Le professeur Khadiyatoulah Fall chercheur émérite CELAT, Québec, Canada est d’avis que le dernier discours à la Nation du président Macky Sall ce 31 décembre restera un chef d’œuvre puisqu’il permet au chef de l’Etat de (re) pendre le contrôle du discours. Du décor au contenu du discours, le Pr Fall tire des enseignements fort instructifs pour comprendre les ruptures, les omissions et surtout la perspective en termes de chantiers du président Macky Sall à la tête de l’Union Africaine. Par la magie du net, il a répondu à nos questions.
Merci monsieur Fall pour le temps que vous prenez avec nous pour revenir sur le message à la nation du 31 décembre 2021 du Président de la République, monsieur Macky Sall. Quelle est votre lecture de ce message ?
Tout d’abord, permettez-moi de présenter mes souhaits de bonne et heureuse année à toutes les Sénégalaises et à tous les Sénégalais. Je vous souhaite une année de bonne santé, de paix, de sécurité, une année qui verra la consolidation de notre démocratie et de notre vivre ensemble. Je souhaite également que notre pays sorte de la pandémie en prenant en charge nos vulnérabilités exhibées pour relancer une économie dans des modalités qui permettent de véritablement faire une société inclusive. Le message à la Nation de cette année est marqué par deux ruptures importantes dans le contrat de parole. Une première et qui est une agréable surprise, se note dans l’habillement du Président de la République : un boubou africain de chez nous, de notre patrimoine. Le Président Sall a vécu jusqu’ici l’épreuve de 9 messages à la Nation. Et si mes souvenirs sont bons, ils avaient toujours porté le costume classique occidental. Ce jour du 31 décembre 2021 coïncidait bien sûr avec un vendredi, le jour saint de la grande prière hebdomadaire des musulmans. Il est fort possible que le PR ait l’habitude de porter le boubou le vendredi. Cependant, il aurait pu se changer et retrouver le costume occidental classique, le costume habituel du rituel pour présenter le message à la Nation. Il me semble que le choix du PR est bien réfléchi. Ainsi faisant, il a voulu s’inscrire dans un système de reconnaissance qui l’identifie à des valeurs de chez nous, particulièrement en ce moment de débat sur les valeurs culturelles et religieuses structurantes de l’identité collective. Une deuxième rupture renvoie à la non tenue du face-à-face avec la presse nationale. Que lire dans cette seconde rupture ? On peut l’analyser comme une stratégie de prise ou de reprise en mains de l’ordre et du rythme du discours public. C’est une stratégie de contrôle de la perlocutivité, de la réception d’un discours. Le face-à-face avec la presse est toujours un moment de risque discursif. Et souvent, ce que l’énonciateur veut fondamentalement donner à entendre, à lire, à comprendre peut-être étouffé, occulté par les questions de journalistes, certains journalistes cherchant, pour différentes raisons, à redéfinir les termes de l’échange. Cette seconde rupture vise ainsi à baliser les frontières de la réception d’un discours et ainsi privilégier un cadre d’interprétation, un cadre de lecture. Le PR a un agenda discursif, des urgences thématiques et communicationnelles, surtout en ce moment fort important de la vie politique, économique et sociale du pays. Il lui faut alors des modalités et des lieux de circulation de ses discours qui les rendent audibles, lisibles et rassurants pour la population. Le discours présidentiel est ainsi dans l’offensive. On a souvent critiqué la communication du gouvernement comme étant réactive, toujours en réaction à celle de l’opposition ou d’autres groupes de citoyens. On a entendu des critiques dire que le gouvernement ne communique pas ou communique mal. Le message à la Nation est porté par une volonté de refondation discursive, par une volonté d’asseoir une nouvelle dynamique communicationnelle.
Que dire du contenu et de l’écriture du message à la Nation ?
