Une piqûre de rappel sur la couverture médiatique des Locales
Le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (Cnra) rappelle aux responsables des médias le respect des règles relatives à la couverture médiatique des élections territoriales. Les acteurs des médias sont invités au respect rigoureux des règles d’équité et d’équilibre dans le traitement des activités des candidats ou listes de candidats. A ce propos, le Cnra indique que la période de précampagne s’étend du jeudi 9 décembre 2021 à 00 heure au vendredi 7 janvier 2022 à minuit. Durant cette période, il est interdit toute propagande déguisée ayant pour support les médias nationaux publics ou privés. D’après les textes, sont considérés comme actes de propagande électorale déguisée toute manifestation ou déclaration publique de soutien à un candidat ou à une liste de candidats, faite directement ou indirectement par toute personne ou association ou groupement de personnes, quels qu’en soient la qualité, la nature ou le caractère.
La campagne électorale démarre le 8 janvier à minuit
Restons avec le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (Cnra) qui souligne que la campagne électorale démarre officiellement le samedi 8 janvier 2022 à 00 heure et prend fin le vendredi 21 janvier 2022 à minuit. Cette campagne pour les élections des conseillers départementaux et municipaux est ouverte 15 jours avant la date du scrutin. Elle dure 14 jours et prend fin la veille du scrutin à 00 heure. Pendant la campagne électorale, il est interdit l’utilisation à des fins de propagande électorale de tout procédé de publicité commerciale par la voie de la presse, de la radio diffusion et de la télévision. Le Cnra précise aussi que toute activité assimilable à une campagne électorale est interdite de diffusion la veille de l’élection. Il est également interdit toute propagande électorale le jour du scrutin. Le président du Cnra, Babacar Diagne, appelle les radios communautaires à l’esprit de responsabilité, car elles ne peuvent diffuser des informations, messages ou débats à caractère politique.
Don du Conseil Supérieur des maîtres coraniques
La salle de délibération de l’hôtel de Ville de Pikine a abrité hier la cérémonie de remise de 30.000 exemplaires du Saint Coran aux daara et aux maîtres coraniques. Un don du Conseil supérieur des maîtres coraniques du Sénégal dirigé par l’ambassadeur Amadou Tidiane Talla, grâce au concours de l’association turque Hayrat Yardim qui s’active dans le rayonnement de l’Islam. Ces ouvrages d’une cinquantaine de millions Fcfa seront distribués à des daara issus de 45 départements du Sénégal. M. Talla, qui s’est réjoui des actes posés par l’État du Sénégal pour l’enseignement religieux avec la prise en compte de 531 écoles dans son programme, a néanmoins sollicité l’accélération du projet de prise en compte des daara dans le budget alloué à l’éducation
Usage collectif de produits cellulosiques
Les deux charretiers M. Sène et S. Ndiaye ainsi que leur carreleur B. Kane ont été déférés au parquet pour usage collectif de produit cellulosique. Ils ont été surpris au pont de l’émergence par les éléments de la brigade de recherches de la Police de Grand Yoff.
Un agresseur lynché à la Patte d’Oie
Un agresseur a passé un sale temps à la Patte d’Oie Builders. Le quidam s’activait dans le vol à l’arraché, avec sa bande. Ils ont pris les deux téléphones portables d’un élève. Ce dernier a crié de toutes ses forces pour alerter les passants et autres populations riveraines. Alors, la bande d’agresseurs a pris la tangente. Mais l’un des membres de la bande a été vite alpagué après une course-poursuite. Il a été battu par une foule en furie avant d’être remis aux policiers des Parcelles assainies.
Commissions de distribution des cartes d’électeurs
Les commissions administratives de distribution des cartes d’électeurs issues de la dernière révision exceptionnelle des listes électorales seront instituées à partir de demain, dans toutes les communes du pays. Ainsi, pour une surveillance optimale des opérations de distribution des cartes d’électeurs, le mandataire national de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) exhorte tous les représentants des partis politiques membres de la coalition, précédemment désignés pour surveiller la révision exceptionnelle des listes électorales, à se rendre dès aujourd’hui au niveau des mairies afin de demander à intégrer lesdites commissions. Déthié Fall demande aussi aux citoyens, notamment ceux qui sont inscrits pour la première fois sur les listes électorales lors de la dernière période de révision exceptionnelle, de se rendre au niveau de leurs mairies respectives pour retirer leurs cartes d’électeurs. Le mandataire national de Yaw demande aux représentants de la coalition de signaler toute situation d’illégalité ou de difficultés pratiques.
07 nouvelles infections au coronavirus
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé hier 07 nouvelles infections au coronavirus sur 1 367 tests, soit un taux de positivité de 0,51%. Tous les nouveaux cas sont issus de la t r a n s m i s s i o n communautaire. Six des sept cas sont recensés dans la région de Dakar, dont 04 cas dans le département de Dakar, 01 cas dans le département de Pikine et 01 cas dans le département de Keur Massar. Un cas est enregistré à Kaolack. Selon les autorités sanitaires, un cas grave est pris en charge dans les services de réanimation. Aucun décès lié à la covid-19 n’a été signalé. Cependant, 04 patients sont déclarés guéris. A ce jour, 74031 cas ont été déclarés positifs dont 72107 guéris, 1886 décès et 37 sous traitement. Pour ce qui est de la campagne de vaccination, il faut noter que 3.193 personnes ont été vaccinées dimanche portant le nombre total à 1.331.826 vaccinés.
Les 25 détenus dans l’affaire Boffa Bayotte reprennent la diète
Les familles des détenus du massacre de Boffa Bayotte se sont massées, dès les premières heures de la matinée d’hier (lundi), devant la maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor. Celles-ci sont venues témoigner leur soutien à leurs proches, qui ont entamé ce lundi une nouvelle diète pour exiger la tenue de leur procès, informe Odette Victorine Coly, épouse du journaliste René Capain Bassène. Ce dernier est présenté par les enquêteurs comme le cerveau de ce carnage qui s’est produit le 6 janvier 2018 dans la forêt classée des Bayottes et qui a coûté la vie à 14 exploitants forestiers. Même si elle juge que la grève de la faim n’est pas la meilleure formule, Mme Bassène indique que son mari et ses 24 codétenus doivent être fixés sur leur sort. Aussi, rumine-t-elle, on ne peut pas mettre en prison des gens pendant presque 4 ans sans même leur signifier les raisons exactes.
Les 25 détenus dans l’affaire Boffa Bayotte reprennent la diète (Bis)
Une autre dame, la quarantaine révolue, lui emboîte le pas et interpelle l’Etat. A l’en croire les familles des détenus sont fatigués de vivre dans une perpétuelle angoisse. Elle exige aussi la tenue d’un procès juste. Les familles des détenus, dont la plupart sont originaires du village de Toubacouta, ont cette fois-ci été soutenues par des mouvements citoyens qui exigent une célérité dans le traitement de ce dossier. Pour rappel, le journaliste René Capain Bassène et ses coaccusés ont été interpellés et placés sous mandat de dépôt en janvier 2018, après la tuerie qui a couté la vie à 14 exploitants forestiers dans la forêt classée du Bayotte est. En juin dernier ils avaient fait une grève de la faim pour réclamer un procès avant de la suspendre suite à une médiation et des promesses.
