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16 juin 2025
PRISE EN CHARGE DE LA PETITE ENFANCE, LES ACTEURS MISENT SUR L’ÉDUCATION DANS NOS VALEURS
La semaine nationale des tout-petits permet à l’Anpectp de mobiliser l’ensemble des acteurs qui s’activent dans la prise en charge et le bien-être de l’enfance autour des questions d’actualité.
La directrice générale de l'Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (Anpectp), Maimouna Cissokho KHOUMA, a décliné hier les grands axes de la 15em édition de la Semaine nationale de la petite enfance et de la case des tous petits, prévue du 14 au 20 décembre.
La prise en charge de la petite enfance est un chantier continu pour les différents acteurs du sous-secteur. En prélude à la semaine nationale dédiée à l’enfance, l’Anpectp et ses partenaires dont la Dsme, l’Unicef, l’Unesco, Pipadhs, Cndn et Special Olympics se sont réunis afin de créer une synergie d’actions.
La semaine nationale des tout-petits permet à l’Anpectp de mobiliser l’ensemble des acteurs qui s’activent dans la prise en charge et le bien-être de l’enfance autour des questions d’actualité. Les acteurs vont en effet mener des actions de sensibilisation en relation avec le thème retenu : « Eduquer les tout-petits dans nos valeurs afin de préparer leur ouverture au monde ». Il s’agit, selon la directrice de l’Anpectp, de promouvoir les valeurs culturelles nationales au niveau de toutes les plateformes de prise en charge de la petite enfance. D’autant que les différentes interventions vont contribuer à la sensibilisation des acteurs sur la nécessité d’ancrer les tout-petits dans les valeurs culturelles sénégalaises.
Par ailleurs, les acteurs promeuvent les bonnes pratiques et valeurs culturelles endogènes dans la prise en charge intégrée des tout-petits dans les plateformes de développement intégré de la petite enfance. Ce, dans un contexte marqué par des actes de violences sur des enfants, qui virent parfois au drame, notés dans la capitale et l’intérieur du pays.
Les acteurs comptent donc mettre l’accent sur la sensibilisation des populations par les valeurs pour développer la citoyenneté, le civisme, l’estime de soi et l’identité culturelle. « La digitalisation des jeux et jouets à travers le legs culturel intergénérationnel permet d’adapter les contenus à nos réalités culturelles. Cette option est portée par l’objectif principal de la politique nationale du développement intégré de la petite enfance. Cette politique vise à assurer à tous les enfants, de la conception à six ans, issus en priorité de milieux défavorisés, l’accès à des services adéquats et intégrés, notamment la prise en charge sanitaire, la nutrition, la veille psychosociale, l’éducation, la protection entre autres. Elle prône également la promotion des valeurs socioculturelles positives de chaque milieu », indique Mme Khouma.
A côté de cela, le relèvement du taux brut de préscolarisation de 2,4% à 17,3% entre 2000 et 2020 est salué par les acteurs du sous-secteur qui ambitionnent de booster ce taux à 64,6%à l’horizon 2030. Cette semaine consacrée à la petite enfance va donc se tenir, dans une ambiance bon enfant, avec divers programmes. Il y aura parmi les activités sériées par les organisateurs une journée de réflexion et des engagements, les olympiades et des randonnées pédestres sur une visite de sites et de monuments historiques. Et dans les régions, des journées du conte et du jeu et des journées d’actions au profit des structures de développement intégrées de la prise en charge de la petite enfance seront organisées par les comités de pilotage.
DES SYNDICALISTES CONFORTENT ABDOULAYE BIBI BALDÉ ET FUSILLENT LE SNTPT
Remous à La Poste suite au limogeage de Saliou FEDIOR; L’affaire de présumé détournement de fonds qui secoue actuellement la société nationale de la Poste a-t-elle des relents de règlements de compte ?
Que le Syndicat national des travailleurs de la Poste et des télécommunications (Sntpt) se le tienne pour dit. Outré par les sorties de cette organisation sœur, le Cadre unitaire des syndicats de la Poste, solidaire de leurs camarades traduits devant la justice et au DG de la boîte, Abdoulaye Bibi Baldé, va répondre coup pour coup aux accusations de l’ex Directeur de Postfinances et du Secrétaire général du Sntpt, Ibrahima Sarr.
L’affaire de présumé détournement de fonds qui secoue actuellement la société nationale de la Poste a-t-elle des relents de règlements de compte ?
En tout cas, le Secrétaire général du Syndicat national des agents de la Poste (Synaposte), Pape Momar Diop, ne semble pas dire le contraire. Perplexe, le syndicaliste pense que le fait de choisir d’intenter directement une action judiciaire contre ses collègues, Abdoulaye Faye, Alex Manga et Kéba Diédhiou, en lieu et place d’une solution à l’amiable, laisse à penser que Saliou Fédior n’est pas animé d’une bonne foi. D’autant, que, ajoute Pape Momar Diop, les faits qu’ils reprochent à ces travailleurs sont une pratique ancienne dans la Sn La Poste depuis l’arrêt des crédits par l’Etat du Sénégal en 2000. « En effet, au-delà de sa nullité à produire un document d’orientation stratégique pour PostFinance, de son caractère belliqueux et sournois, M. Fédior s’est allègrement servi des Fonds de PostFinances pour subventionner sa femme, ses sœurs, tantes, nièces, oncles, et gendres. En une année, il a octroyé près d’une centaine de millions de subventions sociales sans aucune base sérieuse », enfonce le Cadre unitaire des syndicats de la Poste qui regroupe le (Synap), le Synacos, le Sntp, le Synaposte entre autres, lors d’une conférence de presse tenue hier pour apporter tout leur soutien à leurs camarades qui font l’objet d’une action judiciaire.
