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19 juin 2025
BASSIROU GUÈYE DÉTACHÉ AU PALAIS, OUMAR MAHAM DIALLO, NOUVEAU DOYEN DES JUGES
Après huit années à la tête du parquet, Serigne Bassirou Guèye est remplacé à ce poste par Amady Diouf, jusque-là, président de la Chambre d’accusation à la Cour d’Appel de Dakar
C’est l’une des décisions phares prises lors du Conseil supérieur de la magistrature (Csm) de ce lundi 22 novembre 2021. Serigne Bassirou Guèye n’est plus le Procureur de la République du Tribunal de grande instance (Tgi) hors classe de Dakar. Il est en détachement à la Présidence de la République. Après huit années à la tête du parquet de la très stratégique juridiction, il est remplacé à ce poste par Amady Diouf, qui était jusque-là, président de la Chambre d’accusation à la Cour d’Appel de Dakar. Ce dernier a déjà bouclé 30 ans d’ancienneté au sein de la magistrature.
Parquetier pur et dur, Serigne Bassirou Guèye est peint comme un magistrat rigoureux, compétent, « soumis » au principe de la hiérarchie, mais intraitable contre les pourfendeurs de la loi. Sorti de l’Ecole nationale d’administration et de la Magistrature en 1997, il a durant toute sa carrière servi la République en tant que magistrat debout. A sa sortie, il a été affecté au tribunal de Dakar, puis Tamba, avant de retourner à Dakar.
Oumar Maham Diallo, Doyen des juges d’instruction
Le magistrat a été au cœur de grandes affaires politico-judiciaires telles que le dossier Khalifa Sall, condamné pour détournement de deniers publics, ou l’accusation de viol à l’encontre du député Ousmane Sonko, entre autres.
Le 22 avril 2013, il prend la place de « l’inamovible » Ousmane Diagne. Après sept longues années passées à ce poste stratégique, ce dernier venait d’être débarqué sur fond de vives polémiques. Aujourd’hui, il revenu aux commandes, en tant que Procureur général, selon toujours des informations.
L’autre information phare de cette réunion du Csm, c’est la nomination de Oumar Maham Diallo, jusqu’ici, président de la Cour d’Appel de Ziguinchor, comme Doyen des juges d’instruction, poste vacant, depuis le rappelé à Dieu de Samba Sall, il y a, aujourd’hui, plus de sept mois.
A noter que la magistrate Habibatou Babou Wade, qui était jusque-là directrice des Affaires civiles et des Sceaux au ministère de la Justice, est portée à la tête de la Cour d’appel de Thiès, juridiction dont Assane Ndiaye a été nommé procureur général.
Pour la Cour d’appel de Ziguinchor, c’est Mamadou Dème qui est devenu le nouveau président.
A Tamba, Waly Faye est nommé premier président de la Cour d’appel de Tambacounda et Djiby Ba, le nouveau procureur général de la localité.
A Louga, c’est Oumar Sall, précédemment président de Chambre à la Cour d’Appel, qui est devenu le nouveau président du Tribunal de grande instance.
JAMMEH, ABSENT LE PLUS PRÉSENT DE LA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE EN GAMBIE
Désormais allié à Mama Kandeh, l'opposant le plus virulent au régime d'Adama Barrow ces cinq dernières années, Yahya Jammeh intervient régulièrement par téléphone dans les rassemblements publics de ce dernier, contre le pouvoir
En Gambie, les esprits s'échauffent quelques jours après le démarrage de la campagne électorale.
Le président Adama Barrow, candidat à sa réélection, accuse Mama Kandeh, l'un de ses rivaux dans cette élection, d'inviter l'ancien président en exil, Yahya Jammeh, à s'immiscer dans la campagne pour semer le trouble dans le pays.
Yahya Jammeh dans la campagne
En exil en Guinée équatoriale depuis 2017, l'ancien président de Gambie Yahya Jammeh est l'absent le plus présent dans la campagne électorale en cours dans son pays.
Ce qui irrite son successeur Adama Barrow, dont l'alliance programmée avec Yahya Jammeh a volé en éclat, deux semaines avant le dépôt officiel des candidatures.
Désormais allié à Mama Kandeh, l'opposant le plus virulent au régime du président Adama Barrow ces cinq dernières années, Yahya Jammeh intervient régulièrement par téléphone dans les rassemblements publics de ce dernier pour dire tout le mal qu'il pense de l'administration Barrow.