Des faux billets de plus de 2 milliards saisis à Diourbel
Le commissariat central de Diourbel a fait une grosse prise en mettant la main sur des faux billets de banque d’une valeur de 2 milliards Fcfa suite au démantèlement d’un vaste réseau de trafiquants entre Diourbel et Dakar. Les policiers ont réussi à interpeller 4 faussaires dont le cerveau, P.A.F, étudiant au Canada, selon le site «Seneweb». Tout est parti du besoin d’un charlatan domicilié dans la banlieue dakaroise de laver des billets noirs. C’est ainsi qu’il est entré en contact avecA. M. gérant de dibiterie résidant à Touba. Au bout du fil, les deux hommes se sont donné rendez-vous à Diourbel auprès d’un «laveur» de billets noirs. Mais, ils sont tombés dans le piège tendu par les policiers de Diourbel. Après leur arrestation, les policiers ont perquisitionné leur véhicule dans lequel des billets noirs d’une valeur de 2,5 millions Fcfa étaient cachés. Ainsi, A. D. domicilié à Dakar et A. M. demeurant à Touba ont été embarqués en direction du commissariat de police de Diourbel. Devant le rouleau compresseur des enquêteurs, le charlatan A. D. craque et balance son fournisseur H.D. qui habite à Keur Mbaye Fall. Sans tarder, les enquêteurs tendent un piège à H.D. en passant une commande de 2 millions de dollars en faux billets. En contrepartie, l’ancien militaire devait recevoir de son client 2 millions Fcfa. Ayant mordu à l’hameçon, l’ancien militaire a été cravaté dès son arrivée sur les lieux du rendez-vous. Et les hommes du commissaire Ngom ont saisi les 2 millions de dollars de faux billets. Mais pour se tirer d’affaire, l’ex soldat confie aux policiers que le propriétaire des fameux billets est à Dakar. Il a conduit les policiers auprès de P.A.F qui est étudiant au Canada. Arrêté à son tour, ce dernier qui est le cerveau du gang a tenté d’imputer la paternité des faux billets à un ressortissant ivoirien sans donner aucune autre précision. Les 4 faussaires ont été déférés hier, au parquet de Diourbel pour association de malfaiteurs, détention de faux billets de banque.
L’ambassadeur du Sénégal sur la réélection d’Adama Barrow
La réélection d’Adama Barrow à la présidence de son pays va consolider les bonnes relations économiques et politiques sénégalo-gambiennes, a déclaré lundi l’ambassadeur et haut-commissaire du Sénégal en Gambie, Bassirou Sène. Il s’entretenait avec des journalistes de son pays qui sont en mission en Gambie pour l’élection présidentielle qu’organisait ce pays, samedi, dont l’APS. Selon Bassirou Sène depuis décembre 2016, avec l’élection du président Barrow, il y a un climat politique et social très paisible entre Banjul et Dakar. Des avancées majeures ont été notées lors du premier quinquennat d’Adama Barrow, a-t-il souligné. Le diplomate cite la construction du pont de la Sénégambie, les projets communs dans le domaine de l’électricité etc.. Tout cela va être renforcé, dit-il, au cours du deuxième quinquennat du Président Adama Barrow. Il y a beaucoup d’opportunités qui peuvent profiter aux deux pays et ce deuxième mandat va à coup sûr densifier l’axe Dakar-Banjul, a assuré M. Sène. Il estime par ailleurs que le peuple gambien a démontré sa maturité en réussissant un scrutin libre et démocratique, dans un climat de paix, lors du vote.
ZIGUINCHOR, LES DÉTENUS DANS LE CADRE DE LA TUERIE DE BOFA BAYOTTE ENTAMENT UNE DEUXIÈME GRÈVE DE LA FAIM
Ces informations ont été données par leurs familles qui se sont fortement mobilisées devant la maison d'arrêt et de correction de Ziguinchor pour leur apporter leur soutien
Jean Diatta, Correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 07/12/2021
Les détenus dans le cadre de la tuerie de Bofa Bayotte qui a eu lieu en janvier 2018 ont entamé hier une deuxième grève de la faim pour protester contre leur détention prolongée. Ces informations ont été données par leurs familles qui se sont fortement mobilisées devant la maison d'arrêt et de correction de Ziguinchor pour leur apporter leur soutien.
Selon Odette Victorine Coly, l'épouse du journaliste René Capain Bassène (considéré comme un des cerveaux de cette tuerie), c'est le dimanche soir qu'ils ont reçu l'information comme quoi ces détenus envisagent d'observer une grève de la faim pour réclamer leur jugement.
''Au fait, on a reçu l'information hier par nos parents qui sont là-bas qu'ils vont entamer aujourd'hui une grève de la faim. C'est pour cela qu’on a fait une mobilisation et leur dire aussi d'arrêter la grève parce qu'ils sont déjà dans une situation vraiment pas favorable. Donc la grève ne les... On les déconseille de faire cette grève'', confie- t-elle avant de souligner qu'en tant que familles des détenus, ce qu'ils réclament c'est la tenue d'un procès équitable pour permettre à leurs proches d'être fixés sur leur sort. ''Nous ce que nous crions depuis le début c'est juste pour avoir un procès juste et équitable, tu ne peux pas arrêter des gens pendant quatre ans et du jour au lendemain tu les libères comme ça. Ce que nous voulons c'est juste de leur permettre de pouvoir se justifier'', clame-t-elle.
Parlant du cas personnel de son mari, elle indique que ce dernier refuserait même aujourd'hui une libération sans au préalable être jugé. ''La dernière fois où je l'ai vu, il m'a dit que je suis fatigué mais je sais que ça fait partie de mon destin. Tout ce que je veux c'est juste qu'on me juge. Lui, il ne veut pas une liberté comme ça, il veut qu'on le juge, il veut parler. Il veut dire au monde entier tout ce qui s'est passé au sujet de cette tuerie'', crie-t-elle avant d'étaler les difficultés qu'elle vit au quotidien depuis que son mari est en prison. Elle révèle qu'elle assure la charge de leurs enfants sans aucun moyen parce que le salaire du mari a été coupé depuis son arrestation.
Il faut rappeler que c'est la deuxième fois que ces détenus observent une grève de la faim. Au mois de juin dernier, ils avaient déjà fait une première grève de la faim et à l'occasion plusieurs d'entre eux furent évacués à l'hôpital. Et entre temps, des médiations avaient permis de les persuader d'arrêter leur diète.
«CERTAINS MINISTRES CORROMPENT LES DÉPUTÉS EN VENANT À L’ASSEMBLÉE»
Entretien avec... Le député Serigne Cheikh Abdou Bara Dolly Mbacké
Interview réalisée par Serigne Saliou Guèye |
Publication 07/12/2021
La corruption à l’Assemblée nationale, la « fumisterie » de la parité, la « mauvaise foi » du Cudis, les chances de l’opposition aux locales… rien n’a été laissé par le député Serigne Cheikh Abdou Bara Dolly qui voit aussi en la restauration du poste de Premier ministre une manœuvre politicienne de plus de Macky Sall. Entretien.
Le Témoin : Comment appréciez-vous ce qui se passe dans l’actuel marathon budgétaire ?
