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19 juin 2025
LA PUNITION DES INSOUMIS
La marche de la justice montre que, de temps à autres, la promotion, l’affectation ou le relèvement d’un magistrat de ses fonctions, est vu comme une réponse à la «servilité» ou la désobéissance à la tutelle
La décision d’affecter l’ancien président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums) à la Cour d’appel de Tambacounda est perçue comme une sanction par certains. Elle n’est pas la seule mesure à être perçue comme telle. La marche de la justice montre que, de temps à autres, la promotion, l’affectation ou le relèvement d’un magistrat de ses fonctions, est vu comme une réponse à la «servilité» ou la désobéissance à la tutelle.
AFFECTE A LA COUR D’APPEL DE TAMBA EN GARDANT LE MÊME POSTE DE PRESIDENT DE CHAMBRE : Téliko paye pour… son «indépendance»
L’ancien président de l’Union des magistrats Sénégalais (Ums) n’a pas bénéficié d’une promotion lors du Conseil supérieur de la magistrature (Csm) tenu avant-hier, lundi 22 novembre 2021 au Palais de République. Il quitte la Cour d’Appel de Thiés pour celle Tambacounda avec le même poste : président de Chambre (de cette Cour d’Appel).
Selon la livraison d’hier, mardi 23 décembre de certains quotidiens, Souleymane Téliko qui siège, au même titre que le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, au Conseil supérieur de la magistrature, a pris la décision comme une sanction. D’après le quotidien Les Echos, il a qualifié la décision «d’injustifiable», en s’adressant à son ministre de tutelle qui n’est autre que le Garde des Sceaux, Me Malick Sall. L’affectation à Tambacounda reste, si l’on en croit ce quotidien, une décision que le magistrat Souleymane Téliko perçoit comme une épreuve à surmonter.
Pour l’ancien Procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) et magistrat à la retraite, Aliou Ndao, amener Souleymane Téliko à Tambacounda n’est ni plus ni moins qu’une sanction. «La presse a fait état de l’incident qu’il y’a eu au cours de la réunion du Conseil supérieur. Tout le monde sait qu’entre le juge Téliko et l’actuel ministre de la justice, le torchon brule depuis longtemps. Le fait de l’affecter à Tambacounda, pour moi, constitue une affectation-sanction. La mesure n’est aucunement une promotion parce qu’il est affecté au Tribunal de Tambacounda qui n’est pas d’ailleurs fonctionnel et avec le même statut de président de chambre», a-t-il dit dans son analyse des décisions issues du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), sur la Radios futurs médias (Rfm).
Mieux, selon Aliou Ndao, «ce n’est pas du tout une promotion ; c’est une sanction déguisée en affectation parce qu’il était président de Chambre et c’est lui qui avait jugé le problème des faux médicaments, dont l’auteur avait été gracié par le président Macky Sall alors que le dossier était en cours». Et, à son avis, le fait de l’affecter à Tambacounda, dans une juridiction qui n’est pas encore effective, reste une décision avec l’intention de sanctionner.
L’ancien Procureur spécial de la Crei explique aussi le départ de Souleymane Téliko du Tribunal de Thiés par une mésentente, connue de tous, avec Me Malick Sall. «Tous les acteurs de la justice savent qu’entre Souleymane Téliko et le Garde des Sceaux ministre de la Justice, le torchon brule depuis longtemps. Tout le monde le sait», insiste-t-il.
Pour rappel, outre ce procès sur les faux médicaments avec la grâce «inexpliquée» accordée au cerveau Mamadou Woury Diallo, le juge Souleymane Téliko a eu des antagonismes connus avec sa tutelle. Sa sortie, dans la presse, sur l’affaire Khalifa Sall lui a valu la traduction devant le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature ; une procédure qui a eu comme résultat, un blâme.
Il y a aussi son engagement affiché pour une Justice indépendante, sans la présence de l’exécutif (Président de la République et Garde des Sceaux) dans le Csm. Souleymane Téliko avait fortement porté le combat du magistrat Ngor Diop, après son refus de libérer un guide religieux sur demande d’une autorité, alors qu’il était président par intérim du Tribunal d’instance de Podor. Le différend Yaya Amadou Dia et le juge Ousmane Kane a aussi mis le juge Souleymane Téliko au-devant de la scène. Alors président de l’Ums, des communiqués de presse relatifs à la position du Bureau de l’organe de défense des intérêts des magistrats sur cette affaire ont été largement diffusés dans la presse.
ALIOU NDAO, YAYA AMADOU DIA, MOUSTAPHA KA, SAMBA NDIAYE SECK ET NGOR DIOP : Des cas qui en cachent d’autres
Mardi 11 novembre 2014, c’est par un décret présidentiel que Macky Sall a démis le magistrat Aliou Ndao de ses fonctions à la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Alors qu’il s’était présenté à procès, le président de ladite juridiction avait suspendu l’audience après que la décision de la tutelle lui avait été envoyée par message. Aliou Ndao venait ainsi d’être remplacé par Cheikh Tidiane Mara. La faute reprochée à Aliou Ndao est le non-respect des décisions de la hiérarchie sur les poursuites à engager.
Revenant sur cette éjection, en mars dernier lors d’un séminaire sur l’indépendance de la justice organisé par l’Ums, Aliou Ndao l’avait qualifié d’un «mépris» de la justice. «Je peux revenir sur cette parenthèse pour dire simplement qu’elle est la preuve du mépris du pouvoir exécutif à l’endroit du pouvoir judiciaire. Je n’en ai jamais parlé et je n’en parle pas avec rancœur», avait-il dit.
Avant de se demander : «comment peut-on relever un Procureur en pleine audience ? Parce que simplement celui-ci était en train de faire son travail correctement. Donc, cela est révélateur d’un manque d’indépendance et du peu de respect que le pouvoir exécutif a à l’endroit du pouvoir judiciaire. Le pouvoir exécutif n’a aucun respect pour le pouvoir judiciaire. Le pouvoir exécutif ne veut pas d’une justice indépendante. Les tenants du pouvoir ont peur d’une justice indépendante».
Ce procès de Karim Wade avait été aussi marqué par un autre incident qui avait valu à son auteur une affectation. Suite à un différend avec le président Henry Grégoire Diop, le juge Yaya Amadou Dia avait quitté l’audience. Il n’a plus siégé à la Crei. Convoqué par le Conseil de discipline du Csm, le magistrat sera affecté par la suite à la Cour d’appel de Kaolack comme conseiller, ce qui était perçu comme une sanction par certains de ses collègues.
Les magistrats Moustapha Ka et Samba Ndiaye Seck ont été démis de leur fonction suite à leur sortie, au Comité des droits de l’Homme des Nations-Unies, annonçant une possible réhabilitation de Karim Wade. Considéré comme une sanction, l’Ums avait, dans un communiqué, fustigé «la brutalité et la médiatisation de cette affaire». Aussi avait-elle déploré «le non-respect du parallélisme des formes» dans ce limogeage, en estimant Moustapha Ka «ne peut être démis que par un décret puisqu’il a été nommé par décret n°2017-228 du 6 décembre 2017, après avis du Conseil supérieur de la magistrature». Elle avait invité le gouvernement «au respect strict de ce principe», tout en reconnaissant à l’autorité politique sa liberté de se «séparer, à tout moment de tout collaborateur». L’autre regret de l’Ums c’était également d’avoir jeté, à travers cet évincement médiatisé par l’autorité, «en pâture deux valeureux magistrats dont la bonne foi n’est pas discutée».
Le magistrat Ngor Diop, juge et président par intérim du Tribunal d’instance de Podor avait été nommé Conseiller à la Cour d’appel de Thiès, suite à son refus de libérer un guide religieux. L’affaire est toujours pendante devant la Cour Suprême puisque lui-même avait saisi la haute juridiction pour contester son affectation. A signaler que c’est le président de la République, président du Conseil Supérieur de la magistrature, qui procède aux nominations, sur avis du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et du Conseil supérieur de la magistrature.