Les attaques de l'ancien président occupent toujours la Une d'une partie importante de la presse locale et anime les discussions des Gambiens sur les réseaux sociaux, ravissant ainsi la vedette à Mama Kandeh et Adama Barrow.
Mise en garde de Barrow
Visiblement exaspéré par la situation, le président Adama Barrow s'en est plaint avant de menacer Mama Kandeh lors d'un meeting à Basse fief natal d'Adama Barrow et de Mama Kandé, qui habitent la même circonscription électorale de Jimara.
''Je mets en garde Mama Kandeh. Nous voulons la paix dans ce pays, Yahya Jammeh vit en exil. Son exil lui enlève le droit de participer à la politique gambienne, l'expression de Yahya Jammeh sur les plateformes politiques de Kandeh peut provoquer des conflits dans ce pays. Je le mets en garde sérieusement et je demande à la Commission électorale de mettre en demeure Mama Kandeh'' a-t-il lancé.
Nous nous trouvons face à un cas flagrant d’injustice, où les présumés coupables s ‘en tirent à bon compte, alors que l’innocent se trouve arbitrairement sanctionné
Dans l’effervescence entourant la compétition électorale en cours, un événement risque de passer inaperçu. Il s’agit de l’affectation arbitraire de l’infirmier chef du poste (ICP) de santé de Mermoz, dont on se serait plutôt attendu à ce qu’il soit félicité et/ou décoré. De fait, l’histoire de cette structure sanitaire pourrait faire partie des success stories de notre système sanitaire.
Retour sur les soins primaires en milieu urbain
Créé vers les années 90, il fait partie de ces postes de santé urbains, qui ont énormément contribué à faciliter l’accès aux soins des populations de nos villes, dont la plupart, n’ayant pas de protection sociale se sont appauvries, avec le temps.
Si nous prenons l’exemple du quartier Mermoz, il fait partie des cités construites après la deuxième guerre mondiale, pour résorber la crise du logement qui avait atteint le personnel administratif et militaire européen, auquel, les cadres et employés sénégalais allaient se substituer, après l’accession de notre pays à l’indépendance.
Dans les décennies post-indépendance, on pouvait considérer les habitants de ce quartier, souvent actifs dans le secteur moderne de l’Économie et bénéficiant d’une protection sociale (IPM, imputations budgétaires), comme relativement bien lotis, mais deux faits allaient changer la donne.
Il y eut d’abord la crise économique des années 80 consécutive à la sécheresse, qui a donné lieu à un ajustement structurel synonyme de rigueur économique et de fermetures d’entreprises avec pertes massives d’emploi.
Par ailleurs, le profil de la plupart des quartiers résidentiels dakarois allait progressivement se modifier, ayant pour conséquences, l’évolution de la demande de soins, en rapport avec une explosion démographique, le vieillissement des chefs de famille et la cohabitation de plusieurs générations sous un même toit.
Outre les besoins accrus en santé maternelle et infantile, on a noté l’impact de la transition épidémiologique, marquée par l’émergence des maladies non transmissibles.
C’est ainsi que de plus en plus de postes urbains virent le jour au sein du département de Dakar, même si certains d’entre eux étaient peu connus et de ce fait, pas très bien fréquentés. Graduellement, ils vont jouer le rôle de structures de premier niveau pour faire face à l’accroissement de la demande en soins primaires et désengorger les centres de santé et hôpitaux nationaux.
Métamorphose du poste de santé de Mermoz
C’est sous cet angle qu’on peut mieux apprécier les gigantesques progrès obtenus par l’équipe du poste de santé de Mermoz, dans la satisfaction de la demande de soins, depuis maintenant quelques années.
Ces efforts des professionnels de la santé ont trouvé du répondant au niveau des nouveaux managers de la commune qui, avec le soutien de la Fondation SONATEL, ont complètement transformé le visage de la structure, en faisant une sorte de "petit centre de santé" ou "poste de santé amélioré", avec une maternité, un laboratoire. Le maire Barthélémy Diaz a inauguré le poste de santé rénové, le 21 octobre 2020 et l’a baptisé du nom du défunt Cheikh Ababacar Mbengue, homme politique ayant résidé dans la commune de Mermoz et ancien directeur de l’agence de couverture médicale universelle.