Serigne Cheikh Abdou Bara Dolly : Le vote de la loi des finances est une disposition constitutionnelle. Donc, c’est quelque chose à prendre au sérieux. Comme le dit la loi, le ministre des Finances doit, du début à la fin, assister au marathon budgétaire de même que son collègue chargé des relations avec les Assemblées. Et à ce niveau, il y a des manquements. L’année dernière, quand le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo s’était absenté pour des raisons de santé, nous avions, pour ne pas violer la loi, interpellé le président Macky Sall qui a pris un décret pour désigner son intérimaire. A cela s’ajoute la médiocrité intellectuelle de plusieurs députés qui ne savent même pas pourquoi ils sont présents au sein de l’hémicycle. En bon godillots, ils applaudissent et font l’éloge du ministre qui passe ou du président Macky Sall sans se soucier d’évaluer, de contrôler le budget de son ministère de l’année qui s’achève ou d’être les porte-paroles des populations éprouvées. Hélas, c’est ce manque de débat profond avec les ministres qui plombe l’Assemblée. Rien que des éloges, des insultes et des propos au ras des pâquerettes ! D’où l’urgence de revoir le mode de choix démocratique des députés. Les techniciens qui accompagnent les ministres ont d’énormes difficultés pour faire des notes à partir des interventions des députés. Certains ministres corrompent les députés en venant à l’Assemblée dans le but de se faire applaudir et d’éviter toute critique sur le fonctionnement de leurs ministères. Le ministre Moustapha Diop, pour ne citer que son exemple, a donné à chaque député des liasses pour éviter toute critique lors de son passage. D’ailleurs, il est coutumier des faits. A chaque mois de carême, il leur distribue des paniers Ramadan. Ce qui est gravissime. Si on devait classer les ministres en fonction de leur travail, Moustapha Diop aurait le bonnet d’âne mais, paradoxalement, beaucoup de députés interviennent plus dans le soutien de son budget que lors des votes des budgets d’autres ministères plus lourds financièrement. En commission, 40 députés sont intervenus pour approuver un budget qui ne fait que 17 milliards. Macky Sall doit muer sa troupe parlementaire en groupe parlementaire. Je parle de troupe parce que la plupart d’entre eux sont des moutons de Panurge qui se laissent guider par des intérêts alimentaires et non par les préoccupations populaires.
Le député est un représentant de la Nation, comme le dit l’article 100 de notre règlement intérieur, et non un caudataire du président de la République ou un pantin des ministres.
Autre point noir de l’Assemblée, c’est l’absentéisme des députés. Mais ce qui est le plus inacceptable, c’est l’absence des vice-présidents de l’Assemblée. Des personnes qui perçoivent 2 500 000 francs chaque fin du mois avec en prime 1000 litres de carburant et un crédit pour leur téléphone et qui ne sont même pas capables d’assister assidument au marathon budgétaire. C’est inacceptable. Le règlement dit que si en séance budgétaire, il n’y a pas au moins deux vice-présidents présents, on doit suspendre les travaux jusqu’à rétablissement normal. Il m’est arrivé de bloquer l’institution à cause de ce que je viens d’évoquer au point que le président Niasse a dû taper sur la table pour rappeler les vice-présidents à l’ordre. In fine, cette 13e législature est la plus nulle de l’histoire parlementaire de notre pays même si j’en suis député. Pas de débats contradictoires, pas de critiques, rien que des éloges, du griotisme et des insultes. Ce n’est pas la vocation d’un député. Mais ce qui est à la base surtout de cette nullité de l’Assemblée, c’est la parité qui a imposé des femmes qui n’ont aucun niveau. Les femmes sont les insulteuses, les applaudisseuses, les querelleuses, les polémistes. D’où l’urgence de revenir sur cette fumisterie politique qui médiocrise nos institutions. En République, seule la compétence vaut et rien d’autre.
Vos collègues femmes vont vous en vouloir… (Il nous interrompt)
Ce que je dénonce encore, c’est le manque de cohérence et de coordination dans l’exécution des budgets des différents ministères. Si on prend l’exemple des ministères de la Jeunesse, de la Femme et de l’Economie solidaire, ils ont tous des financements destinés à la femme. Et à chaque session budgétaire, aucune de ces femmes qui dirigent ces ministères n’est capable de dire le taux effectif de remboursement des prêts alloués aux militantes de Bennoo Bokk Yaakaar. Je dis militantes de Bennoo parce que les autres femmes du Sénégal ne sont pas prises en compte dans les financements octroyés par l’Etat. La plupart des femmes emprunteuses ne remboursent jamais parce que ne sachant pas comment gérer ces fonds dont elles ont bénéficié. Avant de prêter, il faut former. Or tel n’est pas le cas. Et il n’y a aucune contrainte, aucune coercition, aucune punition à l’encontre de ces non-payeuses. Les populations ne pas satisfaites de ces ministres incompétentes de même que nous députés qui transcendions nos appartenances partisanes. Les ministres ne disent jamais la vérité aux populations. Ndèye Saly Diop Dieng, ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants a déclaré que 95 % des enfants ont été retirés de la rue. Ce qui est faux parce que l’on constate que, depuis l’échec de l’opération retrait des enfants de la rue, il y a plus d’enfants dans les rues. Cela montre que ces ministres sont éloignés des populations et des représentants du peuple objectifs qui mettent l’intérêt populaire audelà de leur appartenance partisane. C’est la première fois qu’il y a débat dans le vote du budget de l’Armée et qu’il y a vote contre. Cela n’est pas dirigé contre l’Armée mais contre le ministre politicien qui brille par son incompétence. Aujourd’hui, l’on constate malheureusement que l’argent du ministère des Forces armées ne profite pas à ses éléments. Je donne l’exemple des casernes ou des gendarmes qui éprouvent des difficultés pour avoir même du carburant suffisant pour mener différentes opérations de sécurisation. Le même phénomène est constatable pour la police dépourvue de moyens à tous points de vues. C’est pourquoi, j’avais demandé, à des fins de rationalisation et de cohérence, à ce que la police et la gendarmerie soit réunies dans un même corps. Si les gendarmes et les policiers sont sujets à la corruption, c’est parce qu’ils sont sous-payés et dépourvus de moyens. Et pourtant, ils participent beaucoup à renflouer les caisses de l’Etat et ne reçoivent aucun pourcentage en retour. D’où la nécessité et l’urgence de revoir leurs traitements et les mettre à l’abri du besoin. Le président Macky Sall avait pris des engagements dans ce sens quand il briguait la magistrature suprême en 2012 mais, une fois arrivé au pouvoir, il n’en fait plus une priorité. Ce pays tangue dans l’océan des difficultés parce qu’il n’y a plus de capitaine dans le navire. Et chacun veut être capitaine mais malheureusement dans le bateau, il y en a qui ne savent pas conduire.
Comment appréciez-vous la démarche du Cudis qui veut ériger une charte de la non-violence entre acteurs politiques ?
Ses membres veulent s’avilir simplement parce qu’ils ne croient pas eux-mêmes en leurs actions. Avant de s’engager dans cette voie, ils devaient faire l’évaluation des évènements sanglants de mars dernier et des engagements pris à cette occasion. Quand Serigne Mountakha a demandé aux opposants le cessez-le-feu, la tension a baissé avant de s’estomper. Jusqu’à aujourd’hui les engagements pris auprès du khalife des mourides, Macky Sall ne les a pas respectés. D’abord, le saint homme lui a demandé de laisser tomber ce dossier politico-judiciaire qui a embrasé ce pays. Mais il s’entête à le raviver. Ensuite les 14 personnes tuées lors des manifs doivent être indemnisées ; à ce jour aucune des familles éplorées n’a reçu un seul kopeck. Troisièmement, aucun parent de victime n’a été reçu conformément à la recommandation du saint homme. A cela s’ajoute l’effectivité de l’autorisation des marches. Et enfin, avoir de la commisération pour le peuple en souffrance. De ces recommandations califales, rien n’a été respecté par Macky. Donc le primum movens de la réussite de cette charte devait commencer par le respect présidentiel des recommandations du guide de Touba. Quant à l’opposition, elle a rempli son contrat vis-à-vis du khalife qui, lui-même, le lui signifié lors du Magal de Touba. Ces membres du Cudis ne sont pas des émissaires des familles religieuses même s’ils peuvent avoir leur bénédiction. Avant de demander aux opposants de signer cette charte, ils n’ont qu’à demander à Macky de respecter les engagements souscrits auprès du khalife. Moi, je ne le signe pas et mon parti fera autant.