TRANSFERT D’ARGENT, LA FÉROCE BATAILLE ENTRE OPÉRATEURS RELANCEE
Malmenée et dépassée par le géant américain Wave, Orange Finance Mobile Sénégal va désormais prélever une commission de 0,8 % seulement sur chaque transaction, larguant Wave qui campe toujours sur son 1%
Orange veut reprendre son leadership dans le segment du transfert d’argent. Malmenée et dépassée par le géant américain Wave, Orange Finance Mobile Sénégal va désormais prélever une commission de 0,8 % seulement sur chaque transaction, larguant Wave qui campe toujours sur son 1%. La bataille des transferts d’argent se trouve donc relancée avec ce nouveau but marqué par l’opérateur français !
A partir de ce 23 novembre, les clients d’Orange ne paieront plus que 40 frs pour un transfert d’argent de 5.000 francs et 80 francs pour 10.000 frs. Soit une commission de 0,8 %. Quant aux retraits de transferts envoyés par Orange Money, ils sont maintenant gratuits. Orange Sénégal a surpris puisqu’elle est parvenue à cacher cette annonce préparée depuis quelques semaines pour riposter contre le géant américain Wave qui a fini de déstabiliser complètement un segment dominé depuis de longues années par le géant français. Lequel avec ses tarifs attractifs, avait réussi à envoyer sur le tapis l’opérateur « Wari » dont le nom avait d’ailleurs fini par se confondre avec l’envoi d’argent. De même, Orange avait réussi à se défaire sans beaucoup de peine de l’opérateur « Joni-Joni ». Et voilà que la multinationale française se faisait surprendre sur son propre terrain de compétitivité des tarifs par l’Américain Wave qui prélevait une commission plus basse encore que celle que prenait Orange puisque se situant à 1 % seulement ! Du coup, on a assisté à un transfert (sans jeu de mots !) massif de clientèle vers le nouveau venu, Orange perdant d’importantes parts de marchés. Pour les usagers, en effet, surtout en ces temps de crise économique aggravée par la pandémie de covid-19, un franc est un franc et le gain que leur permettait de réaliser Wave n’était pas mince ! D’où le succès fulgurant de l’opérateur américain. Naturellement, la marque commerciale de France Télécom ne pouvait pas rester sans réagir face au défi que lui lançait la concurrence. En décidant d’opérer une commission moins élevée encore que celle de Wave ! Et hier, lors de la présentation de sa nouvelle offre, Orange a parlé d’une volonté de faciliter l’inclusion financière. Le but est de faire du numérique un moyen financier et inclusif.
Selon M. Cheikh Tidiane Sarr, directeur général de Orange Finance Mobile, «Orange Money veut révolutionner le quotidien des Sénégalais en leur facilitant leurs opérations de transfert d’argent et en répondant à leurs besoins en termes de mobile Money». Au-delà des nouveaux tarifs, le client et les distributeurs peuvent désormais effectuer leurs opérations de dépôts et retraits d’argent via leur QR code. « Avec cette nouvelle offre, le client a la possibilité de corriger les erreurs de transfert d’argent, de déplafonner son compte, le réinitialiser ou le débloquer via son téléphone, tout cela en un clic», a expliqué M. Sarr.
A l’en croire, Orange Money va également faciliter encore plus les transactions en élargissant l’utilisation du QR code sur le paiement marchand au dépôt et au retrait d’argent partout au Sénégal. « La troisième nouveauté est que tous les clients qui n’ont pas de Smartphone pour un usage plus simple peuvent utiliser une carte QR pour faciliter leurs transactions. Il y a également une possibilité que nous donnons à chacun de pouvoir épargner de l’argent dans son Kalpé Orange Money et d’être payé pour cela », dit-il.
Concernant les transferts vers l’international, Cheikh Tidiane Sarr annonce que « le transfert vers le Mali, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et la Guinée-Bissau est à 1,5 % avec des frais de retraits gratuits en envoi et en réception ». Curieusement, lors de la présentation des nouvelles offres hier, le DG de Orange Finance Mobile a totalement ignoré le concurrent Wave qui, depuis son installation au Sénégal en 2016, puis à Abidjan en 2020 a totalement déstructuré le marché des transferts.
En partenariat avec la Banque UBA et soutenu par des investisseurs mondialement réputés tels que Founders Fund, Y Combinator, Partech Africa et Stripe, Wave a réussi à lever des fonds pour financer ses activités en Afrique. Contrairement aux acteurs traditionnels qui taxaient tous les services liés au mobile money, Wave s’est spécialisé dans les transactions à bas coût (seulement 1% pour les transferts d’argent) et gratuits pour le reste des prestations (factures, dépôt et retrait d’argent, achat de crédit téléphonique, etc.).
ALIOUNE NDIAYE ORANGE : « Wave est d’une violence inouïe »
En octobre dernier, à travers les colonnes des Echos.fr, Alioune Ndiaye, le patron d’Orange Afrique soulignait que l’arrivée récente de Wave, une start-up américaine qui a cassé les prix en divisant les commissions par trois, obligeait l’opérateur français à une riposte vigoureuse. « Leur modèle rend gratuit ce qui faisait 80 % de nos revenus, c’est forcément violent », avait reconnu tout en le déplorant Alioune Ndiaye, le patron d’Orange Afrique, en réponse à une question posée par les salariés du groupe. « Notre riposte doit être rapide et efficace. Il faut changer notre modèle économique. Nous n’avons plus le choix. Le modèle qui fait payer au client le retrait de son argent ne peut vivre longtemps. Il faut adapter nos tarifs en conséquence » ajoutait l’ancien patron de Sonatel. Et depuis hier, la riposte est devenue effective, l’opérateur français sortant l’artillerie lourde pour écraser le pingouin Wave qui avait entrepris de le déstabiliser…
DIFFEREND POLIMED–EPS 1 DE MBOUR
L’intersyndicale 3S suspend son mot d’ordre après la révision du contrat
Etienne NDIAYE (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 24/11/2021
Le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale a finalement convoqué une réunion de médiation sur le conflit opposant l’EPS 1 de Mbour à la société Polimed à propos de la gestion du centre d’imagerie médicale de la structure hospitalière. Le principal enseignement de la rencontre de médiation, c’est une révision incluant la possibilité de cession de Polimed à l’EPS 1 de Mbour. C’est pourquoi, après cinq mois de mouvements d’humeur (grève, sit-in…) l’intersyndicale 3 S (Sames –Sutsas-Syntras)-CNTS regroupant les travailleurs de l’Hôpital de Mbour qui a fait face à la presse, a annoncé sa décision de suspendre pour trois semaines son mot d’ordre, le temps de permettre à la commission technique mise en place de concrétiser cette révision. Toutefois, les syndicalistes restent encore mobilisés pour obtenir le paiement de trois mois d’arriérés de primes et d’indemnités dus par la direction de l’établissement.
Après 5 mois de mouvement d’humeur (grève, sit-in ...) l’Intersyndicale 3S, qui avait annoncé sa volonté d’organiser une marche de protestation contre Polimed, ce mardi 23 novembre 2021, a finalement décidé de fumer le calumet de la paix. Et ce, à travers une déclaration faite par le coordonnateur des 3S, Dr Mohammar Koudous Mama. Ce revirement s’explique selon lui, par les démarches entreprises par les autorités et qui ont favorisé, le vendredi 19 novembre 2021, la convocation, par la tutelle de l’Eps 1 de Mbour, d’une réunion au sein du Ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas) afin de voir comment résoudre le problème Polimed.
Une rencontre de 3 heures, à laquelle les membres de l’intersyndicale 3 S ont été conviés et qui s’est finalement tenue hier lundi 22 novembre 2021. Et c’était sous la présence du président de Polimed et de son administration, la directrice de l’hôpital, le médecin-chef de région et les différents services (ressources humaines et juridiques) le conseiller technique du Msas, les partenaires sociaux, entre autres, a précisé le Dr Mama. « Cette rencontre convoquée et présidée par le Directeur de cabinet (Dc) du ministre de la santé, a trouvé son épilogue par une proposition de la révision complète de la convention Eps1 Mbour/Polimed. Cette révision inclut la possibilité de cession de Polimed à l’Eps 1 de Mbour. Les travaux techniques, par rapport, à cette révision doivent se tenir dans un délai de trois (3) semaines à compter du lundi 22 novembre 2021 » a indiqué le coordonnateur des 3 S qui rappelle que « ces trois semaines représentent le délai durant lequel l’intersyndicale 3S a accepté après insistance du Dc de suspendre temporairement les actions syndicales tout en participant aux différents travaux de révision et veillant ainsi au grain ». .
