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12 août 2025
LE MATCH RETOUR CONTRE L’EGYPTE EST UN VRAI AVANTAGE POUR LES LIONS
L’équipe du Sénégal, qui partira en Egypte avec un capital-confiance certain pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2022, aura un avantage lors de la réception des Pharaons pour le match retour de cette double confrontation
Yaoundé, 11 fév (APS) – L’équipe du Sénégal, qui partira en Egypte avec un capital-confiance certain pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2022, aura un avantage lors de la réception des Pharaons pour le match retour de cette double confrontation, a analysé le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, Patrice Beaumelle, dans un entretien avec l’APS.
‘’La CAN et les éliminatoires de la coupe du monde, c’est deux compétitions totalement différentes, mais la perspective de finir à la maison est un vrai avantage (…) Je sais par expérience que c’est toujours difficile de les (les Egyptiens) jouer dans leur stade’’, a déclaré le technicien français des Eléphants.
Les Lions joueront contre des Pharaons revanchards, qui n’ont pas perdu sur le terrain au temps réglementaire mais aux tirs au but, a ajouté l’entraîneur des Eléphants. Ces derniers ont été battus aux tirs au but par l’équipe égyptienne, lors des huitièmes de finale de la CAN (9 janvier-6 février).
‘’Personne ne peut nier qu’avec ce titre, il y aura de la confiance et quelques certitudes du côté sénégalais’’, a dit Beaumelle, estimant que les Lions devraient utiliser cette confiance à bon escient.
L’ancien adjoint d’Hervé Renard en Zambie et en Côte d’Ivoire évoque, en parlant de la sélection sénégalaise, ‘’cette force collective, cette envie d’aller chercher des résultats positifs’’.
Patrice Beaumelle a tenu à féliciter le staff technique et la Fédération sénégalaise de football, qui a fait confiance à Aliou Cissé et à ses collaborateurs pendant sept ans.
‘’Aliou Cissé mérite toutes les félicitations pour avoir su faire face aux critiques et garder le cap’’, a-t-il poursuivi, soulignant avoir une pensée pour l’ancien sélectionneur du Sénégal, Bruno Metsu, pour Jules Bocandé aussi, l’ancien attaquant des Lions décédé en 2012.
Après avoir battu l’Egypte, dimanche dernier, en finale de la CAN, le Sénégal va la retrouver en mars prochain pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2022. Le match aller est prévu au Caire, et la manche retour à Dakar.
POUR UNE MEILLEURE INCLUSION DES COMMUNAUTÉS ET DE LA SOCIÉTÉ CIVILE DANS LES RESSOURCES ALLOUÉES AUX PANDÉMIES
Le directeur exécutif de CICODEV Afrique, Amadou Kanouté, appelle à davantage inclure la société civile mais aussi les communautés dans la gestion des ressources affectées à la lutte contre les pandémies, lesquelles vont, dit-il, continuer à survenir.
Dakar, 11 fév (APS) - Le directeur exécutif de CICODEV Afrique, Amadou Kanouté, appelle à davantage inclure la société civile mais aussi les communautés dans la gestion des ressources affectées à la lutte contre les pandémies, lesquelles vont, dit-il, continuer à survenir.
‘’Il nous faut beaucoup plus d’inclusion dans la gestion des ressources pour les pandémies. Il faut que la société civile puisse être impliquée dans la levée de ces fonds aux plan national et international’’, a-t-il souligné lors d’un atelier sur les mécanismes de financement pour la préparation et la riposte aux urgences.
Cette rencontre, qui s’est ouverte jeudi, à Dakar, réunit des représentants de neuf pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique du Centre, dont la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Bénin, le Togo et la Centrafrique. Elle est organisée par l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV-Afrique), l’Association de soutien à l’autopromotion sanitaire urbaine (ASAPSU, Côte d’Ivoire) et Enda Santé. Le bureau Afrique de l’Ouest d’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) y prend part.
Amadou Kanouté précise que le but de l’atelier de deux jours est de présenter les ‘’résultats de l’évaluation de l’impact de l’aide publique au développement santé, par rapport aux communautés des pays [bénéficiaires]’’.
‘’La forte recommandation de cette étude menée au Sénégal et en Côte d’Ivoire, c’est de faire le plaidoyer, puisque nous [allons] vivre avec les pandémies. Il faut que les communautés et la société civile puissent être impliquées dans la levée des fonds, la formulation des stratégies et la mise œuvre de ces stratégies, sans oublier la redevabilité’’, a-t-il préconisé.
M. Kanouté a suggéré de ‘’faire en sorte que des mécanismes soient mis en place pour surveiller chaque franc CFA qui aura été levé au niveau national et international’’. ‘’La transparence et l’inclusion pour plus d’équité semblent être les fortes recommandations qui sortent de l’étude’’, a-t-il dit.
L’étude a, selon lui, ‘’ressorti des éléments probants en termes de plaidoyer sur les questions de transparence, de redevabilité, d’utilisation des fonds et d’implication réelle de la société civile dans les différents mécanismes’’.
Le directeur exécutif de CICODEV Afrique a signalé l’existence de ‘’deux mécanismes de financement dont le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont eu à bénéficier’’.
Evoquant le cas du Sénégal, il a souligné que ‘’l’Etat, les ménages, les collectivités territoriales et les bailleurs ont contribué à la mise en place du fonds Force Covid-19, qui a participé à la préparation et à la riposte’’ contre la pandémie.
Venu représenter le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Baldé a rappelé que ‘’l’Etat du Sénégal avait pris des mesures fortes dans le cadre du fonds Force Covid-19’’, avec l’aide des bailleurs, notamment de la Banque mondiale.
