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11 août 2025
TEST DE SORTIE DE CRISE POUR L’ÉCOLE
En plus de la rencontre Etat-G7, les élèves et leurs parents seront ce samedi dans la rue, pour demander la fin de la crise scolaire qui exaspère plusieurs secteurs de la société
En plus de la rencontre Etat-G7, les élèves et leurs parents seront ce samedi dans la rue, pour demander la fin de la crise scolaire qui exaspère plusieurs secteurs de la société.
Journée de sortie de crise ? Peut-être. Ou de l’espoir pour l’école publique. Ce samedi, les élèves et leurs parents seront dans la rue pour demander la fin des perturbations dans le système éducatif. L’Union nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Unapees) tient cet après-midi un sit-in à la Place de la Nation (ex-Place de l’Obélisque), pour demander la «reprise des enseignements-apprentissages». Alors que le Collectif des gouvernements scolaires, qui agrège l’ensemble des associations des potaches, en grève depuis lundi, organise des séries de marches nationales pour pousser l’Etat et les enseignants à trouver une sortie de crise.
Parallèlement à ces manifestations, le gouvernement et les syndicats d’enseignants majoritaires (G7) se retrouvent ce samedi pour l’acte 2 de leurs négociations, dans un contexte d’incertitudes avec la nomination d’un Premier ministre, qui risque de chambouler l’attelage actuel. Le premier a été un échec, selon les syndicalistes. Et l’ordre du jour portera sur les propositions et contre-propositions sur le système de rémunération, qui connait de «nombreuses iniquités» qui ont poussé les enseignants à revêtir les habits de grève, après deux ans d’accalmie.
L’appel de la Cnts/Fc
Cette situation affecte les organisations syndicales comme la Cnts/Fc, qui demande aux deux parties de trouver une solution urgente à la crise scolaire. Selon cette centrale syndicale, «il est nécessaire de sortir rapidement de la crise, mais aussi que les solutions envisagées soient durables, car pertinentes, justes, équitables et prenant en compte les questions spécifiques au corps de contrôle et aux décisionnaires». Dans un communiqué, Cheikh Diop et ses camarades invitent «tous les acteurs à s’engager dans cette voie et au gouvernement d’encourager cet effort et réaffirme son engagement à œuvrer sans relâche à cette fin».
La Cnts/Fc qui dit être «sensible aux préoccupations légitimes exprimées par les travailleurs, aux conséquences désastreuses de la grève pour l’école publique et la cohésion sociale, exprime toute sa préoccupation quant au développement de la crise et en appelle à un sursaut national pour son dépassement».
Dans ce cadre, les membres de cette organisation préconisent «l’implication concertée des centrales de la coalition, de la Cosydep et autres acteurs». Ce, ajoutent-ils, pour «une focalisation du gouvernement sur cette question qui doit être érigée en priorité, tenant compte des enjeux et de l’urgence».
Et aussi pour une «harmonisation/formalisation des propositions de la partie syndicale». Parlant de ces derniers, la Cnts/Fc les encourage «à œuvrer résolument pour une unité d’actions qui accroîtrait leur efficacité». Elle recommande également «la convocation dans les plus brefs délais, d’une rencontre d’échanges et de négociations sur la base d’une proposition de sortie de crise du gouvernement et de contre-proposition harmonisée des syndicats».
LES VOITURES MADE IN USA S’IMPOSENT DE PLUS EN PLUS SUR LE MARCHE SENEGALAIS
Les routes sénégalaises s’américanisent de plus en plus. La raison du phénomène se trouve dans le faible coût de ces carrosses, dans leur résistance… Mais pas que… puisque le défaut y participe.
Les routes sénégalaises s’américanisent de plus en plus. La raison du phénomène se trouve dans le faible coût de ces carrosses, dans leur résistance… Mais pas que… puisque le défaut y participe.
Il se frotte les mains : «Si ça ne dépendait que de nous, nous n’exporterions que des voitures américaines.» A Bagdad automobiles, on s’est déjà fait une religion. Debout au milieu des véhicules qu’il commercialise, nord-américains, venant des Etats-Unis ou du Canada pour la plupart, Cheikhouna Cissé confirme le constat qui se dégage sur les routes sénégalaises. Sur la Vdn où il a son parking, les voitures à l’américaine se distinguent. Distinction par leur fréquence de passage : il ne passe pas un lot dans lequel on ne lit pas «Ford» ou que le regard ne soit attiré par cette croix jaune qui symbolise les «Chevrolet». Et dans le lieu de commerce de M. Cissé, les «Gmc», d’autres américaines, imposent leur carrure. «On vend certes toutes les marques, souffle-t-il, seulement la vente de celles qui viennent des Etats-Unis et du Canada marche le plus», assure-t-il.
La raison est toute simple pour lui : «Elles sont moins chères, leur design est plus beau et en cas de panne, il est très facile de trouver les pièces de rechange.» Ce qui attire les acheteurs. Le vendeur dont les marchandises lui arrivent du Canada, via son grand-frère, donne plus de détails sur les prix. Au-delà même de la marque, le seul fait qu’une voiture provienne des Etats-Unis est un élément qui participe à la réduction de son prix. «J’ai avec moi une «Hyundai Santafe» venant d’Europe, dont je ne peux me débarrasser en-deçà de onze millions de F CFA, alors qu’il y a pas longtemps, j’en ai vendu une autre, avec les mêmes caractéristiques et venant des Etats-Unis, à seulement neuf millions», explique-t-il. Hormis la «Ford» qui marque sa forte présence aussi bien dans la circulation que dans les maisons de vente, il y a d’autres américaines telles que la «Cadillac». Mais, à en croire Cheikhouna Cissé, elles ne sont pas trop courues. Elles sont voraces en termes de consommation de carburant, ronronne-t-il.