Dans leur déclaration, ces syndicalistes accusent l’ex Directeur général de PostFinances d’être à la solde du Syndicat national des travailleurs de la Poste et des Télécommunications, seul syndicat belliqueux, disent-ils, de la Poste. « Impulsé par la Mafia du Sntpt, ils ont déclenché un processus de désinformation de la clientèle postale et du peuple sénégalais en intentant une action judiciaire contre d’honnêtes travailleurs. Et il est important de signaler que la plupart des bénéficiaires de ces chèques sont des postiers, des fournisseurs et de hauts responsables du Sntpt, notamment son SG M. Ibrahima Sarr. Une foultitude de bons de caisses à notre disposition peut en témoigner. Les personnes inculpées n’ont jamais été coupables de détournement de deniers publics à la Poste contrairement à d’autres qui sont bien identifiés », tirent Djiby Soumaré et ses camarades à boulets rouges sur leurs collègues du Sntpt.
Sur un autre registre, les syndicalistes n’ont pas été tendres avec leur ministre de tutelle, Yankhoba Diattara qui, selon eux, souffre d’un mauvais management du secteur, par méconnaissance des valeurs et droits consacrés en matière d’organisation d’entreprise. « L’audace de sa demande au DG par voie de presse relève d’une ignorance totale de la loyauté et de la confiance comme principes inébranlables des liens de subordination dans une entreprise. Il devient urgent pour ce ministre de rechercher la vérité par rapport à la situation afin de participer à une relance effective de l’entreprise », se défoulent-ils sur le ministre des Télécommunications et de l’Economie numérique avant de conforter leur Directeur général d’avoir pris « la courageuse décision de démettre Saliou Fédior de la Direction de PostFinances ». Une décision salutaire, applaudit le cadre unitaire des syndicats de la Poste, qui met fin à une série de forfaitures d’un cadre non exemplaire et indigne d’un Sénégalais respectable, pour décrier la gestion de l’ex Dg de PostFinances.
Enfin, selon ces syndicalistes, le plus important pour le moment est de renforcer les liens commerciaux avec la clientèle et de rassurer les postiers en ces temps difficiles, au lieu de procéder à une désinformation abjecte pour des objectifs inavoués.
SERGENT MALAMINE CAMARA, LE «SOUS-OFF» SÉNÉGALAIS QUI PERMIT À LA FRANCE DE GARDER LE CONGO
Quasiment adjoint de l’explorateur Savorgnan de Brazza, il conquiert plusieurs terroirs congolais et s’implante avec ses hommes dans le gros village de M’fa, qui deviendra plus tard la ville de Brazzaville
A l’heure où les patriotes africains dissertent sur la nécessité ou non de faire disparaître les symboles de la colonisation, notamment les rues, écoles ou autres édifices publics qui portent les noms des représentants de la puissance occupante, il apparaît que certains des vaillants fils de l’Afrique ont participé héroïquement à l’histoire que beaucoup veulent effacer. Leur participation ne signifie pas qu’ils adhéraient totalement à la philosophie qui fondait la volonté hégémonique de l’Europe sur les terres d’Afrique, non. Ils avaient seulement fait leur travail avec conscience et beaucoup de détermination, en se donnant avec abnégation sans se soucier des questions morales qui nous préoccupent aujourd’hui.
Est de ceux-là le sergent Malamine Camara, sous-officier de l’armée française qui, pendant plus de 15 ans, a servi avec une bravoure exceptionnelle le drapeau sous lequel il s’était engagé volontairement.
Malamine Camara, d’origine soninké, est né vers 1850. Il a été recruté à l’âge de 20 ans, en 1870, comme laptot c’est-à-dire un marin subalterne mais il finira par devenir un soldat d’infanterie qui a joué un grand rôle dans la conquête française du Congo. De simple laptot lors de son engagement dans la marine, il gravira rapidement les échelons grâce à son sens de la discipline. Il est présenté comme l’un des premiers noirs sous-officiers de l’infanterie française et, plus tard, avec le grade de sergent, il rejoindra l’expédition de l’explorateur Savorgnan de Brazza qui avait pour mission de conquérir le Congo. De la côte du Gabon, le groupe qui comprend une douzaine de soldats indigènes, quelques interprètes et quatre Français devait remonter le fleuve Congo et occuper le territoire en y plantant et en défendant le drapeau de la France. La bataille faisait alors rage entre l’Angleterre et la France pour occuper le maximum de territoires en Afrique et le sergent Malamine, qu’il l’eût voulu ou non, était au cœur de cette funeste compétition.
Sur le terrain, ses qualités de soldat, de chef de troupe et de… diplomate apparaissent au grand jour. Quasiment adjoint de l’explorateur Savorgnan de Brazza, il conquiert plusieurs terroirs congolais et s’implante avec ses hommes dans le gros village de M’fa, qui deviendra plus tard la ville de Brazzaville. Il avait une telle capacité à s’adapter qu’il apprend rapidement la langue locale et se lie d’amitié avec les chefs et rois traditionnels des localités environnantes.
En octobre 1880, Brazza, rappelé en métropole pour y recevoir de nouveaux ordres, le laisse sur place au poste de M’fa avec sous son commandement deux soldats seulement. Il y restera pendant 18 mois sans aucune aide matérielle ni instructions spéciales des autorités françaises avec pour seule mission de tenir le poste et protéger le territoire conquis.
Livré à lui-même durant cette période, et en dépit des faibles moyens dont il dispose, le sergent Malamine s’organise pour subsister. Il réussit surtout à établir avec les autochtones des relations amicales et à gagner leur confiance. Il utilise ses talents de chasseur pour alimenter les villages voisins en viande d’hippopotame, de phacochère et même d’éléphant, au point d’être surnommé par les villageois mayele («le débrouillard») et tâta nyama, («père de la viande»).
