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18 juin 2025
Par Vieux SAVANÉ
LE DÉBAT DE TROP
En attendant que les Sénégalais décident de quoi demain sera fait, nul n’a le droit de s’immiscer dans l’intimité de personnes majeures et consentantes ni de regarder par le trou de la serrure, ni d’opérer une descente inopinée dans leur espace privé
«Nous avons notre Code de la famille, nous avons notre culture, nous avons notre civilisation. Il faut que les gens apprennent à respecter nos croyances et nos convictions. Au nom de quoi on doit penser que parce que ailleurs, on pense que l’homosexualité doit être dépénalisée que ça doit être une loi universelle?» Et d’enfoncer le clou : « Au nom de quoi ça doit être une loi universelle ? » On aurait pu penser que cette sortie, pertinente, claire et nette, servie en juin 2013 par le président Macky Sall à son homologue américain Barack Obama allait clore le débat sur l’homosexualité au Sénégal. Que nenni !
Et pour ne rien arranger, le président de l’ONG Jamra avertit crânement avoir « décidé de mener au plan national une campagne auprès des électeurs pour leur dire : « voilà les députés que vous avez élus et que vous avez mis dans toutes les bonnes conditions et qui sont aujourd’hui en train de soutenir les lobbies homosexuels ». N’est ce pas là un appel à la délation voire pire encore aux bas instincts. Triste et irresponsable ! Sans qu’on en comprenne l’urgence, ce débat est revenu mercredi dernier sur le devant de la scène à travers une saisine de l’Assemblée nationale par le biais d’une proposition de loi portée par la plateforme Samm jikko yi.
Pour autant, cette réponse du chef de l’État était une manière de rappeler avec force qu’il n’y a d’universel que pluriel et non un référentiel monolithique, occidental de surcroît, qui sommerait la planète entière à s’y conformer. Une démarche qui ne saurait prospérer car en effet le rappel du président Macky Sall avait surtout eu le mérite de préciser que quelles qu’elles soient, les sociétés marchent à leurs rythmes, bousculées qu’elles sont par leurs dynamiques et contradictions internes propres et non par des injonctions exogènes. Dans ce sillage, il est bon de rappeler qu’en son alinéa 3, l’article 319 du Code pénal sénégalais issu de la loi 66-16 du 12 février 1966 est ainsi libellé : « Sans préjudice des peines plus graves prévues par les alinéas qui précèdent ou par les articles 320 et 321 du présent Code, sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100.00 à 1.500.000 francs, quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe. Si l’acte a été commis avec un mineur de moins de 21 ans le maximum de la peine sera toujours prononcé ».
En attendant que les Sénégalais décident de quoi demain sera fait, il reste que nul n’a le droit de s’ immiscer dans l’intimité de personnes majeures et consentantes ni de regarder par le trou de la serrure, ni d’opérer une descente inopinée dans leur espace privé. Responsables elles sont de leurs nuits qu’ aucune autorité ne saurait mettre sous tutelle. Il importe par conséquent, au regard de ce qui précède, d’avoir à l’esprit que nous sommes les héritiers d’une histoire longue, mouvementée et contrastée, laquelle exige que nous fassions montre d’une vigilance et d’un engagement sans faille dans la consolidation de notre république démocratique et laïque. Surtout en ce moment où, à des échelles insoupçonnées, il est de plus en plus question de pratiques insidieuses qui sont entrain de faire vaciller les fondements de notre société au risque de la voir s’affaisser durablement. Sans que cela ne semble déranger grand monde.
En attestent l’exploitation des enfants, la pédophilie grandissante, les viols et les violences faites aux femmes de toutes conditions. Une violence qui montre parfois un visage épouvantable, à l’image de ce garçon de 9 ans qui tue un camarade de 7 ans à coup de couteau. L’actualité de cette déliquescence c’est aussi tous ces milliards détournés à la poste, au trésor, ces faux billets de banque mis en circulation, ces trafics de passeports diplomatiques. L’actualité, ce sont aussi les détournements de biens publics qui s’emballent, le blanchiment qui n’est pas en reste et qui interroge sur les nombreux immeubles qui poussent un peu partout dans la capitale comme des champignons. Déjà, en décembre 2017 , en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), s’appuyant sur les résultats d’une enquête menée par le cabinet Synchronix, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption attirait l’attention sur le coût de la corruption au Sénégal évaluée alors à quelque 118 milliards.
Fort de tout cela s’invite plus que jamais la nécessité de Samm jikko yi, en luttant par contre vigoureusement contre l’impunité qui fait le lit de toutes les dérives, ce qui suppose de veiller à consolider l’État de droit en refusant toutes les formes de pressions. Qu’elles soient politiques, religieuses ou autres et qu’elles cherchent surtout, comme de coutume, à soustraire les délinquants à cols blancs de la rigueur de la loi . Il s’agit, comme dirait l’autre, de ne pas perdre de vue que « le droit sans la justice » perd de sa légitimité . Au regard de son ampleur et de son impact sur l’ensemble du corps social ce combat ne peut donc être indéfiniment différé. L’urgence est là. Pas ailleurs.