Au parking Darou Salam aussi, situé dans le même secteur, les cylindres américains volent la vedette aux véhicules en provenance d’autres contrées du monde. Sur un lot de plus d’une vingtaine de voitures, le gérant ne dénombre que trois construites en Europe. «Même si elles sont déclarées venir du Vieux continent, précise-t-il, elles n’y font en réalité qu’un transit.» Mais, leur origine reste les Etats-Unis et le Canada. Et c’est la demande qui exige que les parkings dakarois soient autant américanisés. «Les deux critères que les clients demandent sont de savoir si le véhicule qu’ils comptent acquérir roule à l’essence et s’il est automatique», précise le concessionnaire. Il s’est adapté à la loi du marché. Plus de confort pendant la conduite et moins de consommation de carburant : telle semble l’essence du choix porté sur le made in Us.
Pour le gérant qui souligne cela, les américaines répondent le mieux à ces exigences de la clientèle. «Et nous, rajoute-t-il, ne faisons que nous adapter aux attentes de nos clients. C’est ce qui justifie que nous ayons plus de «Ford» et d’autres marques américaines», enchaîne-t-il. Que ça soit à Bagdad ou Darou Salam d’ailleurs, il n’y a d’européennes que les voitures que les clients ont bien voulu commander de leur propre chef, pour que les importateurs les leur fassent venir ensuite. Sinon les vendeurs, eux, surfent sur la déferlante américano-canadienne, qui s’est abattue sur nos routes ces dernières années.
PLUS ENDOMMAGE, MOINS CHER
Prosper Ndione est à l’Espace auto de la station Elton de Mermoz. Il a une «Ford» et l’a acquise le 2 février dernier. Ce n’est pas pour autant, la première fois qu’il s’offre une américaine. Avant celle-ci, c’était… une «Ford». Depuis que M. Ndione a goûté aux carrosses du pays de l’Oncle Sam, il n’a plus arrêté. Pourquoi cet attachement à cette marque ? «Parce que c’est moins cher et plus résistant», dit-il. Ces mots sont répétés partout où la question est posée. Parole d’usager ! Une parole que reprend le technicien qui s’est penché sur la petite panne qu’il est venu régler. A côté de cette route qui mène vers Ouakam, dans un environnement où la fumée des pots d’échappement se mélange à la poussière, Laye Faye n’en demeure pas moins soucieux de l’environnement.
Sans détour, l’homme à la tenue qui porte les couleurs de son entreprise, dit penser que s’il y a une invasion des marques américaines, c’est plus dû au fait que ces dernières ont atteint un certain âge, qu’à leur bas prix. Ce serait pour ainsi dire que ce sont l’âge et l’état qui font chuter le prix. C’est cru dans sa bouche et clair dans son esprit : le marché sénégalais est plus un dépotoir qu’une cible privilégiée des constructeurs de l’autre bout de l’Atlantique. Le technicien n’est pas le seul à penser de la sorte, et des études confirment son constat. «Le développement des importations de véhicules, d’occasion pour l’essentiel, souvent très âgés, est observable dès la fin des années 1980 (…) et est étroitement lié à la libéralisation des échanges commerciaux (…). Il est d’autant plus vigoureux qu’il répond à des intérêts multiples.
Au Nord, les procédures mises en place dans les pays de l’Union européenne, au Japon et aux Etats-Unis, dans l’objectif de réduire la pollution atmosphérique due à l’automobile, ont contribué à alimenter le parc de véhicules déclassés, dont le recyclage ou la remise aux normes sont économiquement moins intéressants que l’exportation en direction des pays tiers, africains pour la plupart», lit-on dans un article consultable sur Cain Info. Le même article qui poursuit, en montrant qu’ «au Sud, le commerce de véhicules est également porté par des intérêts multiples. Du côté de l’offre de voitures d’occasion, différents acteurs en vivent, structurés dans des filières d’importation : importateurs à grande échelle, parmi lesquels dominent les commerçants libanais en Afrique de l’Ouest (…) et pakistanais en Afrique australe (…), ou d’envergure plus locale, transitaires, revendeurs, intermédiaires et autres démarcheurs». Laye Faye précisera cependant que l’un des facteurs du succès des marques américaines, réside dans le fait que contrairement à celles européennes, elles sont tropicalisées. Construites de telle sorte qu’elles seront bien adaptées à beaucoup de types d’environnement, celui sénégalais y compris.
Du Canada, il arrive des véhicules qui peuvent avoir un défaut au moteur. «Parce qu’il y a beaucoup de neige et pour dégivrer les routes, on utilise souvent du sel. Les voitures roulant ainsi envoient dans le moteur, des particules qui l’endommagent à la longue», explique El Hadj Modou Fall, un autre importateur de véhicules. M. Fall déclare en effet que les canadiennes et les américaines débarquent en terre sénégalaise avec des dommages. Souvent ! Et d’ailleurs, au niveau de la douane, on préfère dire d’une marchandise automobile qu’elle a subi un accident ou qu’elle a un quelconque défaut, pour amoindrir le coût du dédouanement. Tous ces éléments contribuent alors à augmenter la présence des marques américaines au Sénégal. Moins le dédouanement est cher, moins le prix de vente l’est.
Ainsi les voitures canadiennes et américaines envahissent-elles les asphaltes sénégalais. Le gérant de Bagdad, Cheikhouna Cissé, ne livre pas de détails sur comment son grand-frère acquiert la marchandise au Canada. Seulement, sur copart.ca, un site canadien spécialisé dans la vente de véhicules, un procédé y est exposé : des voitures pas neuves, certaines accidentées, d’autres apparemment en bon état, y sont proposées au public. La vente se fera aux enchères. En dollar canadien, il y en a pour toutes les bourses : 1000, 3000, 13 000… Et puisque ce sont des enchères, le prix grimpe avec les offres. La constante étant que c’est de la marchandise de seconde main, proposée au plus grand nombre. Même, sûrement, à un Sénégalais qui voit en cela un marché sénégalo-canadien. Dans ses explications, l’ancien émigré El Hadj Modou Fall, qui n’a pas encore perdu l’habitude de mélanger différentes langues en parlant, évoquera la notion de «salvage». Salvage pour dire «récupération» ou «sauvetage», spécialité d’une autre entreprise américaine (Insurance auto auction, Iaa), opérant à la manière de Copart au Canada et précédemment citée.