C’est là que surviendra un événement qui le fera entrer dans l’histoire de la France. En face de M’fa (aujourd’hui Brazzaville), se trouvait un autre explorateur – en fait un mercenaire avant l’heure - un Américain qui travaillait pour le compte du roi des Belges Léopold II et qui avait pris possession de la rive gauche du fleuve Congo, l’actuelle métropole de Kinshasa. Cet homme s’appelait Henry Morton Stanley. Hégémoniste, il souhaitait aussi conquérir la rive droite contrôlée par la France et protégée seulement par le sergent Malamine et ses deux soldats. Le sergent Malamine comprend très vite les desseins de Stanley et tente une première fois de l’en dissuader en se rendant sur la rive gauche. Il maîtrise parfaitement la langue française et il est doté d’un esprit militaire assez aigu. Et, au poste de M’fa, il incarne la présence militaire française en tant que sous-officier noir. Il est donc bien placé pour faire face au mercenaire Stanley qu’il rencontrera deux fois.
Lors de leur première rencontre, lorsque le sergent Malamine traverse le fleuve, il montre à Stanley une copie du traité passé en septembre 1880 par Brazza avec le roi Makoko, chef traditionnel des Batékés, qui plaçait son territoire sous l’autorité de la République Française.
La seconde rencontre, en janvier 1882, est plus sérieuse. Stanley apparait sur le fleuve à la tête d’une flottille de trois bateaux à vapeur à bord desquels se tiennent de nombreux mercenaires armés venus de Zanzibar. Cette démonstration de force avait sans doute pour but d’impressionner Malamine et ses hommes afin de les pousser à abandonner leur poste. Contre toute attente, la détermination du sous-officier est telle que Stanley et ses hommes n’insistent pas et retournent sur la rive droite.
Dans ses mémoires, Stanley écrit qu’il avait été «impressionné par l’attitude du sergent sénégalais qui, outre une grande fermeté dans le respect de sa mission, faisait preuve d’une forte autorité sur les indigènes » qui vivaient sur le territoire qui était sous son contrôle.
Le recul du mercenaire américain peut aussi s’expliquer par le soutien dont bénéficiait le sergent Malamine de la part du roi Makoko. Ce dernier s’est opposé à l’éviction de la France à cause des avantages commerciaux non négligeables dont il profitait depuis 1880, sans même évoquer les méthodes de Stanley très éloignées par leur brutalité de celles de Brazza.
En mai 1882, un message du commandement militaire ordonne à Malamine de quitter M’fa avec ses hommes pour s’établir à Franceville au Gabon. Bien qu’il soupçonne que cet ordre puisse être le résultat d’intrigues confuses, il obtempère mais tient avant son départ à visiter les chefs locaux pour les convaincre que son absence, temporaire, ne devait en aucun cas affaiblir leur loyauté à la France.
Son chef, Savorgnan de Brazza, qui était retourné en France pour faire connaître ses découvertes mais surtout recevoir de l’aide du gouvernement, monte une nouvelle expédition dans le bassin du Congo en 1883. Il charge Malamine de recruter à Dakar les membres de la mission puis, lorsque cette dernière est arrivée sur la côte gabonaise, il est chargé d’acquérir les pirogues qui permettront la remontée du fleuve.
Arrivé sur le Pool, Brazza constate la joie des populations locales à voir revenir Malamine mais surtout la réalité du maintien de la présence française, les chefs locaux n’ayant pas succombé à l’influence des hommes de Stanley. Une fois encore, le sergent apparait rapidement indispensable dans la direction du poste mais plus encore par les quantités importantes de gibier qu’il fournit régulièrement aux populations.
En février 1885, lors d’une prise d’armes à Brazzaville, le sergent Malamine reçoit la médaille militaire sur la recommandation de son chef Savorgnan de Brazza qui voulait ainsi saluer son travail de militaire et son rôle important dans la conquête du Congo.
Mais il ne survivra pas très longtemps à cette distinction. Sa santé s’était détériorée et il est rapatrié au Sénégal. En janvier 1886, il rend l’âme à l’hôpital militaire de Gorée.
Bien que sa contribution à l’établissement de la France au Congo n’ait été que très peu relevée de son vivant, le sergent Malamine fut après sa mort célébré par les autorités, comme le montre le nom du bateau à vapeur qui permit en 1892 à Antoine Mizon de remonter le Niger. Plus encore, il est à noter que les hommages récents se sont multipliés, d’abord au Congo mais aussi au Sénégal où une rue et un lycée ont été baptisés en son honneur.
LES 700 FAMILLES DE SÉBIKOTANE EXIGENT LEUR INDEMNISATION
Le collectif des impactés de la deuxième phase du Ter résidant à Sébikotane sont intransigeants sur la question des indemnisations
Arfang Saloum SANE, Correspondant permanent à Rufisque |
Publication 08/12/2021
S’estimant abusés par l’Apix, les 700 impactés de la deuxième phase du Train Express Régional (Ter) de Sébikotane crient leur exaspération deux ans après leur recensement. Malgré les nombreuses relances à l’endroit des autorités, ils n’ont toujours pas reçu leurs chèques. Ce qui les pousse à organiser un sit-in à Rufisque pour réclamer leurs indemnisations deux ans après leur recensement.
Le collectif des impactés de la deuxième phase du Ter résidant à Sébikotane sont intransigeants sur la question des indemnisations. « Le Train Express régional ne roulera pas tant qu’ils n’auront pas réglé notre problème ».
Une menace qui en dit long sur leur détermination à percevoir leurs indemnisations comme promis par l’Apix. N’en pouvant plus de supporter une longue attente, ils ont décidé d’alerter l’opinion lors d’une manifestation prévue ce 10 décembre à la gare ferroviaire de Rufisque. « Le Ter sera bientôt mis en circulation. Nous voulons être édifiés sur notre sort suite au recensement des enquêteurs de l’Apix et de l’Ansd depuis presque deux ans. Nous avons été recensés et sommés d’arrêter tous les travaux sur le tracé sous peine de ne pas être dédommagés après recensement », fulmine leur porte-parole Ibou Fall Diouf.
Un coup de gueule qui illustre leur exaspération. D’après notre interlocuteur, cette situation est d’autant plus incommodante pour eux que les autorités de l’Apix font la sourde oreille à leurs nombreuses interpellations. Selon le porte-parole, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une injustice volontaire exercée par les responsables de l’Apix sur eux. « Depuis, nous sommes sans nouvelle d’eux. Les 700 impactés que nous sommes dénoncent ce silence qui ne cesse de nous inquiéter. (…). Nous voulons quelque chose de clair », a-t-il pesté.