«LES DOSSIERS PRÉSENTS OU FUTURS SERONT TRAITÉS DE LA MÊME FAÇON ET CORRECTEMENT»
Le Garde des sceaux, ministre de la Justice, Malick Sall a réagi sur les supposés détournements dont on a fait état dans certaines institutions publiques, au cours de ces dernières semaines.
Le Garde des sceaux, ministre de la Justice Malick Sall, promet une diligence des affaires impliquant des responsables poursuivis pour détournement de deniers publics. « Elles seront traitées, conformément à la loi », a-t-il dit hier, jeudi 23 décembre, à la conférence nationale des chefs de parquet.
Le Garde des sceaux, ministre de la Justice, Malick Sall a réagi sur les supposés détournements dont on a fait état dans certaines institutions publiques, au cours de ces dernières semaines. C’était à la conférence nationale des chefs de parquets tenue hier, jeudi 23 décembre. Pour lui, toutes les affaires seront instruites conformément à la loi. « A chaque fois qu’un dossier est porté devant la justice, il a été traité correctement. Les dossiers présents ou futurs seront traités de la même façon et correctement », a-t-il répondu aux journalistes qui l’ont saisi sur la question.
En outre, Malick Sall a abordé le cas de l’activiste du mouvement Y’en marre, Kilifeu arrêté puis libéré provisoirement suite à son implication dans un supposé trafic de passeports diplomatiques. «Au Sénégal, on a toujours tendance à parler fondamentalement, ceux-là qui parlaient, leurs droits ont été respectés. Pour quelqu’un qui est poursuivi pour des faits aussi graves, bénéficier de la liberté provisoire dans un délai de trois mois, montre que la justice a fonctionné normalement. Il en sera toujours ainsi. Devant la justice, on ne distingue pas si on est de la société civile ou autre. Pour les mêmes faits, des députés sont mis sous mandat de dépôt», soutient-il.
Revenant à l’objet de la rencontre qui était pour les parquetiers de réfléchir sur le bracelet électronique et l’instauration de l’Office national de Recouvrement des Avoirs criminels (ONRAC), le Garde des sceaux a dit qu’il s’agit « de procéder à la vulgarisation des deux nouveaux mécanismes, en l’occurrence le bracelet électronique et l’ONRAC, qui font partie désormais du paysage judiciaire sénégalais. Ces nouveaux dispositifs, une fois mis en œuvre, permettront d’une part, d’éviter ou d’amenuiser, l’effet désocialisant de l’incarcération et d’assurer d’autre part, la valorisation des biens saisis ou confisqués ainsi que l’effectivité de la sanction pénale et notamment la peine complémentaire de confiscation ».
En demandant aux Procureurs de s’approprier ces deux outils qui contribueront à assurer à son avis l’efficacité des activités des parquets et par-delà du secteur public de la Justice, Malick Sall juge que « la conférence nationale des chefs de Parquets doit être une occasion pour promouvoir la coopération et les échanges entre autorités de poursuite ainsi que le partage de vos intérêts communs ». Le ministre de la Justice a également fait montre de tout son espoir pour que les bracelets électroniques soient une solution de l’encombrement des lieux de détentions qui ne peut être résolu que par la construction de prisons. Il a également plaidé l’unification des pratiques des parquets dans les domaines qu’ils ont en commun.
RECOUVREMENT DES AVOIRS DETOURNES, L’ETAT MET EN PLACE L’ONRAC
Une nouvelle structure viendra renforcer le dispositif de lutte contre les détournements des deniers publics. Il s’agit de l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (ONRAC).
Une nouvelle structure viendra renforcer le dispositif de lutte contre les détournements des deniers publics. Il s’agit de l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (ONRAC).
Selon son directeur général, Mor Ndiaye, « l’ONRAC est un organe qui a été mis en place en juillet 2021 notamment par la loi 2021/33 qui a modifié la loi 65/75 du 21 juin 1965 portant code de procédure pénale ». Il a pour mission essentiellement de gérer les saisies confisquées dans le cadre d’une procédure pénale, une gestion centralisée de ces biens saisis mais aussi, une mission d’assistance technique aux juridictions dans le cadre de l’effectivité de la sanction pénale, notamment la peine complémentaire de confiscation.
L’explication à la mise en place de cette structure est à chercher « devant les unités de Police, de Gendarmerie, au niveau des juridictions, il y a beaucoup de biens qui sont perdus dans les gelés qui deviennent des épaves ou en état de dépréciation, d’où la nécessité de trouver un moyen de les valoriser ».
Selon Mor Ndiaye, « les biens visés peuvent être de toute nature et l’organe va travailler avec les acteurs judiciaires notamment les procureurs de la République et les juges d’instruction ». Le Sénégal a instauré l’ONRAC pour être en phase avec les conventions internationales qu’il a ratifiées comme la Convention des Nations Unies contre la corruption, la Convention des Nations unies contre le crime organisé entre autres.