‘’L’initiative de la société civile est importante dans la mesure où elle nous aide à éclairer les communautés qui sont de plus en plus exigeantes quand il s’agit de l’utilisation de ces fonds durant la riposte’’, a souligné M. Baldé.
Le fonds d’assurance du mécanisme d’urgence en cas de pandémie de la Banque mondiale a mis à la disposition du Sénégal 1.564.968 dollars américains pour cinq domaines d’intervention (prévention de la maladie, coordination, prise en charge des personnels, surveillance épidémiologique et communication sur les risques et les engagements communautaires) dans le cadre de la riposte contre le Covid-19.
SOHAM EL WARDINI, LE TEMPS DE LA RÉFLEXION
Candidate malheureuse à la mairie de Dakar, Soham El Wardini fuit les caméras et prises de parole depuis la publication des premières tendances. Pour l’ancienne édile, il s’agit maintenant de réfléchir à la tournure à donner à ses engagements
C’est une femme plutôt discrète. Qui a dirigé pendant quatre ans la mairie de Dakar, en se tenant à équidistance des querelles politiciennes. Et qui, à l’heure de battre campagne pour son élection, l’a fait proprement et sans contrevenir à la charte de non-violence qu’elle avait signée. Depuis la publication des résultats et le constat de son échec, Soham El Wardini s’est retirée de l’espace public et politique. Pour le moment. « Inutile. Elle ne parlera pas. Elle ne dira pas un seul mot. Elle prend le temps de se remettre de la frénésie de la campagne et de réfléchir », explique un des collaborateurs de l’ancienne maire de Dakar. Même pour eux, la suite de l’engagement de la tête de liste de l’Union citoyenne Bunt bi à Dakar reste un mystère. L’enseignante à la retraite n’a donné aucune piste sur son avenir. Va-t-elle s’appuyer sur les voix obtenues lors des Locales pour prendre son envol politique ou continuera-t-elle d’émarger à l’Afp, sa formation politique ? Des questions auxquelles elle va devoir répondre, même si, pour le moment, son téléphone reste désespérément fermé. Aussi hermétique que son dernier post politique sur les réseaux sociaux où elle dit vouloir continuer à participer au développement de Dakar « d’une autre façon ».
Enseignante à la retraite, actrice de développement, ancienne maire de ville et membre d’un parti qui appartient à la coalition de la majorité, Soham El Wardini est désormais devant plusieurs opportunités pour décider de la suite à donner à son engagement. Et dans cette multitude de choix, se dégagent particulièrement deux pistes : retrouver ses premières amours politiques avec l’Afp ou décider définitivement de son envol. Écartée de la coalition Yewwi Askan WiI qui lui a refusé son soutien, sous prétexte de ses bonnes relations avec la majorité, l’ancienne maire de Dakar n’a pas baissé les bras. Elle a décidé de présenter son bilan sous une autre bannière et ce faisant, a pu connaître son poids politique dans la ville de Dakar. Sa formation est arrivée 4e sur 7 coalitions avec une total de près de 14 mille voix. Même si elle est loin derrière Barthélémy Dias et sa coalition gagnante, elle a le mérite de s’être hissée devant la coalition Bokk guiss guiss. Sahit Gaye, enseignant en communication au Cesti : « Ce sont des résultats honorables pour une première participation et une participation dans la précipitation. Elle a même talonné la coalition Bgg qui est plus ancrée socialement à Dakar. Elle peut donc se prévaloir d’un avenir. » Selon ce dernier, d’autres ont fait moins bien qu’elle pour une première participation politique. Mais, si elle décide de s’engager dans cette voie, la maire sortante devra travailler son offre politique et sa présence sur le terrain. Autrement dit, se rendre moins discrète pour se créer un avenir en politique. Dans cette entreprise, elle pourrait bénéficier à nouveau du soutien du Caucus des femmes leaders qui n’avait pas hésité à parrainer sa candidature à la ville de Dakar.
« Soham paie toujours ses cotisations à l’Afp »
Cependant, Soham El Wardini pourrait tout aussi bien décider de reprendre ses activités à l’Afp de Moustapha Niasse, avec qui, elle avoue entretenir une relation saine. Responsable régionale des femmes de l’Afp, elle a gelé ses activités depuis plus de quatre ans, suite à des désaccords. « Depuis 4 ou 5 ans, je ne participe plus aux réunions », disait-elle à Mamadou Ibra Kane dans le Jury du dimanche. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle a démissionné. « Je n’entends pas démissionner », précisait-elle, dans le même entretien. Pour cause, Soham continue toujours à verser ses cotisations. « Elle cotise comme tous les responsables du parti à chaque fin du mois, cela veut dire qu’elle manifeste toujours son adhésion au parti, même si elle ne participe pas aux activités », informe Alioune Badara Diouck, porte-parole adjoint du parti. Un entre-deux qui lui a été fatal au moment du choix de la tête de liste de Yewwi pour Dakar. Les rumeurs dans la coalition de l’opposition vont même plus loin, en faisant de l’ancien édile un pion du président de la République, une sorte de cheval de Troie. « On ne serait même pas étonné de la retrouver dans l’appareil d’État au vu de ses relations avec Macky Sall », chuchote-on. A ces accusations, elle avait pourtant répondu avec fermeté. « On me reproche beaucoup de choses, mais je suis tranquille avec ma conscience (…) Personne ne peut me dire ce que je dois faire, c’est à moi de décider et le moment venu, je déciderai ». Une sortie qui laisse présager de toutes les possibilités.
ELECTIONS LOCALES DU 23 JANVIER, LES LISTES BBY DU DÉPARTEMENT DE PODOR REMPORTENT LA PALME AU NIVEAU NATIONAL !