Grâce à son entregent et son sens de l’initiative, l’infirmier chef de poste a même réussi à organiser plusieurs vacations de spécialistes, tordant le cou aux normes de la carte sanitaire et autres directives ministérielles, au grand dam des bureaucrates du ministère de la Santé, mais à la grande satisfaction des usagers.
Cette diversification de l’offre de santé, qui nous semble digne d’intérêt en milieu urbain, a induit l’augmentation impressionnante du taux de fréquentation et des recettes.
Exacerbation des contradictions entre techniciens et élus locaux
L’affectation injustifiée de l’infirmier chef de poste de Mermoz découlerait, selon la rumeur d’une demande expresse de l’autorité municipale visiblement mal informée et induite en erreur.
Pourtant, selon les normes de la gestion démocratique du personnel, pour un agent étatique, cette opération aurait dû se faire au sein de la commission régionale de redéploiement du personnel, au sein de laquelle siègent les partenaires sociaux.
Certes depuis 1996, année d’entrée en vigueur de l’acte II, il y a toujours eu de nombreux conflits entre élus locaux et gestionnaires des structures de santé, portant le plus souvent sur le faible taux d’exécution des fonds de dotation décentralisés au profit du secteur de la santé ou sur la gestion des ressources humaines.
Ainsi, le transfert de la compétence santé, qui aurait dû être une opportunité pour les structures de santé du niveau opérationnel, est devenu une lourde contrainte. De plus, la transformation des organes autonomes de participation communautaire que constituaient les comités de santé en comités de développement sanitaire (CDS) inféodés aux collectivités territoriales n’a fait qu’aggraver le problème. En effet, ils servent, la plupart du temps de chevaux de Troie à des préoccupations clientélistes, en porte-à-faux avec les intérêts des professionnels de santé, du personnel communautaire et des populations.
C’est précisément les retards de versements – censés être quotidiens - par la Trésorière, des recettes issues des activités du poste de santé au niveau du compte bancaire, qui sont à l’origine du conflit ayant opposé le chef de poste aux membres du CDS.
Au lieu de porter plainte – ce que la loi lui permet de faire -, et dans un souci de ne pas détériorer davantage le climat social, le chef de poste, qui avait averti aussi bien le préfet de Dakar que le médecin-chef de district, s’est contenté de dessaisir les membres du CDS en fin de mandat de la gestion des recettes qu’il assure, depuis lors, en attendant le prochain renouvellement, qui ne saurait tarder.
Nous nous trouvons donc face à un cas flagrant d’injustice, où les présumés coupables s ‘en tirent à bon compte, alors que l’innocent se trouve arbitrairement sanctionné.
Les autorités sanitaires, administratives et municipales, dont deux candidats au poste prestigieux de maire de la Ville de Dakar feraient preuve de grandeur, en annulant cette décision injuste et en rétablissant l’infirmier-chef de poste de Mermoz dans ses droits.
Dr Mohamed Lamine Ly est ancien MCD du district de Dakar-Ouest, membre honoraire du SDT/3S
IAMBARS PREMIER LEADER, TEUNGUETH FC LE CHAMPION S’AFFIRME
En s’imposant nettement (3 – 0) ce dimanche à domicile face au Ndiambour de Louga, Diambars de Saly a réussi la meilleure performance de cette journée initiale du championnat 2021 – 2022. Un carton qui lui permet d’occuper seul la première place
En s’imposant nettement (3 – 0) ce dimanche à domicile face au Ndiambour de Louga, Diambars de Saly a réussi la meilleure performance de cette journée initiale du championnat 2021 – 2022. Un carton qui lui permet d’occuper seul la première place.
Trois autres équipes ont également réussi leur entrée en matière. Toutes se sont imposées par 2 buts à 0 : Génération Foot face au Jaraaf, la Linguère contre Mbour PC et Teungueth FC devant l’AS Douanes.
Les Nordistes de la Linguère ont ainsi réussi leur retour parmi l’élite ; tandis que les « Grenats » de Déni Biram Ndaw sont restés maîtres à domicile face au Jaraaf.
