Le président de la République a demandé mercredi au gouvernement d’‘’engager sans délai les diligences nécessaires, pour poursuivre et/ou entamer les programmes et projets sectoriels de développement, dès la notification effective des crédits
Dakar, 5 jan (APS) – Le président de la République a demandé mercredi au gouvernement d’‘’engager sans délai les diligences nécessaires, pour poursuivre et/ou entamer les programmes et projets sectoriels de développement, dès la notification effective des crédits pour l’exercice budgétaire 2022’’, a-t-on appris de source officielle.
Macky Sall, présidant la réunion du Conseil des ministres, a demandé ‘’à chaque membre du gouvernement, après la notification effective, par le ministre des Finances et du Budget, des crédits pour l’année 2022, d’engager sans délai les diligences nécessaires pour poursuivre et/ou entamer les programmes et projets sectoriels en cours ou en phase de mise en œuvre’’.
Il a évoqué ‘’la question liée à l’intensification du travail gouvernemental et à l’accélération’’ du Plan Sénégal émergent.
Le chef de l’Etat estime que son message à la nation du 31 décembre 2021 ‘’a (…) dégagé les priorités et les perspectives de l’action gouvernementale pour l’année 2022’’.
Selon le communiqué du Conseil des ministres, le président de la République a indiqué, dans ce cadre, que ‘’la doctrine du ‘fast track’ reste toujours au cœur de son action’’.
‘’Elle a permis de délivrer de nombreux projets sectoriels complexes en 2021 (dont le TER, le Train express régional) et d’accélérer l’exécution ou l’instruction de nouveaux projets sectoriels prioritaires’’, ajoute le communiqué.
Il note que ‘’dans le contexte de crise sanitaire persistante’’, Macky Sall a souligné ‘’l’importance qu’il accorde à la relance de l’économie nationale, à la préservation du pouvoir d’achat des populations, à l’accentuation de l’inclusion sociale dans la matérialisation de notre ambition d’un Sénégal émergent’’.
Le chef de l’Etat demande au gouvernement ‘’de prendre les dispositions adéquates pour asseoir la souveraineté alimentaire et pharmaceutique, à travers l’intensification de l’industrialisation (réalisation des agropoles et zones économiques spéciales), le développement des PME/PMI et du secteur privé national, la transformation de l’économie informelle et la modernisation de l’artisanat sénégalais’’.
Le soutien à l’artisanat se justifie, selon lui, par le fait que ce secteur est ‘’un facteur moteur d’accompagnement du repositionnement stratégique du secteur du tourisme et des transports aériens’’.
Le chef de l’Etat a par ailleurs demandé au gouvernement ‘’de renforcer le développement de l’industrie culturelle au Sénégal, afin de valoriser le potentiel créatif des artistes’’.
De même a-t-il évoqué ‘’la place primordiale qu’il accorde à la jeunesse, qui demeure une priorité majeure en termes d’éducation, de formation, d’emploi et d’insertion par l’entrepreneuriat’’
Macky Sall a insisté sur ‘’l’impulsion notable et la coordination optimale des actions gouvernementales liées au programme ‘Xëyu Ndaw Yi’ (des emplois pour les jeunes), soutenu par l’exécution des projets innovants de promotion de la citoyenneté, avec la réception en 2022 des premières ‘maisons de la jeunesse et de la citoyenneté’‘’.
MACKY EXHORTE AU FAST-TRACK
Le président de la République a demandé mercredi au gouvernement d’‘’engager sans délai les diligences nécessaires, pour poursuivre et/ou entamer les programmes et projets sectoriels de développement, dès la notification effective des crédits
Dakar, 5 jan (APS) – Le président de la République a demandé mercredi au gouvernement d’‘’engager sans délai les diligences nécessaires, pour poursuivre et/ou entamer les programmes et projets sectoriels de développement, dès la notification effective des crédits pour l’exercice budgétaire 2022’’, a-t-on appris de source officielle.
Macky Sall, présidant la réunion du Conseil des ministres, a demandé ‘’à chaque membre du gouvernement, après la notification effective, par le ministre des Finances et du Budget, des crédits pour l’année 2022, d’engager sans délai les diligences nécessaires pour poursuivre et/ou entamer les programmes et projets sectoriels en cours ou en phase de mise en œuvre’’.
Il a évoqué ‘’la question liée à l’intensification du travail gouvernemental et à l’accélération’’ du Plan Sénégal émergent.
