KEEMTAAN GI - CES EPROUVES HOMOS
D’une affaire de grand banditisme financier avec des détournements de deniers publics au sein de nos sociétés nationales ou de notre Administration, on passe vite à un problème d’identité sexuelle. On oublie la misère des retraités qui peinent à percevoir leurs maigres pensions ou de ces pauvres gens dont les bourses familiales ne tombent plus, la boite qui devait procéder à leur paiement étant à l’agonie. Et face à une situation grosse de dangers, on veut mener à la potence — ou livrer à la vindicte populaire — des individus auxquels la nature a fait prendre une autre orientation sexuelle que ne voudrait pas la bienpensance religieuse. Cet hallali sur les LGBT va pourrir, à coup sûr, l’atmosphère dans un pays marqué par des détournements de deniers publics et la cherté de la vie. Bon, calmez-vous ! Je ne suis pas homo ni homophobe. J’adore les meufs et me plais en leur bonne compagnie mieux qu’avec celle des mecs. Cela, tout le monde le sait de Kaccoor qui ne sait pas se retenir devant les belles lianes aux seins fermes ou nos driankés bien en chair. Surtout si elles sont callipyges ! D’ailleurs, si ce n’est me mettre un jour quatre mètres sous terre, les mecs ne me sont d’aucune utilité au royaume des vivants. Surtout que je ne pense pas être en conformité avec la pratique religieuse pour devoir être entouré de Houris dans l’autre monde. Il fallait que cela soit clair sur ce point. Des féministes enragées nous avaient promis l’enfer en menant un lobbying pour la criminalisation du viol. Histoire, disaient-elles, de dissuader des salopards qui tirent plus vite que leur ombre. Plutôt que de décourager ces kamikazes du sexe, il ne se passe pas un seul jour sans qu’un fait de viol ne soit défloré dans la presse. Des viols qui continuent d’alimenter les pages des faits divers de nos périodiques. Un malade, on le soigne et c’est valable pour les homos. Voir les femmes avec tout ce qu’elles ont de bon et qui peut nous rendre fous et préférer les mecs, il faut être malade pour ça ! Ce n’est pas en corsant l’arsenal juridique qui existe que ces malades changeront d’orientation sexuelle par un coup de baguette (ou de braguette !) magique de peur de mourir en prison. Ils continueront de jouer avec la société. Ces déviants ont plus besoin de praticiens que de la prison d’où ils sortiront plus endurcis que s’ils étaient confiés à des thérapeutes. Ne pas légaliser, oui. Mais ne leur rendons pas la vie plus pénible. La loi est déjà assez dure pour ces bannis ! KACCOOR BI
CÉRÉMONIE DE DÉCORATIONS DES RÉCIPIENDAIRES ENTRE FIERTÉ ET…DÉCEPTION
Le 15 décembre dernier, le chef de l’Etat Macky Sall a présidé au Centre international Abdou Diouf de Diamniadio une cérémonie de remise de décorations dans différents ordres nationaux. Comme chaque année, en effet, des citoyens sénégalais ayant rendu de bons et loyaux services à la Nation sont distingués par le président de la République. Il est vrai que cette cérémonie de distinction constitue un moment de fierté légitime et de grand bonheur pour tous les récipiendaires. Malheureusement, au sortir de cette cérémonie, certains vieux dignitaires titubant sous le poids de l’âge n’ont pas pu cacher leur déception. Un ancien officier d’un corps paramilitaire explique les raisons de sa colère : « D’abord, des retraités comme moi se sont débrouillés avec leurs propres moyens pour aller jusqu’à Diamniadio. Convoqués à 13 h, nous sommes restés jusqu’à 15h pour attendre le président de la République pour une réception qui a duré jusqu’à 20h. Comme manger, les organisateurs nous ont donné un petit croissant sec et un gobelet d’eau. L’attente a été longue et très dure au point qu’un grand dignitaire très connu dans le milieu du sport a piqué un petit malaise » raconte notre interlocuteur. Avant d’ajouter : « Dieu sait que beaucoup d’entre nous auraient aimé rentrer avec une petite enveloppe financière offerte par le chef de l’Etat. Mais rien de tout cela ! Car, nous sommes retournés à la maison les mains vides. Or, la médaille bien que honorifique et symbolique, ne peut rien nous rapporter ! » se désole notre récipiendaire financièrement fauché au lendemain de sa décoration dans l'Ordre National du Lion. Fier d’avoir été décoré, certes, mais accablé par le coût de la vie, notre patriarche suggère au président Macky Sall que, à l’avenir, ne serait-ce que pour les vieux serviteurs de l’Etat survivant avec des pensions que La Poste n’arrive même plus à payer, ces décorations soient accompagnées par une récompense financière. Ne serait-ce que pour compenser les frais de déplacement et de transport.