A noter aussi que le champion en titre, Teungueth FC est la seule équipe à s’être imposée en déplacement. Ce qui renseigne sur les ambitions du club rufisquois cette saison. Les deux autres rencontres du jour (Gorée – Cneps Excellence et Casa Sports – Dakar SC) se sont soldés par des nuls 1 but partout
Les résultats :
AS Pikine 0 – 0 Guédiawaye FC
Génération Foot 2 – 0 Jaraaf
Gorée 1 – 1 CNEPS Excellence
Linguère 2 – 0 Mbour PC
Casa Sports 1 – 1 Dakar Sacré-Cœur
AS Douanes 0 – 2 Teungueth FC
Diambars 3 – 0 Ndiambour
Pour Ndèye Fatima Dione, le rêve n’a finalement duré que le moment d’un éphémère quart d’heure de gloire, le temps d’un couronnement fugace comme reine de beauté au Sénégal. Car à peine son sacre consommé, elle était déjà la cible des trolls des réseaux sociaux et autres lapidateurs moquant sa culture générale succincte et parlant même d’erreur de casting sur un plan purement esthétique. Avis aux spécialistes, on ne rouvrira pas ce débat ici !
Ce qui est certain c’est que le cauchemar ne faisait que commencer pour la jeune fille, puisqu’elle vient d’évoquer dans la presse les violences qu’elle a subies durant la période de promotion inhérente à son statut de nouvelle miss. Sa mère affirme, même, qu’elle est tombée enceinte à la suite d’un viol, qui s’est déroulé lors d’un voyage organisé par le comité d’organisation de Miss Sénégal.
Viol ou pas, la justice le déterminera en temps voulu, mais Ndèye Fatime Dione rentre dans la catégorie de victime présumée, avec tout ce que cela comporte d’empathie, de solidarité, d’écoute et d’attention que nous devons éprouver à son égard.
Pour Miss Sénégal 2020, ce ne fut hélas pas le cas. D’abord elle a été lâchée de façon scandaleuse par la Présidente du Comité d’organisation du concours, qui nous a expliqué en gros que si une femme, majeure de surcroît, se fait violer, c’est qu’au fond elle l’a bien cherchée. Sortie d’une bêtise inouïe qui a suscité à juste titre une vague de protestations, entraînant la volte-face et les excuses de l’auteure.
Pour autant sa sortie rocambolesque n’est pas un incident isolé au Sénégal, où la compréhension, la solidarité envers les présumées victimes est à géométrie variable. On a entendu Iran Ndao, prêcheur religieux, qui a pignon sur rue, affirmer que mademoiselle Dione n’aurait pas vécu ce “viol présumé” si elle était restée sagement chez elle et n’avait pas concouru dans cette foire de l’exhibitionnisme que serait Miss Sénégal. Comme si le cadre familial n’était pas le lieu de beaucoup d’agressions sexuelles !
Néanmoins, cette sortie est ô combien révélatrice de la perception que l’on a en général des victimes de viol dans certains milieux où l’on en arrive même à établir des critères sur la bonne et la mauvaise victime.
Ainsi après le meurtre horrible de Binta Camara, beaucoup mettaient en avant la pudeur du port vestimentaire de la jeune fille pour mieux condamner l’acte.
Alors que d’autres victimes doivent toujours vivre avec une certaine forme de sentiment de culpabilité, insufflée par l’opinion, à cause de leurs tenues ou de leurs mœurs. Pour autant, si un viol est avéré, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise victime. Il y a des victimes tout simplement. Qu’elles soient Miss comme Ndèye Fatima Dione ou employée dans un salon de massage comme Adji Sarr, elles ont droit à la protection et au respect dues aux présumées victimes. À la justice, in fine, de faire son travail en toute transparence.
Notons, quand même, que le terme culture du viol est une réalité au Sénégal. Par cette expression, certains pensent qu’il revient à dire que tous les hommes sont des prédateurs sexuels en puissance. La culture du viol, c’est quand on excuse les violeurs ou que l’on minimise le statut de la victime sous différents prétextes, par l’habillement et le mode de vie par exemple, comme c’est souvent le cas au Sénégal. Cette forme de délégitimation des victimes n’est pas que l’apanage des hommes, mais aussi des femmes. En 2011, déjà, la ministre de la Femme et de la Famille, Aida Mbodj déclarait lors du vote du budget de son département au Parlement : “les filles sont de plus en plus des dévergondés et nous remarquons que le taux de viol augmente davantage”. C’était, certes, il y a dix ans, et les mentalités ont évolué comme l’atteste le vote de la loi criminalisant le viol, n’empêche la parole des victimes n’est pas suffisamment respectée à sa juste valeur.