Un souci de lisibilité traverse le MAN. Tout d’abord, c’est un Président Macky Sall, serein, posé, rythmé dans la manière de livrer le discours. C’est également un discours classique dans son articulation que l’on écoute ou lit aisément. Aussi, un discours dont l’écriture est sans fioritures rhétoriques. Le PR a choisi une esthétique de la simplicité. Contrairement à ce que l’on pense, contrairement aux préjugés, cette esthétique du sobre, du simple est difficile à maitriser et exige une grande habileté discursive. Donc une simplicité dans l’écriture et un retour sur un lexique, sur des mots qui sont familiers et qui évoquent les difficultés, les succès, les angoisses, les attentes, les espérances de la population. Un discours écrit pour particulièrement captiver l’attention du citoyen sénégalais ordinaire. L’allocutaire privilégié de ce message est le citoyen ordinaire que le PR cherche à convaincre que, malgré les crises sanitaires et économiques qui ont frappé le Sénégal et le monde, notre pays est parvenu à se tenir debout, a été résilient et continue sa marche vers l’émergence. Qu’il s’agisse de l’évocation étayée de la politique d’équité territoriale du Sénégal, qu’il s’agisse des chiffres sur les investissements, sur la riposte à la pandémie, l’énergie, l’emploi, l’éducation, le transport, la sécurité, l’agriculture, les infrastructures, etc… la perspective qui a dominé l’adresse à la Nation du président Sall a été de convaincre que le chef de l’État reste plus que jamais rivé dans l’action et les réalisations. Et le choix de procéder, déjà dès le 3 janvier 2022, à la pose de la première pierre de l’imposante infrastructure du nouveau port en eau profonde de Ndayane indique que pour le PR, il ne peut y avoir ralentissement dans la cadence. La présentation exhaustive du bilan me semble renvoyer à deux messages. Le premier message pour montrer que le « Président-premier ministre» a été à la hauteur de la tâche et que sous ce mode de gestion, il a eu un bilan fructueux. Le retour du poste de Premier ministre ne serait alors nullement relié à l’inefficacité du gouvernement ou à l’échec de sa propre gestion directe de l’équipe. Le besoin d’un PM se justifierait alors, comme il a été avancé, par les nouvelles tâches qui attendent le PR à l’Union Africaine. Le second message est une consigne adressée au futur PM. Ce dernier serait dans l’obligation non négociable d’enrichir substantiellement le bilan et de faire aboutir les projets énoncés. Le PR a tracé ainsi le portrait du PM qu’il souhaite voir le seconder : une personnalité d’actions, de résultats et d’un leadership rassembleur.
Des critiques ont fusé pour dire que le message à la Nation porte des vides, des trous, des silences sur d’importants sujets d’actualité. J’en citerai deux : la criminalisation de l’homosexualité et la candidature du PR en 2024.
Vous savez qu’un discours signifie autant par ce qu’il dit explicitement que par ce qu’il ne dit pas. Tout discours s’inscrit dans un préconstruit discursif et dans une intertextualité. Il est évident que le PR est bien instruit de ce frottement des discours publics. Il nous faut constater ces silences et en faire des espaces de sens implicites. S’agissant de l’homosexualité, je suis de ceux et celles qui ne qualifieront pas le débat actuel de « faux-débat». C’est cependant un débat de société qu’il faut éviter de politiser ou de radicaliser. J’ai dit tout à l’heure que le message à la Nation vise une reprise de contrôle de l’agenda discursif. Ainsi certains silences peuvent être interprétés non pas comme des rejets, des refus du débat, mais plutôt comme des refus des modalités discursives actuelles de focalisation du débat. Ainsi de ce silence sur l’homosexualité, on peut impliciter deux réponses. Soit que notre mémoire discursive est bien vivante pour nous rappeler que les réponses existent déjà. Soit que le PR, observe, écoute les nouveaux bruissements discursifs de la société avec ses différents segments et qu’il prendra position éclairée au moment approprié. Le silence n’est pas alors rejet ou refus du débat mais plutôt une volonté de traiter dans la sérénité une question d’une haute importance pour la cohérence culturelle et religieuse de notre pays, pour la cohérence de notre identité collective S’agissant de l’occultation de l’élection présidentielle de 2024, je vois encore dans ce silence la posture d’un énonciateur qui veut contrôler l’ordre et le temps du discours. Sur un sujet porteur de tant de polémiques, le silence ici est aussi le renvoi à une mémoire discursive, à une cohérence discursive avec un déjà dit. Ce silence est une citation implicite qui nous ramène à des affirmations antérieures du président lorsqu’il s’interdit et interdit d’en parler, lorsqu’il dit ni oui ni non, lorsqu’il souligne qu’aucune décision ne sera prise qui ne soit pas conforme à la Constitution et à la démocratie. Ainsi pour revenir aux deux points que vous soulevez, le silence est une position énonciative qui reste conséquente avec une mémoire discursive, une position énonciative qui orchestre le rythme et la séquence du discours et qui évite le brouillage du projet de sens défini par l’énonciateur
Pour finir que pensez-vous du mandat du président Sall à la tête de l’Union Africaine ?