Le chef de l’Etat estime que son message à la nation du 31 décembre 2021 ‘’a (…) dégagé les priorités et les perspectives de l’action gouvernementale pour l’année 2022’’.
Selon le communiqué du Conseil des ministres, le président de la République a indiqué, dans ce cadre, que ‘’la doctrine du ‘fast track’ reste toujours au cœur de son action’’.
‘’Elle a permis de délivrer de nombreux projets sectoriels complexes en 2021 (dont le TER, le Train express régional) et d’accélérer l’exécution ou l’instruction de nouveaux projets sectoriels prioritaires’’, ajoute le communiqué.
Il note que ‘’dans le contexte de crise sanitaire persistante’’, Macky Sall a souligné ‘’l’importance qu’il accorde à la relance de l’économie nationale, à la préservation du pouvoir d’achat des populations, à l’accentuation de l’inclusion sociale dans la matérialisation de notre ambition d’un Sénégal émergent’’.
Le chef de l’Etat demande au gouvernement ‘’de prendre les dispositions adéquates pour asseoir la souveraineté alimentaire et pharmaceutique, à travers l’intensification de l’industrialisation (réalisation des agropoles et zones économiques spéciales), le développement des PME/PMI et du secteur privé national, la transformation de l’économie informelle et la modernisation de l’artisanat sénégalais’’.
Le soutien à l’artisanat se justifie, selon lui, par le fait que ce secteur est ‘’un facteur moteur d’accompagnement du repositionnement stratégique du secteur du tourisme et des transports aériens’’.
Le chef de l’Etat a par ailleurs demandé au gouvernement ‘’de renforcer le développement de l’industrie culturelle au Sénégal, afin de valoriser le potentiel créatif des artistes’’.
De même a-t-il évoqué ‘’la place primordiale qu’il accorde à la jeunesse, qui demeure une priorité majeure en termes d’éducation, de formation, d’emploi et d’insertion par l’entrepreneuriat’’
Macky Sall a insisté sur ‘’l’impulsion notable et la coordination optimale des actions gouvernementales liées au programme ‘Xëyu Ndaw Yi’ (des emplois pour les jeunes), soutenu par l’exécution des projets innovants de promotion de la citoyenneté, avec la réception en 2022 des premières ‘maisons de la jeunesse et de la citoyenneté’‘’.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 5 JANVIER
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 5 janvier 2022.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Monsieur Ibrahima Sory SYLLA, Conseiller des Affaires étrangères, précédemment Ambassadeur de la République du Sénégal aux Emirats Arabes Unis, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Xi Jinping, Président de la République Populaire de Chine, en remplacement de Monsieur Mamadou NDIAYE.
• Monsieur Babacar Matar NDIAYE, Conseiller des Affaires étrangères, précédemment Ambassadeur de la République du Sénégal en République Fédérale du Nigéria, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Altesse Cheikh Khalifa Bin Zayed Al Nahyan, Président des Emirats Arabes Unis, en remplacement de Monsieur Ibrahima Sory SYLLA.
• Monsieur Ibahima CISSE, Professeur titulaire des universités, de classe exceptionnelle, spécialiste en Chimie inorganique, est nommé Recteur de l’Université Amadou Mahtar Mbow (UAM), en remplacement de Madame Codou Guèye Mar, admise à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Cheikhouna MBACKE, titulaire d’un diplôme approfondi en Finance Islamique, est nommé Consul général de la République du Sénégal à Djeddah (Royaume d’Arabie Saoudite), en remplacement de Monsieur Aboubacar SARR."
SUSPENSION DE LA TAXE À L'IMPORTATION SUR L'ARACHIDE
Le président de la République a pris cette décision dans le souci d’augmenter, de façon notable, les revenus des producteurs dans le monde rural - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 5 janvier 2022.
"Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé le Conseil des Ministres, ce mercredi 05 janvier 2022, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a présenté, au seuil de cette nouvelle année 2022, ses meilleurs vœux de santé, de succès et de bonheur aux membres du Gouvernement, à tous nos compatriotes d’ici et de la Diaspora, ainsi qu’aux hôtes étrangers qui vivent parmi nous.
Le Président de la République a formulé, à nouveau, des prières pour un Sénégal résilient, qui poursuit résolument, dans la paix, la stabilité, la prospérité et l’équité, sa marche vers l’émergence et la consolidation du bien-être durable de ses populations.