C’est fort de tout cela, que les 3S disent avoir décidé de suspendre la marche initialement prévue hier et de lever « temporairement, le mot d’ordre de grève pour les 3 semaines à venir ». Cependant, ladite intersyndicale continue d’exiger le paiement des 3 mois d’arriérés de motivations et d’indemnités au plus tard le mardi 30 novembre 2021. Moussa Ndiaye, secrétaire administratif de l’intersyndicale locale des travailleurs, a martelé que c’est tout le personnel fixe de l’Hôpital qui est touché par ce retard de paiement de primes de motivation et d’indemnités. En lieu et place de cette marche, le Sames, le Sutsas et le Syntras, appuyés par le Cnts disent avoir tenu une Assemblée générale pour informer la base.
DIASS, LES LAMPADAIRES DE LA DISCORDE
Diass, malgré sa proximité avec d’infrastructures d’envergure comme l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) et aussi avec des unités industrielles comme Kirène entre autres, est confrontée à un problème d’éclairage public latent
La tension politique est à son comble dans la commune de Diass. Alors que la campagne électorale n’est pas encore lancée, deux coalitions en lice pour briguer la mairie polluent le climat social et s’échangent des propos aigres-doux. À l’origine de cette atmosphère délétère, des lampadaires acquis par Djiby Ciss, le leader de la coalition Tawfeex, qui a commencé à les installer sans l’autorisation du maire Cheikh Tidiane Diouf par ailleurs tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY).
Il faut dire que la commune de Diass, malgré sa proximité avec d’infrastructures d’envergure comme l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) et aussi avec des unités industrielles comme Kirène entre autres, est confrontée à un problème d’éclairage public latent. Dès le crépuscule, Diass est, en effet, plongée dans les ténèbres.
Candidat de la coalition Tawfeex, Djiby Ciss, le fils du défunt maire Alioune Samba Ciss, a voulu profiter de la situation pour faire du populisme en cette veillée d’armes pré-électorale. Même si son initiative est noble. Ainsi le dimanche 21 novembre 2021, en réunion publique, à Packy, Djiby Ciss, ignorant manifestement comment fonctionne une institution municipale, a informé ses partisans de l’acquisition de 600 lampadaires dont 200 déjà disponibles auprès de partenaires. Le lendemain, Djiby Ciss et ses hommes ont commencé à installer des lampadaires sur les poteaux électriques publics défectueux. Une initiative qui n’a pas eu l’heur de plaire au maire Cheikh Tidiane Diouf, d’autant plus que le généreux donateur n’a pas eu l’élégance encore moins l’intelligence d’y mettre les formes afin que les services concernés accordent leurs violons relativement aux coûts que devraient engendrer de telles installations pour la commune. Informée de cette initiative solitaire, la Senelec a immédiatement arrêté le processus.
Selon Djiby Ciss et ses partisans, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le maire Cheikh Tidiane Diouf est à l’origine de l’arrêt des travaux d’installation de lampadaires. «Nous disons sans détours que, toute honte bue, à défaut de s’inscrire dans la philosophie de l’équité territoriale cultivée par le chef de l’Etat et son gouvernement et aussi dans la dynamique de démocratisation de l’accès à l’électricité tant chantée dans notre pays, au moment où on parle d’un accès universel à l’électricité, ces autorités de la Senelec devraient s’abstenir, quelles que soient les raisons invoquées, de bloquer une action citoyenne aussi salutaire !», fulmine le directoire du groupe Solution (présidé par Djiby Ciss) dans sa page Facebook.
En colère contre les autorités municipales
Ne décolérant pas à l’endroit des autorités municipales, le directoire de Solution écrit : «Après avoir fait face à la presse, nous venons de constater que monsieur le Maire Cheikh Tidiane Diouf a dit qu’il n’était mêlé ni de près ni de loin à cette intervention de Senelec ! Nous prenons acte des déclarations du maire que nous avons tous entendues ! Mais nous le jugerons sur les faits ! Qu’est ce à dire ! ? Simplement que, Senelec étant une société nationale à vocation commerciale et comme le règlement de la facture de l’éclairage public est du ressort exclusif de la mairie, eh bien nous attendons du maire qu’il entre immédiatement en contact avec les autorités de Senelec pour endosser le projet et donner les garanties nécessaires pour que ces lampes destinées à améliorer la qualité de vie de L’ENSEMBLE des 17 villages de la commune soient montées partout où de besoin !» Et de poursuivre : «Dans le cas contraire, personne ne nous fera avaler des couleuvres ! Nous aurons alors considéré que le coup de poignard donné aux populations de Batadji à propos du projet nourri, démarché et obtenu gratuitement sans frais ! auprès des autorités de Ofor pour le branchement avec toutes les commodités - pompes solaires pour augmenter le débit, robinets dans toutes les maisons, construction du château d’eau - qui fut sabordé par ces mêmes autorités municipales est en train de se répéter dans le secteur de L’ÉLECTRICITÉ !
« Pour sa part, interpellé par Diasactu, le maire Cheikh Tidiane Diouf a dégagé toutes responsabilités dans ces événements. Cependant, son directeur de campagne, Mamadou Diouf, est monté au créneau devant la presse locale pour dénoncer une manipulation de l’opinion en invitant Djiby Ciss qui veut prendre les commandes de la mairie à apprendre d’abord à respecter les procédures idoines qui doivent précéder toute initiative citoyenne dans une institution. «Ainsi, avec le concours des autorités municipales, il pourra installer autant de lampadaires qu’il le souhaite. Même si le maire s’oppose alors à une telle initiative, nous condamnerons alors son comportement» soutient le directeur de campagne du maire sortant. Autant le dire ici et maintenant, entre Cheikh Tidiane Diouf, le maire sortant et successeur du défunt père de Djiby Ciss, et ce dernier, les comptes sont loin d’être soldés. Les populations s’attendent à des déballages d’envergure notamment sur ce que d’aucuns appellent le scandale de l’enfouissement technique de Diass et la prédation foncière, qui serait le fait d’une certaine oligarchie installée dans la commune. Bref, campagne électorale pour les prochaines élections locales risque d’être électrique dans le pays saafi.
LES SOCIALISTES DE THIES CHOISISSENT TALLA SYLLA POUR LES LOCALES
Le choix de la majorité des responsables et militants du Parti socialiste de soutenir la coalition « Waa Thiès » dirigée par le maire sortant de la ville Talla Sylla n’est pas gratuit
Cheikh CAMARA, correspondant permanent à Thiès |
Publication 24/11/2021
Le choix de la majorité des responsables et militants du Parti socialiste de soutenir la coalition « Waa Thiès » dirigée par le maire sortant de la ville Talla Sylla n’est pas gratuit. D’après les camarades de Mme Aminata Mbengue Ndiaye, «le choix que nous avons fait est objectif et de raison, dicté par l’intérêt général, l’intérêt supérieur de Thiès et des Thiessois, et non pas partisan».