Pour recouvrer les avoirs frauduleusement soustraits et cachés dans des pays étrangers, l’office va interagir avec des organes similaires dans d’autres pays. Pour Mor Ndiaye également, l’ONRAC aura les moyens de sa politique car agissant sous mandat de justice. Mieux, sur ordre du Procureur de la République, le recours à la force publique est permis.
La création de l’ORAC vient combler un vide noté dans le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. L’ONRAC travaillera enfin pour compléter la mission assignée à la Caisse des dépôts et consignation. A signaler que l’ONRAC n’est pas encore fonctionnel.
GESTION DES RECETTES DES HYDROCARBURES, DES ACTEURS FUSTIGENT LA DÉMARCHE DE MACKY
Interpellés sur la gestion envisagée des recettes tirées de l’exploitation des hydrocarbures par l’actuel régime, Alioune Tine, Elimane Kane, Meïssa Babou et Souleymane Keïta se prononcent
Le Conseil présidentiel sur la gestion des recettes des hydrocarbures tenu, mardi dernier, au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) ne semble pas susciter l’adhésion unilatérale des acteurs du monde universitaire et/ou de la société civile. Interpellés sur la gestion envisagée des recettes tirées de l’exploitation des hydrocarbures par l’actuel régime, certains ont ainsi affiché un pessimisme notoire, à l’instar de l’enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Meïssa Babou, pour qui cette initiative de Macky Sall n’est rien autre qu’un «diktat». Dans la même dynamique, son collègue Souleymane Keïta qui dit pourtant partager les idées du Président Macky Sall sur la gestion des recettes des hydrocarbures, soutient que leur exploitation «ne va pas changer grand-chose dans les 5 premières années». Quant à Alioune Tine d’Africa Jom Center et Elimane Kane de Legs Africa, ils fustigent la démarche du président de la République.
ALIOUNE TINE, FONDATEUR DU CENTRE DE REFLEXION AFRIKAJOM : «LE PRIVÉ NATIONAL EST LAISSÉ POUR COMPTE»
Le président de la fondation du Centre de réflexion Afrikajom, Alioune Tine, pense que dans tout ce qui est en train de se faire dans le secteur du pétrole et du gaz, le secteur privé national est laissé en rade. Or, pour lui, cela ne devrait pas se passer ainsi. «J’attends du concret sur le pétrole depuis qu’on en parle», a-t-il d’emblée relevé, avant de poursuivre : «Notre premier problème, c’est sans doute celui de la quantification ou alors le potentiel exact de nos ressources pétrolières, gazières, minières, en dehors de tout ce qui est dit jusqu’ici». Convaincu que le privé national a un grand rôle à jouer dans sa prise de participation à l’économie nationale, il dira : «le secteur privé national est laissé pour compte, comparativement aux pays pétroliers comme les arabes font lorsque les investisseurs étrangers arrivent, qu’il puisse établir une coentreprise ou joint-venture avec le privé national». Pour lui sans un secteur privé national fort, point de développement réel parce que, dit-il, «tout ce qui sortira de l’exploitation des ressources sera quasi exporté». D’où l’invite faite au gouvernement de soutenir davantage et d’accompagner le secteur privé national pour tirer le maximum des dividendes de ces ressources pétrolières et gazières. Présentement, souligne-t-il «nous parlons pétrole tout en oubliant que de plus en plus on tend vers l’industrie dé-carbonée». Donc, «sous peu, ce sera le temps des énergies propres», prévient-il. Tout cela nous amène à dire qu’«il ne faut pas se faire trop d’illusions par rapport à ces ressources». Sous ce rapport soutient-il, «je pense qu’il est temps de voir dans quelle mesure il serait judicieux de s’y atteler». Autre élément, et pas des moindres, c’est la question environnementale avec les impacts sur la pêche, qui connait déjà une véritable crise. «Si nos côtes sont poissonneuses, au plan local, la denrée est introuvable». Donc, «ce n’est pas par hasard que les pêcheurs tentent de plus en plus l’émigration». Sincèrement, «je pense qu’il faut qu’on se projette dans le futur sans trop d’illusions. Cette promesse de ressources et de richesses dues peut-elle créer une situation économique beaucoup plus favorable alors que nous sommes sous pression sur toute la ligne après la crise sanitaire ?» Entre le dire et le faire, il y a toujours un grand fossé. Donc, « j’invite les gens à écouter le président et à le juger sur pièce dans l’application de tout ce qui a été dit», conclut-il.