La grande coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) du département de Podor a réalisé la plus brillante performances lors des élections locales du 23 janvier 2022
La performance historique de nos « Lions » a été dignement fêtée, à la mesure de la soif de trophée continental qui étreignait tout un peuple depuis bientôt 60 ans. L’exploit de la bande à Kalidou Coulibaly était remarquable, assurément. Il a eu en tout cas la force, ne serait-ce que durant quelques jours, de reléguer au second plan la politique.
Et pourtant, dans ce domaine aussi, des performances ont été réalisées notamment au cours des dernières élections locales. La plus brillante entre elles c’est, assurément, celle réalisée par la grande coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) du département de Podor. En effet, sous la direction de ses têtes de listes proportionnelle, le ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo, et majoritaire, Mamadou Dia, ancien directeur général de la Sénégalaise des Eaux (SDE), elle a réussi le tour de force de donner le plus grand nombre de voix au président de la République Macky Sall dans tout le pays. Avec 86.003 voix, le département de Podor pointe en effet largement en tête au niveau national réussissant même l’exploit d’engranger plus de voix pour la majorité présidentielle que celui de Dakar qui vient loin derrière avec 81.015 suffrages.
Le podium est complété par Mbour avec 77.119 voix. Et alors que les ténors du camp présidentiel se sont répandus dans la presse au lendemain du scrutin pour se glorifier de leurs victoires dans leurs localités — où, pour la plupart, en guise d’électeurs il n’y avait que deux pelés et trois tondus — sans oser mentionner le pourcentage obtenu, le département de Podor, lui, peut se targuer d’avoir obtenu un taux sans appel de 79,87 %. Le meilleur au niveau national, bien entendu. Car s’il s’était agi d’une élection présidentielle, hélas, le président de la République aurait été envoyé dans un très risqué second tour dans beaucoup de communes y compris les plus importantes sur le plan démographique.
A titre illustratif, dans le département de Dakar, qui compte le plus grand nombre de votants à l’échelle du pays, la liste conduite par M. Abdoulaye Diouf Sarr n’a pu réaliser qu’un pourcentage de 26,81 % larguée qu’elle a été par celle de Yewwi Askan Wi qui a obtenu 56, 44 des suffrages valablement exprimés. Mais heureusement que des zones comme le Fouta, surtout, où Benno Bokk Yaakar a obtenu des scores à la soviétique ont permis à cette coalition de sauver les meubles et même de renverser la vapeur. Il y a mieux puisque, ayant obtenu 15.000 voix de plus que celui de Matam, le département de Podor est en droit aujourd’hui de revendiquer le statut de « Titre foncier » du président Macky Sall dont se prévalait jalousement jusqu’aux dernières élections le premier nommé. Bref, si le président de la République dispose d’un bastion inexpugnable, et de manière incontestable, c’est bien le département de Podor.
Razzia du rouleau compresseur Benno
Cet excellent résultat est le fruit d’un travail méthodique, permanent et très sérieux mené sur le terrain par le ministre Abdoulaye Daouda Diallo et son bras droit Mamadou Dia, président du conseil département sortant et réélu haut la main lui aussi. Lesquels, depuis des années, sillonnent sans relâche ce très vaste terroir inhospitalier et quasi-désertique par endroits, crapahutant dans des pistes latéritiques et avalant des nuages de poussière. Ce pour prêcher la bonne parole présidentielle et vanter les réalisations du président Macky Sall tout en expliquant le bienfondé de ses politiques. Résultat : la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakar et les listes parallèles issues de ses flancs ont opéré une véritable razzia dans le département de Podor, ne concédant à l’opposition qu’une seule petite commune. Il s’agit de celle de Bodé Lao que continue de diriger Alioune Diop, le dernier des Mohicans du Parti démocratique sénégalais (Pds) dans cette partie du Sénégal.
Le rouleau compresseur d’Abdoulaye Daouda Diallo et de Mamadou Dia a en effet réussi, dans la foulée, à reprendre à l’ancien parti au pouvoir la commune de Galoya dont le maire sortant, Abdoulaye Racine Kane, ne se représentait pas il est vrai. Mention spéciale, dans cette victoire aux allures de plébiscite, à la commune de Boké Dialloubé, où la coalition présidentielle a engrangé 82,04 % des voix engrangées. Une commune dont le maire n’est autre que…le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo. Lequel, à la tête du département de Podor, est le plus grand collecteur de suffrages au niveau national en faveur du président de la République qu’il n’avait pas hésité à suivre durant sa longue traversée du désert consécutive à son départ du Pds.
D’une manière générale, la plupart des communes de ce département de Podor ont dépassé la barre de 70 % pour le président Macky Sall. Celle qui compte le plus d’électeurs dans cette circonscription administrative, c’est la commune de Guédé village gagnée par une liste « parallèle » dirigée par l’ingénieur Oumar Baba Ba qui est aussi membre de BBY. Bref, si les « Lions » ont rugi à Yaoundé, les partisans du président de la République dans le département de Podor sont en droit eux aussi, et à juste titre, de pousser un cri de victoire plus que mérité au vu de leur excellente performance au soir du 23 janvier dernier !
UNE COHABITATION POUVOIR/ OPPOSITION EST-ELLE POSSIBLE ?
Le climat d'apaisement dû au sacre des Lions pourrait être l'opportunité pour Macky Sall de tenter un gouvernement élargi à l’opposition et la société civile, selon certains analystes. Mais cela est-il réaliste à la veille des législatives ?
