livre, Le Ministère des contes publics, qui vient de paraître. Comment s’est imposée à vous la nécessité de réfléchir, par la littérature et depuis la littérature, à l’emprise de la dette publique sur nos vies ? Vous évoquez sans attendre un numéro spécial de l’émission télévisée, C dans l’air qui portait notamment sur la visite du préfet dans la Drôme en raison du décès d’un nouveau-né, conséquence directe de la politique de fermeture des maternités : est-ce à ce moment précis que vous avez décidé d’écrire sur ces discours des comptes publics ? En quoi cette émission a-t-elle été le cristal politique d’un constat plus large ? Enfin, en quoi s’agissait-il pour vous de prolonger sinon d’approfondir les analyses que vous aviez menées dans votre précédent texte, Personne ne sort les fusils ?
S’il s’agit de faire une genèse, il faut remonter à Nuit Debout, où j’ai découvert l’étendue de mon ignorance des questions macro-économiques. Des questions — celles du capitalisme contemporain — dont on peut dire (et c’est un euphémisme) qu’elles pèsent sur l’existence collective. Comment comprendre ce que nous vivons sans comprendre par quoi nous sommes affectés ? Tout mon effort littéraire depuis consiste donc à essayer de produire pour d’autres ce qui s’est passé pour moi alors et depuis : une conversion du regard. Ou, pour le dire autrement : construire une intelligence de l’ennemi. Je cherche des moyens de rétablir imaginairement et analytiquement les chaines causales entre les structures du capitalisme financiarisé et la destruction progressive de tout un ordre social et naturel.
La question, c’est : comment faire ça en littérature ? Comme je venais du roman, j’ai d’abord cherché à faire apercevoir les déterminations structurelles par la narration. Plus précisément, je me suis engagée dans un roman sur le sujet même du Ministère : la démolition d’un ordre social par l’outil disciplinaire de la dette à rembourser. Mais très vite j’ai senti que je me fourvoyais, le résultat n’était pas satisfaisant.
C’est la catalyse du Procès France Télécom qui m’a fait complètement changer de technique d’écriture. Au fond, la plasticité textuelle s’est imposée comme seule capable de donner forme à la rage que m’a inspirée le spectacle des audiences. Car là où devait se jouer la mise en accusation du néolibéralisme, le néolibéralisme régnait : la direction imprimée au procès limitait son efficace – pour ne pas dire tout simplement qu’elle l’annulait. C’est cette direction selon les structures de la liquidité financière, rendue manifeste par ce procès enlisé dans ce qu’il devait juger, que j’ai voulu faire apparaître. Il s’agissait fondamentalement d’orienter la colère contre les véritables causes (toujours agissantes) des plans managériaux.
Des Fusils au Ministère, je ne suis pas sortie du capitalisme financiarisé : je suis revenue à la ligne dette publique. Car la finance a deux « lignes ». Le cas France Télécom, c’est la finance des entreprises, qui passe par les marchés d’actions, exige des entreprises la rentabilité pour l’actionnaire, s’abat sur les salariés. Et puis il y a la finance des entités publiques (des États essentiellement), qui passe par les marchés de dettes, exige des États la soutenabilité de la dette (le fameux ratio Dette/PIB, perçu comme l’indicateur de la capacité de l’État à rembourser). La première ligne massacre les salariés, la deuxième les services publics – rien n’échappe à sa tenaille.
Puisque j’avais trouvé une méthode adéquate avec la « branche entreprises », j’ai continué dans cette voie : user de toute technique, changement de registre, pastiche nécessaire, pour atteindre à la figurabilité des effets structurels. Restait à trouver un objet « concentrat » à démanteler qui soit aussi exemplaire que le procès France Télécom l’avait été pour la « branche entreprises ». J’ai donc cherché dans les médias, organe majeur de la stéréophonie néolibérale, et j’ai trouvé cette merveille de LCN (la Langue du Capitalisme Neolibéral que les Fusils m’avaient permis de dégager) : le spécial C dans l’air intitulé Dans le piège de la dette. Tous les porteurs et les ficelles du discours néolibéral sur la dette publique y sont rassemblés. J’ai alors conçu ce dispositif que je qualifierais de baroque — parce que l’objet me l’imposait. J’entendais suivre les chemins d’une métamorphose : celle d’une machine disciplinaire (pour ne pas dire : machine de guerre) néolibérale en contes de l’intérêt collectif.
Pourriez-vous avant d’entrer dans le vif du sujet, définir sinon expliquer l’expression sur laquelle repose votre essai « contes publics » : pourquoi écrire « contes » plutôt que « comptes » ? En quoi s’agit-il d’une fiction ?