MEISSA BABOU, ECONOMISTE ET ENSEIGNANT A L’UCAD : «CE MANAGEMENT N’EST PAS PARTICIPATIF»
L’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, Meissa Babou, trouve cavalière cette façon de faire du président de la République Macky Sall. «Je pense que cette réunion n’a pas été bien préparée, surtout qu’il s’agit de ressources nationales», soutient l’enseignant De ce point de vue, «cette réunion devait impliquer tous les acteurs parce qu’à mon avis, une réunion du genre doit être bien préparée». Or, «dans les faits, rien ne l’indique. C’est un diktat !». Cette forme de management qui n’est pas du tout «participatif, ne milite pas à donner les meilleures solutions». Relativement à la clef de partage, l’économiste pense que les 500 milliards environs à verser dans le budget national risquent d’être «injectés dans des projets comme le TER ou servir exclusivement au service de la dette qui tourne autour de 900 milliards par an». Donc, alerte-t-il, «si l’on ne fait pas attention avec cette offre du chef de l’Etat, nous risquons d’être dessus». Le professeur Babou d’inviter les Sénégalais à ne pas trop miser sur les recettes de ces ressources, parce que, dit-t-il, «malgré les maigres ressources que nous attendons, celles-ci devraient nous permettre de nous relancer économiquement avec cette crise sanitaire, en décidant à travers une loi de verser 100 milliards chaque année dans les secteurs de l’agriculture, de l’éducation, de la santé, la pêche, l’élevage… ». Mettre aussi des ressources dans «l’énergie, l’eau, l’électricité», ajoute-t-il. Aujourd’hui, nous parlons de restructuration de notre économie. Donc, «moderniser notre agriculture est inéluctable. Et pour y arriver, il faut annuellement en moyenne 100 milliards par an pendant 5 ans pour espérer pouvoir moderniser notre agriculture». Le professeur d’inviter les Sénégalais à continuer à pratiquer l’agriculture, la pêche, l’artisanat… «Notre culture de développement, depuis 1960, nous a permis de nous éloigner d’une dépendance par rapport à ces ressources pétrolières. Et l’absence de cette dépendance nous permettra demain de ne pas souffrir davantage même si on ne reçoit plus ces ressources-là. Donc, nous devons continuer à exercer nos activités menées depuis toujours, pour ne pas tomber dans la misérabilité», lance-t-il. Toutefois, le professeur ne désespère pas. Car, à l’entendre, le Sénégal a la chance de ne pas être comme le Gabon, le Congo dont 90% des budgets dépendent des recettes pétrolières et gazières.
SOULEYMANE KEITA, ENSEIGNANT CHERCHEUR A L’UCAD : «IL N’Y AURA PAS DE GRANDS CHANGEMENTS DANS LES 5 PROCHAINES ANNÉES»
L’enseignant-chercheur, spécialisé en économie industrielle à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Souleymane Keita adhère au discours du Président Sall. «Dans l’ensemble, nous partageons une bonne partie des idées du Président Macky Sall sur la gestion des recettes des hydrocarbures», a déclaré l’enseignant chercheur qui prévient toutefois, en soutenant que « l’exploitation de ces ressources ne va pas changer grande chose dans les 5 premières années ». Certes, dirat-il : « Ces ressources financières viendront en appoint au budget, mais, il n’y aura pas de grands changements comme certains l’imaginent déjà ». Mais, le plus important, dira l’enseignant chercheur, spécialiste de l’économie industrielle, «c’est la bonne utilisation de ces revenues tirées de ces ressources pétrolières et gazières pour une bonne répartition dans les différents secteurs stratégiques». Relativement à la loi sur la répartition des recettes tirées des hydrocarbures qui prévoit la création d’un fonds intergénérationnel et d’un fonds de stabilisation avec un maximum de 90% destiné au budget annuel et un minimum de 10% destiné au fonds intergénérationnel, le professeur Keïta dira que c’est prévu dans toutes les conventions internationales. «Aujourd’hui, dans toutes les conventions internationales ceci est prévu». Et d’ajouter : «la répartition dépend du potentiel, de la production et de la durée d’exploitation de ces ressources». Donc, «il est possible d’augmenter ou de revoir à la baisse en fonction de ces éléments précités», a-t-il fait savoir.