Le secrétaire administratif de l’Union régionale du Parti socialiste de Thiès, candidat et tête de liste majoritaire à la commune Thiès-Nord, Papa Amadou Sall, explique que « le choix que nous avons pris en tant que responsables et militants du Parti socialiste d’aller avec le maire sortant de la ville, Talla Sylla, dans ces élections est basé sur des ‘’critères objectifs’’ et non pas ‘’partisans’’ ». Et notre interlocuteur, pour mieux convaincre, d’expliquer que « moi-même, en tant que conseiller municipal de Ville, j’ai été témoin des combats épiques que le maire sortant a menés contre ces gens qui veulent le déboulonner aujourd’hui à la tête du Conseil municipal de Ville, en l’occurrence le Rewmi, pour ne pas dire la coalition Benno Bokk Yakaar qui est bien avec nous. Ces gens là, lorsqu’ils déployaient toute leur énergie pour lui barrer la route, bloquer le fonctionnement de l’institution municipale, en bloquant les conseils avec leur majorité mécanique, nous, nous avons été à ses côtés pour mener les combats héroïquement afin d’empêcher leur dessein funèbre. C’est ce qui s’est passé en réalité et qui nous a rapprochés de Talla Sylla ». Aussi de poursuivre : « la deuxième chose est que si les gens ne sont pas partisans et se limitent à le juger uniquement sur son bilan, force est de constater que rarement un maire a fait autant que lui en termes de réalisations malgré la rareté des moyens ». Papa Amadou Sall dit s’être rendu compte que « lors de la dévolution du patrimoine de la ville, a l’entrée de l’Acte 3, après l’Acte 2 de la Décentralisation, le marché Central qui appartient à tous les Thiessois a été affecté à la commune Nord. La gare routière qui est un patrimoine commun à toute la ville de Thiès, dans le cadre de la dévolution, a été attribuée à Thiès-Ouest. Tout comme le marché Moussanté et d’autres infrastructures qui peuvent générer des ressources ». Et ça, estime-t-il, « c’était fait à dessein pour l’étouffer, le sevrer ». Mais, souligne-t-il, « vu son génie et son intelligence au-dessus de la moyenne, Talla Sylla a su combler ce déficit en travaillant en étroite collaboration et en parfaite intelligence avec l’Etat, le pouvoir ».
Talla Sylla a eu l’intelligence de collaborer avec l’Etat
Rappelant que « les collectivités territoriales sont des démembrements de l’État », le responsable du Parti socialiste dans la capitale du Rail se réjouit du fait que « Talla Sylla a eu l’intelligence de collaborer avec l’État », ce qui, souligne-t-il, « lui a permis de faire autant de réalisations, à savoir, entre autres, 16,5 km de routes goudronnées, 3000 lampadaires solaires permettant à la ville de Thiès d’être éclairée dans tous les sens, de l’intérieur comme de l’extérieur », sans compter « certaines réalisations comme Keur Xalé-yi, la réhabilitation de l’hôtel de ville, le centre culturel Léopold Sédar Senghor à coups de plusieurs centaines de millions FCFA entre autres ». Aussi « l’assainissement est devenu aujourd’hui une réalité à Thiès, outre l’extension électrique dans l’ensemble des quartiers de Thiès, l’eau, les branchements sociaux », sans compter le fait que « Talla est un maire présent, résident, il n’est pas un maire fantôme, il est là présent dans les cérémonies familiales de joie comme de malheur, il est là avec la jeunesse, les femmes, les personnes âgées, les couches sociales. Talla Sylla n’est pas un maire qui, en 12 ans, est présent cinq fois au conseil municipal dont les deux pour les besoins de passation de service ». Donc, souligne le candida tête de liste majoritaire à la commune Thiès-Nord, « ces gens-là devraient avoir l’humilité de demander pardon aux Thiessois et faire profil bas plutôt que de venir pour essayer de déboulonner qui que ce soit ». En tout cas, indique le petit-fils de Serigne Ahmadou Barro Ndiéguene, « ‘’Waa Thiès’’ restera debout derrière Talla Sylla, parce que nous, le choix que nous avons fait, c’est un choix objectif et de raison, dicté par l’intérêt général, l’intérêt supérieur de Thiès et des Thiessois et non un choix partisan. C’est ce explique le choix du Parti socialiste et de ses militants de se ranger et d’être membres à part entière de la coalition dirigée par Talla Sylla ». L’illustration la plus parfaite de ce partenariat, selon lui, est que « moi, je suis candidat et tête de liste majoritaire à la commune Thiès-Nord, mon camarade de parti, Moustapha Diaw, qui est une valeur sûre du Ps, est tête de liste proportionnelle au niveau de ThièsOuest, sans compter nos militants et responsables qui sont investis sur toutes les listes ».
Colère d’Ousseynou Keïta du PS
Par ailleurs, le secrétaire général de l’union des coordinations communales du Parti Socialiste (PS) de Thiès, Ousseynou Kéita, membre de la coalition Benno Bokk Yakaar dirigée par le ministre Yankhoba Diattara, a, lui, laissé éclater sa colère pour fustiger le fait que « beaucoup de responsables du parti, dont le secrétaire général adjoint de l’union, ont été rayés des listes définitives à la dernière minute pour des raisons non encore élucidées ». Il a indexé les mandataires de la coalition Benno Bokk Yakaar, exprimé son désarroi, sa frustration et sa surprise de constater l’omission de certains de ses camarades des listes, alors que des négociations préalables avec les responsables de BBY avaient abouti dans les communes de Thiès-Est et Thiès-Ouest à l’investiture des responsables socialistes Habib Faye, Pape Amadou Ndiaye, Diakher Faye, Matar Boye, Soda Marième Ndiaye, Yacine Ndiaye, Sadio Thiam, Ali Diallo Sow d’une part, et d’autre part Bineta Fatim Dieng, Samba Dieng, Prosper Mendy, Bandji Sarr. Le Parti socialiste dit condamner avec la dernière énergie ce « acte de déloyauté qui frise l’anarchie et l’irresponsabilité, en même temps qu’il est susceptible de sonner la démobilisation et entraver sérieusement nos perspectives de succès »…
ABDOULAYE DIOUF SARR PEUT-IL FAIRE GAGNER MACKY SALL À DAKAR ?
Seul candidat de Benno Book Yaakar (BBY) à avoir gagné sa commune en 2014 dans le département de Dakar, le maire de Yoff a été désigné pour diriger la liste majoritaire de la mouvance présidentielle pour la ville de Dakar
Seul candidat de Benno Book Yaakar (BBY) à avoir gagné sa commune en 2014 dans le département de Dakar, le maire de Yoff a été désigné pour diriger la liste majoritaire de la mouvance présidentielle pour la ville de Dakar, le 23 janvier prochain. Abdoulaye Diouf Sarr pourra-t-il sortir vainqueur de ce scrutin et permettre à Macky Sall de relever la tête à Dakar ? Le Témoin pose le débat…
Son haut fait politique, c’est d’avoir été le seul candidat du pouvoir à avoir pu arracher une mairie au rouleau compresseur de Takhawou Dakar. En effet, sur les 19 arrondissements que compte le département de Dakar, les 18 n’avaient pas échappé à la razzia opérée par Khalifa Ababacar Sall et ses hommes lors des élections locales de 2014. La seule commune à leur avoir échappé alors, et à tomber dans l’escarcelle du pouvoir, c’était celle de Yoff, remportée haut-lamain par Abdoulaye Diouf Sarr. Un fait d’arme qui lui avait permis de se positionner comme le « leader» naturel du camp présidentiel dans la capitale. Dans un parti qui n’a jamais été structuré depuis qu’il existe et qui fonctionne à l’informel, ce n’était pas rien. Toutefois, bien que l’exploit de l’actuel ministre de la Santé fut grand à l’époque — c’est cette performance d’ailleurs qui lui avait valu d’hériter de ce grand ministère — , force est de reconnaitre qu’une commune comme Yoff ne peut être comparée, sur le plan démographique en tout cas, à des communes comme les Parcelles-Assainies, Grand-Yoff ou la Médina. C’est certainement une des raisons qui avait poussé Abdoulaye Diouf Sarr à vouloir élargir sa base à travers les autres zones de la capitale notamment à Yarakh, Ngor, Ouakam, etc… au référendum de 2016. Hélas, il avait vu ses ambitions bloquées par certains de ses camarades de parti militant dans ces localités. Lesquels voyaient d’un mauvais œil l’intrusion d’un autre responsable dans leurs plates-bandes. Le fait de militer dans une petite commune ne semble pas être le seul handicap du ministre de la Santé et de l’Action Sociale. En effet, son leadership au niveau de la capitale est fortement contesté.
Abdoulaye Diouf Sarr peine en effet à s’imposer dans la capitale en tant que leader. C’est d’ailleurs une des raisons qui auraient poussé le président Macky Sall à porter son choix sur celui qui se présente comme son (Ndlr, Abdoulaye Diouf Sarr) plus sérieux rival, Amadou Ba, pour diriger la tête de liste de Benno Book Yaakar à Dakar lors des élections législatives de 2017. En 2019, lors de la présidentielle, Macky Sall avait également porté son choix sur ce même Amadou Ba pour coordonner son comité électoral de campagne à Dakar.