Un nouveau remaniement ministériel est en perspective. Le président de la République, Macky Sall, avait promis la mise en place d’un nouveau gouvernement avec la nomination d’un Premier ministre à la sortie des élections locales. Celles-ci ont été âprement disputées sur l’étendue du territoire national. A la proclamation des résultats, il a été constaté la défaite de « Benno Bokk Yaakaar » dans les grandes villes. Des analystes estiment que le climat est aujourd’hui pacifié avec le sacre des « Lions » à la Coupe d’Afrique des Nations. Lequel a entraîné la présence de l’opposition à l’accueil des champions et lors de la cérémonie de décoration des « Lions ». Une belle opportunité que Macky Sall pourrait exploiter pour un futur gouvernement élargi aux membres de la société civile et de l’opposition. Il s’agit là de conjectures, bien sûr, puisque, à cinq mois des élections législatives, il devrait au contraire remobiliser ses troupes pour éviter une victoire de l’opposition synonyme de cohabitation !
Le Sénégal connaîtra sous peu son Premier ministre qui formera son gouvernement. Ce, après les élections locales du 23 janvier dernier. Présentement, les vaincus et les vainqueurs de ces élections sont connus sur l’étendue du territoire national et les prises de fonction des nouveaux maires sont en train d’être effectuées. Quant aux partis ou coalitions de partis politiques, ils se projettent sur le futur avec les élections législatives prévues au mois de juillet prochain. Certains analystes accrochés par nos soins s’intéressent à l’éventualité d’une cohabitation avec l’opposition. Après les résultats obtenus à l’issue des élections locales, l’opposition et le camp présidentiel s’approprient chacun la victoire. Ce même si Benno Bokk Yaakaar estime avoir largement triomphé de l’opposition qui est bien représentée dans certaines grandes villes avec une percée fracassante.
Des analystes estiment que le climat est aujourd’hui pacifié avec le sacre des Lions à la Coupe d’Afrique des Nations. Le Chef de l’Etat a fait appel à l’opposition pour l’accueil des champions. Une main tendue qu’une partie de celle-ci a saisie. D’après ces analystes consultés, cela pourrait être une fenêtre ouverte que le président Sall pourrait exploiter pour tenter de former un gouvernement élargi à des membres de l’opposition et de la société civile-. Certains leaders de l’opposition, fragilisés, pourraient répondre favorablement à une éventuelle invitation à « travailler » avec le président. Et l’autre partie, dite radicale, va certainement décliner pour attendre l’issue des Législatives. Une prudence sous- tendue par les résultats des élections locales.
Toutefois, nos interlocuteurs estiment que tout peut se jouer. Le président Sall pourrait essayer d’éroder cette opposition pour se renforcer politiquement. Soutenant que Macky Sall est un homme politique rusé, nos analystes rappellent que, souvent, il pose un acte pour régler autre chose. D’habitude, il cache son jeu politique. Normal, disent-ils, puisque, dans son propre camp, s’il révèle ou dresse le portrait du u Premier ministre qui sera choisi, la jalousie pourrait renaître et compromettre ses chances de réaliser ses multiples projets et programmes. Mais, ces analystes se réservent de dire le meilleur Premier ministre pour le futur gouvernement de Macky Sall. Sera-t-il un technocrate ou un de ses compagnons politiques ? Prudence, prudence donc.
BABACAR DIONE, ANALYSTE POLITIQUE: « L’ACCUEIL DES LIONS POURRAIT INSPIRER UN CHOIX ÉLARGI DES MEMBRES DU FUTUR GOUVERNEMENT »
Babacar Dione, journaliste et analyste politique, en perspective des élections législatives, doute de la nécessité de sanctionner des perdants du camp présidentiel. Même s’ils ont une responsabilité dans leur défaite. Il y a, à côté, les listes parallèles des autres leaders non investis localement. Ces derniers sont passés malgré les instructions du chef de l’Etat.
Selon lui, pour son futur gouvernement, Macky Sall a plusieurs options possibles. Se défendant d’être dans le secret des éventuelles décisions du Président, il indique que ce qui s’est passé avec les Lions et les élections locales du 23 janvier dernier aura un impact dans le choix qui se fera. « Le choix peut nécessairement être en rapport avec les élections locales, avant le sacre des Lions. L’accueil des Lions donne l’impression d’avoir provoqué une unité autour du Sénégal. On peut penser que cela pourra inspirer le Président sur le choix des membres du gouvernement. Tous les partis politiques ou presque sont venus répondre à son appel. Pourquoi ne pas penser à élargir ce gouvernement, au-delà de BBY, à la société civile et à des leaders de partis politiques, pas forcément de l’opposition radicale, pour accompagner le président Sall sur ce qui reste de son mandat d’ici 2024 », spécule le journaliste et analyste politique, Babacar Dione. Ainsi, l’autre aspect de la question, ce sont les législatives et les locales. Là, l’analyste s’interroge sur la nécessité de sanctions ou de maintien de beaucoup de membres du gouvernement actuel. « Benno a largement gagné ces élections, il faut le reconnaître. Et il ne faut pas dire que seuls ceux qui sont investis sont responsables de la défaite de Benno dans certaines localités du pays. Ce même s’ils ont une responsabilité dans leur défaite. Parce qu’il y a eu beaucoup de listes parallèles. Est-ce que le président doit sanctionner ceux qui ont confectionné des listes parallèles ? Se pose aussi dans la balance la responsabilité des investis qui n’ont pas eu un esprit d’ouverture pour travailler avec tout le monde. Il y a beaucoup de questions qu’on peut se poser par rapport à l’influence que pourraient avoir les locales dans la nomination des ministres du futur gouvernement », dit-il.