ELIMANE KANE, PRESIDENT DE LEGS AFRICA : «CE N’EST PAS VRAIMENT UNE CONSULTATION DES PARTIES PRENANTES POUR ALLER VERS UNE LOI»
Le Conseil présidentiel sur la gestion des recettes des hydrocarbures, tenu mardi dernier, au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) n’est ni plus ni moins qu’une ‘’funeste’’ théâtralisation semble dire Elimane Kane, président de LEGS Africa (Leadership Ethique Gouvernance et Stratégies pour l’Afrique). «C’est juste un conseil pour la forme », a-t-il regretté avant de poursuivre : «Ce n’est pas vraiment une consultation des parties prenantes pour aller une loi. Parce que les termes de cette loi-là avaient été arrêtés avant que le président ne vienne». Et après avoir laissé les gens s’exprimer et soulever pas mal de questions et dans le désordre d’ailleurs, parce que certaines d’entre elles n’avaient pas trait aux revenues, «il s’est permis de porter à la connaissance de tous ce qu’il avait décidé », déplore Elimane Kane. A le suivre : «il n’y pas de changement par rapport à ce que le gouvernement a présenté depuis plus de deux ans». Pire, fait-il constater : «le président s’est permis avec beaucoup de désinvolture de traiter des questions graves en les minimisant, notamment la question relative à l’impact des opérations pétrolières et gazières sur l’économie de la pêche». Sur cette question, il dira : «donner peu d’intérêt à cette question qui occupe une place prépondérante dans le tissu économique, dans la sécurité alimentaire, et dans la création d’emplois… « en minimisant les impacts environnementaux relativement aux opérations qui vont se faire en on-shore ». C’est dire qu’il n’y a rien qui est prévu pour la prise en charge des conséquences négatives sur ce plan ou «un accompagnement en termes d’investissements en infrastructures pour limiter les dégâts». L’autre aspect relatif au fonds d’investissement à hauteur de 1 milliard FCFA pour «capaciter» les entreprises nationales aux fins qu’elles puissent être à niveau «ne représente absolument rien dans ce secteur», fait-il remarquer. Donc, «je pense que le chef de l’Etat n’était pas venu pour traiter la question avec les véritables préoccupations des parties prenantes», estime M. Kane. Mieux, «ceux qui ont pris part à cette rencontre n’ont pas disposé du projet de loi pour l’étudier au niveau de leurs organisations et venir avec des propositions concrètes. En clair, ce n’était pas un moment de co-construction », regrette M. Kane.
FETES DE FIN D’ANNEE, QUAND DES FILLES COLLECTIONNENT ET DÉPLUMENT DES HOMMES !
A quelques jours du nouvel an, les fêtes de fin d’année sont au cœur des débats
A quelques jours des fêtes de fin d’année, les préparatifs vont bon train. L’obsession de nombre de filles, à l’occasion, c’est se faire remarquer par leurs belles tenues, des cheveux qui arrivent au-dessus des fesses, avec des talons hauts assortis de sac à main et autres accessoires de beauté pour couronner l’habillement… Pour obtenir tout cet arsenal, des jeunes filles jouent la carte de la ruse. Elles collectionnent et déplument des hommes qui, parfois, rendent le coup en frappant fort.
A quelques jours du nouvel an, les fêtes de fin d’année sont au cœur des débats. Les préparatifs vont bon train et c’est une occasion rêvée pour des jeunes filles de déplumer des hommes pour se saper et clôturer en beauté l’année. Vêtements chics, chaussures, sacs, coiffures et accessoires, tout y passe. Pour satisfaire ce fort désir, la plupart des filles célibataires ont recours à la collection d’hommes pendant les fêtes, surtout celles de fin d’année, dans l’unique but de bien se saper. Dès lors, elles multiplient les (nouvelles) conquêtes, collectionnent des hommes à qui elles vont demander, chacun, une somme conséquente pour se faire belles. Ces derniers exaucent les «caprices» de leurs soi-disant copines.
Aïssatou Laye Ndiaye qui frôle la trentaine et toujours pas mariée ne compte que sur ses hommes collectionnés pour être au top, pour ces fêtes de fin d’année. «Quand on ne travaille pas ou qu’on a un salaire qui ne couvre même pas les besoins familiaux, on s’adonne à ce jeu de soutirer de l’argent (à des hommes), dans le but d’être bien habillée et bien coiffée le jour de la fête de fin d’année. Moi, quand ce genre de fête se présente, je n’aime pas avoir à faire avec des jeunes hommes car ils sont trop rusés. Mais plutôt les vieux» en ce sens, dit-elle, qu’«ils n’ont pas de problème et ils sont faciles à berner. J’ai déjà obtenu 75.000 F CFA de l’un et il me reste l’autre qui m’a promis dans la semaine. Pour s’en sortir le jour des fêtes, il suffit juste de jouer à la malade ou être en deuil», explique-t-elle. Avant de continuer : «parfois même, tu n’as pas besoin de tout ce prétexte car le jour-j, les vieux sont obligés de passer la fêtes chez eux pour ne pas éveiller de soupçons», confie-t-elle.
Selon une autre jeune fille qui a requis l’anonymat, elle ne recule devant rien, quitte à y laisse sa peau. Elle collectionne les hommes à l’occasion des fêtes, même si elle en a un qu’elle dit aimer et avec qui elle passe les fêtes. «On ne peut pas tout obtenir de nos parents ou d’un seul mec. Donc, nous sommes obligées de jouer à un double jeu pour avoir le nécessaire. Les cheveux naturels coutent chers, les chaussures et les vêtements, n’en parlons pas. Je le fait juste à l’occasion des fêtes ; mais, après cela, je me retire comme si de rien n’était», lâche-t-elle.