Les défauts de tels cylindres semblent faire l’affaire de tous : vendeurs, acheteurs et mécaniciens. Ass Faye est le chef d’un garage situé à la Zone A. Un de ses apprentis le retrouve sous la tente de l’atelier pour lui demander les clés d’une «Dodge» venue pour réparation. Le chef du garage souligne à l’occasion que «les voitures américaines ont éclipsé toutes les autres». En plus de leur prix abordable, elles ont l’avantage de la solidité et cela fait moins de frais pour les usagers, si l’on en croit l’explication de M. Faye. Il n’est pas sans se joindre à la remarque faite par l’importateur El Hadj Modou Fall, dont le parking est garni d’imposants «Lincoln», parmi lesquels est tristement placée une Opel. Ass Faye vient de recevoir une «Ford» qui souffre d’une anomalie au niveau du moteur. Cette voiture a débarqué telle qu’entreposée parmi les autres caisses, auxquelles le mécanicien doit offrir une nouvelle santé. Ce n’est pas à l’en croire un cas isolé. Ousmane Sène, qui travaille un peu plus loin, vers Point E, confirme la présence de défauts. Il se veut plus précis : «Les «Ford Escape» version américaine, dit-il, sont souvent endommagées au niveau de la soupape, dommage qui se répercute sur l’état du moteur.» En 2018, le constructeur américain, Ford, avait initié une campagne de rappel, du fait d’un problème qui a touché près de 550 mille véhicules en Amérique du Nord, dont 36 mille 887 au Canada. Les fameuses «Escape», très nombreuses sur les routes et parkings, qui peuvent s’acquérir au Sénégal à partir de six millions, selon Cheikhouna Cissé, font partie de ce lot de véhicules défectueux rappelés par la maison-mère, il y a de cela 3 ans. Et qui sait…
IMPORTATIONS DE VEHICULES : HAUSSE A GRANDE VITESSE
Par M. SECK – Dakar étouffe. En plus d’insupportables embouteillages, la capitale est aussi frappée par la pollution automobile, qui va s’aggraver. Il y a 3 ans, on a évalué le Parc automobile du Sénégal à 820 mille 289 véhicules. Ce chiffre était de 766 mille 737 en 2017. En une décennie (2008-2018), l’évolution des chiffres dudit parc n’a cessé de grimper : 293 mille 800 en 2008 contre le chiffre de 820 mille 289, évoqué ci-dessus. Cette situation n’est pas sans lien avec les politiques relatives à l’exportation vers le Sénégal. Le décret qui a porté sur le relèvement de l’âge (de 5 à 8 ans), en 2012, des véhicules pouvant être importés au Sénégal, avait considérablement fait gonfler le Parc automobile dakarois.
Les caisses de la douane n’en ont pas pâti : entre 2011 et 2012, une hausse de 22, 55% est notée par rapport aux recettes collectées sur les véhicules importés. On est alors passé de 18 milliards 754 millions 965 mille 586 F Cfa à 22 mille 984 millions 305 mille 680 F Cfa. Or le chef de l’Etat, Macky Sall, avait signé un décret en septembre 2019, qui interdit l’importation de véhicules d’occasions âgés d’au moins 8 ans. Selon le décret parcouru par Le Quotidien, «tout véhicule importé âgé d’au moins 8 ans, sera interdit d’immatriculation au Sénégal et réexporté dans un délai de deux mois ou détruit à l’expiration dudit délais aux frais du propriétaire ou de l’importateur, sans préjudice d’une pénalité de deux millions de francs Cfa appliquée à l’encontre du propriétaire ou de l’importateur». Alors que les véhicules âgés de 5 ans au moins paient une pénalité d’importation d’au moins 20% et ceux âgés de moins de 8 ans mais ayant au moins 7 ans d’âge, paient 60% de pénalités.
POLITIQUE, CRISE SCOLAIRE ET FAITS DIVERS DRAMATIQUES AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE SAMEDI
Les journaux du week-end s’intéressent à la politique et à des faits de société, en mettant notamment l’accent sur la crise scolaire et des faits divers dramatiques.
Dakar, 12 fév (APS) – Les journaux du week-end s’intéressent à la politique et à des faits de société, en mettant notamment l’accent sur la crise scolaire et des faits divers dramatiques.
Le Soleil salue une ‘’belle percée des femmes aux élections locales’’ du 23 janvier. Joutes électorales à l’issue desquelles, dix-huit mairies et deux Conseils départementaux sont dirigés par des femmes.
S’appuyant sur un rapport de l’Observatoire national de la parité (ONP), le journal a relevé des progrès réalisés par les femmes lors des dernières élections territoriales, assurant, par exemple, que sur la centaine de candidatures de femmes enregistrée, une vingtaine avait été élue.
Les élections territoriales du 23 janvier ont également été marquées par la perte de vitesse du Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation politique de l’ancien président Abdoulaye Wade.
Evoquant des ’’résultats calamiteux’’, L’AS tente d’expliquer les raisons de la ’’dégringolade’’ de ce parti historique qui avait mené son leader au pouvoir après 26 ans d’opposition au régime socialiste.
Des responsables du parti interrogés par le journal expliquent cette situation par la vague de départs enregistrés dans les rangs du parti et des nombreux tracas qu’il a connus à la veille de la campagne électorale.
‘’Les responsables du parti trouvent que cette situation découle aussi de la longue absence d’Abdoulaye Wade et de son fils Karim Wade. Afin de permettre à leur parti de revenir au-devant de la scène, ils n’excluent pas de constituer une grande coalition de l’opposition pour faire face au régime lors des prochaines législatives et présidentielle’’, rapporte la publication.
Sud Quotidien s’intéresse, de son côté, à la crise dans le système éducatif née du déclenchement il y a plusieurs semaines d’une grève des enseignants, dans le moyen secondaire particulièrement. Les grévistes réclament l’application d’accords signés avec le gouvernement en 2018, portant, entre autres, sur le système de rémunération.