Le Chef de l’Etat indique, au Gouvernement, l’impératif de prendre, en cette année particulière, toutes les mesures (administratives, logistiques et sécuritaires) requises afin d’assurer l’organisation, dans les meilleures conditions, des élections (territoriales et législatives) prévues courant 2022.
Abordant la question liée à l’intensification du travail gouvernemental et à l’accélération de la dynamique du Sénégal Emergent, le Président de la République rappelle, au Gouvernement, que son message à la Nation, du 31 décembre 2021, a entre autres dégagé les priorités et les perspectives de l’action gouvernementale pour l’année 2022.
Le Chef de l’Etat demande, à cet égard, à chaque membre du Gouvernement, après la notification effective par le Ministre des Finances et du Budget, des crédits pour l’année 2022, d’engager sans délai les diligences nécessaires, pour poursuivre et/ou entamer les programmes et projets sectoriels en cours ou en phase de mise en œuvre.
Le Président de la République indique, dans cette perspective, que la doctrine du "Fast Track" reste toujours au cœur de son action.
Elle a permis de délivrer de nombreux projets sectoriels complexes en 2021 (cas du TER) et d’accélérer l’exécution ou l’instruction de nouveaux projets sectoriels prioritaires.
Le Chef de l’Etat souligne, dans le contexte de crise sanitaire persistante, l’importance qu’il accorde à la relance de l’économie nationale, à la préservation du pouvoir d’achat des populations, à l’accentuation de l’inclusion sociale dans la matérialisation de notre ambition d’un Sénégal Emergent, dans la solidarité et la bonne gouvernance.
Le Président de la République demande, ainsi, au Gouvernement, de prendre les dispositions adéquates pour asseoir la souveraineté alimentaire et pharmaceutique, à travers l’intensification de l’industrialisation (réalisation des agropoles et zones économiques spéciales), le développement des PME/PMI et du secteur privé national, la transformation de l’économie informelle et la modernisation de l’artisanat sénégalais ; artisanat à soutenir, car étant un facteur moteur d’accompagnement du repositionnement stratégique du secteur du tourisme et des transports aériens.
Le Chef de l’Etat demande, par ailleurs, au Gouvernement, de renforcer le développement de l’industrie culturelle au Sénégal afin de valoriser le potentiel créatif des artistes.
Poursuivant sa communication, le Président de la République rappelle, au Gouvernement, la place primordiale qu’il accorde à la jeunesse, qui demeure une priorité majeure en termes d’éducation, de formation, d’emploi et d’insertion par l’entreprenariat.
Le Chef de l’Etat insiste, dès lors, sur l’impulsion notable et la coordination optimale des actions gouvernementales liées au Programme "XËYU NDAW YI", soutenu par l’exécution des projets innovants de promotion de la citoyenneté avec la réception en 2022 des premières "Maisons de la Jeunesse et de la Citoyenneté".
Le Président de la République signale que l’accent sera également mis sur la finalisation des travaux des Universités Ahmadou Makhtar MBOW (UAM) et El Hadj Ibrahima NIASS de Sine Saloum (USSEIN), en plus de l’accélération de la mise en œuvre du programme de constructions et d’équipements scolaires, sur l’étendue du territoire national, afin d’asseoir les performances du système éducatif.
Sur l’organisation du 9ème Forum mondial de l’eau que notre pays va accueillir, du 21 au 26 mars 2022, sous le thème "la Sécurité de l’Eau pour la Paix et le Développement", le Président de la République demande au Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, ainsi qu’à tous les membres du Gouvernement impliqués, en relation avec le Secrétariat exécutif de l’organisation du Forum, de prendre toutes les dispositions appropriées, pour assurer la prise en charge des diligences liées au succès de cette manifestation internationale d’envergure.
Revenant sur le lancement des travaux, le lundi 03 janvier 2022, du Port multifonction en eaux profondes de Ndayane, un Projet Présidentiel Prioritaire, le Chef de l’Etat rappelle que ce projet est le plus grand investissement privé de l’histoire du Sénégal, d’un coût de 482 milliards de FCFA dans sa première phase, pour une durée des travaux de trois (03) ans, avec la création de milliers d’emplois directs et indirects.
Le Président de la République saisit l’occasion pour remercier et féliciter les populations des localités polarisées (Popenguine, Ndayane, Diass, Yenne, Toubab Dialaw, Mbour, etc.), pour leur accueil exceptionnel qui démontre leur adhésion à ce projet avant gardiste du Sénégal Emergent.