DES JEUNES GARÇONS RENDENT LE COUP AU PRIX FORT
Toutefois, il n’y a pas uniquement les filles qui collectionnent et déplument les hommes lors des fêtes. Des jeunes garçons aussi font pareil. Ils soutirent de l’argent aux copines riches, qualifiées de remplaçantes, pour aller l’offrir à d’autres, les titulaires. Et, le jour de la fête, ils sont injoignables. Sous le couvert de l’anonymat, ce jeune-homme dit ainsi rendre un coup par un autre. «Les filles nous prennent pour des cons alors que nous savons tout ce qu’elles font. C’est pour cela que nous aussi, nous faisons pareil. Il faut savoir rendre le coup par un autre plus fort. A l’approche des fêtes, je me fais passer pour quelqu’un qui a les poches vides. Je me plains souvent de ne pas avoir quoi porter le jour-j. Et en faisant ça, mes copines me financent car elles m’aiment. Et une fois l’objectif atteint, je leur pose au lapin et sors avec celle que j’aime», fait-il savoir.
CONSEQUENCES IMPREVUES OU LE REVERS DE LA MEDAILLE
Ce jeu dangereux n’est pas sans conséquence. Khady Traoré nous raconte sa mésaventure, qu’elle n’est pas prête à oublier de sitôt. «En 2016, lors des fêtes, je travaillais comme domestique et je ne voulais pas utiliser mon salaire pour les préparatifs ; donc je suis entrée dans la dance. J’avais déjà un copain que j’aimais ; mais il me fallait en avoir deux autres qui ont les poches ‘’lourdes’’. J’ai demandé à chacun une somme de 70.000 F CAF que j’ai reçu. Le jour de la fête, quand ils m’ont appelé, j’ai inventé un voyage imprévu à Thiès. L’un avait été compréhensif. Mais l’autre doutait de quelque chose. Vers minuit, il s’est pointé chez moi et en sortant, j’ai reçu la gifle du siècle. Et le gars m’a humiliée devant tous mes voisins qui ont été alerté par mes cris», narre-t-elle. Mais pour elle, ç’en est finit ; elle ne s’adonne plus à ce genre de jeux car, dit-elle, «tout ce qu’ils te donnent, ils le reprennent et peu importe la manière».
LE MAUSOLEE DE CHEIKH ANTA DIOP RENOVÉ PAR LE MINISTERE DU TOURISME
Le mausolée du célèbre savant et anthropologue sénégalais, Cheikh Anta Diop a été entièrement rénové par le ministère du Tourisme et des Transports aériens
Le mausolée du célébré anthropologue a été rénové par le gouvernement du Sénégal. Alioune Sarr, ministre du Tourisme et des Transports aériens, a présidé la réception des travaux qui a eu lieu ce jeudi, à Thieytou.
Le mausolée du célèbre savant et anthropologue sénégalais, Cheikh Anta Diop a été entièrement rénové par le ministère du Tourisme et des Transports aériens. La réception des travaux a eu lieu ce jeudi 23 décembre à Thieytou où repose l’egyptologue, au cours d’une cérémonie présidée par Alioune Sarr, ministre du Tourisme et des Transports aériens, en présence de plusieurs cadres et dignitaires du Baol dont la députée Aida Mbodj, du conseiller culturel du Chef de l’Etat, El Hadji Hamidou Kassé, des autorités administratives, mais aussi des populations locales.
Penseur engagé, éminent chercheur, historien, anthropologue et homme politique, Cheikh Anta Diop est né en 1923 à Thieytou, au cœur du Baol. Il repose sur cette terre depuis 1986, selon sa volonté, auprès de son grand-père Massamba Sassoum Diop. Son mausolée accueille annuellement des centaines d’étudiants, d’intellectuels d’acteurs politiques et d’autres disciples du fondateur du Rassemblement national et démocratique (Rnd). Sa réhabilitation va donc donner une autre dimension à ce pèlerinage. Le ministre a indiqué que le développement du tourisme dans les pôles, à travers la réalisation d’aménagements au niveau de certains sites à haute valeur ajoutée, renforce les retombées économiques directes et indirectes pour les Collectivités et les populations locales.
Il a rappelé que c’est lors du vote du budget 2021 de son département que le député, Aissatou Mbodj, avait émis le souhait de voir le mausolée du professeur Cheikh Anta Diop rénové, en vue de le rendre plus attractif, eu égard aux nombreux visiteurs qui y viennent en pèlerinage. Il a souligné avoir pris en septembre 2021 l’initiative d’engager avec une entreprise (Ebkm) basée à Bambey, les travaux de rénovation de ce site.