TRAIN EXPRESS REGIONAL MACKY SALL SALUE « LE TRAVAIL REMARQUABLE » DE SA RÉALISATION
Le président de la République a loué, mercredi, à Dakar, le ‘’travail remarquable’’ fait par les entreprises qui ont pris part à la construction du Train express régional (TER) dont l’‘’exploitation commerciale’’ va démarrer lundi prochain. Concernant ‘’la mise en exploitation commerciale du Train express régional, le lundi 27 décembre 2021, le chef de l’Etat magnifie le travail remarquable accompli par toutes les parties prenantes nationales et internationales’’, nous apprend le communiqué du Conseil des ministres. ‘’Le TER est une révolution en matière de système de transport collectif moins polluant’’, rapporte le ministre Oumar Guèye, citant Macky Sall. Le chef de l’Etat a adressé ses félicitations au ministre des Finances et du Budget, à ses collègues chargés de l’Economie, du Plan et de la Coopération, des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, pour leur contribution à la réalisation de ce moyen de transport. Le directeur général de l’APIX, l’agence gouvernementale chargée des grands travaux de l’Etat et des investissements, a également reçu les félicitations de Macky Sall. ‘’Le chef de l’Etat demande au gouvernement de poursuivre les efforts de sensibilisation des populations desservies par le TER et des usagers’’, liton dans le communiqué du Conseil des ministres. La construction du Train express régional a démarré 2017. Ce moyen de transport va faire la navette entre la nouvelle ville de Diamniadio et Dakar, soit une trentaine de kilomètres. Dans un deuxième temps, le TER va rouler entre Dakar et l’aéroport international Blaise-Diagne, situé à une cinquantaine de kilomètres de la capitale. Le coût du TER est l’objet d’une vive polémique, Macky Sall étant souvent critiqué par l’opposition et une partie de la société civile pour ce moyen de transport dont elles jugent le coût très élevé. L’inauguration du Train express régional a été plusieurs fois reportée.
SITE DES MECANICIENS DE DIAMNADIO LE CHEF DE L’ETAT RÉCLAME L’ACCÉLÉRATION DES TRAVAUX D’AMÉNAGEMENT
Le président de la République a demandé au gouvernement, mercredi, en Conseil des ministres, d’accélérer les travaux d’aménagement du site prévu pour les mécaniciens à Diamniadio. ‘’Le président de la République a insisté sur (…) l’accélération des travaux d’aménagement du site de recasement des mécaniciens, à Diamniadio’’, écrit le ministre, porte-parole du gouvernement. Macky Sall veut aussi que le ministre de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel, et son collègue chargé de l’Emploi s’attèlent à la préparation des ‘’concertations’’ prévues entre le gouvernement et les regroupements d’artisans, de mécaniciens et d’autres acteurs de l’automobile. Il a dit aux ministres concernés de ‘’proposer, dans les meilleurs délais, un plan d’accompagnement des artisans et des mécaniciens’’.
DIPLOMATIE L’AMBASSADEUR MANSOUR ELIMANE KANE CHARGÉ COMME UNE MULE !
Outre son poste d’ambassadeur du Sénégal aux EtatsUnis d’Amérique, Mansour Elimane Kane va désormais gérer le Suriname, le Mexique, le Costa Rica, le Nicaragua, le Panama et le Guyana ! L’ancien ministre des Infrastructures a ainsi un portefeuille diplomatique qui pourrait être unique au niveau de la diplomatie sénégalaise. Il est vrai qu’aussi que les mesures prises par le chef de l’Etat sont d’une rationalité indéniable puisque ouvrir des chancelleries dans tous les pays où est accrédité Mansour Elimane Kane aurait créé des dépenses inutiles et difficilement supportables pour les caisses de l’Etat. On ne dira pas qu’il n’y a pas de Sénégalais dans ces pays d’Amérique, mais c’est sûr qu’il n’y a pas un nombre important qui pourrait pousser à l’ouverture d’une ambassade dans ces pays. Il est à peu près tout aussi sûr que même les « diplomates » que sont les militants de l’APR n’auraient pas accepté d’aller y servir !
AUTRES MESURES INDIVIDUELLES
Monsieur Aboubacar SARR, Docteur en Sciences islamiques, précédemment Consul général de la République du Sénégal à Djeddah, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Abdel Fatah Al Sisi, Président de la République Arabe d’Egypte. Monsieur El Hadji Seck Ndiaye WADE, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société de Gestion du Patrimoine bâti de l’Etat. Monsieur Pape Songue DIOP, est nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds d’Entretien routier Autonome (FERA, en remplacement de Monsieur El Hadji Seck Ndiaye WADE, appelé à d’autres fonctions. Monsieur Yaya Abdoul Kane, est nommé Directeur général de la Société de Gestion du Patrimoine bâti de l’Etat.