Le Chef de l’Etat félicite les Ministres impliqués (Economie maritime, Finances et Budget) ainsi que le Directeur général du Port autonome de Dakar, pour le travail remarquable accompli ; ce qui a permis d’aboutir à un partenariat Etat du Sénégal-DP World exemplaire, où l’Etat détient 40% des actions.
Le Président de la République demande, aux Ministres concernés, de veiller aux questions liées à la gestion des impacts environnementaux et sociaux, à la préservation des établissements humains et des activités de pêche et, enfin, à la création d’un centre national de formation aux métiers portuaires dans la zone.
Le Chef de l’Etat invite, par ailleurs, le Gouvernement, le Ministre en charge de l’Urbanisme notamment, à accélérer la validation du Plan Directeur d’urbanisme de la nouvelle Ville portuaire de Ndayane, en conformité au Plan national d’Aménagement et de Développement territorial (PNADT), et tenant compte, d’une part, des périmètres des communes concernées (Popenguine – Ndayane, Diass, Yenne) et, d’autre part, de l’émergence des activités maritimes, industrielles et économiques dans cette zone d’investissements prioritaires.
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République a insisté sur les points suivants :
1- l’accélération de la mise en œuvre du programme spécial de désenclavement : à ce sujet, le Chef de l’Etat demande, au Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, d’intensifier en 2022 l’exécution de ce programme et d’accélérer les processus de réhabilitation de la route Sénoba-Ziguinchor, de reconstruction des ponts de Tobor, Emile Badiane et Baïla, et de procéder à l’ouverture et à la mise en service du Pont à péage de Foundiougne ;
2- la préservation des Ecosystèmes du littoral : sur ce point, le Président de la République a rappelé l’urgence de la protection de la zone des Niayes et demande, aux Ministres de l’Environnement et du Développement durable, des Mines et de la Géologie, des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires et de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, d’entreprendre des actions allant dans le sens de préserver les dunes de sable dont l’exploitation abusive par des entreprises privées, notamment dans les zones de Diogo et de Bambilor, entraine une dégradation continue de l’écosystème du littoral.
Par ailleurs, dans le souci d’augmenter, de façon notable, les revenus des producteurs dans le monde rural, le Chef de l’Etat a décidé de suspendre la taxe à l’exportation sur l’arachide.
Le Président de la République a clos sa communication sur son agenda diplomatique et sur le suivi de la coopération et des partenariats.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
- Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives et instructions présidentielles ;
- Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur l’exécution budgétaire 2021 et sur le démarrage de l’exécution budgétaire 2022 ;
- Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
- Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur les opportunités d’émergence du Sénégal avant 2035 ;
- Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur la vaccination anti-Covid 19, sur la vaccination contre la rougeole et la poliomyélite ;
- Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur le suivi de la campagne de commercialisation de l’arachide et sur les exportations de produits horticoles ;
- Le Ministre de la Culture et de la Communication a fait une communication sur la tenue de la quatorzième Edition de la biennale de l’Art africain contemporain, du 19 mai au 21 juin 2022 ;
- Le Ministre de la Jeunesse a fait une communication sur le programme de l’éducation et de la citoyenneté du Ministère de la Jeunesse.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté :
- Le projet de décret portant création et organisation de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Monsieur Ibrahima Sory SYLLA, Conseiller des Affaires étrangères, précédemment Ambassadeur de la République du Sénégal aux Emirats Arabes Unis, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Xi Jinping, Président de la République Populaire de Chine, en remplacement de Monsieur Mamadou NDIAYE.
• Monsieur Babacar Matar NDIAYE, Conseiller des Affaires étrangères, précédemment Ambassadeur de la République du Sénégal en République Fédérale du Nigéria, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Altesse Cheikh Khalifa Bin Zayed Al Nahyan, Président des Emirats Arabes Unis, en remplacement de Monsieur Ibrahima Sory SYLLA.