Mercredi, en Conseil des ministres, le chef de l’Etat avait souligné la nécessité d’accroître les efforts visant à finaliser dans les meilleurs délais un processus de concertation avec les syndicats d’enseignants afin de garantir un déroulement normal des enseignements et apprentissages.
Selon le journal Source A, le gouvernement va ‘’faire de nouvelles offres aux syndicats d’enseignants à l’occasion d’une réunion cruciale destinée à redonner vie à un système éducatif en panne sèche depuis quelques temps’’.
La publication signale que le gouvernement sera représenté à cette rencontre prévue ce samedi par les ministres en charge de la Fonction publique, de l’Education nationale, des Finances et du Budget.
Il s’attend notamment à des ’’propositions concrètes’’ portant, entre autres, sur l’harmonisation du système de paiement des fonctionnaires, un point pour lequel, un cabinet sollicité pour mener une étude, avait déjà déposé les résultats.
En attendant l’issue de cette concertation, des associations de parents d’élèves ont décidé de marcher, samedi, dans les rues de Dakar pour réclamer un retour normal des enseignements apprentissages, a en croire Sud Quotidien.
‘’Alors que l’inquiétude grandit chez les élèves et leurs parents en raison de la paralysie des enseignements, les syndicats d’enseignements continuent de dérouler leurs plans d’actions pour la satisfaction de leurs revendications. Face à ces perturbations interminables qui compromettent les études des potaches, les parents d’élèves engagent la bataille pour la reprise des cours. Aussi, envisagent-ils de descendre dans les rues de Dakar ce samedi’’, indique la publication.
D’autres quotidiens s’émeuvent de faits divers tragiques survenus, vendredi, à différents endroits du pays, à l’image de Libération qui annonce que trois drames avaient fait 13 morts.
Le journal cite une collision entre deux véhicules ayant fait 8 morts et 3 blessés à Guinguineéo, dans le centre du pays, le décès de trois enfants âgés de 2, 6 et 11 ans dans un incendie causé par une bougie, à Popenguine Sérère, dans la région de Thiès.
La publication fait également savoir qu’en partance pour l’installation du maire de Mangagoulack, Landing et Fodé Badji deux conseillers municipaux ont péri dans un accident consécutif à la chute violente d’un arbre.
L’AFRIQUE EN PASSE DE MAÎTRISER LE COVID-19
Près de deux ans après la notification du premier cas de COVID-19 en Afrique (le 14 février 2020), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) constate que, si la tendance actuelle se poursuit, le continent sera en mesure de maîtriser la pandémie en 2022
Près de deux ans après la notification du premier cas de COVID-19 en Afrique (le 14 février 2020), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) constate que, si la tendance actuelle se poursuit, le continent sera en mesure de maîtriser la pandémie en 2022. Cependant, l’OMS a averti que la vigilance doit être maintenue pour y parvenir et a fait remarquer que l’Afrique a enregistré une perte de 240 000 vies et 13,8 milliards de dollars de Pib.
Selon l’Oms, au cours des deux dernières années de pandémie, le continent africain a connu quatre vagues de COVID-19, chacune présentant des pics plus élevés ou un nombre total de nouveaux cas plus élevé que la précédente. Ces vagues ont été principalement provoquées par de nouveaux variants du SARSCoV-2, qui étaient hautement transmissibles mais pas nécessairement plus mortels que lors des vagues précédentes. Chaque nouvelle vague a déclenché une riposte plus efficace que la précédente, et chaque nouvelle flambée de cas était de 23 % en moyenne plus courte que celle qui l’a précédée. Alors que la première vague a duré environ 29 semaines, la quatrième vague a pris fin après six semaines, soit environ un cinquième de la durée de la première vague. « Ces deux dernières années, le continent africain est devenu plus intelligent, plus rapide et plus efficace à riposter à chaque nouvelle recrudescence des cas de COVID-19 », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
UNE PERTE DE PLUS DE 240 000 VIES ET 13,8 MILLIARDS DE DOLLARS DE PIB
Selon l’Oms, la Covid 19 a emporté plus de 240 000 vies dans le continent africain. Une annonce faite hier, vendredi, lors d’une conférence de presse en ligne. Selon Dr Moeti: «la Covid-19 nous a coûté cher, avec la perte de plus de 240 000 vies et des dégâts considérables infligés à nos économies. » D’après la Banque mondiale, la pandémie de Covid-19 a poussé jusqu’à 40 millions de personnes dans l’extrême pauvreté sur le continent, et l’on estime que chaque report d’un mois de la levée des mesures de confinement coûterait à l’Afrique une perte de 13,8 milliards de dollars de Produit intérieur brut.
RETOUR A LA NORMALE
« Bien que la Covid-19 est là pour durer, nous commençons à apercevoir le bout du tunnel. Cette année, nous pouvons mettre fin aux perturbations et à la destruction que le virus a laissées dans son sillage et re- prendre le contrôle de nos vies», a affirmé la Dre Moeti. Pour les experts de l’Oms, lorsque l’Afrique a connu sa première vague, attribuée à la propagation du SARS-CoV-2 sauvage, le taux de létalité moyen était élevé (2,5 %). Ce chiffre est passé à 2,7 % lors de la deuxième vague alimentée par le variant Bêta, avant de redescendre à 2,4 % lors de la troisième vague due au variant Delta. En revanche, le taux de létalité moyen au cours de la quatrième vague est faible (0,8 %). « C’est la première fois que la recrudescence du nombre de cas au cours d’une vague ne se solde pas par une augmentation proportionnelle des hospitalisations et des décès», a fait comprendre la Directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique.