Une situation qui a fini de plonger ces impactés dans des situations plus que difficiles. « Nous dénonçons cette injustice et nous sommes inquiets parce que bon nombre d’impactés sont en location et d’autres avaient contracté des prêts bancaires qui étaient destinés à la construction de maisons pour sécuriser définitivement leurs familles. Conséquence de cette situation : de grandes familles se disloquent », assure le sieur Fall qui redoute de voir les familles des 700 impactés du projet plongées dans une instabilité programmée. « Aujourd’hui, nous nous retrouvons dans une précarité aux conséquences inqualifiables », jure-t-il avec force.
Au bout du rouleau, les impactés ont adressé des correspondances aux autorités étatiques. Des complaintes avec ampliations à la sous-préfecture, la préfecture, l’Assemblée nationale et la présidence de la République qui n’ont jusque-là pas trouvé de réponses. Sans doute sont-elles couvertes par le bruit du Ter…
QUAND UN COLONEL DES GABELOUS DÉPÈCE L’HYDRE DU TERRORISME DJIHADISTE AU SAHEL
Présentation du livre écrit par le colonel des douanes Amadou Tidiane Cissé et intitulé « Terrorisme : La fin des frontières ? Nouveaux enjeux de la coopération douanière en matière de sécurité au Sahel »
C’est cet après-midi à partir de 15 heures, à l’hôtel Terrou Bi, que sera présenté le remarquable livre écrit par le colonel des douanes Amadou Tidiane Cissé et intitulé « Terrorisme : La fin des frontières ? Nouveaux enjeux de la coopération douanière en matière de sécurité au Sahel ». Le modérateur de la cérémonie de présentation, c’est le général Mamadou Mansour Seck « Number One », ancien chef d’état-major général des Armées (Cemga).
Outre l’auteur, les intervenants seront le général de police Oumar Maal, ancien directeur général de la Police nationale et ex-ambassadeur du Sénégal au Niger, Dr Bakary Sambe, directeur de Timbuktu Institute, Center For Peace and African Studies ainsi que, last but not least, le général Mbaye Cissé, directeur général du CHEDS (Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité). Se tenant au lendemain de la clôture de la 7ème édition du Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité au cours duquel, justement, la question du terrorisme était au centre de tous les débats, on peut dire que cette présentation de livre vient à son heure. Le profane pourrait penser que la lutte contre les terroristes ne concerne que les forces de défense et de sécurité, en particulier la Police et la Gendarmerie, en plus des Services de renseignements, bien sûr, tandis que les douaniers, eux, se borneraient à prélever des taxes aux frontières et à alimenter en recettes les caisses des Etats. Si cela fait partie des missions des soldats de l’économie — les hommes du colonel Abdouramane Dièye s’apprêtent d’ailleurs à publier des chiffres de recettes exceptionnelles battant encore une fois tous les records précédents —, ce serait tout de même réducteur que de les réduire à cela. Car les gabelous ont aussi une mission sécuritaire tout aussi importante ne serait-ce que parce que ce sont eux qui contrôlent toutes les frontières par lesquelles passent non seulement les denrées alimentaires essentielles aux vies des communautés mais aussi les outils de production ainsi que toutes les marchandises permettant les activités commerciales. Il leur revient aussi de veiller à ce que des produits prohibés ou dangereux ou interdits comme les drogues, les explosifs, les armes, les munitions et autres n’entrent pas dans les pays dont ils sont chargés de surveiller les frontières. De lutter aussi contre la criminalité transfrontalière d’une manière générale. Cela est d’ailleurs expliqué fort justement par le secrétaire général de l’Organisation mondiale des Douanes (OMD), M. Kunio Mikuriya, dont la citation suivante est mise en exergue à l’entame du livre : « J’ai remarqué que les administrations douanières de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ne se concentraient plus uniquement sur la perception des recettes douanières, mais que la sécurité frontalière dans son ensemble faisait désormais également partie de leurs priorités. En l’absence de contrôles de sécurité efficaces aux frontières, les administrations ne pourront ni recouvrer les recettes, ni favoriser les échanges licites. »
Un gabelou baroudeur !
C’est cet aspect méconnu — mais ô combien fondamental — du travail des gabelous que le colonel Amadou Tidiane Cissé s’attelle à faire ressortir dans son livre extrêmement didactique et documenté qui traite de la question jusqu’ici réservée aux spécialistes du terrorisme au Sahel. On pourrait d’ailleurs le sous-titrer : « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le terrorisme (au Sahel) sans oser le demander ».
Pour l’écrire, l’auteur, l’un des plus brillants cadres de notre administration douanière, ne s’est pas enfermé dans un bureau climatisé pour compulser une masse de documents et faire du copier-coller. Non, il est allé crapahuter dans les dunes du Sahel et au plus près des zones d’évolution des terroristes djihadistes pour s’imprégner de leur mode opératoire, de leurs idéologies, de leurs rapports avec les populations, de leurs sources de financements, de la provenance de leurs armements etc. Il a aussi travaillé avec les forces de défense et de sécurité des pays touchés par cette hydre, que ce soit au Mali, au Burkina Faso et au Niger notamment, en particulier avec ses collègues qui y évoluent et pas seulement, pour comprendre les stratégies et moyens mis en œuvre pour combattre ces terroristes qui déstabilisent la bande sahélo-saharienne.
Ce n’est pas pour rien, du reste, que le premier titre de ce bouquin était « Le Liptako Gourma à l’épreuve des djihadistes d’Al Qaïda et de l’Etat islamique ». Qu’il nous suffise juste de citer le sommaire de cet ouvrage pour donner aux lecteurs une idée de ce qu’on peut y trouver sous la plume très pédagogique de ce douanier devenu à force de travail spécialiste des questions terroristes et sécuritaires.