• Monsieur Ibahima CISSE, Professeur titulaire des universités, de classe exceptionnelle, spécialiste en Chimie inorganique, est nommé Recteur de l’Université Amadou Mahtar Mbow (UAM), en remplacement de Madame Codou Guèye Mar, admise à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Cheikhouna MBACKE, titulaire d’un diplôme approfondi en Finance Islamique, est nommé Consul général de la République du Sénégal à Djeddah (Royaume d’Arabie Saoudite), en remplacement de Monsieur Aboubacar SARR.
par Yoro Dia
LES TRANSITIONS SANS FIN
L’attitude des militaires au Mali et en Guinée confirme qu’il n’y a pas de putsch vertueux. Les putschistes sont dans les deux pays, en train de s’enfermer dans un pari pascalien à l’envers : à tous les coups, ils perdent
Les masques commencent à tomber à Bamako et à Conakry, avec des militaires qui veulent une transition de cinq ans, l’équivalent d’un mandat présidentiel au Mali et une transition sans date de fin en Guinée. Les hommes politiques qui croyaient pouvoir manipuler les militaires en les utilisant comme voitures-béliers en auront pour leurs frais, parce que les militaires dans ces pays ont leur propre agenda : rester le plus longtemps possible au pouvoir. L’attitude des militaires au Mali et en Guinée confirme qu’il n’y a pas de putsch vertueux.
En 1999, En Côte d’Ivoire quand le Général Robert Guei renversa Bédié, alors que le pays était au bord la guerre civile à cause de la bombe de l’ivoirité, il avait promis de balayer la maison et partir. Après avoir balayé, il prit goût au pouvoir et voulut s’installer. Le reste est connu sous un tube de Tiken Jah Fakoly, Le balayeur balayé, car Guei finit par être emporté par le politicien boulanger Laurent Gbagbo, qui va l’enfariner selon ses propres mots. En democratie, une transition se doit d’être courte, parce qu’en democratie, la plus grande légitimité est élective et une transition de cinq ans comme le veulent les militaires maliens, pose incontestablement des problèmes de légitimité politique.
Une transition sans fin pose aussi un problème de légitimité. La situation du Mali est beaucoup plus grave que celle de la Guinée, qui a disparu des radars de l’histoire et de la politique internationale depuis la mort depuis Sékou Touré. Mais aussi bien qu’en Guinée qu’au Mali, les intrigues des militaires sont vouées à l’échec pour trois raisons. Premièrement, ils n’ont pas les forces sociales de leurs projets politiques, car ils confondent les courtisans, des politiciens adeptes du «soutien mercenaire» comme aurait dit le politologue Sandbrook et les forces sociales. Deuxièmement, la classe politique traditionnelle, qui pensait instrumentaliser, manipuler les militaires et les utiliser comme marchepieds pour accéder au pouvoir, vont se ressaisir rapidement et engager le combat politique. Troisièmement, nous ne sommes plus dans un contexte de guerre froide avec l’Afrique comme enjeu stratégique, qui pouvait justifier qu’un coup d’Etat avait automatiquement le soutien de l’Occident s’il était présenté comme un rempart contre l’avancée communiste.
D’ailleurs, l’intransigeance de la Cedeao envers les deux pays montre que le monde a changé. Autant de facteurs qui font que les putschistes au Mali et en Guinée sont en train de s’enfermer dans un pari pascalien à l’envers : à tous les coups, ils perdent. Ce qui est grave pour le Mali, c’est que depuis le début de la crise, le temps joue en faveur des jihadistes. Le temps est l’allié le plus puissant des jihadistes et les scissiparités politiciennes à Bamako, leur plus grand avantage militaire.
L’urgence pour le Mali est de retrouver rapidement un pouvoir suffisamment légitime qui seul, pourra s’appuyer sur l’honneur bafoué du Mali et son immense orgueil pour remobiliser la Nation et surtout l’Armée, pour la survie du Mali. «Un homme d’Etat, c’est du caractère et des circonstances exceptionnelles.» Le Mali a les circonstances exceptionnelles, mais a un manque cruel d’hommes d’Etat de la trempe de Modibo Keïta. Le Mali a besoin de militaires qui ont le sens de l’Etat et de l’histoire comme Moustapha Kemal Atatürk, un général qui a sauvé son pays d’un dépeçage occidental à la fin de l’empire ottoman ; pas de militaires politiques qui instrumentalisent l’orgueil national pour se maintenir au pouvoir et sauvegarder leurs prébendes.
Quel dommage qu’un si grand pays avec une si grande histoire, se retrouve entre les mains de colonels qui ont si peu le sens de l’histoire, comme les colonels grecs qui en 1967, ont fait un coup d’Etat au berceau de la democratie sous prétexte de vouloir freiner l’avancée communiste. Les colonels au pouvoir au Mali ne pourront même pas invoquer le prétexte d’arrêter l’avancée islamiste car c’est parce que les meilleurs d’entre eux sont planqués à l’arrière, dans la politique à Bamako, que les islamistes avancent.