LA VACCINATION COVID-19 EN AFRIQUE
La vaccination étant considérée comme l’arme la plus puissante contre l’apparition de nouveaux variants, l’Oms a annoncé qu’à ce jour, près de 672 millions de doses de vaccins anti-Covid-19 ont été reçues en Afrique, dont 65 % par le canal du mécanisme Covax, 29 % par des accords bilatéraux et 6 % par l’intermédiaire du Fonds africain pour l’acquisition des vaccins créé par l’Union africaine. « En janvier 2022, un total de 96 millions de doses de vaccins ont été expédiées vers l’Afrique, soit plus du double du nombre de doses de vaccins livrées au continent il y a six mois. Depuis janvier, le mécanisme Covax n’expédie les vaccins aux pays qu’à leur demande, ce qui donne à chaque pays la possibilité d’obtenir au bon moment le volume exact de vaccins dont il a besoin » a renseigné l’Oms.
DEPISTAGE DE LA COVID
Le dépistage est essentiel pour endiguer la propagation de la Covid-19. Selon l’Oms depuis le début de la pandémie, 95 millions de tests ont été effectués sur le continent. «Le dépistage s’est progressivement amélioré, avec 21 pays sur les 47 de la Région africaine qui remplissent désormais le critère de référence recommandé par l’OMS, à savoir effectuer 10 tests de dépistage pour 10 000 personnes chaque semaine » a avancé Dr Moeti. Et d’attester : « l’année dernière, seulement 15 pays en étaient capables. Dans la mesure où la transmission de la COVID19 en Afrique est essentiellement le fait de personnes asymptomatiques, il est important d’accroître le nombre de tests de dépistage et des actions de riposte au sein des communautés».
SOLUTION POUR ERADIQUER LA PANDEMIE EN AFRIQUE
En vue de maîtriser la pandémie, l’OMS met l’accent sur l’utilisation à plus grande échelle des vaccins anti-Covid-19 dans les pays, ce qui devrait limiter l’apparition de variants, sur l’élargissement ou le maintien du réseau de laboratoires dotés de capacités de séquençage génomique, sur l’augmentation du nombre de tests pour faciliter la détection précoce et la riposte à un groupe de cas. L’OMS a décidé de continuer par ailleurs d’apporter un appui aux pays pour qu’ils puissent respecter les mesures de santé publique et sociales jusqu’à ce que la pandémie soit maîtrisée.
UN MAMADOU NDIAYE MBENGUE QUI EN CACHE PLUSIEURS AUTRES
«Il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens »
«Il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens ». Histoire de montrer que tous les métiers sont dignes d’être pratiqués et que seuls les gens qui refusent de pratiquer certains métiers sont blâmables. Ce proverbe, Mamadou Ndiaye Mbengue, étudiant diplômé de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, semble l’avoir bien adopté. La Licence en poche et peinant à s’insérer professionnellement, il opte pour les petits métiers : vendre du café, du thé et du «wass», sans complexe. Malgré les difficultés, il parvient à s’en sortir. Nous sommes allés à sa rencontre.
Né dans l’ancienne capitale du Sénégal, Saint-Louis, le jeune étudiant Mamadou Ndiaye Mbengue a eu son baccalauréat en 2013 dans sa ville natale. Après l’obtention de premier diplôme universitaire, il a été orienté à l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar où il a fait 3 ans. Mais, par la suite, il décide de s’insérer et de continuer sa formation professionnelle en Journalisme et Communication. Il obtient ainsi sa Licence en 2019, mais rencontre tout un problème à s’insérer dans le monde professionnel. Armé de son courage et sa détermination de surpasser des obstacles difficiles, après l’obtention de son diplôme, il décide d’investir les petits métiers que beaucoup de jeunes, surtout des intellectuels, refusent de pratiquer par complexe. Il opte pour la vente du café, du thé et du «wass», sans complexe. Malgré les difficultés, il parvient à s’en sortir quand même.
STAGE ET INSERTION PROFESSIONNELLE, LE CASSE-TETE DE JEUNES DIPLOMES
C’est par curiosité que Mamadou Ndiaye Mbengue a investi ce milieu, lui qui a peiné à s’insérer dans le monde professionnel. «Après la formation, je devais chercher un stage pour me performer ; mais malheureusement il y avait beaucoup de rejet de la part de certains organes de presse où j’avais déposé des demandes et dont je ne citerai pas les noms.» L’avènement de la pandémie de Covid-19, qui n’a épargné personne, au Sénégal n’est pas pour arranger les choses. Mais le jeune étudiant ne se décourage pas et décide encore d’augmenter ses compétences, malgré ses moyens. «En plus, il y avait la présence du Covid-19, les boîtes étaient obligés de diminuer leur personnel. Là aussi, j'ai senti que ma chance de décrocher ne serait-ce qu’un stage était minime. Donc, je me suis inscrit au CAMU audiovisuel pour renforcer mes compétences. Au même moment, j'ai senti que j'avais assez de temps, j'ai postulé pour pas mal de job qui n'ont abouti à rien, sauf une agence d’assurance qui essayé de me donner la chance d'être un commercial (pour l'assurance). Mais, malheureusement, à l’issue d’une enquête interne, j'ai été renvoyé vu que le travail devait se faire en mode temps plein. Or, mes cours d'audiovisuel correspondaient aux heures de l'agence ; j'ai été facilement remercié». Déterminé et sans complexe, Mamadou Ndiaye Mbengue, jeune étudiant diplômé, se retrouve «obligé» du vendre du café, du thé et du «wass», très sollicités. «Malgré tout ce qui s'est passé, cela ne m’a pas empêché de chercher un autre boulot qui est la vente de thé pour une société agro-alimentaire. Là, je continue mes études et en même temps je m'active dans ce business.»
A l’en croire «à travers ce business, j'ai acquis de l’expérience et côtoyé des gens spéciaux. C'est à travers ce job que j'ai eu ma première expérience puisque le DG de la société, Pape Djibril Guissé, que je ne cesse de remercier, a agrandi son projet en créant un groupe…», confie le jeune homme qui ne se plaint pas.
VIOLATION DE LA LOI SUR LA PARITE A NDINDY, LA COUR D’APPEL DE THIÈS SAISIE
Les conseillers municipaux qui s’opposent au maire de Ndindy ont décidé de déposer un recours auprès de la Cour d’appel de Thiès pour faire respecter la loi sur la parité au niveau de leur bureau municipal.