A quelques heures du choix du Premier ministre, Babacar Dione refuse de penser que celui-ci sera un dauphin du président Macky Sall. Un technocrate pourrait être choisi. Ou alors, dans le cas où c’est un politique qui aurait la préférence, ce devrait être quelqu’un qui n’aurait pas assez d’envergure pour lorgner le fauteuil du Président. « Cette fois-ci, il peut choisir un technocrate comme l’avait fait Abdoulaye Wade avec Haguibou Soumaré. Wade, lorsqu’il a eu des problèmes avec Macky Sall, avait fait ce choix », rappelle Babacar Dione. Selon qui le président Sall a besoin de quiétude pour choisir un meilleur profil politique. Il pourrait continuer à cacher son jeu jusqu’aux législatives et choisir un directoire de campagne qui sera dirigé par un homme. Après une victoire aux législatives, la personne choisie pour diriger ce directoire pourrait devenir le président de l’Assemblée nationale. Et, le futur président de cette Institution pourrait bien être le dauphin du Président Sall. Mais, le politologue est d’avis qu’il faut attendre pour savoir la suite du choix du Président Macky Sall.
IBRAHIMA BAKHOUM, JOURNALISTE-FORMATEUR: « LE FOOTBALL A PACIFIÉ L’ESPACE ET LE PRÉSIDENT SALL PEUT EN PROFITER POUR ÉRODER L’OPPOSITION »
Ibrahima Bakhoum, journaliste-formateur, se veut prudent quant à l’éventualité d’une cohabitation de l’opposition avec le parti au pouvoir. Il refuse tout pronostic sur la durée de la pacification de l’espace public, occasionnée par la victoire des Lions. En revanche, il estime que c’est maintenant qu’il faut se renforcer pour les législatives. Le président de la République, dit-il, a l’opportunité d’éroder l’opposition dans sa quête de poursuite de paix durable. L’approche des Législatives reste une équation pour l’opposition, d’une part, le parti au pouvoir et ses alliés de l’autre. Chaque camp est en train d’affûter ses armes pour aller à la conquête des suffrages aux élections législatives de juillet prochain. Mais, une opportunité de taille s’est présentée au chef de l’Etat avec le sacre des Lions.
Après son invitation à l’opposition pour accueillir les « Lions » à ses côtés, il s’est produit une pacification de l’espace politique. « Je ne sais pas s’il y aura une cohabitation ou pas. Mais ce que je sais, c’est que le football a pacifié l’espace. Je ne sais pas pour combien de temps. Si ce sera pour une semaine, un mois etc. Maintenant qu’on va vers des élections législatives, c’est le moment de se renforcer. Peut-être que le président Sall va saisir cette opportunité pour éroder l’opposition. Ou bien qu’il utilisera cet élan pour faire la paix.
En effet, il y a beaucoup de voix qui se sont levées pour exiger la poursuite de cette dynamique de paix », explique le journaliste-formateur, Ibrahima Bakhoum. Bien sûr, tout le monde ne va pas répondre à cette initiative de paix du président de la République. Dans quelles conditions vont répondre ceux qui y répondront favorablement ? « Ce n’est pas la première fois que Macky Sall, prétextant d’une chose, règle autre chose. Ils sont en politique et ils se connaissent bien. Présentement, les esprits se calment. Certains, un peu fragilisés, vont s’engouffrer dans la brèche ou voir des influenceurs pour aller individuellement à l’aventure. C’est possible pour certains. Pour d’autres, ils peuvent se dire qu’on est en phase des législatives, attendons les résultats pour voir. C’est également des options. Tout est là sur l’espace public. Mais, on attendra de savoir qui va être le Premier ministre. Ça pourrait être un premier signal pour savoir à quoi s’attendre », avance prudemment Ibrahima Bakhoum.
D’après le journaliste-formateur, Macky Sall est plus dioufiste. Il pourra faire comme Diouf pour appeler à un gouvernement élargi. « On est dans une dynamique d’euphorie. Les politiques ne peuvent dire qu’ils vont oublier leurs projets politiques. C’est déjà bien d’avoir accroché cette étoile. Mais les coalitions, ou simplement les politiques, est-ce qu’ils vont oublier leurs projets de société, leurs combats politiques pour s’engager dans un gouvernement ? Je ne suis pas certain qu’ils le fassent », ajoute notre interlocuteur. Ibrahima Bakhoum pense plutôt que les politiciens vont retourner dans ce qu’ils savent faire le mieux. Suivant son raisonnement, il n’écarte pas la possibilité de voir, à l’approche des élections législatives, des éclatements d’entités politiques pour rejoindre soit l’opposition, soit le camp présidentiel.
MACKY SALL ARRACHE 8 HA DE TERRAIN À L’ECOLE DES OFFICIERS DE LA GENDARMERIE
Les « lions » de la Can servis sur du foncier militaire ?
Nous écrivions dans notre édition d’hier que les Lions de la CAN ou, plus exactement la délégation de 52 personnes dans laquelle ils se trouvaient, pourraient se voir attribuer des terrains de 200 m2 sur le site de l’aéroport Léopold Sédar Senghor dont l’assiette foncière doit être commercialisée par la Société Générale immobilière du Sahel (CGIS), filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations (CGC). Cette société est l’une des rares à disposition d’une assiette foncière importante dans la capitale. Il se trouve que le président de la République, justement à cause de cette rareté de terrains, a entrepris de grappiller sur les réserves foncières de l’Armée. C’est ainsi qu’il a pris un décret en date du 17 janvier dernier pour une désaffectation partielle d’un terrain du domaine militaire situé dans le périmètre de l’Ecole des officiers de la Gendarmerie à Ouakam. La désaffectation porte sur une superficie de 8ha 45a 10 ca.