SONKO FAIT PREUVE D'IGNORANCE
Le maire sortant de Ziguinchor trouve populiste l’idée du leader de Pastef, relative à la création d’une monnaie locale en Casamance. Abdoulaye Baldé y voit un candidat méconnaissant la réalité de la localité
Le maire sortant de Ziguinchor trouve «populiste» l’idée de Ousmane Sonko, relative à la création d’une monnaie locale en Casamance. Abdoulaye Baldé dit voir un candidat qui méconnaît la réalité à Ziguinchor, et qui veut se servir de la commune comme arme contre l’Etat.
C’est par une déclaration de presse de 32 pages, que Abdoulaye Baldé a répondu hier à Ousmane Sonko. Le leader de Pastef, qui présentait son ouvrage Les territoires du développement le 29 décembre dernier, en avait profité pour peindre un tableau sombre de la gestion du maire sortant, à la tête de la commune de Ziguinchor depuis 2009. Mais, le programme du député patriote ne convainc pas le président de l’Union des centristes du Sénégal (Ucs), notamment l’idée de la création d’une monnaie locale pour les régions de la Casamance. «(…) Envisageant la création d’une monnaie complémentaire, Ousmane Sonko fait preuve d’ignorance totale des contraintes de compétences et d’encadrement financier des collectivités territoriales. La collectivité territoriale n’est pas une association, mais un démembrement de l’Etat, assujetti à l’unicité de caisse qui lui impose une seule banque : le trésor public», a répliqué Abdoulaye Baldé. Le député rallié à Benno bokk yaakaar, considère cette proposition de monnaie locale comme «hors contexte, populiste, dangereuse pour l’unité et la cohésion nationale et impossible à réaliser sous le régime financier des collectivités territoriales, régi parle décret 66-510 du 04 Juillet 1966, modifié».
Pour le maire de Ziguinchor, la plus «grande farce» de Sonko a aussi été de demander aux Ziguinchorois, pour le financement de son «utopiste programme», de cotiser chacun 50 000 francs. «Il veut faire des Ziguinchorois, des actionnaires de la commune. La commune n’est pas une société d’actionnaires, mais plutôt une collectivité territoriale régie par des règles, sur lesquelles un maire n’a aucun pouvoir de modification», a commenté l’ancien ministre sous Wade. A l’intention de Ousmane Sonko, Abdoulaye Baldé précisera que la commune de Ziguinchor «ne saurait être utilisée comme une arme de bataille contre l’Etat central». Le maire sortant dit constater que son adversaire «ne fait aucun effort, pour avoir la moindre information fiable sur la ville qu’il veut diriger».
Sur la question de l’administration de la commune, le maire de Ziguinchor voit que Sonko «se sent déjà dans la peau d’un président de la République». Mais, a-t-il rappelé, son adversaire «semble oublier, ou du moins, ignore que l’organisation et le fonctionnement du Conseil municipal sont régis par le Code général des collectivités territoriales». D’après Abdoulaye Baldé, Ousmane Sonko «ne connaît pas Ziguinchor et Ziguinchor ne l’intéresse pas». Raison pour laquelle le maire sortant affirme ne pas être intéressé par un débat public avec le leader de Pastef.
par Ndeye Khaira Thiam
PROFIL DES PÈRES INCESTUEUX
Soit la société sénégalaise apprend à se regarder en face, soit on va continuer à égrainer des drames dans les médias et ainsi conforter les violeurs dans leurs actes avec les discours qui les entourent
Après avoir été informée qu'une émission de chaîne de radio contribue à diffuser des informations fausses qui sont de nature à jetter le discrédit sur les victimes d'inceste et leur mère, je pense qu'il serait important de faire un point sur les profils des pères incestueux.
Les pères incestueux n'agressent pas leurs filles (ou leurs fils) parce qu'elles pourraient ne pas être les leur d'un point de vue biologique.
Les études en psychiatrie ont montré que sur le plan clinique on retrouve des profils d'hommes profondément immatures, carencés affectivement. Ils peuvent aussi être débordant d'un machisme affirmé et à la pulsionnalité incontenable. Cela cache mal une construction de leur masculinité instable et peu structurée. Ils ne sont pas souvent correctement ancrés dans le réel et ne mesurent pas du tout le degré de responsabilité qu'ils engagent dans leurs actes. Certains sont purement et simplement pervers avec une appétence non dissimulée pour ce type d'acte.