Telle est précisément la métamorphose que j’évoquais à l’instant. A vrai dire, j’ai utilisé plusieurs manières d’attraper le passage des comptes aux Contes, mais toutes se comprennent par rapport aux « cliniques capitalistes » que j’ai placées au centre du livre : un pastiche d’étude psychanalytique des rêves dans le capitalisme financiarisé. L’analogie de ce que nous vivons avec un mauvais rêve s’est en effet imposée à moi pour mettre au jour l’opération de défiguration en quoi consiste le discours automatique de la dette publique.
Comme on sait, Freud distingue le contenu latent du rêve (ce qui s’y exprime comme visée pulsionnelle) et son contenu manifeste (la narration onirique dans laquelle elle s’exprime). Il définit en effet le rêve comme la libération des motions inconscientes réprimées par la censure à l’état de veille mais montre que les visées pulsionnelles doivent demeurer défigurées pour éviter le réveil. Dans l’analogie que j’établis, les comptes, ceux dont on nous épuise à longueur de media, appartiennent au contenu manifeste, c’est-à-dire à une narration onirique : des contes. Le néolibéralisme est pour les dominants comme un rêve merveilleux : une succession de satisfactions pulsionnelles toujours plus grandes, de moins en moins entravées par les lois et les institutions qui les avaient muselées après la deuxième guerre mondiale. Évidemment les dominants nous racontent cette vie de plaisirs de telle façon qu’elle soit méconnaissable : pour éviter notre réveil. Avec une histoire de comptes-très-objectifs : rien de plus indiscutable que des « faits » et des « calculs ».
Il s’agissait donc dans Le Ministère de dégager tout à la fois l’inavouable que les contes maquillent : la violence pulsionnelle du gavage financier, et les figures rhétoriques qui la rendent méconnaissable depuis quarante ans. L’efficace rhétorique de la défiguration en contes est le versant le plus évidemment littéraire de cette affaire de dette publique. Nous sommes tenus par un corpus d’histoires merveilleuses, d’une simplicité remarquable, dont la leçon générale est : il faut réduire la dette, sinon, ça va aller très mal. Les contes publics véhiculent ainsi une formation de sens automatique : LaDettePubliqueC’estMal. Indéfiniment répétée, elle est devenue aussi inquestionnable que le Il-faut-libérer-du-cash-flow de la privatisation sauvage de France Télécom.
Pour en venir au cœur de votre propos, d’emblée, vous affirmez que Le Ministère des contes publics doit se concevoir comme votre « participation à l’effort de réveil ». De fait, selon vous, les interventions du préfet évoqué plus haut ou encore celles de Gérald Darmanin doivent être saisies comme autant de moments d’hypnose collective, une manière de conte qui aident les enfants, le « peuple-enfant », dites-vous encore, à s’endormir et dormir debout. Il s’agit alors d’appréhender leurs différents discours comme on décrypte un rêve – ou bien plutôt le cauchemar insensible qu’ils font vivre aux uns et aux autres. Si bien que pour examiner ce dispositif, votre propos procède de deux manières, distinctes mais conjointes, dans l’effort de réveil.
La première consiste à faire apparaître ce qui, dans ces discours, sommeille et fait sommeiller. Votre propos ne cesse de se mettre en quête de scènes, à entendre comme en psychanalyse, comme autant de UrSzene, de manières de scènes primitives où se cristallisent des rapports de forces invisibles et insensibles. Afin de les faire apparaître et de les hisser à un niveau de visibilité, vous dites, sollicitant Montaigne, qu’il faut des truchements. Comment définir le truchement ? En quoi la littérature produit-elle des truchements ?
L’idée de réveil à susciter d’urgence est à comprendre selon ce que je viens de dire du rêve néolibéral dans lequel nous nous débattons, et je la lie explicitement dans les « Cliniques capitalistes » à cette remarque de Deleuze : « si vous êtes pris dans le rêve de quelqu’un d’autre, vous êtes foutu », et au passage de Lewis Carroll où Alice s’insurge à l’idée d’être prise dans le rêve du Roi rouge, repris en clôture du Ministère.
Que nous soyons foutus si nous ne nous extrayons pas du rêve des capitalistes, c’est encore trop peu dire. Car pour l’heure ce rêve nous détruit. L’école, l’hôpital, l’université, la recherche, la sécurité sociale, et tant d’autres choses (jusqu’à l’Office des Forêts), le capitalisme néolibéral dévaste tout, et nous avec dedans. Mais, et c’est sans doute le pire, l’acmé du cauchemar : cette pulvérisation s’accompagne de l’assurance donnée par les porteurs du discours hégémonique (depuis les gouvernants et les médias jusqu’aux proviseurs, aux conseillers pôle emploi et aux directeurs d’hôpitaux) que rien d’autre n’est visé que notre bien. On nous démolit pour notre bien. D’un rêve pareil, il importe de se sortir — et au plus vite.