Quelques exemples, donc. « Qui sont les acteurs du djihadisme au Sahel ? », « Les groupes djihadistes du Mali », « Le Groupe de Soutien à l’islam et aux Musulmans (GSIM) », « Le Groupe État Islamique au Grand Sahara (EIGS) », « Le Groupe djihadiste du Burkina Faso », « Les groupes djihadistes du Niger ». Une large partie est en outre consacrée aux groupes d’autodéfense au Sahel d’une manière générale, au Mali et au Burkina Faso en particulier. O
n s’intéressera particulièrement aux chapitres suivants : « Comment les djihadistes s’arment-ils ? », « Quels sont les modes opératoires des groupes djihadistes ? ». Après quoi, dans les derniers chapitres de son fort intéressant ouvrage, le colonel Amadou Tidiane Touré parle des missions régaliennes de l’administration douanière à travers les chapitres « La Douane au service de la sécurisation de la chaîne logistique internationale et de la lutte contre le terrorisme », « Punta Cana ou la sécurité au cœur des mandats et fonction de la Douane », « La résolution de Punta Cana ou l’action de la douane face au terrorisme », « Instruments juridiques africains en matière de lutte contre le terrorisme », « La Douane face au défi de la lutte contre les criminalités transfrontalières », « Les initiatives douanières de lutte contre les trafics illicites ».
Tout aussi intéressants, en annexe, des documents concernant « Le cadre juridique et institutionnel en matière de prévention et de lutte contre le djihadisme » et aussi « L’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ».
Bref, c’est le résultat d’un travail sérieux, d’enquête sur le terrain, un travail fouillé de documentation venant s’ajouter à une connaissance fine de la législation douanière que le colonel Amadou Tidiane Cissé publie dans son bouquin édité par L’Harmattan. Un livre que tous ceux qui s’intéressent au terrorisme djihadiste, cette hydre qui a fini de déstabiliser une bonne partie de la zone sahélienne — et qui et aussi désormais à nos portes — gagneraient à lire.
DES MINISTRES VEULENT ACHETER LEUR VÉHICULE DE FONCTION À…5 MILLIONS CFA
Selon un ministre de la République contacté par « Le Témoin », la réforme ou la cession de ces véhicules de l’Administration entre dans le cadre du processus de rationalisation des dépenses publiques initié par le président de la République Macky Sall
Depuis quelques jours, certains ministres s’activent pour que l’Etat leur cède leurs véhicules de fonction de type 4x4 ou 8x8 à un prix forfaitaire de cinq millions CFA. Pour justifier leur volonté de s’approprier ces rutilantes voitures coûtant entre 50 millions et 100 millions francs pièce, ils prétextent les frais qu’ils engagent tous les mois pour l’amortissement, l’assurance, le carburant, l’entretien et les réparations.
Les uns ont des véhicules de type 4x4, les autres des 8x8 dont la valeur tourne entre 50 millions, 80 millions voire 100 millions de francs l’unité. Ces ministres ou directeurs de sociétés nationales s’activent pour que l’Etat leur cède leurs véhicules de fonction à un prix forfaitaire de…cinq (05) millions. Pour eux, ces véhicules de fonction doivent leur revenir de droit dès lors que chaque mois, ils prennent en charge les frais liés à l’amortissement, l’assurance, le carburant, l’entretien et les réparations. Selon un ministre de la République contacté par « Le Témoin », la réforme ou la cession de ces véhicules de l’Administration entre dans le cadre du processus de rationalisation des dépenses publiques initié par le président de la République Macky Sall. « Depuis mars 2021, l’Etat nous verse une indemnité forfaitaire globale (Ifg) intégrant l’amortissement du véhicule, le carburant, l’entretien, l’assurance etc. Dès lors que l’Etat s’est désengagé de la gestion, ces véhicules de fonction nous reviennent normalement de droit ! C’est pour cela que certains de mes collègues ont demandé leur acquisition à l’amiable à titre exceptionnel. Parce que ce processus d’acquisition de véhicules réformés est recommandé par la loi. Pour le moment, rien n’est encore acquis. Et si certains vous disent que des ministres se sont appropriés leur véhicule de fonction jusqu’à le muter à leur nom, c’est faux ! En tout cas, pas moi ministre de la République…» a expliqué notre interlocuteur.
Une cession en procédure d’urgence ?
Nos honorables ministres vont-ils débourser chacun une modique somme de cinq (05) millions CFA pour devenir légitimes propriétaires des voitures que l’État avait mises à leur disposition lors de leur prise de fonction ou nomination ? Un autre ministre interpellé a confirmé qu’aucune décision ou arrêté émanant des services de l’Etat n’a encore été prise s’agissant d’une cession par l’Etat de ces véhicules à leurs utilisateurs sur cette question. « On attend toujours la décision officielle relative à la réforme ou cession de nos véhicules de fonction. Une fois que l’Etat aura décidé de donner une suite favorable à notre demande, un montant sera fixé par rapport aux types et modèles de voiture que possède chaque ministre ou haut fonctionnaire » a-t-il indiqué, histoire d’esquiver la question. En tout cas, une éventuelle cession de ces véhicules de luxe aux ministres de la Républiques et aux hauts fonctionnaires à cinq (05) millions CFA pourrait mal passer auprès du contribuable sénégalais. Car si, en plus de leurs émoluments et innombrables avantages, ces privilégiés de la République bénéficient encore de bolides de luxe pour une bouchée de pain, l’opinion risque de se dire que, décidément, il n’y en a que pour les « haut d’en haut ». D’ailleurs, certains agents de l’Etat avaient déjà eu à fustiger des traitements de faveur réservés à certains corps de l’Administration dont la majorité écrasante est composée d’hommes politiques à savoir ministres et directeurs de sociétés nationales. Il faut aussi souligner qu’outre les ministres, les directeurs de cabinet, les secrétaires généraux et autres hauts cadres de l’administration bénéficient tous d’indemnités de carburant et d’entretien pour leur voiture personnelle. Nous imagions déjà certains ministres faire accélérer cette procédure de réforme ou de cession de voitures de fonction avant que le président de la République ne procède à un éventuel remaniement annoncé...