Aujourd’hui, Abdoulaye Diouf Sarr semble prendre sa revanche pour les élections locales du 23 janvier prochain. Il a été choisi au détriment de Amadou Ba, Mbaye Ndiaye et autres pour aller à la conquête de la mairie de la ville de Dakar. Les mauvaises langues diront que l’ancien ministre des Finances n’a pas accepté d’aller au casse-pipe… Abdoulaye Diouf Sarr est-il réellement l’homme de la situation ? Selon l’enseignant-chercheur en politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, le professeur Moussa Diaw, « il a des atouts normalement qui ont poussé le Président à le choisir. Sur sa capacité à mener à de bons résultats, ça c’est autre chose », estime d’emblée notre interlocuteur. Qui pense que les choses ne seront pas du tout faciles pour le chef du ministre de la Santé. « Déjà, il y a des frustrations au niveau de la majorité présidentielle. Certains avaient misé sur d’autres. Au niveau de sa capacité de mobilisation, il y a problème parce que certains pensent qu’il n’a pas le charisme pour mobiliser les foules. Outre ce handicap, on constate qu’il n’a pas un projet de société à faire valoir et qu’il ne tient pas un discours rassembleur mais également un discours qui fait drainer les masses » analyse le Pr Moussa Diaw de l’Ugb.
Le journaliste Ibrahima Bakhoum, lui, donne les différents critères recherchés chez un candidat
La première est, selon le vétéran de la presse, l’image qu’on draine dans sa collectivité. C’est-à-dire est-ce qu’on est aimé ou pas aimé ? L’autre critère recherché, à l’en croire, c’est celui de savoir est-ce qu’il y a des gens dans notre clan qui nous soutiennent. Le troisième critère est constitué par le leadership local qu’incarne le candidat. « Sur le plan d’Etat, on peut considérer que son apport dans la lutte contre le Covid-19 est positif. De ce point de vue, on peut considérer qu’il a joué un grand rôle dans ce sens même si d’autres peuvent invoquer d’autres réalités notamment sociologiques... Est-ce que c’est le ministère qui a réussi à faire baisser le taux de contamination ou d’autres critères non scientifiques ? Dans beaucoup de zones du pays notamment parce que le ministère agit sur toute l’entendue du territoire particulièrement à Dakar où il est positionné, il y a une très forte baisse. Là, on peut dire que le ministère a beaucoup travaillé sur ça. Mais, il y a d’autres personnes qui peuvent dire que, malgré tout, il y a d’autres maladies qui continuent de tuer... Dans Benno, certains s’attendaient sans doute à ce que leur cheval soit mis dans la course mais hélas. Après le choix de Abdoulaye Diouf Sarr comme tête de liste, il y a eu sans doute des frustrations. Mais le président Macky Sall a deux mois pour faire taire les frustrations... Sur le plan appartenance ethnique, il faut savoir que les Lébous ne sont plus majoritaires à Dakar. Il gagnerait donc à aller voir les autres Dakarois qui sont hors de sa communauté...», analyse le doyen Ibrahima Bakhoum.
PR MOUSSA DIAW : « Tenir certains propos communautaristes est un précédent dangereux pour notre cohésion sociale »
Le directeur de publication du journal L’Info, Babacar Thiandoum, lui, pense qu’Abdoulaye Diouf Sarr peut bien faire gagne la coalition Benno Bokk Yaakar dans la ville de Dakar. Ce, dès lors que BBY est une grosse machine électorale. « C’est un homme de consensus. Abdoulaye Diouf Sarr est aussi une des personnalités les plus représentatives de la majorité à Dakar. Il a toujours gagné les élections dans son fief au moment où beaucoup d’autres responsables de Dakar perdaient dans leurs bases », soutient Babacar Thiandoum qui pense également que la division de l’opposition peut faciliter la tâche à Abdoulaye Diouf Sarr. Cependant, l’enseignant chercheur à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Pr Moussa Diaw, estime que le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar à Dakar utilise un registre dangereux. « Le communautarisme, c’est dangereux. On vit dans un État et on doit bannir le communautarisme. Il fait des discours communautaristes. Ce qui est dangereux. La mairie de Dakar n’est pas la chasse gardée des Lébous. Elle appartient à tout le monde notamment à tous les Dakarois. Donc tenir certains propos communautaristes est un précédent dangereux pour notre cohésion sociale. On n’a pas besoin d’un maire communautariste », dénonce le professeur Moussa Diaw.
IBRAHIMA BAKHOUM : « Barthélemy Dias peut être un vrai barrage pour Abdoulaye Diouf Sarr »
Selon le directeur de publication de L’Info, toutefois, il n’y aurait là rien de grave. À l’en croire, le discours de l’actuel maire de Yoff est politiquement compréhensible. « Nous tous, nous pensons la même chose. Quand on commence entreprend quelque chose, on aime tous commencer avec nos proches. D’ailleurs, rappelle Babacar Thiandoum, n’a-t-on pas l’habitude de dire chez nous que « sou ñou waxè nit baxna est-ce que mbokeu yi gnoko wax ? ». Autrement dit, charité bien ordonnée commence par ses proches… Toutefois le doyen Ibrahima Bakhoum pense que Barthélemy Dias peut être un vrai barrage pour Abdoulaye Diouf Sarr. « Le pouvoir a commis l’erreur de donner l’impression de faire dans une chasse aux sorcières. Et cela positionne Barthélemy Dias et lui donne davantage de chances devant Abdoulaye Diouf Sarr... », soutient en conclusion le journaliste Ibrahima Bakhoum.
LOCALES 2022, MALICK SALL AU COEUR DES POLÉMIQUES À MATAM
Les élections locales ne seront pas de tout repos pour la majorité présidentielle dans la commune de Ogo, département de Matam. La reconduction du maire sortant, Amadou Kane Diallo, comme porte-étendard de BBY, n'est que faiblement appréciée
Les élections locales ne seront pas de tout repos pour la majorité présidentielle dans la commune de Ogo, département de Matam. La reconduction du maire sortant, Amadou Kane Diallo, comme porte-étendard de BBY, n'est que faiblement appréciée par les responsables locaux, notamment ceux du Rewmi qui considèrent même la non-candidature de Me Malick Sall comme un gros handicap pour BBY.
Tous les ministres ressortissants de la région de Matam sont candidats aux prochaines consultations électorales, à l’exception de Me Malick Sall, Ministre de la Justice, digne fils de la commune de Ogo. Abdou Karim Sall, Ministre de l’Environnement, ressortissant de la commune d’Orkadiéré, est candidat du Benno à Mbao, dans la banlieue dakaroise ; Zahra Iyane Thiam, originaire de Taiba, dans la commune de Nabadji Civol, est aussi candidate à la Sicap, dans la capitale sénégalaise ; le troisième est le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, natif de la commune de Sinthiou Bamambé où il est le candidat de la majorité présidentielle.
Ainsi, le garde des Sceaux est le seul membre de l'actuel gouvernement, originaire de la 11e région, à renoncer au titre de maire. Un choix qui, bien que dicté par le président de la coalition BBY, Macky Sall, est incompréhensible pour beaucoup de responsables locaux qui sont sous sa coupole. Le Rewmi, parti allié du pouvoir, ne digère pas l'option du ministre de la Justice de se rétracter.
‘’La non-candidature de Me Malick Sall est absolument un grand handicap pour la coalition BBY dans la commune de Ogo. J'ignore ce qui a motivé le président de la coalition BBY à demander à Me Malick Sall de retirer sa candidature, mais cela a créé un grand désordre dans le camp du pouvoir. Parce que tout le monde, ici, sait que le maire n'a pas répondu aux aspirations des populations, et le seul candidat qui pouvait rassembler tout le monde autour de sa personne, c’était le ministre Me Malick Sall. Parce qu’il avait réussi à gagner la confiance de l'ambassadeur Abou Lo, d’Abou Diallo Balel même, aujourd’hui candidat, de Mamadou Abdoulaye Ndiaye de Sinthiou Garba, le directeur des Routes Mouhamadou Alassane Camara et nous de Rewmi. Nous étions tous en accord pour soutenir la candidature de Me Malick Sall, au regard de ce qu’il a fait de positif sur tous les plans, depuis son entrée en politique’’, martèle Ibrahima Alassane Guissé, le responsable ‘’rewmiste’’ communal.