MOTS DE L’ANNEE 2021 «VACCINS» DANS LE MONDE ET « PAIX » AU SÉNÉGAL
Nous amusant en cette fin d’année à chercher à savoir le mot le plus usité à travers le monde et au Sénégal, nous avons pris contact avec le Pr Khadiyatoulah Fall, enseignant à l'Université du Québec à Chicoutimi pour nous décortiquer la problématique. Selon le prof Fall, la crise sanitaire a été le thème discursif dominant dans le monde durant l’année 2021. Il n’est pas étonnant, de son point de vue, que les mots qui décrivent, analysent ce champ notionnel aient été les plus fréquents et qu’ils aient été au cœur des débats scientifiques, politiques, économiques, sociaux et culturels. Les résultats des fouilles lexicales qu’il a effectuées rejoignent les constats de plusieurs linguistes et principalement des dictionnaires dont le Dictionnaire Merriam Webster et le Dictionnaire Oxford. Le mot se détache comme celui qui a été le plus utilisé. Il a été mis en discours à partir de plusieurs programmes de sens, plusieurs registres argumentatifs : le progrès médical ou technologique ; l’espoir de sortie de la pandémie ; l’adhésion ou le refus du vaccin ; sa disponibilité ou sa pénurie ; la campagne vaccinale et la priorisation des tranches d’âge ; la solidarité vaccinale ; l’apartheid vaccinal ; la diplomatie sanitaire ; le nombre de doses ; la fatigue vaccinale ; la sécurité et le contrôle avec le passeport vaccinal ou les tests d’entrée et de sortie ; l’efficacité face aux variants dont le dernier avatar est OMICRON. Pour le Sénégal, le Pr Fall retient aussi le mot mais il ajoute celui de . Ce dernier mot devient, selon lui, un terme structurant du débat politique, social, religieux actuel dans notre pays. On voit ainsi à travers ces référents sociaux, linguistiques et discursifs ce qu’a été le Sénégal de 2021: une société fragilisée par le virus mais également fragilisée dans sa stabilité sociale qui a été malmenée par une violence des mots et des comportements qu’on ne lui connaissait pas. Pour le professeur Fall, un mot est à surveiller pour l’avenir, surtout dans les sociétés occidentales : celui de télétravail. Le télétravail, ce mode de vie avec ses avantages et ses inconvénients sera au cœur des débats de société. Et c’est un débat qui finira aussi par interpeler nos sociétés africaines qui ne peuvent totalement ignorer le virage virtuel. Il a aussi ajouté la diplomatie sanitaire.
PANNEAUX PUBLICITAIRES LA DSCOS ATTAQUE L’AXE DU BOULEVARD CANAL IV AU ROND-POINT TIVAOUNE PEULH
Les propriétaires de panneaux publicitaires sur l’axe du Boulevard Canal IV au Rond-point Tivaoune Peulh sont avertis. La Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DSCOS) va démolir tous les panneaux publicitaires de cet axe. Malgré les récriminations des publicistes, la DSCOS continue son travail qui entre dans « le cadre de l’exécution des travaux d’aménagement paysager entrepris pour l’amélioration de la fluidité de la circulation et du cadre de vie des populations conformément aux directives du chef de l’Etat, relatives à la lutte contre la pollution visuelle et à l’encadrement de la voie publique ». La DSCOS, avec le soutien de l’AGEROUTE, compte poursuivre la libération, de part et d’autre, des emprises de la VDN sur l’axe routier du Boulevard Canal IV au Rond-point Tivaoune Peulh. Les publicistes peuvent sortir leurs mouchoirs pour essuyer leurs larmes, puisque le patron de la DSCOS le colonel Papa Saboury Ndiaye et ses hommes ne vont pas reculer.
Par FRANK GERITS
LA FRANCE SOUHAITE AMÉLIORER SES RELATIONS AVEC L’AFRIQUE, MAIS ELLE S’Y PREND MAL
Tant que des dirigeants comme Macron ne se rendront pas pleinement compte du dégoût ressenti pour les interventions françaises dans les affaires africaines, les relations Afrique-France ne s’amélioreront pas
L e président français, Emmanuel Macron, s'est engagé à revoir les relations de son pays avec l'Afrique. En 2017, six mois après son investiture, il s'est rendu à l'université de Ouagadougou, au Burkina Faso, où il a prononcé un discours annonçant une nouvelle politique française axée sur la jeunesse africaine. Il voulait tisser de nouveaux liens avec l'Afrique francophone et anglophone tout en reconnaissant les traumatismes causés par le colonialisme français. La guerre d'Algérie, par exemple, pour l’obtention de son indépendance de la France, qui a eu lieu entre 1954 et 1962, reste une blessure ouverte pour de nombreux Africains. Quatre ans plus tard, la visite de Macron a été suivie d'un événement clé illustrant la nouvelle orientation des relations AfriqueFrance. Il a accueilli le Nouveau Sommet France-Afrique à Montpellier, le 8 octobre 2021. Des représentants de la société civile de France et d'Afrique se sont rencontrés pour discuter de sujets tels que « l'engagement citoyen et la démocratie » et « l’entreprenariat et l’innovation ». Le sommet, organisé avec l'aide de l'intellectuel et philosophe camerounais Achille Mbembe qui a également été chargé de rédiger un rapport sur les relations franco-africaines, devait être « radicalement différent ».