D'autres construisent un système familial particulièrement toxique et pervers ou mères et filles sont interchangeables dans le lit conjugal induisant donc un brouillage de la différenciation des sexes et des générations. Parfois avec la complicité de la famille élargie ou du voisinage notamment quand des enfants naissent de ces actes contre-nature (quand on parle français et que l'on sait ce qu'il y a dans la nature).
Tous les pères incestueux n'ont pas nécessairement été victimes d'inceste ou d'attouchement mais ont pu vivre dans des climats familiaux incestuels (l'incestuel est à la psyché ce que l'inceste est au corps. Racamier.). L'intimité des uns et des autres n'a jamais vraiment été respecté. La sexualité des uns et des autres a pu être portée à la connaissance de tous entretenant ainsi une atmosphère hyper excitante pour les enfants qui n'étaient pas en âge de comprendre. Ils ont pu avoir des pères tyranniques et violents dont leurs propres mères n'ont pas été capables de les protéger voire de s'en protéger elles-mêmes, tant elles s'y sont soumises et l'ont normalisé. Cela nourrit aussi le sexisme et la culture du viol qui favorise le passage à l'acte. Les femmes n'étant pas considérées, dans ces systèmes familiaux, comme des personnes à part entière mais comme des objets de jouissance.
Bref, soit la société sénégalaise apprend à se regarder en face, soit on va continuer à égrainer des drames dans les télés et les radios et conforter les violeurs et les pères incestueux dans la commission de ces infractions avec les discours qui les entourent. Oui à la liberté d'expression non quand elle participe à diffuser de fausses informations et à causer des préjudices aux victimes de viol et d'inceste.
L'État doit réguler ce genre de discours au risque de voir tous ses efforts sur ces questions tomber à l'eau. Il en va de même pour tous les discours de haine envers les femmes, l'apologie de la pédophilie et du viol etc. L'État, par l'institution de la justice, doit prendre au sérieux ces questions là et faire son travail de protection des citoyen.nes. Les discours bilan de fin d'année sont bien jolis mais il faut agir avec célérité et sévérité. Ne dagg ba mou dal ne doit pas se transformer en un slogan pour faire genre. Ca doit s'appliquer !
Ndeye Khaira Thiam est psychologue clinicienne, spécialisée en pathologies psychiatriques et en criminologie clinique.
LE PROJET DE CRIMINALISATION DES LGBT ÉCHOUE
Le Bureau de l’Assemblée nationale a déclaré, mercredi, ‘’irrecevable’’, la proposition de loi, évoquant la ’’position claire et pertinente’’ du chef de l’Etat et de tout le peuple sénégalais sur la question
Le Bureau de l’Assemblée nationale a déclaré, mercredi, ‘’irrecevable’’, la proposition de Loi portant criminalisation de l’homosexualité, évoquant la ’’position claire et pertinente’’ du chef de l’Etat et de tout le peuple sénégalais sur la question.
Le Bureau de l’Assemblée nationale s’est réuni le même jour pour ‘’examiner la question de la recevabilité de la proposition de Loi déposée par un groupe de Députés, avec à leur tête, le Député Mamadou Lamine Diallo, demandant la criminalisation de l’homosexualité, par une loi de la République’’.
Selon un communiqué transmis à l’APS, les membres du bureau, ’’chacun en ce qui le concerne, ont donné leur avis motivé sur l’opportunité d’un nouveau texte de nature législative, tendant à modifier ou à élargir les dispositions qui existent déjà dans la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 (Loi qui a été modifiée par la Loi n°66-16 du 1er février 1966 modifié)’’.
Le bureau rappelle que ’’tous les Sénégalais connaissent la position définie et affirmée, en plusieurs occasions, et plus particulièrement lors de rencontres avec des chefs d’Etat étrangers, par le président de la République, monsieur Macky Sall’’.
’’Cette position est claire, elle est pertinente et elle engage tout le peuple sénégalais s’opposant à toute forme de dépénalisation et de légalisation de l’homosexualité, qui est punie sévèrement par le Code pénal Sénégalais ; il en est de même en ce qui concerne tous les actes contre-nature et des attentats à la pudeur’’, soutient-il.
’’Pour toutes ces raisons, le Bureau de l’Assemblée nationale, conformément aux prérogatives qui lui sont dévolues, a décidé de déclarer irrecevable cette proposition de Loi’’ lit-on dans le communiqué.