Pourquoi le Cudis n’a-t-il pas condamné les propos du président Macky Sall à Paris et les paroles xénophobes de Gaston considérés comme une violence psychologique ?
Certains hommes religieux ont peur du pouvoir. Quand le pouvoir est dans des difficultés, ils lui envoient une bouée de sauvetage. Mais quand le peuple souffre, ils s’engoncent dans leur mutisme complice. Quand le pouvoir insulte, ils n’ont rien entendu. Quand l’opposition élève la voix, ils s’empressent de la clouer au pilori. Même à France 24, j’ai entendu un journaliste révéler qu’il y a une certaine force religieuse inféodée au pouvoir dont l’unique rôle est de le sortir du pétrin. Je nie ce que Macky a dit à Paris. C’est un peureux ! Un homme courageux ne court pas chercher secours nuitamment. Il s’est comporté ainsi auprès de Serigne Bara quand Wade voulait sa tête. Quant aux idioties de Gaston, je me m’attarde pas à ces propos d’un attardé mental. Moi, Barth, Sonko et consorts, nous faisons partie des jeunes dont l’avenir politique va audelà de 2024. C’est pourquoi nous veillons à ce que l’unité sacrée née en mars dernier soit préservée pour que nous puissions hériter d’un pays stable et le mener vers les cimes du développement.
Comment envisages-tu les locales ?
Sur Ndigël et bénédiction du Khalife des mourides, je serai sur la ligne de départ pour les départementales. J’ai la chance, en dépit de quelques difficultés et incompréhensions au sein mon parti au départ mais aplanies, de fédérer autour de ma personne le maire de Mbacké Abdou Mbacké Ndao, le représentant de l’Ujtl de la localité, Bamba Thioune, des jeunes et des femmes de toutes obédiences politiques. Et au soir du 23 janvier 2022, la représentativité de chaque candidat sera clarifiée par les résultats.
Que dites-vous sur le poste de Premier ministre restauré par Macky ?
Le Président s’est encore dédit. Il supprime le poste pour des soucis d’efficacité et voilà qu’au bout de deux ans, il le rétablit. Ce qui veut dire que le cheval, emblème de son parti, s’est vite essoufflé. Donc le fast-track a échoué. Quand d’un côté les esprits critiques indépendants l’avaient mis en garde de ne pas le supprimer, de l’autre des thuriféraires avaient chanté sa vision. Aujourd’hui, ces derniers doivent être petits dans leurs souliers avec la restauration du poste de PM. Durant deux ans, on a constaté la cacophonie de l’action gouvernementale à cause de l’absence d’un chef d’orchestre. En République, certains dossiers sont réservés au PM qui les traite avant de rendre compte au Président. C’est un auxiliaire du chef de l’Etat. Je constate que tout cela résulte d’un tâtonnement parce que, dans l’actuelle loi de finance que nous examinons, il n’est prévu nulle part le budget d’une Primature.
OMICRON, ATTENTION AUX ENFANTS !
Covid-19 : ils constituent la cible la plus touchée par le nouveau variant, La poursuite de la vaccination et le retour au masque préconisés
Le variant Omicron, apparu pour la première fois en Afrique du Sud et dont des cas ont été détectés au Sénégal, circule dans plus de 30 pays. Notre pays est en état d’alerte, et craint une forte contamination avec ce variant qui cible les enfants qui sont de grands vecteurs de transmission.
L’inquiétude est grandissante au Sénégal où les cas de nouvelles contaminations ont repris l’ascenseur. Le compteur qui affichait à chaque fois moins de cinq cas de Covid19, la semaine dernière, a subitement atteint 45 personnes en six jours. Des séquençages réalisés au niveau des laboratoires de l’Iressef et de l’Institut Pasteur de Dakar (Ipd) ont fait état de trois cas d’infection dus au variant Omicron. « C’était des signes légers dont deux cas asymptomatiques testés en tant que voyageurs sortants, et qui sont tous guéris », a rassuré la directrice générale de la Santé, Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye. Le virus Omicron a été signalé chez des voyageurs participant à un congrès d’anesthésistes-réanimateurs. Pour cet événement, les autorités sanitaires parlent de 900 cas contacts dont 200 qui ont répondu aux questionnaires. « On est en train de rechercher ces contacts », a dit Dr Ndiaye selon qui cette nouvelle poussée épidémique était attendue par la cellule d’alerte, de veille et de surveillance épidémiologique du Comité national de Gestion des Epidémies (Cnge).
Naturellement, le Sénégal n’est pas un pays isolé dans ce monde devenu un « village planétaire », surtout que « dans d’autres pays, il y a toujours eu de fortes contaminations journalières. Depuis le 26 juillet 2021, on n’avait pas eu beaucoup de cas. Nous avions même parfois zéro cas. Mais on s’attendait tout de même à avoir d’autres cas. Nous sommes en pandémie, et il y a des facteurs socio-culturels. Nous avons traversé trois phases, trois vagues, trois pics ! Mais c’est la dernière vague qui a surtout retenu notre attention sur le nombre de cas. En termes de morbidité, on était à 2,5% », a expliqué tout en affirmant avoir l’impression que c’est le lundi passé Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye tout en confirmant que le variant Omicron est bel et bien présent dans notre pays. Omicron est un virus mutant qui a été signalé pour la première fois en Afrique du Sud et qui circule aujourd’hui dans une trentaine de pays.
La vaccination et port de masques fortement ré-encouragés
Pour le moment, aucune étude scientifique n’a encore donné une explication plausible et convaincante sur la sévérité de ce tout nouveau variant. Omicron, est-il plus sévère que le variant Delta ? Est-il plus contagieux ? Qu’en est-il de sa résistance au vaccin ? Trois questions qui préoccupent toute la communauté scientifique mondiale. Et ce, même si le tableau clinique est pour le moment très léger. Selon l’administrateur général de l’Institut Pasteur de Dakar (Ipd), Pr Amadou Alpha Sall, des études sont en cours pour déterminer le niveau de virulence, de sévérité ou de résistance aux vaccins de ce nouveau variant. « La transmission placée en première ligne est-elle associée à la sévérité, n’y aura-t-il pas un impact sur le vaccin ? Ce travail doit se poursuivre pour permettre de voir si Omicron va plus vite, s’il est associé à de la sévérité ou si le vaccin est encore très efficace. Un dispositif est mis en place. Le travail se poursuit avec le ministère et au-delà, pour permettre de répondre correctement », a expliqué le Pr Amadou Alpha Sall dit tout en demandant de laisser le temps aux scientifiques de prouver ces hypothèses. En attendant, pour parer à toute éventualité, la directrice générale de la Santé affirme que certes «l’Oms a dit que ce n’est pas pour le moment virulent parce qu’il n’y a pas encore eu de cas graves, mais ce qu’il faut dire aussi, ce sont des cas plus présents chez les enfants. L’enfant est une cible très robuste. Mais la gravité c’est la contagiosité. Dans un pays comme le Sénégal où les enfants peuvent facilement disséminer le virus dans les familles, Omicron est donc pour nous un variant grave. Comme c’est très contagieux, on pense que s’il y a beaucoup de cas, ça risque de causer des problèmes aux malades chroniques, aux personnes âgées et aux couches vulnérables. Un virus, ce n’est pas un jouet. On doit y aller comme si on était dans une grande guerre. C’est comme une bombe atomique «, a soutenu Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye qui invite les populations à aller se faire vacciner. Les autorités travaillent même sur des stratégies portant sur le renouvellement du vaccin jusqu’à la troisième dose et le rabaissement de l’âge jusqu’à 18 ans. Elle plaide surtout pour le respect strict des gestes barrières notamment le port correct du masque surtout dans les zones fermées avec le respect de la distance d’au moins d’un mètre à 1,5 mètres, d’arrêter les accolades et éviter les rassemblements inutiles.