Je lui souhaite de réussir et tout patriote sénégalais doit souhaiter qu’il réussisse. Autant nous sommes tous mobilisés et souhaitons ardemment la victoire des Lions à la CAN, autant nous devons souhaiter la réussite du mandat du président car le président du Sénégal qui fait avancer l’Afrique apaisée, l’Afrique sécurisée et de paix, l’Afrique de stabilité institutionnelle, l’Afrique de la relance économique et sociale, l’Afrique d’une voix écoutée dans le monde, ce président devrait avoir tout notre soutien. Le PR, à cette posture d’influence et de leadership, à cette posture de visibilité, doit agir et construire cohérence entre les valeurs qu’il défendra au nom de l’Afrique et celles qu’il défend pour notre pays. Il y a parmi les nombreux dossiers que le Président Sall devrait promouvoir, un qui me semble essentiel pour le présent et le futur de l’Afrique. Le PR Sall a toujours parlé et encouragé la promotion des connaissances scientifiques et techniques. Il pourrait être le porte-parole pour l’émergence d’une forte diplomatie scientifique inter africaine pour élaborer une véritable Afrique des nations scientifiques, techniques et numériques. La pandémie Covid a révélé notre retard dans ces domaines et a fait surgir davantage la nécessite d’un soutien plus substantiel, plus structuré qui boosterait la collaboration entre les scientifiques d’Afrique qui, malgré des conditions difficiles réussissent à découvrir, à innover et même à asseoir une visibilité internationale. Sans une Afrique des sciences, des techniques et du numérique, l’Afrique traînera encore. Sans des infrastructures de recherche de qualité, sans une sorte d’Érasmus à l’africaine, sans une Afrique de la relève scientifique, l’émergence tardera. Il arrive cet heureux hasard que le mandat du Pr Sall à l’UA coïncide avec l’«Année internationale des sciences fondamentales au service du développement durable» promulguée par les Nations Unies. Il serait regrettable que l’Afrique soit hors circuit alors que les liens entre les objectifs du développement durable et les sciences seront partout objets de débats et de mobilisation entre les scientifiques, les universitaires, les États, les partenaires économiques, industriels, sociaux, la jeunesse et même le grand public. Je vois ici un chantier stimulant pour l’Afrique et le président Sall pourrait en être un ambassadeur fort crédible. Une Afrique de scientifiques interconnectés, réseautés et qui sont appuyés pour innover et former, pour répondre par la science aux défis du développement, cela construira chez nos jeunes un imaginaire du savoir, de la connaissance, un imaginaire sur l’Afrique articulé sur les potentiels de la science et de la technique pour un véritable développement de notre continent.
LE PÉTROLE, UN AVENIR SOMBRE POUR LA PÊCHE
Les acteurs de la pêche artisanale ne semblent pas emballés par l’exploitation des champs pétroliers et gaziers découverts en haute mer.
Le Sénégal attend son premier baril de pétrole en 2023 pour des réserves estimées à environ 630 millions de barils sur le seul champ de Sangomar.
Les acteurs de la pêche artisanale ne semblent pas emballés par l’exploitation des champs pétroliers et gaziers découverts en haute mer. Certains aspects des activités pétrogazières offshore peuvent constituer de véritables sources de pression pour leur secteur. C’est ce que révèle l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar, Think tank) dans son « étude diagnostique de la vulnérabilité du secteur de la pêche face aux activités pétrolières et gazières offshore ». « Pour les artisans pêcheurs, la cohabitation Pêche-pétrole augure d’un avenir sombre, leur existence est même menacée dans les îles du Saloum qui constituent la ligne de front depuis (…) ou sur la Langue de Barbarie au nord où ils ne vivent que des ressources halieutiques.
Ces artisans-pêcheurs craignent la disparition d’un mode de vie érigé depuis plusieurs siècles contre une activité pétro-gazière qui ne sera présente que pendant 35 à 50 ans », rapporte le document dont APA a obtenu une copie. Il souligne que pour les pêcheurs artisans, l’État doit prendre ses responsabilités et trouver des solutions alternatives. « L’État doit mieux communiquer avec le secteur de la pêche au lieu d’interdire l’activité sur certaines zones. Partout dans les Conseils locaux de pêche artisanale (CLPA) rencontrés, les syndicats de pêcheurs, la récrimination est unanime, l’absence de communication est manifeste entre les acteurs de la pêche et le monde pétro gazier », poursuit l’étude. Elle révèle que le cas de Saint-Louis demande un traitement en urgence car, la plateforme d’exploitation du pétrole et du gaz (GTA) correspond exactement à la principale zone de pêche « Diattara » des Guet-Ndariens et les risques de conflits sont réels.
Selon les chercheurs, l’importante masse de pêcheurs artisans avec une flottille d’embarcations (plus de 5000 pirogues) voit d’un mauvais œil la cohabitation sur un espace de pêche de plus en réduit, coincé entre l’Aire marine protégée (AMP) et la frontière avec la Mauritanie. « Les risques d’incursion dans le domaine pétro gazier sont inévitables s’il se révèle à la longue que les plateformes constituent des habitats pour la biodiversité marine. Ces artisans pêcheurs réclament un plus grand nombre de licences de pêche pour accéder dans les eaux mauritaniennes et avec la possibilité d’y pénétrer de 80 à 100 km pour dérouler leurs activités », alerte l’étude.