Pour l’heure, nous sommes emprisonnés dans une scène de plus en plus suffocante dont la logique ensevelie nous échappe. Et pour cause : cette scène est celle d’une pulsionnalité déchaînée. Ou plus exactement, c’est la scène d’une pulsion qui a fait carrière, qui s’est donnée pour expression toute une organisation sociale : le capitalisme. Sur cette scène devenue réalité sociale, tout, humains, nature, est plié à la pulsion fondamentale, devenue pulsion directrice : l’extraction forcenée et illimitée du profit.
Ce que je travaille avec l’analogie du rêve, c’est donc cette opération que Marx appelait l’idéologie, et Gramsci l’hégémonie, à savoir : transfigurer (défigurer puis refigurer) les intérêts particuliers des dominants en intérêt général. Et si j’ai pris au mot Deleuze et Carroll, c’est bien pour les raisons de figurabilité que vous évoquez : pour s’extraire d’un cauchemar, il faut d’abord apercevoir qu’on est dans un cauchemar.
UN INSTITUTEUR FRANCAIS MORT DANS UNE EMBUSCADE DANS LE PARC W
Le corps d’un instructeur français en contrat avec African Parks figure parmi les victimes de l’attaque terroriste dans le parc W. Annoncé porté disparu après l’embuscade, son corps a été finalement retrouvé.
Le corps d’un instructeur français en contrat avec African Parks figure parmi les victimes de l’attaque terroriste dans le parc W. Annoncé porté disparu après l’embuscade, son corps a été finalement retrouvé.
Le mardi 08 février 2022, des hommes armés ont attaqué des rangers dans le parc national W. Cette nouvelle attaque terroriste a fait six (06) morts dont un militaire et cinq (05) rangers. Selon les dernières informations, parmi les victimes de cette nouvelle attaque terroriste figure un instructeur français en contrat avec African Parks.
Annoncé disparu au lendemain de l’attaque terroriste, son corps a été finalement découvert. Selon les informations de Frissons radio, le corps présumé de l’instructeur français est acheminé après sa découverte sur Kandi pour l’identification formelle.
L'EUROPE MOBILISE 150 MILLIARDS D'EUROS POUR L'AFRIQUE
Un plan d’investissement de 150 milliards d’euros pour l’Afrique vient d’être dévoilé par la présidente de la commission européenne.
Un plan d’investissement de 150 milliards d’euros pour l’Afrique vient d’être dévoilé par la présidente de la commission européenne.
Ursula Von der Leyen a ce jeudi depuis Dakar au Sénégal, annoncé le premier plan régional du programme d’investissement Global Gateway de l’Union européenne.
Cette conférence donnée aux côtés du président du Sénégal et de l’Union Africaine Macky Sall intervient quelques jours avant le sommet Union Européenne Union africaine (UE-UA) des 17 et 18 février.
"Aujourd’hui je suis fière d’annoncer plus de 150 milliards d’euros par le programme Afrique-Europe. C’est le tout premier plan régional sous Global Gateway, deux mois après le lancement de la stratégie. Il sera porté par l’équipe l’Europe et mis en œuvre en partenariat avec vous." a déclaréUrsula Von der Leyen, Présidente de la Commission européenne.
"L’Europe et l’Afrique ont intérêt à travailler ensemble, d’abord du fait de notre proximité géographique, la paix et la stabilité de nos deux continents sont étroitement liées. Ensuite, avec ses ressources humaines et naturelles et ses besoins de développement, l’Afrique offre à l’Europe des opportunités d’investissements et de partenariats pour une croissance et une prospérité partagées." a ajouté Macky Sall, président du Sénégal.
Le programme Global Gateway vise à mobiliser des fonds à hauteur de 300 milliards d’euros pour des infrastructures publiques et privées dans le monde entier d’ici 2017.
Cette initiative est considérée comme une réponse au programme chinois "Belt and Road", elle fera appel à des investissements du secteur privé ainsi qu'à des financements des institutions européennes et des pays membres.
SCANDALE MISS SENEGAL, J’AI ÉTÉ VIOLÉE DANS MA CHAMBRE D’HÔTEL
L’affaire miss Sénégal refait surface. En effet, ce scandale présumé au cœur du comité d’organisation de Miss Sénégal avait fait les choux gras de la presse il y’a quelques mois.