CYRIL RAMAPHOSA APPELLE À «NVESTIR ÉNORMÉMENT DANS LES SYSTÈMES DE SANTÉ DU CONTINEN
Cyril Ramaphosa a déploré le ‘’nationalisme vaccinal’’ et l’accès inéquitable des pays aux vaccins. Il estime que seuls 7 % des Africains ont été vaccinés contre le Covid-19.
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a invité, lundi, à Diamniadio (ouest), les pays africains à ‘’investir énormément’’ pour renforcer leur système de santé. Les États africains doivent développer des stratégies pour sortir de la pandémie de Covid-19 et promouvoir l’industrialisation, a ajouté M. Ramaphosa en intervenant à l’ouverture du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité. ‘’Nous devons accroître les dépenses pour atténuer l’impact du Covid-19. Ces dépenses ont fait que l’ensemble des pays africains sont confrontés à des dettes (...) L’Afrique doit être résilient dans un contexte de crise mondiale. Nous avons des ressources et les compétences pour une émergence sociale et économique’’, a-t-il ajouté lors de cette rencontre organisée dans la nouvelle ville de Diamniadio, située à une trentaine de kilomètres de Dakar.
Cyril Ramaphosa a déploré le ‘’nationalisme vaccinal’’ et l’accès inéquitable des pays aux vaccins. Il estime que seuls 7 % des Africains ont été vaccinés contre le Covid-19. ‘’Jusqu’ici, notre capacité de fabrication de vaccins ne couvre que 1 % des vaccins dont nous avons besoin dans le continent’’, a souligné le président sudafricain.
A son avis, une accélération de la production de vaccins, avec d’importants investissements dans ce domaine, va améliorer la situation. ‘’Je suis déçu par l’option prise par les pays occidentaux sur la question des vaccins’’, a-t-il martelé, plaidant pour des dérogations en faveur des Africains, concernant la fabrication des vaccins. Le président sud-africain a aussi demandé la levée des restrictions de voyage imposées par certains pays à d’autres, dont le sien, à cause d’Omicron, le nouveau variant du coronavirus. ‘’C’est une hypocrisie qui doit s’arrêter.’’
De nombreux pays ont décidé de fermer leurs frontières aux voyageurs venant d’Afrique australe, de l’Afrique du Sud surtout, le pays où a été découvert ce variant, qui serait très contagieux et présenterait un nombre élevé de mutations. L’Organisation mondiale de la santé estime qu’il faut plusieurs semaines pour comprendre le niveau de transmissibilité et de virulence du nouveau variant détecté.
MOHAMED BAZOUM APPELLE À « INVESTIR ÉNORMÉMENT DANS LES SYSTÈMES DE SANTÉ DU CONTINENT»
S’exprimant à l’ouverture du Forum international sur la paix et la sécurité de Dakar, le président Bazoum s’est appesanti sur l’organisation et les méthodes des groupes terroristes opérant dans le Sahel.
Le président nigérien Mohamed Bazoum a demandé lundi aux États sahéliens de mettre sur pied une stratégie militaire adaptée aux défis, par le recours à des techniques et des moyens qui sont de nature à rendre la guerre la moins asymétrique possible.
S’exprimant à l’ouverture du Forum international sur la paix et la sécurité de Dakar, le président Bazoum s’est appesanti sur l’organisation et les méthodes des groupes terroristes opérant dans le Sahel. Pour le président nigérien, les États sahéliens ont besoin d’un soutien plus adapté de leurs partenaires, à travers le renseignement, l’appui aérien et le renforcement des capacités de leurs armées. ’’A propos du renseignement, la grande erreur des partenaires est leur faible implication dans le combat contre le trafic des armes en provenance de Libye, qui est pourtant le paramètre le plus important dans la prévalence de ce terrorisme’’, a-t-il expliqué. Mohamed Bazoum déclare aussi que les pays du Sahel ’’ont enfin besoin de ressources financières exceptionnelles, dont l’accès commande une dérogation aux règles de financement traditionnelles consacrées par les institutions financières internationales, faute de quoi leur action restera toujours très insuffisante’’. Il a indiqué que les organisations terroristes opérant au Sahel, ’’animées par des bergers incultes, opérant sans aucun projet politique ont tout de même pu réussir à diviser localement les communautés ethniques entre elles’’. Elles y sont parvenues ’’en décrédibilisant les États aux yeux de leur opinion, en semant le doute sur leurs capacités à assurer leur sécurité’’, tout en favorisant ‘’une campagne de dénigrement à l’encontre de leurs alliés internationaux dans leur combat commun contre le terrorisme’’.
L’erreur de ne pas éradique le trafic des armes venant de la Lybie
Le président nigérien, Mohamed Bazoum, a relevé que ‘’la grande erreur’’ des partenaires financiers des pays du Sahel de s’impliquer faiblement dans la lutte contre le trafic des armes en provenance de Libye, l’aspect le plus important, à ses yeux, des actions antiterroristes menées dans la région. ‘’A propos du renseignement, la grande erreur des partenaires est leur faible implication dans le combat contre le trafic des armes en provenance de Libye, qui est pourtant le paramètre le plus important (…) de ce terrorisme’’, a soutenu M. Bazoum. Les Etats sahéliens ont besoin du soutien de leurs partenaires dans le domaine du renseignement, a-t-il souligné, remettant en question la manière dont le Sahel est assisté financièrement. Les Etats de la région ‘’ont (…) besoin de ressources financières exceptionnelles dont l’accès commande une dérogation aux règles de financement traditionnelles des institutions financières internationales, faute de quoi leur action restera toujours très insuffisante’’, a prévenu M. Bazoum. Les organisations terroristes actives au Sahel sont ‘’animées’’ par des individus ‘’opérant sans aucun projet politique’’, qui ‘’ont tout de même pu réussir à diviser (…) les communautés ethniques’’ locales, a ajouté le président nigérien. Il estime que les groupes terroristes ont réussi aussi à discréditer ‘’les Etats (…) en semant le doute sur leurs capacités à assurer leur sécurité’’. Les organisations terroristes déroulent aussi ‘’une campagne de dénigrement à l’encontre [des] alliés internationaux’’ des Etats du Sahel, selon le dirigeant nigérien.
DAKAR REFUSE UN SECOND APARTHEID CONTRE L’AFRIQUE DU SUD
Le pays de Mandela stigmatisé à cause du variant Omicron- Dakar a été toujours au front contre l’apartheid en Afrique du Sud.