Au lieu d’avoir des chefs d'État présents, les jeunes ont débattu entre eux. Lors d'une table ronde, de jeunes entrepreneurs africains ont accusé Macron de perpétuer les politiques néocoloniales françaises en Afrique. Ils ont mentionné le soutien de la France à Mahamat Idriss Déby, le nouveau dirigeant du Tchad. Cette critique de l'approche de Macron est partcilulièrement pénible pour le ministère français des Affaires étrangères car l'événement était censé éloigner la France de la Françafrique. Elle consiste à maintenir une sphère d'influence construite sur des alliances personnelles avec des hommes forts africains. Cette forme de realpolitik a débuté sous le Président Charles de Gaulle (1959-1969) et a atteint son apogée sous Georges Pompidou (1969-1974). Jacques Foccart, qui était Secrétaire générale pour les affaires africaines et malgaches sous les deux présidences, est devenu leur homme de main. Surnommé « Monsieur Afrique », il est considéré comme le cerveau de plusieurs coups d'État en Afrique.
RETOUR VERS LE PASSE
Comme le montrent mes propres recherches, la nouvelle approche de Macron – qui consiste à se concentrer sur la diplomatie culturelle – n'a rien de nouveau, étant donné qu’elle a été testée dans les années 1950 sans succès. Par ailleurs, il y a peu de chance d’obtenir de bons résultats cette fois encore, parce que cette approche ne correspond pas à la vision du monde des Africains – un monde composé d'impérialistes et d'anticolonialistes, où la nécessité d'une décolonisation fondamentale de la société est constamment mise en avant. Le plan de Macron ne tient pas non plus compte des injustices d'un système économique inégalitaire dominé par le Nord au détriment du Sud. Selon lui, répondre aux « aspirations des jeunes » en Afrique améliorera les relations internationales. Dans cette optique, la stratégie africaine de la France des années 1950, qui reposait sur la diplomatie culturelle – un échange d'idées, de valeurs, de traditions et d'autres aspects de la culture – est en train d'être relancée. Après 1945, les syndicalistes africains et d'autres membres de la société civile commençaient à formule des revendications politiques et ont réclamé de nouvelles relations avec Paris. Madagascar était en proie à une violente révolte nationaliste contre la France, de 1947 à 1948. Dakar, la capitale du Sénégal, est devenue l'épicentre du militantisme anticolonial, les syndicats devenant plus politiques, à l’image de la grève générale de 1946.
En réaction, des magazines français tels que Paris-Match et Bingo étaient proposés dans les centres culturels de l'Afrique occidentale française, dans le cadre d'un plan visant à diffuser la culture française pour servir de tremplin vers la modernité et vers une position sociale plus élevée pour les Africains. Ce que l'on appelait « modernisation » dans les années 1950 est aujourd'hui rebaptisé « entreprenariat » par Macron. À titre d’exemple, on peut citer la création de « Digital Africa », une initiative mise en place par l’Agence française de développement pour aider les startups technologiques en Afrique francophone.
VIEILLE RECETTE
La volonté du dirigeant français de s'aventurer au-delà de l'Afrique francophone ainsi que son recours à un intellectuel africain (Mbembe) pour vendre sa vision sont également une vieille recette. En octobre 1955, Léopold Senghor – président du Sénégal de 1960 à 1980 – alors ministre chargé des Affaires culturelles internationales au sein du gouvernement français d’Edgar Faure, s’est rendu à Lagos au Nigeria, dans les années 1950. Le voyage de l'un des principaux intellectuels de la Négritude, un mouvement littéraire, devait servir à renouer les liens entre les cultures française et africaine. Senghor considérait la Négritude comme un moyen de relancer la modernisation. L'enseignement du français, en particulier, était important parce qu’il facilitait l'étude des sciences et renforçait la mobilité sociale des classes inférieures. Celles-ci seraient en mesure, tout comme les élites, de se familiariser avec la France, qui était, selon la définition de Senghor, un lieu d'innovation et d'imagination.
En enseignant le français à un plus grand nombre d'Africains, d’autres classes sociales auraient accès à toute la science que la France pouvait offrir. Senghor avait, en effet, fait de la Négritude qui cherchait à réaffirmer les valeurs, l'art et la culture « noirs », en mettant l'accent sur la langue et la poésie francoafricaines, un instrument de développement. Comme Senghor, Mbembe a également été critiqué par des intellectuels africains.
À la fin des années 1950, les diplomates culturels français pensaient même avoir quelque chose de précieux à offrir et ils s’attendaient à un soutien diplomatique en échange de produits culturels. Il a alors fallu rénover des institutions telles que les universités, les centres culturels et les écoles de langues se trouvant dans des endroits comme Dakar et Accra. Les livres français devaient éveiller l’intérêt pour la langue française avec un accent particulier sur les connaissances scientifiques, techniques et médicales.
En mettant en avant les services que la France pouvait offrir, le ministère français des Affaires étrangères souhaitait éviter de piétiner la fierté nationaliste africaine, qui était à son apogée à l'approche de 1960, l'année où 17 pays étaient devenus indépendants. Les efforts de Macron pour donner à l'Afrique des avantages tangibles – un crédit-relais pour le Soudan par exemple – rappellent cette époque.