Me Malick Sall, le pendant de Farba Ngom
Et pourtant, beaucoup d'observateurs avaient annoncé la candidature de Me Malick Sall dans la commune de Ogo comme inéluctable. Le ministre natif du village de Danthiady est un responsable de l'APR qui a gravi les échelons comme un éclair, au point qu'il est présenté comme le pendant du tout-puissant député-maire des Agnam, Farba Ngom. En moins de cinq ans, Me Malick Sall est passé du statut de simple responsable politique local à celui de mastodonte, proche collaborateur du président de la République. Son immense fortune a été d'un atout remarquable dans sa nouvelle envergure.
En effet, l'avocat d'affaires dégainait facilement pour convaincre là où les mots étaient inopérants. Des voitures 4x4 sont offertes à la pelle à ses lieutenants, ce qui grossissait davantage le nombre de ses sympathisants dans le département de Matam. Aujourd’hui, il y a une vraie bataille entre Farba Ngom et Me Malick Sall pour le leadership du département de Matam, voire de la région.
Voilà ce qui rendait la candidature du garde des Sceaux inévitable, selon des observateurs. ‘’Me Malick avait besoin du titre de maire de Ogo pour asseoir son leadership dans le département. Aujourd’hui, tous les responsables politiques de la région le reconnaissent. Il a, sous son aile, un parterre de responsables. Logiquement, il lui faut le titre de maire pour plus de légitimité, car il peut bien perdre son portefeuille ministériel, à tout moment et il pourrait se retrouver avec les mains vides’’, analyse un responsable politique à Thilogne.
Le maire a trahi en ne choisissant que deux conseillers dans le camp de Me Sall
Me Malick Sall resté à quai, c'est le maire sortant, Amadou Kane Diallo, qui semble a priori avoir un boulevard devant lui. Mais les choses pourraient être plus compliquées qu'elles en ont l'air.
En effet, les militants et les alliés du ministre de la Justice se disent trahis par leur édile, lors de la confection de la liste de BBY. Seuls deux lieutenants de Me Sall figureraient sur la liste déposée par le candidat de la majorité présidentielle. ‘’Amadou Kane Diallo nous a trahis. Il était convenu que 40 sièges des conseillers allaient revenir aux militants et alliés de Me Malick Sall. Aussi, les trois premiers adjoints seraient des militants de son camp. Sur une liste de soixantaine-six conseillers, donner seulement deux places à Maitre est inconcevable. La plupart de ceux qui sont avec Me Sall sont reversés sur la liste des suppléants. En fin de compte, tout ce beau monde autour du garde des Sceaux ne votera pas pour l'actuel maire. Sa défaite sera cuisante’’, prédit le responsable départemental des jeunes de Rewmi à Matam.
A Ogo, chef-lieu communal, on y trouve l'ex-directeur des Constructions des palais de Justice, Amadou Abdoulaye Diallo, et son successeur Aboubacry Sokomo. Maitre Malick Sall avait limogé le premier, natif de Ogo, pour le remplacer par un autre du même village. Un choix qui aurait créé une scission entre les deux amis. Aboubacry Sokomo, réhabilité et repositionné, cherche clairement à s'imposer comme le leader attitré de l'APR dans le village de Ogo. Le maire sortant est originaire de Thianconne, Me Malick Sall étant de Danthiady, le directeur des Constructions des palais de Justice, natif du village, veut y être le seul ’’roi’’.
Mais pour l'heure, il se doit de se tenir à carreau, puisqu’il ne veut et ne peut pas être plus royaliste que le roi.
Maitre Malick soutient les listes parallèles
La liste départementale du BBY à Matam est sujette à de vives polémiques au sein des responsables de la majorité.
En effet, des jeunes venus de quasiment toutes les communes du département de Matam ont fustigé ce qu’ils considèrent comme une ‘’mainmise’’ de Farba Ngom car, dénoncent-ils, la seule commune d’Agnam, fief du tout-puissant député, se serait adjugée la part du lion avec plus d'une vingtaine de conseillers, là où les autres communes ne disposent que de deux ou trois conseillers au maximum. Ils ont tiré à boulets rouges sur le maire des Agnam, lors d'un point de presse tenu, mercredi dernier, aux cris de ‘’Farba dégage !’’. Une attaque virulente contre celui qui fait office de coordonnateur départemental du BBY et qui a fait sortir de ses gonds la jeune garde de la mouvance présidentielle.
Lors d’une conférence de presse organisée dans un hôtel à Ourossogui, ces jeunes ont clairement désigné le garde des Sceaux comme le commanditaire de l'attaque contre Farba Ngom. ‘’Nous connaissons les jeunes qui ont fait cette sortie et connaissons aussi leur leader. C'est Me Malick Sall qui est derrière tout ce cirque’’, peste Oumar Wane de Ogo. Abondant dans le même sens, Baidy Bâ de la commune d’Ourossogui invitera le ministre de la Justice à cesser clairement son double discours. ‘’Quand on dit tout haut que l'on soutient le président de la République, il faudrait aussi que ce soit le cas en coulisse. Mais un responsable qui affirme tout haut se conformer aux directives de Macky Sall et en même temps laisser ses militants figurer sur des listes parallèles, est inadmissible’’, précise-t-il.
La guerre entre le député et le ministre est loin de connaitre son épilogue.
CLASSEMENT FIFA, LE SENEGAL BAT LE RECCORD DE LA LONGEVITE
Le classement Fifa du mois de novembre est rendu public, ce vendredi, dans le site officiel de l’instance dirigeante du football mondial. Le Sénégal reste toujours à la tête du football africain et stagne à la 20e place au niveau du classement général.
Le classement Fifa du mois de novembre est rendu public, ce vendredi, dans le site officiel de l’instance dirigeante du football mondial. Le Sénégal reste toujours à la tête du football africain et stagne à la 20e place au niveau du classement général. En prolongeant leur séjour sur le fauteuil de leader des nations de football africain, les Lions détrônent les Eléphants de la Côte d’Ivoire qui détenaient le record de longévité à la première place du classement Fifa de la zone Afrique.
Le Sénégal loge à la tête du football africain depuis 36 mois (à partir de novembre 2018), contre 35 pour la Côte d’Ivoire. Les Lions sont suivis par le Maroc, la Tunisie, l’Algérie et le Nigeria, pour le top 5. C’est sur la base de ce classement que s’effectuera le tirage au sort des barrages des éliminatoires de la Coupe du monde 2022. Ces cinq sélections nationales constitueront le chapeau 1 et les cinq autres, l’Egypte (6e), le Cameroun (7e), le Ghana (8e), le Mali (9e) et la RD Congo (12e), le chapeau 2.