L’affaire miss Sénégal refait surface. En effet, ce scandale présumé au cœur du comité d’organisation de Miss Sénégal avait fait les choux gras de la presse il y’a quelques mois. Alors qu’on pensait que le dossier a été rangé dans les tiroirs, la miss Sénégal 2020, Fatima Dione, 21 ans, victime présumée de viol, a été entendue à deux reprises par les enquêteurs. Selon le quotidien Libération qui nous donne les détails de l’enquête, la plaignante a révélé avoir été violée dans sa chambre d’hôtel, au Radisson de Diamniadio, lors de la pose de la première pierre du stade du Sénégal, où logeait la délégation turque. A l’en croire, elle était sur les lieux avec Amina Badiane qui aurait tout fait pour la « placer » aux Turcs.
Interrogée sur le viol, elle déclare avoir un « trou noir » après avoir bu quelque chose. Cependant, sa version a été battue en brèche par la Miss Sénégal 2019, Alberta Diatta. Elle a indiqué aux enquêteurs qu’elle dormait avec Fatima Dione et qu’elle était avec elle tout le temps ensemble. Quand les enquêteurs ont demandé à Fatima Dione l’acte de naissance de son bébé, elle dit ne pas l’avoir déclaré. Ils reviennent à la charge et lui demandent de leur communiquer donc le certificat d’accouchement de l’enfant. La Miss Sénégal 2020 leur promet de revenir vers eux avant d’organiser son injoignabilité.
MACKY SALL ANNONCE L’INSTAURATION D’UNE MÉDAILLE D’HONNEUR DE LA SANTÉ
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a révélé jeudi avoir donné des instructions à la Grande Chancellerie de l’Ordre national du Lion en vue de l’instauration d’une médaille d’honneur de la santé pour récompenser les personnes ayant rendu un service
Diamniadio, 10 fév (APS) - Le chef de l’Etat, Macky Sall, a révélé jeudi avoir donné des instructions à la Grande Chancellerie de l’Ordre national du Lion en vue de l’instauration d’une médaille d’honneur de la santé pour récompenser les personnes ayant rendu un service à ce secteur.
"Face à la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, j’ai demandé la création de la médaille d’honneur de la santé, qui sera destinée à récompenser les personnes qui ont rendu un service honorable dans le domaine sanitaire", a expliqué le président Sall.
Il procédait, au Centre de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), à l’ouverture de la 10éme Conférence internationale des grandes chancelleries francophones.
Le chef de l’Etat déclare qu’il a la "forte conviction que la récompense est au bout de l’effort et qu’elle doit être décernée pour tout acte méritoire".
"On mérite une distinction quand on fait des efforts pour bien atteindre un bon résultat et quand on accomplit son devoir tout court", a estimé Macky Sall au sujet du bien-fondé de l’instauration de cette nouvelle décoration.
Devant des grands chanceliers venus d’une vingtaine de pays membres, observateurs ou invités dont la Gambie, le chef de l’Etat a souligné le rôle de ces institutions dans la sauvegarde des valeurs civiques
Les grandes chancelleries, à travers la consécration de personnalités perçues comme des modèles civiques de persévérance, peuvent inciter les populations, et surtout la jeunesse, à s’inspirer de ces modèles et à chercher des repères dans le domaine de la citoyenneté, rappellent les organisateurs de la conférence qui prend fin samedi.
SALIF SADIO ACCUSE LA CEDEAO D'ÊTRE À L'ORIGINE DES TENSIONS AVEC LE SÉNÉGAL
Selon le chef du MFDC, l’accrochage du 24 janvier peut nuire à la trêve, mais ne peut pas arrêter les négociations
Lors de l’accrochage survenu le 24 janvier avec les séparatistes du MFDC, quatre soldats sénégalais ont été tués, selon l'état-major à Dakar, et sept autres sont encore captifs du mouvement rebelle de Casamance, près de la frontière gambienne. Sur les lieux de l’affrontement, RFI a pu rencontrer le chef rebelle Salif Sadio, qui accuse les soldats de la force d’attente de la Cédéao d’être à l’origine de l’événement.
Après plusieurs heures de piste dans la forêt, nous sommes enfin arrivés à Bajagar, une bourgade de Casamance proche de la frontière gambienne. C’est ici que Salif Sadio, le chef rebelle du MFDC et ses hommes ont installé une de leurs bases.
Tunique blanche solidement vissée sur sa tête, au front de laquelle scintille un miroir, le chef rebelle revient sur l’accrochage du 24 janvier.