Soulignant que d’autres alternatives peuvent être envisagées par l’État avec notamment le développement de la pisciculture et même de l’agriculture (maraîchage, valorisation des produits forestiers…) dans les zones où des espaces sont disponibles, l’étude note que ces solutions de reconversion vers les « terres fermes » ne rencontrent pas l’assentiment des Guet-Ndariens qui sont contre la délocalisation des populations et préfèrent plutôt la restauration de certains anciens sites de pêche, l’immersion de récifs artificiels, leur maintien malgré les fortes densités humaines sur la Langue de Barbarie.
OUMAR YOUM ENTRE EN RÉBELLION CONTRE MACKY SALL ET L’APR
L’ex-directeur de cabinet du président de la République indiquait récemment, fermement, sa position de neutralité par rapport à la liste départementale présentée par la majorité présidentielle et dirigée par Saliou Samb
Limogé du gouvernement où il occupait le moelleux fauteuil de ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement en novembre 2020, Oumar Youm est entré en rébellion contre sa formation politique.
Dans une interview accordée à une radio locale, l’ex-directeur de cabinet du président de la République indiquait déjà fermement sa position de neutralité par rapport à la liste départementale présentée par la majorité présidentielle et dirigée par Saliou Samb, le directeur général de la Société des infrastructures et de réparation navale (SIRN).
Selon certains acteurs politiques interpellés sur cette position affichée de l’ancien ministre, tout serait parti des investitures sur les listes départementales de Mbour. «Me Oumar Youm nous a fait comprendre clairement qu’il ne voterait pas pour une liste où figurerait l’un de ses rivaux dans la commune de Thiadiaye en l’occurrence Babacar Pascal Diome. Un cadre du parti qu’il a écarté de sa liste communale avec d’autres dignes fils de Thiadiaye qui pouvaient jouer les premiers rôles pour la majorité présidentielle», confient nos interlocuteurs.
En effet, dans la commune de Thiadiaye, comme dans beaucoup d’autres à travers le pays, verra s’affronter le 23 janvier prochain des listes concurrentes toutes issues de l’Alliance pour la République (APR). Il y en aura plus précisément trois.
Outre la liste officielle de Benno Bokk Yakaar dirigée par Oumar Youm, deux autres listes sont constituées par d’éminents membres de l’Apr qui avaient activement participé à la récupération du département alors entre les mains de feu Ousmane Tanor Dieng du Parti socialiste. Il s’agit donc de l’inspecteur des Impôts et Domaines Babacar Pascal Diome, de l’ancien conseiller technique à la Primature, Demba Gaye, fils d’un des plus grands dignitaires du département, le défunt transporteur Ndiol Gaye, et homonyme du député-maire Demba Diop. «Ces cadres émérites de Thiadiaye ont été laissés en rade dans la confection des listes communales de la majorité présidentielle», regrettent nos interlocuteurs.
Toujours est-il que des partisans de Oumar Youm ont accueilli avec des invectives, ce lundi, aux environs de 18h, une forte délégation des listes départementales amenées par Saliou Samb. Le cortège fort d’une quarantaine de véhicules et d’un bus n’a même pas eu le temps de débarquer les militants au foyer des jeunes qu’il était pris à parti par les hommes de l’ancien ministre Oumar Youm armés jusqu’aux dents. Saliou Samb, qui a demandé à ses hommes de rester dans les véhicules a aussitôt joint au téléphone Mahmout Saleh, le ministre d’État directeur de cabinet du président de la République, pour l’informer de la situation.
Saleh aurait câblé, à son tour, le président de la République pour le mettre au courant de la situation avant d’intimer à la délégation de rebrousser chemin et d’éviter toute confrontation. Comme pour laver l’affront, le maire de Sandiara, Serigne Guèye Diop, a convié, le lendemain mardi, en grande pompe, Saliou Samb et les candidats qui figurent sur les listes départementales qu’il dirige. Une mobilisation exceptionnelle qui a duré jusque tard dans la nuit avec des mets gargantuesques. Interpellé sur ce qui s’est passé à Thiadiaye, Saliou Samb, la tête de liste majoritaire de Benno Bokk Yaakar (BBY) dans le département a soutenu que sa mission «consiste à rassembler la famille de son excellence le Président Macky Sall dans le département de Mbour autour de l’essentiel. Rien d’autre n’est important. Nous sommes une famille, nous nous devons d’être solidaires et mon rôle est celui d’un rassembleur. Nous ne laisserons personne sur le bord de la route. Unis nous vaincrons. L’union de la famille présidentielle est notre credo et notre seul objectif quelles que soient les difficultés rencontrées». Aujourd’hui, les militants de Benno Bokk Yakaar s’interrogent sur l’avenir du maire de Thiadiaye dans la majorité présidentielle avec cette énième défiance.
Nos tentatives de joindre le maire de Thiadiaye et ancien ministre des Infrastructures sont toutes restées vaines. Il n’a répondu ni à nos appels ni à nos messages.