POURQUOI LE PLAN DE MACRON EST VOUE A L'ECHEC
Pourquoi Macron s’inspire-t-il d'anciennes stratégies ? Il se peut que la réponse à cette question réside, en grande partie, dans le fait que les circonstances internationales actuelles sont très similaires à la décennie qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, lorsque les Soviétiques, les Américains, les Britanniques et d'autres nationalistes africains se sont lancés dans une compétition pour conquérir les cœurs et les esprits de l'Afrique francophone. La croissance économique et l'influence politique croissante de l'Afrique depuis les années 2000 ont attiré des partenaires extérieurs désireux d’établir des relations avec ce continent. La Russie, la Chine, la Turquie, le Japon, l'Inde, le Royaume-Uni et la France ont tous tenu des sommets réguliers avec des États africains. Une politique cynique de livraison d'armes et d'accords commerciaux serait tout simplement inefficace dans un tel environnement, où les Africains se sentent plus sûrs d’eux grâce aux avancées économiques de la dernière décennie.
La stratégie culturelle de Macron, qui cible la société civile, semble donc logique. Mais elle continuera d’être inefficace si elle n’admet pas que de nombreux membres de la société civile africaine n'apprécient pas l'ingérence française. En attestent, les interactions tendues lors des débats à Montpellier. On peut douter, en conséquence, que le retour de la France à la stratégie de la diplomatie culturelle des années 1950 et 1960 donne des résultats très différents. Tant que des dirigeants comme Macron ne se rendront pas pleinement compte du dégoût ressenti pour les interventions françaises dans les affaires africaines, les relations Afrique-France ne s’amélioreront pas. Le recours aux produits culturels ou à la jeunesse africaine n'y fera rien.
FRANK GERITS
Assistant Professor in the History of International Relations, Utrecht University, the Netherlands and Research Fellow at the University of the Free State, Bloemfontein, South Africa, Utrecht University
ENCOURAGER LES ÉLÈVES À S’INTÉRESSER AUX SÉRIES SCIENTIFIQUES
Le système éducatif est traversé par un déséquilibre inquiétant entre le flux d’élèves dans les séries scientifiques et ceux des séries littéraires.
Le Centre académique et d’orientation scolaire et professionnel (CAOSP) a organisé, hier mercredi, une journée carrière académique au Théâtre de Verdure de Diourbel. Le thème est : «Les mathématiques et les sciences au-delà des stéréotypes». L’objectif visé à travers cette journée est d’encourager les élèves à s’intéresser aux sciences, aux mathématiques et à déconstruire les représentations défavorables à la promotion des mathématiques et des sciences.
Le système éducatif est traversé par un déséquilibre inquiétant entre le flux d’élèves dans les séries scientifiques et ceux des séries littéraires. Il y a eu 22,7% des élèves qui étaient inscrits dans les séries scientifiques en Seconde, en 2019, contre 81,54% pour les séries littéraires. Au niveau de l’académie de Diourbel, le taux des élèves orientés en Seconde S se situe à 38,18%. En 2020, le taux se chiffrait à 34,79% et, en 2021, on a 37,9% en Seconde.
Pour corriger les stéréotypes autour des séries scientifiques et des mathématiques, une journée carrière académique a été organisée au Théâtre de Verdure de Diourbel, sous le thème : «Les mathématiques et les sciences au-delà des stéréotypes». C’est une journée qui s’inscrit dans le cadre de la réorientation des enseignements apprentissages vers les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques, une priorité du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (PAQUET). Mme Ninou Diouf Gueye, la coordonnatrice du CAOSP (Centre académique et d’orientation scolaire et professionnelle) explique : «l’objectif visé à travers cette journée carrière académique est d’encourager les élèves à s’intéresser aux sciences, aux mathématiques et à déconstruire les représentations défavorables à la promotion des mathématiques et des sciences».
Pour Alioune Ndiaye, le secrétaire général de l’académie de Diourbel, «si on enlève le lycée scientifique d’excellence qui accueille des élèves avec des profils scientifiques, dans les 16 autres lycées de l’académie, il est difficile de compter 20 élèves qui font la série S1. En série S2, la situation est correcte mais c’est toujours en deçà des séries littéraires et des séries commerciales. Nous sommes à peu près à 30% dans les séries scientifiques, contre 70% pour les séries littéraires».
Des panelistes qui ont servi de modèles de réussite dans le domaine de la science ont partagé leurs expériences avec les élèves. Ce panel est suivi d’une visite de stands des structures scientifiques : hôpital, Senelec, Sonacos, Isra. Pour rappel, le nombre de potaches de Diourbel qui fréquentent le lycée d’excellence ne dépasse pas 3 à 4 élèves. «La création de ce Lycée scientifique d’excellence dans le Baol devrait être une source de motivation pour les élèves. Donc, il y a beaucoup d’efforts d’encadrement des élèves de 4ème et de 3ème à faire», a martelé l’inspecteur Alioune Ndiaye
L'IPAR LANCE UN APPEL À PROJETS AUTOUR DE LA PROBLÉMATIQUE DE L'EAU
Les trois meilleures idées de projet seront primés et les lauréats bénéficieront de 2 millions FCFA chacun.