Des conseillers municipaux de l’opposition ont décidé de saisir la Cour d’appel de Thiès pour non-respect de la parité. Ils accusent le Sous-Préfet de Ndindy Demba Guèye de n’avoir pas empêché la violation des textes par le député-maire Cheikh Seck. Le bureau du conseil municipal de Ndindy est composé de 3 hommes et d’une dame.
Les conseillers municipaux qui s’opposent au maire de Ndindy ont décidé de déposer un recours auprès de la Cour d’appel de Thiès pour faire respecter la loi sur la parité au niveau de leur bureau municipal. Kène Niang, conseiller municipal de Ndindy, leur porte-parole explique : «nous avons eu des problèmes parce que le sous-préfet a clairement lu le texte sur la parité qui stipule que si le maire est un homme dans une collectivité locale, le premier adjoint doit être une femme. Au niveau de la commune de Ndindy, le maire entrant Cheikh Seck par ailleurs maire sortant a catégoriquement refusé cela devant le sous-préfet .Ce dernier a dit qu’il ne peut que constater les dégâts alors qu’il devait superviser les élections des adjoints au maire, c’est-à-dire le droit mais aussi veiller à ce qu’on ne viole pas la loi. Le maire a dit que cette loi, on peut l’interpréter mais il l’a interprétée comme il veut. Celui-ci indique qu’il a été élu au suffrage universel direct et l’élection de ces adjoints ne le concerne. On dirait qu’il ne fait pas partie du bureau alors qu’il est composé du maire et de ses adjoints ». Et il poursuit ; « la loi stipule que dans une commune ou dans un département, si le maire ou le président est homme, son adjoint ou son vice-président doit être une femme. Mais sous avons constaté un forcing au vue et au su du souspréfet qui n’a rien fait que de constater les dégâts .Nous pensons que l’autorité administrative est là pour superviseur et non pour observer. Nous savons que cela ne l’arrange pas parce qu’il est difficile de trouver dans son camp un seul adjoint homme et deux adjointes femmes. Son seul souhait c’est d’avoir deux adjoints hommes et une adjointe au maire sinon il allait y avoir des défaillances dans son propre camp ».
Pour autant, a-t-il dit, « Nous allons saisir qui de droit pour qu’on revienne à Ndindy refaire cette élection des membres du bureau ». L’Association des juristes du Senegal (AJS), le Réseau siggil Jigeen qui sont entrés dans la danse ont décidé avec certains conseillers de déposer un recours auprès de la Cour d’appel de Thiès pour le respect de la parité. Le sous-préfet de l’arrondissement de Ndindy Demba Guèye, joint au téléphone, ne veut pas se prononcer sur la question.
PARITE L’ONP DÉPLORE LE NON-RESPECT DANS CERTAINS BUREAUX DE CONSEILS TERRITORIAUX
L’Observatoire national de la parité (ONP) et ses partenaires de la Société civile, déclarent avoir constaté que la parité Homme-femme alternée ‘’n’a pas été respectée’’ dans les bureaux de certains Conseils départementaux et municipaux, issus des locales du 23 janvier dernier. ‘’Des bureaux ont notamment été installés sans tenir compte de l’alternance des sexes entre le maire et le premier adjoint ou le président du Conseil départemental et le premier vice-président’’, ajoute la source. Elle signale que de telles pratiques constituent une violation manifeste de l’article 2 du décret n° 2011-819 du 16 juin 2011 portant application de la loi sur la Parité qui impose l’alternance des sexes au sein des Conseils territoriaux, leur Bureau et leurs Commissions’’.. L’ONP et ses partenaires rappellent par ailleurs que le non-respect de la parité alternée femme-homme est susceptible de mener à l’annulation devant les juridictions compétentes, conformément aux articles 99 Code Général des Collectivités territoriales, L.261 et L.299 du Code électoral
Par ALEXANDER JOHN THURSTON
APRÈS UN QUATRIÈME COUP D'ÉTAT EN AFRIQUE DE L'OUEST, IL EST TEMPS DE RÉAJUSTER LA RÉPONSE INTERNATIONALE
Les dirigeants européens et américains semblent actuellement plus préoccupés par la présence de mercenaires du Groupe Wagner, qui a des liens avec la Russie, que par les problèmes politiques fondamentaux de la région
Le dernier coup d'État au Burkina Faso est le quatrième perpétré en Afrique, dans la région sahélienne, en moins de 18 mois. Les trois autres ont eu lieu en août 2020 au Mali, en avril 2021 au Tchad, et le « coup d’État dans un coup d’État » au Mali en mai dernier. Pourtant, les dirigeants européens et américains semblent actuellement plus préoccupés par la présence de mercenaires du Groupe Wagner, qui a des liens avec la Russie, que par les problèmes politiques fondamentaux de la région. Tous ces coups d'État illustrent les risques liés à la priorisation de la lutte contre le terrorisme (et de la concurrence avec la Russie) par les acteurs régionaux et internationaux qui ignorent par la même occasion les autres signaux s'alerte. Il s'agit notamment d’élections faussées par une faible participation, des dirigeants déconnectés et de musèlement de la liberté d'expression. À cela s’ajoutent une pauvreté extrême (observée bien avant la crise actuelle) et des niveaux étonnants de déplacements internes, ainsi qu’une trop grande importance accordée à la lutte contre le terrorisme.
Le coup d'État au Burkina Faso a fait l'objet de réunions urgentes de coordination régionale et d'un sommet virtuel d'urgence de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest le 28 janvier, qui a décidé de suspendre ce pays. J'ai étudié l'islam et la politique en Afrique du Nord-Ouest au cours des seize dernières années, en me concentrant sur les 20ème et 21ème siècles. Mon livre le plus récent, Jihadists of North Africa and the Sahel: Local Politics and Rebel Groups (Djihadistes d’Afrique du Nord et du Sahel : politiques locales et groupes rebelles), s'appuie sur des études de cas réalisées en Algérie, en Libye, au Mali, au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie, qui permettent d’examiner les mouvements djihadistes de l'intérieur, en dévoilant leurs activités et leurs luttes internes au cours des trois dernières décennies. A mon avis avec ce dernier coup d'État, les décideurs politiques ouest-africains, les décideurs politiques ouest-africains, français et américains sont à la croisée des chemins. Ils peuvent décider de laisser passer le coup d'État et confirmer de facto la domination militaire dans tout le Sahel ou alors tracer une ligne rouge et exiger le retour à l'ordre constitutionnel.