« Il s’est passé quelque chose vraiment de regrettable. Des troupes armées venues du territoire de la Gambie sont venues s’attaquer à nos bases, avec de l’armement lourd. Pendant cette attaque, nous avons fait deux morts, que nous avons rendus, pour au moins réduire la souffrance des familles, et sept prisonniers de guerre, armes à la main.Chacun s’est dit élément des troupes de la Cédéao, basé en Gambie. Avec quelle mission : celle de protéger le gouvernement en place, c’est ce qu’ils ont dit…Quoiqu’il en soit j’ai sept prisonniers avec moi ; le combat s’est déroulé en territoire de Casamance, ils sont traversé la frontière pour venir s’attaquer à moi ; j’ai rendu les morts à la Cédéao parce que quand la Cédéao a reconnu que oui, c’était leurs éléments, il fallait leur rendre leurs morts… »
Tout commence avec cette image puissante : une adolescente s’enfuyant par la fenêtre après avoir abattu son père. L’explication, Tierno Monénembo nous la donne juste après et sans fard, page 42 :
« – Dis-moi, tant que nous sommes seules : pourquoi as-tu tué ton père ?
– Il m’a violée.
– Ça, c’est une bonne raison, ça ! C’est marrant, tu le dis comme s’il l’avait toujours fait.
– Je l’aurais déjà tué. »
Ainsi débute Saharienne Indigo, le nouveau roman de l’auteur guinéen qui nous entraîne dans le Conakry des années 1990 à travers les yeux de Néné Fatou Oularé, dite Atou, recueillie dans sa fuite par Diaraye Baldé et Yâyé Bamby. Avec angoisse, la jeune fille s’attend à voir débarquer les policiers qui l’emmèneront pour qu’elle réponde de ses actes. Mais ils tardent à venir et la vie reprend ses droits chez les deux femmes qui l’ont cachée. Jusqu’à ce qu’un homme à gueule de flic, vêtu d’une saharienne indigo, vienne rôder dans les parages – et ressuscite les fantômes d’un passé douloureux.
« Diète noire »
Si Saharienne Indigo est un roman débordant de vie, c’est aussi un roman hanté par un épisode tragique remontant aux premières années de l’indépendance du pays et à la présidence d’Ahmed Sékou Touré. Avec subtilité, Tierno Monénembo revient en effet sur l’histoire du camp B. – le camp Mamadou-Boiro – qui, en pleine ville, servit pour l’internement militaire, la torture et la mise à mort entre 1960 et 1984. Quelques 50 000 personnes y auraient été tuées, opposants ou simples citoyens, succombant pour certains à la faim et la soif, une « diète noire » imposée par leurs bourreaux.
« La répression a été si féroce que, depuis longtemps, je me dis que je dois écrire sur ce sujet, confie Tierno Monénembo. Dans mes plus jeunes années, quand je vivais en Guinée, le camp B. n’était pas connu car il n’y a pas plus discrets que les colonels. Pendant longtemps, on n’en a pas entendu parler, on ne savait pas qu’il y avait un camp de torture en pleine ville. Le grand talent des criminels, c’est de savoir effacer les traces de leurs crimes. »
La réalité de ce lieu de mort, l’écrivain l’a découverte à distance, depuis la France, avec la mort en 1977 du premier secrétaire de l’Organisation de l’unité africaine, Diallo Telli, et surtout avec le témoignage d’un ancien membre de l’administration présidentielle, Jean-Paul Alata, dans Prison d’Afrique – un livre interdit dans l’Hexagone entre octobre 1976 et juillet 1982 dans l’idée de préserver les relations de Paris et Conakry.
UE-SÉNÉGAL, MACKY SALL ÉVOQUE UN PARTENARIAT ANCIEN, SOLIDE ET CONVIVIAL
Le président de la République Macky Sall s’est félicité, jeudi, devant la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, des bonnes relations qu’entretient l’Union européenne avec le Sénégal, parlant d’un un partenariat ancien, solide
Dakar, 10 fèv (APS) - Le président de la République Macky Sall s’est félicité, jeudi, devant la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, des bonnes relations qu’entretient l’Union européenne avec le Sénégal, parlant d’un un partenariat ancien, solide et convivial.
’’Compte tenu de la proximité géographique, l’Europe et l’Afrique ont intérêt à travailler ensemble’’, a dit Macky Sall, plaidant pour un ’’partenariat rénové’’ avec Afrique, une opportunité d’investissement et de partenariats.
Le chef de l’Etat s’exprimait lors d’une déclaration conjointe avec la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, en visite au Sénégal (9 et, en perspective des préparatifs du sommet Union européenne-Union africaine, prévu, à Bruxelles, les 17 et 18 février.
Le président de la République s’est également félicité de la contribution de l’Union européenne aux efforts du Sénégal pour la relance économique post-covid-19 et la fabrication de vaccins à travers l’Institut Pasteur de Dakar.
Macky Sall a aussi rappelé que les domaines de coopération entre l’Union européenne et le Sénégal concernaient notamment ’’la gouvernance et l’économie, la transition énergétique et le développement d’une agriculture durable, l’eau, la paix et la sécurité’’.