Un travers dangereux qui pousse beaucoup de jeunes filles à subir les assauts de leurs bourreaux en silence alors qu’il est nécessaire sur ces questions de libérer la parole.
Heureusement, néanmoins, qu’il y a une nouvelle génération de militantes engagées déterminées à ne pas se laisser clouer le bec par le conformisme et le machisme ambiant.
LE CORPS D’UN PRÉSUMÉ HOMOSEXUEL REFOULÉ DU CIMETIÈRE
Âgé d’une vingtaine d’année, A.S Diagne est décédé samedi dernier à Mbour.
Âgé d’une vingtaine d’année, A.S Diagne est décédé samedi dernier à Mbour.
Sa famille a alors décidé de l’enterrer au cimetière "Bakhiya" de Touba.
Alerté de l’arrivée de la dépouille d’un présumé homosexuel, les responsables de la dahira Moukhadimatoul khidma ont vite diligenté le renvoi du corps vers son lieu de provenance.
D’ailleurs pour s’assurer du respect de la mesure, les éléments du Dahira Moukhadimatoul khidma ont escorté la dépouille de A.S Diagne jusqu’à la sortie de Touba.
LES CHIFFRES DE LA CONSOMMATION DE POISSON AU SÉNÉGAL
Au Sénégal, la consommation annuelle de poisson, par habitant, est de 29 kg, soit deux fois la consommation moyenne de la sous-région.
Au Sénégal, la consommation annuelle de poisson, par habitant, est de 29 kg, soit deux fois la consommation moyenne de la sous-région. C’est-à-dire trois fois la consommation, par habitant, en Guinée et huit fois celle établie en Mauritanie. Des chiffres révélés par le Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine en Afrique de l’Ouest (PRCM), qui avec ses partenaires, tient une rencontre sous le thème : « renforçons la gouvernance des pêches », ce lundi 22 novembre, au Café de Rome. Pour rappel, la journée mondiale de la Pêche a été célébrée hier dimanche.
La pêche constitue un secteur clé de l’économie sénégalaise. L’activité emploie plus ou moins 600 000 personnes, d’après le PRCM. Mais, le secteur est confronté à un « éventail de contraintes » : « en 2012, le Sénégal a enregistré une perte de 300 millions de dollars, soit 3,2% de son PIB, due à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). Même si le pays a, depuis, déployé des efforts considérables en se dotant d’une nouvelle loi, d’un plan d’action national pour la lutte contre la pêche INN, validé en 2015, et de ressources opérationnelles, les activités liées à la pêche illicite demeurent endémiques. »
Par ailleurs, « la situation est particulièrement préoccupante dans la mesure où les stocks de démersaux côtiers (poissons d’eau profonde) à forte valeur marchande (principalement destinés à l’exportation) sont pleinement exploités voire surexploités. La pression sur les espèces consommés localement (les petits pélagiques) continuent de s’accroître en raison de la hausse des exportations de ces espèces, ce qui fait peser un risque majeur de pénurie d’approvisionnement sur le marché local ».
Par Bocar Harouna DIALLO
L’IMPORTANCE DU PROJET DE TERRITOIRE
Comme tout être humain, le territoire doit avoir un projet pour humer l’air du développement.
Comme tout être humain, le territoire doit avoir un projet pour humer l’air du développement.
Le projet de territoire est situé entre le territoire, l’institution étatique et les citoyens locaux.
Le projet de territoire est un document crucial, programmatique et stratégique. Il s’agit d’un diagnostic d’identification des besoins, des ressources et limites du territoire. Ce document est un point focal qui pourra permettre aux collectivités locales de pouvoir catégoriser, hiérarchiser voire prioriser leurs interventions, de décliner les priorités, d’opérer des choix, de répartir leurs ressources (financières, humaines naturelles) cohérentes avec les priorités et les choix.
Ce document minutieusement préparé est aussi un outil de pilotage et de repère car il permet de mettre en œuvre une stratégie pour assurer son bon usage et le fait que toutes les politiques, programmes et actions envisagés soient bien déroulés par les collectivités.