DE LA RÉVOLUTION À L'ÉCHEC
Le renversement du président du Burkina Faso, Roch Kaboré, a notamment été précédé à l’échelon national par une série de coups d'État remontant à 1966. Dans les tumultueuses années 1980, le grand vainqueur a été un dictateur militaire nommé Blaise Compaoré qui a fermé la porte à la promesse révolutionnaire de Thomas Sankara, son prédécesseur, qui n'est pas un homme parfait mais n'en demeure pas moins admirable, en se déclarant de fait président à vie. Compaoré a été renversé par une révolution populaire en 2014. La révolution a survécu à son premier défi majeur – une tentative de coup d'État préparée en 2015 par des loyalistes de Compaoré ; par la suite, elle a échoué grâce à Kaboré qui a été élu en 2015 et réélu en 2020. Ce dernier, qui était proche de Compaoré jusqu'au début des années 2010, a rejoint l'opposition tardivement et s'est révélé être un piètre porte-parole des aspirations de la révolution menée par les jeunes. Les alternatives classiques ne valaient guère mieux. En 2015 comme en 2020, les candidats finalistes étaient des politiciens liés à Compaoré, dont l'ancien ministre des Finances, Zéphirin Diabré.
Au cours de ses premier et deuxième mandats, Kaboré s’est laissé porter par le courant sans avoir un véritable programme. Pendant ce temps, la sécurité a régressé dans une grande partie du pays. L'explication facile – beaucoup trop facile – parfois donnée est que Compaoré avait signé un accord officieux avec les djihadistes basés au Mali et au-delà, ce qui aurait apparemment mis le Burkina Faso à l’abri de leurs attaques. Cependant, après sa chute, selon la rumeur, les djihadistes se seraient amassées dans le pays.
Une autre explication simpliste consiste à dire que les djihadistes ouest-africains, aux poches pleines d’argent et possédant un savoir-faire tactique provenant de l'étranger, sont des maîtres à penser en matière de stratégie, qui écrasent tout sur leur passage dans toute la région. La réalité est nettement plus complexe : les djihadistes sahéliens ont connu des hauts et des bas, et il a fallu la convergence de nombreux facteurs – au-delà de la chute de Compaoré ou de la perspicacité stratégique des djihadistes – pour faire du centre du Sahel l'une des pires zones de conflit au monde. Dans le centre du Mali, une nouvelle vague de mobilisation djihadiste, qui a débuté en 2015, s’est formée sur d’anciens griefs liés à un accès inéquitable à la terre, à des hiérarchies sociales figées et aux réactions brutales et irréfléchies des forces de sécurité maliennes. De l'autre côté de la frontière, dans le nord du Burkina Faso, des évolutions similaires sont apparues en 2016, avec comme point de départ les des griefs très axés sur les aspects locaux, l'échange de personnel et d'idées à travers la frontière Mali-Burkina Faso, et la détérioration de la situation dans toute la sousrégion.
CORRUPTION DE L’ARMÉE ET COUPS D'ÉTAT MILITAIRES
Alors que la crise malienne se transformait en crise sahélienne, les militaires de la région ont été simultanément et collectivement poussés à obtenir plus de résultats, autrement dit, à tuer plus de djihadistes. Les éléments de langage condescendant de Paris, Washington et de Bruxelles à propos des « partenariats » et des «formations» cachent à peine leur mépris. Des troupes terrestres, des hélicoptères et des drones européens et même américains sillonnent la région, laissant les armées sahéliennes jouer les seconds rôles ou les court-circuitant complètement. Les litanies sur la « bonne gouvernance » dénoncent la corruption en termes génériques, mais portent rarement sur des responsables spécifiques, ce qui fait que les militaires et les civils ont peu de comptes à rendre. Les scandales liés à la corruption dans l’armée sont régulièrement mis sous le boisseau ont été régulièrement balayés de la main comme, entre autres, celui du Niger – maintenant le prochain pays où les craintes de coup d'État s'intensifient. Pendant ce temps, les forces de sécurité sahéliennes subissent des pertes occasionnées par des ennemis qui se fondent dans la campagne, ce qui fait que les soldats et les gendarmes ont peur et ont le gâchette facile contre les civils, aggravant ainsi l'insécurité. En raison de toute cette dynamique, les colonels – les principaux artisans des récents coups d'État – sont pris en étau entre des présidents inefficaces, des généraux complaisants et leurs propres troupes mécontentes.
Les élections n'apportent aucun changement substantiel, les principaux leaders de l'opposition proposent de vagues alternatives et des manifestations massives éclatent périodiquement dans les capitales sahéliennes pour exiger une alternative à un statu quo désastreux. On peut comprendre la réaction des colonels et la raison pour laquelle de nombreux civils soutiennent souvent les coups d'État dans un premier temps. Toutefois, ceux-ci aggravent la situation globale en superposant de nouvelles crises politiques aux crises existantes découlant de l'insécurité, des urgences humanitaires et de l'incapacité des politiciens civils à résoudre les problèmes fondamentaux.