KEEMTAAN GI – ERRANCES
Il roulera, il roulera enfin. Il roulera, on vous dit. Lundi, après une gueule de bois d’un week-end bien arrosé, il roulera. Le Chef veut nous en mettre plein la vue à nous crever les yeux à nous autres nègres qui n’avons jamais vu un Ter. C’est un génie ! Vous avez entendu l’autre jour ces messieurs et dames lors du Conseil Présidentiel sur le pétrole et le gaz ? Il les invitait à un échange prospectif d’idées, ils se sont tous mis à le parer de vertus. Aux yeux de ces flagorneurs, il est le plus beau, le plus intelligent en plus d’être un visionnaire. Des désastres, ces messieurs et dames. Aucune idée constructive si ce n’est de débiter des âneries. Ce lundi, vous les verrez dans leur euphorique béatitude nous dessiner un Sénégal enfin entré dans le train de l’Histoire. Pendant qu’il procédera à la seconde inauguration de son projet, dans quelques coins du pays, des personnes broient du noir. Elles avaient un coin où vivre. Elles y sont nées, leurs parents y ont vécu durant plus d’un demi-siècle et voilà qu’on leur demande de laisser leurs propriétés pour un projet d’envergure sans pour autant leur offrir un toit. Des familles nombreuses aujourd’hui séparées, disloquées ou vivant dans une extrême précarité. Ce sont des impactés dont certains survivent et vivotent au quotidien. Les sous qu’on leur promettait, plutôt que de les enrichir, les ont mis dans un dénuement total. Ils vivent dispersés, la grande cellule familiale éclatée. De tout cela, personne ne parle. La vedette, c’est le gigantesque cheval de fer qui sera inauguré dans un contexte de paupérisation généralisée, de flambée de prix, de grands détournements de deniers publics, de chasse aux homos etc. Mais de tout cela, le Chef s’est crevé les yeux comme Œdipe pour ne pas voir l’immonde dénuement de ses compatriotes. Oui, décidément, Noël n’est plus ce qu’elle était… KACCOOR BI
PASSATION DE SERVICE, SERIGNE BASSIROU GUÈYE A QUITTÉ SON POSTE
Le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, a fait ses adieux hier à ses anciens collaborateurs. Ce fut un moment de grande émotion où les mots ont eu tout leur sens. Entouré des différents substituts parmi lesquels Malick Sow, Aly Ciré Ndiaye pour ne citer que ceux-là, Serigne Bassirou Guèye a profité de l'occasion qui lui était offerte pour les remercier de leur collaboration qui lui a été plus qu'utile. D'un ton taquin, comme à son habitude, il a dit à ses anciens collaborateurs qu'un "procureur de la République qui a fait 8 ans de service doit céder la place". Serigne Bassirou Gueye en a profité pour, a-t-il dit, se rattraper car c'est "un moment d'expression de gratitudes et de vis remerciements". En s’adressant à son successeur, Amady Diouf, il lui a prédit que « tout ira pour le mieux, pour le meilleur ». « C’est avec beaucoup de satisfaction que je lui souhaite beaucoup de chance et une santé parfaite. Il comblera mes erreurs », a dit à propos de son successeur Serigne Bass. Selon lui, la légitimité administrative ne suffit plus pour commander des services. Pour cause, a-t-il expliqué, les forces qui sont en face « se forment davantage et elles ne nous céderont rien du tout ». « Être autorité administrative ne suffit pas. Il faut cultiver la compétence. Cultivez la compétence et restez propres », a-t-il lancé à ses collègues magistrats.
PASSATION DE SERVICE (BIS)
Restons toujours à la passation de service pour dire que les substituts qui se sont succédé au micro ont exprimé leur regret de voir leur ancien patron partir mais aussi leur joie pour la promotion de leur collègue avec qui ils ont partagé le parquet de Dakar durant les cinq ou six dernières années. Même le bâtonnier Me Pape Leyti Ndiaye a loué les qualités humaines et professionnelles de l'ancien procureur de la République. Selon le Président de l'Ums (Union des magistrats du Sénégal), Ousmane Chimère Diouf, Serigne Bassirou Gueye s'en va mais son successeur Hamady Diouf a les mêmes qualités que lui et il est aussi bon que lui. Pour sa part Amady Diouf, le nouveau procureur, a remercié son prédécesseur pour le travail abattu et dit compter sur ses collaborateurs pour relever le défi qui semble immense.
DISTINCTIONS LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L'AGETIP FAIT CHEVALIER DANS L'ORDRE NATIONAL DU LION
Le travail titanesque abattu par El Hadj Malick Gaye, le Directeur Général de l’AGETIP, au service des populations du Sénégal, a encore été récompensé. En effet, El Hadj Malick Gaye a été promu Chevalier dans l'Ordre national du Lion, ce jeudi. La cérémonie de remise de décoration a été présidée par Oumar Guèye, le ministre des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, qui a chaleureusement félicité El Hadj Malick Gaye qu’il a donné en exemple aux générations futures. Naturellement, cette décoration va tout droit au cœur du DG de l’AGETIP qui voit ainsi son travail reconnu et apprécié par les plus hautes autorités à la tête desquelles le Président Macky Sall qu'il a tenu à remercier pour la confiance qu’il lui manifeste. Il a accueilli sa distinction avec fierté et humilité car, pour lui, le travail est un sacerdoce. Cette distinction est d'autant plus méritée qu'il est quasi impossible de sillonner le pays sans voir une réalisation de AGETIP. De la structuration physique de nos territoires, à la lutte contre la pauvreté, la construction d'hôpitaux, la lutte contre l'érosion maritime, en passant par des aménagements de nouvelles villes, la liste est loin d’être exhaustive, El Hadj Malick Gaye a fini de marquer de son empreinte le développement du Sénégal. Il a mérité de la Nation et celle-ci lui a été reconnaissante.