POURQUOI LE CLEANING DAY A ÉCHOUÉ
Une journée de nettoyage par mois pour un Sénégal plus propre. C’était l’objectif des journées nationales de nettoiement - les « cleaning days » - lancées, le samedi le 4 janvier 2020, par le chef de l’État Macky Sall
Le cadre de vie agréable dont rêvaient les Sénégalais semble bien loin. Au lancement du « Clean day challenger », au début du mois de janvier 2020 par le président Macky Sall, tout le peuple avait nourri l’espoir que les choses allaient enfin bouger et que notre cadre de vie connaîtrait d’énormes améliorations. Hélas ! Ce projet de Macky Sall tarde à donner des résultats palpables. Comme tant d’autres projets…
Une journée de nettoyage par mois pour un Sénégal plus propre. C’était l’objectif des journées nationales de nettoiement - les « cleaning days » - lancées, le samedi le 4 janvier 2020, par le chef de l’État Macky Sall. Lors de cette journée de lancement, Macky Sall, un balai dans une main, une pelle dans l’autre, donnait le coup d’envoi des « cleaning days » depuis le seuil de sa villa de Mermoz à Dakar. Une initiative appelée à se répéter un samedi par mois avec l’objectif affiché d’inciter les citoyens à nettoyer eux-mêmes leurs quartiers. Une opération de communication savamment mise en scène et censée illustrer la volonté du chef de l’État d’aboutir à un « Sénégal zéro déchet ». « Une priorité » de son second mandat, comme il l’avait affirmé en avril 2019 lors de son discours d’investiture, promettant des « mesures vigoureuses » afin de nettoyer le pays « sans délai ». L’innovation était vitale à toute équipe et toute organisation. Pour matérialiser cet ambitieux projet et faire de Dakar comme le Kigali de Paul Kagamé, président du Rwanda, Macky Sall avait décidé de mettre 1000 ASP (agents de sécurité de proximité) et 200 policiers à la disposition du ministère en charge de l’Hygiène publique pour désencombrer les rues et, surtout, pour assurer le suivi du nettoiement. Des promesses sans lendemain. Le samedi 4 décembre dernier, le président de la République a relancé son ambitieux projet lancé en grande pompe il y a de cela deux ans.
Insalubrité partout...
Deux ans après, donc, le constat est général. Dakar, la capitale, et les 13 autres régions du pays sont toujours insalubres. Les services techniques compétents n’avaient pas mis l’accent sur le marketing social pour un changement de comportement. Pour beaucoup, il fallait d’abord sensibiliser les populations sur les risques liés à l’insalubrité et mettre le focus sur le bénéfice ou l’efficacité de la propreté sur la santé. Organiser aussi des causeries dans les quartiers et villages, faire des émissions radiophoniques et télévisées sur le thème de la salubrité. L’éveil des consciences pouvait alors être le déclic ou même l’émulation pour pousser nos compatriotes à s’impliquer pour la propreté de leur environnement et de leur cadre de vie. Si chacun des Sénégalais éprouvait le sentiment de faire du bien en nettoyant la devanture de sa maison et de ne pas salir la rue, on atteindrait la moitié du résultat attendu. Cette attitude positive allait empêcher les citoyens de jeter des ordures dans les rues notamment des pots en plastique du café Touba, des sachets d’eau, des coques d’arachide, des peaux de banane…
Des mesures d’accompagnement pour réussir une telle initiative…
Pour faire adhérer toute la population à son initiative, Macky Sall devra sans doute mettre en place des mesures d’accompagnement dans les communes. Ce, en mettant à la disposition des populations des camions de ramassage des ordures, aménager des sites pour les professionnels de la mécanique automobile, faire l’entretien journalier des marchés, octroyer à chaque famille deux poubelles conventionnelles, mettre dans chaque quartier un comité d’hygiène composé de jeunes gens et femmes bénévoles, donner à chaque chef de quartier ou de village des pelles, des râteaux, des balais, des brouettes etc. En somme la propreté doit se traduire par des actes concrets et non des actions de grande envergure destinées à la communication et qui durent juste quelques semaines.
Aminata Assome Diatta menace les bailleurs et courtiers véreux
Apparemment, les bailleurs et les courtiers n’en ont cure des mesures prises lors du conseil ministériel sur la location. Ils continuent d’imposer aux locataires des cautions de trois voire quatre mois en violation de la loi. Dans une note parvenue à «L’As», le ministre du Commerce et des PME, Aminata Assome Diatta, dit constater de nombreuses complaintes de locataires et associations de consommateurs soutenant que les bailleurs et les courtiers exigent une caution et une avance de loyer supérieures à deux mois voire plus. Aminata Assome Diatta rappelle que le montant du cautionnement du loyer à titre de garantie ne peut excéder deux mois de loyer. Elle invite les bailleurs et commissionnaires de bailleurs au respect strict des dispositions règlementaires susvisées sous peine de poursuites judiciaires devant le tribunal de grande instance. Le ministre du Commerce et des PME avertit que les services compétents de l’Etat veilleront particulièrement à l’application de la règlementation sur le loyer.
UADB : L’étudiant Badara Ndiaye est mort d’une hépatite…
On en sait un peu plus sur les causes du décès de l’étudiant Badara Ndiaye de l’Université Alioune Diop de Bambey. Les étudiants avaient soutenu mordicus que leur camarade était décédé des suites d’une intoxication alimentaire, parce qu’il avait dîné au restaurant où plusieurs cas d’intoxication ont été notés. Dans un communiqué, le directeur du Crous renseigne que le certificat de genre de mort délivré par le médecin légiste de l’hôpital Aristide le Dantec, en exécution d’une instruction judiciaire, indique que le patient est décédé des suites d’une maladie hépatique avec défaillance multicéréale. Toutefois, la Direction du Crous reconnaît que l’étudiant Badara Ndiaye s’est effectivement présenté au service médical du Crous le 18 novembre. Citant le médecin-chef, Dr Ahmadou Bamba Guèye, la Direction du Crous précise que M. Ndiaye ne présentait aucun signe d’une intoxication alimentaire. Ainsi, il avait reçu un traitement sous réserve d’un retour de suivi dans les 48 heures. Mais, l’étudiant avait opté pour un retour à domicile à Kaolack, souligne le communiqué. Présentant ses condoléances aux parents de Barada Diouf, la Direction du Crous en appelle à la sérénité de tous et s’engage à continuer le travail pour l’amélioration de la condition des étudiants.