’’Autant de sujets qui feront l’objet de discussions lors de ce sommet prévu la semaine prochaine à Bruxelles’’, a-t-il relevé.
La présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, a dit constater des ’’progrès remarquables’’ dans le cadre du projet ’’Madiba’’, hébergé par l’Institut Pasteur de Dakar pour la fabrication de vaccins au Sénégal.
L’Union européenne a alloué, mercredi, au Sénégal, plus de 3, 2 milliards de francs dans le cadre d’une convention destinée à financer le projet d’installation d’une usine de production de vaccins dans le pays.
’’Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, l’Institut Pasteur de Dakar apparaît comme un partenaire clé dans les relations entre l’Union européenne et le Sénégal, et, au-delà, entre l’UE et l’Afrique’’, peut-on lire dans un document de la délégation de l’Union européenne à Dakar consulté par l’APS.
La même source précise que les capacités de l’IPD en matière de recherche, de prévention et de réponse aux épidémies et de production de vaccins ’’en font un allié naturel pour suivre l’objectif de l’initiative de l’Equipe Europe sur la fabrication et l’accès aux vaccins, aux médicaments et aux technologies de santé en Afrique’’.
Ursula Von Der Leyen a également évoqué ’’l’identification’’, lors du sommet UE-UA, d’une première série d’interventions stratégiques à travers notamment la nouvelle stratégie européenne d’investissements dénommé ’’Global Gateway’’.
LA CULTURE DE LA SANCTION DU MÉRITE EST UN FACTEUR DE JUSTICE SOCIALE
La culture de la sanction du mérite représente un facteur de justice sociale, de paix, de stabilité et de promotion de la démocratie et des droits de l’homme, a soutenu, jeudi, le chef de l’Etat, Macky Sall.
Diamniadio, 10 fév (APS) - La culture de la sanction du mérite représente un facteur de justice sociale, de paix, de stabilité et de promotion de la démocratie et des droits de l’homme, a soutenu, jeudi, le chef de l’Etat, Macky Sall.
"Le mérite est une vertu, une disposition à bien agir. On a le mérite quand on fait des efforts pour bien atteindre un bon résultat et quand on accomplit son devoir tout court", a-t-il souligné, à l’ouverture de la 10e Conférence internationale des grandes chancelleries francophones.
Cette rencontre se tient au centre de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), en présence des grands chanceliers membres de la Conférence venus d’une vingtaine de pays membres, observateurs et invités dont la Gambie.
Le président Sall explique que "le mérite permet de lutter contre les comportements déviants et inappropriés, la dégradation des mœurs et la perte de nos valeurs, dont les conséquences sont négatives sur le développement socio-économique".
Il estime que le mérite doit en conséquence "être encouragé et promu comme un viatique par tous et à tous les niveaux, secteur public comme secteur privé".
Au Sénégal, "nous attachons une importance primordiale à la sanction du mérite", a souligné le président Sall, selon qui "les critères subjectifs et l’appartenance sociale n’ont pas leur place dans la récompense du mérite".
Il affirme que "cest ce qui fait qu’une personne née d’une famille modeste peut se retrouver à un niveau de responsabilité et de pouvoir" que seul permet la compétence.
Le chef de l’Etat dit avoir "la conviction forte que la récompense est au bout de l’effort et qu’elle doit être décernée pour tout acte méritoire".
Un outil fondamental de sensibilisation
Pour Macky Sall, les grandes chancelleries constituent un outil fondamental de sensibilisation des populations sur le respect des symboles de l’Etat, de contribution au renforcement du patriotisme et du civisme à travers les décorations, incarnation des valeurs morales et civiques de l’Etat.
"L’institution cultive chez les personnes décorées une satisfaction morale qui les stimule à bien faire et à mieux s’engager dans la voie de l’excellence", a-t-il ajouté.
Il précise que c’est tout le sens du thème de cette rencontre de trois jours, sur le thème "La sanction du mérite et de l’excellence : rôle des grandes chancelleries".
"En mettant votre expérience personnelle exemplaire au service de la réflexion collective sur la sanction du mérite et de l’excellence, vous faites le choix de servir l’espace commun de la francophonie et des valeurs de solidarité et d’engagement", a-t -il souligné.
La conférence dont les travaux se poursuivront à huis clos, doit contribuer à améliorer dans la durée les systèmes de distinction nationale et la qualité des ressources humaines pour un meilleur choix des futurs candidats à la décoration.
Le chef de l’Etat s’est engagé à construire un nouveau siège fonctionnel et digne pour la Grande Chancellerie de l’Ordre national du Lion.