IBRAHIMA KANE DE OSIWA DÉMOLIT LE SYSTÈME JUDICIAIRE SÉNÉGALAIS
Non-respect de la dignité humaine, insuffisance de magistrats, d’avocats et de greffiers, manque d’indépendance
Chargé de programme Open Society Initiative for eastern Africa (OSIWA), Me Ibrahima Kane a fait un sévère réquisitoire contre le système judiciaire sénégalais. Profitant d’un panel organisé par le WARC sur le thème : ‘’Situation de l’état postcolonial: exemple du Sahel et de la Corne de l’Afrique’’, il a mis en exergue les tares qui gangrènent le système judiciaire du pays.
La déliquescence et la fragilité de la sécurité dans le Sahel sont dues à plusieurs facteurs dont la faillite de la gouvernance judiciaire dans les pays de cette partie de l’Afrique. A commencer par le Sénégal, si l’on en croit les propos du chargé de programme d’OSIWA, Ibrahima Kane.
Prenant part à un panel sur cette problématique sécuritaire dans le Sahel, le juriste a été sans concession sur la situation du système judiciaire sénégalais. ‘’Aujourd’hui au Sénégal, d’après la Lettre de politique sectorielle de la Justice qui date de 2018, on avait en 2017 484 juges pour 16 millions d’habitants alors que la demande de juge à cette époque était de 1 350 juges. On a 333 greffiers alors que la demande est de 2710. Si l’on considère le nombre de juges qui sont actuellement en activité, d’ici 2035, 46% de ces juges iront à la retraite, 40% des greffiers iront à la retraite alors que le taux de recrutement des juges est à un niveau tellement bas’’, s’insurge l’un des fondateurs de la Rencontre Africaine des Droits de l’Homme (RADHO) non sans ajouter que pour ce qui est des avocats, le Sénégal a moins de 400 avocats pour tout le territoire. Or, renseigne-t-il, depuis la réforme du règlement de l’UEMOA, il est interdit d’arrêter une personne dans n’importe quel commissariat de police sans la présence de son avocat. ‘’Ou tous les actes qui seront posés par l’officier de police judiciaire sont des actes nuls, sans la présence de l’avocat’’, renchérit l’ancien avocat senior en charge du programme Afrique chez INTERIGHTS avant de constater : ‘’Aujourd’hui, c’est vous dire combien d’actes sont nuls !‘’
«LES JUGES AU SENEGAL SONT MAL FORMES»
Soulignant dans la foulée et pour montrer le désert qu’il y a dans les régions, que 363 avocats sont basés dans la région de Dakar. De son avis, le Sénégal n’a pas de système judiciaire. En plus, renseigne-t-il, sur tout le territoire, il y a 55 huissiers de justice et 51 notaires. ‘’Tout cela vous donne une idée de l’état de décrépitude dans lequel le système judiciaire se trouve. Et tout ça contribue à faire en sorte que le système judiciaire soit le parent pauvre du système politique que nous avons et que le système judiciaire arrive à être manipulé par les Etats. Car les juges sont très mal formés malgré l’existence de centres de formation judiciaire ; ils sont mal payés même si depuis Abdoulaye Wade, il y a eu quelques efforts qui ont été faits’’, déplore Me Kane.
Devant un public composé d’éminents universitaires comme Souleymane Bachir Diagne, Mamadou Diouf, Penda Mbow ou encore Pr Babacar Fall Baker, Me Ibrahima Kane soutient aussi : ‘’Si vous ajoutez à cela le fait que le système judiciaire soit adossé à un système pénitentiaire qui n’a qu’une capacité de 3 815 lits alors qu’au moment où je vous parle il y a plus 10 mille personnes qui sont incarcérées dans les prisons du Sénégal, cela vous donne une idée du respect de la vie et de la dignité des hommes dans le pays.’’ Une justice pareille, selon lui, ne peut pas aider un Etat à se consolider, ne peut pas aider à garantir la stabilité des institutions. D’autant que, affirme-t-il pour le déplorer aussi, il y a le problème des choix des personnes à la Cour suprême. ‘’L’Etat a décidé que la quasi-totalité des juges suprêmes qui sont parmi les plus âgés peuvent rester au poste pendant 3 ans. Mais si on te change de poste après tes 65 ans, tu vas automatiquement à la retraite .Et ça crée des problèmes sur la question de l’indépendance de la justice et sur l’impartialité du juge’’, s’insurge-t-il. Par ailleurs et revenant sur le thème, Me Kane trouve que le Sahel est une région où la dignité humaine n’est pas du tout respectée. ‘’Vous prenez de la Mauritanie jusqu’au Darfour, ce sont des sociétés totalement inégalitaires où la grande majorité de la population vit sous une forme d’esclavage qui ne dit pas son nom : Le Mali, le Niger, le Tchad et dans une moindre mesure le Soudan. Quelqu’un comme Koufa, qui s’est soulevé au centre du Mali, est un esclave peul. La plupart des dirigeants de l’Azawad au Nord en pays Touareg, ce sont des esclaves’’, estime celui qui a collaboré étroitement avec la Commission Africaine desDroits de l’Homme et des Peuples, la Commission de l’Union africaine.