YANKHOBA DIATTARA TACLE LA SONATEL
Mauvaise qualité du réseau, inaccessibilité de l’internet dans certaines zones
A l’issue de l’atelier national sur l’aménagement du territoire qu’il a organisé hier, le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications, Yankhoba Diattara a cloué au pilori la Sonatel. Il s’est insurgé de la mauvaise qualité du réseau notée ces derniers temps-ci chez cet opérateur. Selon Yankhoba Diattara, Sonatel doit faire plus d’efforts, car elle constitue l’écosystème majeur du secteur des télécommunications.
Depuis quelques mois, la qualité du réseau dans les services de téléphonie et de connexion internet fait défaut. Cette situation a valu aux opérateurs des sanctions pécuniaires. Pour mettre de l’ordre dans ce secteur, le ministère de l’Economie numérique et des Télécommunications a organisé hier un atelier sur l’aménagement numérique du territoire. L’atelier a regroupé tous les acteurs de l’écosystème et après une présentation de la Sonatel, le ministre Yankhoba Diattara a pris la parole pour lui reprocher la mauvaise qualité de son réseau. «Ce que vous dites et ce qu’il y a dans la réalité, c’est différent. C’est par devoir que l’Etat partage les préoccupations des populations. C’est l’invite et même la préoccupation de tous les acteurs de l’écosystème en général. Il y a un problème sérieux du réseau sur l’ensemble du territoire», indique Yankhoba Diattara.
Poursuivant, il souligne que la Sonatel est soutenue par l’Etat. «Nous vivons la réalité au quotidien du citoyen sur l’ensemble du territoire, donc c’est de la responsabilité de l’Etat de partager les préoccupations du citoyen avec les acteurs de l’écosystème. Ensemble, nous avons besoin de réseau sur l’ensemble du territoire. Parce que ce n’est plus un luxe d’avoir un téléphone et une connexion, c’est une nécessité partout», affirme-t-il avant d’ajouter : «Je salue l’engagement que vous prenez pour accompagner l’Etat du Sénégal pour la quête perpétuelle d’offrir des services à nos concitoyens. Nous avons assez d’opérateurs et d’infrastructures».
Reconnaissant par ailleurs que les investissements doivent être rentabilisés, le ministre pense qu’il faut définir un cadre d’échange et de mutualisation, ainsi qu’un cadre réglementé adéquat. «Nous voudrions qu’il y ait de l’engagement, de la volonté à fournir des services à tous les Sénégalais. Dans les cahiers de charges, l’aspect population a été mentionné, les Sénégalais sont partout. Ils sont dans les grandes agglomérations, mais aussi il y a des Sénégalais dans le fin fond du pays. Il faut donc réfléchir à un schéma de mutualisation. Nos attentes envers Sonatel sont énormes. C’est pourquoi, nous voulons les solutions les plus pratiques, les plus pertinentes», déclare-t-il.
«LA SANCTION N’A JAMAIS ÉTÉ UNE FINALITÉ POUR L’ARTP ET L’ETAT»
Revenant sur les sanctions que l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (Artp) a infligées aux opérateurs de téléphonie, le ministre Yankhoba Diattara affirme que l’Etat est disposé à accompagner tous les acteurs de l’écosystème, et que la sanction est le dernier recours. «Elle n’a jamais été une finalité pour l’Artp et l’Etat. Nous ne sommes pas là pour fouetter qui que ce soit. Mais, il faut que vous soyez solidaires pour que les Sénégalais aient accès aux services de qualité et abordables. Parce que même à Dakar, souvent la qualité du réseau fait défaut. A l’intérieur du pays, il y a des problèmes avec la 4 G», souligne-t-il. Au sortir de cet atelier, indique Monsieur Diattara, l’Etat compte définir une feuille de route claire et un plan d’action bien fourni.
«L’AMÉNAGEMENT NUMÉRIQUE EST DEVENU UNE EXIGENCE DES SÉNÉGALAIS»
Face à l’urbanisation galopante, indique le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications, nos villes bougent et se transforment. «Par conséquent, les déséquilibres peuvent s’accentuer. L’aménagement du territoire est devenu une nécessité et une exigence des Sénégalais. Ils souhaitent disposer de réseaux de télécommunications sur l’ensemble du territoire national». Yankhoba Diattara ajoute qu’au Sénégal, la mutation est profonde et l’enjeu de taille. «Les défis territoriaux sont à engager en urgence. Les besoins croissants en connectivité se traduisent en termes de couverture mobile de qualité, et de réseaux fixes dans les zones non ou mal couvertes sur toute l’étendue du territoire national», dit-il.