L 'IPAR (Initiatives, Perspectives Agricoles et Rurales) a lancé hier, mercredi 22 décembre, à Saint-Louis un Concours d'Appel à projets "Voix du Fleuve - Voie de la Paix" qui vise à réveiller chez les jeunes l'esprit d'entreprenariat et de créativité. Il concerne les jeunes des départements de Saint-Louis et de Podor qui sont directement éligibles à ce projet.
Les trois meilleures idées de projet seront primés et les lauréats bénéficieront de 2 millions FCFA chacun. Ils seront choisi parmi les dix meilleures idées de projet qui sont encadrés et appuyés. La cérémonie de lancement s'est déroulée au niveau de l'incubateur de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Ce concourt d'appel à projets, initié par l'IPAR (Initiatives, Perspectives Agricoles et Rurales), vise à aider les jeunes dans des dispositifs assez adaptés à pouvoir partager leurs idées de projet sur la thématique liée au partage de l'eau à travers les pays membres du Bassin du Fleuve. "La thématique globale c'est l'eau, mais les sous-thématiques concernent l'eau et la santé ; l'eau et l'agriculture ; l'eau et les changements climatiques.
Il s'agit de voir comment est-ce que ces jeunes peuvent s'appuyer sur ces thématiques pour proposer une idée de projet. Les dix meilleures idées de projet seront accompagnées dans le cadre d'une élaboration pour que ça soit un projet bien libellé. Les trois meilleures idées de projet seront primées et recevront un appui de deux millions FCFA pour commencer la mise en œuvre et l'opérationnalisation de cette idée de projet", a indiqué Chérif Sambou Bodian, chargé de coordonner cet appel à projets au niveau de l'IPAR. Il s'agit pour ce projet, d'initier une dynamique d'une base de données d'idées de projet». «Donc, a-t-il poursuivi, au-delà des dix meilleures idées de projet qui seront accompagnées et des trois meilleures qui seront primées, ce sont toutes les idées de projet qui vont être une base de données pour que les meilleures soient accompagnées pour les départements de Saint-Louis et Podor.
Les résultats de ce projet seront présentés lors du Forum Mondial sur l'eau qui aura lieu à Dakar». Il s'agira pour les jeunes de Saint-Louis et Podor de réaliser une vidéo de trois minutes à travers laquelle on verra la pertinence, l'impact, la durabilité, l'aspect innovation de ce qu'ils ont envie de proposer et de l'envoyer pour postuler à ce concours.
EXACERBATION DU CLIMAT POLITICO-SOCIAL AU SENEGAL, ALIOUNE TINE DIAGNOSTIQUE LES CAUSES
Longtemps réputé îlot de paix, le Sénégal risque de sombrer dans une situation fortement préjudiciable à sa stabilité politique et sociale.
Le Think tank panafricain Legs-Africa a organisé hier, mercredi 22 décembre 2021, par vidéoconférence un panel avec des acteurs de la société civile, en l’occurrence Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom. L’objet de ce panel portait sur les enjeux démocratiques et sécuritaires des élections territoriales. Ainsi, ces acteurs de la société civile ont été invités à se prononcer sur ce qui pollue le climat politico-social, ces dernières années au Sénégal. Alioune Tine a livré pour sa part un diagnostic sans complaisance de la situation.
Longtemps réputé îlot de paix, le Sénégal risque de sombrer dans une situation fortement préjudiciable à sa stabilité politique et sociale. Et selon Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center, ce climat politico-social délétère au Sénégal relève de l’exaspération du fait partisan qu’on remarque dans l’Etat et dans les recrutements au sein de l’Etat. « Et je pense qu’on commence à voir tout à fait les effets pervers. Vous êtes PDG, vous êtes directeur des domaines en même temps, vous faites de la politique alors que vous gérez notre argent. Vous savez, il y a quand même une ligne de conduite par rapport aux finances publiques depuis Senghor. On se disait, vous avez assez à faire ».
Et de faire savoir de suite que cette posture, s’il a été plus ou moins respecté sous Wade est tout fait piétinée avec le régime actuel. « Avec Macky Sall, quand vous regardez dans les régions, ce sont des inspecteurs des impôts, des finances qui font de la politique. Je pense qu’il faut réfléchir à cela ». De même, le fondateur d’Afrikajom Center indexera le fonctionnement de la justice. « Le fait politique, on le sent dans la justice, parce qu’en réalité, il n’y a pas de rupture sur le plan structurel quand le procureur de la République est obligé de prendre des instructions auprès du ministre de l’Intérieur ou du président de la République, et surtout quand il s’agit des dossiers politiques », a martelé M. Tine.