Les supputations sont en cours pour déterminer la zone foncière choisie par l’Etat pour offrir des terrains de 200 m2 à la délégation sénégalaise de 52 personnes de la Can. Certaines supputations ont pensé à la réserve foncière de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor gérée par la Compagnie générale immobilière du Sahel, filiale de la Caisse de la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Toutefois, des sources proches de la direction générale de cette société indiquent que, jusqu’à ce jeudi, celle-ci n’a pas été saisie officiellement d’une telle requête.
Le Dg Khafor Touré et Cie attendent une notification officielle pour la suite à réserver à ce dossier. Mais en attendant, une autre piste pourrait être la bonne direction à prendre. En effet dans un souci peut-être d’anticipation, le président Macky Sall avait instruit ses services, notamment le ministère des Finances et du Budget à travers la Direction générale des impôts et domaines (DGID) d’instruire la possibilité de désaffecter la réserve foncière de l’Ecole des Officiers de la Gendarmerie nationale de Ouakam sur une superficie de 8ha 45 a 10 ca.
A l’arrivée, le 17 janvier dernier, le président de la République a signé le Décret numéro 2022-85 prononçant la désaffectation partielle d’un terrain dépendant du domaine militaire, situé dans le périmètre de l’Ecole des Officiers de la Gendarmerie à Ouakam pour une superficie de 8ha 45 a 10 ca à distraire du titre foncier numéro 7105/NGA. Bien sûr, le décret en question n’a pas pour vocation à déterminer l’objet précis de la désaffectation. Cependant une source gouvernementale confirme que la désaffectation, initialement destinée à d’autres fins, devrait être mise à profit — en partie seulement ! — pour donner des terrains à la délégation sénégalaise de 52 personnes ayant fait la campagne de Yaoundé.
Notre interlocuteur s’étonne évidemment de l’énormité de la surface désaffectée. « Si c’est pour la délégation de 52 personnes, à raison de 200 mètres carrés, faites le calcul, on sera à 10.400 m2, soit un peu plus d’un hectare alors que la désaffectation porte sur près de 80.000 m2 soit plus de huit hectares ! Il convient donc de se demander à quoi vont servir les 70.000 m2 restants ».
Notre source va jusqu’à prédire un nouveau scandale foncier puisque la zone pourrait faire l’objet d’un « tong-tong » au profit uniquement des hautes autorités, de leurs protégés. Le coordonnateur du Forum Civil Birahim Seck soutient l’alerte de l’activiste Guy Marius Sagna qui demandait que les Lions ne soient pas impliqués dans les magouilles foncières du Gouvernement. « Il est temps que la Commission de Contrôle des opérations domaniales publie régulièrement des rapports pour permettre aux Sénégalais de connaître la quintessence de leurs avis par souci de transparence foncière.
Ainsi par la même occasion, l’opinion saura s’il y a eu réellement une désaffectation de 8ha du TF numéro 7501/NGA dépendant du domaine militaire et qu’elles en seraient les motivations » indiquait Birahim Seck sur sa page Facebook. Eh bien, Le Témoin confirme qu’il y a eu bel et bien désaffectation.
Faut-il croire, comme le soutient Guy Marius Sagna que des marabouts, des hauts magistrats, des hauts galonnés de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police, en plus bien sûr des hiérarques de l’APR et des membres de la famille du Président vont être servis en priorité ? Auquel cas, bien sûr, les bienheureux 52 membres de la délégation sénégalaise au Cameroun ne seraient que des faire-valoir d’une opération foncière nébuleuse. Une de plus sous ce régime de la gouvernance sobre et vertueuse !
Par Moussa KAMARA
VAUTOURS
Cette année est différente des autres à tous points de vues. Différente bien sûr au plan du jeu où tous les férus de football savaient que les chances étaient réelles de gagner le trophée.
A chaque CAN son lot de déceptions jusqu’à cette dernière. Cette CAN a fait oublier les amertumes, les pénaltys ratés et d’autres frustrations et malversations que l’absence de victoire a fait rejaillir au grand jour. La presse s’en était saisie pour dénoncer et condamner tous ces actes qui vous font perdre à coup sûr le sacre tant convoité.
Cette année est différente des autres à tous points de vues. Différente bien sûr au plan du jeu où tous les férus de football savaient que les chances étaient réelles de gagner le trophée.
Dans notre onze et sur le banc figuraient des joueurs de classe mondiale sans compter que la FIFA les classait à la tête du foot en Afrique depuis des années. L’Etat a joué et très bien joué sa partition et son implication financière. En mettant les membres de l’équipe nationale dans d’excellentes conditions de compétition. Tous les spécialistes nous comptaient parmi les favoris de la compétition.
Et ce qui devait arriver est arrivé, au grand soulagement des pronostiqueurs et des supporters d’ici et d’ailleurs. Une marée humaine a accueilli et fêté les Lions. Les Sénégalais ont nagé dans le bonheur dès après le tir réussi de Sadio Mané.