Revue de presse Thiès Info du 06 Janvier 2022 par Fall Damel
CRIMINALISATION DE L’HOMOSEXUALITE AU SENEGAL, 11 DÉPUTÉS DÉCHIRENT LA PROPOSITION DE LOI
Un niet catégorique, c’est ce que le bureau de l’Assemblée nationale a servi aux treize parlementaires qui avaient introduit un projet de loi portant modification de l’article 319 du code pénal qui stipule en son alinéa 3 :
Déposée le 22 décembre dernier par treize députés, la proposition de la loi criminalisant l’homosexualité au Sénégal a été rejetée hier par le bureau de l’Assemblée nationale. Selon Aymérou Gningue, ce sont des politiciens qui sont derrière cette proposition qui, souligne-t-il au passage, est très bien faite mais constitue un commentaire détaillé d’actes contre-nature. Par conséquent, il estime que poursuivre la procédure serait fléchir à une pression venant de l’extérieur.
Un niet catégorique, c’est ce que le bureau de l’Assemblée nationale a servi aux treize parlementaires qui avaient introduit un projet de loi portant modification de l’article 319 du code pénal qui stipule en son alinéa 3 : « Sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100 000 à 1 500 000 francs quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe. Si l’acte a été commis avec un mineur de 21 ans, le maximum de la peine sera toujours prononcé ». Mais en statuant hier pour examiner la question de la recevabilité de la proposition de cette loi dirigée par le député Mamadou Lamine Diallo, Aymérou Gningue et ses collègues ont jugé irrecevable et inopportune toute modification du code pénal, notamment l’article 319.
Exposant les motifs de ce rejet, les membres du bureau de l’Assemblée soutiennent qu’il y a des politiciens qui sont derrière cette proposition. Même s’ils estiment qu’elle est très bien faite, les 10 députés qui ont voté non à cette proposition de loi restent persuadés qu’elle constitue un commentaire détaillé d’actes contre-nature.
Par conséquent, ils estiment que poursuivre la procédure serait fléchir à une pression extérieure. « Tous les Sénégalais connaissent la position définie et affirmée, en plusieurs occasions, et plus particulièrement lors de rencontres avec des Chefs d’Etat étrangers, par le président de la République, Monsieur Macky Sall. Cette position est claire, elle est pertinente et elle engage tout le peuple sénégalais s’opposant à toute forme de dépénalisation et de légalisation de l’homosexualité, qui est punie sévèrement par le Code pénal sénégalais ; il en est de même en ce qui concerne tous les actes contre-nature et des attentats à la pudeur », renseignent les parlementaires. Poursuivant, ils révèlent que les députés, chacun en ce qui le concerne, ont donné leur avis motivé sur l’opportunité d’un nouveau texte de nature législative, tendant à modifier ou à élargir les dispositions qui existent déjà dans la loi n°65- 60 du 21 juillet 1965 (loi qui a été modifiée par la loi n°66-16 du 1er février 1966 modifié).In fine, le Bureau de l’Assemblée nationale, conformément aux prérogatives qui lui sont dévolues, a décidé de déclarer irrecevable cette proposition de loi.
Pour la petite histoire, le mercredi 22 décembre, le collectif And Samm Jikko Yi, fondé notamment par l’ONG islamique Jamra, a remis à un groupe de députés une proposition de loi dont l’objectif est de durcir les peines punissant l’homosexualité au Sénégal.
Treize députés se sont alors approprié le combat, dont Mamadou Lamine Diallo, Cheikh Bamba Dièye, Aliou Souaré, Moustapha Diop entre autres députés de l’opposition parlementaire. L’objectif étant pour eux de lutter contre toute perversion dans l’espace public. En effet, ils ont proposé l’augmentation de la peine de cinq à dix ans ferme ainsi qu’une amende d’un à 5 millions de FCFA (environ 7 600 euros) sans possibilité d’accorder des circonstances atténuantes à quiconque aura été reconnu coupable d’actes contrenature.
CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION DE L’ARACHIDE, MACKY SALL SUSPEND LA TAXE À L’EXPORTATION
Les exportateurs d’arachide ont reçu leur cadeau de fin d’année de la part du Président Macky Sall, lors du conseil des ministres d’hier.
Les exportateurs d’arachide ont reçu leur cadeau de fin d’année de la part du Président Macky Sall, lors du conseil des ministres d’hier. Ce dernier a suspendu la taxe à l’exportation du produit. «Dans le souci d’augmenter, de façon notable, les revenus des producteurs dans le monde rural, le Chef de l’Etat a décidé de suspendre la taxe à l’exportation sur l’arachide », informe le communiqué parlant de la rencontre entre le locataire du Palais et son gouvernement.