…Les étudiants saccagent un restaurant et séquestrent 02 policiers
Restons à l’Université Alioune Diop de Bambey pour signaler que le communiqué de la direction du Crous n’est pas fortuit. Les étudiants, qui étaient convaincus que leur camarade est décédé des suites d’une intoxication alimentaire, étaient hier en mouvement d’humeur pour réclamer la lumière sur cette affaire et exiger une amélioration de leurs conditions d’études, de restauration et s’opposer à une session unique. D’ailleurs, ils ont saccagé le restaurant dont le dîner avait provoqué une intoxication alimentaire chez plusieurs étudiants. Ils se sont affrontés aussi à la police. Plusieurs interpellations sont notées du côté des étudiants, mais ces derniers ont réussi aussi à séquestrer deux policiers qu’ils ont détenus à l’infirmerie de l’Université. La route nationale n°3 était barrée.
Près de 800 enfants seraient atteints chaque année d’un cancer
Décidément, les cancers n’épargnent aucune tranche d’âge. Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale révèle qu’au Sénégal près de 800 enfants seraient atteints chaque année d’un cancer (leucémies aigues ou lymphoblastiques ou néphroblastome ou rétinoblastome ...). Les cancers de l’enfant sont des affections malignes survenant chez l’enfant et l’adolescent avant l’âge de 19 ans. D’où l’initiative de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour la lutte contre les cancers de l’enfant. L’objectif visé est de parvenir à un taux de survie de 60% au moins pour tous les enfants atteints de cancer dans le monde d’ici 2030. Le Sénégal fait partie des pays choisis pour mettre en œuvre le projet pilote. C’est dans ce cadre que le ministère de la Santé et de l’Action Sociale, à travers la Direction de Lutte contre les Maladies Non Transmissibles (Dlmnt) et avec l’appui des partenaires, tient un atelier d’élaboration des supports de communication sur les cancers de l’enfant à Thiès.
Festival de court métrage : La formation des acteurs au centre des débats
La 4e édition du Festival international de court métrage du Sénégal, «Dakar Court» a démarré dans la nuit d’avant-hier. Elle va durer pendant une semaine et se déroulera sous forme d’ateliers d’échanges et de formations, de master class et de tables rondes. Pour cette édition, il a été prévu de former 30 critiques dans le but d’outiller les journalistes dans le domaine et booster la professionnalisation du secteur. En plus d’être le lieu d’échanges et de redynamisation du format court, «Dakar Court» est une compétition ouverte aux talents venus de divers horizons. Ainsi 14 films sont en compétition pour 05 prix dont le grand prix national Annette Mbaye D’Erneville et le grand prix du Dakar Court. En lever de rideau, les films de court métrage, «L’Ubriaco» du cinéaste sénégalais Ababacar Samb Maharam, «La Pierre précieuse» de Babacar Hanne Dia et «Les Ecuelles» du Burkinabé Idrissa Ouédraogo ont été projetés par les membres du jury dirigé par le cinéaste Ousmane William Mbaye. Fondateur du festival, Moly Kane a réaffirmé son engagement à valoriser le format court dans le paysage cinématographique local. Seulement, souligne-t-il, ce format particulier est vulnérable dans notre espace continental qui manque de ressources afin de le vulgariser. Présidant la rencontre, le secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication, Habib Léon Ndiaye, estime que ce genre cinématographique relève du grand art.
Les cartes d’électeur distribuées aujourd’hui
Les députés ont interpellé hier le ministre Antoine Diome sur les cartes d’électeur issues de la dernière révision des listes électorales. Sur la disponibilité des cartes d’électeur, le ministre de l’Intérieur annonce que beaucoup de cartes ont été produites. Cependant, il précise que l’administration est tenue de respecter le code électoral. Mais à partir d’aujourd’hui, selon le code électoral, ces cartes d’électeur seront distribuées et des arrêtés sont pris par les préfets pour installer des commissions de distribution.
Les députés saluent le travail des ASP
Les Agents de Sécurité de Proximité (Asp) ont bonne presse auprès des députés. Lors du passage du ministre de l’Intérieur à l’Assemblée nationale hier, les parlementaires ont souhaité une amélioration de leurs conditions. Plusieurs députés, toutes obédiences confondues, ont salué le travail remarquable des ASP et plaident pour qu’ils soient revalorisés. Le député Mamadou Lamine Diallo propose qu’on les intègre dans la gouvernance locale.
Le Gouvernement et l’Afd soutiennent l’entrepreneuriat
Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et le Directeur général adjoint de l’Afd, Bertrand Walckenaer, ont procédé hier à la signature d’un protocole d’accord visant à renforcer la dynamique entrepreneuriale du Sénégal. A travers ce protocole, l’Afd s’engage à accompagner les réflexions et soutenir les réformes entreprises par les autorités sénégalaises pour dynamiser l’entrepreneuriat et les TPE/PME, en mettant à disposition des outils d’assistance technique ainsi que des financements pouvant aller jusqu’à 100 millions d’euros sur trois (3) ans. Ainsi, la France confirme son soutien à l’emploi et au secteur privé, à la suite de précédents appuis au bénéfice de nombreuses structures sénégalaises Der/Fj, l’Adepme, la Banque agricole etc. La cérémonie s’est tenue en présence de l’ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot, Alexandre Pointier, Directeur de l’Afd à Dakar, Thérèse Faye Diouf, Administrateur Général du Fongip, Bamba Fall, Secrétaire Général de la Der/Fj, etc.