MALVERSATIONS AU TRÉSOR LES DEUX INSPECTEURS SOUS MANDAT DE DÉPÔT
Selon les informations de Libération online, le juge du 8ème cabinet a placé hier sous mandat de dépôt Abdoul Aziz Diop (percepteur de Mbacké de 2015 à avril 2021) et Mouhamed Ndiaye (percepteur de Saint-Louis de 2020 à avril 2021). Ils sont visés pour détournement de deniers publics, faux, usage de faux et blanchiment de capitaux. Dans cette affaire, Abdoul Aziz Diop est visé pour 2.459.435.371 Fcfa alors que Mohamed Ndiaye est suspecté d’avoir soustrait 2.225.800.565 Fcfa. En tout, les deux inspecteurs du Trésor sont suspectés d’avoir « pris» 4,6 milliards Fcfa des caisses du Trésor.
LES DEUX INSPECTEURS DU TRÉSOR MEMBRES DE PASTEF, LE PARTI DE SONKO DÉMENT
Restons avec cette affaire de détournement de deniers publics. Hier, les réseaux sociaux informaient que les deux inspecteurs du Trésor, Abdoul Aziz Diop et Mouhamed Ndiaye, sont membres du Secrétariat exécutif de PASTEF. Cette information est totalement fausse puisqu’elle a été démentie par Ousseynou Ly, conseiller en communication de PASTEF. « Cette information, c’est de l’intox pur, une volonté de nuire à l’endroit de notre parti politique. Les deux inspecteurs du Trésor ne sont pas membres de PASTEF. D’ailleurs, on parle d’une appartenance au Secrétariat exécutif de PASTEF. Seulement c’est aberrant parce que PASTEF n’a pas de Secrétariat exécutif, mais un Comité de pilotage (COPIL) a souligné Ousseynou Ly joint au téléphone par le Témoin.
ESCROQUERIE FONCIÈRE LE FILS DE KHALIFA SALL CONDAMNÉ À...
Ismaïla Sall, fils de Khalifa Sall, a échappé à la prison. Il a été condamné hier par le tribunal des flagrants délits de Dakar à six mois de prison assorti de sursis et un versement de 20 millions de francs de dommages et intérêts ! Ismaila Sall, fils de l'ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, était poursuivi pour "escroquerie et abus de confiance" portant sur près de 60 millions F Cfa au préjudice d’un Espagnol du nom de Agatino Pellizzeri. Le tribunal a relaxé Ibrahima Abdoulaye Pam du délit de complicité. A la barre, le mis en cause a nié les faits qui lui sont reprochés. « J’ai connu Agatino par le biais de Ibrahima Abdoulaye Pam. Je n’ai jamais reçu 60 millions Fcfa de Agatino. Il m’a remis de l’argent à des époques et des périodes différentes d’un montant de 16,2 millions Fcfa pour la construction d’une usine de café et pour l’acquisition de terrains pour le compte de sa Société Dakar Sarabi », s'est défendu M. Sall.
LUTTE LE «PAY PER VIEW» PERD LA VUE
Il s’agit de l’une des dernières innovations dans le paysage de la lutte sénégalaise. La plateforme de visionnage de la lutte apparait comme une innovation de taille ayant pris le pas sur les retransmissions télévisées. Si le public sénégalais ne l’a pas encore totalement adoptée, la diaspora par contre, en a fait un excellent panel pour suivre les affiches de l’arène sénégalaise, résolvant les grandes difficultés rencontrées par les émigrés sénégalais. Seulement, ce bout de tunnel semble s’assombrir au vu des problèmes rencontrés par nos compatriotes établis à l’étranger pour suivre les dernières affiches de l’arène sénégalaise. La dernière en date, celle ayant opposé Tapha Tine à Boy Niang, a fini de révéler les carences de la plateforme. En effet, si l’abonnement ne cause aucun problème, suivre le combat ne l’a pas été pour nos compatriotes vivant en Italie surtout. Le premier couac était d’accéder à la plateforme « lamb diaspora » après achat des codes d’accès. Les numéros affichés sur la plateforme pour régler les défauts de connexion ont été injoignables ; et cela, pendant trois jours ! Quant à la plateforme de SEN AFFICHE, les usagers se plaignent de leur incapacité à suivre les combats sur leur télévision. S’ils peuvent s’inscrire avec leur télévision, ils ne peuvent, par contre, suivre les affiches avec qu’avec leur téléphone. Une situation ayant causé de nombreuses crispations vu que beaucoup avaient acheté ces codes pour pouvoir regarder les combats en famille.