Selon le document, Macky Sall a également insisté sur l’accélération de la mise en œuvre du programme spécial de désenclavement. A ce sujet, il a demandé au ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement d’intensifier en 2022 l’exécution de ce programme et d’accélérer les processus de réhabilitation de la route Sénoba-Ziguinchor, de reconstruction des ponts de Tobor, Emile Badiane et Baïla, et de procéder à l’ouverture et à la mise en service du Pont à péage de Foundiougne. Le président de la République a aussi évoqué la préservation des Ecosystèmes du littoral. Sur ce point, il a rappelé « l’urgence de la protection de la zone des Niayes et demande aux ministres de l’Environnement et du Développement durable, des Mines et de la Géologie, des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires et de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, d’entreprendre des actions allant dans le sens de préserver les dunes de sable dont l’exploitation abusive par des entreprises privées, notamment dans les zones de Diogo et de Bambilor, entraîne une dégradation continue de l’écosystème du littoral ».
Invitant le gouvernement à renforcer le développement de l’industrie culturelle au Sénégal afin de valoriser le potentiel créatif des artistes, il a expliqué la place primordiale qu’il accorde à la jeunesse, qui demeure une priorité majeure en termes d’éducation, de formation, d’emploi et d’insertion par l’entrepreneuriat. Ainsi, il a insisté sur l’impulsion notable et la coordination optimale des actions gouvernementales liées au programme « Xëyu Ndaw Yi », soutenu par l’exécution des projets innovants de promotion de la citoyenneté avec la réception en 2022 des premières « Maisons de la Jeunesse et de la Citoyenneté ».
MACKY SALL DONNE UN COUP DE POUCE À MATAR BA
Inauguration de la grande mosquée de Fatick à quelques jours des locales
Le chef de l’état sera aujourd’hui l’hôte de la ville de Fatick où il séjournera pendant deux jours. Le président Macky Sall compte inaugurer ce vendredi la grande mosquée de la localité située au boulevard qui porte son nom. En réalité, l’inauguration de cet édifice religieux n’est qu’un prétexte pour voler au secours de Matar Ba, candidat de Benno Bokk yaakar (BBy), menacé par de nombreuses listes parallèles.
La Grande Mosquée de Fatick sera inaugurée demain après la prière de quatorze heures. Le chef de l’Etat, non moins maire honoraire de la cité de Mame Mindiss, va présider l’évènement. Cette inauguration est attendue depuis longtemps par les fidèles musulmans de la localité. L’attente a été tellement longue que beaucoup d’entre eux avaient perdu espoir quant à l’ouverture du lieu de culte.
En effet, l’infrastructure, située sur le boulevard qui porte le nom du président de la République, fait partie des chantiers de Fatick 2005 issus d’un programme spécial que l’Etat du Sénégal avait mis en place pour permettre à la région de renforcer et de moderniser ses infrastructures. Parmi les édifices qui devaient être construits, on peut relever : la Grande Mosquée, la place publique les berges du Sine, l’hôtel royal Malango, l’hôtel de ville, l’inspection régionale du travail et de sécurité sociale, le lycée technique, la gouvernance, le boulevard du défilé aujourd’hui baptisé Boulevard Macky Sall, l’abattoir, le centre régional d’enseignement technique féminin...
Et tous ces chantiers ont accusé un grand retard par rapport aux délais d’exécution. Sans nul doute, aux yeux de beaucoup de Fatickois, l’inauguration de la Grande Mosquée est une manière pour le Président Macky Sall de donner un coup de pouce au maire sortant Matar Ba. Celui-ci est contesté par ses propres frères de parti. Le Président Sall pourrait ainsi profiter de son séjour à Fatick pour rapprocher les différentes parties et concilier sa famille politique. Surtout que les problèmes entre les différents leaders dans cette circonscription pourraient bien faire perdre les élections à la mouvance présidentielle dans cette ville considérée comme le bastion du leader de l’Alliance pour la République (Apr).
En effet, de hauts responsables de la formation marron-beige n’hésitent pas à manifester publiquement leur désaccord sur le choix porté sur l’actuel ministre des Sports et maire de Fatick, Matar Ba, pour conduire la liste de la coalition Benno Bokk Yaakaar dans la localité. Son investiture a favorisé la création de listes parallèles par des membres de la mouvance présidentielle. Une dizaine de listes est ainsi enregistrée dans la commune pour les élections locales de 2022. Parmi ces listes, quatre sont dirigées par des responsables de l’APR.
Dans cette bataille pour le contrôle de la mairie, la coalition «And Nawlé» pilotée par les PCA de l’Ancar Mamadou Camara et celui d’Aprosi Sémou Diouf risque de faire mal, si les angles ne sont pas arrondis.