Cette 10e Conférence permettra de "mener une profonde réflexion dans un contexte marqué par une crise des valeurs civiques doublée d’une crise sanitaire", a estimé le grand chancelier de l’Ordre national du Lion, le général de corps d’armée Meïssa Niang.
L’enjeu des ces assises, qui, après 2015, se tiennent pour la deuxième fois au Sénégal, consiste à "mener une profonde réflexion dans un contexte marqué par une crise des valeurs civique doublée d’une crise sanitaire", a expliqué le général Niang.
Il va assurer la présidence de la Conférence à la suite du grand chancelier des ordres nationaux du Congo, colonel Norbert Okiokoutina.A
MOBILISATION POUR LA REPRISE DES COURS
La Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2021 est derrière nous, mais le «match» qui oppose le gouvernement aux syndicats d’enseignants depuis plus de trois mois «continue» sans la moindre mi-temps
Alors que le gouvernement a renvoyé à une date ultérieure sa deuxième rencontre avec les syndicats d’enseignants, initialement prévue ce jour, l’Union nationale des Associations des Parents d’élèves du Sénégal (Unapes) appelle à une grande mobilisation samedi prochain pour la reprise des cours à l’école. Les enseignants approuvent mais entendent poursuivre leur combat jusqu’à une satisfaction totale de leurs revendications.
La Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2021 est derrière nous, mais le «match» qui oppose le gouvernement aux syndicats d’enseignants depuis plus de trois mois «continue» sans la moindre mi-temps. Et on ne sait pas encore pour combien de temps elle va encore se jouer avant la fin de la «récréation» à l’école où les élèves demandent leur droit à l’éducation. Les enseignants sont plus que déterminés dans leur combat pour la matérialisation des accords signés avec le gouvernement en 2014 et en 2018. Ils sont clairs dans leur position, fermes dans leur engagement et très radicaux dans leur combat, et entendent maintenir la pression jusqu’à la satisfaction «totale» de leurs revendications notamment sur les points relatifs au traitement salarial et à la création du corps des administrateurs scolaires. En fait, ils disent surtout lutter pour la revalorisation de la profession enseignante vu que, chaque année, ils remportent plus qu’une coupe d’Afrique avec leurs élèves ou étudiants qui se distinguent à travers les examens ou concours.
Droits dans leurs bottes...
«Nous sommes aussi des Lions et un lion ne lâche pas facilement sa proie. Que personne ne vienne donc faire le link avec l’avantage obtenu par qui que ce soit, encore moins les cadeaux offerts aux Lions. Nous réclamons un meilleur traitement et une plus grande considération parce que nul n’est plus patriote que l’enseignant dans ce pays». C’est la chanson du moment chez les professionnels de la craie qui, depuis les premiers jours de la rentrée scolaire, ont engagé une lutte contre « l’injustice » qu’ils disent subir dans la Fonction publique. A les en croire, ils ne réclament rien d’autre que le respect de l’engagement pris par le président de la République en avril 2018 dans le cadre des correctifs par rapport à leur traitement salarial. Dans un message ressemblant à un discours anthologique, le secrétaire général du Syndicat autonome des Enseignants du Moyen et Secondaire du Sénégal (Saemss) revient sur cet engagement de l’autorité suprême pris en 2018 pour un meilleur traitement salarial chez les enseignants. «Monsieur le président, après les Lions, nous sommes à votre écoute non pas pour une quelconque revendication mais pour le respect de l’engagement que vous aviez pris fermement devant les enseignants du Sénégal en Avril 2018 dans le cadre des correctifs urgents à apporter dans le traitement salarial des enseignants que nous sommes». Cet extrait est tiré du message dans lequel Saourou Sène s’adresse à la fois au président de la République, aux enseignants, aux élèves et à leurs parents. Un texte dans lequel M. Sène demande au Président le respect de la parole donnée: «le respect de l’engagement que vous (Ndlr; M. le président) aviez pris». Profitant de l’apothéose suscitée par la victoire de nos Lions, M. Sène lance une invite à l’endroit du gouvernement pour lui dire que «autant nos Lions sont des héros de la République, autant les braves enseignants du Sénégal, ces soldats du savoir, ces cultivateurs de la citoyenneté au patriotisme jamais égalé» méritent la reconnaissance de la République.
... les enseignants refusent d’être les derniers de la hiérarchie sociale
Dans son texte, il dénonce surtout les indemnités octroyées de façon ciblée à une catégorie d’agents de l’Etat en lésant d’autres corps de même hiérarchie par des arrêtés interministériels. «Faudrait-il le cacher encore ? Nous sommes découragés, démoralisés puisque victimes d’un système de rémunération frappé d’iniquité et d’injustice».