FIXER LES LIMITES À NE PAS FRANCHIR
La réaction de la France, des États-Unis et de la CEDEAO face à la dernière série de coups d'État au Sahel et en Afrique de l'Ouest a été de les dénoncer tout en l'acceptant discrètement comme un fait acompli. Une « réalité politique » s'installe dès l’instant où le dirigeant évincé accepte à contrecœur de démissionner sous la contrainte, décrétant de ce fait que de tels dirigeants ne reviendront jamais au pouvoir. La « communauté internationale », avec la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest comme principal négociateur, marchande alors avec chaque junte sur les paramètres d'une transition vers un retour à un régime civil. À cause de ce modèle d’approche, la diplomatie régionale s’enlise dans des négociations prolongées avec des juntes qui ne sont pas disposées à respecter les règles; ce genre de situation affecte de plus en plus le Mali. Paris et Washington, pendant ce temps, semblent systématiquement très pressés de reprendre leurs activités habituelles avec celui qui détient les rènes du pouvoir. Dans ce cas, ce statu quo implique de mener des campagnes de lutte contre le terrorisme, qui sont soi-disant un moyen de renforcer la stabilité politique, mais qui limitent en réalité les réponses efficaces à apporter sur le plan diplomatique aux coups d'État, aux cas de corruption, aux irrégularités électorales et aux violations des droits de l'homme. Pourquoi faudrait-on considérer qu'il est politiquement fantaisiste de tenter d’inverser des coups d'État ? Les exemples de coups d'État inversés sont rares, mais cela ne signifie pas que Washington ne doit pas essayer. Au moins, Washington peut prendre l'initiative sur le plan rhétorique de ne pas se contenter d'« exprimer son inquiétude » ou de « demander la libération » des présidents détenus et renversés, mais d'exiger le rétablissement des dirigeants déchus. Toute préoccupation de « perte crédibilité » est à relativiser étant donné que Washington semble déjà faible et profondément hypocrite en matière promotion de la démocratie et de respect des droits de l'homme. Il n'est jamais trop tard pour tenter de faire preuve de cohérence, y compris dans des affaires désormais supposées complètement réglées.
Le régime de la junte tchadienne, par exemple, est aussi inconstitutionnel aujourd'hui qu'il l'était en avril 2021, lorsqu'il était arrivé au pouvoir. Au-delà de la rhétorique, il existe de nombreuses options pour faire pression sur les juntes, comme des sanctions, des suspensions de l'aide, des retraits d'ambassadeurs, des suspensions d'organisations régionales et internationales, etc. La CEDEAO a renoncé à des sanctions économiques draconiennes immédiatement après le coup d'État d'août 2020 au Mali, mais elle a fini par les imposer environ 17 mois plus tard, après s'être rendu compte que la junte ignorait dans le fond les injonctions de l'institution régionale. Ne pas utiliser ces outils au moment où ils seraient les plus efficaces – immédiatement après chaque coup d'État – revient à se rendre complice de la militarisation de cette région. Cela est vrai pour les périphéries éloignées où gravitent les djihadistes, mais aussi pour les autres capitales du Sahel.
ALEXANDER JOHN THURSTON
ASST PROFESSOR, POLITICAL SCIENCE, UNIVERSITY OF CINCINNATI
THECONVERSATION.COM
TEUNGUETH-JARAAF, LE CHOC DE LA REPRISE DE LA LIGUE 1
Après plus d’un mois de trêve pour la participation de l'équipe du Sénégal à la CAN 2021, le championnat de Ligue 1 reprend ses droits ce week-end avec la 9e journée.
Après 1 mois de trêve due à la participation du Sénégal à la CAN 2021 au Cameroun, le championnat reprend sur les pelouses ce week-end. Ce sera pour le compte de la 9e journée. Avec comme affiche phare, le match qui oppose ce samedi 12 janvier au stade Ngalandou Diouf Teungueth FC et le Jaraaf. Le fauteuil de leader sera au bout de cette rencontre pour les "Verts et Blanc" qui occupent la place de dauphin du Casa Sport. Là où le champion en titre Rufisquois tentera de renouer avec le succès pour intégrer le podium.
Après plus d’un mois de trêve pour la participation de l'équipe du Sénégal à la CAN 2021, le championnat de Ligue 1 reprend ses droits ce week-end avec la 9e journée. L'une des grosses attractions de cette journée sera l'affiche qui opposera, ce samedi 12 février, au stade Ngalandou Diouf, le Teungueth Fc et le Jaraaf. Pour ce duel, les " Vert et Blanc" (2e ; 14 points) tiennent une bonne opportunité pour reprendre le fauteuil de leader en cas de succès accompagné d'une défaite de l'actuel leader, Casa Sports (16 pts).
De leur côté, les Rufisquois (5e; 12 points) tenteront à domicile de se relancer, et de retrouver le podium. La rencontre Diambars-Casa Sport ne sera pas moins attendue. Leader avec 16 points, le Casa Sports devra lors de ce déplacement batailler et éviter d'être distancé par son dauphin qu'il ne devance que de deux points. Une tâche qui ne sera pas facile devant des Académiciens en mauvaise posture et soucieux de s’éloigner de la position de première équipe non relégable (12e, 7 points). L'autre rencontre de ce samedi mettra aux prises l’As Douanes, première équipe relégable (13e, 7 points) à l’As Pikine (9e, 9 points). La 9e journée se poursuivra le dimanche avec quatre rencontres.
Au stade Alboury Ndiaye, le Ndiambour de Louga (14e, 6 points) profitera de cette reprise et surtout devant son public pour donner un coup de fouet à son parcours et sortir de sa position de lanterne rouge. Ils feront affaire aux Grenats de Génération foot (6e, 12 points) qui ont grandement besoin d'un résultat positif pour se mêler au trio de tête du classement. Troisième au classement et à deux points du leader, Guediawaye Fc (14 points) aura un bon coup à jouer face à Mbour Petite côte (10e; 9 points) qu'il accueillera au stade Amadou Barry.
Au même moment, les Thiessois du Cneps (11e; 8 points) vont recevoir le Dakar Sacré-cœur (7e; 10 points). Le tableau de la 9e journée sera complet avec l'affiche entre l'Union sportive goréenne (8e; 9 points) et la Linguère de Saint-Louis (4e; 13 points).
PROGRAMME
Samedi 12 février
16 h 30: Douane-Pikine
16 h 30 : Diambars-Casa Sport
16 h 30 : Tfc-Jaraaf