Feu vert à l’Etat pour être l’actionnaire majoritaire à AIBD.SA
Les députés ont adopté hier le projet de loi autorisant la prise de participation majoritaire de l’Etat dans la société anonyme dénommée «Aéroport international Blaise Diagne (Aibd.Sa). Abordant l’exposé des motifs, le ministre du Tourisme et des Transports Aériens, Alioune Sarr, a indiqué que c’est dans le cadre de la réalisation des grands projets du gouvernement que l’Aéroport International Blaise Diagne (Aibd) a été construit. Aussi, la société anonyme Aéroport international Blaise Diagne a été créée à cet effet, pour la conception, la construction, l’aménagement, l’exploitation, la maintenance et le développement dudit aéroport. Le ministre renseigne qu’avec la mise en service de l’Aibd le 07 décembre 2017, le projet de «relance du hub aérien du Sénégal» venait de connaître un bond significatif dans son exécution. Il vise à positionner l’Aibd comme le premier hub aérien de la sous-région, a renseigné le ministre du Tourisme. La police de Yeumbeul Nord démantèle une bande de dealers Les éléments de la police de Yeumbeul Nord ont démantelé une bande de trafiquants de drogue qui ravitaillait les fumeurs de la commune. Suite à une dénonciation anonyme, les hommes du commissaire Lat Dior Sow ont interpellé en premier lieu 06 personnes avec plus de 30 cornets. Poussant leurs investigations, les limiers réussissent à cerner le cerveau de la bande. D. C alias Dève a été alpagué en possession d’un kilo de l’herbe prohibée. Les mis en cause ont été déférés au parquet pour trafic de chanvre indien.
Y en a marre et «Jammi rewmi» sur la même longueur d’ondes
Le mouvement Y en a marre et Frapp poursuivent la série de rencontres avec la société civile et l’opposition. Après avoir enrôlé la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw), Aliou Sané et compagnie ont rencontré hier les membres de la plateforme de la société civile «Jammi Rewmi» qui rejoint, d’après un communiqué, la dynamique engagée par les forces vives pour l’indépendance de la justice. Leurs échanges ont abouti à des pistes de réflexion sur les processus futurs à engager avec les différentes parties prenantes pour apporter des solutions pérennes à la problématique de notre justice. Le mouvement Y en a marre et Frapp appellent à une grande mobilisation le vendredi 10 décembre à Dakar, partout au Sénégal et dans la diaspora.
Diouf Sarr chez Cheikh Ahmed Tidiane Ba
La visite du candidat de Benno Bokk Yaakaar (Bby) à la ville de Dakar, Abdoulaye Diouf Sarr, au candidat à la mairie de la Médina, Cheikh Ahmed Tidiane Ba laisse entrevoir un grand espoir en vue des élections municipales du 23 janvier 2022. Accueillis par M. Ba et le ministre Seydou Guèye, Abdoulaye Diouf et les militants de Benno ont sillonné les artères de la commune jusqu’en début de soirée. Cheikh Ahmed Tidiane Bâ s’est fait le porte-parole des populations qui se réjouissent du choix porté sur sa personne par le Président Macky Sall pour diriger la liste majoritaire à la Médina. Le Directeur Général de la Caisse des Dépôts et Consignations se dit réconforté par la mobilisation des populations qui promettent d’arracher la mairie des mains de Bamba Fall. Prenant la parole à son tour, Abdoulaye Diouf avait des difficultés pour se faire entendre parce que les militants scandaient sans arrêt : «Messi ! Messi!»
«LA SPIRALE DE LA VIOLENCE DANS NOS STADES DOIT IMMÉDIATEMENT CESSER»
“La spirale de la violence dans nos stades doit cesser immédiatement”, a dit Macky Sall sur son compte twitter
Le président de la République a enjoint hier, mardi 7 décembre, de mettre fin à la violence dans les stades qui a atteint son paroxysme lundi avec le décès d’une personne et un nombre important de blessés au stade Ngalandou Diouf de Rufisque.
“La spirale de la violence dans nos stades doit cesser immédiatement”, a dit Macky Sall sur son compte twitter. «L’agression physique des personnes et la destruction de biens publics sont intolérables et inacceptables», a ajouté le chef de l’Etat qui en appelle à la responsabilité de tous. «L’Etat, a-t-il promis, saura avec fermeté prendre les siennes».
Un jeune âgé de 20 ans est décédé lundi, à Rufisque (ouest), dans des échauffourées survenues lors de la demi-finale entre l’ASC Chelsea de Thiawlène et Guiff de Ndeunkoua, dans le cadre des navétanes, un championnat national de football. La victime, qui souffrirait d’asthme, aurait perdu connaissance dans une bousculade après avoir inhalé du gaz lacrymogène, ont témoigné des journalistes présents sur les lieux. Elle aurait déjà perdu la vie avant son arrivée au centre de santé du district sanitaire de Rufisque, où elle a été évacuée, ont indiqué les mêmes sources. La colère des supporters de l’Asc Thiawléne a éclaté quinze minutes avant la fin du match, un peu avant 20 heures, lorsque l’arbitre a sifflé un penalty en faveur de l’Asc Guiff.
Le terrain a été envahi par le public, ce qui a poussé les forces de l’ordre à intervenir avec des jets de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. La ville de Rufisque risque de rester longtemps sans infrastructure digne de ce nom, la pelouse synthétique du stade Ngalandou Diouf ayant été vandalisée par des supporters en furie.
Avant ce drame, le combat de lutte Papa Sow-Siteu programmé à l’Arène nationale n’a pas eu lieu, dimanche, à cause d’une agression dont a été victime le premier lutteur. Quelques semaines auparavant, le stade Maniang Soumaré de Thiès a été le théâtre de graves incidents lors des phases nationales de l’Organisme national de coordination des activités de vacances (ONCAV).