Par ailleurs, poursuit-il, « Il faut également au niveau de la démocratie et de l’espace civique, respecter quand même les libertés constitutionnelles. Très souvent, vous demandez à manifester, le préfet dit non et puis, c’est terminé. Pourtant, on a un juge des référés. C’est lui, le juge qui peut interdire une manifestation. Et j’ai l’impression qu’on n’a pas encore le réflexe d’aller saisir le juge des référés. Mais aussi, le préfet fait de telle sorte que vous n’avez pas le temps d’aller saisir le juge ».
Et de poursuivre : « Le problème aussi, c’est qu’en politique, vous aviez des hommes politiques qui représentaient sociologiquement une base. Il y avait de la gauche, il y avait la droite etc. Ils avaient une vision. Ils avaient une idéologie. Mais aujourd’hui, quand vous regardez à la loupe, il n’y a plus de base sociale. Il n’y a plus d’idéologie. D’ailleurs, ce n’est même pas des partis, parce que les partis, ça ne marche plus. Alors, le résultat est que vous êtes obligés d’être en coalition. Vous êtes en coalition, pourquoi ? Une fois que vous gagnez, vous vous partagez les postes. Vous vous partagez les ressources. Même en cas d’alternance, on a des alternances sans alternatives. En 2000, on a eu une alternance, à la fin ça s’est terminé comment ? En 2012, on va vers l’alternance et aujourd’hui, les gens n’ont jamais été autant découragés et déçus. Le climat, que ce soit politique, social, économique, est un climat qui est sombre », a-t-il conclu.
EXPLOITATION DE L’AUTOROUTE À PÉAGE PAR LA SECAA-SA, MACKY CORRIGE L’ERREUR DE WADE
Fin d’une anomalie qui a trop duré. L’État du Sénégal ne va plus toucher 1000 F CFA par an dans le contrat concession avec la Société concessionnaire SECAA-SA. La renégociation entamée par l’Etat depuis 2019 a fini par porter ses fruits
Investir plus de 319 milliards avec l’appui de ses partenaires notamment la Banque Mondiale, l'Agence Française de Développement et la Banque Africaine de Développement et ne toucher que 1000 F CFA par an. C’est le contrat que l’Etat du Sénégal sous le régime de Abdoulaye Wade avait signé avec le concessionnaire (SECAA-SA) pour l’exploitation de l’autoroute à péage. Après deux années de renégociations, le Sénégal a réussi à rectifier cette «anomalie» longtemps décriée par des membres de la société civile et de l’opposition. Désormais, ce montant passe de 1000 à 800 millions par an. Mieux, l’Etat entre dans le capital de la SECAA-SA à hauteur de 25 %.
Fin d’une anomalie qui a trop duré. L’état du Sénégal ne va plus toucher 1000 F CFA par an dans le contrat concession avec la Société concessionnaire SECAA-SA. La renégociation entamée par l’Etat depuis 2019 a fini par porter ses fruits. Désormais, non seulement ce montant va passer à 800 millions par an ; mais mieux, l’Etat du Sénégal entre dans le capital de SECAA-SA à hauteur de 25%. Sans occulter la réévaluation de la redevance domaniale annuelle représentant 2% du chiffre d’affaires annuel de la SECAA-SA, mais aussi le réajustement des clauses et échéances de partage des fruits de la concession. Last but not least, le nouveau contrat se traduit aussi par le gel de l’indexation des tarifs sur l’inflation pendant cinq (05) ans et la réalisation de l’éclairage par le titulaire sur tout le linéaire de la section courante et au niveau des diffuseurs. La cérémonie de signatures de ces nouveaux contrats a eu lieu, hier, mercredi 22 décembre, entre le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo et le PDG de Eiffage, Gérard Senac.
Le Président de la République, Macky Sall satisfait, s’est d’ailleurs félicité de tels accords en conseil des ministres. DEUX ANS DE NEGOCIATIONS Dans son discours le ministre Abdoulaye Daouda Diallo n’a pas manqué de rappeler que «le Gouvernement du Sénégal a engagé, depuis 2019, la renégociation des contrats de concession de l’Autoroute à péage Dakar-Diamniadio-AIBD avec le Concessionnaire SECAA-SA”. “Cette renégociation, une forte demande pour nos concitoyens et pour nos concitoyennes s’est inscrite en effet dans l’exécution des instructions données par le Président de la République, Macky Sall de revoir la Concession Autoroutière Dakar-Diamniadio-AIBD, dans le souci d’aboutir à un partenariat équilibré pour préserver les interdits des usagers et du Sénégal de manière générale”, a-t-il souligné.