Arfang Saloum SANE, Correspondant permanent à Rufisque |
Publication 07/12/2021
Dakar refuse toute stigmatisation contre l’Afrique du Sud où a été découvert le nouveau variant du covid-19 appelé Omicron. Quelques jours après avoir dénoncé toute tentative d’isolement de l’Afrique du Sud, le président de la République a encore dénoncé hier, à l’occasion de la 7ème édition du Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, une tentative de stigmatisation de l’Afrique. Il a été rejoint sur cette forte position par le président de l’Afrique du Sud en personne, Cyril Ramaphosa, qui a vivement dénoncé « une nouvelle forme d’apartheid ».
Dakar a été toujours au front contre l’apartheid en Afrique du Sud. Autant les élites gouvernementales du temps de Léopold Sédar Senghor en 1962 (visite de 6 jours de Nelson Mandela et Olivier Tambo sur invitation du président Senghor), d’Abdou Diouf qui avait reçu le président Mandela en 1991, autant les élites intellectuelles et de la société civile à l’époque s’étaient résolument engagées pour la fin de l’apartheid aboli en juin 1991. Plus de 30 ans après cet épisode sombre de l’histoire de l’humanité, au démantèlement duquel notre pays avait résolument contribué, l’Afrique du Sud vit « une nouvelle forme d’apartheid » selon le président Macky Sall.
A la suite de la sortie qu’il avait effectué lors du forum Chine-Afrique, Macky Sall est revenu à la charge hier après que l’Afrique du Sud été stigmatisé et quasiment soumis à un embargo à la suite de l’apparition du variant Omicron dans son territoire. « Cette pandémie qui frappe tous nos pays doit nous rassembler sur le front solidaire de la riposte, au lieu d’ajouter un nouveau clivage entre pays riches et pays pauvres. Rassembler, réfléchir et proposer des solutions, c’est cela l’esprit du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique dont je déclare maintenant ouverte la 7e édition », a déclaré le président Macky Sall de l’ANC devant ses pairs d’Afrique du Sud, de la Guinée Bissau et du Niger. De son côté, le président sud-africain a embouché la même trompette que son hôte. « C’est une nouvelle forme d’Apartheid », a indiqué au sujet de l’ostracisme dont est l’objet son pays, Cyril Ramaphosa. «Quand des scientifiques sud-africains ont découvert Omicron, ils ont pris la responsabilité d’informer le monde. Et que s’est-il passé ? Les pays du Nord ont imposé des restrictions pour punir l’excellence !», a dénoncé M. Ramaphosa en référence aux interdictions de vol en direction et en provenance de Pretoria décidées par plusieurs pays.
MACKY SALL SUR LE VARIANT OMICRON : « On doit arrêter de faire peur à l’humanité tout entière »
Dans ce combat contre l’isolement de son pays, le président sud-africain peut compter sur son homologue sénégalais. Le président de la République Macky Sall s’est en effet prononcé hier sur la présence du nouveau variant Omicron en terre Africaine. Selon le chef de l’Etat, il n’y a pas lieu de faire toute une montagne sur la présence de cette souche. « Parlant du variant Omicron, il est là depuis quelques jours. Il est partout. Nous devons arrêter de nous faire peur. Nous devons respecter les gestes barrières et continuer la vaccination. Je crois qu’on doit arrêter de faire peur à l’humanité tout entière sur des sujets pour lesquels nous n’avons pas encore une pleine maîtrise », a déclaré le président Macky Sall.
Dans son discours d’hier à l’occasion du Forum sur la paix et la Sécurité, il s’est insurgé contre cette sorte d’industrie de la peur qui jalonne la progression de la pandémie du Covid-19 depuis son apparition. Une manière pour lui de dénoncer l’isolement de l’Afrique du Sud, où le variant Omicron a été détecté pour la première fois. «Isoler un pays qui a séquencé un nouveau variant et fait preuve de transparence est non seulement discriminatoire, mais aussi contre-productif, car c’est inciter les autres» à ne pas être transparents, a estimé Macky Sall.
L’Institut Pasteur de Dakar a annoncé la présence des deux premiers cas d’infection au variant Omicron. Cela après un premier cas du variant Omicron détecté par l’Institut de Recherche en Santé de Surveillance Epidémiologique et de Formation chez deux voyageurs sortants de Dakar. Il s’agit d’un homme de 28 ans, ayant séjourné à la Scat Urbam en partance pour un pays de la sous-région, et d’une femme de 29 ans qui se trouvait dans un hôtel de la place dont la destination était l’Afrique Australe. Le troisième cas concerne un homme de 58 ans arrivé au Sénégal le lundi 22 novembre 2021 par un vol en provenance d’un pays de la sous-région. Il a séjourné à Dakar dans un hôtel de la place et a participé à une manifestation qui a regroupé près de trois cent personnes de plusieurs nationalités.
KEEMTAAN GI - LES BARBARES
La belle époque, c’était celle de la confrontation des idées et elle ne durait que l’espace des vacances scolaires et universitaires. Des vacances coïncidant avec la saison des pluies. De belles confrontations intellectuelles, culturelles et sportives entre différents quartiers. Le tout dans une belle ambiance fraternelle. Les ainés assuraient des cours de vacances gratuits à leurs cadets afin que ces derniers aient des esprits sains dans des corps sains. Des encadreurs qui étaient pour la plupart des militants de gauche. La belle époque où tout se faisait avec désintéressement. On ne parlait pas thunes. Une époque bien différente de celle qui prévaut aujourd’hui et qui se distingue par une folle barbarie. Chaque année, son lot de blessés et de morts dans nos stades. Des lieux qui auraient dû abriter des compétitions censées raffermir la fraternité et la camaraderie ainsi que le fair-play et qui sont, hélas, transformés en arènes de gladiateurs ! De tout cela, l’Etat semble s’en foutre. Il laisse libre cours à des acteurs de la vie sportive qui ont la violence dans leur ADN. C’est incompréhensible que jusqu’au mois de décembre, où les écoles et les universités ont rouvert leurs portes depuis longtemps, on en soit encore à disputer des compétitions hivernales ! Et que des hordes de jeunes continuent d’occuper des stades pour disputer un championnat qui devrait exclusivement se tenir pendant les grandes vacances. Ou durant l’hivernage si l’on préfère. Tout cela pour des raisons purement mercantiles avec des messieurs qui s’accrochent aux instances de ces mouvements sans jamais lâcher. Ce qui s’est passé hier à Rufisque avec mort d’hommes, est inadmissible. C’est la somme des errements de nos politiciens parmi lesquels beaucoup de salopards se réfugient dans ces mouvements pour s’enrichir. Un véritable business avec aux manettes des lascars sans foi ni loi et qui ne croient qu’au fric. De l’argent qui ne sert, malheureusement, jamais aux pratiquants mais à ces individus en mesure de commettre des crimes pour se pérenniser au pouvoir. Mais que voulez-vous puisque le ministre des Sports lui-même est un produit de ce mouvement ! On ne peut comprendre que, dans une période de crise sanitaire et face à un variant à multiples inconnues, l’on continue d’autoriser des rassemblements politiques ou sportifs avec des pratiques qui frisent la barbarie. KACCOOR BI
MLLE TUMATEATA BUISSON, 24 ANS MISS TAHITI VEUT VISITER LE SÉNÉGAL
Agée de 24 ans, Mlle Tumateata Buisson a remporté du haut de ses 1,80 m la couronne de Miss Tahiti 2021. Cette charmante et belle métisse est candidate à l’élection de Miss France 2022 puisqu’elle va représenter Tahiti, ce territoire français d’outre-mer. Déjà, Mlle Tumateata Buisson est à Paris pour les préparatifs de cette élection. Justement Mlle Tumateata Buisson a rencontré, avant-hier, à Paris notre ami et fidèle lecteur Hajj Taraf Samir conseiller municipal de Dakar-Plateau. A ce Sénégalo-libanais, Mlle Tumateata Buisson a fait part de son désir de visiter le Sénégal dont elle a beaucoup entendu parler à travers le monde. « Partout dans les régions françaises d’outre mer, on me parle du Sénégal considéré comme l’un des plus beaux pays d’Afrique. Un pays politiquement stable en plus. Vraiment, j’aimerais un jour que quelqu’un m’invite à visiter le Sénégal » a fait savoir Miss Tahiti à Hajj Taraf Samir qui à son tour l’a orientée vers « Le Témoin » quotidien. Hum, hum… ! Miss Tahiti en chair et en os qui débarque dans les locaux du « Témoin » ? Amine !