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REVUE DE PRESSE
Revue de Presse (Wolof) Rfm du Jeudi 06 Janvier 2022
Revue de Presse (Wolof) Rfm du Jeudi 06 Janvier 2022 Par El Hadji Assane Gueye
UNE PRODUCTION HORTICOLE RECORD QUI A COUVERT LE MARCHÉ NATIONAL PENDANT 10 MOIS
Cette année, le Sénégal a connu une production horticole record. Pour les trois spéculations phares, il a été enregistré plus de 400 000 tonnes d’oignons, 120 000 tonnes de pommes de terre et 25 000 tonnes de carottes
Cette année, le Sénégal a connu une production horticole record. Pour les trois spéculations phares, il a été enregistré plus de 400 000 tonnes d’oignons, 120 000 tonnes de pommes de terre et 25 000 tonnes de carottes, qui ont couvert le marché pendant 10 mois. Ces statistiques ont été données hier à Thiès, à l’occasion de l’atelier bilan de la campagne de commercialisation horticole 2021/2022.
Les chiffres fournis hier à Thiès, à l’occasion de l’atelier bilan de la campagne de commercialisation horticole 2021/2022, laissent apparaître une production horticole record au Sénégal. Lors de cette rencontre organisée par l’Agence de Régulation des Marchés (ARM), Samba Ndao, Secrétaire Général du Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises, a souligné que le pays a connu une production de plus de 400 000 tonnes d’oignons, 120 000 tonnes de pommes de terre, 25 000 tonnes de carottes. Ce qui représente les trois produits phares qui font l’objet d’une régulation systématique et qui ont ainsi couvert le marché national pendant plus de 10 mois pour la pomme de terre, 9 mois pour l’oignon.
Selon lui, il s’agit là d’un bilan satisfaisant, même s’il y a eu des contraintes notées au niveau de la production. Pour lesdites contraintes, il cite la problématique de la conservation et du stockage des produits. Mais, poursuit-il, des stratégies sont développées par le Ministère du Commerce à travers l’ARM, pour prendre en charge cette contrainte. C’est à travers un vaste programme de mise en place d’infrastructures de stockage, et tous les prérequis sont en train d’être installés afin que ce programme puisse commencer les réalisations avec cette année 2022, avec le soutien consenti par le gouvernement, par un financement important. Au-delà de ce programme, dit-il, des opérateurs privés sont également prêts à mettre en place des infrastructures de stockage.
Avec ces initiatives jumelées, il espère que ce goulot d’étranglement, qui a longtemps plombé le développement de la production horticole au Sénégal ne sera plus qu’un mauvais souvenir. A côté de ces démarches pour améliorer la situation horticole, il note que le Ministère du Commerce a inscrit sur les tablettes d’autres programmes comme « la connectivité des marchés et la mise en relation d’affaires, ce qui permet d’accéder aux grandes surfaces, mais aussi de faire des échanges inter régions par rapport à la disponibilité de chaque région. Nous avons également initié le programme de marché à terme qui englobe toutes ces initiatives-là, sans compter la mise en place des coopératives. Ceci pour trouver une solution à la commercialisation».
Mais pour lui, le règlement définitif du problème de stockage reste la piste prioritaire, pour résoudre l’équation de la commercialisation, surtout par rapport à la disponibilité du produit. Il ajoute : « Il y a une période où tous les producteurs mettent en même temps leurs produits sur le marché. Dans ce cas, la voie de la conservation est plus indiquée pour aller ensuite vers une bonne régulation. Parce que si tous les produits arrivent en même temps, l’offre étant beaucoup plus supérieure à la demande, naturellement il y a une chute des prix. Ce qu’il faut faire, c’est avoir des magasins de stockage pour pouvoir conserver ces produits et les mettre sur le marché, selon les besoins. »
Selon lui, l’autre piste, c’est d’aller vers la transformation de ces produits, une bonne manière aussi de commercialiser ces productions et évidemment d’exporter le surplus. Momath Cissé vice-président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), estime qu’au-delà de tous ces efforts, il est temps que les laboratoires s’investissent pour certifier ce que les populations consomment, surtout les limites maximales de résidus (Lmr) de pesticides.
Pour lui, l’Europe est parvenue à résoudre cette question en étant stricte sur ses limites. Il est important à ses yeux d’avoir un regard sur la production des Niayes et de la vallée, en ce qui concerne l’oignon ou la pomme de terre, pour une visibilité sur ce qui est consommé dans les plats. « Sur les prix, on a toujours remarqué que même si les prix baissent au niveau des producteurs, ils flambent à la boutique. Il va falloir apporter des correctifs, en prenant par exemple un arrêté qui encadre les prix en cas de besoin. Ceci est important, il n’est pas question qu’au niveau de l’ARM, l’équidistance qui doit être observée se penche du côté du commerçant au détriment du consommateur », s’est-il désolé.