De dimanche à lundi, l’extase a régné dans la capitale et partout dans le pays et la diaspora. Hélas, pendant tout ce temps, comme avec toutes les CAN auxquelles nous avons participé, des vautours s’en donnaient à cœur joie. En détournant de l’argent comme à l’accoutumée. Sans se préoccuper du résultat final. La seule fois où nous devenons les champions d’Afrique, ces gens ont affiné leur stratagème. Une délégation pléthorique du fait de l’intrusion de personnes inconnues au bataillon footeux. Ce qui est paradoxal a été de laisser ces personnes traficoter depuis Caire 86 et sans désemparer jusqu’à notre sacre de cette année ! Des voleurs à col blanc tapis dans les délégations sportives, voraces et coriaces, mystiques et sans éthique qui vous siphonnent un budget sans traces évidentes. Cette fois-ci doit être la bonne pour éradiquer ces vautours de la planète sportive. Personne, ou presque, n’a trouvé à redire sur les cadeaux du Président aux joueurs. Le sacre inédit a rempli de joie tous les Sénégalais qui l’ont manifestée à la face du monde deux jours durant. Une liesse populaire que rien ne peut compenser. Et ces vautours d’en profiter pour se sucrer sur le dos du contribuable sénégalais. Intolérable !!!
«SI DANS DEUX ANS, JE NE RÉPONDS PAS AUX ASPIRATIONS DES POPULATIONS DU SINE, JE DÉMISSIONNE»
Deux ans ! C’est l’ultimatum que s’est fixé Cheikh Kanté, nouveau président du Conseil départemental de Fatick pour sortir la zone de la pauvreté
C’est un Cheikh Kanté sûr de lui qui a été installé hier à la tête du Conseil départemental de Fatick. Après son élection à plus 60% par les électeurs fatickois, le tout nouveau patron du département de Fatick compte mettre les bouchées doubles pour sortir la zone de la pauvreté. «Je vais faire plus et mieux que le président sortant», a déclaré l’ancien directeur général du Port Autonome de Dakar (Pad) qui n’exclut pas de quitter son poste si les populations estiment qu’il ne fait pas l’affaire.
Deux ans ! C’est l’ultimatum que s’est fixé le nouveau président du Conseil départemental de Fatick pour sortir la zone de la pauvreté. Installé dans ses nouvelles fonctions hier, Cheikh Kanté a promis aux Fatickois de faire de leur localité un des départements les plus développés au Sénégal. Ceci pour, dit-il, «répondre aux exigences du président de la République qui lui a fait confiance et qui l’a choisi pour diriger sa base politique. L’éducation, la santé, l’emploi des jeunes, l’autonomisation des femmes et leur accès à la terre, sont les secteurs sur lesquels le patron du département de Fatick compte mettre le focus. «Autant que faire se peut, nous devons répondre aux attentes des populations et aux exigences du chef de l’Etat. Le Président veut en tant que fils de Fatick que ce département figure parmi les plus développés du pays à travers l’éducation, la santé, l’emploi des jeunes, l’autonomisation des femmes, l’accès à la terre et aux marchés», dit-il.
Cheikh Kanté entend aussi et surtout revaloriser la culture, un secteur en léthargie dans le Fatick malgré le potentiel. «Si nous ne faisons pas attention, il y a certaines danses et chansons qui risquent de s’envoler à cause d’un vent de modernité. Je donnerai une place de choix à la culture, parce que c’est un patrimoine dont nous disposons, mais qui est sous valorisé. C’est tout un ensemble de secteur qu’il faut développer à Fatick. C’est pourquoi, je parle de plan quinquennal», a soutenu Cheikh Kanté. Il estime que ce plan sera articulé sur les spécificités de chaque collectivité territoriale avant d’être validé à travers une conférence territoriale qui sera organisée dans les jours à venir.
Rappelons que Cheikh Kanté a tenu à faire scrupuleusement respecter la parité au sein du bureau départemental. Il a aussi annoncé la construction prochaine d’un siège de l’institution départementale.
«LE MÉRITE DOIT GUIDER LE CHOIX DE LA SÉLECTION DES CANDIDATS DANS NOS DIFFÉRENTS ORDRES NATIONAUX»
Général Meïssa Niang, Grand Chancelier de l’Ordre national du Lion, a expliqué la pertinence du thème de la rencontre qui est « la sanction du mérite et de l’excellence, rôle des Grandes Chancelleries »
La 10e Conférence internationale des grandes chancelleries francophones, qui se tient au Centre de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), a pour thème : « la sanction du mérite et de l’excellence, rôle des Grandes Chancelleries ». Lors de son discours à la cérémonie d’ouverture, le Général Meïssa NIANG, Grand Chancelier de l’ordre national du Lion, a essayé d’expliquer la pertinence de ce choix.
Prévue pour une période de deux jours, la 10e Conférence internationale des grandes chancelleries francophones, qui se tient au Centre de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), se poursuit aujourd’hui. Lors de son discours à la cérémonie d’ouverture hier, le Général Meïssa Niang, Grand Chancelier de l’Ordre national du Lion, a expliqué la pertinence du thème de la rencontre qui est « la sanction du mérite et de l’excellence, rôle des Grandes Chancelleries ». « La rencontre interactive basée sur une réflexion collective que nous allons mener ces deux jours est en parfaite cohérence avec l’esprit de ce message fort décliné par le Chef de l’Etat, Grand Maître de l’Ordre national du Lion. Le thème de cette importante rencontre s’impose à nous, Grandes Chancelleries, d’une manière pertinente et nécessite des solutions immédiates et concertées de notre part. Dans un registre voisin, la prééminence du mérite, de l’excellence et des principes moraux doivent parfaitement guider à tout moment le choix dans le processus de sélection des candidats au niveau de nos différents Ordres nationaux », a-t-il dit.
Le Général Meïssa Niang a ainsi saisi l’occasion pour se réjouir du dynamisme des actions des grandes chancelleries depuis 2003. « Je voudrais saisir cette opportunité pour me réjouir, en ma qualité de Grand chancelier, du dynamisme des actions des Grandes Chancelleries depuis la première conférence, au Burkina-Faso, en 2003 jusqu’à la 9eme Conférence organisée à Brazzaville en 2019. A ce propos, mon frère le colonel Norbert Okiokoutina, Grand Chancelier des Ordres nationaux du Congo, Président en exercice sortant de la Conférence Internationale des Grandes Chancelleries francophones, nous fera le point de la situation de la structure, de 2019 à nos jours », a-t-il ajouté.