DOCTRINE DES OPÉRATIONS DE PAIX EN AFRIQUE
Sept (7) opérations de maintien de la paix qui totalisent plus de 75.000 soldats ont été déployées en Afrique. La révélation a été faite par le président de la République, Macky Sall, lors de l’ouverture de la 7e édition du Forum de Dakar pour la Paix et la Sécurité ce lundi. Malgré ce nombre important d’opérations, les défis sécuritaires persistent sur le continent. D’où, l’intérêt pour le chef de l’Etat, de « s’interroger sur la doctrine des opérations de paix en Afrique ». « Nous devons également interroger la doctrine des opérations de paix en Afrique. Elles sont 7 aujourd’hui sur le continent dont 6 déployées par les Nations-Unies et une par l’Union africaine en Somalie qui compte à elle seule plus de 21.000 soldats. Les 7 opérations de maintien de la paix totalisent plus de 75.000 soldats. Certes, des succès ont pu être enregistrés çà et là, mais les défis sécuritaires persistent. D'où la problématique récurrente des mandats et des règles d’engagement des opérations y compris dans le cadre de l’architecture africaine de paix et de sécurité de sa force d’attente » a développé Macky Sall. Face à l'insécurité permanente, M. il a demandé de « reposer la question doctrinale des opérations de paix au plan régional, à l’Union africaine et au Conseil de sécurité ».
UCAD LE PRÉSIDENT RAMAPHOSA DOCTEUR HONORIS CAUSA
Quelques heures après avoir assisté à l’ouverture du 7ème Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité, le président sudafricain Cyril Ramaphosa s’est déplacé à l’UCAD. Il y a reçu le titre de docteur honoris Causa décerné par l’Université Cheikh Anta Diop. La cérémonie a eu lieu, ce lundi 06 novembre 2021 à l’Ucad II, en présence du ministre de l’Enseignement supérieur et des recteurs honoraires de l’Ucad (Abdou Salam Sall, Saliou Ndiaye, Ibrahima Thioub). Le Recteur de l’Ucad en a profité pour rappeler l’importance d’une telle distinction pour les étudiants. « L’attribution du titre n’est pas seulement une marque de reconnaissance, elle a aussi pour objectif d’offrir à nos étudiants un modèle », a expliqué Pr Ahmadou Aly Mbaye. Pour le cas de Cyril Ramaphosa, le choix s’explique par la vie et l’œuvre de l’homme qui a consacré 50 ans de sa vie dans la défense des droits de l’homme, des libertés et de la démocratie. L’homme a été deux fois en prison en 1974 et 1976, parfois même à l’isolement, pour avoir défendu la cause des étudiants ou des travailleurs dans l’industrie minière. Le président Cyril Ramaphosa a affiché son enthousiasme d’avoir été honoré par l’Ucad. « J’ai reçu plusieurs titres de docteur honoris causa, mais celui me plait plus que tout » a-t-il déclaré. Il a expliqué cette joie par l’impact qu’a eu sur lui l’engagement de deux illustres Sénégalais, Cheikh Anta Diop, pour son travail de réhabilitation de l’homme noir, et Léopold Sédar Senghor dans sa contribution à la négritude. « Ils ont eu une influence sur mois lorsque j’étais jeune étudiant », a affirmé le président sud-africain. Cyril Ramaphosa s’est dit d’autant plus honoré par la distinction reçue qu’il y a 29 ans (1992), Nelson Mandela, le père de la nation sud africaine, a été lui aussi élevé à ce titre par l’Ucad. « Quel honneur pour moi de recevoir cette distinction après lui », a indiqué Ramaphosa qui a remercié tout le peuple sénégalais pour cette marque d’estime
IMPOTS ET DOMAINES LE STAF DU DR ALASSANE BA SOUTIENT BASSIROU SAMBA NIASS
Le Syndicat des travailleurs de l’Administration fiscale (STAF) a apporté son soutien au directeur général des Impôts et Domaines, Bassirou Samba Niass, qui a été victime d’attaques récemment. A l’instar des autres amicales de la Direction des Impôts et Domaines, les partisans du Dr Alassane Ba déplorent dans un communiqué avoir constaté « par voie de presse, des accusations fallacieuses contre le directeur général des Impôts et Domaines. Ces diatribes sont en porte à faux avec la morale et les valeurs de Bassirou Samba Niasse ». « En période difficile, il a toujours porté une oreille attentive à nos revendications et traité le STAF et ses membres avec beaucoup de dignité. L’homme, avec le culte du travail qu’on lui connaît, a toujours été soucieux de l’épanouissement de ses collègues. Tout en lui apportant son soutien, le STAF en appelle à une solidarité autour du DG Niass qui, depuis sa prise de fonction, a mis la DGID sur les rails de l’émergence » concluent les travailleurs membres du Syndicat des travailleurs de l’Administration fiscale (STAF).
NAVETANES UN FLÉAU À ÉRADIQUER
Lors de la relance du « Betup settal » le weekend dernier, le président de la République a décidé de donner les pleins pouvoirs à un pur produit des Navétanes, le ministre de l’Urbanisme et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Saidou Sow. Ce dernier a le pouvoir aujourd’hui d’enlever tout ce qui encombre la voie publique. Il peut s’appuyer sur toutes les forces de sécurité, mais aussi obtenir les moyens nécessaires pour son travail de lutte contre les saletés et les encombrements inutiles. Seulement avec la récurrence des violences dans les stades comme hier à Rufisque où il y a eu un mort et de nombreux blessés graves, Macky Sall doit aussi donner comme mission à Abdoulaye Saidou Sow de balayer les écuries des navétanes qui ont été complètement dévoyées. Les navétanes ont fini d’échapper à tout contrôle parce qu’en pensant que c’est un moyen de contenir la furie des jeunes pendant les vacances, les autorités et dirigeants des navétanes ont totalement échoué. Un mouvement qui est un business lucratif pour son président Amadou Kane et Cie notamment les ministres Matar Ba et Abdoulaye Saidou Sow qui en ont profité pour faire carrière jusqu’à se retrouver au niveau des institutions. Ce n’est évidemment pas eux qui vont faire « du settal navétanes ». Les navétanes ont toujours constitué des tremplins pour ces eux. Tous les trois occupent aujourd’hui des postes de responsabilités dans le sport et plus particulièrement le foot sénégalais. Amadou Kane et Cie ont multiplié les artifices possibles pour rester aux postes de l’ONCAV avec une véritable absence de démocratie, mais surtout de transparence. Rien n’est connu de l’argent des navétanes et surtout que cet argent n’a jamais servi au sport. Aucune réalisation issue de l’argent des navétanes n’a été vue jusqu’ici. Les dirigeants des navétanes, la plupart des chômeurs chroniques, n’existent que le temps des compétitions. Le reste de l’année, ils assiègent le plus souvent le domicile du président Amadou Kane à la Sicap Amitié où sont cuisinés chaque jour de grosses marmites de riz pour « les lèche-bottes » du président de l’ONCAV. Chaque jour, c’est du « guenté » toubab.