Selon l’argentier de l’Etat, “les négociations ont permis d’aboutir aux gains suivants pour le Sénégal: l’entrée de l’Etat dans le capital de la société chargée de l’exploitation à hauteur de 25%; la réévaluation de la redevance domaniale annuelle représentant 2% du Chiffre d’affaires annuel de la SECAA-SA, avec un minimum de 800 millions de FCFA par an au lieu de 1000 FCFA par an dans l’ancien contrat ; le réajustement des clauses et échéances de Partage des fruits de la concession ; le plafonnement du Taux de Rendement Interne (TRI) cible à hauteur de 17% au lieu de 20,1% dans le Contrat Complémentaire et avec correction des hypothèses sous-jacentes pour mieux refléter la réalité de l’économie sénégalaise ; le gel de l’indexation des prix appliqués aux usagers sur l’inflation pendant 5 ans”. En réponse à la forte demande des usagers, “la réalisation de l’éclairage par la société d’exploitation sur tout le linéaire de la section courante et au niveau des diffuseurs ; l’extension de la durée de la Concession pour 5 ans dans la perspective d’un partenariat durable et permettant les meilleures conditions d’un transfert de l’ouvrage à terme et la réalisation des Gros Entretiens et Réparations ; la fusion et l’Harmonisation des contrats initial et complémentaire en un seul véhicule contractuel consolidé, facilitant le suivi des nouveaux équilibres économiques convenus dans le cadre de la concession renégociée”.
ENGAGEMENTS DES PARTIES
Suite à la signature de ce Protocole, renseigne toujours Abdoulaye Daouda Diallo, «les Parties ont engagé la phase de rédaction de nouveaux documents contractuels, avec un travail approfondi d’implémentation des aspects financiers du protocole et des propositions de contrats relatifs à l’entrée au capital». Ces nouveaux documents contractuels comprennent notamment : d’une part, un avenant unique au Contrat Initial et au Contrat Complémentaire dont l’objet est de modifier, d’harmoniser et de fusionner les stipulations des Contrats dans une seule et même convention (le « Contrat Unique »), et ; d’autre part, une convention d’investissement et un contrat de cession pour déterminer les conditions et modalités d’entrée de l’Etat au capital social de la société et les obligations incombant aux Actionnaires de la société. Le ministre des finances souligne une «fin de longues discussions, qui ont débouché sur des compromis et la signature d’un nouveau contrat de concession, plus équitable». «Nous avons enfin réussi à rétablir un meilleur équilibre entre l’Etat et le Concessionnaire. Désormais, il y aura un partage plus juste des profits futurs avec l’Etat et les Usagers. Les flux nets à recevoir par l’Etat sont estimés à 305,5 milliards de F CFA sur la période 2021- 2044, avec des évolutions progressives annuelles et une moyenne de 13 milliards de F CFA».
Selon lui, «l’Entrée de l’État du Sénégal dans le Capital de SECAA consacre la participation de l’Etat dans la gouvernance de la Concession avec tous les avantages y afférents, notamment dans la gestion et le pilotage de l’exploitation, avec un suivi particulier du programme d’investissement, des recettes d’exploitation et des charges associées, en toute transparence. Des programmes d’investissements impliquant l’Etat-actionnaire accompagneront l’évolution de la capacité de l’ouvrage, en fonction du profil du trafic et la mise en œuvre de la réalisation des ouvrages différés».
A présent, ajoute-t-il, «la position de l’Etat est déterminante dans cette concession autoroutière en tant qu’«Etat-Actionnaire», «Etat-Investisseur» et «Etat-Régulateur» à travers : d’abord, «Etat actionnaire» siègera dans les organes de Gouvernance de la Concession et recevra des dividendes ; ensuite, «Etat investisseur» bénéficiera du partage de fruit et de collecte de redevance foncière à effet immédiat ; et enfin, «Etat-Régulateur» assurera le suivi du contrat de performance.
UN BEBE ANTILOPE, DANS UN CARTON, RECUPERE A KEUR AYIB
Après les zones de Tambacounda et Kédougou, la cartographie de la criminalité faunique s’est étendue à la frontière sénégambienne.
Après les zones de Tambacounda et Kédougou, la cartographie de la criminalité faunique s’est étendue à la frontière sénégambienne.
En effet, ce 19 décembre 2021, lors d'un contrôle rigoureux, la Police des frontières (Paf) de Keur Ayib a eu des soupçons sur un passager se trouvant dans un bus effectuant la liaison Sédhiou- Dakar. C’est ainsi qu’un agent du poste a pu interpeller un présumé trafiquant de faune avec un bébé Guib Harnaché, une antilope du Sénégal partiellement protégée par l’article D36 du Code de la Chasse et de la Protection de la Faune sénégalais.
Le présumé trafiquant de faune, qui n’avait jusqu’alors jamais été inquiété par la justice, n'en serait pas pourtant à son premier coup d'essai et s'enrichissait illégalement depuis des années grâce à ce commerce interdit d'animaux sauvages. Il a été placé en garde à vue pour les besoins de l'enquête. Et si les faits qui lui sont reprochés étaient avérés, il risquerait une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an et d’une amende jusqu’à 1.200.000 FCFA , selon l’article L32 du Code de la Chasse et de la Protection de la Faune.
La malheureuse très jeune antilope serait capturée en Casamance après l'abattage de sa mère. Lors de sa découverte dans le carton, elle avait du mal à se lever tant le contenant dans lequel elle était habilement dissimulée était petit. Son état de santé est bon et elle a immédiatement été prise en charge par les services de la Direction des Parcs nationaux, avec l’appui du projet Eagle Sénégal.