Ce document oriente toutes les politiques à entreprendre et les programmes relatifs au développement local décliné par le plan pluriannuel d’investissement ou plan de développement local.
Le document assure, voire garantie la conformité, la régularité dans un temps bien déterminé l’exécution des programmes. Le bon usage de ce document si stratégique fera que la répartition des ressources soit conforme aux différentes priorités déjà déclinées selon une durée précise.
Le projet de territoire permet aussi un partage des rôles et des compétences à partir de sa situation éco-géographique et de son organisation.
Avec en amont, un diagnostic exhaustif, le projet du territoire prendra en comptes les besoins et les attentes exprimés par la population locale pour que ce territoire puisse réellement être un espace de vie de qualité qui répond aux besoins déjà soulignés au niveau local lors du diagnostic territorial.
Le projet territoire est un outil très efficace qui facilite aux dirigeants et aux citoyens pour dérouler leurs programmes de développement.
Le projet de territoire permet de comprendre les politiques à mener pour assurer l’équilibre économique, la bonne répartition des investissements et les ressources et la compétitivité du territoire. Il décline clairement aussi les services urgents à mettre en action pour répondre aux attentes identifiées. Enfin, il clarifie les compétences à prioriser et les ressources à allouer selon les secteurs d’investissement.
Bref le projet territoire est une démarche très méthodologique d’identification des enjeux du territoire, de formulation des objectifs et l’exécution des objectifs fixés c’est-à-dire la mise en œuvre concrète de la politique publique de développement.
Si le projet de territoire est bien réalisé, il peut aboutir à l’intercommunalité soit verticale ou horizontale qui est aujourd’hui un outil de gouvernance territoire comme le prévoit l’acte III de la décentralisation avec la communalisation intégrale.
Bocar Harouna DIALLO
LE MANQUE DE MOYENS ETOUFFE LE FONIO
Certes des efforts sont faits mais, il en faut encore pour mieux booster la filière qui peut valoir à la contrée beaucoup de succès
Abdoulaye FALL Correspondant |
Publication 22/11/2021
Le fonio a encore été célébré à Goudiry. Devenu l’une des principales spéculations dans la zone depuis un bon moment, il constitue l’attraction de plusieurs groupements de femmes qui s’adonnent à sa culture. Le thème proposé cette année est «Le fonio et le système alimentaire durable».
Selon les femmes qui ont loué ses vertus, la céréale peut grandement contribuer à la lutte contre l’insécurité alimentaire dans la zone, voire à travers tout le pays. Fanta Souaré, surnommée «la lionne du fonio», témoigne que c’est une excellente céréale qui peut aussi beaucoup contribuer à l’amélioration de la santé des populations. L’année dernière, rappelle le chef du Service départemental du développement rural (Sddr), les producteurs ont récolté près d’une centaine de tonnes de fonio.
L’Etat a décidé d’accompagner la filière, en augmentant de manière très sensible, les semences. D’où les 17 tonnes fournies cette saison contre moins de 10 précédemment. Ce qui a permis d’augmenter les superficies emblavées. Cette saison, informe le Sddr, dans toutes les 14 communes du département de Goudiry jusqu’à Bakel, il y a été placé des semences. C’est pourquoi, espère-t-il, les productions seront dans l’ordre de 270, voire 280 tonnes de fonio contre seulement 98 tonnes la saison dernière. De quoi réjouir le Préfet, Amadou Coumba Ndiaye, qui a présidé la cérémonie. «La céréale pourrait nous valoir des résultats spécifiques. C’est une excellente spéculation», estime-t-il. Non sans rappeler ses différentes vertus. «Le fonio peut contribuer non seulement à la sécurité alimentaire dans le pays, mais également à l’amélioration de la santé publique des populations», relève l’autorité administrative.
Ainsi, il exhorte le Préfet à «davantage accompagner les femmes et les producteurs de manière générale en matériels beaucoup plus adéquats, pour de meilleurs rendements. Certes des efforts sont faits mais, il en faut encore pour mieux booster la filière qui peut valoir à la contrée beaucoup de succès». A ce propos, assure Fanta Souaré, «si nous avons du matériel adéquat pour la récolte et aussi pour la transformation, la filière va, sans nul doute, connaître un grand essor au grand bonheur des producteurs certes, mais aussi des populations qui seront mieux nourries».