COMMUNE DE GRAND-YOFF OFF MARCHÉ YAP SA DIEUKUEUR
Au marché Yap Sa Diagueur, quatre cent dix femmes sont menacées de déguerpissement par l’actuel maire sortant Madiop Diop. Quand bien même, elles reconnaissent être dans l’illégalité, ces commerçantes veulent un site où elles seront toutes recasées. Compte tenu de tout cela, elles font la guerre au candidat de la coalition de Yewwi Askan Wi, Madiop Diop, tout en réclamant un élu qui saura répondre à leurs attentes. C’est le même décor au marché de Grand-Yoff où les commerçants vivent un calvaire total à cause d’une saleté énorme. Mais l’espoir est permis avec le ministre Abdoulaye Sow « set-setal » qui vient de recevoir les pleins pouvoirs du président pour rendre nos villes propres !
DIOURBEL 2 MILLIARDS DE FRS FAUX BILLETS SAISIS
C'est une grosse prise que les éléments du commissariat central de Diourbel ont réussie avec le démantèlement d'un vaste réseau de trafic de faux billets ! En effet, les hommes du commissaire Mor Ngom ont effectué une saisie record. Selon des informations exclusives de Seneweb, ces limiers ont mis la main sur 2 millions de dollars en billets non authentiques et 2,5 millions de francs en billets noirs. Le montant global de cette belle moisson est évalué à plus de 2 milliards francs. Le commissariat central de Diourbel a réussi l'arrestation de 4 faussaires dont le cerveau aux initiales P.A.F, étudiant au Canada selon des informations exclusives de Seneweb. Membre de ce gang de faussaires, le charlatan domicilié dans la banlieue dakaroise voulait laver des billets noirs. Ainsi, il est entré en contact avec A.M, gérant de dibiterie résidant à Touba. Au bout du fil, les deux hommes se sont donné rendez-vous à Diourbel auprès d'un " laveur". Mais les policiers ont tendu un piège à ces deux faussaires à Diourbel avant de les arrêter. Et la perquisition effectuée dans leur véhicule s'est soldée par la découverte de 2,5 millions francs en billets noirs. Puis, A. D domicilié à Dakar et A.M demeurant à Touba, ont été embarqués dans les locaux de la police de Diourbel. Mis devant le fait accompli par les redoutables enquêteurs, le charlatan A.D craque en révélant que son patron H.D est à Keur Mbaye Fall. Avec le feu vert du procureur, les policiers de Diourbel ont effectué un transport à Dakar. Ainsi une commande de 2 millions de dollars en faux billets a été passée auprès de cet ancien soldat domicilié à Keur Mbaye Fall. Ce dernier devrait recevoir 2 millions francs authentiques en contrepartie. Ayant mordu à l'hameçon, l'ancien militaire a été cravaté dès son arrivée sur les lieux du rendez-vous. Et les hommes du commissaire Ngom ont saisi les 2 millions de dollars en billets non authentiques. Au terme de l'enquête du commissariat central du Baol, les 4 faussaires, dont un ancien militaire et un étudiant au Canada, ont été présentés hier (lundi) au procureur près le tribunal de grande instance de Diourbel. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs et détention de faux billets de banque.
PROFILAGE DU PROCHAIN PREMIER MINISTRE
Le Docteur en communication politique, Momar Thiam, s’invite dans le débat portant sur le retour annoncé par le chef de l’Etat du poste de Premier ministre
Selon le Dr en communication politique, Momar Thiam, le choix du futur Premier ministre devra répondre à deux critères primordiaux. Interpellé par SudQuotidien hier, lundi 6 décembre sur le profit du prochain chef du gouvernement après l’annonce du retour de ce poste par le président de la République, le Directeur de l’École des hautes études en information et en communication (Heic Dakar) est même allé plus loin en misant sur le retour de l’ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Le Docteur en communication politique, Momar Thiam, s’invite dans le débat portant sur le retour annoncé par le chef de l’Etat du poste de Premier ministre. Interpellé par Sud quotidien hier, lundi 6 décembre, sur cette question qui continue de dominer le débat public, Momar Thiam, par ailleurs Directeur de l’École des hautes études en information et en communication (Heic Dakar s’est voulu droit dans ses bottes. «J’ai toujours défendu l’idée selon laquelle le président de la République a fait fosse route en supprimant le poste de Premier ministre pour la bonne et simple raison que notre architecture constitutionnelle veut que le président de la République soit toujours au-dessus de la mêlée, il dispose d’un Premier ministre qui coordonne l’action gouvernementale. Maintenant, il s’est rendu compte lui-même que l’objectif qu’il s’était fixé en supprimant le poste de Premier ministre est complétement faussé en fonction des urgences ».
Poursuivant ainsi son analyse, le spécialiste de la communication politique renseigne au sujet du profit du prochain chef du gouvernement que le choix du président de la République devra nécessairement répondre à deux critères primordiaux. « Le premier est relatif à la connaissance des dossiers ou la capacité de les prendre en charge dans la coordination de l’action gouvernementale. Autrement dit, le choix du prochain Premier ministre devra répondre à un critère de technicité. Je veux dire par là, il faut que ce Premier ministre soit quelqu’un qui, techniquement, maitrise les dossiers et à même de comprendre le bon vouloir du président de la République autour de ces dossiers et qui puisse les mener à terme avec l’équipe gouvernementale », a-t-il souligné.
« Si on se place du côté de l’objectif qui est d’assurer la continuité du service public et d’accélérer la cadence pour épouser une expression chère à Mme Aminata Touré par rapport à ces dossiers dans le domaine des infrastructures, du pétrole et du gaz, de l’éducation, des transports, de la demande sociale, de la santé avec la pandémie Covid-19, il faudrait un Premier ministre qui est rodé à la tâche sur tous ces dossiers. Je veux dire un Premier ministre qui était déjà en poste et qui connait la maitrise de la coordination de l’action gouvernementale.… ». Le Dr en communication politique dira dans la foulée que « le président de la République gagnerait en efficacité en reconduisant son ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdlah Dionne pour la maitrise des dossiers dont il a fait usage mais surtout parce qu’il n’est pas connecté politiquement même si on sait qu’il peut parler quelque part au nom de Benno ».
CRITÈRE…POLITIQUE
Par suite, revenant sur le second critère, Dr Momar Thiam renseigne : «si on se place dans une logique pure ment politique en perspective des prochaines grandes élections, il faut qu’il (le président de la République) mobilise son électorat et se donne une marge de manœuvre pour pouvoir, demain, s’il veut se représenter en 2024, légitimer un troisième mandat. Dans ce cas, il faut un Premier ministre qui a la stature politique, l’assentiment d’une bonne partie de la coalition Benno Bokk Yaakaar mais surtout des épaules assez larges pour pouvoir coordonner l’action gouvernementale et redorer l’image du président de la République auprès des populations. On est dans la politique politicienne ».