KEEMTAAN GI – DEFOULOIR
C’est comme à la borne-fontaine à la seule différence qu’il n’y a pas encore de bagarre qui ferait gicler le sang. Mais, pour le reste, tout y est puisque ça s’insulte et ça se traite de sorcier. Fort heureusement, les acteurs de ce vaudeville ne sont pas de la racaille de la politique. Ce sont des gens prétendument beaucoup plus « classe ». Ça s’appelle activistes ou influenceurs. Allez savoir qui ces messieurs et dames influencent. En tout cas, ils ont droit à la parole et sont souvent écoutés dans leurs délires. La raison de leur subit accès de colère qui fait se déchainer les réseaux sociaux, c’est le supposé viol suivi de grossesse subi par la plus belle fille de Galsen en 2020. Son attendrissante confession a eu l’effet de libérer de leurs chaines d’autres belles filles. Et la meute est ainsi lâchée contre la malheureuse Amina Badiane. Parmi ses détracteurs, en plus de ces « influenceurs », de supposées féministes et organisations de défense des femmes sont en première ligne pour la taillader, elle qui n’est pourtant pas moins femme qu’elle ! Elle, la pauvre Amina Badiane, ne serait qu’une Madame -maquerelle. Au pilori, elle est accusée, à travers des « Live » souvent lâchement anonymes, de tous les péchés d’Israël. Ça, c’est une de nos « Sénégalaiseries ». Traiter des gens de « dëm » sans détenir des preuves de nos accusations. Mais les réseaux sociaux ne sont-ils pas devenus des espaces de défouloir quoi où l’on s’autorise tous les écarts ? Bon, on se calme ! On n’est pas là pour défendre une dame contre ses sœurs et frères. Kàccoor Bi a bourlingué dans les coulisses des concours de beauté jusqu’au plus prestigieux d’entre eux réservés aux « Jongoma » aux formes généreuses dont il raffole. Ça, c’est le must ! Seulement voilà, personne n’était jamais venu accuser ces messieurs qui s’y bousculaient la bave à la bouche d’agression sexuelle. Kàccoor Bi sait bien qu’il ne se passe pas que des trucs de saints dans ces concours. Il s’agit plutôt souvent d’arènes de débauche avec des requins en costumes cravates ou grands-boubous mais à l’appétit sexuel débordant. Cela dit, quand on se défoule sur une personne, l’accusant d’être une maquerelle et qu’elle porte plainte, pas vraiment besoin d’ameuter les gens. Des preuves, des preuves, messieurs et dames les procureurs ! KACCOOR BI
MENSONGES D’ETAT UNE ICONE NOMMÉE ZAHRA IYANE THIAM
Les promesses non tenues par une personnalité étatique sont-elles des mensonges d’Etat ? Oui ! Car de nombreux imams et oulémas ainsi que des islamologues et sociologues certifient bel et bien que les promesses non tenues par un ministre de la République ne diront pas le contraire. Dans ce cas alors, « Le Témoin » reste convaincu que Mme Zahra Iyane Thiam Diop ministre de la Microfinance et de l'Economie sociale excelle très bien dans ce domaine. Tenez ! Depuis presque quatre ans, Mme Zahra Iyane Thiam a eu à recevoir plusieurs délégations de femmes issues de divers quartiers de Dakar. De Castors aux Hlm en passant par Derklé, Mermoz, Sacré Cœur, Nord Foire etc., ils étaient nombreux les « Mbotay », associations féminines, amicales de commerçantes et Gie à s'être enthousiasmés d’avoir été reçus par l’honorable Zahra Iyane Thiam. Au sortir de toutes ces rencontres, tout ce monde se réjouissait d’avoir reçu des promesses de financements de la part de Mme Zahra Iyane Thiam ou la femme aux mille et un foulards : leader du parti UDS/Innovation, responsable politique de l’Apr/Sicap Liberté, membre du Secrétariat Exécutif de Bby, coordinatrice des femmes And Jeego, candidate de Bby à la mairie de Sicap-Liberté, ministre la Microfinance et de l'Economie sociale etc. Allez faire un pèlerinage dans ces Mbotay et autres regroupements de commerçantes des marchés Castors ou Hlm mais ne leur parlez surtout pas de Mme Zahra Iyane Thiam. « Dou tousss ndaw sosou… ! (Elle ne vaut rien cette dame là). Féne rék…féne rék… (Elle ne fait que mentir car elle ne respecte jamais ses promesses) » se désolent des femmes qui ont eu à rencontrer Zahra Iyane Thiam. Selon les accusations de ces bonnes dames, Mme Iyane Thiam serait en passe d’être le symbole du mensonge d’Etat. Astafourlah !
COUP D’ETAT CONTRE ALPHA CONDÉ AUX ORIGINES, UN CORBEAU D’ETAT
Comme nous aimons beaucoup les menteurs d’Etat, restons-y ! Cette fois-ci, parlons de la Guinée Conakry où les langues commencent à se délier sur le déclic du coup d’Etat militaire ayant renversé le président dictateur Alpha Condé. C’était le dimanche 05 septembre 2021. Justement, « Le Témoin » quotidien a appris que deux jours avant ce putsch, c’est-à-dire le vendredi 03 septembre, le président Alpha Condé avait appelé un de ses hauts conseillers militaires pour lui demander de convoquer un conseil de défense qu’il allait, lui-même, présider le lundi 06 septembre. Dans la même foulée, le président Alpha Condé avait câblé un autre conseiller juridique spécialiste en matière de projets de nomination aux emplois militaires pour la rédaction d’un décret. Comme quoi, l’un des officiers était chargé de convoquer les hauts gradés (Armée, police et gendarmerie), l’autre de rédiger le décret portant révocation du colonel Mamady Doumbouya de la tête du commandement des forces spéciales. On ne sait trop comment la réunion et le projet de décret ont fuité jusqu’à atterrir dans l’oreille du colonel Mamady Doumbouya. Prenant les devants, le colonel Doumbouya a fait une descente commando dans le Palais pour capturer le président Condé et mettre fin à son règne controversé.
PRÉSIDENTIELLE EN GAMBIE YAHYA JAMMEH, UN CANDIDAT VIRTUEL
Contraint par les forces de la Cedeao — Sénégal en tête ! — à quitter le pouvoir en 2017, l’ex -président Yahya Jammeh est l’absent le plus présent dans la campagne présidentielle en cours en Gambie. Depuis le démarrage de la campagne électorale, Yahya Jammeh intervient au téléphone dans tous les meetings de l’opposition et apporte au son soutien candidat Mama Kandeh contre le président sortant Adama Barrow. Visiblement agacé et exaspéré par les incursions téléphoniques de Yahya Jammeh, ce dernier s'en était plaint avant de menacer ses adversaires en ces termes « Je vous mets en garde ! Nous voulons la paix dans ce pays, Yahya Jammeh vit en exil. Son exil lui enlève le droit de participer à la politique gambienne. Les interventions de Jammeh dans les meetings peuvent provoquer des conflits dans ce pays. Je demande à la Commission électorale de prendre ses responsabilités et de mettre en demeure Mama Kandeh et autres » avait menacé le président Barrow. Et pourtant, « Le Témoin » a appris que ce même Adama Barrow avait tenté à plusieurs reprises de nouer une alliance avec le parti de Yahya Jammeh. Une tentative de coalition qui n’était pas du goût de certains chefs d’Etat de la Cedeao qui avaient installé Adama Barrow au pouvoir après avoir chassé Yahya Jammeh…
FERMETURE DES ECOLES POUR 3 JOURS L'IEF DE LINGUÈRE REVIENT SUR SA DÉCISION…
Pas de bamboula à l'école ! Cette sentence dite par les syndicalistes d'enseignants selon qui "les écoles ne sont pas faites pour être fermées à chaque occasion", et relayée hier dans les colonnes de votre canard préféré, semble avoir été bien "lue", bien "comprise" et très bien même "approuvée" par l'inspecteur de l'Education et de la Formation de Linguère. En effet, il avait décidé de suspendre les cours dans toute la commune de Dahra pour trois jours. Ce, juste pour "faire plaisir" au ministre Aly Saleh et ses invités à l'occasion de la journée nationale de l'Elevage prévue vendredi prochain. Soit une perte de plus de 20 heures de cours dans un pays où la qualité des enseignements-apprentissages laisse à désirer. Heureusement ! Quand les enseignants ont vraiment envie d'aller à l'école, quand ils ne veulent pas faire la grève, ils refusent des jours de repos de circonstance tout en portant l'affaire au grand public. C'est d'ailleurs leur indignation qui a obligé Mamadou Alioune Diallo à revenir sur sa décision de fermer les classes de sa circonscription et hors circonscription pour 72 heures. Certes, dans sa note de service, il dit que la levée de la suspension des cours à Dahra fait suite au CRD tenu en rapport avec le comité d'organisation qui aurait trouvé des solutions d'ajustement pour abriter les délégations d'organisations d'éleveurs dans des sites autres que les établissements scolaires de la commune de Dahra. On n’aurait donc pas pu commencer par là ? …
TAMSIR BAKHOUM DU SAEMSS S'EN RÉJOUIT
Tamsir Bakhoum du Saemss dit se réjouir de la note de service de Mamadou Alioune Diallo, Ief de Linguère, notifiant la suspension des cours initialement prévue du jeudi 25 au Samedi 27 novembre dans les établissements scolaires de Dioloff pour les besoins de la Journée de l'élevage. Heureusement car, soutient-il, personne n’aurait pu le convaincre "ni de l'opportunité encore moins de l'importance de la suspension des cours". Il rappelle en outre que cette mesure de l'Ief de Linguère vient illustrer la "mauvaise gestion" de notre système scolaire et le "manque de sérieux" avec un "pilotage à vue" et avec "beaucoup de cacophonie" dans certaines structures déconcentrées tels que les IEF, les IA... Pour le chargé de la presse et de la communication du syndicat dirigé par Saourou Sène, la gestion de l'école, qui reste une affaire de la communauté, doit être "inclusive, participative et transparente". Surtout, surtout, insiste-t-il, "aucune gestion solitaire ne saurait donner de résultats probants et profitables aux acteurs de l'école à savoir les enseignants, les parents d'élèves et les partenaires techniques et financiers". Son syndicat demande à ce que "les CLD, les CDD et les CRD puissent fonctionner correctement pour que de pareilles situations ne se reproduisent plus jamais à l'école".