CHEIKH MAHI NIASS ET MACKY SALL À FOND SUR L’AGRICULTURE
Depuis son arrivée dans la capitale, le khalife de Médina Baye multiplie les audiences
Depuis son arrivée dans la capitale, le khalife de Médina Baye multiplie les audiences. Cheikh Mahi Niass a reçu hier le chef de l’Etat, avant de se rendre ce lundi au Palais et il lui a demandé de poursuivre ses efforts pour le développement de l’agriculture.
C’est le ballet des personnalités politiques chez le Khalife général des Niassènes, en visite dans la capitale. Après son discours à l’endroit de la jeunesse vendredi, Cheikh Mahi Ibrahim Niass a reçu le Président Macky Sall hier, dans sa résidence de Dieuppeul.
Le guide de la Fayda sera aussi, ce lundi, au Palais présidentiel pour rencontrer le chef de l’Etat. En attendant cette audience, le khalife de Médina Baye a servi un discours conciliateur dans la lignée de celui prononcé vendredi. Il dit : «Nos relations doivent être au-delà de nos titres, des relations qui nous permettent de nous rencontrer, discuter si le temps nous le permet. Je sais l’amour que tu as pour le pays et tes vœux pour l’autosuffisance alimentaire.» Pour lui, c’est la voie pour mettre fin à l’émigration clandestine, qui provoque la perte des milliers de jeunes, gisant au fond de la Méditerranée ou l’Atlantique. «J’exhorte les jeunes à un retour vers l’agriculture.
Les phénomènes qui se passent à Las Palmas, et d’autres phénomènes qui se déroulent dans le monde, ne favorisent pas le déplacement des jeunes vers les pays étrangers. C’est la raison pour laquelle nous devons retourner vers les champs, on ne doit que vous encourager pour cela et c’est ce que nous attendons de vous, que notre Président vous accompagne, comme nous, à être des paysans», indique le guide religieux. Pour le khalife, il y a une inversion de la tendance. «Auparavant les jeunes venaient solliciter des prières pour quitter le Sénégal, mais maintenant ils veulent rester dans leur pays pour réaliser leurs projets», se réjouit Cheikh Mahi Niass. A travers son projet «Tool Baye», il veut inciter les jeunes à un retour vers l’agriculture. Macky Sall veut l’appuyer dans cette initiative. «J’ai eu écho de votre projet «Tool Baye» et lundi (aujourd’hui), inchallah, au Palais, on va en discuter, car l’agriculture occupe une place importante dans ce pays. Cette agriculture doit être modernisée avec des matériels modernes et ne plus se contenter de l’hilaire et de la hache pour faire de l’agriculture. Il nous faut des tracteurs et autres machines de haute technologie qui nous permettent de faire moins d’efforts physiques avec beaucoup plus de rendement. Il faut que nous vous accompagnions dans vos efforts. C’est ce que j’appelle l’autosuffisance alimentaire et l’Etat doit y participer. Je donnerai des consignes au Gouverneur de Kaolack et au ministre de l’Intérieur pour que ce projet soit accompagné par l’Etat du Sénégal», promet Macky Sall. En tout cas, le Président Sall a apprécié le séjour du guide religieux dans la capitale et son discours va peut-être permettre de calmer le jeu politique en ébullition, à l’approche des Locales du 22 janvier prochain. «Nous apprécions votre déplacement à Dakar, pour les bienfaits de ce séjour. Notre joie a été immense d’apprécier (vendredi) le message que vous avez délivré à l’endroit de la jeunesse, la population sénégalaise.
A un moment donné de la vie, le Peuple a besoin de messages venant d’hommes comme vous, pour nous faire revenir sur le droit chemin. C’est ce qu’on a vu en vous et c’est bénéfique pour le Sénégal. Nous avons un rendez-vous lundi au palais de la République, mais je me suis dit qu’avant de se rencontrer au Palais, je me dois de venir faire mon ziar et solliciter des prières pour le pays et pour tous les projets que je compte entamer pour le Sénégal. C’est ce qui m’a poussé à venir aujourd’hui (hier), mais même si je pouvais me déplacer jusqu’à Médina Baye, j’allais le faire avant que vous ne veniez au Palais», dit-il.