Prenant la parole, le colonel Norbert Okiokoutina a fait le bilan de la Conférence internationale des grandes chancelleries francophones en 2019. « Du 26 au 29 juin 2019, Brazzaville, capitale historique, a abrité cette importante rencontre internationale autour des représentants de 14 pays, placée sous le très haut patronage de Son Excellence Denis Sassou-Nguesso, président de la République, Grand Maître des Ordres Nationaux. En définitive, la tenue des assises de Brazzaville a permis l’adoption de la charte de la conférence internationale des Grandes Chancelleries francophones devant régir désormais notre espace ; la probable adhésion de la Principauté de Monaco comme membre de la conférence ; l’invitation d’un pays lusophone (la République de Guinée Equatoriale) qui confirmera certainement son adhésion en qualité de membre de la Conférence aux présentes assises », a indiqué le colonel Norbert Okiokoutina.
FATOU DIOME SE FAIT GRUGER PAR SON MARI À HAUTEUR DE 100 MILLIONS
Poursuivi par son épouse pour abus de confiance, Amath Diouf a comparu hier devant le tribunal de Grande instance de Dakar. L’affaire sera vidée le 17 février prochain.
Amath Diouf est bien entretenu par sa femme, Fatou Diome qui s’occupe convenablement de lui et le prend en charge sur le plan financier. Malheureusement, il ne lui a pas rendu la monnaie de sa pièce, puisqu’il a usé de subterfuges pour se faire remettre la rondelette somme de 100 millions fcfa. Poursuivi par son épouse pour abus de confiance, Amath Diouf a comparu hier devant le tribunal de Grande instance de Dakar. L’affaire sera vidée le 17 février prochain.
La tendance actuellement chez beaucoup d’hommes consiste à s’amouracher de femmes fortunées pour se faire prendre en charge de pied en cap. Ces femmes qui sont à l’abri du besoin peinent souvent à trouver une âme sœur. Résultats des courses : elles sont prêtes à faire leur vie avec des hommes démunis. C’est le cas de Fatou Diome qui, après avoir fait la connaissance de Amath Diouf par l’intermédiaire d’une connaissance commune, est tombée éperdument amoureuse de ce dernier. C’est ainsi qu’elle a manifesté le désir de partager le reste de ses jours avec Amath Diouf, en lui remettant la somme de 3,5 millions FCFA pour qu’il puisse verser la dot. Ce dernier ne se le fait répéter et saute sur l’occasion. Dès que l‘union est scellée, le mari a demandé de l’argent pour l’achat d’une maison au Sénégal.
Selon Fatou Diome qui vit en Italie, son mari l’a dépouillée de toutes ses économies engrangées après 20 années de dur labeur. «Lorsque je suis tombée enceinte, il m’a abandonnée à Istanbul. J’ai pris en charge tous mes frais médicaux jusqu’à mon accouchement par césarienne le 10 février 2019. Lorsque j’ai découvert son jeu, j’ai détruit tous ses papiers», a expliqué la plaignante. Réfutant ces accusations Amath Diouf estime que les délits d’abus de confiance portant sur la somme de 100 millions, et de faux et usage de faux qui lui sont imputés relèvent de l’imagination de la dame. Pendant leur vie de couple, le mari indique qu’il aidait sa femme dans son business, avant que des problèmes ne surviennent entre eux.
Toutefois, il reconnaît que sa femme lui avait remis trois millions Fcfa pour sa mère lors de la cérémonie du mariage. Après leur divorce, Fatou Diome a commencé à lui réclamer de l’argent. «Je ne lui dois que 6800 euros», souligne le plaignant. Faux, rétorque la partie civile. «La décharge en date du 10 octobre 2018 atteste que je lui ai remis 74 000 euros pour l’achat d’une maison à Dakar. Le 19 septembre 2019, il m’a fait une autre décharge sur laquelle il a reconnu avoir reçu 64 000 euros pour l’achat de marchandises», affirme la plaignante.
ME OUSSEYNOU NGOM : «MA CLIENTE EST REVENUE SUR SON DÉSISTEMENT, CAR SON MARI L’A TRAITÉE DE CASTÉE»
Avocat de Fatou Diome, Me Ousseynou Ngom trouve que le débat est axé sur la force probatoire. Selon lui, le prévenu a reconnu avoir reçu la somme de 38 millions et la somme de 10 millions de la partie civile. «Si cette dernière avait confirmé son désistement, le discours serait autre. C’est leur marabout à tous les deux qui a fait une intervention avant de lui proposer 10 millions. Mais ma cliente est revenue sur son désistement, car son mari l’a traitée de castée. Ils étaient dans les liens du mariage au moment où ils faisaient leurs transactions. L’abus de confiance est établi, parce qu’elle a demandé au prévenu de lui trouver une maison et de payer les frais de mutation. Le prévenu est un faussaire, parce que c’est lui qui a été arrêté avec un faux passeport. Il a remboursé la somme de 27 millions en deux tranches de 10 et de 17 millions», a indiqué Me Ngom qui réclame la somme de 100 millions FCFA pour la réparation du préjudice. Le parquet a requis l’application de la loi. Me Souleymane Soumaré, avocat de la défense, a sollicité la relaxe pour abus confiance, et une application bienveillante de la loi pour le faux passeport gambien. La décision sera rendue le 17 février prochain.