POLICE UN NOUVEAU COMMISSARIAT À GOLF SUD
Le ministre de l’Intérieur avait promis il y a deux semaines, la poursuite du maillage territorial de notre pays par des commissariats de police. Antoine Félix Diome a tenu parole puisque, hier, il a encore inauguré un nouveau commissariat de police d’arrondissement à Golf Sud situé dans la Cité Alioune Sow. En présence du directeur adjoint de la police nationale et d’autorités locales telles que le maire de Golf Sud, Aïda Sow Diawara, et du maire de la ville de Guédiawaye, Aliou Sall, le ministre Antoine Félix Diome s’est félicité de l’inauguration de ce nouveau joyau qui marque une étape importante dans le cadre de la lutte contre l’insécurité de plus en plus menaçante. Le bâtiment neuf est construit pour un montant de plus de 200 millions de francs CFA et financé par l’Etat. Il vient en appui au premier commissariat qui sera érigé en poste du Groupement mobile d’intervention.
FONCTIONNAIRES DE POLICE
Comme lors de l’inauguration du deuxième commissariat des Parcelles Assainies, le ministre de l’Intérieur a profité de la cérémonie du Golf Sud pour inviter les forces de sécurité, notamment les fonctionnaires de police, à toujours être en phase avec leurs missions. Dans son discours inaugural, Antoine Félix Diome a engagé les forces de police à plus de diligence, de courtoisie et aussi d’efficacité face à la gestion des plaintes des usagers. « Je vous invite à faire de ce commissariat un lieu de service public de qualité. Pour cela, il faudra prendre les préoccupations des usagers avec une très grande efficacité et une diligence professionnelle pour remplir votre mission en tout responsabilité », a demandé le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique aux policiers qui officieront désormais dans ce nouveau commissariat à Golf Sud. Par ailleurs, le ministre Antoine Félix Diome a appelé les forces de police et de sécurité à rester fidèles à leur mission en respectant leur devise qui est : « Dans l’honneur au service de la loi ».
KEUR MASSAR LES DEUX FILLES DU DÉPUTÉ-MAIRE MOUSTAPHA MBENGUE, ENLEVÉES, PUIS RETROUVÉES
La famille du député-maire de Keur Massar, Moustapha Mbengue, a vécu hier des moments éprouvants suite à l’enlèvement de leurs deux filles par une dame inconnue. La mère des jeunes filles, contactée par Dakaractu, a évoqué les conditions de la disparition de ses enfants et révélé au bout du fil, la bienveillance de la famille à l’égard de la dame. Selon les affirmations de l’épouse du maire de Keur Massar, Mme Khady Guèye, le tort de la famille est d'avoir été aveuglée par gentillesse et la gratitude de la dame (de teint clair) qui a rencontré à deux reprises le maire en personne. D’après Mme Mbengue, « elle a offert gratuitement ses services à la famille après qu’elle ait activement joué son rôle lors d’une cérémonie familiale chez nous. Elle est revenue hier lundi (jour de la disparition des petites filles), pour rencontrer le Maire. Mise au courant de l’indisponibilité de Moustapha Mbengue pour raison d’un déplacement en Turquie, elle est quand même restée pour prendre des nouvelles », poursuit la femme du maire. Informée de la disparition de Anta et de sa sœur Mariètou, la gendarmerie locale avait ouvert une enquête pour tenter de trouver la présumée ravisseuse et principalement les deux filles portées disparues. Heureusement qu’après des heures de recherches, les pandores ont réussi à retrouver les deux jeunes filles saines et sauves...
SEDHIOU,BOURSE DE SECURITE FAMILIALE, LE CALVAIRE POUR LES BENEFICIAIRES
Pour percevoir la bourse de sécurité familiale, c’est la croix et la bannière pour bon nombre de bénéficiaires originaires de la région de Sédhiou.
Pour percevoir la bourse de sécurité familiale, c’est la croix et la bannière pour bon nombre de bénéficiaires originaires de la région de Sédhiou. C’est le constat qui a été fait en interrogeant certaines parmi ces personnes qui content leur calvaire et crient à la discrimination dans le traitement qui leur est réservé.
Rester depuis plus de deux mois sans percevoir leur bourse sociale, les femmes de la capitale du Pakao avaient reçu des informations que leur dû était disponible. Ayant pris d’assaut les alentours de La Poste de Sédhiou, ces femmes, qui ont l’habitude de retirer les bourses familiales, éprouvent des difficultés qui font que centaines passent des jours sans rien avoir.
Mathieu Diamd, un bénéficiaire, explique les difficultés que ces dames endurent pour percevoir cette bourse. «Il y a des femmes qui passent la journée ici. Et parmi elles, il y a celles qui quittent les communes environnantes et passent aussi la journée sans percevoir», renseigne M. Diamd. Qui ajoute : «Il y a des femmes qui payent les billets aller-retour dans le vide avant de percevoir les 25 mille francs.» Notre interlocuteur demande à l’Etat de revoir la manière de payer les bourses afin de mieux aider ces familles en situation défavorable.
Fatou Faty, une femme âgée de la quarantaine, fatiguée et découragée en apparence, livre aussi son calvaire. «Depuis la semaine passée, nous passons presque la journée ici. Nous venons ici aux environs de 5h matin et c’est presque vers les coups de 18 h qu’ils nous informent que l’argent n’est pas disponible. On laisse tout ce qu’on a à faire à la maison pour venir ici. Parmi nous, il y a des femmes âgées. Et souvent, il y a des personnes qui passent par la fenêtre derrière et récupèrent leur argent alors que nous sommes dans l’attente depuis tôt le matin», explique Mme Faty. Qui ajoute : «Jeudi passé, une jeune femme nous a dépassées devant la porte de La Poste et s’est mise près de la fenêtre, c’est là où elle a remis sa carte pour ensuite recevoir sa bourse. Elle s’est tenue devant nous et a compté l’argent avant de mettre les cinquante mille francs dans sa pochette. Vous imaginez qu’il y a des personnes âgées qui passent presque la journée à attendre malgré tout cela, nous ne sommes pas considérées ici et ils ne donnent que de mauvaises réponses quand on leur demande.» «C’est vrai que cet argent c’est l’Etat qui nous le donne, mais avant de l’avoir on souffre réellement. Quand le moment de percevoir la bourse s’approche, on a même peur, tellement qu’on souffre avant de le récupérer. Puisque ceux qui nous payent notre bourse ne travaillent pas dans la transparence. Car s’il n’y a pas d’argent pour nous, pourquoi certaines nous dépassent pour recevoir leur somme par la fenêtre ?», s’interroge notre interlocutrice. Pour les bénéficiaires, la meilleure solution c’est de faire le paiement via Orange money ou Wave.
Fily Mane, une femme âgée assise à la devanture de La Poste, raconte également comment elle vit cette situation. «Ça fait deux semaines que je cours après cette bourse. A chaque fois que nous venons, on nous dit de revenir. Si on revient encore, c’est la même chose qu’ils nous disent et pourtant on paye notre transport aller-retour», indique-t-elle. Avant d’avouer : «Vraiment nous sommes fatiguées et nous ne savons plus quoi faire. Nous constatons que beaucoup de personnes ont reçu leur somme en secret. Nous demandons de l’aide à l’Etat. Se lever à 5h matin pour rentrer à la maison avec les mains vides, c’est vraiment horrible cette histoire de bourse sociale.»