Et Saourou Sène de revenir largement sur la valeur de l’enseignant sous forme d’un rappel utile et mobilisateur pour corriger l’injustice et l’iniquité dans ils disent êtres les seules victimes parmi les agents de l’Etat. L’Etat qui, depuis des jours, célèbre la victoire méritée des Lions du football, champions d’Afrique. Comme pour dire qu’ils ne se laisseront pas emporter par cette fête, le syndicaliste du Saemss demande aux troupes de rester concentrées et droit dans leurs bottes, et surtout de refuser d’être les «derniers de la hiérarchie sociale». «Chers frères et soeurs, chers collègues, en ces moments de joie et d’euphorie, pour nous et avec nos Lions, faudra-il le rappeler, nous sommes en lutte, un combat pour la survie de notre chère école avec le malaise enseignant qui, quoi qu’on puisse dire, est la triste réalité aujourd’hui. Nous avons choisi ce métier aussi noble qu’indispensable pour le développement de notre pays. Nous avons besoin et nous disposons de médecins professionnels, d’ingénieurs qualifiés, d’avocats et de magistrats responsables... Eux tous, sans exception, portent l’encre et le verbe de l’enseignant sénégalais. Et alors, devrions-nous accepter d’être les derniers de la hiérarchie sociale? Non non et non camarades. C’est la raison pour laquelle qu’on se le tienne pour dit : ce combat est pour l’équité et la justice. Oui, il nous faut exiger la revalorisation de notre profession pour une école de la République, une école de la réussite de tous et pour tous», a encore dit Saourou Sène à l’adresse de ses collègues comme pour leur rappeler que c’est le moment d’affûter les armes en respectant les mots d’ordre de grève. Les syndicalistes sont aujourd’hui à leur huitième plan d’action avec une marche nationale prévue le 17 février prochain à Ziguinchor.
En outre, Saourou Sène indique que les enseignants n’ont «aucune autre alternative si ce n’est le combat, la lutte syndicale pour que l’école sénégalaise se maintienne, pour que cessent les départs massifs vers d’autres professions moins importantes que l’enseignement mais plus rémunérées aujourd’hui. Si à l’issue de ce combat, dit-il, l’équité et la justice dans le traitement salarial sont consacrées, « nous allons nous atteler à une Ecole de la réussite de tous et pour tous portant nos valeurs culturelles et religieuses faites de Jom, de Kersa et de respect à l’aîné, à l’étranger, à l’humain tout court. Une école qui restera surtout ouverte aux apports féconds de la mondialisation et de la modernité et qui pourra s’approprier des outils techniques, technologiques et numériques ; une école du Sénégal pour le Sénégal, l’Afrique et le monde entier». Tel est le message clé livré par le patron du Saemss à ses collègues enseignants.
L’UNAPES se mobilise samedi prochain
Avec cette longue grève, les soldats du savoir disent vouloir «une bonne fois pour toutes» sauver l’école sénégalaise de la tyrannie des grèves cycliques pour des enseignements-apprentissages de qualité dans notre pays. De leur côté, les élèves et leurs parents n’entendent guère rester les mains croisées face à cette longue grève des enseignants. L’Union nationale des Associations de parents d’élèves du Sénégal (Unapes) organise une grande mobilisation samedi prochain pour exiger la reprise des cours et la fin de la grève des enseignants. Le secrétaire général adjoint du Saemss se dit «de tout coeur avec ces parents d’élèves qui se battent pour le droit à l’éducation de leurs enfants. Nous sommes aussi des parents d’élèves. S’ils sollicitent notre soutien et notre participation à leur manifestation, nous participerons à cette marche. Personne n’est plus parent d’élève que nous. Nous fustigeons même le fait que l’Etat ait failli à ce droit à l’éducation des enfants du fait du non respect de la parole donnée. Nous souhaitons que l’Etat puisse entendre leurs préoccupations car récemment, en France, les parents d’élèves avaient fini par retenir leurs enfants à la maison, et c’est le président Emmanuel Macron qui est monté au créneau pour les supplier de les laisser retourner en classe. Peut-être que cette mobilisation des parents d’élèves va amener le président Macky Sall à siffler la fin de la récréation qui n’a que trop duré», estime El Hadj Malick Youm pour qui «le gouvernement est resté dans sa logique de dilatoire et d’usure». Le gouvernement qui, d’après lui, veut attendre que les choses dégénèrent pour venir «colmater les brèches» en disant : «sauvons l’année scolaire».
La rencontre avec les syndicalistes renvoyée à une date ultérieure
Le gouvernement annonce le report à une date ultérieure de la rencontre prévue ce jeudi avec la partie syndicale dans le cadre de la restitution des travaux de la commission scientifique d’experts sur le traitement salarial des enseignants.